En quatrième Année, alors que Sebastian avait 15 ans (Né le 31 Octobre) il n’avait pas encore réalisé de quel bord il était.
A cette époque, il ne se sentait pas attiré par les filles et pour cause, mais il n’y avait pas réfléchit plus que ça. Malgré tout, poussé par les autres, parce que ses amis ne cessaient d’en parler et que cela commençait à l’angoisser d’être différent, il finit par se tourner vers Fitna, en se disant que vu le nombre d’années depuis lesquels ils se connaissaient tous les deux, c’était juste la suite logique à leur relation. Il ne c’est, au départ, pas interrogé sur pourquoi il ne se sentait pas attiré plus que ça par la jeune fille, se disant alors que ça viendrait avec le temps, que ce n’était pas grave que ses baisers le dégoute, que c’était juste parce qu’ils étaient ensemble depuis peu de temps, qu’il la considérait encore juste comme une amie pour le moment…
Et puis un jour banal, qui est certainement arrivé à beaucoup d’autre dans son cas, il tomba sur un de ses camarades de dortoir, sortant tout juste de la douche et qui n’avait pas fermé la porte de la salle de bain. La où n’importe qui aurait rit et aurait charrié son ami, lui se retrouva fasciné par ce corps là. Ce corps si semblable au sien, et pourtant qu’il trouvait si attirant en cet instant. La seule chose qu’il put faire fut de fuir cette pièce, fuir cette révélation qui venait de lui être faite et qu’il ne pouvait accepter.

Il s’était alors dit qu’il pouvait se forcer à être hétéro, après tout il avait entendu parler de gay dans la haute société sorcière et ceux-ci se mariaient tout de même avec des femmes pour perpétuer leur lignée. Il pourrait sûrement faire pareil.
Il se décida à enfouir cette partie de lui qui le perturbait autant tout au fond de lui et, finalement, céda aux demandes de sa petite amie : Elle voulait passer à l’acte. Elle voulait qu’ils LE fassent. Et il accepta, et ce même si l’idée même le faisait presque vomir.


Dans cette chambre là, où ils étaient tous les deux seuls, où elle s’était déshabillée pour lui, sourire aguicheur aux lèvres il n’avait rien pu faire.
Il était resté là, immobile, les yeux fixés sur ce corps inconnu qui s’était étendu sur le lit, sur ces formes. Elle était contente, elle pensait surement qu’il était en train de l’admirer, debout dans la pièce, juste en jeans. Il parcourait son corps sans s’arrêter, la faisant frémir d’impatience.
Il savait, pour avoir entendu ses camarades en parler, que c’était censé être excitant. Qu’il était censé avoir du désir pour elle. Qu’il aurait du vouloir la caresser. La prendre.
Il avait juste envie de vomir.
Il n’était pas excité, même pas un peu. Il était dégouté. Ecœuré. Il n’avait pu s’approcher de ce lit ou elle reposait. Il recula, elle se redressa, perplexe. Il secoua la tête, incapable de faire plus, elle commença à s’énerver, à s’impatienter. A lui dire de se dépêcher.
Il lui dit qu’il ne pouvait pas. Elle ne comprit pas. Elle lui proposa, dans une œillade qui s’était surement voulut brûlante, de finir le travail, de lui retirer son Jeans elle même. Elle pensait qu’il trouverait ça excitant de la voir à genoux devant lui.
Il recula, horrifié quand elle s’avança vers lui et elle le suivit prenant cela pour un jeu. Et quand il se retrouva plaqué contre un mur, ses mains fines sur sa ceinture, la défaisant avec enthousiasme, il craqua, se sentant incapable de sentir sa bouche sur lui sans qu’il ne rende son déjeuner.

Il avoua tout. Qu’il était gay. Qu’il l’avait découvert peu de temps auparavant. Qu’il pensait pouvoir faire avec. Qu’il pensait pouvoir coucher avec des filles malgré tout. Qu’il pensait pouvoir le faire avec elle. Mais qu’il n’y arrivait pas. Que ce n’était pas de sa faute à elle, que c’était lui qu’il n’aimait pas les filles, qu’il n’aimait pas son corps, qu’il ne la désirait pas.
Ca aurait surement pu passer, s’il n’avait pas rajouté que ses formes le dégouttaient. Que son corps, trop féminin, l’écœurait.

Affreusement vexée, dégoutée, blessée la demoiselle le frappa, sans qu’il ne cherche à se défendre, trop perturbé pour ça. Elle partit. Il pensa que c’était finit.
Il avait tord.

Bientôt la rumeur de son homosexualité gonfla à Poudlard, amplifié par des remarques mauvaises et blessantes. Sebastian fut alors la cible des pires ragots possibles, des bousculades, des moqueries. Elle avait parlé, elle avait extrapolé. Elle l’avait humilié.
Et si à l’époque il n’avait rien pu faire d’autre que d’éviter de se noyer dans ses problèmes, aujourd’hui tout était différent.