Elle court dans la grande demeure vide avec excitation. Ses petits pieds ornés de mocassin noire et cirée claque de manière répétitive sur le bois ancien. Son rire à peine étouffé remplie l’aire stagnant de sa maison alors qu’elle se cherche une cachette au sein des vieux meubles. Elle finit par se glisser entre deux meubles. Quelques minutes plus tard une ombre suit ses pas. Angharad retient son souffle. Son regard pétille d’amusement à l’idée d’être trouvée ou mieux à l’idée de réussir à s’en sortir. Les pas s’arrêtent au milieu de la pièce, rase les murs s’arrêtent, reparte puis s’éteignent au bout du couloir. Il est parti, il ne l’a pas trouvé. L’enfant en couinerait de contentement si le but entier de ce jeu n’avait pas était de rester silencieuse. Elle se contente donc d’attendre, encore et toujours. Une minute puis deux puis un peu plus et très vite elle n’en peu plus. L’ennui et l’inactivité, la rendent nerveuse. Quelques secondes de plus et elle sort avec entrain de sa cachette et prends une nouvelle fois le dédale de couloirs pour déboucher cette fois sur l’immense jardin entourant la propriété. Angahard pose un regard enchanté sur l’étendue verdoyante alors qu’elle se jette en courant au vers le sous bois. Sans rien, écoutez des cris d’avertissement de sa nounou.
L’atmosphère et silencieux ; trop calme comme si personne n’habiter la demeure. La maison était cependant toujours bien tenue par les elfes de maison qui se faisait discret. Tenue parfaitement au millimètre prés. Ce qui pourrait aisément donner une atmosphère pesante et insupportable et qui pourtant était synonyme, pour Angharad, du foyer qu’elle avait toujours connu. Elle passait ses journées, seul dans ce dédale de portrait et de meuble trop grand pour elle. Enfin, elle n’était jamais réellement seule, toujours accompagnée d’une tutrice ou d’une nounou durant la semaine. Mais pour elle, ces gens n’étaient pas importants et une seule personne brillé par son absence. Son père toujours en affaire au ministère de la magie. Sa mère était morte, ombre vivant seulement dans les souvenirs de ses proches et au travers des portraits décimé dans la demeure. Angahard lui ressemblait. Ça, on lui avait répété mille et une fois et pourtant elle n’arrivais pas se faire une image de la femme qui l’avait enfanté. Elle n’arrivait pas à l’imaginer. Et pourtant elle savait tout ce que les gens voulait bien lui dire sur la défunte, mais elle n’arrivait pas à se faire une idée de ce qu’elle aurait penser de cette femme de sang pur. Cette femme qui avait abandonné ses études pour se marier à son père. Cette femme qui avait suivit l’amour de sa vie et avait préféré fonder une famille au lieu de se construire la carrière à laquelle elle était promise. Aujourd’hui encore, Angharad ne comprenait pas. Tout ce qu’elle savait la petite, c’est qu’elle s’ennuyait dans cette tour d’ivoire. Malgré les explorations et les cours qu’elle recevait, il lui en fallait toujours plus pour s’occuper, toujours plus pour tromper l’ennuie. Alors elle dessiner, s’entraîner, écrivait ou jouer de la musique, n’importe quoi. Elle était prête à tout pour tromper cet ennui mortel.

Les bruits du train et de la gare la submergent alors qu’elle se rend pour la première fois sur le quai 9 3/4. Angharad court tout le long du quai alors que sont père essaie avec un peu de mal de la garder dans sa ligne de vision. Elle est excitée et ne peut plus attendre au point d’en laisser son paternel derrière elle. Cette même personne de laquelle on ne pouvait pas la décrocher quelques heures auparavant. Elle a hâte la petite, hâte de découvrir Poudlards et ses habitants. Hâte de voir de ses yeux le lieu de toutes les histoires qu’ont lui avait compté. Tout sorcier en Grande-Bretagne pouvait parler pendant des heures et leurs scolarisés à Poudlards et l’entourage de la Lannsiter ne faisait pas exception. Angharad s’était nourri de toutes ces histoires imaginant sous ses boucles brunes ce qu’elle pourrait y faire, ce qu’elle pouvait y découvrir. C’était le jour-J, elle ne tenait pas en place. Sans attendre plus longtemps elle saute dans un des wagon avec précipitation, manquant de renverser une mère effarouchée aux passages. « Angharad » C’est la voix de son père qui la ramène une dernière fois vers le quai. Elle se jette dans ses bras, petite quenotte dehors. Laserian Lannister posent un sourire doux et amusé sur sa fille. « Calme toi un peu, tu vas finir par te faire mal » Il essaie tant bien que mal de la canaliser, mais il n’a quand réponse un soupir de la principal concerné qui lève les yeux au ciel. Laserian ne relève pas, habitué depuis longtemps à ce comportement. Le train siffle et la petite s’agite une nouvelle fois. Elle s’empare de sa valise précédemment portée par son paternel afin de monter dans le train. Mais la malle trop lourde pour elle tombe avec fracas sur le sol. Angharad la regarde fixement pendant une demie seconde avec une moue déçus avant de se ressaisir et de sortir sa baguette nouvellement acquise pour lancer un reducto et se saisir de l’objet avant que son père ne puisse faire quoi que ce soit.  « Tu pars sans même un au revoir pour ton vieux père, Angharad ? » Immédiatement, le bagage est oublié et elle se jette sur son père. Elle lui demande de venir avec elle, de l’accompagner à Poudlards là ou ils pourraient tous les deux avoir des aventures. Il la rassure du mieux qu’il peut, lui fais entendre raison. Quelques minutes plus tard, le train s’éloigne de la plate-forme et Angharad fait des grands signes à son père qui s’éloigne petit à petit.

Poudlard est comme dans les histoires, grand, majestueux et plein de vie. Angharad court à travers les couloirs cherche le point le plus haut pour admirer la vue. Les choses se déroulaient comme elles étaient sensé le faire. La petite avait était réparties et avait commencé sa nouvelle vie dans son nouveau dortoir. Dés lors, elle n’avait plus arrêtais découvrir, de s’instruire et de s’amuser. Elle avait enfin quelque chose de plus grand et intéressant à se mettre sous la dent que le Chateau familial et elle comptait bien en profitait. C’est rempli de ses propres histoires et exploits qu’elle descends avec assurance du train. Un an de plus dans ses casquettes, elle cherche son père sur tout les visages du quai. Elle ne le trouve pas. Ses nouveaux camarades se jettent dans les bras tendus de leurs parents un par un. Son père est le seul absent. Elle toise une dernière fois la foule d’un regard. Un étranger s’approche d’elle « Mademoiselle Lannister  ? » Son regard se ferme immédiatement, ce genre d’événement n’amener jamais rien de bon. Cette fois si, ne faisait pas exception, elle ne perd pas de temps et interroge l’inconnue qui laisse tomber la nouvelle sans prendre aucune pincette. Son père était décédé, retrouvé ce matin même dans son bureau froid d’il y a de cela quelques jours. Son esprit se court-circuite et elle ne peut rien faire d’autre que suivre lentement l’homme. Ce n’est qu’une fois devant le corps raide que la réalité éclate. Elle tombe à genoux et éclate tout simplement en une vague de sanglots incontrôlés. Comme au travers des diapositives d’une lanterne magique, les événements se passe lentement et dans le silence. Son père est mis en terre, toutes ses personnes qu’elle ne connaissait pas qui venait présenter leurs condoléances puis son installation chez son oncle et la vie qui continue.

« Mets y du tien, Angharad » Un ordre, puis un sort. Une routine qu’elle ne connaît que trop bien. Elle ne baisse pas la tête. N’est pas assez intelligente pour se plier à sa demande. Pas assez intelligente pour s’éviter une énième douleur. Ou plutôt trop borner pour se plier à ses désirs. Elle a 16 ans et porte un sourire mutin sur ses lèvres. Sa mâchoire ses serres sous la douleur et elle ne peut pas retenir en gémissement. « Respire » lui souffle son patronus tapis à ses côtés en position d’attaque alors que la sorcière se force à prendre une bouffée d’air fébrile.Opaline la regarde de haut baguette en main. La jeune fille n’avait pas pu se retenir encore une fois. Qu’elle, mais eue quelques paroles déplacées ou bien un comportement indigne de son rang. Les choses finissaient souvent ainsi depuis qu’Opaline fait pris en charge son éducation. Apparemment, tout était à y refaire. Angharad n’était pas de cet avis. Et elle s’évertuait à lui faire comprendre. Elle était fière de ce qu’elle était, ne voyait aucune utilité à ses règles et manière de faire derrière lesquels les nobles se cacher. Mais elle s’était retrouvée transportée dans cette famille et son avis n’était apparemment pas nécessaire. C’était même le coeur de toutes leurs batailles. Angharad pensait et agissait selon un code qui lui était propre. Selon une logique qui lui plaisait elle. Elle n’avait que faire de se trouver un partenaire ou de former une alliance. Précisément ce qu’on attendait d’elle. Elle voulait apprendre, se libérer et voir du pays. On attendait d’elle qu’elle reste bien sagement dans un château en Angleterre, peut être avoir une carrière au ministère, mais surtout rester à la maison pour s’occuper des enfants qu’elle aurait produit. Angharad ne pouvait pas consciemment l’accepter alors elle évitait du mieux qu’elle pouvait la maîtresse de maison même si cette dernière semblait constamment la trouver. Elle restait à Poudlards autant qu’elle pouvait sans que cela en devienne trop évident. Et en cas de dernier mesure elle résistait et se débattait comme elle pouvait. Jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus, jusqu’à ce qu’elle décide à quitter ses cousins pour s’installer dans un petit appartement. Bien loin du luxe et de la grandeur auquel elle avait était habitué. Mais simple et indéniablement à elle.


Un livre ouvert sur ses genoux, ses jambes croisait sur la banquette et Misfits sous forme canine étalé à ses pieds. Angharad se laisse bercer par le bruit environnant. Enfin, elle rentrait à Poudlards. Accompagné de l’espoir que l’école qui les accueillaient tous les ans allait pouvoir tout arranger, elle ferme les yeux et loge doucement sa tête contre la fenêtre. Selon les dires, le voyage passerait plus vite. Le train s’arrête et sa tête cogne somme toute violemment contre la fenêtre. Un grognement lui échappe alors qu’une agitation inhabituelle s’élève dans l’allée. Misfits l’interroge, la jeune sorcière préfère aller voir ce qui se passe. La porte s’ouvre et révèle une agitation particulière, pendant quelques secondes Angharad reste immobile et interdite. Elles les voient sortir, des élèves qu’elles connaissaient d’autre qu’elles voyaient pour la première fois, tous indéniablement né-moldu. Elle ne comprend pas entièrement la raison de cette situation, mais cette dernière l’insurge. Alors Angharad, fait ce qu’elle sait faire de mieux, elle exprime son opinion.
À leur arrivée, l'école n’est plus la même. Le grand château qui les avait autrefois accueillies comme une seconde maison ce rapproché aujourd’hui plus d’une prison que d’un refuge. Avec la montée au pouvoir du gouvernement Rosier, les choses avaient bien changé chez eux et pas pour la meilleure des raisons. Elle entend les mesquineries sur son chemin, mais n’y répond que par un regards hautain, désintéressé. Elle regarde la masse d’élèves avec détachements espérant y retrouver des têtes familières. Aucune d’elle n’apparaît, mais elle arrive tout de même à distinguer une mine basanée qui lui arrache sourire. « Angharad, tu devrais être en cours » lui rappel son tigre avec ce ton réprobateur que connaît si bien la jeune fille. Angharad retrousse son nez dans un geste de dégoût à peine caché. L’idée même de ces nouveaux cours lui donnée la nausée et lui donne la chair de poule. Elle se secoue du mieux qu’elle pu, mais avec les punitions qui commençaient à pleuvoir, il devenait de plus en plus dur de rester sans rien faire.