Welcome to my life

Je suis né un 31 mai, lors d’une journée banale. Jusqu’à mes onze ans, j’avais une existence peu palpitante. Pour occuper mes journées et m’éviter des bourdes à côté de mes cousins Moldus qui n’étaient pas encore et qui risquait de n’être jamais au courant de leur famille magique (mon oncle et ma tante ayant décidé de ne pas leur révéler ce secret, pour éviter que, trop bavards, ils ne révèlent quoi que ce soit où qu’il y a une pointe de jalousie dans la famille), j’étais inscrit dans une école Moldue. Ça m’avait appris beaucoup de choses sur eux et j’avais appris à les apprécier et à les respecter au même titre que n’importe qui. Et puis, ç’aurait été bizarre d’aller chez mes cousins et de dire : Salut, je ne suis scolarisé nulle part ! Oui, ce n’est qu’une excuse, puisque je remercie mes parents de m’avoir inscrit dans cette école. Ça m’empêchait de m’ennuyer et je me faisais des amis, m’évitant de devenir un asocial. Je voyais aussi la famille d’un ami à mon père, mais on ne les voyait qu’une fois par an, deux maximum, donc ce n’était pas suffisant.
Dès que j’ai reçu ma lettre pour Poudlard, j’ai harcelé mes parents pour qu’on y aille sur le champ. En fait, on y est allé le lendemain, et j’avais eu envie de tout acheter. En plus des livres de cours, j’ai eu le droit à trois livres bonus, un sur les dragons, un sur l’origine de la magie et le troisième sur les différentes créatures magiques méconnues. A part ces trois livres, on avait rien acheté d’autre, le reste étant bien trop hors de prix pour notre budget. Surtout que Hoole, mon hibou grand-duc, avait coûté très cher aussi. Un hibou est très utile dans la vie, mais les plus beaux et les plus vigoureux peuvent aller jusqu’à 30 Gallions ! Dans le train pour Poudlard, la seule question qui trottait dans la tête de tous les élèves de première année était leur future maison, bien évidemment. Je m’étais fait quelques copains dans le train, pour discuter et passer le temps.

Le Choixpeau. Le temps d’attente avant d’entendre mon nom avait été horrible. Puis je l’entendis. Raven Loup. Je m’étais assis sur le tabouret, comme des milliers d’élèves avant moi, avant le verdict tant attendu. Poufsouffle. J’avais finalement été envoyé dans cette maison. Je ne savais pas franchement si je l’avais voulu ou pas, puisque mes parents me répétaient depuis tout petit que peu importe où j’irais, je serais toujours un Raven, leur fils avant tout. Que la maison dans laquelle j’irais serait la mienne, seulement la mienne. Donc je suis heureux ici.

Mes années à Poudlard sont les plus belles années de ma courte vie pour l’instant. Bon en cours, avec des amis, je ne détestais que très peu de personnes. J’aurais adoré les cours s’ils ne m’obligeaient pas à me lever si tôt chaque matin. J’étais un élève sympathique, mais qui aimait bien faire le pitre et surtout des bêtises, même si je ne m’en rendais pas toujours compte. Donc certains profs m’appréciaient mais sans aucun plus, d’autres me détestaient carrément, alors que je ne faisais rien de mal ! Enfin, euh… J’ai encore jamais tué personne. Ok, j’ai déjà fait exploser une bonne dizaine de chaudrons en cours de potion depuis cinq ans pour faire des expériences plus enrichissantes les unes que les autres, mais aucun mort « pour l’instant », comme dirait ma mère à chaque fois qu’elle entendait parler de mes exploits. Je m’aime; parfois.
Mais il y a bien parfois des moments où je mets des profs mal à l’aise, et ça me plaît énormément. Quand ils me traitent d’incapable, de mollusque et de je-m’en-foutiste et que la minute d’après je réussissais parfaitement l’exercice… Ce sentiment de fierté et en même temps de victoire était incroyablement réjouissant… Mais il n’arrivait que deux ou trois fois par an.

Mis à part ces petits détails, mes années à Poudlard étaient toutes aussi géniales les unes que les autres, mais récemment c’était devenu encore mieux grâce à ce sort raté, qui avait fait apparaître Círdan à mes côtés. Depuis, c’était un encore plus amusant, car quoi que je fasse, il y aura toujours quelqu’un à mes côtés. Bien évidemment, c’était assez énervant de sentir cette douleur intense et insupportable dès qu’on était malencontreusement séparés. Mais pour rien au monde je maudirais ce jour où cette petite merveille, mon frère et mon ami est entré dans ma vie, et n’en sortira jamais.

Il y a des fois où on n’a vraiment pas envie de quitter Poudlard. J’adore vraiment cet endroit, plus que tout au monde, alors depuis quelques temps, je me demande vraiment ce que je voudrais faire plus tard. Comme métier. Alors après quelques semaines voir mois de décisions, je pense que ma décision de devenir professeur de Défense contre les Forces du Mal est arrêtée, s’il y reste une place pour moi. Sinon, je deviendrais Chercheur au Ministère, ou Auror.