« Dear Diary, a chipmunk asked me my name today. I told him it was Joe. »

C’était un dix-huit avril que vint au monde le petit Maddox Sullyvan Parkinson, premier enfant du couple. Lors d’une journée de printemps alors qu’il faisait un temps doux et agréable digne de cette saison durant laquelle les plantes renaissaient généralement. Une saison que tout le monde attendait, ayant assez des paysages mornes et morts que l’hiver offrait bien que la famille Parkinson était une adepte de la mort, le paternel étant mangemort. L’année des huit ans du petit Maddox, on célébra également la venue au monde d’un petit garçon qui agrandit la famille le dix-neuf décembre, une journée hivernale. Déjà dès sa naissance, ce bonhomme avait comme signé son destin en naissant en cette saison froide. Le petit dernier, Seven Lowell auquel Maddox s’attacha très vite. Peut-être parce qu’il était son petit frère et que lui était l’aîné, le plus grand et qu’il se devait de veiller sur le petit garçon mais très vite Seven montra qu’il n’avait pas besoin de lui pour se protéger. Maddox devait l’avouer : son frère avait un fort caractère, un sale caractère même dira-t-on plus familièrement, une force qui ressemblait étrangement à celle que leur père avait mais dont Maddox n’hérita que partiellement contrairement à Seven. Les deux jeunes garçons furent très complices tandis qu’un nouvel enfant fit son apparition trois ans plus tard, la petite Ombre qui naquit le dix-huit août, une journée orageuse d’été qui laissait également prédire la force qu’elle aurait bien plus tard. Les enfants Parkinson eurent une enfance bien heureuse, ils n’avaient pas à se plaindre, recevant tout ce dont ils pouvaient désirer bien que leur éducation était stricte aussi sans oublier la règle d’or, primordiale pour tout bon Parkinson : aucun sang-impur ne devait mettre les pieds chez eux, et aucun des enfants ne devait en côtoyer un. Ils avaient tous trois vécu dans l’idéologie que leur véhiculait la famille, les sang-impurs étaient faibles, incapables de pratiquer la magie correctement et seul les sang-purs étaient légitimes d’être. Mais les enfants ne s’en plaignaient pas, ne posant aucune question quant à cela. Après tout, après avoir été ainsi éduqué, comment pouvaient-ils penser autrement ? Cela était devenu comme naturel de considérer que les sang-purs étaient les seuls supérieurs dans ce monde de sorciers. Maddox avait donc été heureux, une enfance bien remplie, une scolarité à Poudlard – bien entendu en tant que Serpentard – excellente, un frère et une sœur qu’il aimait énormément, rien ne présageait que sa vie deviendrait aussi brumeuse plus tard. C’est-à-dire, lorsqu’il eut fini ses études et était censé embrasser sa destinée de mangemort.

« Dans la pénombre de la nuit, les gens font toujours des choses qu’ils ne feront jamais le jour. On pense prendre de bonnes décisions, on est plus téméraire. Mais quand le soleil se lève, il faut assumer ce que nous avons fait sous la couverture de la nuit et ses regarder en face à la lumière du jour. »

Contrairement aux attentes de sa famille, Maddox préféra prendre un tout autre chemin. Il préféra prendre sa vie en main avant d’être livré à un devoir qui ne l’intéressait absolument pas. Alors que ses études à Poudlard touchaient à leur fin, il s’enfuit de chez lui et n’y est plus jamais retourné depuis. Pourquoi ? Parce qu’il avait échoué aux yeux de sa famille, il était certain que c’était ce que pensaient son frère et sa sœur désormais, pressés par leurs parents qui leur répétaient probablement sans cesse de ne pas finir comme leur grand-frère Maddox, le lâche, le fuyard. Il avait fui ses responsabilités, il avait été promis à un brillant avenir selon son père mais il ne l’avait pas affronté. Il avait préféré s’en aller, peu importait les conséquences tant qu’il se sentait libre. Il était effectivement facile de prendre sa liberté dès que l’occasion se présentait. Certains pensaient que c’était son impulsivité qui avait pris le dessus mais l’était-ce réellement ? Peut-être pas, l’année entière durant sa dernière année à Poudlard, il avait réfléchi à ce choix qu’il s’apprêtait à faire et qu’il savait irréversible. Il y avait longuement réfléchi et il avait sauté le pas dès que l’occasion s’était offerte à lui. Lorsque la réalité s’était installée, que le jour avait pris place alors que la douce couverture de la nuit, qui lui avait permis de faire ses choix sans penser aux représailles, s’était éteinte, il se rendait compte de ce qu’il avait perdu mais également de ce qu’il avait gagné. Sa seule crainte était que son père ne s’active à le retrouver afin de lui faire regretter son choix. Tôt ou tard, Maddox savait qu’il se retrouverait confronté aux conséquences de cette décision. Mais après s’être caché pendant quelques temps hanté par cette peur, il avait fini par recouvrer une certaine confiance en lui, acquérant la capacité d’Occlumantie. Etant Occlumens, il pouvait se protéger de tout Legilimens. Il avait appris à se protéger, quelques sorts pour compléter son répertoire afin de se défendre également. Mais celui qui à l’origine était destiné à devenir mangemort a pris une toute autre voie qu’aucun n’aurait pourtant soupçonnée. En effet, il a été pris en tant que professeur d’Occlumancie à l’école de Poudlard, matière qu’il se plaît à enseigner.