Ichabod Colombus n'a jamais eu personne 0 qui s'accrocher depuis sa plus tendre enfance. Elle est restée, de ses cinq mois à ses onze ans, dans un impersonnel orphelinat. Pour la petite fille, elle n'a pas d'origines. Officiellement, sa mère était une adolescente aux tendances suicidaires et son père un vieux marié en manque de relations charnelles. Or, elle n'a jamais eu de famille, de reperds à qui se fier. Elle s'est donc forgée une personnalité bien à elle et par ses propres moyens, jamais elle n'a été influencée par qui que ce soit.

Ichabod Henrietta Colombus. Voilà son nom. Lorsque le bébé qu'elle était s'est retrouvé sur le pas de la porte de l’Orphelinat de Sennen, c'est Horace Colombus, quarante ans, qui l'a recueillis. Horace était le fils de Cornelius Colombus, le doyen du bâtiment. La petite n'avait ni de prénom, ni de patronyme. Horace décida de la prénommé Ichabod, personne n'a jamais eu d'explication pour ce choix de prénom si particulier. A l'orphelinat, tous les « Jennifer » « Holly » ou autre « James » lui ont fait de nombreuses remarques quant à son prénom. Elle s'est toujours empressée de rétorquer qu'elle l'aimait et que c'était le principal. Le connotation masculine de son prénom lui a toujours plu, encore une fois il lui promettait de s'inventer des histoires. Cependant, ce qu'elle déteste, c'est la façon dont prononcent les gens de Poudlard son prénom. Maintes fois a t-elle répété, exaspérée « C'est Ichebot » et pas « Ichaibode » Elle déteste l'accent des riches sangs purs. Elle préfère nettement son « gordie accent ».  Colombus tout simplement car il l'a toujours considérée comme sa fille. Même si ce n'était pas réciproque. Aussi étonnant que cela peut être, Ichabod n'a jamais ressenti qu'un léger attachement à l'homme qui l'a traité comme si elle était de lui. Rien de comparable celui qu'elle éprouvait à l'égard de Roderick, qu'elle considérait lui comme une véritable part de lui même s'il l'énervait souvent. Horace était celui qui s'était occupé d'elle, mais ce n'était pas son père. Jamais la notion de « papa » ou de « maman »  est arrivé dans la vie de la petite fille. Celle de famille non plus. Les autres enfants avec lesquels elle était s'avéraient être des amis, mais en aucun cas des frères et soeurs. Et enfin, Henrietta. Henrietta était le prénom de la soeur d'Horace, et donc de la fille de Cornelius. Henrietta Colombus était disons...une rebelle. Une adolescente difficile qui est partie, du jour au lendemain, de Sennen pour « découvrir le monde » comme on dit. Ichabod déteste ce prénom là. Il fait beaucoup trop petite fille sage, alors qu'elle voulait être un courageux soldat.

C'est sans doute l'histoire qu'elle préfère se raconter le soir avant de s'endormir. Etre un soldat. Oui, les femmes ne combattent pas or, dans son monde a elle, elles le peuvent. Le courage et la générosité de la petite fille ont en étonné plus d'un. Son air froid au premier abord ne laisse pas croire que Ichabod pourrait tomber, tête baissée d'une falaise pour aller secourir un autre petit garçon, même si elle le détestait. C'est sans doute la plus grande qualité que l'on peut trouver à l'anglaise ; son courage. Pour être, ne pas avoir peur des conséquences que ses actes auront est essentiel. Ce trait de caractère lui donne d'ailleurs un petit côté trop téméraire et inconscient. Trop de fois elle est allée se pencher trop sur le rebord de la fenêtre, à deux doigts de tomber. Cette petite n'a pas froid au yeux et le fait savoir.

L'un des plus grands secret de la petite est qu'elle a des tendance à être cleptomane. Jamais elle n'a cherché à faire du mal aux gens en leur dérobant des affaires de valeurs. Seulement des pinces à cheveux, des bracelet en laine. Également, elle détient une boite où elle met tous les objets qu'elle a trouvé depuis longtemps. Elle tient à cette boite en boite comme à la prunelle de ses yeux.

Malgré elle, elle a gagné d'une popularité auprès des gens de son âge qu'elle n'espérait pas. C'est sans doute du à sa façon de parler si populaire. Cet accent des rues et sa façon d'ironiser perpétuellement les choses. Il faut dire qu'elle est marrant, la p'tite Ichabod. Elle passe son temps à faire la folle dans les couloirs. Depuis quelques années, Colombus s'est prise d'une passion pour la danse. Il n'est pas donc étrange de la voir se balancer dans la queue pour la grande salle, ou même de pousser la chansonnette en salle de cours. La plupart du temps, c'est pour éviter de penser aux questions qui se bousculent dans sa tête. Elle voit sa popularité comme une façon de prouver aux petits enfants de son âge qu'il faut s'affirmer. Notament par rapport à son sang. C'est une née moldue et rien ne présageait qu'elle se retrouve sur les bancs de Poudlard, mais plutôt aux caisses d'un tesco dans un bled paumé. Elle n'était pas fière d'être un née-moldue mais elle n'en avait pas honte non plus. Malgré son jeune âge, elle affirme le sang n'était pas ce qui définissait un bon sorcier. Dans le monde des moldus, Ichabod aurait fait une très bonne déléguée. A Poudlard, elle espère atteindre un jour le rôle de préfète. Cette reconnaissante peut s'expliquer aussi par son tempérament de feu, de s'enflammer rapidement mais de toujours avoir des arguments en béton lorsqu'elle défend une cause.  Quitte à se montrer parfois très insolente envers ses professeurs.

Son épouvantard est une succession de femmes, sans visage, toutes différentes les unes des autres. Elles représentent toutes sa mère biologique. Ichabod a imaginé sa mère biologique tellement de fois et différemment à chaque fois. Son épouvantard montre six d'elles. Une grande femme d'affaire, une Reine du 16eme siècle, une pauvre clocharde, une adolescente enceinte, une dame en armure et enfin, une religieuse. C'est celle ci qui lui fait le plus peur d'ailleurs. La dernière constamment les bras en croisés, un bible sous la main. Celle ci, c'est pour le nombre de fois où elle s'est entendue dire qu'elle était le fruit de satan.  

Ces femmes sont dérivées de son imagination. Ichabod a toujours la facheuse tendance, selon ses encadrants, à inventer, constamment, des histoires plus romanesques les unes que les autres. Beaucoup pensent que c'est un côté rêveur enfoui. Mais ce n'est pas le cas. Si Ichabod parle à des amis imagniaires, ce n'est pas parce que c'est une petite fille comme on imagine ; de jolies boucles blondes, toujours dans la lune. Non. C'est en fait pour construire ce qu'elle n'a jamais eu, et pour tuer l'ennui. Je ne vous cache pas, que passer onze ans à Sennen, c'est long. Elle n'a pas mis longtemps à comprendre qu'elle était une sorcière. Même si ceci l'a énormément perturbée. Une bonne partie de ses histoires étaient donc vraies. Elle se plait comme jamais à Poudlard. Même si elle a un peu de mal avec les matières théoriques...non, elle a un mal de chien avec les matières théoriques mais intéressantes. Cependant, comme elle n'y arrive pas, elle est du genre à somnoler. Sauf ! Sauf en histoire de la magie. Des histoires encore, elle adore. En plus de vouloir devenir préfète, elle admire les joueurs de Quidditch et ne manque jamais un des matchs, peut importe si c'est sa maison ou non. D'ailleurs, elle ne fait aucune différences entre toutes les maisons, même Serpentard. Et, je cite « C'pas parce qu't'es chez les Serpentard qu't'es forcément quelqu'un d'mal. C'idiot de penser ça. »    

« Alors, ton pensionnat pour les surdoués, ça ne t'as pas rendue complétement hautaine ? »

Ichabod ferma les yeux. Sterling n'avait jamais été reconnaissant envers elle ou même sympathique. Elle se mordit la lèvre. Elle n'était pas dans une pensionnat pour surdoués, c'est ce que Poudlard avait fait croire à la direction de Sennen lorsqu'elle avait reçu sa belle lettre. Deux ans qu'ils pensaient tous ça. Que Ichabod était surdouée. La bonne blague. Mais c'était crédible, vu sa façon de se comporter, cela pouvait très bien cacher qu'elle était surdouée. Mais ce qui lui brûlait les lèvres, c'était de tout raconter. A quel point la magie était la plus belle chose du monde, qu'apprendre des sortilèges était passionnant et pleins de choses encore.

« Ferme la Sterling, tu m'soules. »

« En tous cas, cela ne t'a pas donné une joie de vivre impressionnante. »

Oui, il fallait l'avouer. Ichabod n'était pas vraiment un rayon de soleil. Elle passait même le plus clair de son temps à râler.

« C'juste que t'as jamais su l'apprécier, Sterling. C'pas le cas de tout le monde, t'sais. »

Ichabod faisait bien sûr références à Aloys, son grand ami. Elle se sentait bien en sa compagnie et il allait lui manquer durant ces vacances qui lui sembleraient si longues. Ce qu'elle aurait aimé passer noël avec lui et son grand frère. Gold. Ah non, Silver. Rho mais pouvait pas avoir un nom plus simple c'lui là ! Ce soir là, elle dormit seule dans une chambre individuelle à l'étage. Elle ne trouva pas le sommeil. Mais, vers quatre heures du matin. Juste avant que le sommeil ne l'emporte, ce moment où l'on sent tous ses muscles se relâcher. Une étrange sensation s'empara d'elle. Même encore aujourd'hui, elle ne saura le décrire. Un halo de lumière s'échappa d'elle...d'elle.

« C'est quoi ce bordel...»

Ce bordel, elle ne se souvint plus de grand chose à son réveil. Juste de l'agréable sensation de sécurité qui l'avait envahie.


« Calme toi Ichabod, tu ne cherches pas au bon endroit. Tu n'es pas là où il faut, ce n'est pas ça que tu veux. » Dans sa précipitation et son énervement, la petite n'avait pas remarqué que les livres d'Histoire de la Magie ne se trouvaient pas à la même place que ce de Botanique. Mais encore une fois, elle s'était enflammée trop vite. Heureusement pour elle, son patronus lémurien. Et pour la petite blague, comme Ichabod aime lui répéter : Il est plus rien que lému. Art. C'est son prénom. Juste Art. Ichabod n'a pas cherché à lui trouver un nom compliqué. Art s'est installé d'un seul coup. Comme la relation qui les unie. Art complète Ichabod, lorsqu'elle trop téméraire, trop insolente. C'est d'ailleurs le seul à calmer ses crises d'angoisse ou à la rassurer quand elle doute. Il l'aide d'ailleurs à se concentrer sur ses cours quand elle part trop loin. La petit peut se livrer librement avec lui, ce qui n'est pas toujours forcément le cas avec les autres. Art aime s'enrouler sa queue autour du de son bras pour se déplacer, elle se sent bien mieux avec lui. Caresser son pelage est ce qu'elle préfère. Un lémurien représente tout à fait ce qu'elle est ; courageuse, intrépide, malicieuse. Sa deuxième forme est un pingouin (interdiction de rire) et étant un animal aquatique, il n'apparait que sous forme brumeuse. A vrai dire, Art ne se matérialise que lorsque Ichabod se sent seule. Car il lui arrive de ne plus correspondre à ce qu'on se dit de la petite fille populaire qui fait rire tout le monde par ses grands mots.  C'est un vrai lien de confiance qui s'est installé entre les deux. Mais il arrive souvent qu'ils se chamaillent, Ichabod n'est vraiment le genre de petite fille qui respire la joie de vivre et la santé, Art est exactement pareil alors, à force d'être tous les deux, ils finissent par ne plus se supporter. Malgré tout ça, Ichabod voit en Art un
compagnon de longue route qu'elle n'est pas prête de lâcher.