Théodora Anabelle Malefoy, c’est ainsi que la nommèrent ces parents à sa naissance. C’était un 1 Janvier, sa mère sentit qu’elle arrivait durant la nuit et elle réveilla son mari pour accoucher à minuit une. Le couple ne savait pas le sexe de l’enfant avant sa naissance et monsieur Malefoy espérait un garçon mais ce fut une petite fille. Il avait prévus de nommer l’enfant Théodore mais féminisa le prénom en lui ajoutant un a. C’est ainsi que l’aînée des Malefoy naquit, une aînée et une héritière pour l’empire Malefoy. Un empire avec une fortune colossal et aussi d’artefacts magiques liés à la magie noire. Elle passa ses premières années, sans se soucier vraiment de cet héritage magique puisque trop petite pour vraiment le comprendre. Elle fit ainsi ses premiers pas dans le jardin du Manoir, dit ses premiers mots dans la cuisine et finalement grandit jusqu’à avoir six ans. Age où ses parents lui donnèrent un précepteur, c’est ainsi qu’elle se retrouva assise à un bureau en chêne massif à écrire des lignes sur un parchemin avec une plume. Elle soupira à la fin de sa nouvelle ligne et regarde son précepteur qui la fixa en jouant avec sa règle en bois. Elle grimaça à la fin du parchemin et posa sa plume faisant des mouvements avec ses doigts endoloris. Son précepteur sortit immédiatement un livre épais et le posa devant la gamine qui piquait du nez. « Non. Je veux plus. J’en ais marre. Je veux aller dehors. » « Vous allez vous calmer jeune demoiselle. Et vous aller immédiatement entreprendre de me déchiffrer cet ouvrage. » « Non ! » La gamine fixa son aîné dans les yeux avec rage et la fenêtre s’ouvrit d’un coup laissant entrer le vent qui soufflait dehors. Un vent violent qui se transforma un petit ouragan dévastant la salle sans que puisse rien faire le précepteur. Les parents de Théodora arrivèrent bien vite et entreprirent de calmer l’ouragan avant de recueillir leur fille évanouis. Quand elle se réveilla, elle était dans son lit et sa mère à son chevet lui caressait le visage. « Qu’est-ce que ? » « Tu as fait ton premier acte magique, ma petite. Tu es une sorcière, nous sommes fiers de toi, très fiers. » Théodora sourit à sa mère et poussa un cri de joie avant de rejoindre sa sœur pour goûter avec elle. Comparé à sa cadette, elle eut le droit à un goûter d’anniversaire avec les félicitations de son père.

Théodora avait neuf ans et elle se tenait sur une plage anglaise. Ses parents avaient décidé de leur octroyer une petite sortie à la mer pour l’après-midi afin de se relaxer. La gamine fixait la mer et finalement elle courut vers la cabine pour se changer et se mettre en maillot de bain pour filer se baigner. Elle s’amusa quelques minutes sur le bord de l’eau avant de se mettre à nager vers le large. Mais une vague vint l’engloutir et elle paniqua cherchant à remonter la surface. Elle voulut crier mais l’eau s’engouffra dans sa bouche et elle commença à sombrer jusqu’à ce qu’une main vienne la tirer de là. Elle ressortie de l’eau dans les bras de son père, évanouie et il partir aussi sec à Saint-Mangouste. « Elle va s’en sortir ? Dis-moi qu’elle va s’en sortir, honey… » « Cela devrait aller. Ces guérisseurs sont plus que performants ne t’inquiète pas trop pour ça. » Monsieur et Madame Malefoy, vous pouvez aller la voir maintenant. Elle s’en sortira sans séquelles sauf peut-être celle d’un traumatisme avec l’eau. » La gamine patientait sur son lit en se mordant la lèvre inférieure. Ses parents arrivèrent bien vite dans la chambre s’assurant qu’elle allait bien et la rassurant. Mais elle en garda quand même une vive peur de l’eau et ne nagea plus jamais. Au début, elle craignait même de se doucher mais cela se calma.

Poudlard, une deuxième maison, Théodora s’y sentit immédiatement chez elle et elle n’eut aucun mal à s’y faire. Elle travailla pour obtenir les meilleures notes et devenir la meilleure toute en tâchant de rester cool pour rester populaire. Avant son entrée à Poudlard, son père lui avait fait découvrir le sous-sol du manoir, là où il cachait tout ce qui touchait à la magie noir. Elle y avait maintenant un accès définitif pour apprendre ce qu’elle voulait mais rien ne devait en sortir et elle ne devait en parler à personne. Elle tint cette promesse avec joie et elle y passa son été entier à découvrir les livres mais aussi les artefacts précieux. Finalement, elle devint une sorcière douée sans trop de problème sauf un majeur. Son nom, Camille de Noblecourt, un garçon ténébreux mais parfaitement idiot à son avis. Leur rencontre ne fut pas le classique je te rentre dedans mais plutôt un travail en binôme lors d’un cours de potion. Théodora comptait bien décrocher la meilleure note lors de ce travail mais c’était sans compter sur Camille. Celui-ci fit une bourbe en ajoutant un ingrédient trop tôt ce qui fit virer la potion et voir rouge la jeune fille. Elle pesta jusqu’à la fin du cours en voyant le désastre causé mais aussi le Désolant qu’elle se prit. C’était la première fois qu’elle avait une telle note et elle ne le supportait tout simplement pas. Le garçon soupira face à la note et quand ils eurent un devoir supplémentaire à faire à deux, il sourit. « Eh ben il semblerait qu’on soit voué à se retrouver. » « Ne rêve pas trop. Je refuse de le faire avec toi après ce fiasco. Alors je fais le devoir et toi, tu reste loin très loin de moi. » « Bien, puisque vous le souhaitez miss Malefoy. » Leur rencontre eut lieu en cinquième année, le début d’une histoire que les deux jeunes gens étaient loin de maîtriser. Théodora réussit finalement à boucler le devoir seule sans revoir le garçon qui semblait se moquer d’elle comme de sa première chemise. Mais Camille avait reçut un défi de la part d’un de ses amis de maison, celui de réussir à avoir la jeune fille dans son lit. Il l’avait relevé et refuser de le perdre. C’est ainsi qu’il réussit à se faire inviter à la fête du nouvel an où Théodora allait lors de sa sixième année. Théodora avait mis une belle robe bleue et elle fut étonnée de trouver le garçon parmi le gratin des sang-pur tellement étonnée qu’elle en oublia son animosité. Il s’approcha d’elle avec un sourire en coin et se planta devant elle après une révérence. « Vous avez des souliers de bal et les pieds légers moi j’ai le cœur lourd. » « Roméo et Juliette de Shakespeare. Je ne pensais que tu connaissais… » « Tu as beaucoup à apprendre de moi, Théa. Comme le fait que je suis un danseur hors pair… » La jeune fille se mordit la lèvre se laissant entrainer sur la piste. Elle n’avait pas spécialement aimé qu’il emploie son surnom mais elle le laissa mener la danse et découvrit en effet qu’il se débrouillait magnifiquement bien. Ils dansèrent ainsi toute la soirée et à la rentrée, ils commencèrent à se fréquenter et à travailler ensemble. Théodora ne se doutait pas un seul instant du pari et quand elle l’apprit, la douleur fut vive. C’était un soir de printemps, elle était dans la salle commune avec des amies quand un garçon se pointa devant elle. « Alors, Théodora, t’en es où avec Camille ? » « Comment ça ? J’en suis nulle part, c’est un garçon sympa mais cela s’arrête là… » « Hum…ce n’est pas ce qu’il dit. Il aimerait bine t’avoir dans son lit lui… » « Il peut toujours rêver. » « Tant mieux, je gagnerais cinq gallions comme ça. » « Cinq gallions. Attends, qu’est-ce que cette histoire ? » « Eh bien…on parie sur ses chances de t’avoir… » « Tais-toi, comme veux-tu qu’il gagne si… » « Vous deux, je ne veux plus jamais vous voir. Compris ? Et dites à ce cher Camille qu’il peut brûler en enfer. » A ses mots, Théodora fila dans son dortoir et s’y enferma pour s’écrouler sur son lit. Elle s’était fait avoir en beauté mais elle allait lui faire payer à ce crétin. Dès le lendemain, elle réfléchie à un plan se torturant les méninges avant de trouver le plan parfait. Camille était fier très fier même et elle allait le blessait en plein dans cette fierté. Ainsi une semaine plus tard, Camille reçut une lettre pour un rendez-vous amoureux de la part d’une inconnue. Bien vite, l’affaire fit le tour de Poudlard et tout le monde chercha à savoir qui était l’inconnue. Le jour J, Camille se rendit dans la salle des trophées pour tomber sur le concierge qui lui mit une retenue immédiatement et enleva cent points à sa maison. Dès le petit matin, tout le monde était au courant et cela faisait énormément rire mais la fin arriva lors du petit-déjeuner quand Théodora s’approcha de lui avec un grand sourire. « Alors, mon chou. Tu as passé une bonne nuit ? On dit que le récurage de chaudron permet de se faire les bras. Cela te muscleras peut-être un peu plus qu’actuellement où tu ressemble à un moustique. » « Lâche-moi Théodora… » « Oh non. J’ai un message pour toi. Ta douce et envoûtante Juliette, elle n’a plus besoin de Roméo… » « Toi. C’était toi. Tu a signé Juliette parce que je me suis servis de la pièce Roméo et Juliette pour te draguer… » Théodora lui fit un ravissant sourire avant de s’éloigner la tête haute. On ne se jouait pas d’elle et elle venait de lui faire comprendre. C’est ainsi que les coups bas entre eux commencèrent, les pires coups bas qui les lièrent par la haine. Or, entre la haine et l’amour il n’y qu’un pas, un pas qu’ils ont franchis depuis longtemps mais qu’ils ne s’avouent pas.