19 ans ϟ Cursus ordinaire ϟ Raton laveur & Phalène ϟ Sang mêlé
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]«Je ne suis qu’une ombre dans un tombeau d’étoiles. Une ombre noire et allongée dans un cercueil d’or. Et lorsque soufflera le zéphyr de la mort, vers les froides ténèbres, je mettrai la voile.» Le petit matin se levait alors que je refermai délicatement le bouquin. Quelques heures nocturnes m’avaient suffi pour en dévorer les lignes. Tout cela disait vrai. Après tout, nous n’étions que de petites choses entre les mains de forces bien trop puissantes pour être maitrisées. Le destin. La chance. Dieu. La faucheuse. Quoique ce soit, je le savais, j’étais guidé vers un sombre futur. Pour en être aussi certain, bien que je ne lise pas l’avenir, qu’en était-il de mon passé ? A l’aube de ma mort, que verrais-je dans le miroir, usé par les âges ? Mon insignifiante existence avait débuté le 11 SEPTEMBRE 1959, à CANTERBURY, sous le nom de LANNISTER, consonances typiquement anglo-saxonnes. ZEPHYR Lannister. Peu commun me direz-vous. Mais celle qui aurait dû m’apporter un amour inconditionnel était une historienne, passionnée entre autre par la mythologie grecque. Enfin, d’après ce qu’on avait pu m’en raconter… Probablement était-elle également intéressée par la météorologie ! Quoiqu’il en soit, à ses yeux, j’étais né de l’union d’un vent d’ouest venu réchauffer ses origines nordiques. Pour rendre hommage à ces dernières, NIKOLAÏ avait été choisi comme deuxième prénom. En y réfléchissant bien, j’aimais bien ce mélange... Froid. Glacé. Cinglant. Tout moi ! Ou du moins, ce que j’aimais en montrer. Certains diront que j’ai un ego surdimensionné. A savoir qu’un complexe de supériorité cache souvent une mauvaise estime de soi, un esprit confus et méfiant. Hum. Faudrait que je me penche là-dessus un de ces jours, quand j’aurais du temps libre. C'est-à-dire, jamais. Toute manière, l’introspection, c’est pas trop mon truc. Et puis, après tout, pourquoi me priver de mes atouts ? Si certaines y succombent, qu’est ce que j’y peux ? D’autres diront que j’incarne un mégalomane susceptible et aigri, doublé d’un misogyne méprisant et profiteur. D’autres encore, que je ne suis qu’un petit con orgueilleux. Ce que je ne nierais pas, enfin pas entièrement si j'étais quelqu'un d'objectif. Or, je ne le suis pas. Pour ma part, je dirais tout simplement que j’ai un caractère entier, intransigeant et inflexible. C’est vrai, je ne fais pas dans la demi-mesure, et je suis bien conscient que ce n’est pas toujours une qualité, mais c’est ainsi ! Que ça fasse plaisir à entendre ou non, je vais au bout des choses, aussi bien par les actions que par les mots. Quitte à mettre les pieds dans le plat ! Plus tard, ils me remercieront de leur avoir ouvert les yeux… Malgré mon ton accusateur et arbitraire, je ne suis pas dénué d’intelligence, et étant très observateur, il m’arrive souvent d’avoir visé juste. C’est ce qui vexe... J’agis ainsi – je dirais même, surtout – avec les gens que j’apprécie ! Quelque part, je me dis que je le fais pour leur bien... Je ne regrette pas ma franchise, même si elle a engendré par le passé pas mal de rancunes, qui se sont par la suite envenimées, et devenues parfois impardonnables à mes yeux. D’ailleurs, très peu sont restés pour se vanter d’une éventuelle complicité ou bienveillance de ma part à leur égard. Pourtant au-delà de ma suspicion maladive, je leur suis très dévoué, même si ma vigilance peut leur sembler imperceptible. Déterminé à faire ce qui me plait, ami ou ennemi, qu’on ne se mette pas en travers de mon chemin. Je m’en amuserais d’abord d’un humour noir et caustique, puis n’hésiterais pas à jouer des poings. Bien que désinvolte en temps normal, je peux rapidement devenir impulsif. Because I asked you politely and I only do that once. Oui, des fois, j’aime mieux utiliser la force que la magie. Peut-être le côté moldu de mon SANG MÊLE refaisant surface. Ce qui ne m’empêche pas de manier la baguette avec brio. Constituée d'un VENTRICULE DE DRAGON et d’un BOIS DE TREMBLE d’un blanc ivoire, de vingt-neuf centimètres, j’excellais en duel grâce à ses propriétés d’ensorcellement. Issue d'un arbre aux feuilles virevoltant au moindre souffle de vent, j’avais lu au cours de mes recherches à la bibliothèque que ce type de baguette était capable de soulever des révolutions, ce dont j’étais plutôt fier. Il fallait un esprit fort et déterminé, pour être capable de se lancer dans des quêtes ou pour aspirer à un ordre nouveau. Pour l’instant, ma seule envie de changement serait de créer un monde sans chat, ces bestioles viles et perfides qui s’en prenaient sans cesse à ma chouette adorée Källa – qui au passage, signifiait « sources, racines » en suédois. Ou plutôt, un monde sans gamin ! Oh oui, le rêve ! A croire que je faisais une hypersensibilité au son en leur présence ! J’imagine que c’était de là que venait mon EPOUVANTARD, se présentant sous la forme d’une immensité obscure. L’infini. Le noir. Le vide. Enfin, pas tout à fait vide, puisque, comme flottant dans les airs, je devinais la silhouette d’un bambin emmitouflé dans ses draps. Seul. Démuni. Hum. Passionnant, n’est ce pas ? J’aurais préféré avoir pour crainte « d’être poursuivi par des loups sur le parquet fraîchement ciré d’une cuisine en ne portant que des chaussettes aux pieds ». Au moins, ça aurait eu l’intérêt d’attiser ma curiosité…
I will keep quiet, you won't even know I'm here. You won't suspect a thing. You won't see me in the mirror. But I crept into your heart, you can't make me disappear 'til I make you.
a little something from you.
I will be here when you think you’re all alone. Seeping through the cracks, I’m the poison in your bones. My love is your disease, I won't let it set you free ‘til I break you.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Noël 1978. J'avais fêté mes 19 ans quelques mois auparavant. La famille Lannister était à nouveau réunie au manoir, mais montrait un visage bien trop fébrile pour se régaler du délicieux repas préparé par nos elfes de maison. Depuis plusieurs semaines j'avais entendu les plus folles rumeurs aller bon train, pendues aux lèvres de tous les élèves de la salle commune. Tous parlaient d’un sort salvateur, qui éliminerait toute menace pensant sur notre monde, autrement dit, de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et ses disciples. Et au moment fatidique, autour de la table, nous n'osions nous regarder, les poings crispés en attendant ce qui allait nous tomber sur le coin du nez. Mais le sort n'eut pour seul effet de nous envelopper, ma demi-sœur et moi, d’un léger voile de poussière brillante, qui s’estompa rapidement. Un sentiment étrange s'empara de moi. C’était si bon et si douloureux à la fois... On pansait mes blessures, certes, mais d’un délicieux pansement acide, pendant que d'autres s'ouvraient, béantes. Un sentiment de bonheur, de souffrance, de soulagement, de tout ça à la fois, se promenait sur mon cœur. Je fus même étonné de ressentir encore quoique ce soit après tout ce que je lui faisais subir... Toutefois, ce halo ne m'était pas inconnu, grâce aux cours de défense contre les forces du mal que j'avais assidument suivi pour une fois, mais je fus très surpris de le voir apparaitre alors que je ne l'avais pas invoqué. Et le plus impressionnant dans tout ça, entre ombre et lumière, entre noir et blanc, c'était que le brouillard pailleté prenait peu à peu forme. Si je connaissais déjà la représentation de mon patronus – un PHALÈNE, papillon de nuit étant la métaphore même de mon prénom et mes origines anglaises – je ne m'attendais certainement pas à voir surgir une boule de poils surexcitée ! De retour au château, tout comme moi, nombre d'élèves étaient persuadés d’y avoir vu des formes animales. Et dans les temps qui suivirent, les plus âgés d’entre nous réussirent à une donner une forme permanente à leur patronus, les plus jeunes se contentant de caresser cette douce fumée, les yeux dans le vide, attirés, obnubilés... Et le mien était était là. En chair et en os. Une bouille charmeuse au sourire carnassier... Je voyais en cet animal, dont le nom s'inspirant du rat, une vermine vivant au dépend des autres, mais qui n'en est pas pour autant dénué de ruse. Et cela heurtait mon ego. Pourquoi cet animal au masque détourant un regard perçant et un museau fouineur devait-il être ma propre incarnation ? Ce bandit aux habitudes nocturnes, similaires aux miennes, se révéla pourtant bien utile ! Espion discret à ses heures... Espèce invasive, nuisible à la biodiversité, qu'ils disaient dans le bouquin... Un petit mangemort miniature en quelque sorte ! Je développai une relation assez particulière avec lui. Aigre-douce. A la fois fusionnelle et destructrice. Je le haïssais d'être un miroir de moi-même – ah, ça ! pour faire chier le monde, il était doué – mais d'être resté, en plus de ça, l'enfant sombrant au fond de moi. Étant pourtant quelqu'un d'assez posé, lui, sous sa forme de RATON-LAVEUR, ne s'arrête jamais ! Et ça a le don de m'horripiler ! Pourtant, c'est aussi quelque chose que j'apprécie chez lui, de temps à autre. Il a toujours de bonnes idées pour faire les pires conneries et devient le meilleur partenaire de jeu qu'on puisse espérer. A l'inverse, la sagesse qu'il détient en devenant phalène me fait froid dans le dos, mais il est toujours de bon conseil. Alors, si j'étais le vent de l'ouest, incarnant les brises légères du printemps, je décidai de dénommer la bestiole BORÉE, vent du nord, souffle froid de l'hiver, et frère de Zéphyr dans la mythologie grecque. Je trouvai ça à la fois drôle et pathétique. Comme mon patronus après tout. Et donc, comme moi, mais ça, je préférai m'en voiler la face.
I tried to be the lover to your nightmare. Look what you made of me. Now I’m the heavy burden that you can’t bear. Look what you made of me. I’ll make you see
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]– Tu ne.. Je t’interdis de partir avec cette moldue ! Tu m’entends ! – Elle s’appelle Svetlana, père ! – Peu importe son nom, fils ! Elle ne t’apportera rien de bon, je peux t’en assurer ! – Vous ne la connaissez même pas ! – Est-ce que tu te rends compte, Oliver, que tout ceci est contraire à nos valeurs ? – Je me fiche ce que vous pouvez penser, ma décision est prise ! Je me retire… – Alors tu n’es qu’un traitre, mort à mes yeux.
Le gamin, aux iris d’un bleu perçant l'âme de ses interlocuteurs, descendit des genoux du vieil homme, l’air ennuyé. Mille fois, son grand-père lui avait raconté cet épisode de la vie de son paternel. Mille fois ! Pourtant, tout comme lui, un jour, Zephyr ne retiendrait pas la leçon… Mais ça, son aïeul ne le savait pas encore et tenait à lui inculquer la meilleure éducation possible, digne de son rang dorénavant, perdu.
– Tu vois, Zephyr. Si ton père m’avait écouté ce jour là, jamais notre sang n’aurait été souillé. – Je sais, grand père. Mais je ne serais pas là aujourd’hui… – C’est vrai, gamin ! Tu feras ma fierté, je ne doute pas de toi ! dit-il, en ébouriffant l’enfant, troublé devant cette logique imparable.
Les Lannister étaient une vieille famille de sorciers. Fiers de la pureté de leur sang, ils tenaient à maintenir cette tradition. Bien qu’ils ne se soient jamais fait remarquer pour des exploits particuliers, leurs plus hauts espoirs furent portés en Oliver Lannister. Des siècles de mariages arrangés et d'endoctrinement avaient porté leurs fruits quand le petit dernier de la lignée s’immisça aux côtés d’un de ses plus sombres camarades de classe. Un certain, Tom Jedusor... Sorcier talentueux, doué pour le relationnel et passionné de voyages, Oliver intégra le ministère de la magie et devint ambassadeur pour la Grande Bretagne aux quatre coins du globe. Mais les attentes de la famille furent réduit à néant le jour où il parti vadrouiller en Suède. Tout comme son pays emmitouflé de son manteau blanc, elle, était apparue si lumineuse, sa frimousse au petit nez retroussé émergeant de son épaisse fourrure. Le cœur d'Oliver, de battre trop fort, brisa la glace, grâce à cette douce chaleur qui s’était répandue dans tout son corps, ponctuée par quelques picotements agréables. C’était ce qu’on appelait le coup de foudre, ici bas. Cette femme n’était pas seulement belle, elle était aussi attentionnée et cultivée. Archéologue de renom, elle était considérée comme un modèle de réussite féminin chez les moldus de ce pays. Car oui, cette petite goutte d’eau était en réalité un raz de marée. La parfaite Svetlana était une moldue ! Mais Oliver ne s’arrêta pas à ce simple détail. Du baume au cœur qu’elle lui procurait, à la fermeté de ses cuisses, cette femme était unique à ses yeux, trop aveuglés par l’amour mutuel et sincère qu’ils se portaient. C’est alors qu’il annonça à ses parents qu’il se retirait du monde magique. Adieu pouvoir et ambitions ! Il ne pouvait se résoudre à vivre sans elle. C’était la seule possibilité. Il se comporterait comme les sans-pouvoirs, pour ne pas devoir révéler à sa bien-aimée qu’elle portait en son sein l’enfant d’un sorcier... Deux années passèrent. Deux petites années, mais si intenses en émotion. La naissance de Zephyr fut une grande joie pour le couple, qui s’aimait toujours aussi passionnément. Mais ils déchantèrent rapidement... D’étranges manifestations commençaient déjà à avoir lieu. Une compote pour bébé qui explose sans raison apparente... Un jouet, pourtant mis hors de portée, se retrouvant entre les mains potelées du nourrisson… Pour une raison inconnue de sa femme, Oliver était bouleversé ces derniers temps. Il avait espéré que son fils ne soit pas comme lui. Ou que, la révélation au monde magique ne se fasse qu’à la réception de la fameuse lettre. Mais non. Il lui était dorénavant impossible de cacher sa vraie nature à sa jeune épouse, trop affolée devant l’étrangeté de leur fils.
– Pourquoi es-tu ici ? – Elle m’a quitté, père. – … – Vous aviez raison. Je supplie votre pardon, bien que j’imagine ne plus en être digne à vos yeux. –Je sais que tu ne recommenceras pas les mêmes erreurs dorénavant. Elles forgent le caractère, tâche de ne pas l’oublier. La famille, c’est ce qu’il y a de plus important.
Ainsi, le père de Zéphyr se remaria. Une alliance avec une descendante de sang pur cette fois-ci, qui donna à Zéphyr une petite peste pour demi-sœur. Mais aux yeux de tous, il restait l’ainé, le garçon, le petit préféré en quelque sorte, celui qui transmettrait son nom au cours de siècles à venir, ce qui avait le don de créer des tensions entre les deux enfants. Ne se tolérant que très peu, ils ne cessaient de se chamailler jusqu’à ce qu’un adulte ne les sépare. Évidemment, leur force n’étant pas comparable, Zephyr était toujours celui à punir. Rarement présent, sous couvert de voyages d’affaire pour le ministère, leur père reprit ses activités auprès de ses comparses mangemorts, de plus en plus puissants. Cependant, Oliver était toujours déchiré de voir en son fils le visage celle qu’il avait tant aimé et tant détesté. En sa présence, il ne s’est jamais montré sous le parfait cliché du terrible mangemort. Mais même s’il ne lui avait apporté que peu d’affection étant enfant, les mots sont inutiles pour décrire combien tous deux appréciaient leurs moments de retrouvailles et d’ailleurs, ils sont toujours très proches aujourd’hui. Qui plus est, au vu de l’orientation que prend le jeune homme…
Zéphyr a donc été élevé à suivre la même voie que son paternel, par ses grands parents. Ils lui ont prodigué une éducation stricte et très conservatrice, prônant la culture du sang pur. Une fierté brisée par le couple formé par ses propres parents. Pour se faire remarquer auprès de son père qu’il idéalise malgré tout, il fut un enfant vif et drôle, voulant donner le meilleur de lui-même, afin de devenir un bon élève, à la fois petit rat de bibliothèque et entouré d'un tas d'amis, le petit garçon modèle accompli. Il aurait d’ailleurs rêvé d’intégrer la rude Durmstrang, que ses grands parents louent de mille compliments. Ah, la droiture des gens du Nord, le respect qu’ils inspiraient... D’ailleurs, c’était bien la seule chose intéressante qui pouvait couler dans le sang de sa génitrice, selon eux. Car en effet, ses origines faisaient que les grandes plaines glacées l’attiraient inconsciemment, irrévocablement, bien qu’il ne se souvienne pas de sa mère biologique et ait appris à la détester de l’avoir aussi lâchement abandonné.
I made myself at home in the cobwebs and the lies. I’m learning all your tricks. I can hurt you from inside. I made myself a promise you would never see me cry ‘til I make you.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Et puis, il y eut cette fille. Une blondinette aux yeux noisette pétillant, et au sourire magnifique. Cette gamine qui, le temps d’un été de retour dans le manoir familial de Canterbury, était devenue ma petite amie. Oh, ce n’était qu’un amour de vacances à mes yeux ! et je me gardai bien de le cacher, connaissant le sang sans valeur tourbillonnant dans ses veines. Vous imaginez bien que nous étions allés un peu plus loin que de se conter fleurette. Une main frôlée, des doigts enlacés, de petits bisous… la chaleur d’une étreinte… ces moments intenses que je connaissais si bien aujourd’hui ! J’étais prêt à assumer la responsabilité de mes actes, comme on me l’avait toujours appris. J’étais droit et fier, certain de pouvoir prendre en charge cet enfant inattendu… et surtout, de donner tout l’amour que je n’avais pas reçu… Les larmes aux yeux, je lui avais dévoilé mon âme à cette gamine. Et pourtant, l’enfant ne vit jamais la lumière du monde… Ce jour-là, cette garce n’avait pas seulement tué un être en devenir, mais deux… Oui, elle avait tué mon propre avenir. J’avais quinze ans, putain ! Et elle m’avait comme poignardé ! Arrachant une part de ce que j’étais, de ma personnalité… et de mon âme. Grand-père avait raison. Il avait toujours eu raison. Une fois de plus, la faiblesse de mon père avait fait ses preuves. Mais plus jamais, je ne m’y abaisserai. C’était une promesse. »
Le cœur brisé par ce dommage collatéral, comme l’appelait son grand-père – qui fut cependant bien content du déclic provoqué –Zephyr devint celui que nous connaissons aujourd’hui. Le sombre, le renfermé. Celui qui se fiche de tout. L'impassible, le placide. Celui qui affiche en permanence un petit sourire narquois sur ses lèvres. Le désobligeant, le sarcastique. Celui qui voue une haine sans limite pour les moldus… Probablement, la raison pour laquelle beaucoup de gens l’imaginent de lignée pur, même si son sang mêlé n’est pas quelque chose qu’il garde de particulièrement secret. Pour lui, ce n’est qu’une preuve de plus envers la bassesse inspirée par les moldus, ces gens à qui on ne pouvait pas faire confiance, qui n’ont aucun principe. D’abord sa mère biologique. Ensuite cette fille en cloque…
Quand on n'a pu secourir une vie, plus rien n'a de valeur ou presque. Désabusé par l’amour – il avait pourtant essayé d’y croire – Zephyr prit du recul, relativisant même sur les choses importantes de la vie. Il excelle désormais dans le rôle de bourreau des cœurs, conscient de son charme naturel, et collectionne les conquêtes d’un soir sans sourciller. You gotta be kidding me, elles savent très bien à qui elles ont affaire. La petite chenille obéissante transformée en un séduisant papillon, il butine au gré de l’haleine tiède du vent, murmurant de douces paroles sucrées déposées au creux de l’oreille, caressant du bout des ailes leurs petites joues rosées. Les études passèrent au second plan. S'il peut se montrer extrêmement sérieux lorsque le moment s'y prête, il se met cependant à rejeter la perfection, autrefois si ardemment désirée. Ses notes dégringolent, de sa propre initiative, même si parfois, l’ancien bon élève reprend le dessus et ne peut s’empêcher de répondre correctement à l’absurdité des questions posées. Si pour certains, Poudlard est synonyme de deuxième maison, lui l’a toujours considérée à sa juste valeur, telle une école prestigieuse. Mais petit à petit, elle se transformait en prison. L'habitude de laisser vagabonder son imaginaire dans les livres s'envola. Aussi rapide que le vent qui le porte, il passa de plus en plus de temps sur son balai volant, pour s’évader au-delà de ces barrières physiques et psychologiques que lui imposaient la bâtisse. Se révéla également son don pour faire tourner en bourrique ses camarades, jusqu’à se montrer très agressif lorsqu'on le poussait à bout. I’m thinking about punching you in the face. Dorénavant, il n’y a qu’une seule chance possible avec lui, c’est à prendre ou à laisser, et il déteste avoir tord par ailleurs. Il n'a jamais hésité à mettre une dérouillée à ceux qu'il n'apprécie pas pour une raison ou pour une autre. Avec lui, tout est tout noir ou tout blanc. Soit il vous adore, soit il vous haït à mort et n'hésite en aucun cas à dire tout ce qu'il pense, ce qui peut être vexant de temps à autre, mais ce qui fait aussi de lui un très bon conseilleur, ou du moins, une oreille à l’écoute pour qui ose se confier à lui. Car sous ce masque au métal froid et inaccueillant se cache évidemment l’être affaibli par toutes les blessures du passé. Cet être, certains l’ont connu. Bien peu l’ont découvert. Mais ceux qui en font parti savent l‘inébranlable fidélité, la promesse d’une protection et l’amour sans limite qu’il porte à ses proches. Pas de grandes démonstrations bien sûr ! Plutôt de petites attentions subtiles, de petits gestes parfois imperceptibles mais qui, a posteriori, apportent du baume au cœur et un sourire aux lèvres. Il n’en demeure pas moins sans peur. En réalité, l’anglo-suédois sait pertinemment ce que signifie l’infini représenté par son épouvantard. Les fantômes du passé. De la vie, de l'abandon. La peur d’être oublié, de se retrouver seul pour ne pas avoir été à la hauteur de sa propre ambition et des espérances de sa famille. L'obscurité de son âme, perdue à la limite entre l'ombre et la lumière. Un lieu où se lève l'étoile du soir, où le soleil éteint ses derniers feux. Alors à quel souffle se vouer ? Celui de l’Iliade, violent et pluvieux, ou celui de l’Odyssée, au contraire, doux et léger, brise tiède qui amène à la fonte des neiges ?
You’ll never know what hit you, won’t see me closing in. I’m gonna make you suffer this Hell you put me in I’m underneath your skin. The devil within. You’ll never know what hit you.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Bond. James Bond. D'un âge certain. ϟ Où as-tu trouvé le forum? C'est mon petit doigt qui me l'a soufflé. Ouai, il est malin mon petit doigt, je vous le présente ? ϟ Personnage: Scenario ϟ As-tu un autre compte sur BP? nop ! ϟ Présence: Limitée pendant les périodes scolaires, mais au taquet pendant les vacances ! ϟ Une remarque? Ça va roxer du poney, moi j'vous l'dis
Dernière édition par Zephyr N. Lannister le Lun 19 Aoû - 17:16, édité 13 fois
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Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempête
Tyler Hoechlin .... Je suis... une vrai fan de Tyler Hoec- Teen wolf ! DE TEEN WOLF OUAIS ! Ahem !
Sérieusement, WELCOMEEEEEEEEEE ! Superbe choix d'avatar. :bave:J'espère que tu vas te plaire ici ! (Vrai qu'il fait un peu vieux pour 19 ans mais bon... ASTRO EN A FAIT UN SCENAR ALORS ! non non, je ne voulais pas du tout l'utiliser pour un scénar, moi aussi) Le plus important c'est que tu sois ici, que tu ai un super scenar et que ... on est un lien ensemble. Mignon, tombeur et 'actif' comme Zephyr est, c'est presque une obligation que lui et Fitna se connaisse. (En plus, ta belle et moi, ont es amies alors ) AH et j'adore ton prénom, c'est classieux !
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Re: Zephyr N. Lannister # Qui sème le vent récolte la tempête