Même si l'on mettait le professeur le plus ennuyeux du monde - style, un vieux de 70 ans -, raconter la vie d'Erling, ça pourrait devenir intéressant.

Déjà, c'est un Danois, né là-bas, son coeur est là-bas (son corps aussi à l'époque), sa fierté là-bas... et ce mec, même en étant gamin, avait une façon d'être qui était comique, une blague à lui seul, sans même parler, il faisait rire les gens. Déjà, il a grandi loin du monde magique, chez ses grands-parents du côté paternel, les parents étant bien trop occupés pour dieu sait quelle raison. Le gamin ne voulait rien savoir et il était, vu son âge, bien trop stupide pour capter que la grand-mère était bien trop vieille pour avoir accouché de lui - quoiqu'avec son degré d'intelligence, on pourrait penser que c'était le cas et qu'il avait hérité d'une maladie mentale assez conséquente. Rien d'important à raconter sur la vie de ce petit garçon capricieux qui ne bouffait rien et était anorexique jusqu'à ses 6 ans, tout devient intéressant lorsqu'il en eut 7.

Il s'avéra que Papi et Mamie n'étaient pas des vieux gentils qui s'apitoyaient sur leur petit fils, style, tolérants, achetant régulièrement des jouets en toc à 20 euros qui cassaient le soir-même, qui l'emmenaient au McDo tous les week-ends, loin de là : ils étaient méchants, on aurait dit qu'ils avaient fait la guerre, ils l'éduquaient à l'ancienne. Non, pas de sport de combat tous les jours pour l'endurcir, mais c'était l'école à domicile - fait par les vieux eux-même, avec les sanctions assorties et des bons coups de gueule en plein milieu des leçons d'histoire. Enfin, la fois où Erling avait eu l'excellente idée de marmonner que "cette bande de tarés ne sera pas plus utile dans ma vie que savoir faire une équation", c'était la plus grande beuglante d'une vieillard de 80 balais n'avait jamais fait dans une vie.

Au final, lorsqu'il eut 9 ans, le grand-père péta les plombs et l'envoya (enfin) dans une école. Bien sûr, école publique, c'est gratuit ! C'est sûrement à partir de là qu'il commença à devenir un véritable... casse-pieds pour être poli. Erling n'avait jamais été vraiment habitué à la compagnie des autres gamins, il était donc assez radin, méchant, égoïste, fier, arrogant, narcissique... bon, on va s'arrêter là. Les coups de crasses ne s'arrêtaient pas avec lui, pousser un mec dans les escaliers, écrire sur le mur, envoyer le ballon de foot de l'autre côté de la clôture... ne parlons même pas de cette fois où il avait fait s'échapper le chien d'une maman qui était venue déposer son gosse le matin - quel chantier ce fut pour le faire ressortir de l'école, à celui-là.

Vous voyez le genre.
Fouteur de merde.
Enfin, ce n'est pas assez pour qu'il n'ait aucun ami !
Apparemment si.
C'était le seul soucis, mais Erling ne voyait pas ça comme un problème, enfin si, du moins,  jusqu'à ce qu'il recoive sa lettre de Poudlard - après un an de collège tout aussi horrible que les autres à l'école primaire, puisque le fourbe avait sauté une classe entre deux bêtises, preuve d'une certaine intelligence.  Il avait le talent, le problème, c'était les notes. La grosse merde. Avant, il bossait pas mal, en même temps, les pancartes de Papi dans sa tête, ça faisait mal - et maintenant que la maman sorcière la grondait sans vraiment lui en coller des bonnes alors qu'il en méritait, il avait moins peur. Et donc, moins de boulot. C'est bête, mais il raisonnait comme ça, avec certains, y'a que les tartes qui marchent !

Sa vie sociale s'était un peu améliorée - il aimait bien sa maison, Gryffondor, et en bon fourbe, faisait des coups bas aux autres - ayant quelques amis sympathiques qu'il appréciait. Il n'était pas exclut et commençait à s'habituer à parler avec des gens -enfin, juste 11 ans de retard- ce qui n'était pas trop mal. En bon délinquant, il se mit à bosser tous ses cours juste avant ses BUSE, et devinez quoi ? Il en eut pas mal en Optimal. Soit carrément chanceux, soit un vrai génie - sûrement un peu des deux, quoique bien plus du premier facteur. Et puis, il n'était pas à Gryffondor pour rien ! Il ne fut pas nommé préfet ce qui n'avait rien d'étonnant, car dieu sait combien de co... de bêtises auraient pu miraculeusement passer outre de sa surveillance - notamment du côté des Gryffi, mais ça, c'est une autre histoire.

Devenant plus mature en 7ème année, il fit ses devoirs toute l'année sans pour autant réviser plus que d'habitude - sauf, bien sûr, juste avant les examens - et en décrocha pas mal. Il partit chercher un boulot du côté du ministère et en trouva un qu'il occupa pendant quelques années. Il s'emmerdait pas mal et retourna à Poudlard, demandant le poste de professeur de Défense contre les Forces du Mal qu'il décrocha sans problèmes puisqu'il avait toujours été bon dans cette matière - quoiqu'avec l'avertissement du directeur d'éviter les bêtises.
Bien entendu.
Erling ne fait jamais de bêtises.
Juste 10 fois par jour, pour être en forme.

P.S. : Ne prenez pas DCFM.