PARTIE I :  Une attente interminable
Je suis née le 17 avril 1959. Je suis tombée dans une famille dont je suis très fière. Bien sûr comme toutes les familles on a nos problèmes, nos désaccords etc, mais je suis fière d'être une Foxburr.

Depuis des générations, les Foxburr sont des Serpentards se définissant ainsi « Purs, Riches et Puissants». C'est un peu la devise de notre famille. Et bien que je trouve celà un peu pompeux, présomptueux, etc, il faut bien admettre que c'est la stricte vérité. Nous sommes une famille de Sang-Pur, sans une goutte de sang moldu dans les veines. D'ailleurs si mes parents ont toujours considéré les né-moldus comme une abomination, je pense qu'ils sont très doués. Il faut être particulièrement malin pour voler la baguette d'un sorcier. Les nés-moldus ne sont peut-être pas une abomination, mais en tout cas il n'est pas légitime de les laisser entrer à Poudlard selon moi. Mais je ne suis pas de ces radicaux qui voudraient lâcher le légendaire monstre de Salazar Serpentard sur les Sang-De-Bourbe. D'ailleurs tant qu'on est dans le sujet, je considère que les Cracmol ne valent pas mieux que ces faibles moldus. Et je pense qu'il vaudrait mieux pour eux qu'ils soient bannis du monde des sorciers. Oui, pour moi un cracmol n'est pas un sorcier. Vaut mieux arrêter de les narguer avec nos pouvoirs et les faire dégager.

J'ai eu une enfance de rêve. L'argent et le pouvoir n'apportent peut-être pas le bonheur, mais en tout cas ça y contribuent fortement. Je restais souvent au manoir, petite. Parfois on allait voir un cousin éloigné en Roumanie pour voir son élevage de dragons. J'avais un faible pour les Boutefeu Chinois. Et les Magyars à pointes aussi. J'adorais les dragons. Je les trouvais fascinants. Ils étaient élégants, beaux, dangereux, puissants, indépendants aussi. En fait j'ai passé onze années à tuer le temps, attendant de pouvoir enfin rentrer à Poudlard ! Rendant visite à de la famille, me plongeant dans de gros bouquins poussiéreux - tous pas forcément recommandables - mais surtout volant sur mon balais dans notre immense parc. Les meilleurs moments de mon enfance étant les fois où j'avais accompagné mon frère sur le chemin de traverse ou sur la voie 9 3/4 du Poudlard Express. Toutes ces fois où j'avais utilisé la poudre de cheminette... Je m'étais également rendue dans l'Allée des Embrumes avec mes parents. Mais je ne vous direz pas ce qu'on y a acheté. Déjà que notre famille est pas mal surveillée par le Ministère parce que mon grand-père s'est revendiqué comme partisan du Seigneur des Ténèbres... Ce n'est pas tout mais je préfèrerais ne pas aller à Azkaban. Je suis bien trop intelligente, belle et maligne pour ça.

PARTIE II : La course pour la gloire
Ce que j'ai pu être heureuse le 17 avril 1970 ! Enfin j'avais onze ans ! Enfin j'allais recevoir ma lettre ! Enfin je rejoindrais mon frère à Poudlard ! J'étais la plus heureuse du monde entier ce jour là !

Quand ma lettre est arrivée,  ce qui n'était pas une grande surprise, je me suis contentée de lire la liste des fournitures obligatoires. Quand mon frère rentrait pour les vacances, je prenais ses livres d'écoles et les lisais, tentait de mémoriser les mouvements de baguette à l'aide de brindilles ou de plumes. Donc, je connaissais déjà le programme de cette année sur le bout des doigts. Mais malgré tout, je me réjouissais de me rendre à Fleury et Bott pour moi pour une fois et pas simplement pour mon grand frère. Mon père travaillait bien évidemment, il n'avait pu se libérer que pour son fils. Je n'étais "que" sa fille après tout. Mais passons. J'étais donc sur le chemin de traverse avec ma mère, mon frère et un de nos elfes de maison qui portait toutes nos affaires tandis qu'on flânait dans les magasins passant du magasin de Madame Guipure au Magasin d'accessoires de Quidditch. Sans oublier de passer chez Ollivander bien entendu. Je me rappelle qu'on a du faire le tour du chemin de traverse avant de rejoindre le Chaudron Baveur. Maman nous avait acheté des Bieraubeurre avant de nous laisser avec l'elfe de maison qui portait un énorme chaudron, deux fois plus grand que lui dans lequel se trouvaient toutes les affaires que l'on venait d'acheter: plumes, parchemins, livres, balais, robes, et j'en passe ! J'aurais pu me sentir mal pour lui, mais non. Les elfes de maison étaient faits pour ça après tout, non ? D'ailleurs, ça m'avait fait bizarre de ne pas avoir d'elfe de maison qui porte mes affaires et tout quand j'étais arrivée à Poudlard. Mais je m'y était vite habituée. Surtout que je pouvais enfin utiliser la magie - enfin, dans l'enceinte de l'école du moins - alors je n'allais pas me faire prier pour faire voler mes affaires ou lancer un petit "Accio". J'étais talentueuse, et ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] était tout simplement géniale, alors je n'allais pas me priver !

Mes deux premières années à Pourdlard se passèrent sans heurt. J'étais évidemment première de ma promotion - enfin, talonnée de très près par une Serdaigle que je n'aimais pas particulièrement - mais je réalisais bien vite que ce n'était pas suffisant pour ma famille. Ils n'étaient pas aussi fiers de moi qui l'avaient été de mon frère. Et comme dans la famille on ne vivait que pour l'excellence et la gloire, il fallait que je fasse quelque chose. Et si je n'arrivais toujours pas à attiser l'attention de mes parents, je n'aurais qu'à détruire la vision idyllique qu'ils avaient de mon frère - ce qui m'attirerait les foudres de ce dernier, mais peu importait, je ne vivais que pour être la meilleure, la plus aimée, la plus admirée - et pourquoi pas la plus crainte aussi. En troisième année je choisis alors Arithmancie, l'Etude des Runes et Divination. Les deux premiers parce qu'ils étaient les plus durs et les plus sérieux des cours, et le dernier parce que ma mère avait également suivi ce cours. Cette année là je commençais également à participer au club de duels - et depuis je n'ai pas perdu beaucoup de combats... vraiment pas beaucoup... - mais j'ai également obtenu le poste de Poursuiveur dans l'équipe de ma maison bien aimée. J'ai alors enchainé les entraînements de Quidditch, les combats au club de duels et les séances de révisions à la bibliothèque. J'ai enfin réussi à obtenir des compliments de ma mère. Mon père lui, n'a témoigné aucune joie ou fierté à mon égard. Mais je m'en fichais. Ou du moins je faisais comme si.

Quand sont arrivées mes BUSES, et surtout les résultats, c'est sans surprise que j'ai obtenu un O à toutes mes matières. Bon d'accord, j'arrange un peu la vérité. J'ai obtenu un O à toutes les matières importantes. Mais en Divination, Astronomie et Botanique je n'ai eu qu'un EE. J'étais faite pour la bagarre, le combat, les sortilèges, l'action. Pas pour des spéculations ou du jardinage ! Ce sont d'ailleurs des cours que j'ai abandonné par la suite.  

Partie III: Mon frère ce héro
J'avais tout fait pour tenter d'attirer l'attention de mes parents sur ma petite personne. Je n'étais qu'une petite fille à qui ses parents donnaient un complexe d'infériorité, et je n'aimais pas ça. Quant à mon frère... notre relation s'était dégradée avec le temps. Petite, il était comme un modèle pour moi, il était un peu mon héro. Et puis, on était plutôt proches. Il fallait dire qu'il était le coeur avec un coeur et assez de joie de vivre pour se permettre de s'éclater un peu. Alors on allait souvent dans notre parc autour du manoir et on s'amusait. Soit on jouait au Quidditch - ce qui à deux revenait simplement à faire des tirs au but - ou des courses de balais, on jouait aux échecs version sorcier... mais par dessus tout, ce que je préférais, c'était quand il me racontait des histoires. En particulier quand il me parlait de ses cours à Poudlard, de magie, des sorts qu'il avait appris, du lac noir... Mais quand je suis à mon tour arrivée à Poudlard, bizarrement, on s'est éloignés. Moi qui pensait qu'on serait toujours proches.. Ce ne fut pas le cas. Il restait tout le temps avec sa bande d'amis, et passait son temps à plus ou moins m'éviter. Alors avec le temps on s'est éloignés. Au début on passait toujours du temps ensemble quand on revenait au manoir, mais au fil du temps on a tout simplement arrêté. On ne se parlait plus, on ne se voyait plus, rien. Mais je n'allais pas laisser cette histoire me miner le moral. Alors je me suis construit une carapace. Je suis passé de la petite fille assez joviale et libérée pour me renfermer dans les études, le progrès, le pouvoir et la gloire. Si mon frère ne voulait plus être mon héro, il serait mon adversaire, l'objectif à dépasser et à transcender. Alors c'est ainsi que je me suis donné les moyens de réussir, travaillant comme pas possible, faisant mon possible pour prendre la place du "meilleur enfant" aux yeux de mes parents.

Mais après mes BUSE, j'ai réalisé que ce n'était apparemment pas suffisant. C'est à mon entrée en sixième année que j'ai découvert un fait pour le moins... intéressant. Et qui à changé à jamais ma relation avec mon frère. J'ai découvert que mon frère sortait avec une sang-de-bourbe, et les parents n'étaient certainement pas au courant, puisque pour eux cela était une abomination. Pendant toute ma sixième année j'ai hésité, entre le faire chanter, le dire aux parents ou ne rien faire. C'était quand même mon frère après tout. Mais l'attrait du pouvoir et de la gloire était bien plus fort et j'ai fini par le dire à mes parents. Ils lui ont donné un ultimatum: choisir entre sa famille et cette abomination. Je ne me suis pas vraiment intéressée à son choix, mais j'avais ce que je voulais: mes parents ne le voyaient certainement plus de la même manière. Mais j'ai du mal calculer, parce que si mon frère me "tolérait" avant ça, maintenant il me haissait. Et il voulait me faire payer ce que j'avais fait. J'avais une telle estime de moi que je m'en fichais. J'étais maintenant au sommet et plus rien ne pouvais m'arrêter, pas même la haine que mon frère me vouait. L'année qui suivit fut tout de même particulièrement difficile.

Partie IV: L'amour est surfait
Ma septième année fut pour le moins mouvementée. Il y avait mon frère qui cherchait tout les moyens de me faire tomber, mes ASPIC et enfin... mon premier réel coup de coeur. Je m'étais déjà intéressée à des garçons etc, mais cette année là, marqua le début d'un nouveau chapitre de ma vie. Il était beau, intelligent, sang-pur, riche, bref le mec parfait selon les critères de mes parents. Il avait beau être arrogant, prétencieux et tout le toutim, je ne faisais pas vraiment attention. J'étais amoureuse ( et stupide ). Ce n'est que quand j'ai réalisé que je commençais à ressembler à ma mère que j'ai mis fin à cette relation. J'aimais beaucoup ma mère, mais objectivement parlant... c'était une ratée. Elle n'avait jamais vraiment pris sa vie en main, elle était simplement devenu quelqu'un en se mariant avec mon père, un Foxburr. Elle était la bourgeoise hautaine et coincée, mariée plus par intérêt qu'autre chose, qui passait son temps à lire Sorcière Hebdo en buvant du jus de citrouille avec ses amies du club de lecture. Et j'avais bien trop d'ambition pour finir comme ça. Je ne voulais pas dépendre de quelqu'un d'autre. J'étais maître de mon destin et je voulais réussir par moi-même, pas grâce au piston d'un mec quelconque. Et puis, entre nous soit dit, ce mec était un vétitable idiot. C'est donc cette année là que j'ai décidé que les relations amoureuses n'étaient pas pour moi. Pas les sérieuses en tout cas. J'avais certains besoins après tout... Ce n'était pas parce que mon sang était pur, que je me devais de l'être aussi. J'étais peut-être studieuse, mais je savais m'amuser.. surtout de ce côté là. Bon, je ne suis pas non plus du genre à ne dormir seule aucun soir de la semaine quand même ! Et même si je peux offrir mon corps au premier venu, mon coeur est pratiquement hors d'atteinte.

Au fur et à mesure que le temps à passé, je me suis également rendu compte que j'étais bien moins difficile que ce que j'aurais pu le croire. Je me suis longtemps contenté de faire des cochonneries avec des spécimens de type masculins. Mais je me suis vite rendu compte que les filles étaient bien moins compliquées à gérer, et tout aussi satisfaisantes. Je ne sais pas vraiment si je devrais choisir entre les deux et honnêtement j'ai des choses bien plus importantes auxquelles penser. Et en septième année, il fallait que je pense à mes ASPIC. C'est quand j'ai vu que je donnais plus d'importance à mon copain qu'à mes études que je l'ai quitté sans plus de cérémonie avant de me replonger dans mes bouquins, comme si de rien n'était. Je n'allais tout de même pas me lamenter sur mon sort, pleurant, écoutant les Bazarr' Sisters ou quoi que ce soit. Alors j'ai tout simplement repris le cours de ma vie normalement, me concentrant de nouveaux sur mes objectifs ambitieux. J'avais même choisi d'arrêter le Quidditch cette année là, pour me concentrer plus sur mes études, malgré le fait que j'adorais ça ! D'ailleurs j'étais une grande supportrice des Harpies de Holyhead, et en particulier de Glynis Grifitths, qui était à mes yeux une Attrapeuse hors pair.

Partie V: Et maintenant...
Malgré mon frère qui cherchait tout les moyens de me faire tomber, mes amours plus que désastreux - qui m'avaient tout simplement fait renoncer à vraiment me caser -, ma famille qui me mettait une pression incroyable pour rattraper les erreurs de mon frère... malgré tout ça j'ai tout de même réussi haut la main mes ASPIC. Il a ensuite fallu que je choisisse vers quoi m'orienter, ce que je voulais vraiment faire de ma vie. Mais le choix ne fut pas vraiment difficile. J'avais toujours aimé l'action, les combats, les sortilèges... et puis mon père avait toujours voulu devenir Auror, mais apparemment il n'avait pas les compétences requises... Celà me donnait déjà deux raisons de me diriger vers cette voie. Je choisis alors le cursus "Offensive Magique", spécialisée en "Offensive". J'ai eu du mal à choisir mes options. J'aimais tout autant les Arts Occultes, la Legilimencie et la Metamorphose. Alors j'ai tout simplement choisi de de pas choisir et j'ai pris les trois options. Je me suis donc lancée là dedans, et pour le coup, il fallait vraiment s'accrocher ! J'avais beau être douée ( la meilleure de ma promotion ), ce n'était pas facile.

Les deux ou trois premières années ont été particulièrement difficiles. Surtout quand les patronus des gens se sont mis à être apparent et à suivre leurs propriétaires partout. Etre suivie en permanence d'un éureuil ou d'une panthère selon le cas, sans savoir comment ni pourquoi, était assez troublant ! Surtout qu'en plus on pouvait leur parler et ils pouvaient nous répondre ! Et mon patronus était assez bavarde dans le genre ! Enfin plutôt lourde... sous ses deux formes. En écureuil, Skull, veux toujours courir, bouger, rigoler.. Oui elle est adepte des blagues. Elle ne cesse de me pousser à me montrer enjouée et extravertie, encline aux rencontres etc. Oui, car Skull, contrairement à moi, est vraiment très très sociable. Et quand elle se transformait en panthère, c'était tout le contraire, elle fait son possible pour me mettre à l'écart, elle m'empêche d'aller dehors, bref elle se montre surprotectrice et autoritaire. Mais malgré tout j'ai appris à l'aimer. Finalement, au fond Skully est simplement une grosse peluche, très affectueuse malgré tout.

J'ai l'impression qu'aujourd'hui j'ai réussi à trouver une sorte d'équilibre. Je m'en sors toujours très bien dans mes études, je fais toujours des combats au club de duel, je passe beaucoup de temps à jouer avec Skull et surtout pas mal de temps dans la bibliothèque. Mais j'avoue avoir beaucoup trop de temps libre à mon goût. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas me remettre au Quidditch... Ca fait un moment que je ne suis pas montée sur un balais et je dois avouer que ça me manque terriblement. Le Quidditch est un sport qui me caractérise si bien ! Il y a de l'action, de la stratégie, du spectacle aussi un peu, de la gloire, de la liberté... C'est d'ailleurs très certainement la seule chose qui me manque dans ma vie: me sentir libre.