BELLUM PATRONUM
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Version 34
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Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves. | | | Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 1:56 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Siegfried Amund Ingherneils FEAT. Ash Stymest Dix-neuf ans ϟ Justice magique ϟ Une raie manta et un léopard nuageux ϟ Sang-mêléTu t’étais éloigné pour voir la mer. Chaque année depuis maintenant huit ans, elle t’attire dans ses bras et tu dois lui rendre visite, même si ce n’est que pour une journée. Allongé dans l’eau à l’endroit où la grève et l’onde s’embrassent, tu laisses les vagues te recouvrir, mouilles tes vêtements et tes cheveux déjà gluants de sable, les gonfler de la même eau salée qui donne à tes lèvres ce goût saumure. Seuls tes bras bariolés sont maintenus en l’air, afin de ne pas tremper le livre que tu tiens, sur lequel le sel a déjà pourtant laissé ses empreintes. Derrière tes cils collés par ta baignade de tout à l’heure, dans tes prunelles aussi limpides que l’écume, brille l’étoile de l’intérêt. Quand tu lis, rien ne peux plus te distraire, car tu es dans un autre monde. Un monde onirique où rien ne peut plus te toucher, où même la maladie ne t’atteint plus. Tu es tout habillé, tu t’es baigné comme cela et tes jambes ne t’ont pas porté plus loin sur le rivage, mais cela ne fait rien, car tu domines l’océan, il ne peut te blesser. Partout sur ton corps, on a dessiné des images qui signifient beaucoup pour toi. Certaines sont récurrentes : le crâne, come pour provoquer la mort qui t’attend, l’oiseau, parce que tu es libre, et la croix pour te rappeler que tu es mortel. Des croix, on en trouve deux sur ta peau pâle : une sur ton abdomen, et une autre plus petite sous ton œil gauche, qui roule sur ta pommette comme toutes les larmes que tu as versé depuis ta naissance. Et surtout depuis tes huit ans, quand on t’a diagnostiqué de façon prématurée comme malade. Le ciel est bleu, si bleu, au point qu’il devrait rester comme cela pour l’éternité. Une éternité ici, affalé dans le sable chaud, à respirer l’air marin qui imprègne tes cheveux bruns, quoi de plus doux ? Et pourtant, ce n’est pas ce que tu veux, car il manquerait quelqu’un.
- Sigi ! hurle une voix derrière toi, plus loin vers la terre ferme.
Tu souris, et referme l’ouvrage. C’est elle. Tu pensais à son visage, et comme par enchantement, elle t’est apparue. Tu te redresse, te relève. Tu es grand, ce qui fait honneur à la Norvège qui coule dans tes veines, un mètre quatre-vingt-sept exactement. Péniblement, tu fais quelques pas avant de ramasser ta canne, que tu avais laissée avant de te jeter dans les vagues. Près de toi, ta raie manta, Hnoss, se transforme en une petite panthère nébuleuse et te suit en trottinant tranquillement. Appuyé sur ta béquille, tu remontes lentement la pente de la dune au sommet de laquelle Antanasia t’attend : avec toi, mieux vaut ne pas être pressé, les jours normaux, tu es bien lent. Pour toi, chaque journée peut se classer dans trois catégories différentes : les très bonnes, pendant lesquelles tu peux courir quelques minutes avant de t’effondrer, les normales, les plus nombreuses, où tu dois t’appuyer sur ta canne ou marcher avec des béquilles, et enfin les pires, celles durant lesquelles tu es cloué au lit, à moins de circuler en fauteuil roulant. Myopathie de Becker. Ton quotidien est rythmé par ces trois mots. Trois mots qui font peur, qui te terrifiaient, lorsque tu étais enfant.
La maladie te bouffe. Cellule par cellule, muscle par muscle, elle t’envahit, comme la marée monte sur le sable. Elle te tue à petit feu, tu le sais bien, même si tout le monde autour de toi s’efforce de « rester positif ». C’est ça, restons positifs, c’est sûr que c’est ce qui va te guérir. Parfois, la mélancolie t’envahit et tu désespère d’avoir une vie normale un jour. Tu ne demandes pourtant pas grand chose : pouvoir courir, tenir sur un balais, et peut-être pouvoir monter des escaliers sans trop souffrir, aussi. Peu de personnes se rendent compte à quel point être à moitié handicapé se révèle difficile. Le plus petit trajet est une traversée du désert, le plus petit obstacle sur ton chemin est infranchissable les jours où tu as des béquilles. Peu de personnes connaissent cette frustration qui te suit où que tu ailles, cette honte d’être faible, de ne rien pouvoir effectuer comme personne. Ta famille le sait bien, elle qui vit avec ce poids sur le dos depuis maintenant onze ans, onze années à supporter tes crises de nerfs, tes ordres incessant. La maladie t’as rendu capricieux, car, au même titre que tes parents, tes oncles et tantes ainsi que tes cousins t’ont dorloté, les premières années, pour te rendre la vie plus facile. Leurs intentions étaient certes bonnes, mais tu l’as très mal pris, car tu ne supportes pas qu’on te prenne en pitié. Pourtant, tu l’aimes ta famille, elle est chaleureuse, sans elle, tu te sentirais totalement perdu. Mais ces regards compatissants, tu n’en veux pas, tu n’en as jamais voulu, mais il a bien fallu faire avec. Alors pour t’en protéger, tu t’es forgé une carapace imperméable, qui a résisté aux moqueries que tu as subis plus jeune, parce que tu ne pouvais pas aller jouer comme un enfant « normal ». Dans ces moments là, tu te sentais plus seul que jamais. Heureusement, il y avait Antanasia, qui délaissait toujours les meilleurs jeux pour rester enfermée avec toi dans ta chambre, malgré les cris de joie de vos cousins qui résonnaient à l’extérieur. Elle te lisait des livres, et toi, tu crevais d’envie d’aller rejoindre les autres, rien qu’une fois, rien qu’une.
Cette compassion, tu l’utilises à ton profit, tu as appris à t’en servir pour obtenir ce que tu veux, et tu n’en as même plus honte, à quoi bon ? Pour toi, tout est acquis, et si on ne te donne pas ce que tu désires, tout les moyens sont bons pour l’obtenir. En somme, tu es invivable, on te le répète souvent. Et pourtant, curieusement, tu es plus qu’apprécié à Poudlard. Le fait de te retrouver avec tant de monde t’as apaisé, et si tu te faisais plutôt discret lors de tes deux premières années, ton caractère excentrique s’est révélé en troisième année. Tu as commencé à travailler à ta popularité, jouant sur ta jovialité et ton don pour la plaisanterie pour te familiariser avec ces messieurs, attendrissant ces dames grâce à ta maladie et usant de ton charme naturel. C’est une véritable transformation qui s’est opérée, accompagnée de l’apparition de tes différents tatouages, un à un, vacances après vacances, tu revenais souvent avec un motif peint sur ta peau blanche en plus. Ils en fascinent beaucoup, ces dessins indélébiles, ils te donnent quelque chose en plus de cette aura qui se dégage de toi. Tu es sûr de toi-même, tes pas sont peut-être hésitants, mais tu sais où ils te portent, et tu ne te caches jamais, même face au danger. Si il y a bien une qualité qu’il faut te reconnaître, c’est en effet ton courage. Pour les gens que tu aimes, tu n’hésiteras jamais à te mettre dans des situations périlleuses, parfois même au mépris de toi-même. C’est en partie la maladie qui t’as appris le courage, face aux épreuves que réserve la vie. Alors tu fais front, encore et toujours, à toutes les mauvaises surprises que t’a préparé le destin.
- Tiens, tu me l’avais laissée alors je te l’ai apportée.
Tu prend ta baguette des mains de ta petite sœur, avant de déposer un baiser sur son front en guise de remerciement. Tu lui confierait ta propre vie, alors pourquoi pas cet instrument ? Trente-trois centimètres et demi, bois de vigne, au cœur composé d’une plume de phénix. Fine, élégante, comme ton style de magie, spectaculaire. Tu es doué, la magie coule à flot dans tes veines comme ton propre sang, et si tu n’es capable de rien dans le domaine physique, au moins te rattrapes-tu grâce à tes capacités mentales et pratiques. Et tout cela, sans jamais rien réviser, bien entendu, travail scolaire et fêtes jusqu’à l’aube ne font pas bon ménage. Tu aimes lire et apprendre, mais simplement pour ta culture personnelle, dans les sujets qui t’intéressent. Sans ton handicap, tu aurais pu devenir un grand auror, ton souhait depuis ton enfance, contrecarré par les autres projets qu’avait la vie pour toi.
Tu t’approches d’Antanasia, passe un bras autour de ses épaules, avant de plonger le nez dans ses cheveux pour y glisser un autre baiser. Ils sentent bon. Un parfum qui te rassure, le même que celui que tu respires lorsque tu t’approches trop près d’un chaudron d’Amortentia, au même titre que celui de la fameuse tarte tatin de ta mère, qui flotte si souvent dans la cuisine. Elle rit, et son rire est la chose la plus merveilleuse au monde. Ces instants heureux passés en compagnie de ta petite sœur, tu les graves tous dans ta mémoire, et tu les chéris plus que tout. Parce qu’ils sont uniques. Parce qu’ils son irremplaçables.
a little something from you. Avant ce fameux hiver, tu avais déjà réussi à faire apparaître ton patronus en t’entraînant hors des cours. A cette époque, le filet argenté dansant autour de toi avait la forme d’un gros chat persan, sans doute ce qui te correspondait le mieux : paresseux et invivable. Mais la veille de Noël 1978, il est apparut perpétuellement, au départ sous cette forme brumeuse, instable, à certains moments se rapprochant plus d’un lionceau, avant de redevenir un chat, comme si il hésitait sur l’animal à adopter. Tu te trouvais dans la cuisine lorsqu’il s’est enfin décidé. Appuyé au plan de travail, ta béquille posée près de toi, tu venais de reposer un verre, quand Antanasia était arrivée dans la pièce, portant ce qui ressemblait à un bébé léopard dans les bras. Aussitôt, un animal tout à fait similaire t’es presque tombé entre les bras. Une voix a aussitôt retentit dans ta tête « Enfin ! J’ai cru que je ne me stabiliserai jamais ! » . Tu as regardé ta soeur, et tu lui as souris. Si ton patronus ne parvenait pas à trouver sa forme définitive, c’est qu’il devait prendre la même que celle d’Antanasia, parce qu’elle est plus toi-même que tu ne l’es. Elle est la personne que tu chéris de toutes tes forces.
Lorsqu’on aime quelqu’un plus que soi-même, il est dit que son patronus prend la forme de la personne adorée. Tu n’y croyais pas trop, avant de vérifier cette légende. Tu l’as nommé Hnoss, ce qui signifie « trésor » en vieux norrois. Dans la mythologie nordique, Hnoss est l’une des filles de la déesse Freyja, et son nom sert à désigner tout ce qui est précieux. Ton patronus est ton trésor, car il est le symbole de ton amour pour Antanasia, qui demeurera ancré en toi jusqu’à ton dernier souffle, tout comme Hnoss.
Jusqu’à la fin des vacances, elle n’eut qu’un seul aspect, contrairement aux patronus de tes cousins et de ta petite sœur, ce qui ne t’inquiétait toutefois pas outre mesure. En descendant du train, tu as croisé June. Et la petite voix fluette de Hnoss a doucement rit dans ton esprit : « J’ai enfin trouvé ma seconde apparence ! » Tu t’es retourné, pour voir une raie manta flotter tout près de toi. Le même patronus que cette peste de June. « Pourquoi ? » « Tu sais, petit, parfois, de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas. » Tu as rougis, mais tu n’as pas relevé. Impossible. Ton amour pour June, tu l’avais enterré sept années auparavant.
Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Loleeta, trop vieille pour toi chou ϟ Où as-tu trouvé le forum? Un top-site ϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Drèsouille, la merveille de sexytude ϟ Présence: Tout le temps, voyons ϟ Une remarque? INGHERNEILS!
Dernière édition par Siegfried A. Ingherneils le Lun 26 Aoû - 3:13, édité 6 fois |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 1:56 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Plongeon
- C’est une myopathie de Becker.
La phrase du médecin en blouse blanche tombe comme un couperet dans la petite chambre d’hôpital que Siegfried occupait. Autour de lui, son père, Orion, sa mère, Anita, et sa petite sœur Antanasia. Après avoir visité de nombreux établissements sorciers, ils avaient du se résoudre à avoir recours à la médecine moldue afin de pouvoir mettre enfin un nom sur l’étrange mal qui atteignait les jambes du petit garçon. Depuis quelques temps maintenant, elles ne faisaient plus leur travail, le lâchant quand il tentait de courir, ses muscles endoloris le réveillaient même parfois en pleine nuit.
- Elle est apparue chez votre fils de façon précoce, continua l’homme, avant de jeter un regard plein de compassion à intéressé. Mais venez, nous serons plus à notre aise pour en discuter dehors.
Il sortit de la pièce, suivit du couple encore sous le choc de la nouvelle. A demi assis dans le lit blanc bien trop grand pour lui, Siegfried avait lui-même du mal à digérer l’information que le praticien venait de lui jeter à la figure. Myopathie de Becker. Trois mots bien compliqués pour expliquer son futur quotidien, où le simple fait de descendre une volée de marches se révélera être une entreprise périlleuse. Anxieux, le garçon se tourna vers sa petite sœur, assise sur une chaise à son chevet.
- Anta... Anta, j’ai peur.
Il n’aurait pu l’avouer à une autre personne, car du haut de ses huit ans, Sigi avait tout de même déjà une fierté sur-développée. Voulant rassurer son grand frère, la fillette monta dans le lit avec lui, et le prit dans ses petits bras.
- Ça va aller mon Sigi. Je t’assure que ça va aller, tu vas guérir.
Mais le mal s’était installé, et rongerait désormais ses jambes jusqu’à ce qu’il en perde totalement l’usage. Cela se ferait lentement, mais sûrement. Petit à petit, la maladie envahirait son corps faiblard, dévorant ses muscles un par un, l’afaiblissant de jour en jour, impitoyablement.
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Renaissance
Ce jour-là, Siegfried avait fait semblant de ne pas pouvoir bouger. Pourtant, tout avait été prévu des jours à l’avance : remarquant que ces temps-ci, les jambes du garçon semblaient tenir le coup, ses parents avaient proposé une excursion à Oslo avec la famille au grand complet, afin que tous puissent se retrouver. C’était sans compter un projet que les deux enfants d’Orion fomentaient depuis des mois, et ils sautèrent sur la merveilleuse occasion qui leur était donnée, assurant que non non, ça ne les dérangeaient pas de rester seuls, ils pouvaient bien se débrouiller, après tout, Siegfried aurait bientôt treize ans, il était grand maintenant. Ils avaient passé la nuit précédente sous la même couverture, sous leur « cabane » comme ils aimaient dire, à piailler, surexcités à l’idée d’aller voir les dragons ensemble, oubliant le danger. Et maintenant, ils se dirigeait ensemble vers l’enclos, Siegfried appuyé sur sa soeur, tentant de tenir le rythme de la marche.
- Fais attention Sigi. Si il nous arrive quelque chose on va se faire gronder, on n'a pas le droit d'être là. - Relax Anta, on fait un tour, on regarde et on revient avant qu'ils rentrent, y'a rien de plus simple.
La peur était quelque chose que Siegfried ne connaissait plus, car sa plus grande frayeur le poursuivait déjà jour et nuit. Il s’agissait de la paralysie, chose qui le terrifiait, étant la conséquence trop probable de son problème aux jambes. Et il ne voulait pas finir dans un fauteuil. Non. Surtout pas. Il en venait même à se réveiller parfois, en larmes, car il avait rêvé de ses jambes refusant définitivement de se mouvoir.
- Tu me tiens bien, hein Sigi ? On est presque en haut. - Je te lâches pas, jamais.
L’Ingherneils disait vrai : il s’agrippait de toutes ses forces à sa cadette, autant pour la protéger que pour réussira marcher. Il refusait de le lui avouer, mais il commençait sérieusement à fatiguer, il sentait que ses muscles le lâcheraient bientôt. Cette sensation était terrible, car sa volonté d’avancer était toujours présente, mais son corps le contraignait à l’abandon, enfermant son esprit dans son incapacité.
- Là ! Anta regarde, ils sont là !
D’un seul coup, toute sa fatigue s’était envolée, face à l’émerveillement que lui procurait ce spectacle fascinant : deux dragons immenses, se dressaient devant eux, heureusement endormis. C’était magique.
- Ouaw...ils sont immenses. Tu sais ce que c'est comme race ? - J'ai entendu Tonton dire que c'était des dent-de-vipère du Pérou de ce côté.
Le petit garçon en vint même à lâcher Antanasia, absorbé qu’il était dans la contemplation des dragons. On lui avait toujours interdit de les approcher, à cause de ses jambes, alors les observer d’aussi prêt était comme un défi à l’autorité parentale, délicieusement grisant.
- Ne t'approche pas trop près du bord Anta.
La proximité de sa petite soeur du point d’eau qui servait d’abreuvoir aux bêtes l’alarma soudain, et il fit un pas dans sa direction pour saisir son bras, quand tout à coup, Antanasia bascula dans l’eau. Siegfried eut l’impression que l’action se déroula au ralentis. Il la vit tomber en arrière, une expression de surprise peinte sur le visage, et lui-même, saisit de stupeur, fut paralyser pendant quelques précieuses secondes, ses jambes refusant de lui obéir. Quand enfin elles se débloquèrent, ce fut pour le propulser à son tour dans l’eau : il n’avait même pas eu à réfléchir, il devait sauver sa cadette. L’eau était gelée, et mordit sa peau aussitôt qu’il s’immergea, de plus, il eu du mal à repérer le petit corps dérivant d’Antanasia, on n’y voyait rien, tout était trop sombre. Il s’écorcha au mollet sur une excroissance rocheuse, laissant échapper quelques précieuses bulles d’oxygène. Le garçon se débattait avec l’onde, ralentit par ses muscles qui le faisaient souffrir, torturé par ses poumons qui le brûlaient. Pourtant, il ne pouvait se permettre de remonter à la surface pour inspirer : sa petite soeur disparaîtrait bien trop profondément pour qu’il puisse la retrouver.
Faisant fi de son cerveau qui lui hurlait d’aller retrouver la lumière, Siegfried battit une dernière fois des jambes pour atteindre son but : il la saisit par la taille, passa un de ses bras inertes autour de ses épaules, et parvint à la surface sans savoir trop comment. Il inspira, mais n’eut pas le temps de se reposer : il fallait sortir Antanasia de l’eau, ce qui se révéla être ardu avec une paire de membres presque hors d’usage à présent. Il glissa sur l’herbe mouillée, mais à force de persévérance, il réussit à hisser sa petite soeur sur la grève, avant de s’écrouler, mort de fatigue, à côté d’elle. Le garçon se permit quelques secondes de récupération avant de se tourner vers elle et de la serrer dans ses bras, répétant son prénom afin qu’elle reprenne pleinement conscience.
- Antanasia, Antanasia ! Regarde moi, Antanasia. - On est tout mouillés. Papa va nous gronder.
Elle avait énoncé ce qui était à présent la dernière de ses préoccupations, si leur père les grondait, il avouerait tout, dirait que c’était de sa faute à lui seul. Tout ce qui comptait, c’était Antanasia et elle seule. Ses bras tremblants de froid la serrèrent plus fort contre son cœur, tandis que des larmes roulaient sur ses joues. Des larmes de peur, qu’il n’avait pu verser plus tôt tant l’action avait été rapide : il avait bien cru la perdre, et ça aurait été perdre sa raison de vivre, sa joie, son Soleil. Vivre sans son sourire aurait été inacceptable, il aurait été seul face à la vie, entouré par sa famille nombreuse certes, mais isolé de tous sans Antanasia.
- Papa ne nous grondera pas mon Anta, je te promets.
Les deux enfants rentrèrent péniblement, transis de froid, soufflant sur leurs doigts gelés pour les réchauffer. Ce soir-là, ils eurent la permission de dormir ensemble, et tandis que sa petite sœur, blottie contre lui, dormait d’un sommeil apaisé, Siegfried jubilait. Il avait enfin eu le dessus sur quelque chose. Il avait triomphé de l’eau pour lui arracher Antanasia, il avait été maître de son corps qui lui avait obéit. Lorsqu’il avait percé la surface de l’onde, il s’était senti renaître. Désormais, il ne se laisserait jamais plus aller à la mélancolie. Il se battrait, et triompherait.
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L'envol
- Et celui-là, tu vois, j’l’ai fais il y a deux ans, et lui il y a trois ans. - Et t’en as d’autres a me montrer ?
Un sourire en coin, accompagné d’un clin d’oeil. Son bras se resserra sur les hanches de la jeune demoiselle sur ses genoux, tandis qu’il lui glissait à l’oreille un « Oui, mais il faudrait que tout le monde parte pour que je te les montre. » suggestif. La fête battait son plein, Siegfried s’y trouvait affalé sur un canapé, en compagnie d’une brunette pimpante assise sur lui, et d’une jolie blonde à sa droite, autour des épaules de laquelle il avait passé un bras.
- Tu vas nous chercher quelque chose à boire, Emma ?
Il s’était adressé à la brune, qui se leva avec un soupire.
- Moi c’est Sara, marmonna-t-elle en se dirigeant vers le bar.
- Comme si on pouvait retenir leurs prénoms, commenta Sigi en se tournant vers Jordan à côté de lui. Non mais sérieusement, j’ai l’air de chercher le grand amour ou bien ?
Celui-ci eut un petit rire, mais ne releva pas. Avant que la jeune blonde –qui, d’après ce qu’il avait retenu, se nommait Ashley- puisse prendre la place que Sara avait laissée, Hnoss se changea en léopard et vint se lover sur les genoux du jeune homme, qui la caressa tendrement. « Ce boucan m’assomme, petit. » « Allez, Hnossy, on s’amuse ! » « Ça piaille à propos de toi, par là-bas. » Suivant du regard la direction indiquée par son patronus, il repéra un petit groupe de cinquième années discutant entre elles, tout en jetant de petits regards qu’elles pensaient discrets vers le canapé où se trouvaient les deux bruns. Siegfried mit un coup de coude à son meilleur ami, qui se décolla de sa conquête.
- On vient de gagner des groupies, Jordy. - Trop de célébrité, Sigi. C’est pas notre faute si on est des dieux, on avait rien demandé à la base.
Le norvégien éclate de rire. Puis Sara revient se place de son côté libre, entre lui et Jordan, lui apportant un verre plein, qu’il leva en direction du groupe de cinquièmes années, accompagné d’un de ses fameux sourires. L’une d’entre elles osa un petit signe de la main, qu’il lui rendit sous forme de clin d’oeil. Si lors de ses deux premières années, Siegfried avait été un garçon discret , subissant parfois des moqueries à cause de sa myopathie, tout avait changé au début de sa troisième année. La presque noyade de sa petite sœur chérie, Antanasia, lui avait fait l’effet d’un électrochoc. Il avait décidé ce jour-là, après l’avoir tirée de l’eau, qu’il ne laisserait jamais plus personne lui marcher sur les pieds. Et ça avait marché, il avait révélé la bonne facette de son caractère, et était même devenu franchement populaire, s’entendant avec presque tout le monde, attendrissant grâce à sa maladie, imposant le respect grâce à son don pour la magie. Il avait rencontré des gens comme Jordan, qui l’avaient soutenu et avec qui il avait développé une amitié sincère et inébranlable. Et puis, il avait Antanasia avec lui.
Seule ombre au tableau, cette garce de June Know, qui continuait à lui en faire voir de toutes les couleurs. Heureusement, il trouvait toujours un moyen de lui renvoyer la pareille. Œil pour œil, dent pour dent. De plus, il avait un grand avantage sur elle : son bon nombre d’amis, et sa capacité à se faire apprécier de tous. Un petit sourire naquit à la commissure de ses lèvres quand il la vit, à l’autre bout de la salle, dansant. Il avait un plan pour lui faire payer sa deuxième année, qu’elle avait passée à le persécuter, s’acharnant sur lui sans aucune raison. Il l’humilierait bien plus qu’elle ne l’avait jamais fait, mais pour cela, il fallait tout d’abord qu’elle tombe dans ses bras. Siegfried vida son verre d’une traite, sans penser qu’une telle idée mettait en péril sa principale faiblesse : son petit cœur.
Dernière édition par Siegfried A. Ingherneils le Lun 26 Aoû - 17:38, édité 4 fois |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 1:57 ( #) |
Dernière édition par Emya A. Potter le Sam 17 Aoû - 1:58, édité 1 fois |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 1:57 ( #) | INGHERNEILS ! Re-bienvenue |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 1:59 ( #) | INGHERNEIIIILS Rebienvenuuuue |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 2:05 ( #) | Merci mes amours INGHERNEILS! |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Guest, Sam 17 Aoû - 2:50 ( #) | DEAD TON VAVA. DEAD TON PATRONUS. LE ME DEAD. *est pas attachée* Rebienvenue 8) |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 3:16 ( #) | Owi, jette toi sur moi |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 3:41 ( #) | Bienvenue ! En espérant que tu ne t'acharneras pas sur moi avec ce nouveau personnage. |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Guest, Sam 17 Aoû - 4:32 ( #) | ... je n'ai qu'un truc à dire en rapport avec les commentaires des autres... INGHERNEILS RIEN À FOUTREEEEEEEEEEEE !!!! Moi c'est toi qui m'a attiré jusqu'ici. Mais sérieux... SIGIIIIIIIIIII, L'AMOUR DE JORDYYYYYYYYYY !!! Vivement que tu termine cette fiche 'bébé'. (Ouais j'ai pris ce 'UC bébé' personnel...) Fini rapidement, qu'on puisse célébrez nos noces. *chuchote : je t'aime* |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 4:59 ( #) | Re bienvenue (Couché Phénicia ! ) |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 8:16 ( #) | |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Guest, Sam 17 Aoû - 9:49 ( #) | SIGII Ingherneeeeiiiiiils Re bienvenuuue |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 9:51 ( #) | Mon Dieu Ashley Stymest :fitna: Bienvenue (enfin RE bienvenue d'après ce que je peux lire dans les précédents messages...) :3 |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Invité, Sam 17 Aoû - 9:57 ( #) | Aaaaaaaaash J'adore ce shooting en plus ! Rebienvenue BG va |
| | Re: Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves.par Contenu sponsorisé, ( #) | |
| | Siegfried ✡ Et qu’on se noie dans les nuits fauves. | |
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