BELLUM PATRONUM
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Version 34
Nouveau tournant, nouvelle version installée ainsi que les nouveautés qui vont avec ! Vous pouvez la commenter ici.
Groupes fermés
Les sang-purs étrangers sont fermés. Redirigez-vous vers les familles de la saga ou des membres.
équilibre des groupes
Nous manquons d'étudiants, de membres des partis politiques Phénix et Gardiens. Nous manquons également de Mangemorts.
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| Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! | | | Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Guest, Sam 31 Aoû - 11:48 ( #) | Bonjour, bonsoir tout le monde !
C’est hyper inconfortable pour moi de faire ça, alors si vous ne devez retenir qu’une chose de ce message c’est que je vous aime tous et que Bellum est définitivement un forum d’exception.
Je voulais faire une surprise, rendre un genre d’hommage au forum parce que vraiment je l’adore et que je voulais rendre un peu de ce que vous donnez tous (en particulier les admins, mais aussi chacun des membres qui participent à la construction de ce forum). J’ai rapidement fait le tour de mes compétences et clairement, faire une création à la gloire de Bellum aurait été une terrible faute de goût aux vues de mes talents avec Photoshop, ni un dessin, ni une photo, ni un peinture ou une sculture en pâtes lustucru. Je ne me sentais pas de faire un message collectif parce que d’autres l’ont déjà très bien fait avant moi. Bref, je me suis rabattue sur la seule dans laquelle je me sens le plus à l’aise : l’écriture (et c’est pas parce que c’est ce dans quoi je suis la meilleure que ce que j’écris est fameux. C’est juste relatif à mes autres talents, vous comprenez ). Je me suis donc lancée dans la synthèse du recensement de l’attaque des mangemorts. Je me suis dis que ça pourrait être sympa de garder une trace écrite de cet événement en y replaçant tous les membres. Une manière de vous rendre un hommage. J’ai un peu galéré, j’avoue, et certains n’ont que leur nom de cités dans le cours de l’intrigue : c’était un choix rédaction que j’ai dû faire, mais si j’avais dû écrire un paragraphe entier sur chacun ça aurait été vite illisible (plus que ça ne l’est déjà). Mais en tout cas, je me suis appliquée à ce que vous paraissiez tous, je vous ai tous lu et j’ai pris beaucoup de plaisir à le faire. Maintenant que je l’ai fini ça me semble complètement débile d’avoir fait ça, complètement niais aussi … mais bon c’est mon cadeau pour vous. Je sais que c’est long, j’imagine que beaucoup n’auront pas le courage de le lire, mais pour ceux qui l’auront mon pavé sera là (d’ailleurs je tiens à préciser que mon résumé dépasse à peine la longueur de la réponse de Seb – mais la qualité n’est pas la même, malheureusement !).
Enfin bon, j’espère que ça vous fera plaisir, c’est un cadeau un peu moins instantané et joli qu’une création, mais je vous assure que vous gagnez au change. Pour ceux qui veulent trouver le passage où ils sont cités : Ctrl+F. J’ai essayé de suivre le plus fidèlement possible ce que vous aviez écrits, j’espère que je ne suis pas trompée dans les descriptions des réactions de vos personnages (mais j’en ai lu tellement que j’ai pu m’embrouiller et je m’en excuse). Tout ceci n’est qu’une sorte de fanfiction ; les motivations et les réflexions d’Anyone sont absolument dissociées du forum donc quoi qui soit dit dans ce texte, ça n’a absolument aucune influence sur la suite des événements.
J’en profite également pour faire un commentaire sur cette incroyable MAJ. Le design est juste fantastique et je pèse mes mots quand je dis que c’est le plus beau que j’ai jamais vu (je le pense sincèrement). Au-delà de ça (mais, vraiment, j’en reste scotchée du design !), toutes les modifications, les animations, les jeux, les awards. Tout est parfait et tombe sous le sens, alors encore félicitations ! Et merci. Et bravo à Seb pour sa nouvelle nomination, c’est tellement mérité ! Vous êtes les supernanas de forum actif
Sur ce, pleins de bisous et bonne lecture aux plus motivés.
Et vous pouvez me fouetter pour toutes les fautes que vous ne manquerez pas de trouver mais bon, de 1) je suis pas douée et de 2) j'avais dans l'idée qu'il me restait un jour pour le faire.
Je crois que j'ai vraiment fini.
- Spoiler:
La lumière de la lune, magnifique et ronde, baignait l’île d’une douce lueur irréelle. Dans cette clarté obscure, le sourire vindicatif de l’homme au visage caché se découpa avec un plus de précision. Ses lèvres fines et abîmées de multiples petites cicatrices dévoilaient une rangée de dents incroyablement blanches. La peau tirée de ses joues s’arrondissait sur ses pommettes saillantes, créant un adorable froncement au niveau de son nez parfaitement dessiné. Si un visage, ce soir, incarnait la joie, c’était bien le sien. Et pourquoi pas, après tout ? Cette nuit-là viendrait clôturer toutes les précédentes. Il n’y aurait plus aucun élève capable de dormir sur ses deux oreilles, bercé par l’indolence béate que procure le sentiment de sécurité. Les événements de ce soir marqueraient la fin de l’été, des longues années de quiétude … et surtout, sonnerait le glas de l’hégémonie toute puissante du Ministère de la Magie. Et la chute du gouvernement entraînerait sans aucun doute celle d’Albus Dumbledore. Son seigneur l’exigeait.
Le bruissement léger de l’herbe aplatie par des pas précipités attira son attention. A la périphérie de sa vision il reconnu un des chefs de file des mangemorts, un certain William. Il s’agenouilla avec raideur et s’éclaircit la voix avant de murmurer avec déférence « Tout est prêt, maître. » L’homme masqué acquiesça silencieusement, sans prendre la peine de tourner la tête. Le mangemort paraissait mal-à-l’aise, pas vraiment certain de l’attitude à adopter face à lui. Finalement, comme il ne donna aucun ordre, il resta genou à terre, la tête basse, lui jetant un regard noir en carrant la mâchoire quand il croyait que l’homme ne le voyait pas. Un sourire amusé prit naissance sur ses lèvres : ils lui donnait du maître et du mon seigneur sans avoir jamais vu son visage (d’ailleurs, il avait appris avec beaucoup d’humour que dans le camp adverse, celui de l’Ordre, un même personnage se faisait appeler le Meneur. Mais qui du Maître ou du Meneur vaincrait ? Lui n’avait aucun doute sur l’issu de ce combat.), ils s’inclinaient en des simulacres de courbettes pour ne pas froisser ses sentiments (quelques uns avaient appris les règles de politesse de la plus douloureuse des manières) et pourtant, tous sans exception, se méfiaient de lui. A vrai dire, peu lui importait le respect de ses hommes : il n’avait que faire de l’avis des larbins. Il servait le Lord Noir et, à ce titre, faisait ce qui avait besoin d’être fait, fin de la discussion. « A mon signal, déclenches les enfers. » dit-il simplement de sa voix grave. William se redressa en un mouvement souple puis rajusta son masque de la mort. Anyone leva la main. Anyone, c’est comme ça qu’il aimer à s’appeler, parce qu’il aurait pu être n’importe qui. Mais l’honneur de servir leur maître à tous lui avait incombé et il défendrait cette distinction jusqu’à son dernier souffle. Une seconde comme une minute ou bien une heure aurait pu passer avant qu’il n’abaisse deux doigts pour lancer l’assaut. Il finit par le faire, et le cuir du gant qui revêtait sa main grinça d’une odieuse façon. Un frisson d’excitation le parcourut de part en part, et il vit William s’agiter frénétiquement pour attraper sa baguette puis murmurer l’incantation magique convenue. Un trait de lumière rouge jaillit en décrivant une courbe parfaite, éclairant quelques instants la voûte noire piquetée d’étoiles scintillantes. Quelques secondes seulement, et puis les enfers apparurent. Le rire d’Anyone s’éleva alors avec grâce pour accompagner le jet magique. La nuit était sur le point de s’achever.
Les mangemorts s’étaient mis en marche. De là où il était, on aurait des ombres de chine qui glissaient sur la terre. Son emplacement était idéal puisqu’il se trouvait sur une corniche déserte d’une montagne verdoyante. Il voyait tout de là. Son regard courait d’une manière panoramique : la place centrale, évidemment, qui serait ce soir le théâtre de la naissance d’une nouvelle ère, mais également le camps d’entraînement, puis enfin les points de retraits stratégiques : les terres sauvages. La forêt, la plage, les antiques temples mayas et tous les chemins d’accès au reste des Honduras Britanniques s’offraient à lui. Rien ne pouvait échapper à son œil acéré. Le plan avait été monté avec beaucoup trop de soin.
Les premières déflagrations, accompagnées des premiers hurlements apeurés le tirèrent de sa contemplation. Son sourire amusé reprit possession de ses lèvres alors qu’il observait le feu des sept enfers prendre vie. C’était un tableau charmant, si vous vouliez son avis : ce paysage endormis de cabanons en rondins sagement rangés les uns à côtés des autres, ces terre-pleins fleuris et ces bancs de courtoisie qui s’alternaient le long des sentiers de promenades, cette herbe coupée uniformément, ce sable fin doux et soyeux sur la peau … Le tout agrémenté de superbes flambées où se mêle le rouge et le jaune, l’ocre et l’orange, prenant vie là où il n’y avait que la paix, soufflant la chaude caresse du danger et l’étreinte glaciale de la mort. Et partout il voyait se déployer ses petits soldats noirs, captant de temps à autre l’éclat sinistre de leur masque immaculé, qui avançaient de manière implacable, semant le désordre sur la vie bien trop rangée des Honduras. Bien entendu, sa vision des choses aurait pu être discutée. Cependant, personne ne prit le risque de le faire. Anyone était un stratège et ce camp n’était rien d’autre qu’un échiquier géant qu’il avait quadrillé de manière à placer chacun de ses hommes comme on place des pions. Ils avaient tous une fonction précise, même s’ils l’ignoraient. Bien sûr, il y avait les cavaliers – ceux qui étaient les plus valeureux et les plus dévoués, chargés d’aiguillonner l’ennemi et de se déplacer en vitesse – il y avait les tours qui, étaient pour la plupart d’entre eux, des forces de la natures destinés à rester sur une zone savamment délimitée pour éliminer tous ceux qui traverserait leur espace à défendre. S’ajoutait ensuite à tout va les fous, les dames et les autres pions – les plus nombreux, ceux qu’on pouvaient aisément remplacer et puis, bien sûrs les aspirants-mangemorts, les élèves eux-mêmes. Anyone quant à lui était le roi ; mais personne ne le mettrait échec-et-mat, pas ce soir. Il savait que ce jour viendrait, parce que plus le temps passerait plus il devrait se mettre en danger pour assurer la réussite de ses plans, mais pas ce soir. Un jour peut-être même qu’il se ferait tuer, mais c’était un petit prix face à la sécurité du Mage Noir et de l’honneur qu’il lui avait fait. Il se savait remplaçable, comme tout le monde, et son nom n’avait de cesse de le lui rappeler. Il était Anyone, tout le monde pouvait l’être.
L’atmosphère se réchauffait et les cris montaient vers son esplanade, puissants, hystériques et terrifiés. Il respira profondément comme pour s’imprégner de la scène, et sa tête bascula en arrière en même temps que ses paupières recouvrirent ses yeux dissimulés par l’ombre de sa capuche. Les hurlements prenaient formes dans son esprit : chacun d’entre eux appartenait à un élève à part entière, c’était fascinant. S’il se concentrait suffisamment, il se savait presque capable de deviner leur histoire, de découvrir leur ligne de faiblesses inscrites sur leur visage. Par exemple, ce cri-là. Une fille, de toute évidence, tout au plus quatorze ans. Pas une once de courage ne vibrait dans ses cordes vocales, seulement une terreur infinie. Elle ne passerait pas la nuit, c’était certain. Si elle trouvait la force de s’arracher de son cabanon fumant – ce qui était pour le moins incertain – elle finirait inévitablement par se trahir à force sanglots désespérés et de cris déchirants. Une voix plus rauque s’éleva, à mi-chemin entre le hurlement et le rugissement d’un combattant ; celui-là aurait plus de chance de sortir vivant, peut-être même pourrait-il …
Un hoquet de surprise le tira de sa rêverie éveillée. Il fronça les sourcils, esquissant un mouvement vers l’auteur du bruit : un coup d’œil à l’abruti lui indiqua qu’il dévorait des yeux le ciel. Anyone suivi son regard : la marque des ténèbres étaient apparue. Le décompte pouvait commencer : un mort. Peut-être même était-ce la jeune fille dont il avait entendu le cri. Il se réjouirait, mais plus tard. « Toi. » dit-il, et, parmi la petite assemblée présente, nul ne se mépris sur la personne désignée. « Tu me sembles tendu. Vas donc te détendre en aidant tes petits camarades, veux-tu ? » La rhétorique lui semblait évidente, mais apparemment pas assez puisque le concerné répliqua avec précipitation « Je ne … Je … » Un signe de la main suffit à mettre fin à cette tentative de justification. Il n’avait pas besoin d’explications de la part d’un idiot en puissance. Sans élever la voix, il reprit « Tu vas rejoindre tes petits camarades. » Son inflexion était grave et douce, presque comme une caresse, mais Anyone était un homme froid. L’imperium fut lancé sans qu’il ne bougea les lèvres, et le mangemort s’en alla, le vide au bord des yeux. « Bien. » Le mot claqua comme le fouet du diable « Que ceux qui se sentent émus de voir la marque de notre seigneur à tous le suivent. Le prochain à émettre le moindre bruit aura à expérimenter un des deux sortilèges impardonnables restant » Un moment de flottement passa au-dessus de ses sujets, mais aucun son ni aucun pas ne vint troubler le silence. Il en déduisit avec satisfaction que le message était passé.
Et voilà qu’il avait manqué quelques minutes de ce spectacle merveilleux. Il soupira, puis d’un mouvement fit apparaître sa baguette dans sa main droite. Il devina le tremblement qui agita chacun des mangemorts derrière lui – il était particulièrement réceptif aux sentiments humains, ce qui ce révélait être un don absolument délicieux – mais ils les ignora. Il déposa la pointe de la superbe branche manufacturée d’aubépine contre sa tempe et murmura une incantation qui décupla sa vue. Ah ! Quel bonheur. Il était à un endroit et partout à la fois. A l’intérieur des cabanons et à quelques centimètres de l’incendie. Il voyait tous les élèves avec une précision accrue. A peine pensait-il à ce qui se passait plus à gauche et déjà, il y était comme s’il s’était tenu au milieu de la scène. Il aperçu d’abord la manœuvre de Setheleh Mills, sans la comprendre, il vit néanmoins la joie extatique sur son visage. Tout cela n’était qu’un jeu, un amusement. Lorsqu’il enflamma le cabanon, ce n’était que la torture ludique du chat pour la souris. Et s’il sauva finalement les jeunes femmes, ce n’était que partie remise, il n’en doutait pas. Surtout concernant cette douce Alrianne Dawn, cette née-moldue sans aucune consistance. Un éclat rose illumina les ténèbres environnantes. Il laissa Seth agir en son âme et conscience – il était un des espoirs parmi les apprentis mangemort, nul doute qu’il sèmerai la panique – au profit de Gabrielle Clarke et ses magnifiques cheveux. Elle venait de débouler de son cabanon, les yeux emplis de larmes, tirée par une Serdaigle qu’il savait être Clara Steinberg. Un grognement guttural s’échappa de ses lèvres serrées quand le couple d’amie s’arrêta pour recueillir un visage qu’il connaissait très bien. Un Mills. Le crackmol d’une des plus puissantes familles de sang-pur secouru par une sang-mêlée et une née-moldue. Une bien douce ironie. L’improbable trio courrait sans jamais se retourner pour finalement se retrouver à l’abri – tout relatif – des arbres. La jeune Gabrielle se mit à sangloter, immédiatement réconfortée par Roderick Mills. Il ne put retenir un rire hystérique quand il aperçu les perles salées rouler le long de ses joues salies. D’un geste, il écarta la baguette de sa tête puis entama quelques pas de danses en tapant follement dans ses mains, les yeux luisants d’une jubilation malsaine. On aurait pu le prendre pour un fou, mais s’il avait perdu ses esprits, son raisonnement féroce et sa froide intelligence en compensaient les effets néfastes. Sa langue darda avec rapidité hors de sa bouche pour humecter ses lèvres desséchées. Une fois calmé, il se replongea dans sa contemplation. D’aucun se demanderait comment il connaissait le nom des élèves de Poudlard, à ceux-là Anyone répondrait avec acrimonie que c’était son rôle. Il avait étudié chacun de ces visages, retenant la nature de leur sang, leur allégeance probable, leurs caractéristiques particulières et tous les renseignements qui pourraient avoir leur importance. Au final, il ne doutait pas qu’ils seraient la clef de voûte de cette guerre, et méritaient donc toute son attention. Ils avaient besoin de ces élèves, ils avaient besoin de leur pouvoir et de leur loyauté. Le seigneur des ténèbres les réclamait. Il se retrouva cette fois à proximité de Lennon Notherfield, blessée d’une brûlure au bras. Ses traits étaient déformés par une haine et une colère flamboyante alors que des larmes roulaient le long de ses joues, heurtant la terre desséchée comme autant de lames de rasoirs. Ses mains finirent par s’accrocher au pelage de son patronus, comme pour y puiser du réconfort avant de repartir de plus belle. La prétendue sang-pure se retrouva face à un de ses hommes et, Anyone ne put contenir un feulement de colère : aucun élève ne devrait être en mesure de désarmer aussi facilement des sorciers expérimentés. A quelques mètres d’elle, il devinait Samaël Baumgarten en train de remuer ciel et terre pour retrouver sa douce. Le garçon était discret et il n’avait guère d’informations à son propos, mais il semblait courageux et particulièrement habile avec sa baguette. Consciencieusement, il nota l’information dans un coin de son esprit. Toute connaissance est bonne à prendre, n’est-ce pas ? Et voilà que Conan O’reilly et Seana Roseburry se précipitèrent hors de leur cabanon respectif comme un seul homme. Si le premier était un sang mêlé, le second en revanche charriait un sang pur. Conan, connu pour être une victime notoire de tous les serpentards un peu zélés, semblait être pris par la frénésie qui régnait là-bas. Pour une fois dans sa vie, pensa Anyone, qu’il profite à jouer au héro en défendant les demoiselles en détresse, cela ne durerait pas longtemps. Il zooma un instant sur Seana qui se figea lorsqu’il réalisa ce qui se passait vraiment. Anyone se demanda alors ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit. Répondrait-il à l’appel sanglant ou s’en écarterait-il avec sagesse ? Il n’eut pas la réponse à cette question puisqu’à l’autre extrémité du camp, la démarche incertaine et zigzagante d’un élève attira son attention. Il aurait pu le croire blessé s’il ne l’avait pas reconnu : ce n’était personne. Personne d’autre que le pitoyable Angelo Borghese, un handicapé, inapte à vivre. Il était certain qu’il avait choisi la bonne soirée pour être ivre. Il déambulait sans intention, se faisant bousculer et même attaquer sans le réaliser. C’était presque une bonne action que d’en finir avec lui et sa vie de parasite. Il était d’ailleurs d’avis que l’alcool lui permettrait au moins d’accepter sa mort imminente d’une façon plus sereine. Mais l’ange gardien du gryffondor se présenta sous la frimousse sauvage de Daedra Mills qui se rua sur lui pour prendre la situation en main. En appuyant un peu plus fortement sur sa tempe, il gagna en précision d’image. Il avait cru que cet heureux dénouement serait le seul, mais c’était sans compter l’arrivée de la plus prometteuse des jumelles, Skyler Mills, évidemment. Il observa avec étonnement l’échange de regard entre Skyler – le partie bête d’elle, du moins – et Daedra, puis comment l’aveugle fut hisser sur les épaules de la serpentarde. Contre toute croyance, Anyone ne méprisait pas ce genre de comportement : la loyauté était une vertu bien rare chez les partisans du Lord Noir et, il savait reconnaître que Skyler n’en manquait pas – il en fallait pour se laisser traiter comme une vulgaire bête de somme. Une fois déchargée de son poids, elle fut rejointe par Salvador Davy – qui se battait comme un tigre parmi les loups en dépit de son sang immonde. Loin de se laisser effrayer par le loup-garou, il s’enfuit avec lui – ou plutôt elle- tentant tant bien que mal de ne pas se faire distancer. Les Mills étaient une famille puissante et il comptait sur leur présence dans leur rang, peu importe leurs quelques erreurs de parcours. Il en allait de même avec les Crabbe. Il fouilla frénétiquement du regard pour trouver Ebenezer. Depuis quelques temps, il s’était mis à insister auprès des parents pour qu’ils rallient leur fils à leur cause. Mais l’enfant prodige ne semblait pas prendre part aux combats des mangemorts, ni même à celui de l’ordre du phénix. Il évoluait rapidement et avec agilité à travers les décombres, nimbé d’un calme saisissant. Le jeune homme serait un parfait soldat, il n’en avait aucun doute. Le tout était de se montrer suffisamment convaincant pour qu’il fasse le pas vers eux. Juste à côté du serdaigle, un couple d’enfant s’étreignait. Les retrouvailles auraient pu l’attendrir s’ils n’avaient pas tout deux été de ces sorciers qui s’étaient laissés tomber dans l’immonde fange du populaire. Aloys Callahan et Ichabod Colombus étaient trop jeunes pour qu’on puisse penser à les recruter ; mais l’ascendance du garçon compromettait déjà ses chances. Lui et son frère Silver n’étaient que des parasites du monde des sorciers. Et si vous trouviez son avis à propos d’Aloys tranché, nul doute qu’il devenait sanglant à propos de la jeune Ichabod. Elle était moldue et avait donc accédé à ce pouvoir par une traîtrise dont il ignorait le fonctionnement : elle devait mourir pour cela, qu’importe son âge. « Arrêtez de tuer ! » Les paroles remplies d’une naïveté paniquée attirèrent son attention. Cela ne pouvait être qu’une Poufsouffle pour croire que son ordre aurait le moindre impact sur les événements qui se déroulaient autour d’elle. C’était Helena Ravenwood dont la magnifique chevelure n’était pas sans rappeler celle des Malefoys. Malheureusement pour elle, Helena n’avait pas la même pureté de sang, ni même un dixième de leur intelligence et, perdait donc en intérêt à ses yeux. Pour preuve, cette idiote se mit à danser plutôt qu’à fuir. Si elle ne mourrait pas ce soir, il s’occuperait personnellement de la faire danser pour le Lord Noir pour l’éternité – mais plus tard. Roshario Brown attisait depuis toujours sa curiosité : il la soupçonnait de faire de l’Ordre et comptait bien vérifier si ses soupçons étaient fondés. Elle se préoccupa tout d’abord de sa cousine Michaela Brown, trop occupée à abattre une batte de Quidditch sur le crâne d’un des mangemorts. Le craquement sinistre qu’il entendit n’était pas de bon augure, mais si cet imbécile n’était pas capable de survivre à l’attaque d’une fillette à peine majeure, alors il n’était pas digne de servir leur maître. Les deux gryffondors échangèrent quelques mots purement stratégiques puis se séparèrent. Anyone jubila de tous ces rebondissement, ne sachant plus à quel saint se vouer ; il avait vu Majken Sznjerdmann suivre Roshario comme une ombre quand celle-ci s’était écartée. Il était pressé de voir ce qu’elle donnait en situation car il avait comme une préférence pour la serpentarde de glace … Après quelques secondes d’incertitude, il décida de voir ce qu’il advenait de l’autre Brown. Elle fut bien vite interceptée par Laura Mills-Davindson: une blonde plantureuse aux atouts multiples. Elle avait tout d’une grande mangemort. Sa vision s’affina et il se réjouit de voir les traits de Laura tirés par l’extase quand ceux de Michaela se déformaient sous le sort cuisant qu’elle endurait. Il les laissa seul, intimement persuadé que l’apprentie mangemort saurait prendre les dispositions nécessaires pour faire chanter de douleur sa proie. Avec une précipitation teintée d’excitation, il retrouva Roshario et Majken en proie à un combat féroce. La gryffondor semblait se défendre avec les honneurs mais Majken était faite d’acier. Les Mills seraient récompensés de la hargne de leur futur belle-fille : elle avait un talent inné dans l’art de semer la terreur. La lionne contre la vipère ; voilà un spectacle dans lequel il aurait pu se plonger des heures durant. D’ailleurs, il ne se priva pas d’admirer la suédoise dans toute la beauté de sa fureur : le sang de ses victimes soulignant gracieusement les traits de son visage et ravivant avec maestria la pâleur de sa peau. Majken serait gratifiée, à n’en pas douter. Nul doute qu’elle avait hérité de la paire de couille dont Magnus avait depuis toujours été dépourvu. Quand il réussi à s’arracher de la passion du combat, il tomba sur le couple atypique de Poudlard se retrouvant sous la chaleur de l’incendie : Phénicia Quirrell et Adrian Auttenberg. C’était presque un tableau touchant sous la lumière crue des flammes que de voir ces deux amants maudits fuirent comme si les fouets de Satan lui-même étaient à leur trousse. Ils avaient peut-être une vision diamétralement opposée à celle d’Albus et à l’Ordre du Phénix, mais les mangemorts ne cautionnaient pas les amours impis comme le leur. Qu’ils périssent brûlés par le feu de leur passion et soient à jamais consumés par leur propres désirs interdits : voilà tout le bonheur qu’il leur souhaitait. Le raffut que provoquèrent les professeurs qui s’étaient lancés dans la danse des combats l’obligèrent à se détourner de ses funestes sentences. D’un côté Kaitlyn Connors tentait de sauver toutes les personnes en besoin, quand de l’autre, Aslinn Dwyerv et Ermenegilde Leroy unissaient leur force pour contenir les envahisseurs. Un sourire satisfait retroussa ses lèvres : c’était un bien étrange duo qu’ils formaient. Ils étaient tout les deux de sang mêlés et, apparemment définitivement acquis à la loyauté de ce cher Albus. Si la star stupide du Quidditch n’avait que peu d’intérêt à ses yeux, il admira néanmoins avec quel talent il dirigea l’opération d’évacuation d’Evelyne Black même si elle s’avérait peu nécessaire : un sang pur coulait dans ses veines et il en allait de même pour Arthur Queen. Oh ! Bien sûr qu’il avait eu vent de sa rébellion, mais Anyone n’était pas un imbécile impatient, et il savait qu’il fallait que jeunesse se fasse. Les jumeaux auraient bien le temps de trouver leur propre chemin jusqu’à la puissance infinie que leur autorisait leur sang. Même si pour l’instant, l’héritier Queen semblait particulièrement idiot à chercher sa baguette disparue- on n’avait pas idée de perdre sa seule chance de survie ! Mais il reprit rapidement ses esprits, et, secondé par Evelyne, ils se chargèrent de la sécurité de leur groupe. Anyone devina qu’il y avait chez elle des bonnes capacités de leadeur – Arthur aussi, si seulement il oubliait d’être un complet abruti. Il chassa Ermenegilde de sa vision pour se concentrer sur la superbe maître des patronus. Elle était intéressante en beaucoup de points, mais notamment pour ses connaissances sur ce nouveau phénomène qu’était les patronus. Ses hommes avaient pour mot d’ordre de la capturer vivante – mais aucune consigne n’avait été donnée sur l’état général de la jeune femme. Du coin de l’œil il surprit Lewis McLeod qui sortait en trombe de son cabanon suivi par Alaric Ermeson sur le point de rejoindre le lieu de la grotte. Ce dernier était un militant pro-mangemorts, en dépit de son sang-mêlé. Bah ! Il n’y avait pas suffisamment de sang-purs pour monter une armée, et lui-même avait quelques moldus qui venaient entacher sa lignée – et pourtant, il était un des membres les plus importants parmi les mangemorts. S’il était suffisamment bon, Alaric serait accepté. Anyone espérait que le fils McLeod ferait honneur à ceux de son sang, mais pour l’instant il semblait hésiter sur l’attitude à adopter. Opale Sobel finit par passer en trombe devant lui, suivie par Tess Harper et Ilyasvel Whitaker. La serpentarde les menait par la main, manquant de trébucher sur ses propres pieds mais, une fois parvenues à couvert de la forê,t elle abandonna les deux Poufssoufle pour partir à la recherche de son autre amie Némésis Malefoy. Un ricanement dément sorti de sa bouche quand il vit la magnifique serdaigle fausser compagnie de la rousse. Voilà une attitude digne d’une Malefoy : elle se dressait droite et fière aux côtés de ceux à qui elle appartenait vraiment. Voilà une prestance qu’il admirait et qu’il ne manquerait pas de récompenser. Le hurlement de la née-moldue Tess Harper lui fit chercher frénétiquement sa position. Elle était là, dans les bois, et le mangemort qui lui avait lancé un endoloris était doué : capable de tirer les notes les plus exquises de sa bouche, comme s’il jouait de la harpe alors qu’il n’engendrait que la douleur – notez que le nom de famille de la jeune femme se prêtait tout particulièrement à l’exercice. Il fut interrompu par Alhena Prince. Une moue orna le visage du sombre spectateur : cette serpentarde devrait apprendre à placer son affection dans des personnes plus respectables, et mieux encore, prendre part à leur cause. Elle ne tua pas le mangemort. Peut être n’en avait-elle pas la force ou peut-être ne le pouvait-elle pas – il est dur de lutter contre ce que l’on est réellement. Seul ce doute obligea Anyone à ne pas noter son nom dans celui des traîtres à leur sang. Tess était une née-moldue. Seule la mort l’attendait en définitive. Le couple ne l’intéressait plus : la Prince s’était évanouie. Ce serait de sa faute si elle mourrait – gâchant par la même occasion le sang bleu qui coulait dans ses veines – en voulant défendre l’indéfendable. Loin de là, un affrontement singulier débuta en la présence de Sebastian Prince et Nicolaï McLeod. Ils s’affrontèrent un instant du regard, puis de la baguette ; mais le combat tourna court. L’instant d’après le Prince prit sa forme d’animagus. Intéressé par ce qu’il voyait, Anyone prit soin de noter l’information puis de suivre la vadrouille de l’animal. Il finit par rejoindre Lysander McLeod avec lequel il se disputa avant de s’affaisser dans de grands cris. Ah … Les affres d’être de vrais jumeaux. Qu’ils étaient beaux, les Prince.
Une satisfaction presque paternel le saisit lorsqu’il croisa l’improbable couple que formait Seven Parkinson et Phoenix Blackstone. Ils étaient au rendez-vous, plein d’une sérénité qu’éprouvent les justes qui se battent pour leur pays. Parce que oui, ce qu’il faisait était bien ; ce n’était peut-être pas évident au milieu de ce camps en ruine, mais à la fin, ils auraient accompli une action qu’on ne cesserait de saluer dans le futur. Ces deux garçons-là faisaient la fierté de leur nouvelle famille. Il crut avoir de nouveau à faire à Opale, mais c’était Fitna Nicmedhra. Si elles partageaient la même couleur de cheveux, c’était bien la seule caractéristique qu’elles avaient en commun, à commencer par le maintien plein d’orgueil que conservait la superbe Fitna – même dans la panique. Elle était accompagnée d’une jeune fille un peu évanescente qu’il reconnaissait sous le nom de Brunhilde Krause. La Poufsouffle, si elle lui semblait relativement pacifique, lui prouva le contraire en envoyant une pierre sur le crâne d’un homme qui menaçait son amie. Il aimait ça : le travail d’équipe, rien de mieux. Puis [/b]Jordan Szejerdmann[/b] prit la jaune et noire sous son aile avant de laisser la rousse perdue au milieu du champ de bataille. Quelle indélicatesse ! Mais voilà qui était bon pour ses affaires, les ressentiments qui naissent au cœur d’une bataille ne s’apaisent jamais. Ce fut Swann Fitzgerald qui vint à sa rescousse et l’enserra avec une chaleur et une tendresse inouïe. C’était une scène un peu trop dramatique à son goût, mais la gryffondor et le serpentard s’étaient bien battus : ils méritaient de reprendre un peu leur esprit. Anthime Broadmoor sorti de son cabanon, un air affolé plaqué sur son visage, une main crispée sur son cœur. Nul doute qu’il aurait fini comme un ensevelis par les cadavres ensanglantés si Georgie Greengrass ne l’avait pas retrouvé avant qu’il ne se fasse réduire en bouillie. Un instant, il lui sembla qu’elle était prête à l’abandonner là (d’ailleurs, cela aurait été plus pertinent) mais le cœur de cette famille de sang-pur était décidément trop plein de compassion. Ils se cachèrent avec brio. Il eut un soupir de soulagement – ils ne seraient pas tués ce soir. Quoi qu’il en dise, le sang pur ne devait pas être versé. Silver Callahan courrait dans tous les sens, en essayant de suivre le cours erratique de ses pensées. Contre toute attente, il ne se défendait pas trop mal, même si évidemment l’air de constant étonnement sur son visage, avouait à quiconque le regardait qu’il ne savait absolument pas ce qu’il était en train de faire. Heureusement que le sang-pur Braonàin Stratton vint à son secours et le morigéna pour son attitude. Malheureusement, ces deux-là étaient condamnés, pour avoir sali les plaisir de la chair. Et si Alister Weisz pouvait courir et s’échapper de ce guet-apens, les deux amants ne pouvaient même pas espérer la même miséricorde.
Tout cela était absolument adorable, mais beaucoup moins intéressant que de regarder Alice Montgomery tenter de tenir tête à un mangemort. Ce dernier contrait avec une aisance arrogante chacun de ses sorts : il n’y mettait même pas le dixième de son véritable talent. Pourtant ils furent tout deux projetés en arrière à cause d’un sortilège lancé de conserve. C’était une jolie tentative, mais elle se solda dans la douleur. Anyone observa le corps de la jeune femme se tordre et prendre des angles inhumain sous son effet. Il fut étonné de voir Ridley Devon, cette apprentie si prometteuse courir pour se mettre à l’abri en compagnie de d’Ombre Parkinson et Isy-Blake Livington. Il ne leur en voulait pas, il comprenait leurs peurs : il avait placé beaucoup d’espoirs en elles. Il espérait simplement qu’elles ne comptaient pas emmener leur amie mêlée dans la grotte … Mais cela, il ne le saurait jamais, vue qu’elles tombèrent toutes les trois dans un trou. Voilà ce que c’était de remettre son destin dans les mains d’une sang mêlés – les tares des moldus se transmettaient trop facilement par le sang, là était tout le problème. Il abandonna son observation pour assister au sauvetage d’une née moldue nommée Blue Nightingal par Eden Roseburry, un sang pur. Il était tolérant, mais même cette qualité avait des limites. Il remarquait avec étonnement qu’il y avait une sorte d’attraction malsaine entre les nés-moldus et les sang-purs. Ils devaient remédier à ce fourvoiement très rapidement. Le couple Poufo-serpentard fut bousculé par Luis-marcus Buckley qui courrait pour sauver sa peau. En voilà un qui ne s’entourait pas de boulets et qui ne pensait qu’à sa peau : c’était le signe d’une intelligence – lâche, certes, mais intelligence tout de même. Et Anyone appréciait toutes les formes d’esprit. Ephémère de Blois semblait elle aussi aimer l’indépendance que procure la solitude, malheureusement, elle n’eut d’autre choix de suivre un groupe d’élèves qui s’enfuyaient vers la forêt, parmi eux Ashley Londubat qui s’était bien défendue sur le terrain. Il repéra une fille de l’Ordre, Eurydice Fleen : une née-moldue. L’hystérie lui monta aux lèvres ; cette idiote n’avait pas réalisé que c’était sans doute le meilleur moyen de diviser par quatre son espérance de vie. Elle finit par faire équipe avec un autre né-moldu Alexis Sullivan et Tristan Brown, ou encore Callista Goodwin et Perséphone De Sade qui faisaient de même un peu plus loin. Pour des non-initiés, ils se débrouillaient bien mais la vérité restait la même : leur pouvoir était usurpé. Ils auraient mieux fait de faire comme Matteo Dalhberg, Katherine Vasilis, Amina Valentyne ou Alice Adam et se cacher. Le courage était une vertu seulement quand on ne trouvait pas la mort suite à ses actions inconsidérées. Il y a, certes, plusieurs sortes de courage, mais Emily Anderson n’en incarnait aucune formece soir. Alors qu’elle se laissait tomber sous la sécurité relative d’un abri de fortune, Anyone voyait tous ses efforts pour contenir sa terreur, essayant de tarir ses larmes dans la fourrure de son loup. Pleure tant que tu le peux, pensa-t-il, un jour viendra où même les larmes ne te seront plus d’aucun apaisement. Il vit ensuite Plum Warshawski[/b] et [/b]Arzhur Chevalier[/b] échangaient de silencieux commentaires, à propos de la marque qui semblait préoccuper le sang mêlé. Allons, bon, voilà qui était excellent : il existait encore des personnes assez censées pour craindre la marque annonciatrice de malheur. Le nom de Lester Croupton fit son apparition dans la conversation et Anyone s’empressa de savoir ce qu’il advenait de lui. Il était parmi les siens. Et s’il ne le montrait pas franchement, Anyone n’avait aucun doute à ce propos. La discrétion était au cœur de cette bataille : aucun élève ne devait être suspecté d’avoir rejoint leur rang. Le doute était un instillateur de terreur bien plus efficace que la certitude. Et l’hériter Croupton semblait passé maître dans ce répertoire-là. La terrible menace de Lewis McLeod retenti alors et Anyone entreprit d’ajuster sa vision sur lui. Il roula des yeux : la jeunesse pouvait être exaspérante parfois. Et voilà qu’il assistait à la colère enfantine du McLeod. Heureusement qu’Arista Lestrange était intervenue avec toute l’intelligence qui était propre à la gente féminine. Ils se serrèrent un instant dans les bras, puis repartirent chacun à leur occupation.
Mais ce qui était le plus amusant dans cette attaque, c’était de voir des élèves se retrouver face à des membres de leur famille : à l’image d’Astrolabe Doyle qui avait vu son père passer devant elle avec terreur, avant de retrouver Zephyr Lannister ou bien comme Luka Swan qui s’était retrouvée face à face avec celui qui lui avait donné la vie. Tout cela était des messages subtils qui les travailleraient bien après que la fin de la bataille. Lesquels seraient assez intelligents pour se demander pourquoi leurs parents n’avaient pas daignés les avertir du danger imminent ? La réponse était évidente : les mangemorts étaient une famille bien supérieure à celle créée dans le sang et la semence. C’était les idéaux et le pouvoir qui les rapprochait tous. C’est la leçon que le petit Castiel Queen devrait apprendre rapidement. Il portait la marque à son bras, il ne pouvait désormais plus se permettre de douter de son allégeance - même pour secourir Emya Potter. Mais il était clair qu’elle avait besoin d’aide, imbibée comme l’était d’alcool, elle n’aurait pas tenu trois minutes de plus sur le champ de bataille. Anyone soupira ; Castiel aurait tout intérêt à apprendre à sa jeune fiancée à se tenir – sans quoi même son sang pur ne la sauverait pas d’elle-même. Le fracas des sortilèges magiques mêlés aux hurlements d’un loup garou le poussère à quitter la réunion Queeno–Potter. Le fauteur de trouble était Liam Bridgestone qui se défendait comme un beau diable au côté du gigantesque loup, la née-moldue Oksana Ivanovitch. Quel dommage qu’elle n’ait pas la plus petite ascendance sorcière dans sa généalogie, il aurait su comment utiliser au mieux ses services. Il fatigués de voir émerger de partout des partisans de l’ordre ; Moa Keegan et ses camarades auraient mieux fait d’être mortifiés et de rester à l’abri plutôt que de se croire invincible, mais nul doute que cette attaque allait leur donner une petite leçon. Il préférait mille fois voir une petite imbécile comme Rubis Berntsen à la recherche de son amie Winnie De Meutreuil. C’était plus amusant comme ça. Il observa un instant avec ses sourcils dressés la fuite étrange de Constance Greengrass : il aurait mieux fallu qu’elle rejoigne la grotte – mais pour cela il aurait d’abord fallu qu’elle se rendre à la réunion. Tant pis pour elle. Lummen Mills-Davidson avait assisté à celle-ci et savait donc où être en sécurité. Elle s’y dirigea d’un pas empreint de grâce. A sa droite, il vit Gabriel Jones tenter de s’enfuir sur son balai : une idée pour le moins pertinente si on oubliait qu’il était un né-moldu et que par conséquent, malhabile dans les airs. Au moins, Gabriel était-il un peu plus imaginatif que ses compares. Au loin il voyait Andrès McLeod se débattre avec ses élèves. Il ne combattait pas, pour des raisons de couverture évidentes. Anyone le vit croiser ses nombreux frères alors qu’il parcourait le camp ; il eut même l’excellent réflexe de tirer une sang-pure d’un mangemort peu regardant. Un grognement lui échappa alors qu’il reconnu un junior de la famille Velaux sous son masque : l’imbécile paierait très cher son attaque sur la petite Leven. Il aurait mieux fait de s’attaquer à Lulla-Bell Salander qui passait non loin d’eux. Elle était accrochée à la main d’Apollon Maceachtighearna qui l’amena judicieusement jusqu’au ponton. Ils escomptaient se cacher en dessous et de fait, c’était une idée astucieuse : personne les chercherait là. Léandre McLeod, quant à lui marchait avec aisance parmi le fatras et la panique, amplifiant avec discrétion quelques chutes à l’aide de sortilèges discrètement utilisés. C’était un jeune homme étrange et son comportement l’intriguait bien plus qu’il ne voulait le montrer. Il l’observa longuement puis, incapable de résoudre l’énigme qu’il représentait, vira de bord pour ajuster sa vision sur la personne de Kai Keenan. Un des leur l’avait touché aux côtes d’un sort incroyablement douloureux. L’auteur du sortilège eu immédiatement à faire au patronus du jeune homme. Effectivement, les mangemorts avaient tendance à oublier ce paramètre très important et, plusieurs fois au cours de la soirée, il en avait vu se laisser déstabiliser ou même blesser par ces créatures. La prochaine fois, il donnerait des consignes très claires à ce propos mais pour cette fois, c’était fichu. Kai ne fut pas le seul à devoir la vie à son double de fumée, il allait de même pour la petite Idunn Ewart dont le loup l’avait sauvé de bien des tortures et de douleurs. Le hurlement que poussa Dante Brown le tira de ses préoccupations. Le voilà qui avançait hurlant et menaçant à la recherche de Roshario. Anyone sourit, sachant pertinemment que la dernière fois qu’il l’avait vu, elle était venue aux mains avec Majken et son espérance de survie était limitée. Très limitée. Pourtant, elle était bel et bien vivante. Pour longtemps ? Peut-être pas, mais salement amochée. Et contre toute attente le terrible et insensible Dante en semblait étrangement affecté. Dans un autre endroit de l’île, un des leur étaient sur les traces de Morgan Philips. L’imbécile perdait son temps, le sang de la rouge et or était pur. Mais peut-être que cette petite frayeur la pousserait à ne plus jamais vouloir être une proie – et donc passer du côté des chasseurs. Ici et là la clameur des combats commençaient à retomber et pourtant, rien n’était fini. Les surprises, les trahisons et les retrouvailles survenaient encore partout dans le camp. A l’image de celle, bien moins chaleureuses qu’escomptés, entre Phoenix et Emeraude Stratton. La jeune femme était particulièrement élégante dans le chaos ambiant et l’excitation que provoquaient les combats sourdait d’elle, la drapant d’une aura dangereuse. Phoenix n’avait qu’à bien se tenir car par Merlin ! Quelle splendide mangemort elle ferait un jour, il en était certain ! Au loin, June Know s’effondre sous les coups dont elle est victime.
La nuit a été dure et froide, mais elle s’achève sur une bien terrible promesse : ceci n’est pas une fin mais un commencement. Bien des élèves étaient morts et certains de ses frères aussi, mais ne servaient-ils pas tous une cause plus noble ? Anyone en était persuadé et c’est pour ces raisons mêmes qu’il n’en était pas attristé. Ils se battaient pour construire un monde meilleur et tous les empires étaient bâtis sur des mers de sang. Il retira sa baguette de sa tempe et observa avec une joie profonde le retrait des mangemorts qui s’évaporaient en volutes noires alors que les rares adultes du camp tentaient de reprendre le contrôle des incendies. Il espérait, sincèrement, et de tout son cœur que ceux qui ne l’avaient pas fait rejoindraient leur rang après l’attaque. Plus jamais il ne voulait menacer ceux dont la pureté du sang était préservée : c’était un véritable sacrilège. Et pourtant, il avait vu de la passion libérée par les germes de la crainte et la peur. Les pulsions morbides donnaient souvent suite à d’autres genres d’élans, beaucoup plus affectifs. Il avait vu de la loyauté, des actes d’extrême bravoure, d’autres beaucoup moins. Le sang avait coloré la terre asséchée des Honduras et cette île porterait à jamais les stigmates de cette guerre. Certains avaient fait des erreurs, mais personne ne leur en tiendrait rigueur. Ils étaient jeunes et encore verts, c’était dans leur nature que de tester leur limite et de se rebeller. Mais, il avait beaucoup appris sur chacun des jeunes sorciers et il était persuadé que la prochaine fois il saurait utiliser au mieux chaque information recueillie.
« Ils arrivent monseigneur. Le ministère arrive. » annonça un mangemort qui s’était matérialisé à ses côtés. Anyone jeta un dernier coup d’œil, apercevant par la même occasion Albus qui reprenait les rênes de la situation. Son rire sinistre et dément résonna encore de longues minutes après qu’il se volatilisé.
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| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 11:55 ( #) | |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Guest, Sam 31 Aoû - 12:02 ( #) | Omg. Opale mais c'est... Juste magnifique Ce que tu nous a concocté, pour ma part, je trouve ça plus personnel, plus passionné, et plus touchant. Vraiment, c'est écrit magnifiquement bien, tu as réussit à tout cerner - si je ne m'abuse - et à le tourner d'une manière à faire pâlir tellement d'écrivains ! J'ai beaucoup aimé, vraiment. C'est magnifique, et merci beaucoup, et encore merci merci merci, parce que tu t'es donné du mal, et que tu as mit tout ton talent d'artiste dans cet oeuvre que j'apprécie énormément. J'ai adoré la lire, tu rends le tout plus réel encore, je trouve ! Oh, au fait ! Nous aussi on t'aime Opaaale ! |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Guest, Sam 31 Aoû - 12:05 ( #) | /me a tout tout lut *-* /me est émotionné C'est un travail de fou ce que tu nous a fait là Ne serait ce que tout lire, et écrire touuuut ça **. Et c'est tellement bien fait J'aime beaucoup sérieusement ! Le point de vue adopté est vraiment génial, et j'ai adoré lire les commentaires d'Anyone sur chacun d'entre nous ! SurtoutsurmesLoulouévidement Vraiment, merci pour ce cadeau à Bellum, c'est juste... Bwaa J'adore ** |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Guest, Sam 31 Aoû - 12:20 ( #) | Déjà, Magnus, tu sais bien que j'accepte toutes tes demandes en mariage. Et sinon vous êtes vraiment adorable, ça me fait plaisir si ça vous plaît ! . Ca m'a pris un peu de temps, mais vraiment ça a été un plaisir pour moi d'écrire ça. Vous êtes tous des sujets passionnants ! En tout cas merci pour vos retours chaleureux et, vive BP ! |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 12:42 ( #) | |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 12:43 ( #) | Moi je dis... Papale, c'est une stalkeuse ! Je vais dire à Swann de se méfier C'était génial |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 12:57 ( #) | Woooow tu m'as bluffée avec ton post ça a du être du boulot de tout lire et de toute réunir dans un post, franchement chapeau bas |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Guest, Sam 31 Aoû - 13:11 ( #) | Majken : Ouais il est totalement à fond sur Majken. Il veut en faire sa reine . Non mais c'est parce que votre topic avec Rosh m'a vraiment plu ! Owi, les deux Sznjerdmann. Je gagne le pactole là Emya, tu crois pas si bien dire ! Et Swann ferait bien de se méfier, parce que je l'ai vu faire des câlins à Fitna Lys: Meeeeerci |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 14:15 ( #) | Opale franchement, whaaaaaaaaouh ** C'est super ce que tu as fait, vraiment, vraiment trop énorme ** - Citation :
- c’est pas parce que c’est ce dans quoi je suis la meilleure que ce que j’écris est fameux. C’est juste relatif à mes autres talents, vous comprenez RIP
Woh woh Arrête ça veux tu ? Et puis, un truc tout con mais que j'ai trouvé marrant, Alri c'est le deuxième nom et June le dernier Bref, un grand bravo, c'est trop géniaaaaal ce que tu as fait ** |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 15:44 ( #) | Opale. C'est juste trop magnifique ce que t'as écrit, tellement personnel et toussa... on t'aime aussi! |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 17:07 ( #) | WOOOOOOOOOW OPALE T'as du y passer tellement de temps et c'est tellement bien écrit y tout Bravo et merci merci merci ** |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Guest, Sam 31 Aoû - 18:22 ( #) | Un gros à tous ! |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 20:37 ( #) | Opale !!!!!!! c'est génial comme idée et très bien écrit |
| | Re: Ôde à la gloire de Bellum (rien que ça) ! par Invité, Sam 31 Aoû - 22:37 ( #) | Opale comment t'écris vachement bien J'ai lu en entier et je regrette pas, l'humour et la qualité du résumé c'est juste, waw Et puis même si on se connaît pas trop, jotème parce que j'aime tous les gens de BP et que t'en fais pleinement parti Et puis le passage sur Helena m'a littéralement tuée |
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