BELLUM PATRONUM


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Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
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Message Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 12:50 (#)
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Søren Orion Ingherneils
FEAT. Ewan McGregor
45 ans ✗Professeur de Sortilèges et Enchantements ✗ Chiot Berger Blanc Suisse ✗Sang-Mêlé

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Nom : Ingherneils
Prénoms : Søren Orion
Âge : 45 ans
Date de naissance : 1er Août 1934
Nationalité : Norvégien
Nature du sang : Sang-Mêlé
Profession : Professeur de Sortilèges et Enchantements à l’Ecole de Sorcellerie Poudlard.
Marié à : Anita Jenny Ingherneils, née Nielsen
Baguette Magique : Bois d’épicéa, ventricule de dragon, 33 ½ cm, plutôt rigide.

Taille : 173 cm
Poids : 71kg
Cheveux : Bruns
Yeux : Bleus

Forme du Sortilège du Patronus : Chiot Berger Blanc Suisse
Signes particuliers : brûlures sur le bras, une partie du cou sous l’oreille et le flanc droits
Hibou familial : King Ragnar, Kiki pour les intimes.


Orion ? C’est vraiment un brave type, vous diront ses amis et proches.
Orion ? Le gamin rebelle qui se braquait à la moindre remarque qui est finalement devenu prof ? Enfin, ça doit bien prouver qu’il était intelligent quand même, vous diront ses anciens profs.  
Orion ? Il n’était pas bien grand, mais ça ne l’empêchait pas d’être un super attrapeur, vous dira son ancien capitaine de l’équipe de Quidditch.

Søren Orion Ingherneils. Il se fait appeler Orion, par son deuxième prénom. Il a passé toute sa scolarité en Angleterre, et pour un Anglais, Søren est pratiquement impossible à prononcer du premier coup. C’est vrai, on opterait plus pour la prononciation Sorène. Sauf que non. Ça se prononce Seurène, avec le « è » très court, comme s’il n’existait pas. Et en petit garçon impulsif qu’il était à sa dizaine d’années, il en avait assez de se faire écorché le nom sans arrêt. C’est pour ça qu’il opta pour son deuxième prénom, à la grande joie de ses camarades et de ses professeurs. Orion. Enok, Kristoffer et Gina avaient continué à l’appeler Søren encore quelque temps, avant de l’appeler par son second prénom, comme tout le monde. Seuls les parents et grands-parents de ces quatre-là appelait le jeune Gryffondor par son premier nom.

Orion était quelqu’un qui nous inspirait immédiatement confiance. Avec ses yeux bleus pétillants, un sourire presque figé sur son visage, un rire franc et massif. Pas une once de méchanceté, incapable de mentir et d’un humour ravageur, il est un homme que l’on approche très facilement. Ses cheveux bruns étaient souvent en bataille, Orion faisant uniquement le strict nécessaire pour les dompter. De petite taille, il n’est pas très imposant. Si cela le gênait dans sa jeunesse, il s’en fiche aujourd’hui.

Et à l’intérieur, il est exactement comme ce qu’il montre aux gens. Il n’a pas une partie de lui qu’il montre aux gens et une autre qu’il garde secrète, il n’a pas de façade. Orion est Orion, tout le temps. Il est franc. Il y a néanmoins une différence entre le Norvégien d’avant et d’après ses vingt ans.  
Avant, il était con. Pas dans le genre stupide, non, plutôt dans le genre je-m’en-foutiste, provocateur et moqueur. Populaire, il l’avait toujours été. Mais il était le genre à traîner en bande, à se vanter sans cesse. Il avait de quoi se vanter et il le savait. Attrapeur depuis sa 4ème année dans l’équipe de Gryffondor, ses bons résultats ont fait qu’il a squatté la place pendant une dizaine d’année malgré un creux lors de sa troisième année de cursus secondaire, à cause d’une blessure assez grave.
Mais Orion ne faisait pas simplement parler ses muscles. Orion était intelligent. Oui, on peut être intelligent et con. Paradoxal ? Pas tant que ça…

Il était intelligent de par sa qualité et sa rapidité d’analyse et de réflexion, et quand il se mettait à bosser on croyait vraiment qu’il pouvait arriver à tout. Quand il bossait. Ce qui n’arrivait pas souvent. Ce n’est pourtant pas par hasard qu’il a atterri dans le cursus d’Enseignement Magique.
Et il était complètement stupide à cause de sa vanité, de se croire invincible et plus fort que tout le monde. Au duel, il était doué, très doué, il avait toujours adoré les sortilèges. Par contre, les chaudrons tremblaient dès qu’Orion s’en approchait. Il ne comptait plus le nombre d’explosions qu’il avait déclenché, au point même que le professeur lui interdisait parfois toute pratique avec des ingrédients trop coûteux. Il se souviendra toujours de la tête de l’examinateur de ses BUSE après avoir fait exploser une potion dite basique. Un joli petit « D » avait couronné son carnet, car il avait quand même mis les ingrédients dans le chaudron, avait mentionné l’examinateur à la fin de sa catastrophique démonstration.

Orion aimait beaucoup apprendre, mais il détestait les cours. Ça aussi, c’était plutôt compliqué. Surtout quand on sait qu’il est devenu prof. En fait, il adorait enrichir sa culture, découvrir de nouveaux sorts ou événements historiques (par contre, apprendre de nouvelles potions, il s’en fichait), mais il détestait qu’on lui dicte ce qu’il devait faire ou encore qu’on lui interdise quoi que ce soit. Il était un Ingherneils, il avait du sang d’éleveur de dragon, la liberté il aimait ça. Mais il voulait à tout prix transmettre quelque chose à la prochaine génération. Il voulait servir à quelque chose dans ces temps troublés. Il voulait… aider. Et quoi de mieux pour cela que devenir professeur ? Et pourtant, jusqu’au début de sa troisième année de cursus secondaire, il repoussait tout au lendemain, repoussant ses rêves, ses espoirs, ses idéaux, pour aller s’amuser avec sa belle bande de joyeux Gryffondors.

Provocateur, rebelle, voilà Orion tel qu’il était jusqu’à ses vingt ans. Mais il ne faut pas croire qu’il était le parfait crétin que personne ne pouvait supporter, bien au contraire, il était stupide comme pouvait l’être n’importe quel adolescent.

Ensuite, un accident qu’il a eu avec un dragon l’a rendu plus… Amical. Oh, pas forcément plus mature. Il était toujours aussi blagueur, aimant rire, ne s’énervant pratiquement jamais, sympathique et toujours prêt à amuser la galerie, et il était toujours très gamin dans ses réactions, mais ç’avait plus tendance à faire rire qu’autre chose. Par contre, moqueur et railleur, il l’était moins, beaucoup moins. Il ne se moquait plus des gens ouvertement, il laissait les impopulaires tranquilles et on pouvait même le surprendre à leur tendre une main amicale. Il ne reste plus cantoné dans un groupe restreint, il essayait d’aller voir quiconque lui semblait dans le pétrin ou qu’il avait envie de parler à quelqu’un. Il avait remarqué que la vie était bien trop courte pour être gâchée, et que s’il voulait s’assurer l’avenir qu’il voulait, il allait devoir changer. Et il avait compris que ce n’était pas parce qu’il était intelligent qu’il devait tout foutre en l’air. Bien au contraire.

Orion Ingherneils est devenu professeur à ses 28 ans, un an après avoir quitté Poudlard. De un, parce que les différents postes qu’il pouvait acquérir n’étaient pas libres, et de deux parce qu’il voulait se perfectionner avant quoi que ce soit. Pendant deux ans il a donc approfondi sa connaissance déjà très élevée des sortilèges, essayant de créer les siens. Deux ans plus tard, il avait appris que le prof de Sortilèges qu’il avait eu prenait sa retraite. Il avait tout de suite sauté sur l’occasion, elle était rêvée. Et il fut de nouveau propulsé à Poudlard.

Il se savait chanceux, extrêmement chanceux, et il était content d’être devenu plus responsable et bosseur. Ses excellents résultats à l’examen final avait sans aucun doute aidés (on lui pardonnera son Piètre en Potions mais il n’avait pas besoin de savoir manié les ingrédients pour être un bon duelliste) à son accession à ce poste. Et il comptait y rester.

Aujourd’hui, à 45 ans, il n’avait pas beaucoup changé à vrai dire. Il était père de deux enfants, marié et fidèle mais restait un enfant dans son esprit. Il aimait également ses neveux et nièces autant que ses propres enfants, pour lui les Ingherneils formaient une seule et même famille. Il avait vu chacun des enfants grandir, il avait participé à l’éducation de chacun comme n’importe quel Ingherneils. Il était sûrement l’un des plus protecteurs envers eux, il tenait trop à sa famille pour ne pas les étouffer parfois en bon papa poule.

Sa baguette le suit depuis ses 11 ans. Une baguette assez longue, 33cm ½, en bois d’épicéa et en ventricule de dragon, comme tous les Ingherneils. Une baguette assez rebelle, qui avait parfois tendance à vouloir exécuter ses propres sorts quand elle estimait que tel sort valait mieux que celui-là, dans la jeunesse du Norvégien. Maintenant, la baguette et le sorcier se connaissent depuis des dizaines d’années et Orion place en elle une confiance aveugle. C’est une très bonne baguette pour les duels apparemment, très réactive et efficace, produisant des effets flamboyants et particulièrement spectaculaire.


Oui, Orion est quelqu’un de simple, profitant des petits plaisirs de la vie, à qui un simple sourire pouvait réchauffer le cœur. Il est homme à aimer faire des présents simplement pour un sourire sur les lèvres d’une personne. La main sur le cœur, il n’était pourtant pas homme à faire du favoritisme. En tant que professeur, il se devait de punir les élèves trop arrogants, ceux qui séchaient les cours. Il avait parfois du mal à châtier les rebelles, car ils lui rappelaient trop son enfance pour ça. Et même s’il appréciait particulièrement les Gryffondors en les comprenant autant que n’importe quel lion, il ne faisait aucun traitement de faveur. Autant ne pas mentionner que le Professeur Ingherneils était quelqu’un d’apprécié autant parmi le corps enseignant que parmi les élèves. Tant que l’on n’était pas un pro sang-pur Mangemort de toute façon, il était bien difficile de détester le Norvégien…


a little something from you.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le Patronus d’Orion Ingherneils est apparu pour la première fois lors d’un cours de DCFM, en sixième année. Alors qu’il se concentrait intensément sur son sortilège en espérant, en bon Gryffondor rebelle et un peu con de 16 ans qu’il était à l’époque, voir apparaître un tigre, un lion ou un loup. Un bon gros animal bien imposant et majestueux, quoi. Il laissa rapidement exploser sa joie quand il se rendit compte que ce n’était plus la fumée blanchâtre mais un animal bien distinct qui sortait de sa baguette, au bout de si peu de temps d’apprentissage par rapport aux autres élèves, il était dans les premiers. Et pourtant, son large sourire fut rapidement remplacé par une grimace.

Un chiot.

Un petit chiot qui courait dans la salle, attaquant des ennemis imaginaires. Il plissa les yeux, essayant de se rappeler où il avait déjà vu cette race, puis il se rappela. C’était un berger blanc suisse, il en avait vu quelques fois en animalerie. Ce chien adulte était d’une beauté incomparable du point de vue du Norvégien, mais… Un petit chiot. C’était donc ce qui représentait le Gryffondor ? Etait-il donc gamin à ce point ? Plus que les autres élèves de son âge ?



« Il aime souvent la compagnie de l'homme et il parait très attaché à celui-ci. Il est souvent un excellent compagnon de jeu tout particulièrement avec les enfants même s'il convient toujours de prendre des précautions. Cependant ce chien n'est pas fait pour tout le monde car s'il reste seul à la maison toute la journée il devient vite malheureux. Le berger blanc suisse est très sensible et incroyablement intelligent. »


Orion était dans une bibliothèque Moldue en plein cœur de Londres, profitant de quelques vacances pour se documenter sur son Patronus, essayant de voir en quoi un simple chiot pouvait le représenter. Il soupira et ferma le livre sur les races de chien qu’il tenait à la main.

« Aimant sa famille et incroyablement intelligent, je crois qu’on s’est bien trouvés lui et moi. »

Il passa la main dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu plus, et replaça le livre à sa place. Il avait à peine conscience de sa propre vanité, mais il se savait par contre assez gamin dans ces réactions. Il ne voulait pas quitter son enfance de toute façon, ce que ses grands frères lui reprochaient assez souvent d’ailleurs. Bon, tant que le Patronus faisait son travail à vrai dire, ce n’était pas comme si Orion allait râler. Avec un sourire aux lèvres, il remercia la vendeuse et sortit, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon.



C’était le dernier jour des vacances de Noël. Orion était accoudé à son bureau, la tête reposant sur sa main. Il rêvassait. Anita était couchée depuis quelques dizaines de minutes, et lui veillait pour finir de corriger ses copies avant demain. Il avait toujours du retard pour les vacances de Noël, revenir dans sa famille avec les fêtes et toute les retrouvailles et les dragons, ça ne lui laissait pas beaucoup de temps pour corriger. Heureusement, n’étant pas un prof trop exigeant, il ne donnait pas tant de devoirs que ça mais… Vu le nombre de classes à Poudlard…

Pourtant ce n’était pas à ses cours que le professeur pensait ce soir. C’était aux Patronus.

Depuis quelques jours, la maison était remplie d’animaux plus étranges, passant par le lion blanc de Plato au gros matou qui ressemblait à s’y méprendre à un puma de Sirrush. Sirrush qui avait aussi un chien berger soit dit en passant. Orion sourit. Il retrouvait en son neveu un peu de lui plus jeune. Il soupira, et se cala dans sa chaise, un bras croisé sur sa poitrine, l’autre, le poing fermé, soutenant sa tête. Il réfléchissait. Puis quitta précipitamment son bureau en bondissant de sa chaise roulante, qui se déplaça de quelques centimètres en tournant sur elle-même. Malgré sa précipitation, il prit le temps d’ouvrir la porte lentement, en faisant le moins de bruit possible. Il posa un regard tendre sur sa femme endormie et referma la porte tout aussi délicatement. Il descendit l’escalier en s’appliquant à ne pas faire de bruit et s’enferma dans la cuisine après y avoir vérifié que les deux Elfes de Maison n’y étaient pas déjà, préparant le petit déjeuner.

« Spero Patronum, » marmonna le professeur en sortant sa baguette, tout en se concentrant sur l’image des Ingherneils, unis.

Le chiot spectral apparut dans la cuisine, prêt à attaquer, puis se retourna vers Orion quand il se rendit compte qu’il n’y avait aucun ennemi et encore moins de Détraqueurs. Le Professeur, une moue boudeuse sur le visage, s’approcha du chiot et s’accroupit à sa hauteur, plissant les yeux pour le détailler.

« Ecoute moi bien toi, pourquoi tu veux pas devenir réel ? Je suis trop vieux pour toi, sac à puces ? »

Pour toute réponse, son Patronus disparut dans un nuage de fumée blanche, puisqu’il n’avait rien à faire ici, laissant Orion, soupirant et irrité, tout seul dans la cuisine. Il jeta un coup d’œil à sa baguette, sourit en haussant les épaules et remonta corriger ses copies. Le pire dans tout ça quand même, c’est qu’il ne pouvait pas couvrir de câlin un énorme lion qui vivait sous le même toit que lui. Entre autre.
 


Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Mathilde, 14 ans (ouichuisjeunemoi)
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Dans ma poche Robert47cm
ϟ Personnage: Inventé PV INGHERNEIIIIIIILS Motivation!
ϟ As-tu un autre compte sur BP? Un troll et un pas doué des sentiments Hum
ϟ Présence: ... C'est ma maison, on va dire. Hum
ϟ Une remarque? JE VOUS AIIIIIME Brille 


Dernière édition par S. Orion Ingherneils le Lun 2 Sep - 19:24, édité 9 fois
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par Invité, Lun 2 Sep - 12:50 (#)
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Chapitre 1 : La rencontre

Orion n’avait jamais été timide. Plutôt tout le contraire en fait. Mais aujourd’hui c’était différent. Il s’était préparé toute la journée et en cette fin d’après-midi, il se devait de le faire. Le cœur battant, il s’était installé proche d’Anita Nielsen. Il déglutit, et pesta dans sa tête. Le cours avait déjà commencé mais personne n’écoutait le professeur en cette fin d’année. Les examens n’étaient pas si importants quand on était en premier année de cursus secondaire. Orion avait réussi à entrer dans le très sélectif cursus d’Enseignement Magique, dans le but d’enseigner dans une école de magie plus tard. S’il n’aimait pas tant les cours, c’était uniquement parce qu’il ne se sentait pas libre. Sinon, il adorait apprendre.

Alors que ses camarades Gryffondors ricanaient sur une blague d’un de ses amis dans l’autre coin de la salle, il reporta son regard sur Anita, qui était, elle, en Médicomagie. Cours de Potions, le seul cours commun aux deux jeunes adultes. Le Gryffondor déglutit. Quand il s’agissait de faire le mariole sur son balai pour attraper le Vif d’Or le plus vite possible et avec le plus de spectacle possible devant des centaines de personnes lors des matchs, Orion Ingherneils accourait aussi vite, mais devant une fille il n’y avait plus personne apparemment.

Il inspira, se calma, et observa Anita d’un air tendre. De son âge, il l’avait toujours connue, depuis le premier jour à Poudlard, et elle comptait parmi ses amis les plus chers depuis sa quatrième année. Et depuis quelques temps naissaient des sentiments… nouveaux chez l’impétueux Gryffondor. Il avait déjà eu quelques conquêtes mais rien de sérieux. Tout le contraire de ce qu’il ressentait pour Anita. Cette dernière, remarquant l’intérêt que lui portait son ami, se retourna vers lui, intriguée. Et Orion savait qu’il devait le dire, maintenant.

Il jeta un coup d’œil au professeur puis à ses camarades assis juste à côté de lui. Il répugnait à parler en public. Et il n’oserait pas attendre un moment où elle serait seule pour aller l’aborder. Il devait le faire maintenant .
Le Gryffondor pris une page de parchemin, trempa sa plume en tremblant dans l’encrier et la garda levée quelques secondes devant le parchemin, ne sachant pas trop quoi dire. Ecrire plutôt. Autant faire simple. Et il ne se doutait pas le moins du monde que la jeune femme, assise juste à sa gauche, épiait le moindre de ses faits et gestes, les yeux brillants.

‘’Je crois que je t’aime, Anita.’’

Il releva la plume de son parchemin et mâchouilla le bout comme il en avait l’habitude. Et pourtant, il était sûr de ressentir quelque chose de fort pour cette fille. Mais il ne voulait pas… lui faire croire qu’il était trop sûr de lui. Il leva la tête vers elle au moment où Anita détourna vivement les yeux pour lui faire croire qu’elle n’avait rien vu, un sourire aux lèvres alors que ses yeux se posaient sans le voir sur le professeur. Orion mordilla sa lèvre inférieure, puis en bon Gryffondor qu’il était, secoua la tête et agit. Il fit glisser son parchemin de quelques centimètres, assez pour faire comprendre à la future Médicomage qu’il lui était destiné à elle et à elle seule. Le cœur battant, il la vit prendre la plume à son tour et détourna le regard. Il était curieux, mais ne voulait pas se faire de fausses idées à cause d’une fausse interprétation de début de phrase.

‘’Moi aussi, Ingherneils.’’

Il baissa les yeux sur les mots, pour les remonter presque aussitôt vers celui, radieux et rougit, de la Gryffondor. Les yeux d’Orion, ni vert ni bleu mais un mélange des deux rencontrèrent ceux bleus, la pupille cerclé d’éclats dorés, d’Anita. Il lui semblait que le temps s’arrêtait, lui qui avait toujours trouvé ces discours niais et fleur bleue. Et avant qu’il ne sache si ce contact eut duré dix minutes ou une seconde, la Gryffondor rebaissa les yeux. Orion se rappela. Le message.

Il baissa les yeux sur le parchemin à son tour. Et reprit la plume.

‘’Appelle moi Orion, voyons… Je t’appelle bien Anita moi !’’

Il ne savait pas quoi dire d’autre, mais il n’avait en tout cas pas conscience de contraster avec le moment unique qu’avait vécu quelques secondes auparavant. Et pourtant le petit sourire qu’arbora celle qui tenait le cœur d’Orion que celui-ci venait de placer en quelques mots au creux de ses mains prouvait bien que c’était cette réponse qu’elle attendait.

‘’J’essaye de m’habituer à ce nom.’’

L’Ingherneils pencha la tête sur le côté. Essayer de s’habituer ? Pourtant elle le connaissait depuis des années. Orion pensait qu’il était en train de se faire mener par le bout du nez, que celle qu’il aimait était en train de le manipuler pour arriver à lui faire poser les bonnes questions. Le Gryffondor sourit. Et se laissa prendre au jeu.

‘’Ah oui ? Pourquoi, il est bizarre ?’’

Il n’était pas typiquement anglais en tout cas, ça, c’était plus que sûr puisqu’Orion venait d’une famille de Norvégiens. Il ne comprenait pas où Anita voulait en venir. La feuille de parchemin repartit de son côté à elle et il entendit le grattement du parchemin, se mêlant aux autres.

‘’Non non, ce n’est pas ça. J’essaye de m’imaginer plus tard.’’

Plus tard… Orion pencha la tête sur le côté. Une petite idée germa dans son esprit. Il devait se retenir de prendre la main de celle avec qui il était désormais « en couple ». Il avait jadis utilisé ces mots comme une fierté, alors qu’ils lui semblaient bien dérisoires maintenant. Ce n’étaient pas des mots. C’étaient des sentiments.

‘’Ah oui ?’’

Le parchemin se déroba dès qu’il eut levé la plume, lui arrachant un sourire. S’il n’avait jamais aimé les cours de potions, encore moins ceux où le prof décidait de faire uniquement de la théorie, il se sentait très bien ici. Elle ne l’avait pas rejeté. Encore mieux, elle semblait partager ses sentiments.

‘’Anita Ingherneils.’’

Le cœur du jeune homme battit la chamade à la lecture de ces deux mots. Ils étaient clairs. Bien plus clairs qu’aucun « Je t’aime » ne le sera jamais. C’était beaucoup plus fort que ce qu’il s’était imaginé. Les sentiments qu’éprouvaient Anita à son égard semblaient être aussi forts que ceux d’Orion. Si ce n’étaient plus. C’était comme… Si elle y avait déjà réfléchit. Le Gryffondor en était presque… honoré.

‘’… C’est vrai,’’ marqua-t-il.

A son tour de lui faire poser des questions, apparemment. Orion arbora un petit sourire provocateur. Son cœur ne s’était toujours pas calmé. Il lui semblait que tout le monde pouvait l’entendre tant il battait fort. Anita lui arracha presque le parchemin de sous le coude, elle qui avait toujours été très curieuse et pas très patiente. On n’était pas un Gryffondor à moitié, uh ?

‘’De quoi ?’’

Elle leva un regard déterminé vers Orion, qui répondit par un sourire franc, inclinant la tête sur le côté et fermant les yeux d’un air rieur. Il écrit quelques mots sur le parchemin et prit la main d’Anita, la gardant sous la table, en étant ferme et doux à la fois. Et il n’eut pas non plus à tendre le parchemin qu’il était déjà dans la main libre d’Anita.

‘’Ça sonne bien.’’

Il aurait aimé pouvoir l’embrasser à ce moment précis, il aurait aimé ne pas se trouver dans une salle de cours, mais il savait qu’il n’aurait pas eu le cran de le faire en dehors, il n’aurait pas pu l’aborder autrement. De la timidité ? De la part du plus jeune des Ingherneils de Poudlard ? Peut-être. Celui-ci dessina alors une bague, qu’il passa au doigt de la jeune femme qui loin de se soustraire à ce contact, rougit.

Le prof les remarqua alors – enfin. En leur sommant d’arrêter et de suivre le cours, Orion haussa un sourcil provocateur et son petit sourire en coin ne trompait personne. Ce n’est pas une simple réprimande qui le ferait écouter son cours. Et Anita non plus. Ils rirent doucement avant de se remettre à écrire. Et Orion se sentait comme libéré d’un poids. Il se sentait… heureux.


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Chapitre 2 : L'accident

Une brindille craqua sous son poids. Orion Ingherneils releva immédiatement le regard, fixant le museau du dragon mais sans jamais croiser son regard. Il sentait le regard pesant sur sa nuque des membres de sa famille qui l’observaient, craintifs. Et il ressentait lui-même de la peur à cet instant. Plus de l’adrénaline comme quelques secondes auparavant, mais bien de la peur, comme il n’en avait jamais ressenti face au danger. Mais il était désormais devant un dragon qui frôlait les trois mètres de haut, et qui semblait prêt à lui sauter dessus. Le Gryffondor déglutit en reculant pas à pas. Voilà, c’était clair, il ne possédait pas le don de son grand frère. Et dire qu’il l’avait jalousé pour ça.

Les dragons n’étaient pas là depuis longtemps, et au vu de la facilité avec laquelle Enok pouvait s’approcher des mastodontes, le petit frère avait voulu essayer aussi. Qui ne tente rien n’a rien ? Les Ingherneils se tenaient prêts à intervenir en cas d’attaque, évidemment. Orion aurait voulu se trouver à des lieux de là en ce moment précis. Il avait fêté ses vingt ans il y a trois semaines. Il recula de nouveau. Le dragon se campa sur ses pattes, en train de se préparer pour l’attaque, certainement. Le brun pesta. Il était mort de peur. Ou était passé son intrépidité ? Son talon buta contre une racine. Et malgré tous ses efforts pour garder l’équilibre, Orion tomba en arrière.

Et tout se passa alors très vite. Le Gryffondor porta sa main à sa baguette dans une poche aménagée dans son tee shirt, mais avant qu’il ne puisse la brandir pour se protéger, il entendit le dragon rugir. Il se retourna et se mit à courir, à moitié courbé, mais le dragon, à une dizaine de mètres, était plus rapide. Le jet flamboyant se mit à parcourir la distance qui les séparait à une vitesse hallucinante, et le Norvégien n’eut que le temps de lever le bras et d’entendre son nom derrière lui. Une grande sensation de chaleur l’envahit, son bras lui faisait un mal de chien et il vit son frère aîné courir vers le dragon pour le calmer avant qu’il ne réduise le Gryffon en charpie. Et puis, ce fut le noir.



« Il a eu beaucoup de chance mais il en gardera des cicatrices quand même… »

Orion ouvrit difficilement un œil. Il sentait tout son flanc et son bras l’élancer, le tirer. Il grimaça mais ne se sentait pas assez bien pour se mettre en position assise. Il resta alors là, à essayer de se rappeler ce qu’il s’était passé.  Et puis ça lui revint. Il avait fait le con. Encore une fois. A se croire invincible et impossible à tuer. Il avait frôlé la mort.

« Orion ! »


Enok se précipita à son chevet. Son frère eut un sourire forcé. Il murmura quelque chose, mais trop bas pour qu’il puisse, entendre, alors le dompteur de dragons se rapprocha de la bouche de son petit frère, qui articula difficilement :

« Je suis… Vraiment désolé… »

Il vit que son frère secouait la tête. Il n’arrivait pas à savoir si le reste de la famille était derrière lui. Il était trop fatigué pour ça. Alors il se rendormit.

Il se réveilla cette fois quelques jours plus tard. Il se sentait mieux, assez pour pouvoir se lever. Il leva les yeux pour observer autour de lui. Il était dans un hôpital spécialisé dans les blessures magiques, mais lequel ? Ste Mangouste était le choix le plus évident mais Orion se demandait comment on avait pu le déplacer jusqu’en Angleterre. Il s’en fichait.

Il se redressa, assis, sur son lit. Un guérisseur accouru pour lui demander comment ça allait et lui poser plein de questions sur son état de santé. Il répondit par des phrases brèves, pour s’en débarrasser le plus vite possible. Puis l’étudiant baissa le regard sur son bras droit, pour le découvrir entièrement bandé à partir du coude jusqu’à la main. Il pouvait à peine bouger les doigts. Avec sa main libre, il palpa les deux autres endroits qui le gênaient, une partie de son flanc et la peau du cou sous l’oreille droits. Des bandages épais les entouraient. Le jeune adulte pestait.

« Quel jour somme-nous ?

- Le 5 septembre, lança le guérisseur en notant quelque chose sur un calepin. Je vais appeler votre famille et un autre guérisseur qui s’occupera de vérifier que vous allez bien. »

Orion cligna des yeux. Le… 5 septembre ? Mais… Il s’était fait attaquer le 23 août si sa mémoire n’était pas altérée… Il se leva et attrapa la manche du guérisseur pour l’empêcher de s’en aller. Il grimaça, son corps le lancinant de toute part. Le guérisseur lui lança un regard posé.

« Vous devez vous reposer, Monsieur.

- Mais je suis où là ? Pourquoi je suis ici ? Et Poudlard ? Je dois aller à Poudlard ! se fâcha le Gryffondor. Et mes frères ? Ma sœur ? Et Ani… »

Le guérisseur soupira.

« Vous devez vous reposer, répéta-t-il comme à un jeune enfant.

- J’exige des réponses, » gronda le Norvégien.

Il soutint le regard de son vis-à-vis malgré la douleur flamboyante qui lui traversait tout l’avant-bras. L’homme en blanc dégagea son bras et fit asseoir son patient.

« Vous vous êtes fait attaqué par un dragon, lâcha-t-il. Vos blessures auraient pu être mortelles. Estimez-vous heureux d’avoir pu vous réveiller.

- Mais… j’ai passé une semaine et demi dans le coma…, souffla à son tour le Gryffondor, glacial.

- Oui, et si votre frère ne vous avait pas sauvé de ce dragon, ce n’est pas dans le service des blessures par créatures vivantes que vous aurez été envoyé, mais directement à la morgue. »

Le sang d’Orion se glaça dans ses veines. Le souffle lui manqua et les souvenirs lui revinrent, tous d’un coup. Sa fanfaronnade. Le dragon. La chaleur. Enok. Il avait fait le con, il avait voulu prouver qu’il était invincible, qu’il était plus qu’un simple Ingherneils, qu’il était comme son frère aîné. Comme son modèle. Et il avait failli perdre la vie. Il se prit la tête dans les mains.

« Oh putain… Oh putain, oh putain… »

Il ne fit que gémir pendant les minutes qui suivirent, et le guérisseur en profita pour s’éclipser et aller lui chercher des aides-soignants. Il avait vraiment abusé cette fois-ci. Il repensa à toutes ses dernières années. Pendant neuf ans à Poudlard. Qu’avait-il vraiment fait ? L’abruti fini. Prenant les profs pour des abrutis, rigolant avec sa bande de copains, ricanant des impopulaires, se croyant le plus fort. Oh, populaire il l’avait été. Amical, sûrement. Mais en repensant à ce qu’il s’était passé il y a une semaine… Il devait se calmer. Il était toujours dans la même position, la tête dans les mains et immobiles mais en ayant arrêté de gémir quand surgir dans ses chambres deux autres guérisseurs. Sans dire un mot, sans même croiser leur regard, il se laissa faire et répondit rapidement, dans un souffle, à leurs questions sur sa santé. Ils retirèrent le bandage à son bras pour évaluer son état, et le Gryffondor grimaça à la vue. La chair avait été calciné sur toute la partie supérieur de son avant-bras, s’étendant jusqu’au dos de sa main.

« Votre peau est encore très sensible. On ne peut pas risquer de vous laisser sortir dans votre état, pas pour l’instant.

- Mais Poudlard…, » protesta faiblement Orion. Il n’avait plus la force de résister. « Je dois retourner à Poudlard…

- Vous resterez ici jusqu’à ce qu’on donne notre feu vert pour que vous puissiez partir. Ensuite vous resterez sûrement chez vous encore un petit moment. Et seulement après vous pourrez repartir en cours. »

Il baissa la tête. De toute façon, il avait besoin de réfléchir. « La vie est trop courte pour être gâchée comme je l’ai fait pendant neuf ans, » pensa amèrement Orion. Il en était à ce stade de ces pensées quand la porte s’ouvrit sur un autre guérisseur et sur sa famille, presque au grand complet, car Gina et Kristoffer étaient encore à Poudlard. Orion avait envie de se cacher sous les couettes. Comment avaient-ils pu le supporter autant de temps sans s’énerver ? Maintenant qu’il avait ouvert les yeux, Orion se sentait si… minable. Il jeta un coup d’œil à son avant-bras qui venait juste d’être recouvert. Il garderait des séquelles de ses brûlures, c’était sûr et certain. Mais il espérait vraiment que sa peau deviendrait moins sensible et ne le ferait pas frémir au moindre courant d’air comme quand le bandage avait été retiré.

« Voilà, il va tenir pour deux ou trois jours encore, vous devez à tout prix éviter les frottements. Pour votre flanc et votre cou aussi. »

L’intéressé hocha la tête, et les deux guérisseurs le laissèrent avec sa famille en promettant de revenir plus tard. Orion leva la tête vers eux. Il se sentait tellement honteux, tellement minable. Il s’en rendait compte désormais.  

« Désolé…, commença-t-il avant qu’on ne lui parle.

- Mais pourquoi tu t’excuses autant, Orion ? Ca ne te ressemble pas, souffla doucement Enok.  

- Non… C’est vrai… »

Il sourit faiblement.

« Désolé d’avoir voulu aller voir ce dragon. Désolé d’avoir été aussi égoïste. Désolé de vous avoir fait peur. Désolé d’avoir été aussi stupide. » Il inspira à fond.  « Désolé de n’avoir pensé qu’à moi, désolé d’avoir fait le con pendant toutes ces années. Désolé… de m’être monté à la tête. »

Orion ferma les yeux. Il n’était plus rempli de honte mais de détermination.

« Désolé… Pour tout. »

Il posa sa main gauche sur le bandage en frissonnant. Cette blessure sera toujours là pour le lui rappeler. Au moins était-il désormais sûr de ne pas oublier. Les regards étonnés qui se posaient sur lui esquissèrent un très pâle sourire sur les lèvres du Gryffondor. Oui, il avait changé. Il ne serait plus un sale gamin égoïste.


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Chapitre 3 : Le départ

« Comment ça se met ce foutu truc… »

Le tout nouveau professeur de Poudlard s’acharnait contre une cravate qu’un ami lui avait donnée en guise de cadeau pour son poste, et Orion s’était fait un devoir d’être présentable pour son premier jour. Bien que les autres professeurs préféraient les robes de sorciers, lui aimait plutôt les vêtements normaux, autrement appelé Moldus. Pourtant, il était persuadé d’être ridicule en costard cravate, surtout à son âge. S’emmêlant dans le nœud de sa cravate, il essaya tout de même de ressembler à quelque chose et se regarda dans un miroir. Il pesta. Il avait l’air d’un adolescent qu’on venait de tirer du lit. Il arracha la cravate d’un geste sec, et opta plutôt pour une chemise blanche et simple, et un jean. Il n’avait que deux ans de plus que les plus vieux élèves du château après tout, il n’était pas un vieux coincé. Il laissa tomber la cravate en grommelant.

Et il se rendit à son bureau, avec une bonne demi-heure d’avance, ayant déjà pris son petit-déjeuner. Il voulait être le plus crédible possible. Il installa les affaires de la journée, prépara les livres ressources, et refit dans sa tête le cours qu’il avait préparé pour les premières années qui venaient aujourd’hui. Le nouveau professeur de Sortilèges sortit sa baguette et la déposa sur le bureau. Cela pouvait sembler stupide, mais il devait bien expliquer à ses élèves le fonctionnement d’une baguette magique. Son premier cours étant celui des premières années Gryffondor et Serpentard. Il se demandait toujours pourquoi ses maisons faisaient souvent cours ensemble alors qu’elles se vouaient chacune une rivalité ancestrale.

Il eut tout juste le temps de finir d’écrire le titre de la leçon au tableau que les élèves commencèrent à envahir le couloir, provoquant un brouhaha habituel. Le Norvégien eut le sourire aux lèvres en se rappelant son arrivée à Poudlard quelques jours plus tôt. Revoyant le château depuis un an, il semblait ne l’avoir jamais quitté. « Bienvenue à la maison, » avait-il lâché dans un souffle.

Il rouvrit les yeux qu’il n’avait pas conscience d’avoir fermé pour accueillir d’un sourire les élèves de onze ans qui entrèrent dans la salle. Ils regardaient de tous leurs yeux. Orion se souvenait d’avoir été pareil lors de son arrivée à Poudlard. Et il se sentait aussi nerveux que ce jour-là. « C'est leur premier cours… A moi aussi d’ailleurs. » Il invita les élèves à s’asseoir et ceux-ci s’exécutèrent, faisant racler leurs chaises contre le sol.

« Bienvenue dans votre premier cours de Sortilèges et d’Enchantements. Je suis le Professeur Ingherneils, et ceci est, tout comme pour vous, mon premier cours à Poudlard. Moi en tant que professeur, vous en tant qu’élève. Ici, vous allez apprendre à lancer des Sortilèges en tout genre, d’attaque, de défense, d'altération de statut. » Il arborait un sourire satisfait. Au moins les élèves l’écoutaient presque religieusement, il n’avait pas complètement raté sa première impression face à eux. « Mais vous devez d’abord savoir ce qu’est un sortilège. Et aussi savoir comment utiliser votre baguette magique.

- Mais on le sait déjà ça ! »

Orion tourna la tête vers celui qui avait parlé. Un petit Gryffondor, qui devait certainement venir d’une famille sorcière pour parler ainsi.

« Très bien alors expliquez-nous en quoi consiste un sortilège, puisque vous avez l’air de ne pas trouver mes cours utiles.

- C’est très simple, un sortilège c’est… Un sort lancé par la baguette magique qui… euh… Permet d’effectuer un… sort grâce à une formule et… »

Sa bouche s’ouvrit à nouveau pour se fermer presque instantanément.

« En voilà une définition clair,
railla Orion avec un sourire, ce qui souleva quelques rires. Et une baguette magique ? »

Le visage rouge de honte, l’élève lui lança un regard noir.

« C’est une arme. »

Des chuchotements s’élevèrent alors que le Norvégien se passa la langue sur les lèvres. « Une arme, hein… » Il leva la main pour que le silence se fasse, et il planta ses yeux dans celui de son élève. Qui aurait cru que son premier cours se passerait ainsi ? Il adorait ça.

« Faux. »

Sa voix s’élevait, claire et limpide. Sans appel.

« Une baguette magique, c’est ce qui fait de vous un sorcier. C’est le prolongement de votre bras, c’est un instrument magique qui transmet votre pouvoir. Un sorcier sans baguette et souvent aussi démuni qu’un Moldu face à un autre sorcier, si ce n’est plus. En quelque sorte, elle est la meilleure amie du sorcier. Elle sert à se défendre et à attaquer, certes. Elle sert à protéger des vies. Et puis… »

Orion s’arrêta de parler un instant et brandis sa propre baguette vers le ciel. « Avis, » pensa-t-il. Une nuée d’oiseaux sortit de sa baguette pour aller s’envoler par la fenêtre, sous les cris ravis ou surpris des enfants. Le Norvégien sourit.

« Elle sert à apporter de la lumière et de l’espoir.

- Pourtant c’est cette propre baguette qui peut entraîner la mort et la destruction, » objecta un autre élève, un Serpentard cette fois.

Orion ne lisait pas de la provocation dans les yeux de ce serpent, mais de la curiosité. Tout le contraire de l’autre impétueux gryffon. Le professeur sourit.

« Que serait la lumière sans les ténèbres ? »

Personne ne répondit. Le Gryffondor était fier de lui. Il s’était fait respecter.

« Je vous encourage à poser toutes les questions que vous pouvez avoir. Il n’existe pas de questions bêtes. Ce genre de discussions comme celles-ci ne peuvent qu’enrichir les esprits et ne peuvent être que bénéfiques. »

Il inclina la tête en signe de remerciement, signe plutôt étrange de la part d’un professeur. Mais quand il la releva, il pouvait lire les sourires timides et les regards complices échangés par les élèves. Et alors Orion continua son cours comme il l’avait prévu. Et à la fin, il ne pouvait penser qu’une seule chose. Être professeur était l’un des plus beaux métiers au monde.


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Chapitre 4 : L'angoisse

« C’est une myopathie de Becker. »

Les mains d’Orion se crispèrent sur la chaise qui était devant lui. Il était le seul de la famille resté debout, sa femme et ses deux enfants s’étant assis sur les chaises de l’hôpital. Ils avaient toujours su qu’il y avait un problème avec les jambes de leur fils, mais Anita et Orion Ingherneils n’avaient jamais pu trouver de quoi il était atteint, malgré avoir fait le tour d’établissements sorciers réputés. Ils avaient donc dû se résoudre à aller consulter chez les Moldus. Si le professeur ne connaissait pas forcément cette maladie, la mine sombre du médecin lui signifiait bien que ce n’était pas joyeux.

Depuis quelques temps, les jambes de son fils refusaient parfois de le porter, refusant de le faire courir, l’empêchant de dormir quelques fois, la nuit. Il se pouvait même qu’elles le fassent hurler de douleur en se réveillant en sursautant.

« Elle est apparue chez votre fils de façon précoce, ajouta-t-il en dardant son regard sur Siegfried. Mais venez, nous serons plus à notre aise pour en discuter dehors. »

Orion déglutit, lâcha peu à peu la chaise et hocha la tête, alors qu’Anita se levait pour suivre le médecin. Il lança un regard à ses deux enfants et leur fit un sourire qui se voulait rassurant, même si l’on pouvait lire dans ses yeux qu’il était inquiet. Une fois la porte refermée sur eux, il lâcha d’un air presque apeuré :

« Qu’est-ce que ça signifie exactement docteur ? Notre fils ne pourra… » Les mots refusèrent de franchir ses lèvres. Il inspira une fois, à fond, avant de reprendre. « Il ne pourra jamais courir, jamais… s’amuser comme les autres enfants ? »

Le médecin hocha la tête, alors qu’Orion se mordit la lèvre. Il avait failli mentionner le Quidditch, auquel ses enfants faisaient souvent allusion, oubliant qu’il se trouvait dans un hôpital Moldu.

« Il a des difficultés à marcher et présente souvent des crampes douloureuses. Dans l’avenir, il y aura des périodes où il aura besoin d’aide pour marcher, très certainement une canne. Je suis désolé… Tout ce que vous pouvez faire, c’est le surveiller. »

Le Norvégien hocha lentement la tête. Alors que le médecin leur expliquait quelques dernières choses, Anita prit la main de son mari et la serra, pour le rassurer.

« Ca va aller, ne t’inquiète pas…Je suis certaine qu’il aura une scolarité normale, à Poudlard.  

-  Je ne demande qu’à te croire… »

Il soupira, et suivit le médecin, retournant dans la pièce où l’attendait ses deux trésors.


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Chapitre 5 : La terreur

Orion fit la grasse matinée aujourd’hui, se réveillant comme d’habitude après la majorité des adultes. En ce tout début de vacances d’été, il était fatigué par l’année passée. Il s’était endormi assez tard la veille et il était plus de dix heures quand il émergea enfin. Autant dire que pour ses cours il devait se réveiller assez tôt. L’œil encore fatigué, il se frotta l’arrière de la tête et s’habilla rapidement avant de descendre dans le salon. Les enfants jouaient ou bavardaient selon leur âge. Il tapota la tête de l’enfant qui lui passait devant lui en courant, en l’occurrence Heidi. Il ouvrit la bouche pour saluer tout ce beau monde quand Anita le prit de cours.

« Je ne sais pas comment tu peux encore dormir quand tous les enfants sont dans le séjour, plaisanta-t-elle alors qu’il lui répondait par un petit sourire penaud et coupable.

- Pas tous, lança alors Gina, braquant son regard sur son frère. Orion, est-ce que Sirrush est à l’étage ? »

Le professeur leva légèrement les yeux et les braqua sur un coin en haut à gauche, tic qu’il avait lorsqu’il réfléchissait. Il se massa légèrement la tempe, avant de secouer la tête. Vraiment, un Orion Ingherneils au réveil n’était vraiment pas brillant. Si son neveu avait été à l’étage, il l’aurait sûrement entendu, s’il ne lui avait pas foncé dessus. Sirrush n’avait jamais été très calme.

« Non, ou alors il se cache très bien. Pourquoi ? »

Orion balaya du regard la salle avant de remarquer un petit détail. Enok et Gabriel n’était pas là. Bon, ce n’était pas extraordinaire en soi mais… Il posa un regard interrogateur sur sa sœur. Il avait toujours été très fusionnel avec elle, plus qu’avec ses frères, du fait de leur seule année d’écart.

« Sirrush a disparu ?

- A tous les coups il est allé fouiner dehors alors qu’on avait le regard ailleurs… Mais je t’en serais reconnaissante si tu pouvais aller le chercher. »

Orion bailla. Sirrush n’avait jamais tenu en place et il serait bientôt de retour, il en était persuadé. Mais autant apaisé les craintes d’une mère, il savait que c’était inquiétant de savoir que son fils avait filé sans rien dire, même sans aller loin. Il prit un morceau de pain qui lui servirait de petit déjeuner avant de sortir. Il aperçut son frère à une dizaine de mètres de là et Gabriel encore un peu plus loin. Il décida donc de partir vers le côté opposé. Il marcha encore quelques minutes en tournant la tête à droite et à gauche, tout en appelant de temps en temps Sirrush. Il ne criait pas, pas encore. Il s’arrêta soudainement, les mains posées sur une barrière. La première barrière qui évoquait la limite à ne pas franchir seul et sans raison. L’enclos à dragons. Orion regarda cette barrière encore quelques secondes. Il soupira. Et son regard dévia sur la cicatrice qui arborait encore son avant-bras droit, qui était toujours bien visible même si sa peau n’était plus sensible ici.

Il leva les yeux vers les dragons. Et failli s’étrangler avec ce qu’il lui restait de pain. Sirrush. Au milieu. En train de s’approcher des mastodontes. Ses deux mains se crispèrent sur les barrières alors qu’il se préparait à prendre une impulsion pour passer par-dessus quand les flammes du dragon lui revinrent en tête. « Pas de gestes brusques, » s’intima Orion en se mordant la lèvre inférieure. Il ne voulait pas qu’il arrive quoi que ce soit à Sirrush. Il ne voulait pas… qu’il lui arrive ce qui lui est arrivé.

« Sirrush, cria-t-il, tout en gardant les dragons à l’œil. Sirrush, reviens ici ! Tout de suite ! »

Il croyait vraiment que le garçon allait obéir. Il y croyait sincèrement, il devait y croire. C’est pourquoi quand Sirrush sourit et tourna lentement la tête de droite à gauche, il sentit son cœur manquer un battement. Il ferma les yeux deux secondes et les rouvrit, prenant une voix menaçante.

« Sirrush, tu viens ICI. Et dépêche-toi ! C’est dangereux, par Merlin ! »

Mais la réponse fut, une nouvelle fois, négative. Orion brûlait d’envie de rentrer dans ce foutu enclos pour aller chercher son neveu par la peau des fesses, mais il se résolu à ne pas bouger. Il ne voulait pas agiter les dragons, il ne voulait pas risquer la vie de Sirrush. Même si lui ne se gênais pas pour risquer la sienne.

« Reviens là ! Viens immédiatement» !

Le professeur, paniqué, croisa les bras sur sa poitrine, ne sachant plus quoi faire. Il ne pourrait pas supporter de voir son neveu… Il pouvait désormais imaginer ce qu’avais du ressentir Enok, Kristoffer, Gina et  les autres quand il s’était lui-même avancé dans ce même enclos. Stupide, qu’il avait été.

Si la situation avait été moins dramatique du point de vue de l’adulte, il se serait certainement enterré sous terre. Non, franchement, il n’avait rien trouvé de mieux ? Il se calma, sachant bien que paniquer ne servait strictement à rien. Il sortit sa baguette de la poche arrière de son pantalon, et la brandit vers Sirrush. « Accio Sirrush, » pensa-t-il, et avec un coup sec vers le garnement, les pieds de celui-ci quittèrent le sol de quelques centimètres pour s’envoler jusqu’à moi. Si un dragon hurla au loin, surpris par l’envol de Sirrush, aucune flamme de fusa. Il s’arrêta à cinq centimètres de la barrière et Orion n’attendit pas longtemps pour l’attraper et le soulever, et ainsi lui faire passer la barrière. Son cœur se calma enfin, et il attrapa le garçon par le bras pour pas qu’il ne s’échappe de nouveau. Quoique que maintenant, Orion pouvait le faire revenir grâce à l’Accio.

« T’as vu ça Tonton ? Je volais !

- Ah… Euh oui, c’est génia… » Orion s’arrêta d’un coup. Il se sentait encore plus stupide. « Sirrush ! »

Il mit un genou en terre pour ne pas paraître trop grand par rapport au garçon, qui ne faisait d’ailleurs qu’une trentaine de centimètres de moins que lui. Il l’attrapa par les épaules pour être bien en face de lui.

« Sirrush. Tu ne dois pas. Jamais. Recommencer. Je ne veux plus te voir seul dans cet enclos, d’accord ? »

Son regard était celui d’un oncle inquiet, très inquiet, qui se revoyait dans son neveu. Et Orion ne voulait pas qu’il arrive la même chose à Sirrush. On le lui avait dit, il avait énormément de chance d’avoir gardé son bras, et même d’avoir survécu. Et d’ailleurs, c’est parce que certains Ingherneils avaient fait des études de Médicomagie qu’ils avaient pu lui donner les premiers soins sur place. Orion, lui, n’était qu’un professeur de Sortilèges. Il aurait été complètement inutile, il n’aurait pu faire qu’attendre de voir débarquer ceux qui auraient eu un tant soit peu de compétence…

Il planta de nouveau ses yeux dans ceux de Sirrush, qui s’était un peu calmé. Il avait dû voir qu’Orion n’était vraiment pas celui qu’il connaissait. Orion n’était pas un stressé, il n’était pas facilement impressionnable. Mais le professeur savait qu’il ressemblait à Sirrush, et surtout, il savait à quel point les dragons fascinaient et étaient dangereux.

« Ecoute Sirrush. Je n’ai pas du tout envie qu’il t’arrive quoi que ce soit. Les dragons, c’est dangereux. Très dangereux. Alors promets-moi. S’il te plaît, n’y retournes pas, pas sans Enok en tout cas. »

Il chercha le regard de son neveu, qui lui semblait à tout prix vouloir l’éviter, se dandinant d’un pied sur l’autre.

« D’accord je… je le ferais plus…

- Sirrush. »

Orion croisa son regard, et celui-ci le confortait dans l’idée qu’il voulait lui mentir. Mais Sirrush ne savait pas mentir, et c’était une qualité du point de vue des adultes. Peut-être que pour lui, ça ne l’était pas autant, surtout dans cette situation. Le professeur sourit, se releva et serra brièvement Sirrush dans ses bras. Il avait réellement eu très peur.

« File rejoindre ta mère, sacripant. »

Il lui ébouriffa les cheveux et Sirrush lui lança un regard plein de questions, mais ne dit rien et courut jusqu’à la maison, Orion suivant son parcours des yeux. Il se promit de tenir son neveu à l’œil désormais, s’il ne pouvait pas l’empêcher de s’approcher des dragons. Orion en avait vu, des gamins, et il savait parfaitement quand un d’eux avait une passion, qu’il ne faisait pas ça pour défier un quelconque membre de l’autorité mais bien parce qu’il était passionné. Et Sirrush était passionné. Passionné de dragons.


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Chapitre 6 : La colère

Veille de Noël 1977. Orion essayait tant bien que mal de se concentrer sur ses copies alors que les éclats de voix lui parvenaient depuis le salon. Si d’habitude il corrigeait tout le temps ses copies la veille du départ pour Poudlard pendant les vacances de Noël, il avait décidé cette fois de prendre un peu d’avance, quitte à ne pas participer aux préparatifs de la fête. Néanmoins, après seulement une dizaine de copies, il s’étira et rangea les devoirs dans deux tiroirs distincts, celui des copies corrigées et celles non corrigées. Pas question de les mélanger et de devoir retrier après. Et pas question de les laisser sur le bureau, là où les enfants pouvaient venir fouiner. Après avoir passé quelques dizaines de minutes assis, il se leva pour descendre jusqu’au salon, le bruit de la joyeuse famille l’attirant inexorablement. Le salon était d’ailleurs remplis de cartons de décorations et les enfants venaient et partaient, ce qui faisait qu’il était assez difficile de passer. Lançant un regard rapide à la pièce, il remarquait qu’Enok et son fils aîné Johan, ainsi que Kristoffer n’était pas là. Certainement en train de s’occuper des dragons, et Sirrush devait y être aussi. Les autres enfants étaient pour la plupart présents, riant et courant les uns après les autres, quand ils n’aidaient pas à accrocher les guirlandes.

Le professeur s’approcha de la table pour aider à décorer le sapin. Il fouilla dans un des bacs, mais trouva simplement des éclats de boules de Noël. Lançant un regard à la pièce, il remarqua enfin qu’un des meubles habituels n’était plus là, un pied cassé, traînant dans un coin de la pièce. Alors qu’il s’approchait du sapin pour accrocher des guirlandes, il demanda à Gina, qui était juste à côté, ce qui c’était passé.

« C’est Solveig, elle a voulu aider et… Tu sais comment elle est. » Elle fit un sourire amusé. « Elle est tombée sur le sapin. »

Orion sourit à son tour. Solveig aimait aider sa famille, oui, mais il arrivait qu’elle fasse plutôt le contraire en fait. Laissant au reste de la famille le soin d’accrocher les guirlandes en hauteur, il préféra décorer à mi-hauteur.

« Dis Orion, tu ne pourrais pas aller chercher le dernier carton, il est au-dessus de l’étagère là-bas.

- Bien sûr. »

Après s’être assuré que la guirlande tiendrait, le Norvégien s’approcha de l’étagère, et forcément, le carton était tout en haut. Il soupira bruyamment, mais un sourire aux lèvres.

« Tu le fais exprès Gina, avoue ! »

Les éclats de rire retentirent, mais Orion se fichait désormais de sa taille, et il savait bien que ce n’était pas pour se moquer que l’on riait. De toute façon, un Accio et la boîte en carton étaient dans ces mains. L’apportant à sa sœur, elle l’accueillit avec un sourire malicieux.

« Et d’ailleurs si tu pouvais aller nous chercher des boissons dans la cuisine… Nous on a travaillés toute la matinée. »

Le professeur leva les yeux au ciel, faussement agacé.

« Si tu crois que j’ai fait la grasse matinée… »

Elle rit de bon cœur avant de déposer une légère bise sur la joue de son frère.

« Tu la fais tout le temps. Allez, vas-y ! »

Si Gina était plus jeune que lui d’une seule année, elle avait toujours su mener Orion par le bout du nez, lui faisant souvent faire tout ce qu’elle voulait. Elle aurait d’ailleurs pu faire passer des bêtises à elle pour celles de son frère, mais elle n’était pas comme ça. Il traversa la grande demeure des Ingherneils, pour se retrouver dans la cuisine, où il surprit les deux Elfes de Maison. Après un sourire à ces deux-là, il attrapa une bouteille d’eau dans un placard quand il se figea. Il était assez à l’écart du salon, mais il lui semblait entendre du bruit. Pas les rires et les cris des enfants, non… autre chose. Il posa ce qu’il tenait dans les mains sur l’évier, avant de se rendre dans un couloir qui menait à la cave. Des pleurs. Des cris. Il se figea l’espace d’un instant avant de foncer dans l’escalier, dévalant les marches et manquant de tomber plusieurs fois. Il ne savait pas du tout qui était dans cette cave mais ce qui était sûr, c’est que c’était un des enfants. Et qui ne semblait pas heureux d’être là. Il plaquait ses mains contre la porte et donnait un coup d’épaule pour faire s’ouvrir la porte qui normalement était déjà ouverte, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. Tapant du plat de la main d’un coup rageur, il chercha une demi-seconde les clés avant de déverrouiller la porte d’un coup de baguette magique. Entrant en catastrophe, il s’arrêta très brièvement pour savoir de qui venaient les cris.  

Solveig.

Dans un état d’esprit entre la rage et l’inquiétude, l’oncle se précipita sur sa nièce pour l’entourer de ses bras et essayer de la rassurer. Elle était dans un état de panique complète. Elle avait extrêmement du mal à respirer, et pleurait très bruyamment, essayant de reprendre sa respiration. Lui frottant le dos rapidement, murmurant des mots réconfortant, il n’arrivait pourtant pas à cacher son inquiétude.

« Qu’est-ce qui t’es arrivé, Solveig ? »
murmura-t-il malgré ses pleurs. Mais voyant qu’elle n’arrivait pas à articuler une phrase, il demanda plutôt : « Qui t’as enfermé ici ? »

Elle n’arrivait pas à respirer, elle essayait de reprendre sa respiration sans cesse, sans réussir à se maîtriser. C’est alors qu’Orion réussit à comprendre, à travers ses pleurs et ses cris, le nom de son beau-frère. Elle n’avait pas du tout parlé distinctement et du coup était très difficile à comprendre, mais il n’y avait pas de doute possible. Gabriel.

Le Norvégien inspira à fond pour se calmer. Il avait une horrible envie d’aller dire ce qu’il pensait à son beau-frère. Mais il ne pouvait pas laisser Solveig ici, il fallait qu’il l’emmène en haut. Il n’était pas un oncle indigne, lui. L’aidant à marcher tout en continuant de lui parler pour l’aider à se calmer, il la laissa aux soins des Elfes de Maison dans la cuisine, en lui disant de l’appeler si jamais elle avait besoin de quoi que ce soit. Il respirait lentement, toujours en prenant de grandes inspirations.

S’il y avait bien une chose qu’Orion détestait plus que tout, c’était qu’on touche à sa famille.

On pouvait presque sentir la fureur palpable du Norvégien quand il entra de nouveau dans le salon. Ses nerfs lâchaient. Il ne pouvait pas concevoir qu’on puisse faire du mal à quelqu’un délibérément, comme ça. Surtout quand cette personne habitait sous votre propre toit, avec vous, qu’elle mangeait à votre table.

Il ne prit même pas le temps de voir ce que son beau-frère était en train de faire. Gina, toujours en train de poser les décorations sur le sapin, se tourna vers son frère, sentant parfaitement qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez son frère.

« Orion ? Qu’est-ce que tu… »

Gabriel tenait un carton plein de guirlandes entre les mains. Mais quand Orion l’agrippa rageusement par la veste, à niveau d’épaule, pour la plaquer contre le mur, le paquet s’écrasa entre les deux hommes. S’il faisait facilement dix centimètres de plus que son beau-frère, Gabriel ne réagit pas tout de suite, sûrement sous le coup de la surprise. Gina cria le nom de l’ancien attrapeur, énervée elle aussi, mais Orion l’ignora.

« Je peux savoir ce qui t’as pris d’enfermer ta nièce dans la cave ? Hein ? » Sa voix était de plus en plus forte, et il se mettait même à crier, en séparant sa victime du mur pour mieux l’y renvoyer. Il entendait les voix de sa sœur et de sa femme, et les rires avaient désormais cessés. Les mains du Mortensen avaient désormais agrippé l’Ingherneils à son tour, mais sans rien dire pour l’instant. « Tu te crois tout permis ici ? Tu crois quoi ? Que je vais te laisser séquestrer Solveig sans rien dire ? Espèce de…  

-   Orion ! »

Anita cette fois. Les mains sur les poignets de son mari, elle plantait ses yeux bleus si particuliers dans les siens. Elle n’eut pas besoin de plus. Lâchant Gabriel sans oublier d’abord de le repousser un peu plus vers le mur, il réajusta sa veste et recula de quelques pas, tenant têtes aux deux femmes. Elles étaient énervées elles aussi, mais elle comprenait son comportement.

« La prochaine fois que tu oses refaire ça à un seul membre de ma famille…    

-   Orion, » gronda sa sœur, lui lançant un regard de défi, signifiant clairement que Gabriel aussi faisait partie de leur famille.

Il lui rendit son regard, avant de poser des yeux rageurs sur le sang-pur.

« Je ne me contenterais pas de menaces. »

Gabriel soutint son regard. Il n’avait pas peur du professeur, mais le contraire était aussi valable. Avant que tout n’explose dans le salon, il retourna plutôt s’occuper de celle qui avait le plus besoin d’une présence, Solveig. On ne touchait pas à la famille. Même si celui qui s’y risquait faisait lui-même partie de la famille.


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Chapitre 7 : La peur

C’était il y a déjà une année. Orion attendait que les élèves sortent des wagons du Poudlard Express, attendant ses enfants, neveux et nièces. Lui voyageait évidemment avec les professeurs. Une fois qu’il eut récupérer chacun des dix Ingherneils, ils ne quittèrent pas la voie réservée aux sorciers, mais utilisèrent plutôt un Portoloin pour atterrir directement en Norvège.  Les Ingherneils fonctionnaient toujours ainsi, et ce n’en était que plus pratique, étant donné le nombre d’enfants et la distance avec le lieu d’habitation.

Sauf qu’à l’arrivée, ce ne furent pas les habituels cris de joie du petit dernier d’Enok, Jonas, qui les accueillirent. Ce furent plutôt ses cris d’horreur. Lâchant immédiatement le Portoloin, la joie d’être de retour à la maison envolée, le professeur se précipita vers les cris et pila net en voyant ce qui l’attendait.

Veronika. Du sang. Des cris.

Orion se précipita vers le petit qui, ayant vu toute la scène, s’était mis à pleurer. Le prenant par les épaules alors que les autres adultes de la maison accouraient il lui murmura des mots réconfortants sans pouvoir s’empêcher de jeter un coup d’œil du côté de sa belle-sœur. L’œuvre d’un dragon, sans aucun doute. Il coula rapidement un œil vers le groupe qu’il avait laissé derrière, se promettant de revenir dans quelques secondes.

« Ca va aller Jonas, ça va aller… »

Sauf que rien n’ira plus. C’était une Moldue, elle était incapable de se protéger face à un dragon… « Elle n’a pas eu autant de chance que moi… » pensait amèrement le Norvégien. Quelques larmes perlèrent à ses yeux et il les essuya rageusement, confiant l’enfant à sa mère, avant de retourner dehors, chamboulé comme jamais. Il fut surpris mais tout de même rassuré de voir que les plus vieux prenaient les plus jeunes en main, les empêchant de voir le massacre. Il y en avait néanmoins un d’entre eux qui ne réussissait pas à détacher ses yeux écarquillés du cadavre.

« Plato… » Le professeur se dirigea à grands pas vers son neveu. « Plato viens… Ne reste pas là… » Il prit le garçon par les épaules et le fit pivoter le plus doucement possible, sans gestes brusques. « Il faut pas rester là, Plato… Je… Je suis désolé… »

Il accompagna le fils de la défunte avec les autres Ingherneils, à l’intérieur de la maison. Quelque chose d’atroce c’était passé ce jour-là, et il savait que rien ne serait exactement pareil maintenant.


Après ce funeste jour, quelque chose changea progressivement chez Orion. Alors que son épouvantard prenait auparavant la forme d’une énorme mygale de deux mètres de haut, faute à une vieille blague pas du tout originale que son frère Kristoffer lui avait faite, en l’occurrence transformer son ours en peluche préféré en grosse araignée velue. S’il l’avait bien entendu redonné sa forme d’origine à Teddy – Orion avait cinq ans quand il l’a nommé, pour sa défense – le jeune brun n’avait jamais osé retoucher à son ours et faisait souvent des crises d’arachnophobie en s’approchant d’une de ces bestioles.

Mais depuis ce jour, son épouvantard est devenu quelque chose de bien plus sombre. Alors qu’il aidait son compère de DCFM, il s’était retrouvé face à une de ces bestioles, qui lui avait montré une image bien plus sombre. Le cadavre de sa femme. Le cœur au bord des lèvres, il avait alors entamé un Ridikulus qui n’avait… que rajouté un cadavre, celui de son fils. La respiration sifflante, il avait alors multiplié les sortilèges, mais ça n’avait fait qu’empirer. Et à la fin, il se voyait lui, entouré des cadavres de sa famille, tous, Enok, Sirrush, Silas, Heidi, Hanna… Absolument tous. Et lui se tenait à genoux, au milieu, tenant le cadavre d’Anita. Et pour se retrouver seul au monde.
Il s’était alors détourné du placard où était enfermée la créature, se promettant de ne jamais remettre un pied devant.


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Chapitre 8 : Le courage

La première explosion avait retenti alors qu’avant régnait un calme absolu, tirant le professeur Ingherneils d’un sommeil sans rêve.

Quelques minutes plus tôt, il s’était pourtant endormi avec la sensation que cette nuit serait une nuit comme les autres, et cette fois il pouvait dormir, laissant le soin de la garde du camp à ses collègues et préfets. Et rien ne le préparait à une nuit pareille.

Se réveillant en sursaut avec l’horrible sensation de ne pas comprendre quelque chose, il resta quelques secondes à moitié redressé dans son lit, les cheveux en bataille et l’air d’un ours mal réveillé, à écouter les bruits pour essayer de savoir ce qui se passait. Puis les cris le tirèrent immédiatement de sa torpeur.

S’habillant sommairement et rapidement, il attrapa sa baguette magique et sortit en catastrophe de son cabanon à lui, et fonça directement sur la place centrale, d’où s’élevait un grand bruit et de la lumière. Des sorts, du feu. Dépassant une bonne dizaine d’élèves en panique, Orion se rapprocha enfin du groupe qui semait la terreur sur son passage. Des rires à faire froid dans le dos s’élevaient de là-bas, et ils jetaient des sortilèges dans tous les sens. Quelques élèves avaient déjà rejoint le groupe qui se formait pour repousser l’attaque. Des Mangemorts. Qui attaquaient le camp. D’un coup d’œil rapide aux environs le professeur repéra les élèves qui tentaient de fuir, essayant de repérer un Ingherneils.
Puis, préférant ne pas perdre de temps à essayer de repérer qui que ce soit dans toute cette panique, décida de se jeter aux côtés de ceux qui essayaient de repousser les mages noirs. C’est ici qu’il servirait le mieux, il le savait, en tant que l’un des meilleurs duellistes de tout Poudlard. Il pouvait enchaîner les sortilèges d’attaques et de défenses sans perdre de temps, se rendant utile du mieux qu’il pouvait.

Enclenchant un Protego, il jeta un coup d’œil en arrière pour évaluer la situation. Gil Leroy aidait certains élèves à aller se mettre à l’abri, sûrement dans un coin du camp ou de la forêt. Alors qu’un sort s’écrasait sur son propre bouclier, Orion envoyait un Repulso sur le Mangemort qui se trouvait juste derrière son ancien élève. Se reconcentrant sur le plus gros détaché des ennemis, il remarqua un sort de lumière verte fuser vers le ciel, pour ensuite l’illuminer de la même couleur.

« Non ! »

Son cri presque désespéré n’avait pas suffi à couvrir le vacarme des combats, mais il n’avait pas pu se retenir. Tout le monde savait ce que signifiait la Marque. Victime. Elle apparaissait normalement après que les Mangemorts avaient fini leur besogne. Pourquoi la faire apparaître maintenant alors que rien n’était fini ? « Ils ne finiront rien de toute façon, » se promit intérieurement Orion. « Ils veulent juste nous faire peur. Ils ne doivent pas y arriver. » Nouveau sortilège.

Il jeta un coup d’œil sur sa gauche, et pesta. Sirrush. En première ligne. Quel con, celui-là, il allait vraiment finir par se faire tuer ! Et le pire c’est que l’oncle savait très bien que son neveu ne l’écouterait pas. Prof ou pas, oncle ou pas, Sirrush n’écouterais rien du tout. Peut-être qu’il ferait semblant d’obéir. Mais jamais il ne se cacherait, il bougeait trop de toute façon. Continuant d’attaquer et de défendre, Orion se fraya un chemin vers son neveu trop téméraire, histoire de garder un œil sur lui. S’il ne pouvait pas avoir une demi-douzaine de paires d’yeux pour surveiller tous les Ingherneils, au moins pourrait-il servir à protéger celui-ci.

Il aurait pu continuer comme ça pendant encore quelques heures, si son corps acceptait et si les Mangemorts ne réussissaient pas à passer sa garde. Seulement il avait eu la mauvaise idée de regarder derrière lui, et de remarquer que la majorité des Mangemorts n’étaient pas contenu juste là mais était disséminée partout dans le camp. Jurant de nouveau, il posa la main sur l’épaule de Sirrush, juste à ses côtés, tout en érigeant un nouveau bouclier.

« Je te laisse gérer de ce côté, j’ai un truc à faire. »

Il prolongea le contact physique quelques secondes de plus, comme s’il puisait du courage et de la force dans la témérité suicidaire de son neveu, avant de fendre les rangs pour se retrouver en arrière, là où les combats étaient moins foudroyants mais quand même présents. Et de ce côté, les élèves étaient moins enclins à participer au combat. Esquivant un sort d’un pas de côté, il repéra tout de suite un groupe de deux Mangemorts qui semblaient prêts à attaquer un groupe de jeunes élèves en train de fuir, et leur jeta un sortilège dans le simple but de les désintéresser des élèves.

« Eh, vous là-bas ! Prenez-vous en plutôt à quelqu’un de votre niveau ! »

Il eut l’effet escompté. Les deux mages noirs se tournèrent instantanément vers lui, remarquant certainement qu’il représentait une menace plus sérieuse, mais le professeur n’attendit pas qu’ils chargent leurs sorts. D’un sortilège informulé, il invoqua un Incarcerem. « Ils ont peut-être été mes élèves, » pensa amèrement Orion en observant les effets de son œuvre. Peut-être était-ce même lui qui leur avait appris les sortilèges qu’ils utilisaient contre Poudlard ce soir.

L’un des Mangemorts tomba, les chevilles entravées par les liens, liens même qui finirent par le clouer au sol, mais le deuxième réussi à couper les liens grâce à un Diffindo avant que ceux-ci ne se développent. Et lui non plus n’attendit pas, d’un geste vif, il envoya un sortilège de couleur rouge. Et si le professeur était un très habile lanceur de sorts, il ne fut pas assez rapide cette fois-ci, trop angoissé à l’idée de voir d’autres Mangemorts débarquer.

Le sort passa au travers de la protection à demi-érigée d’Orion, le frappant de plein fouet, répandant une douleur horrible dans tout son corps et le faisant s’écraser quelques mètres plus loin. « Ah ce sortilège-là, c’est clair que ce n’est pas moi qui lui ai appris. » Oui, même touché par un Endoloris, il trouvait toujours le moyen de plaisanter. Il était un Ingherneils, un éleveur de dragons. Il en avait vu d’autres. Se relevant haletant et une douleur toujours très présente dans la poitrine, il passa le pouce de la main gauche sur son avant-bras droit, ce qu’il faisait toujours en se rappelant de son accident avec le dragon. Oui, il en avait vu d’autres. Prenant par surprise l’autre Mangemorts, il enchaîna un Stupéfix avec un nouvel Incarcerem. Toujours le souffle court, Orion prenait appui sur ses genoux, la baguette toujours dans les mains, tremblotant.

Quand il se redressa, il inspira à fond, le corps toujours meurtri et douloureux, mais il n’avait pas de temps à perdre. D’autres seraient blessées ce soir-là, et il n’avait pas le temps de s’apitoyer sur son sort.


Dernière édition par S. Orion Ingherneils le Jeu 5 Sep - 17:42, édité 7 fois
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 12:54 (#)
/mode Solveig on

TONTOOOOOOOOOOOOOOON Chou Chou Chou Chou rebienvenue à la maison Haww onesttropsexydanscettefamillepunaise bave
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 12:59 (#)
Le prénom + Ewan McGregor + Berger blanc Suisse Daengelo Han! Daengelo bave Hug 
Re bienvenuuuuuuuue Haww
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 13:06 (#)
TONTONCHERIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Daengelo Depuis le temps que tu parles d'Orion BrilleHan!Han!
ReBienvenuuue à la Maison Chou

JeveuxHanna Potté


Dernière édition par Ombre P. Parkinson le Lun 2 Sep - 13:06, édité 1 fois
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Guest, Lun 2 Sep - 13:06 (#)
*Silas prend le clavier*
TONTON ORIOOOOOOOOOOOOOOOOON Brille Brille Han! Hug

Re bienvenuuuue Daengelo Haww
JesuistropcontentedevoirtonOrionsurleforumlà Potté
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par Invité, Lun 2 Sep - 13:08 (#)
EWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN Han! Han! RIP

Rebienvenue !
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par Guest, Lun 2 Sep - 13:19 (#)
Tontooooooooooooooooooooon

Brille

Heureusedetevoirenfinparmisnouuus Haww

Hâte de pouvoir SirrOrionné en RP Haww
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 13:31 (#)
Ewaaan Potté
Rebienvenue Brille 
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 14:31 (#)
DEGAGEZ TOUS CEY MON PÈRE GNOE

PAPAAAAAAAAA JE SUIS FUCKING GOD CONTENTE QUE TU SOIS LA ON VA ENVOYER DU PONEY ALBINOS SA MAMAN ABSOZPFOEBA Han! Han! Han!

TON FILS LE BRAS CASSÉ TE DIS QU'IL T'AAAAIME Han!
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 14:41 (#)
MERCI A TOUS ! Daengelo

J'ai tellement hâte de pouvoir RP avec vous tous mes ptits neveux/nièces/fiston/fifille et les autres qui voudront bien de mwa ! Haww

(PS à fiston : T'es pas un bras cassé spèce de pignouf Lysfèlagueule )
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 16:33 (#)
Le papa de Sieggggg GNOE Brille 
Bienvenue Han! What a Face 
Bonne chance pour ta fiche :fitna:
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 18:05 (#)
Re-welcooome :)
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 22:19 (#)
Re-Bienvenue, Mamour Haww !
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
par Invité, Lun 2 Sep - 22:25 (#)
Orion Potté INGHERNEIIIIIIIIIIIILS!!!! Han! Motivation! Daengelo
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Message Re: Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?
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Søren Orion Ingherneils ✗ Qui a dit qu'il fallait être jeune pour s'amuser ?

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