Cameron... Vaut mieux pas en parlé mais comme y'a pas plus pire que l'instant présent, le passé ne tuera pas une deuxième fois. Garder le nom de Moore c'est une épreuve, à chaque fois qu'on l'appelle, qu'il l'écrit, qu'il y pense, son coeur se déchire en... plusieurs morceaux, comme si le passé voulait le tuer un millions de fois. C'est carrément impardonnable même s'il se répète toutes les heures, toutes les nuits que c'était un accident. Mais non ! Si un jour il croiserait cette femme, cet homme, il le tuerait en l'enflammant lui aussi. Il avait sept ans quand ça c'est produit, l'incendie dans sa maison, le jour de son anniversaire. Ils sont tous morts à présent, sa mère, son père, sa soeur, son frère, sa marraine... Tous ! Et depuis toujours, ce moment revient, toutes les nuits, sans arrêt. C'est à se demander s'il n'est pas devenu fou, comment il tient le coup... Les dernières paroles de son grand-frère, Jasper, restent graver à jamais, comme une encre qui s'efface qu'à la mort, lorsqu'on les rejoint. « Nous t'aimons Cam', et moi le premier. »

Lorsqu'il fut adopté, Cam' supplia pour qu'on lui laisse le nom de Moore. La famille était accueillante mais, lui restait enfermé à longueur de journée lorsque le 2 Juin se révélait être une torture. Au fil des années, il se fit des amis qui eux, le comprenaient. Ils l'aidaient à penser à autre chose, l'amusait, bien qu'ils le forcèrent à venir avec eux à la natation, histoire de laisser ses muscles se distraire. Ca l'aidait à se défouler, se libérer de toutes ses voix qui pensaient qu'il ne les entendaient pas. Puis, ça devint vraiment un jeu. Il était fort et sa famille partait de sa mémoire, à une exception prête : la nuit. Il fut licencié et après de nombreuses compétitions, ramassa quasi toutes les médailles d'or dans son passage. Mais même avec ça, il se refusait tout amour pour une fille, il n'en avait pas le... moral. Pas maintenant en tout cas.

C'est en avoir du courage pour accepter pareille tragédie. Un jour bien là, ensoleillé malgré lui mais, qui fit tout basculer. Tout allait bien et puis cette lettre. Renoncer à tout, maintenant ? Aller dans cet endroit prénommer Poudlard ? Sois disant qu'il était un sorcier. « Vas-y, frère. Je resterais avec toi, ou que tu ailles. » Jasper insistait, du moins sa voix. Et ses amis ? Les laisser comme ça ? Après avoir vécu tant de choses ensemble : la classe verte où ils avaient accepté de venir dans la même chambre que lui, leur soirée feux de camps avec les scouts, les relais gagnés grâce à leur participation, les week-ends survies et ceux passés dans des parcs d'attractions, puis tout le reste ! C'était comme une meute sans alpha, elle ne survivrait pas. Un hibou, une baguette, une cape, un chaudron... Tous cela ressemblait aux nombreux comptes destiné aux gamins ! Le lendemain, il en parla avec ses proches sans toutefois utiliser le mot "sorcier". Ils lui dirent d'y aller mais d'envoyer une lettre tous les mois. Cela le mènerait à un autre destin sûrement meilleur.

Ils avaient tous raisons. Poudlard s'annonça incroyable, bien que les rêves ne disparaissaient pas. Il aimait particulièrement les soins aux créatures magiques et il a un but précis dans la vie maintenant...