BELLUM PATRONUM


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Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
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Message Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mar 17 Sep - 16:28 (#)
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Sirrush Daelomyn Mortensen
FEAT. Samuel Oxford Nielsen

(Onvaencoregaléerpourtrouverdesgifs)
17 ans (18 en décembre) ϟ Primaireϟ Asian Golden Cat / Berger Malinoisϟ Sang mêlé de part des mélages incessants au fil des générations ~

Sirrush Daelomyn Mortensen. Sirrush, majestueux Dragon de la mythologie Babylonienne, protecteur de l’antique citée de Mésopotamie. Une créature impressionnante dont on peut se dire que quiconque porterait son nom serait certainement une personne à la hauteur de sa réputation. Et c’était sans aucuns doutes ce qu’attendait Gina quand elle a nommé son premier enfant ainsi : Un ainé protecteur, calme, sage et sérieux… Un ainé capable de guider ses deux sœurs, de les conseiller de la manière la plus juste possible… Un garçon capable de s’entendre parfaitement avec ses cousins et cousines sans cris ni éclat, en bref, approchant la perfection selon elle.
La pauvre, si elle savait, elle l’aurait certainement baptisé tout autrement, d’un nom évoquant le calme, le zen, la paix et la sérénité… Avec un peu de chance, cela aurait quelque peu influencé le nouveau né… Avec un peu de chance.
Quoiqu’elle se serait sans doutes ennuyé, vu son propre caractère flamboyant.

Car rien en Sirrush n’évoque le calme, et encore moins la sérénité. Ceci dit, cela ne fait pas de lui un jeune homme sans profondeur pour autant, bien au contraire. On peut distinguer ; ou pas selon votre degré d’attention envers lui ; plusieurs traits de caractère bien distinct comme disposé en plusieurs couches plus ou moins profondes, plus ou moins visible pour la majorité du gens.


Première couche~

La toute première chose que vous pouvez voir en l’observant ; si on excepte sa vulgarité assez impressionnante voir quelque peu effrayante c’est son hyperactivité, associé à un Trouble du déficit de l’attention pas extrêmement prononcé mais bien présent malgré tout : Il est toujours, toujours, toujours en train de bouger. Mais vraiment toujours, même quand il dort, il remue dans son sommeil de façon relativement importante. Lors des classes, c’est un véritable enfer ; pour lui comme pour les professeurs ; de le faire tenir tranquille et il n’est pas rare que les enseignants aient recours à un sortilège pour le fixer sur sa chaise afin qu’il ne bouge plus. C’est presque devenu la première chose qu’ils font quand il entre dans la salle. S’il ne gigote pas, c’est qu’il est malade, ou déprimé Dans ce cas on le trouve généralement dans des coins isolés, roulé en boule sans bouger ni rien. C’est bien les seuls moments où il recherchera la solitude d’ailleurs, ce qui est plutôt mauvais signe. A l’inverse plus il s’énerve, plus il bouge, quand il est stressé c’est encore pire et quand il est vraiment en colère, là c’est une vrai tornade.
Pour revenir aux classes d’ailleurs, Sirrush se révèle être un élève profondément distrait. Il a d’énorme difficulté à se concentrer sur ce que les professeurs racontent durant l’heure de cours et finit immanquablement par lâcher l’affaire au bout d’un moment, faisant alors tout autre chose de plus intéressant selon lui. Il a également beaucoup de mal à rester fixé sur un tache en particulier et au final, il s’en lasse et passe à autre chose. Régulièrement puni pour ses oublis de devoirs ou d’affaires et très peu aidé par le système sorcier peu, voir pas du tout, adapté à ce type de problèmes d’attention, il a simplement finit par abandonner l’idée d’être un bon élève et s’est contenté de réussir ses examens de fin d’année, à la grande surprise à chaque fois renouvelée de ses enseignants. Il possède donc des résultats oscillant entre moyen voir mauvais durant l’année, et bon pour les examens de passage. Il est ainsi qualifié d’élève médiocre, indiscipliné et sans réelle capacité par les trois quarts du corps enseignant et lui-même, à l’aube de sa septième année, désespère un peu de leur faire changer d’avis, se contentant donc du strict minimum et n’ayant que pour seul but final de travailler avec les Dragons, considérant donc qu’il n’a pas besoin du reste, sauf peut être du Soin Au Créature Magique. Il compte faire tout ce qu’il peut pour atteindre ce but là, son obstination doublé de son côté extrêmement têtu et buté l’aidant bien dans cette tâche.
Bulletin Scolaire :

Son côté bagarreuret impulsif n’aide en rien à sa réputation auprès des adultes du château, bien au contraire. Actuellement parlant il doit concourir au titre de celui qui à le plus d’heure de colle à son actif, dans tous les élèves actuellement présent au château. Et ce, que ce soit à cause des bagarres, ou bien de sa tendance à parler avant de réfléchir à ce qu’il va dire qui peut donner des réflexions très peu agréable à entendre.
Et il en est très fier, sachez le. Il porte son titre de trublion du château avec un contentement certain et si quelques mauvaises langues disent que c’est pour ennuyer les adultes et les punir de ne pas réussir à le comprendre, en réalité c’est simplement parce qu’il aime ça. Il aime se battre, amicalement ou non, et se dépenser physiquement de cette manière est simplement l’expression un peu… Brutale d’une partie de son hyperactivité. Lors des petites bagarre amicale, qu’il en sorte vainqueur ou gagnant, il en sort toujours le sourire aux lèvres, ravit de s’être dépensé à fond.
Ceci dit, s’il n’a aucuns soucis avec le fait de faire parler ses poings ou sa magie, étonnement il n’y a pas tant d’occasion où Sirrush pourrait se montrer violent volontairement, et dans le but de faire mal. Dans beaucoup d’entre elles, c’est surtout pour défendre un membre de sa famille. Mais comme il possède une famille nombreuse… Et bien les situations restent tout de même relativement présentes. En effet les liens entre les membres de la famille d’Eleveur de Dragon sont si serrés que, peu importe les disputes du moment, peu importe les tensions si l’un d’entre eux à un problème, c’est tous les autres qui tombent sur le dos dudit problème, baguette à la main, ou simplement poing levé. Et Sirrush est généralement dans les premiers sur place vu combien il adore sa famille et ferait n'importe quoi pour eux
La même réaction, en nettement plus brutale malgré tout, lui vient quand il entend quelqu’un dire du mal de Silas. Il ne supporte pas quand on s’en prend à lui, et se cache derrière l’excuse que seul lui à le droit de lui casser du sucre sur le dos. Si vous lui demandez pourquoi, il y a de grande chance qu’il tente de changer totalement de sujet de conversation de manière moins que subtile. Et pour cause, il ne saurait pas répondre à la question.
Une dernière chose qui l’insupporte et qui peut l'emmener à devenir quelque peu agressif, c’est que l’on dénigre la réputation de la famille en général. Il est parfaitement au courant que leur sang mêlé (Et bien mêlé, ils ont tout de même une Moldue dans la famille. ) et leur activité assez spéciale (Il faut avouer que des familles d’éleveur de Dragon, ce n’est quand même pas la chose la plus commune au monde) sont deux points qui font polémique dans le monde de la Magie. Si le deuxième point à tendance à leur apporter une certaine notoriété, le premier, cependant, leur attire les foudres des nobles familles de Sang Pur qui les dédaignent voir les rabaissent. A cela, Sirrush à trouvé la solution ultime. Leur montrer que contrairement à ce qu’ils peuvent penser, sa famille est tout à fait digne d’être au même niveau qu’eux en… Tapant dans le tas. Ceux qui font l’idiotie de le rabaisser, ou rabaisser ses parents devant lui, se reçoivent le poing du jeune homme dans la figure. On peut donc parvenir à cette conclusion qu’il est à l’origine de bon nombre de bagarres générales à l’école, et qu’il est parfaitement connu des autorités du château.
Au grand damne de ses parents.

Dans le même fil de pensées, il est d’un naturel Blagueur, malicieux  mais très peu discret, s’il est extrêmement joueur la majorité de ses tours se retournent malheureusement contre lui faute d’avoir réussis à surprendre ses cibles.
Ceci dit, le spectacle reste très drôle à regarder. Sauf peut être pour lui. Et encore.


Deuxième couche ~

Quand on creuse un peu plus loin que ces évidences là, on arrive à la deuxième couche qui réserve autant de surprise que la première. Bonnes, ou mauvaises d’ailleurs. Une fois dans son entourage proche, on peut se rendre compte qu’il s’agit d’un véritable chien fou. Très sociable, le fait de vivre constamment avec, en plus de ses deux sœurs et de Silas, ses cousins, cousines et oncle et tante l’a habitué très tôt a toujours être entouré et il ne saurait réellement vivre autrement. Il se sent très à l’aise dans un groupe. Il navigue entre les gens comme un poisson dans l’eau, amusant la galerie par ses imbécilités, ses blagues et sa non discrétion légendaire. A vrai dire, si il peut éviter d’être seul il le fait. Il a terriblement peur de la solitude. Toujours entouré de personnes qui lui sont plus ou moins proches, il n’en est pas le leader, mais quand on pense au groupe, on pense automatiquement à lui tant il est exubérant et impossible à zapper. Il est également du genre très collant envers ses proches, ce qui traduit une nouvelle fois le fait qu’il s’inquiète à l’idée d’être laissé derrière, qu’on l’oublie. Un peu envahissant et difficilement oubliable, on lui pardonne néanmoins généralement ce fait tant il arbore avec facilité une tête de chien battu qui le fait à nouveau rentrer dans les bonnes grâces de son entourage.

Il est également plus du style sanguin et fonceur que réfléchis, et a fait du mantra « Je fonce dans le tas et je regarde après si il y avait un panneau DANGER » sa religion. Réfléchir avant d’agir il ne connait pas, ce qui ne veut pas dire qu’il ne sait pas réfléchir attention simplement qu’il trouve inutile et fatiguant de le faire constamment et pour tout. Le plus simple selon lui est donc de faire directement ce qui lui vient en tête, sans songer au fait que ce n’est pas forcément la meilleure option qu’il a choisit.
Il préfère nettement obéir à ses pulsions, ses envies du moment et peu importe si ça doit lui apporter des ennuis. Ou des blessures.
Les seuls moments où il a apprit à faire réellement travailler son cerveau, c’est quand il s’agit d’approcher les dragons. Là il se montre des plus prudents le temps de leur apporter les soins nécessaires… Après… Ma foi, il est presque certain qu’en le voyant approcher, les Dragons se préparent mentalement à subir ses frasques.

Une troisième chose qui suit directement les deux précédentes, c’estle fait qu’il adore se mettre dans les ennuis. En fait, il n’a pas vraiment conscience du danger… Ou plutôt, il mesure parfaitement le danger et plus celui-ci est grand, plus il fonce dedans avec un enthousiasme quelque peu effrayant.
Il part du principe que, comme il côtoie tout un tas de gros gros gros lézard et qu’il est toujours vivant et à peu près intact, le reste ne peut pas être aussi dangereux que ce que les autres disent.
On peu supposer aussi qu’il s’agit d’un tactique comme une autre pour attirer l’attention sur lui, pour qu’on n’oublie pas qu’il existe. Pour le coup, on peut dire que c’est réussi. Rare sont les situations dangereuse où il ne met pas son grain de sel, d’une façon ou d’une autre.


Troisième couche

Au plus profond du jeune Norvégiens se trouve des choses dont on ne se rend pas forcément compte au premier abord, ou que l’on interprète de la mauvaise manière si on est pas assez proche de lui, mais pour les quelques privilégiés concernés, il est visible entre autre qu’il est Possessif. Mais extrêmement. De manière générale, il a du mal à partager ses amis avec d’autres. Et sa famille encore moins. En gros, ce n’est pas la première personne à qui il faut que vous présentiez votre petit(e) ami(e) si vous ne voulez pas le/la voir fuir en courant sous ses insinuations, ses provocations, ou tout simplement ses menaces plus ou moins discrète… Oui. Il a VRAIMENT du mal à partager. Et ça peut aller loin. Il faut vraiment que vous lui fassiez bonne impression pour qu’il finisse par vous accepter mais même à partir de là, il vous fera bien sentir que vous n’êtes qu’une pièce rapporté et absolument in désirée. J’espère que vous avez les nerfs solides, car il vous fera la vie dure et Merlin seul sait quand est-ce que cela s’arrêtera…
Mais bon. Il est adorable, on lui pardonne ? En tout cas, c’est ce que ses amis doivent penser, vu qu’ils sont toujours à ses côtés.
D’une manière plus précise, il l’est surtout envers Silas. Même à partir de ce moment fatidique où il lui a hurlé qu’il ne faisait pas partie de la famille, et même en considérant intérieurement qu’il le déteste, il ne supporte pas bien longtemps de le voir s’intéresser un peu trop à d’autre personne, et le lui en fait d’ailleurs souvent le reproche ce qui donne lieu à des disputes aussi impressionnante que… Puérile.
Il considère une nouvelle fois qu’il est le seul vers qui doit se diriger la complète attention de son aîné.

Il a également l’habitude de jouer de son charme, de provoquer un peu, de séduire mais juste pour le jeu. Cela ne va généralement pas loin. Ce qu’il aime lui, c’est tout ce qu’il y a avant la mise en couple. Plus la personne lui résiste, plus il s’amuse. Et s’il atteint finalement son but, il s’ennuie vite, se lasse, et ça se finit généralement dans les cris et les larmes. Il considère que c’est parce qu’il n’est pas fait pour vivre en couple, ou que la bonne personne n’est simplement pas arrivée. Du moins, ça c’est ce qu’il croit. Du point de vue de ses quelques petites amies, le jeune homme est simplement bien trop centré sur une certaine autre personne pour ne serait ce que réussir à les rendre heureuse. (Ce à quoi il vous répondra que « De toute façon, les nana sont jamais foutues d’être contente ! » et que « Merde, si ça leur plait pas, j’les retiens pas. » Et encore, j’ai retiré le maximum de vulgarité. )

C’est un garçon également plein d’incertitudes. Dès qu’il se retrouve confronté à un choix il perd totalement ses moyens et ne sait plus quoi faire. Par exemple…
Vous savez, des fois vos parents sont là à vous demander ce que vous voulez regarder ce soir à la télé, en vous proposant deux ou trois programmes au choix et vous, vous ne savez pas lequel prendre parce que vous les aimez autant l’un que l’autre ? Bah voilà, Sirrush est 100 fois pire. Il est simplement incapable de choisir. Thé ou Café, le matin ? Il reste durant mille ans planté devant les deux boissons jusqu’à ce que quelqu’un de son entourage prenne la peine de le servir, lui épargnant d’avoir à choisir. Il s’enfui devant un danger mortel et doit choisir entre prendre le chemin de droite, ou le chemin de gauche ? Il y a de grande chance qu’il meurt à l’intersection, parce qu’il n’aura pas réussit à faire le choix qui lui aurait sauvé la vie.
Que ce soit pour les plus futiles, ou les plus importantes des décisions, s’il s’agit d’un choix, il ne saura simplement pas le faire, c’est maladif et si on le presse c’est encore pire, il panique et ce n’est pas beau à voir.
C’est d’ailleurs certainement l’une des raisons qui font qu’il agit instinctivement et sans réfléchir, cela lui évite ce genre de blocage.

Niveau tic et manie, il en est bourré. Il a, entre autre, le tic d’amener sa main à bouche et de se ronger les ongles dans certaines situation. Quand il réfléchit, il se mordille l’ongle du pouce, quand il est nerveux, c’est l’ongle du petit doigt qu’il maltraite. Plein de petits détails que l’on ne peut vraiment noter que si on le connait bien.
Du coup, il est très facilement lisible comme garçon. Il est strictement incapable de dissimuler ses émotions, son corps le trahit à chaque fois. Ce qui amène à des situations parfois cocasse (Ou dramatique selon l’élément qu’il veut dissimuler. ) quand il essaie très fort de cacher quelque chose, généralement cela produit l’effet inverse et tout ce qu’il veut cacher se dévoile sans qu’il ne le veuille. Très très mauvais menteur, il a tendance à s’embourber dans des explications rocambolesque, même si on lui met le nez directement dans son mensonge. Il n’avouera jamais qu’il est en train de vous mentir, mais entre nous, c’est tellement visible qu’il n’y a pas besoin de sa confirmation pour s’en rendre compte.




Et au final,


On arrive a un point de sa personne que vous ne pouvez savoir que parce que vous en avez été témoins, ou parce qu’il vous l’a dit. Il souffre de terreur nocturne depuis toujours. Cette pathologie s’est aggravée lors de l’accident de son cousin qui lui a couté un bras, ainsi qu’après la mort brutale de Veronika. Il peut arriver qu’il se blesse durant ces fameuses terreurs, même si cela reste relativement bénin.
Explication approfondie.:
Il manque de confiance en lui et il est possible que ses terreurs nocturnes proviennent en partie de cet aspect de sa personnalité qu'il cache du mieux qu'il peut en exagérant toujours tout de lui. Né dans une famille nombreuses avec chacun des membres plus différents les uns que les autres, il craint quelque part de ne pas être assez intéressant, ou au contraire, d'être trop spécial comme garçon pour que l'on puisse réellement vouloir de lui. Cela c'est développé durant son enfance, alors que Gabriel faisait tout son possible pour réprimer ce que lui qualifiait comme étant de gros défauts de comportement : L'hyperactivité, l'incapacité à se concentrer, son trop grand amour des dragons... Depuis, il reste au fond, inconsciemment persuadé que son père ne l'aime pas, et que si cet homme là ne l'aime pas, alors il est tout à fait possible que les autres non plus au final et qu'ils se décident tous à l'abandonner à force d'en avoir marre de lui...
Et voilà comment née une phobie.


Les derniers détails

_Il possède le don typique de la famille Ingherneils : Les dragons et lui ont une affinité assez particulière et il peut leur faire à peu près ce qu’il veut sans qu’ils ne réagissent plus que ça.
_Il est né le 31 Décembre 1961
_ Sa baguette est en bois de Saule et cœur de Dragon qui représente la fougue, l’instabilité et la puissance.
Le Saule:
_ Son épouvantard est lui-même, tout seul. Il se voit généralement blottit dans un coin, avec un air désespéré sur le visage et à chaque fois qu’il apparait lui vient la certitude que cette attitude provient du fait qu’il a été abandonné par toutes les personnes qu’il aimait. Il n’a jamais réussi à vaincre son épouvantard et en ressort la plupart du temps profondément perturbé, à la limite de la crise d’angoisse. Voir totalement dedans.
_ De son Amortencia lui provient l’odeur de chez lui, en Norvège, quand il passe ses journées au milieu des Dragons. Derrière cette odeur là se cache également une senteur plus discrète, celle qu’il se rappelle vaguement avoir perçu certaine nuit quand il était plus jeune sans que le souvenir soit assez clair pour dire réellement d’où elle provient.



a little something from you.


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Sirrush raconte : Les vacances de Noël 1979 :
« Et c’est ainsi que j’ai rencontré pour la première fois Kaliya. D’ailleurs, c’est elle qui a décidé de son nom. Cette chieuse. »

Nos deux regards s’affrontent en silence. Marrons clair virant au presque doré sous le soleil contre marron identique. Des étincelles de suspicions et de méfiance dans mon regard, et de l’amusement tirant sur la moquerie avec un brin de provocation dans le sien. On est installé non loin de la porte d’entrée, moi les fesses sur une volée de marche et… Elle… Il ? J’ai même pas été voir d’ailleurs !  Et j’ai pas duuu tout envie de m’approcher de cette bestiole à vrai dire. Elle est énoorme, avec des crocs gigantesques que je suis sûr qu’ils peuvent m’arracher la gorge si j’fais pas gaffe. Bref. Lui, assis tranquillement dans la neige à quelques mètres de là, ses griffes se déployant et se rétractant ensuite, comme s’il s’amusait avec la poudreuse, nullement perturbé par l’ambiance lourde que j’essaie de maintenir du mieux que je peux. Et qui est totalement décrédibilisé par le ronronnement sourd qu’il s’obstine à sortir depuis tout à l’heure. Un ronronnement satisfait. Comme s’il était parfaitement heureux d’être ici. Comment veut-il que je réussisse à faire une ambiance angoissante quand il fait tout pour ressembler à un chaton inoffensif ? De taille XXL, d’accord, mais un chaton inoffensif quand même. Ca casse tout, je déteste ça. Sale bête va. A peine là depuis quelques heures, que déjà elle me gâche mes effets. Déjà que si j’avais pas ; pour une fois ; pris mes medocs, je serais moi-même en train de courir partout depuis qu’il est là… Sans y prendre garde je commence distraitement à me ronger l’ongle en y repensant. Je sais ce que c’est, à peu près. Je suis pas le premier à avoir vu apparaître ces créatures là, dans la famille. Moi j’étais tranquillement en train de me servir mon jus de citrouille dans le frigo, je me suis retournée et PAN ! Il était là. Et j’ai suicidé mon jus d’ailleurs, dans la surprise. Et depuis il me suit partout. Représentation de mon âme ou quelque chose comme ça. Genre mon âme, c’est un matou énorme quoi. Et qui se fout de ma gueule. Tout le temps, depuis qu’il est là, je le vois dans ses yeux. En gros, mon âme se paie ma tronche. Agréable. Je m’acharne encore plus sur mon ongle, et suite à ce geste, un ricanement moqueur semble sortir de nulle part, me faisant brusquement sursauter et dévaler les trois marches qui me séparent de la poudreuse trop froide ce qui me fait atterrir les fesses en plein dedans. Un couinement étranglé m’échappe à la sensation froide qui s’infiltre dans mon pantalon et je me relève précipitamment, avançant de deux pas avant de sentir quelque chose buter contre mes genoux et de me rétamer lamentablement le nez enfoui dans la neige. Je reste un moment immobile, choqué par la brusquerie de l’action, et quand je me décide enfin à me relever, une masse imposante s’installe délicatement sur mon dos et s’applique à s’y allonger avec beaucoup de joie, m’empêchant totalement de bouger alors que je sens le froid s’infiltrer un peu plus encore dans mes vêtements. « Non mais ça va pas espèce de truc débile que je sais même pas ce que t’es ? Dégage de là j’peux pas bouger ! T’es lourd ! Il est lourd… Non mais, il me comprend au moins ? Dégaaaage j’te dis, tu peux pas faire atten-mmmmfffhh ! » Interrompant ma tirade qui risquait de devenir de plus en plus vulgaire, le truc débile en question a soigneusement appuyer sa patte à l’arrière de ma tête et me l’a enfoncé dans la neige, me la faisant manger avec beaucoup de joie. « Au fait, stupide gosse, c’est Elle, pas Il. »

« Et très franchement, je l’aurais bien étranglé. Si j’avais pu bouger. Elle est insupportable. Vraiment. »
« Au moins autant que toi, mon grand. »
« Oh la ferme. »
« Moi aussi je t’aime sweety. »
« Le pire, je crois, c’est ses réflexions bizarre. »

Ca fait quelques jours maintenant qu’ils sont là et j’ai… Beaucoup de mal à m’habituer à leur présence. Enfin, ceux des autres ça va. Même le serpent de Silas, il a l’air cool lui. Elle. Whatever. C’t’un serpent, j’irai pas regarder. Même si j’irai pas lui dire, évidement. Mais j’ai l’impression que je suis le seul à avoir hérité d’un cas clinique. Je veux dire… Sérieusement, elle est obligée de faire des réflexions louches dès qu’elle ouvre la bouche ? Ca fait peur. On est installé à la table du déjeuner, avec la majorité de tout le monde, et comme d’habitude depuis qu’ils sont arrivés, la discussion porte sur eux. Tous les matins c’est la même chose, comme si on faisait une sorte de compte rendu. Tonton Orion n’arrête pas de nous poser des questions sur comment on se sent avec eux, si tout se passe bien entre nous et tout… Et moi je boude en les écoutants d’une oreille. Devant le bol de chocolat que je me suis servi en arrivant dans la pièce et jouant avec mon verre, je boude. Ils ont tous l’air super content avec leur bestiole ; sauf peut être Solveigh ; alors pourquoi moi j’ai une chieuse ? « Tant d’amour pour moi… Je suis touchée tu sais ? » « Laisse moi penser en paix tu veux ? » « Laisse moi réfléchir…. Non ! Tu as des pensées très… Intéressantes. Trop pour que je passe outre… » Sa voix ronronnante me fait brusquement tousser alors que je m’étrangle presque avec ma tartine et que je suis obliger de me frapper le torse pour éviter de mourir bêtement. Sérieusement, c’est mon âme ce truc ? On parle même pas de la même manière. « Ha bah il est clair que je suis beaucoup plus distinguée que toi. » Du bout du pied j’essaie de la pousser un grand coup, mais elle roule sur le dos, attrape mon pied entre ses pattes et roule à nouveau, m’entrainant avec elle et … Me faisant tomber de ma chaise dans un grand bruit et manquant par la même de frapper le lion blanc de Plato qui s’était lui aussi casé sous la table. Toutes les conversations s’arrêtent alors et je vois apparaître la tête de ma mère qui se bat visiblement pour ne pas éclater de rire. A ce que j’entends, Heidi ne se gène pas, elle. Boudeur, je croise les bras sur mon torse et lui adresse un regard noir. « Ca va aller Sirrush ? » « Ca va très bien aller. Dans le meilleur des mondes. Tout est parfaitement parfait et cette sale petite… » « Sirrush ! » « … Chose… A l’air d’adorer me foutre le cul par terre. » « Sirrush… ‘’Cul’’ ce n’était pas forcément mieux que le mot que tu comptais dire tu sais… »Je grommelle sans répondre en me relevant, ignorant du mieux que je peux les ricanements satisfait de Kaliya. Saloperie. Tiens, bim maman ! Tu peux pas m’engueuler là ! Je me frotte douloureusement le bas du dos alors que tout le monde repars dans leur discussion, rassurer sur le fait que je suis toujours en vie. Du moins j’espère. Alors que je commence à me rassoir, j’aperçois Silas du coin de l’œil qui se lève avec les restes de son déjeuner et qui se dirige vers l’évier pour y déposer tout. Distraitement et sans vraiment m’en rendre compte, je le suis du regard alors que ma bestiole se relève à son tour et jette un œil à ce qui à coupé court à toutes les pensées qu’elle suivait avec attention. Son ronronnement se fait un peu plus puissant quand elle constate de qui il s’agit et elle finit par lâcher, moqueuse.  « Ha bah… On a une belle vue. Je comprends qu’avec des fesses pareilles tu ne vois pas d’objection à ce qu’il fasse mal aux tiennes hein… ? » Il me faut quelques secondes pour enregistrer réellement ce qu’elle vient de me dire et quand j’ai enfin compris, je m’étouffe littéralement de… de… De rage et de gène et de… Plein de chose. Comment est-ce qu’elle peut ne serait-ce que penser que je… Bwaaaa… Elle est dans ma tête elle doit savoir combien je ne le supporte pas ! Perdu dans ma colère intérieur, je manque la chaise sur laquelle j’étais censé atterrir et finit à nouveau par terre mais cette fois j’en profite pour me jeter sur Kaliya qui esquive souplement et se dirige rapidement vers la sortie de la cuisine. Sans me soucier du regard de tout le monde, je me relève et part à sa poursuite, hurlant « KALIYA ! Reviens là espèce de garce, j’vais te transformer en tapis de cheminée ! Tu vas morfler ! Ca va pas de dire des trucs pareils espèce de cinglée totalement stupide et sans aucune forme de raisonnement logique ! Je le hais tu m’entends, j’ai pas envie qu’il… Bwaaa ! Et toi aussi j’te hais ! ET ARRETE DE RIIIRE ! »
« … Quelqu’un à compris quelque chose… ? » « Tout à fait ma petite sœur adorée. C’est Sirrush. C’est tout ce qu’il y a à comprendre je pense… Ca, et le fait qu’on va très certainement avoir le droit à pas mal de scène amusante maintenant qu’ils sont là. » Et l’idée semblait beaucoup plaire au professeur de sortilège, alors qu’ils pouvaient tous entendre encore parfaitement les jurons et autre feulements amusés provenir des autres pièces.

« Et elle arrête pas. Jamais. Elle me sort touuut le temps ce genre de choses, c’est gonflant. »
« Et encore, j’suis restée soft. »
« …. »
« Faut bien ça pour te faire ouvrir les yeux. »
« BREF. Dans tous les cas, je préfère largement quand elle est en Berger Malinois. Au moins, LA, elle est drôle. Et pas provocatrice, chiante, à parler de truc dont je veux pas parler… »
« Forcément que je suis drôle. Sous cette forme je suis le toi que tout le monde voit, à 100%. Toujours à gigoter de partout, courir dans tous les sens, faire le chien fou… Pfff… Je préfère cette forme là. »
« Ca te fais chier, hein ? De pas arriver à rester sur un long terme dans la même forme ? De parfois changer plusieurs fois dans l’heure ? »
« Je t’emmerde, toi, ton trouble de l’attention et ton hyperactivité de merde ! »  *Aboiement*
*Ricanement moqueur*
*Course poursuite*
*soupirs blasés du reste de l’assemblée*

 


You're not a sad story.

Sirrush raconte… Sa vie ! Et par le début s’il vous plait. Enfin… Son début à lui. (Qui a mit du Véritasérum dans son jus de citrouille … ? Mmmmmh ?

Toute ma vie tourne autour de ma famille. Et particulièrement autour de lui, ce qui est un peu ironique quand on sait que je ne le considère pas comme y appartenant, que je le considère comme un intrus...

Mais les tous premiers souvenirs que j’ai actuellement en moi sont totalement centrés autour de lui. (Et je dois vous avouer que les plus clairs que j’ai de façon générale… Et bien ce sont ceux qui le concernent. Peut être parce que je suis toujours en train de le regarder… Enfin, ça c’est Kaliya qui le dit, je n’y apporte pas beaucoup de crédit. ) J’ai beau faire des efforts de concentration assez important, je n’arrive pas à remonter plus loin que ça. Je n’arrive pas à remonter plus loin que ce jour précis, alors que j’avais quelques choses comme… 4 Ans ? Quelques choses comme ça. Il en avait 6 je crois. Il est arrivé chez nous à 6 Ans. Maman l’a ramené à la maison, le tenant contre lui d’une manière tellement protectrice… Pour moi, elle avait tout l’air d’une des dragonnes que j’avais seulement pu apercevoir de loin, et qui protège farouchement l’un de ses petits. Je me souviens… C’est tellement clair que s’en est frustrant, parce que hormis pour ça, je n’ai pas du tout une bonne mémoire. Mais je me souviens. J’étais tout petit, mais en voyant maman le tenir de cette manière, l’entourer ainsi de son amour, en voyant tout ça… Instinctivement, dans mon jeune esprit… Je l’ai directement intégré à notre immense cercle familial. Parce que pour moi, si maman se comportait ainsi envers lui, ça voulait forcément dire qu’il faisait parti des nôtres. Je ne le connaissais pas encore, c’est tout. Il ne ressemblait pas à mes cousins ou cousine, il ne ressemblait pas à mes deux petites sœurs… Il ne ressemblait à personne de présent dans la pièce à ce moment là… Mais il avait l’air tellement… Pour mon regard de petit garçon qui s’émerveille de tout, Silas était juste… Fascinant. Impressionnant, même s’il ne semblait pas du tout rassurer par nous tous, parce qu’il voyait. J’avais vraiment envie de le connaître… Alors quand elle l’a poussé doucement vers nous pour qu’on fasse connaissance je me suis levé avec plus ou moins d’adresse et j’ai marché vers lui, avant que les autres n’aient pu réagir. Je crois que maman avait dit quelques choses à ce moment là, mais j’avoue que ça par contre je ne m’en souviens plus. Elle nous le présentait sûrement, nous disait son nom et expliquant brièvement le pourquoi du comment de sa présence à la maison mais… Je crois juste que toute mon attention était totalement tournée vers lui, trop pour que je note autre chose dans ma tête. Pour une fois que je réussissais à me concentrer sur quelques choses… Et bien je ne m’en privais pas et je ne faisais attention à rien d’autre. Quand je suis arrivé près de lui, je lui ai fait un grand sourire, mon plus beau j’en suis sûr !, mais ça n’a pas vraiment eu l’air de le rassurer ou quoi… Du coup, je lui ai tendu à bout de bras ; vous savez comme un gosse qui offre des fleurs à sa mère, avec le grand sourire plein de boue parce que les fleurs viennent de son propre jardin ; ce que je tenais fermement dans ma main, et comme il ne le prenait pas et qu’il restait simplement immobile, je lui ai saisi sa propre main et j’ai mis mon jouet dedans. Mais ce n’était pas n’importe quel jouet hein ! Après Drage, ma Peluche, ce jouet là c’était mon préféré. Je le trainais partout avec moi. Mais genre vraiment partout. Dans mon lit, dans le bain, à table, quand on allait se promener dehors, en ville… Absolument partout. Je l’adorais, ce jouet en forme de… Dragon. Encore un, évidement.   « Moi c’est Sirrush ! Et lui, c’est Venn ! J’te l’donne, il est à toi maintenant ! » Et je lui ai effectivement donné, et puis je l’ai entrainé derrière moi pour l’amener vers les autres. Mais je ne l’ai pas lâché du début à la fin. Et après, plus tard, j’ai continué comme ça, je ne l’ai plus quitté, et je le je suivais tout le temps. Un vrai pot de colle je pense. Dès qu’il quittait sa chambre, j’étais sur ses talons… Je crois que des fois j’étais carrément en embuscade devant sa porte parce que j’avais peur de le manquer, mais je n’y pouvais rien, je voulais juste… Tout le temps être avec lui, faire plein de truc avec lui, jamais le quitter.
Ca a bien changé aujourd’hui… Quoique… Au final, je garde toujours les yeux sur lui, mh ?
Je me demande souvent ce qu’il a fait de Venn… Je suppose qu’il à largement eut le temps et la possibilité de le jeter, maintenant mais ce cadeau que je lui ai fait… C’est un peu le début de mon histoire. De celle dont je me souviens parfaitement en tout cas.


Pour être tout à fait honnête, et franchement profitez en je ne dirai sans doute plus jamais ça, même en répétant sans cesse que je le déteste que je ne le supporte pas… Je ne sais pas comment aurait été ma vie sans lui. Je n’arrive pas à l’imaginer. C’est le cas pour chacun des membres de la famille, évidement. Plato, Rein’ et ses frères, Hannah et même Heidi, Sol’, Hella, Aksel mes parents, mes oncles et tante… C’est pareil… Mais… En même temps… C’est comme si sans lui précisément il m’aurait manqué quelque chose d’encore plus important.
Il m’a toujours aidé. Quand je faisais des bêtises… Ou quand je n’allais pas bien… Toujours. Même sans que je n’en n’ai conscience.



Dans une belle chambre rendue sombre par la nuit tombée et les rideaux fermés se trouvait un grand lit, large et recouvert de lourdes et épaisses couvertures pour lutter contre le froid de la région, aidé en cela par des sortilèges spécifique posés sur chaque pièce où les membres de la famille Ingherneils vivaient. Grace à ces sorts ils régnaient toujours une douce température quelque soit l’heure de la journée et l’ambiance familiale naturellement chaleureuse ne faisait que renforcer cette sensation d’unité et de bien être que n’importe qui de normalement constitué pouvait ressentir en mettant ne serait-ce qu’un seul pied dans la demeure.
Mais pour cette nuit, cette ambiance précise n’était pas du tout au rendez vous, bien au contraire. Dans le dit lit se trouvait la frêle silhouette d’un garçon de 4 ou 5 ans endormi depuis moins de 3 heures, brun et pâle. Il avait été couché par sa mère après avoir passé une soirée éprouvante à se faire sévèrement disputer par son père qui avait vainement tenté durant un long moment de lui apprendre quelques bases du monde sorcier.  Vainement car il n’avait à aucun moment réussit à capter son attention Jusqu’ici il n’y avait rien de vraiment étrange car malheureusement c’était une scène qui se reproduisait de plus en plus souvent depuis quelque temps, mais là où se trouvait l’inhabituelle et l’anormal c’était quand on constatait qu’il était réellement agité. Ses couvertures étaient de plus en plus repoussées vers le bout de son lit, le découvrant peu à peu, son visage se crispait doucement à l’image de ses poings qui se serraient et se desserraient dans le même rythme et d’un seul coup, il se redressa violement en position assise, un cri de terreur franchissant ses lèvres, les yeux grands ouverts et affolés. Dans le même temps et, comme pour répondre à la violente agitation de l’enfant, un bref éclat de magie sortie de son corps et s’occupa de garder tout ce qu’il se passait à l’intérieur de la chambre à l’écart des oreilles parentales, empêchant ainsi quiconque de lui venir en aide, mais exauçant le souhait inconscient de Sirrush de n’avertir personne de ce qu’il se passait. Il se débattait violement, la respiration excessivement courte et saccadée à s’en étouffer, le cœur battant à tout rompre - à lui en rompre les côtes -, comme s’il tentait d’échapper à un ennemi présent dans la pièce, mais que lui seul pouvait voir à travers ses pupilles dilatés à l’extrême. Un sanglot ; presque fatale tant il chamboula encore plus sa respiration déjà bien malmenée ; coupa ses cris terrifiés et laissa passer quelques mots peu compréhensible si quelqu’un avait tendu l’oreille à ce moment là, « Pas… Seul… revenez… » Un nouveau gémissement de peur, plus faible, alors que l’agitation de l’enfant se calmait lentement, trop lentement. Il fallut encore quelques minutes pour que le corps épuisé et en sueur ne s’apaise finalement presque totalement. Allongé sur le lit complètement défait, les paupières encore ouverte sur un regard pas vraiment éveillé, pas vraiment endormi, comme dans un autre monde il contemplait la chambre sombre et soudainement trop grande, trop vide.
Seul
Là où normalement il aurait du se rendormir sans y penser plus longtemps, il se leva, et d’une démarche hésitante il quitta son lit, sa main serrée sur sa peluche qu’il avait attrapé plus par automatisme que par réelle volonté. Il arriva rapidement près de la porte de sa chambre et l’ouvrit directement, s’engageant dans le couloir et, sans marquer de pause, il se dirigea immédiatement vers une chambre occupée depuis pas si longtemps que ça. Sa main encore un peu tremblante attrapa la poignet et la porte s’ouvrit en douceur. Il se faufila à l’intérieur de la pièce et s’approcha du lit occupé par une silhouette plus grande que lui. Sans prononcer une parole ou émettre un seul bruit – il n’aurait pas pu de toute façon, il n’avait pas réellement conscience de ce qu’il était en train de faire, il se rendait tout simplement à l’endroit où il était inconsciement persuadé d’être le plus en sécurité. – il se glissa sous les draps et se colla directement contre le corps qui reposait là avant lui. Un mouvement de surprise assez brusque de sa part ne le dérangea pas, au contraire, il se contenta de se resserrer un peu plus contre lui, échappant un soupir de bien être. « Sirrush ? Qu’est ce que tu fais là ? Ca va ? » Aucune réponse, l’enfant c’était déjà rendormi, rassuré par la chaleur des draps, par sa présence à lui et par son odeur qui resterai gravé dans son inconscient. « … Sirrush ? » Un soupir face à la respiration régulière qui est la seule réponse au ton interrogateur, une hésitation, puis finalement Silas se tourna un peu de manière à pouvoir entourer celui qui était désormais son petit frère avec un de ses bras, hésitant, mais quand Sirrush se cala plus confortablement il raffermit sa prise et retourna doucement dans le monde de Morphée, dans le rôle de protecteur du plus jeune pour chasser les cauchemars et autres visions indésirable qui pourraient vouloir l’attaquer.


…C’était la première fois où il m’a… Protégé. Protégé contre quelque chose que je n’avais même pas réellement conscience de subir…
Ces terreurs nocturnes ont commencé à me pourrir mes nuits vers l’âge de 5 ans, quand mon père à lui-même commencé à essayer de venir à bout de ma tendance à m’agiter trop dans tous les sens, tous le temps. Il… Ne s’y prenait pas de la bonne manière je pense. Il était trop centré sur le fait que c’était indigne du comportement que devait avoir un de ses enfants pour comprendre le fait que je n’y pouvais rien. Que ce n’était pas de ma faute, que c’était quelque chose que je ne maitrisais simplement pas. Ce n’est pas de sa faute non plus, au final il ne faisait que se référer à sa propre éducation mais le fait est là : c’est certainement son comportement qui est à l’origine de mes angoisses, de mes peurs nocturnes et de ma phobie… Être persuadé que son propre père ne nous aime pas vraiment n’aide pas à grandir tout à fait sainement. Heureusement, il avait aussi ses bons côtés. Le meilleur pour l’enfant que j’étais, c’était sans aucun doute le fait qu’il se laissait presque tout le temps mener par le bout du nez par ma mère, Gina. En même temps, ma mère c’est une sacré femme. Elle sait parfaitement comment agir avec mon père pour qu’il fasse exactement ce qu’elle veut. Je pense qu’il le sait, depuis le temps… Je pense aussi que c’est l’une des raisons qui fait qu’il l’aime aussi fort.
Ca m’a évité à un très grands nombre de reprises pas mal de punition à sa sauce, qui aurait pourtant été quelque fois méritées…



Mon objectif est atteint. La cuisine de notre maison ! Ravi, je jette un coup d’œil autour de moi et m’avance dans la pièce, mes pieds nus tapant avec légèreté sur le carrelage froid. Ca a été dur de l’atteindre la cuisine vous savez ! J’ai du sortir de ma chambre discrètement sans rien faire grincer ou tomber, et ensuite j’ai du arriver jusqu’ici sans me perdre dans les couloirs ; elle est grande notre maison j’y peux rien ! Surtout quand on a à peine 6 ans ; et puis maintenant que j’y suis, faut que je fasse attention de ne pas réveiller Berit et Bodil. Je sais pas où ils dorment, maman veut pas me le dire, elle dit que j’irai tout le temps les déranger sinon, du coup faut que je sois discret. Je m’avance vers les placards tout au fond, et j’attrape une chaise au passage que j’essaie de glisser le plus silencieusement possible jusque là bas. Je jette un coup d’œil vers la petit peluche que j’ai lâché quand je suis entré dans la cuisine et qui du coup s’est mise à voler, me suivant de près. « Soit sage Drage ! Ils doivent pas nous entendre tant qu’on a pas accomplit notre mission ! » Une mission de ravitaillement. Très importante. Le petit dragon couleur émeraude ne bouge pas d’un pouce, voletant toujours mollement à côté de moi. J’en conclus évidement qu’il est d’accord avec moi, et je commence l’ascension de ma chaise. Debout bien droit sur celle-ci, je me dresse sur la pointe des pieds, me penche dangereusement vers l’avant en me tenant à peine, et c’est en équilibre totalement instable que je réussis à ouvrir le placard aux trésors, celui qui contient tout un tas de gâteaux. Un sourire gourmand apparait sur mon visage et je tends la main vers une boite de cookies fait tout juste la veille. Encore un peu… quelques centimètres… je tire la langue sous l’effort et la concentration et laisse presque échapper une exclamation de victoire quand mes doigts frôlent la boite… Jusqu’à ce que qu’elle m’échappe totalement et que je me casse la figure, ma chaise s’étant renversée sous les contorsions que je lui faisais subir, m’envoyant rouler plus loin. Ma tête se cogne contre le placard et j’atteins finalement le sol, à peine conscient du vacarme que je viens de faire. Les larmes me montent aux yeux sous la douleur et le choc de ma cascade et je tente courageusement de les retenir mais, en entendant la cavalcade des gens de la maison, les deux pop successifs des elfes alerté par le bruit, je craque et éclate en sanglot, serrant très fort Drage contre moi.
« Sirrush ! » Je lève les yeux, reniflant faiblement et voit maman, debout à l’entrée, contemplant avec effarement l’état de la cuisine, et juste derrière papa qui ferme les yeux d’un air blasé et en colère. Je vois quelques autres adultes dans le tas et surtout tonton Orion qui se mord la lèvre, hésitant entre froncer les sourcils d’inquiétude, et éclater de rire je crois. Je dois donner un spectacle vraiment étrange, affalé par terre, entouré de gâteaux et de miettes et la chaise renversée derrière moi… Un mouvement plus bas me fait baisser les yeux et Silas apparaît, se glissant entre leurs jambes pour voir ce qu’il se passe. Je lui adresse un grand regard humide, regrettant presque de ne pas avoir été le chercher pour qu’il m’aide à attraper les gâteaux… Peut être  qu’il m’aurait évité une chute comme ça… Mais en même temps, c’était une mission secrète, personne devait savoir ! Même pas Silas qui était celui à qui je disais tout plein de choses pourtant. « Mais qu’est ce qu’il c’est passé ici, j’ai cru que l’un des dragons s’était échappé et qu’on se faisait attaquer ! »  Je chouine un peu plus, enfonçant mon nez dans ma peluche quand finalement maman bouge pour accourir près de moi suivit par Silas. « J’ai…je…. C’est… C’est Drage ! Il avait faim ! Alors il est venu ici ! Je voulais pas moi ! Mais il avait trèèèès faim, Il voulait des cookies et il est venu se servir, il m’a pas écouté ! Et après quand j’ai essayé de l’arrêter il… Il m’a jeté la chaise dessus et… » Un mouvement du côté de mon grand frère me fait taire et je croise son regard alors qu’il me fait les gros yeux comme pour me dire de me taire. Je fronce le nez et m’apprête à en rajouter une couche quand maman m’interromps d’un soupire, posant sa main sous mon menton pour me relever la tête et observer mon front ou une bosse à déjà commencer à faire sa place. « Sirrush… Tu sais que Drage est une peluche… » « Noon ! C’est un vrai bébé dragon ! Et il avait faim… » « Sir… »  «  Ca suffit ! » La voix de papa claque et je sursaute, me rapprochant de Silas sans y penser alors que je jette un œil inquiet à l’adulte en colère.  J’ai encore fais quelque chose qu’il a pas aimé … ? «  Jeune homme, qu’est ce qu’on avait dit ? Pas de grignotage la nuit, tu reste dans ta chambre sauf si tu as un cauchemar, tu ne te ballade pas dans les couloirs, et par l’enfer tu ne monte pas sur une chaise comme ça, comme un inconscient ! » « C’est pas moi c’est Dra… » « J’ai dit CA SUFFIT ! De toute façon j’ai toujours été contre cette idée d’offrir cette peluche à cet enfant, Gina ! Un Dragon sérieusement ? Il n’y en a pas assez dehors ? Pas besoin de nourrir encore plus son imagination. Donne la moi Sirr’, ce sera ta punition pour avoir désobéi une nouvelle fois! » Je le vois s’avancer vers moi, la main tendu vers Drage et mes pleurs redoublent alors que je m’accroche fort à elle. Comme je vois qu’il ne compte pas s’arrêter, je saute sur mes pieds me dégageant de la main de maman et je vais me cacher derrière Silas, agrippant son teeshirt entre mes doigts. Il le laissera pas faire lui au moins… « Ha ça suffit les gamineries, tu en a assez fait pour ce soir ! Viens ici. Tout de suite. » Malgré le ton sans appel je me contente de secouer vivement la tête en me serrant un peu plus contre mon aîné, jetant un coup d’œil aux autres adultes. Tonton Orion fronce légèrement les sourcils et hésite à se rapprocher, et les autres laissent la scène se dérouler sans intervenir, rassurant les Elfes sur le fait qu’il n’aurait rien pu faire. J’entends vaguement un « De toute façon, vous savez bien que dès que Sirrush à une idée en tête… » sans vraiment comprendre. Silas finit par prendre la parole à son tour. « Il y peut rien… Il avait surement très faim, et il voulait déranger personne… » « Mais non c’est… » Je me tais en sentant une pression contre mon bras et me mords la lèvre, dépité. Elle est crédible mon histoire pourtant.  « Lui prendre sa peluche ce serait méchant, il l’adore ! » « Je ne… » « Silas à raison chéri… Ne lui prends pas Drage, je suis d’accord il n’aurait pas du faire ce qu’il à fait mais le priver de sa peluche préférée ce n’est pas une solution au contraire… » Un profond soupir résonne et je jette un coup d’œil au dessus de l’épaule de mon bouclier, voyant papa croiser les bras en jetant à ma mère un regard agacé mais… Habitué. Peut être un peu boudeur aussi. « Et tu propose quoi ? Il faut bien le punir. » Un sourire amusé apparaît sur ses lèvres et elle m’envoie un coup d’œil malicieux. « Ho oui, je vais le punir. Demain matin, alors que tous les enfants seront occupés à jouer dehors ou a admirer nos chers Dragons, toi jeune homme, tu seras coincé avec moi pour le double d’heure de cours d’Anglais. Sans pause. » un Couinement horrifié m’échappe et je tente de protester, m’interrompant net au regard noir qu’elle me lance. «  C’est ça ou Drage, Sirrush. Tu choisis. » Les larmes me montent à nouveau aux yeux et je les baisse, dépité. Pourquoi l’excuse de la peluche à pas marché, hein ? Elle était bien trouvée pourtant. Choisir… Rester enfermé à étudier, ou perdre Drage… Choisir… Je remue nerveusement, serrant et desserrant mes mains sur le tee shirt incapable de savoir quoi dire, m’a bouche s’ouvrant et se fermant plusieurs fois de suite. « Reste à l’intérieur Sirr… Tu pourras jouer dehors après… » Je réagis au murmure de mon frère et suit finalement le choix qu’il a pris pour moi, sans protester, heureux que l’on décide pour moi. « D’accord… Je resterai  l’intérieur avec toi… » « Je savais que nous trouverions un accord. Et maintenant au lit, Silas, tu le ramène dans sa chambre et tu vas te recoucher directement okay ? Je passerais dans vos chambres après. Là je reste ici avec votre père, Berit et Bodil histoire d’arranger un peu tout ce bazar. Et pas de détour ! Je le saurai. » Elle nous lance un coup d’œil faussement menaçant et je me laisse entrainer vers la sortie, trainant un peu des pieds pour le principe. En passant à côté de papa, il laisse sa main ébouriffer mes cheveux en soupirant à nouveau. « Qu'est ce qu'on va faire de toi... » Et je me mords à nouveau la lèvre. Est-ce que ça veut dire qu’il ne veut plus de moi s’il ne sait pas ce qu’il veut faire avec moi … ?
Une fois rendu à l’écart et à mi chemin entre nos deux chambres, Si' se retourne vers moi, les bras croisés, les sourcils froncés clairement mécontent. Je le trouve vraiment impressionnant quand il fait ça et je me mords la lèvre, inquiet. « A nous deux maintenant ! T’aurais pu vraiment te faire mal tu sais ça ? Monter sur une chaise, t’as pensé à quoi sérieusement et tu… » Je ferme les yeux, en grommelant, boudeur, le laissant parler tout seule en faisant comme si je ne l’écoutais pas, à son plus grand agacement. Il devrait avoir l’habitude pourtant, je fais toujours ça. Je sais que ça l’ennuie, moi ça m’amuse de l’embêter un peu.
Et puis, dans tout ça, moi, j’ai pas eu mon cookie.


… Oui, j’étais un garçon turbulent.
… Kaliya me signale que je suis soit de mauvaise foi, soit totalement aveugle, je vais donc corriger pour lui faire plaisir : Oui, j’étais et je suis toujours un garçon turbulent. Et à mon avis ça ne cessera jamais d’être comme ça. C’est juste… Ma façon d’être, je ne le contrôle pas. Et pourtant, merlin seul sait combien j’ai pu essayer, pour faire plaisir à Papa entre autre. Très fort. D’être plus attentif, de ne pas m’éparpiller, de le rendre fier quoi… j’aurais pu m’en rendre malade, en fait, si à côté il n’y avait pas eu l’amour de Maman et du reste de la famille. Mais le fait est que dans ma tête tous mes efforts ne fonctionnaient pas. Pour moi j’échouais à chaque fois, j’étais moins bien que les autres à ses yeux, moins bien que la calme Hanna et même moins qu’Heidi malgré son caractère… Et moins bien que Silas. Et pourtant je l’aimais Silas, mais inconsciement et sans que j’en ai réellement conscience il y avait toujours ça qui revenait régulièrement. Silas était mieux que moi qui étais pourtant là avant. Silas était mieux… Et sûrement plus aimé, n’est ce pas ? C’était logique. Du coup, c’était tout aussi logique qu’un jour ils se décident à m’abandonner, à son profit… Et plus les semaines et mois passaient, plus cette idée se faisait plus précise dans un coin de ma tête, plus j’accumulais, plus j’avais peur. Une peur insidieuse qui se faisait sa place sans me demander mon avis… Et puis un jour le vase a débordé.





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ϟ pseudo et âge: Carlia / Aimy'  Haww 21 ans **
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Ecoutez, il semblerait que j'y vive. Enfin, entout cas j'ai fait mettre mon courrier à cette adresse, mon téléphone... J'ai un lit et tout et tout... Hum
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Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3 Empty
Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mar 17 Sep - 16:29 (#)
You're not a sad story.

Je me retourne pour la énième fois dans mon lit, impatient, prêt à bondir sur mes pieds pour enfin rejoindre la cuisine où tout le monde sera sûrement réunis. A plat ventre, mes pieds battant l’air je me concentre sur Drage avec qui je m’amuse depuis une bonne demi heure pour ne pas me fixer sur le réveil pas loin de mon lit. J’attends l’heure du lever avec impatience… « Tu sais, aujourd’hui c’est l’anniversaire de Silas ! Il a… » Je fronce le nez et lâche le dragon pour commencer à compter sur mes doigts d’un air concentré ; maman à eu du mal à me faire rentrer ça dans la tête, soi disant que je suis pas assez attentif et que je préfère regarder les papillons voler plutôt que me concentrer sur la leçon !; et finalement je m’exclame avec un air victorieux, « 10 ans ! C’est vieuuuux dix ans. Moi j’en ai juste 7 tu sais ? J’suis encore un bébé. Enfin c’est ce que maman dit quand je veux les accompagner pour aller voir les dragons. Que j’suis un bébé et que les Dragons ça mange les bébés. Surtout les bébés pas sage. Pas juste. J’suis sûr Silas il aura le droit lui… » Je fronce le nez boudeur en roulant sur le dos, tenant le dragon a bout de bras sans faire attention à ses ailes qui battent faiblement. « Enfin non quand même pas, même si il est saaage et tout. C’est pas drôle d’être sage d’toute façon… Et puis, si il pouvait, il m’emmènerai hein ? Il sait que j’adore les dragons… Oui, il m’emmènera forcément, parce qu’il est génial Silas d’abord. » J’ignore la pointe douloureuse qui me prend la poitrine alors que je pense à ça. Je la connais bien cette pointe là. Je sais pas trop d’où elle vient, mais elle arrive surtout quand je pense à Silas en ce moment, et quand ça arrive ma gorge se sert, et mon ventre se noue et soudain je déteste le fait d’être tout seul dans une pièce et j’ai peur et j’ai envie de pleurer et j’arrive plus à respirer… Alors je préfère juste ne pas faire attention et continuer à expliquer à Drage pourquoi être vieux c’est bien et combien j’envie Si’ de l’être avant moi. Moi aussi je veux avoir 10 ans ! « Et bientôt il va partir sans moi tu sais ? J’lui ai demandé, il veut pas que je me cache dans sa malle… Je veux dire, déjà que Johan il s’en va lui aussi et ça c’est nul parce qu’il va trop me manquer, mais Si’ ! Dans… un an  il s’en va… Et nous on restera ici. Il va me manquer aussi… j’veux pas qu’il s’en aille… Tu crois qu’il va nous oublier ? Imagine… Après tout il est arrivé, il… Pourrait repartir aussi, comme ça, pouf ? J’veux pas qu’il parte… Je crois… »
Je vais pour continuer de lui dire toutes mes pensées quand la porte de ma chambre s’ouvre et je me redresse légèrement pour apercevoir la tête de Plato passer par l’ouverture. Il m’adresse un grand sourire et je lui réponds directement « Qu’est ce que tu fais encore au lit Sirr’ ? Dépèèèche ! Comment tu veux t’amuser si tu reste dans ta chambre hein ? » Surpris je tourne les yeux vers mon réveil et je pousse un cri d’alarme en constatant que l’heure que j’attendais était sûrement déjà passé. Je saute sur mes pieds et me jette vers la porte, « Désoléééé ! J’ai pas vu l’heure ! Tu sais si Silas est déjà debout ? » « Sa chambre est ouverte… » Je fais la moue et baisse les yeux, triste. Je voulais être le premier à lui souhaiter son anniversaire en sautant sur son lit et tout… « Pas grave, j’me rattraperai dans la cuisine ! » Je décrète en levant le poing, attirant un rire de mon cousin. On s’élance tous les deux vers la cuisine, se fichant du bruit que nos pas font dans le couloir et c’est quand on prévoit de tenter discrètement de s’éclipser durant la journée pour s’approcher des barrières nous séparant des dragons que je me souviens d’un détail important et je pile net « Atteeeends ! J’ai oublié quelque chose ! »Je m’exclame et fait directement demi tour sans attendre sa réponse. Je déboule à nouveau dans ma chambre et ouvre un des tiroirs de ma commode, fouillant dans mes vêtements pour finalement réussir à en sortir ce que j’y ai caché il y a quelques jours maintenant. Je tiens la feuille de papier à bout de bras, l’observant en plissant les yeux, puis un grand sourire me viens, « J’espère qu’il va l’aimer… » Je souffle à voix basse, pliant soigneusement mon cadeau pour le ranger dans une grande poche. Je retourne rapidement vers Plato et on arrive finalement dans la cuisine ou tous les adultes sont réunis. On a à peine mis un pied dans la pièce que je me fige, mon sourire se perdant légèrement alors que de nouveau je sens cette douleur familière dans la poitrine. Maman est en train de serrer très fort Silas contre elle et ils se sourient et… Et… C’est normal… C’est… Son anniversaire… C’est normal… Alors pourquoi je me sens comme si mon cœur allait se briser ? Je détourne rapidement les yeux, sans comprendre pourquoi la joie pourtant tellement sincère que j’avais juste avant avait disparu. Une main passe dans mes cheveux et je relève les yeux, souriant à maman, sourire qu’elle me rend immédiatement. Pourquoi cette stupide impression qu’il est moins éclatant que celui qu’elle lui a donné ?
Doucement alors que la journée s’écoule dans les rires et les jeux, ces sentiments disparaissent – enfin c’est ce que je crois, en réalité ils sont juste cachés dans un endroit que je ne peux pas atteindre, prêt à ressurgir à nouveau – et ne reste alors plus que la joie de fêter son anniversaire avec tous le monde. Malicieux et incapable de rester en place ; surtout pour une journée pareille ; je ne peux pas m’empêcher de courir partout, entrainant les autres dans une partie de cache-cache – et si, se planquer derrière le canapé alors que tout le monde est dans la même pièce EST une bonne idée non mais ! Ils ont justes eu de la chance de m’avoir trouvé, c’est tout. – je veux juste qu’il y ait toujours une ambiance festive aujourd’hui. Parce que je veux qu’il ait un anniversaire génial. Qu’il s’en souvienne toujours. Plusieurs fois papa m’a ramené à l’ordre mais à chaque fois maman lui a dit de laisser faire parce qu’aujourd’hui c’est un jour spécial et même si je suis content de pas être disputer, je me sens quand même bizarre. Je me fais pas disputer parce que c’est sa fête à lui… Secouant la tête, je fais une pause dans mes pitreries et regarde autour de moi, essayant de trouver Silas. Je finis par envisager qu’il doit être dans la pièce à côté, mais Plato m’attrape avant que j’ai pu faire un pas faire elle. « Sirr ! On y va ? » « Uh ?   » « Tu saiiiis ! Les dragons ! Ils sont tous occupés, on peut y aller non ? » « Awww, c’est vraiii… »Je commence alors que l’illumination me vient, me rappelant soudain ce qu’on avait décidé plutôt et que j’avais totalement mis de côté sur le moment. « Bien sûr qu’on peut y aller ! Mais d’aboord… j’veux lui donner mon cadeau ! » « Awwn, tu lui as fait un cadeau ? C’est quoi ? Moontre ! » Je secoue la tête en riant et recule hors de sa portée. « Naon, lui d’abord c’est son cadeau j’veux qu’il le voit en premier ! » « Alleeer ! Montre le moi ! » Et il commence à partir à ma poursuite, m’arrachant un éclat de rire. Pour échapper à mon camarade de bêtises en tout genre, je m’enfuie en courant, me faufilant entre toutes les personnes présentes dans la pièce, les bousculant parfois un peu trop brusquement. J’atteins presque ma cible ; la sortie du salon ; quand je sens une main qui m’attrape vivement le bras, me tirant brusquement en arrière alors que je retiens un cri de surprise plus que de douleur. « Sirrush ! Sirrush ! Que t'avais-je dis ! » Je rentre la tête dans les épaules, conscient que maman n’est pas là pour me sauver la mise et je balbutie quelque mots hésitants. « J’voulais juste… » « Tu restes tranquille, tu m'entends ! J'en ai assez de ton comportement qui semble se dégrader de jour en jour » Je me mords la lèvre, blessé. C’est pas vrai, mon comportement se dégrade pas d’abord ! J’essaie toujours d’être gentil et d’obéir quand on me demande quelque chose, mais j’y peux rien si je ressens tout le temps l’envie de bouger sans cesse… J’essaie même plus de me défendre, parce qu’il me croit jamais de toute façon. Maman arrive non loin de papa à ce moment et Silas aussi, et j’espère quelque part m’en sortir avec leur aide, relevant les yeux et leur envoyant un regard suppliant comme je sens que papa s’apprête à parler une nouvelle fois.   « Ce n'est pas sa f... »   « Silas je t'en prie retourne dans le salon, c'est ton anniversaire. Tu n'as pas à t'en mêler. » Je me mords plus vivement la lèvre en entendant ça et je baisse à nouveau les yeux. Ouais... Va t’amuser… T’occupe pas de moi… Laisse moi… « Mais.. . » Je laisse échapper une exclamation involontaire et remue sur place souhaitant juste m’écarter d’eux, juste le laisser retourner la bas, juste… Qu’il arrête de faire comme si j’étais important. « Ecoute moi bien Sirrush... C'est la dernière fois que je te le dis pour aujourd'hui. Tu pourrais au moins te tenir tranquille le jour de l'anniversaire de ton frère ! Prend donc exemple sur lui. » J’ouvre la bouche, choqué, en colère. C’est justement parce que c’est l’anniversaire de Silas que je veux mettre un peu d’ambiance. J’veux embêter personne, juste que  tout l’monde s’amuse…   Prends exemple sur ton frère Je tourne les yeux vers lui alors que je sens une colère sourde et une peine, une douleur encore plus grande gronder en moi. Prends exemple sur ton frère Et si j’ai pas envie hein ? Si j’ai pas envie de prendre exemple sur lui, si j’ai envie d’être moi et seulement moi ? Prends exemple sur ton frère Si je veux juste être moi est-ce que ça voudrait dire qu’il ne m’aimerait plus ? Il faut que je sois comme lui pour qu’il m’aime enfin c’est ça ? Mais je veux pas ! Je veux être unique moi aussi… Pourquoi il m’aime pas comme je suis, hein ? ? Prends exemple sur ton frère Et puis -  Je tourne à nouveau mes yeux vers papa – C’est même pas mon frère à la base ! Et la colère et la peine et la douleur et toutes ces choses enfermer en mois depuis un trop long moment se déverse en parole cruelles alors qu’une haine sourde que je ne savais pas exister prend brusquement la place de tout le reste, comme si elle avait attendue, comme si elle était restée tapie là dans l’attente du meilleur moment pour surgir. Une haine nourrie par des petites rancœurs et blessures accumulées qui n’auraient jamais du être aussi grave mais qui se transforme en vrai drame à cause de cette phobie sourde que je traine. A cause de cette phrase qui fait déborder un vase dont le contenu était arrivé à ras bord sans que je ne m’en rendre compte. «  C'est pas mon frère ! C'est pas mon frère j'ai pas à prendre exemple sur quelqu'un qui fait même pas parti de la famille ! » Je lâche tout ça en étant convaincu de ce que je disais. Il fait pas partie de la famille et il est en train de me retirer leur amour. Parce qu’il faut que je prenne exemple sur lui, parce que selon eux faut que je sois comme lui pour qu’enfin papa ne me gronde plus, ne s’énerve plus sur moi, pour qu’enfin il m’aime… Et je le déteste. Je le déteste tellement fort, je suis tellement persuadé que tout est de sa faute que je rejette absolument toute ma peine et ma douleur sur lui. Les larmes me montent aux yeux et ma gorge est beaucoup trop serrée, j’ai presque l’impression que je ne peux plus respirer, et ça s’aggrave quand nos regards se croisent et que j’y vois toute la douleur que j’y ai fait naitre. Mais du  haut de mes 7 ans, je pense que ma douleur à moi est plus grande que la sienne et je balaie la sienne d’un regard furieux et blessé, d’un regard peiné et presque désespéré. Je le déteste Toute la joie du début de journée semble avoir disparu, tout comme l’admiration que je lui vouais, l’amour que je lui portais. Tout ça a finit par bruler à cause d’une phrase malheureuse prise bien trop sérieusement. A cause de quelques mots prononcés sans prendre conscience de la portée qu’ils pouvaient avoir. A cause de l’incapacité à voir, à comprendre une peur cachée dans le cœur d’un gamin terrifié à l’idée de se retrouver seul. Je vois maman prendre une inspiration et j’espère presque désespérément qu’elle sera de mon côté, qu’elle comprendra, j’espère qu’elle dira les mots qui répareront tout ça, tout ce gâchis…  « Retire immédiatement ce que tu viens de dire, Sirrush. » Mais elle fait tout le contraire. Je secoue violement la tête,  sans rien dire. Non. Non j’retirerai rien. C’est vrai. C’est pas mon frère. Il fait pas partie de la famille. J’veux plus qu’on dise que j’dois prendre exemple sur lui. J’veux plus qu’on nous compare. J’veux plus… J’veux le détester pour  toujours maintenant. J’aurais jamais du agir comme je l’ai fait, j’aurai jamais du rester proche de lui comme ça, j’suis sûr que c’est pour qu’ils se sont mis à faire la comparaison. J’le f’rai plus. C’est finit… J’veux plus, j’veux qu’on me voir moi et plus qu’on me dise que je dois être comme lui…   « Excuse toi » Jamais. Jamais, jamais, jamais. « J'ai pas à m'excuser de dire la vérité ! » Je ne le ferai jamais. Malgré la peur que j’ai toute au fond de moi, malgré cette peur presque panique qu’à cause de ça ils m’abandonnent, je ne le ferai jamais. Parce que c’est de sa faute, c’est de sa faute à lui tout ça. J’ai peur qu’on me laisse à cause du fait que je ne suis pas comme lui, alors je le rejette violement, et en même temps j’ai peur qu’on me laisse à cause du fait que je le rejette ? Tout tourne autour de lui et je le déteste pour ça. Tellement. « Monte dans ta chambre. Monte dans ta chambre Sirrush, et réfléchit bien à ce que tu viens de dire » Je sers les dents mais j’obéis directement, les larmes commençant dangereusement à déborder. Je passe vivement devant eux sans rien répondre à maman et je me jette en dehors de la pièce laissant finalement les perles d’eau couler le long de mes joues, laissant ma respiration se perdre sans que je ne puisse rien y faire. Je commence à monter quatre à quatre les escaliers, je trébuche dans ma précipitation et tombe à moitié sur une marche et au même moment c’est un sanglot lourd qui m’échappe, et plusieurs le suivent alors que je me relève maladroitement et que je finis de monter la volée de marche à moitié suffoquant. Je ferme violement la porte derrière moi et mes jambes me lâchent alors que je m’effondre contre celle-ci. Je me laisse glisser jusqu’au sol, les larmes coulant sans que je puisse les arrêter, mes sanglots bruyant se bloquant parfois dans ma gorge me donnant l’impression que je vais simplement étouffer, inconscient de la crise d’angoisse qui me prend et qui ramène au devant de la scène toutes mes craintes enfouies au plus profond de moi auxquelles je ne prends pas garde normalement, qui ne me touchent pas en temps normal, mais qui m’assaillent totalement aujourd’hui. « Te…Dé..Déteste…Tellement…. J’te déte…ste… » Je répète simplement cette phrase qui tourne en boucle dans ma tête. Et j’aimerai, j’aimerai tellement fort que l’un d’entre eux vienne, que maman vienne, que Papa vienne, que Tonton vienne que Hannah, que Heidi, que Plato, que quelqu’un vienne, n’importe qui. Qu’ils me disent que j’existe, qu’ils m’aiment, qu’ils m’oublient pas, que… Que je suis une vrai personne, que je n’suis pas qu’une déception que je n’sus pas que le garçon qui bouge trop, qui se concentre pas assez, qui parle trop fort, qui rit trop souvent. Je veux juste… juste tellement ça… Juste pas être seul. Pas être seul…
Et personne vient. Le gamin que je suis à simplement l’impression de mourir sous les sentiments qui l’assaillent. Sous la respiration trop chaotique, le cœur qui bat trop vite et je ferme les yeux, cachant mon visage contre mes jambes repliées contre moi, tentant de cacher ma peine de la même manière. Personne vient et je suis tout seul. Je ne sais pas combien de temps je reste dans cette position, combien de temps il se passe avant que la crise passe, avant que ma respiration redevienne correct, je n’sais pas… Mais quand je redresse la tête, les larmes coulent toujours mais j’étouffe plus. Je renifle légèrement, hagard, vide alors que la déferlante de sensation s’est tassée en moi. Epuisé. Je passe une main tremblante contre ma joue, tentant d’essuyer les trainées de larmes, sans succès. La seule chose qui me reste en tête désormais, c’est que je le déteste. Qu’il est le responsable. Que c’est à cause de lui si je me retrouve tout seul aujourd’hui, si je me retrouve totalement seul un jour. Et je lui en voudrais toujours. Je me relève lentement, m’aidant de la porte pour ça. Un froissement de papier me fige et je plonge ma main dans ma poche, en sortant le cadeau que je voulais lui faire. Je me mords la lèvre, empêchant un nouveau sanglot étranglé de faire son apparition. Je le déplie et laisse mon regard se poser sur les traits enfantins que j’ai moi-même tracé. Une grande maison, et des personnages disséminés partout représentant toute la famille, avec même un dragon dans le ciel, et au centre, lui. Silas. Le personnage le représentant et  à côté, moi qui lui tient la main et qui lui sourit. Et les grande lettres brillantes qui annoncent un flamboyant Joyeux Anniversaire Si’ ! Et les personnages animés grâce à Tonton Orion qui avait accepté de m’aider… Après tout, c’était lui le pro des sortilèges…Stupide, stupide cadeau. Mes doigts humides passent doucement sur le dessin, et je bouge brusquement, le serrant contre moi et me dirigeant rapidement vers mon armoire. J’ouvre alors la porte et me faufile à l’intérieur, la refermant derrière moi. Et je reste là longtemps, roulé en boule, les larmes coulant toujours, les yeux fermés et le dessin mensonger pressé contre moi. Parce qu’on a moins peur du fait d’être seul quand l’endroit où on se trouve est moins grand. Enfin, c’est ce que je me dis depuis à chaque fois que je vais me cacher dedans quand la peur se fera trop importante pour moi.


… Et Merlin seul sait combien de fois je me suis caché dans cette armoire. Trop souvent. Dès que je commençais à suffoquer à nouveau, c’était la seule aide que je trouvais parce que je refusais d’en parler à quiconque, persuadé que ça accélérerait simplement le fait qu’ils me laisseraient, dépassés par ce que je ressentais. Mes nuits aussi, quand une terreur nocturne me surprenait, ce n’était plus dans la chambre de Silas que je me réveillais,  mais dans cette armoire. Pas vraiment rassurante au finale, mais toujours plus qu’une chambre trop grande… Trop vide.
Cet évènement m’avait complètement bousculé – et je me doute que c’était pareil pour lui, mais très franchement à l’époque je m’en réjouissais. Je m’en réjouis d’ailleurs toujours hein ! – et j’avais du totalement changé ma façon de penser. Là où mon monde tournait totalement autour de lui, j’ai essayé de faire en sorte que ça ne soit pas beaucoup le cas, mais au final… J’ai fait tous le contraire. Il est resté dans le centre de mes pensées mais… De façon négative cette fois. Dès que je le voyais je lui faisais des réflexions, quitte à me faire vivement reprendre, quitte à me faire mal à moi-même en voyant leurs expressions choquées à chaque fois que je sortais une phrase mesquine. Hannah avec qui je m’entendais bien avait tendance à me reprocher mon attitude, tout comme Plato qui ne comprenait pas comment et encore moins pourquoi je pouvais agir comme ça, lui qui aimait beaucoup Silas… Je n’ai jamais essayé de leur expliquer ce que moi-même je ne comprenais pas forcément. Je n’ai jamais essayé de leur expliquer mes craintes. Je me contentais de toujours répéter les mêmes choses, les mêmes mots cruels.
En dehors de ça, j’agissais comme avant. Toujours le même comportement, le même Sirrush rieur et joueur, celui qui tentait de faire des blagues aux autres avec l’aide de Rubis quand elle venait à la maison, mais qui échouait toujours parce qu’on était foutrement pas discret. Le même Sirrush qui se faisait disputer pour ce qu’il était, mais qui ne parvenait pas à changer quoi qu’il puisse faire. Toujours le même. Les mois ont passé et à ma grande déception, si moi j’avais essayé de faire en sorte de briser mes liens avec Silas, ce n’était pas du tout le cas des autres bien au contraire. Il faisait toujours parti de la famille, et quand il partit finalement pour Poudlard je devais très certainement être le seul à en être vraiment Heureux. Extérieurement. Intérieurement je crois que j’étais surtout complètement paumé de me retrouver sans ce qui était un de mes piliers principaux. Evidement, je ne le faisais pas sentir et la vie continuait simplement… Les seuls moments où ça pouvait se voir était les jours où l’on recevait le courrier de Poudlard, la lettre habituelle de tonton Orion, les lettres de Johan, et celles de Silas. A chaque fois qu’il en envoyait une pour toute la famille et que Gina la lisait dans le salon, je faisais toujours mine de refuser de l’écouter et je quittais la pièce sous les regards sombres et pleins d’incompréhensions de mes cousins et de mes sœurs… En vrai je restais derrière la porte et j’écoutais attentivement, mais c’était évidement pour me moquer intérieurement de lui et en apprendre un peu plus sur Poudlard par procuration pour quand j’irai à mon tour. C’était la même chose quand il envoyait des lettres plus ciblées, et que j’en recevais une moi aussi. Je crois d’ailleurs que la première fois que j’en ai reçu une j’ai affiché une tête tellement choquée que j’en ai attiré les moqueries du reste de la tablée. Je n’en recevais pas beaucoup, mais à chaque fois ça me donnait un coup au cœur que j’interprétais comme de la colère et du dégout envers lui. Ca ne m’empêchait pas de les lires attentivement sans jamais y répondre, sans jamais en parler et surtout pas à lui quand on se voyait durant les vacances. Je faisais toujours en sorte de lui laisser croire que je m’en étais débarrassés  sans même y avoir jeté un coup d’œil juste pour l’ennuyer, lui faire mal. Je n’avais évidement jamais pensé au fait que je serais arrivé au même résultat en le faisant pour de vrai au lieu de les ranger soigneusement dans une boite planquée dans ma chambre…
Et puis ce fut mon tour enfin d’intégrer cette école de Magie. Enfin, c’était bien le mot parce que franchement, avoir vu tour à tour Silas puis Solveig Plato et Rein rentrer alors que moi j’étais obligé d’attendre un an de plus… Et puis, maman nous en avait tellement souvent parlé que ça donnait encore plus envie de déjà y être… Elle avait fait ses études la bas elle aussi et quand elle et Tonton Orion se mettaient à raconter des anecdotes de l’époque où ils étaient étudiants, je peux vous dire qu’on était tous suspendu a leurs lèvres, des étoiles dans les yeux et que le soir venu on se refaisait leurs aventures en nous mettant nous même comme étant les héros de toutes ces histoires – ça apportait d’ailleurs de nombreuses disputes puériles entre Heidi moi et parfois Plato aussi, parce qu’on voulait tous être le héro de l’aventure du soir. Sol’ elle, elle voulait juste qu’on la laisse étudier tranquillement parce qu’elle disait qu’elle jouait le rôle d’une Serdaigle studieuse… - et ce jusqu’à ce que les adultes excédés nous pousse à rejoindre nos lits sous peine de se voir privé d’anecdotes. Etonnement, une telle menace marchait bien mieux que toutes les autres qu’ils ont pu utiliser un jour…



« J’ai onze ans depuis… 8 mois. Ca fait huit foutu mois que j’ai l’âge légal pour enfin rentrer à Poudlard, pour enfin découvrir ce château énooorme dont ils arrêtent pas de nous rabattre les oreilles, pour parcourir les couloirs, plonger dans le lac, visiter la forêt interdite… » « Et tant qu’à faire assister aux cours aussi… » Je me tourne vers l’origine de la voix gloussante et tire la langue à Hannah qui squatte mon lit comme si c’était le sien, depuis un bon moment déjà. « C’est optionnel ça. Et bouge de là, t’es sur mon tee shirt préféré ! » Elle lève les yeux au ciel mais se décale un peu et me prend le tee shirt avant que je n’ai pu le saisir pour essayer de le défroisser un peu. Je grogne et tente de le lui arracher, sans succès. « Mais laisse tomber, de toute façon ça va se refroisser dans ma malle… » « Forcément, si tu évitais de jeter tes affaires dedans comme si il s’agissait juste de vieux torchons… » Cette fois je me tourne vers l’origine de la voix exaspérée à l’entrée de ma chambre, et je lui envoie une grimace. « Nyanyanyanyanyaaa ! J’t’ai pas sonné Hel’. T’as pas ta valise à faire d’abord ? Laisse moi m’occuper de la mienne ! » Elle soupire lourdement et hausse les épaules, habituée de toute façon à ma façon de parler. J’l’aime beaucoup Hella hein ! Faut pas croire. Qui ne pourrait pas l’aimer de toute façon, elle est toujours super gentille et au petit soin avec tout le monde… C’est juste que j’aime pas quand elle essaie de se mêler de mes affaires. « Figure toi que j’ai fait ma valise depuis longtemps moi. Et que j’ai plus rien  à faire jusqu’à demain, du coup j’viens vérifier que t’oublier rien. »Elle ignore mon grognement et envoie un clin d’œil à Hannah qui glousse à nouveau en se relevant totalement de sur mon lit. « T’inquiète pas Hella, j’m’en occupe. Sinon il va se transformer en dragon et tous nous manger si on est trop nombreux à lui trainer dans les jambes. » J’ai envie de tuer ma sœur des fois, vous savez ? Je l’adore mais y a des fois où… Raaah. Je me contente de leur tourner vivement le dos en recommençant à m’agiter dans tous les sens pour entasser tout ce dont j’aurai besoin pour les quelques mois à venir. J’me concentre d’abord sur les vêtements, puis j’aperçois des livres dans un coin et je vais les jeter dans la malle et puis à nouveau un boxer qui trainait là, des parchemins, une cape, ma brosse à dent… Je m’arrête deux secondes pour contempler ce que tout le monde traiterais de fouillis infâme dans ma valise mais prend quand même un air satisfait. On arrête pas de me dire que ma technique de rangement est un peu étrange mais moi je ne vois vraiment pas ce qui cloche la dedans. « Mmh… J’te souhaite bonne chance Han’… T’en auras besoin je crois. Moi j’vais aider Silas, il a Heidi sur les bras le pauvre ! » Je siffle d’un air agacé en entendant ça. « Ca va, ça fait quatre ans qu’il y va, il gère maintenant je crois. » Je grommelle, sans écouter la brève remontrance que m’adresse ma cousine, mais ma petite sœur s’y met aussi… « Sirrush, tu… » « Laisse tomber tu veux ? » Je crache seulement en la laissant farfouiller dans ma valise pour arranger les choses un peu mieux selon elle. Je vais à l’autre bout de la pièce pour récupérer des affaires dans une de mes commodes, refusant de parler plus de lui. Depuis plus de 4 ans maintenant les choses sont loin s’être arrangé entre nous, bien au contraire c’est même pire je crois. Mes piques et mes ressentiments sont bien plus fort maintenant et le côtoyer tout le temps ne va sûrement pas aider. « Tu veux pas aller trainer ailleurs dit ? » Je souffle avec tout le tact dont je suis (in)capable. « Ben, Heidi et Hella sont avec Silas, Plato et Sol’ s’entraident, Johan veut pas qu’on touche à ses affaires… » « Moi non plus, hé. » Je signale inutilement. « Du coup il reste que toi ! » Elle finit avec un grand sourire et je lève les yeux au ciel pour la énième fois de la journée je crois.
Finalement on réussit à s’accorder après s’être marché dessus trois ou quatre fois : Moi je cours partout dans la chambre en récupérant des affaires au pifs, et elle, elle les arrange comme elle le veut dans ma malle. « Ta baguette ? » « Je l’ai sur moi ! » Je signale distraitement. Evidement que je l’ai sur moi, depuis qu’on a été l’acheter chez Ollivander, je ne la quitte plus. Le bois rigide et plus ou moins long est régulièrement frôlé par ma main quand je la fourre dans ma poche pour chercher son contact rassurant. Comment est ce qu’on peut réussir à vivre sans ? L’avoir sur soi c’est tellement… Mieux. « L’abime pas hein ! » « Geeeenre. » « Quoi c’est vrai !  Tu sais pas prendre soin de tes affaires de toute façon. » J’hausse les épaules sans répondre. C’même pas vrai d’abord. Bon, okay, peut être que tout traine partout dans cette chambre mais c’est un bordel organisé ! Je sais exactement où se trouvent chacune de mes affaires. Je tire soigneusement une boite en carton de taille moyenne de mon tiroir et reste un moment immobile à la fixer. Je l’entrouvre et y jette un coup d’œil, songeur. A l’intérieur des parchemins pliés soigneusement, rangés dans leurs enveloppes ouvertes ainsi qu’un vieux dessin et quelques autres objets sur lesquels j’évite de poser les yeux, mais que je n’arrive pas à jeter pour autant. Soupirant, je finis quand même pas refermer la boite et je vais la ranger moi-même dans la malle, tout au fond, en la recouvrant de pleins de vêtements et en ignorant ostensiblement le regard perplexe de ma sœur. « C’est rien du tout. Pas important. »Je me sens quand même obligé de préciser, ce qui ne fait qu’augmenter encore plus sa perplexité mais je détourne rapidement l’attention en récupérant Drage qui traine sur l’oreiller. « Noooon… Tu vas quand même pas prendre ta peluche pour Poudlard ? » Je me retourne vivement en gardant mes mains derrière mon dos, fusillant Heidi qui vient tout juste de débarquer dans ma chambre. « Mais ça va ouais ! C’pas un moulin cette chambre, et puis ça te regarde pas d’abord ! » Je tente en fourrant l’air de rien le dragon dans ma malle, me faisant bousculer la seconde d’après par la jumelle d’Hanna qui le récupère rapidement, l’agitant devant mes yeux et provoquant directement une bagarre puisque je lui saute dessus dans le but de le récupérer. On finit par rouler sur le sol sous les exclamations moitié inquiètes moitié rieuses de la plus calme d’entre nous et ça aurait pu certainement durer longtemps si la voix forte de Gina n’avait pas retentit dans les escaliers menant à nos chambres, « Les enfants !  Descendez en bas, c’est prêt ! » et dans la seconde, on déserte ma chambre dans de grands cris de joie, galopant dans les couloirs prêt à aller profiter du dernier goûter en famille avant le commencement des cours, rejoignant les autres enfants de la maison, Silas inclus sans que je ne trouve quelque chose à redire, trop content de profiter de ces derniers instants avant le voyage en train.


Les premières heures séparées du noyau familiale, je les ai passé un peu dans le brouillard. L’air de rien on est plutôt une famille isolée par rapport au reste du monde magique : Perdue quelque part en Norvège, à l’écart des grosses agglomérations - pour des raisons évidentes - j’étais exclusivement, ou presque, toujours avec seulement ma famille alors me retrouver de une séparé d’eux avec ‘’juste’’   mes cousin(e)s et Silas pour seul repère, et de deux entouré d’un nombre d’inconnu plus grand que ce que j’avais jamais connu m’avait fait un peu paniqué et dans les premiers temps j’avoue que j’étais resté planqué dans le compartiment où le reste de la famille avait élu domicile avec quelques uns de leurs amis et je n’en avais pas bougé avant un moment, me contentant d’observer toutes les nouvelles choses avec de grands yeux, et d’écouter ce qu’il se disait les oreilles grandes ouvertes. Franchement, je pense que la toute première image que j’ai donnée à Poudlard ne devait pas être très jolie à voir : Un gamin apeuré, serré contre des plus grands que lui, n’osant pas décrocher une parole à personne… Mais entre nous, les trois quarts des premiers années étaient aussi flippé que moi, donc ça rattrape un peu le coup… J’espère.
Par contre une fois arrivé à Poudlard, une fois débarqué du train je dois avouer que… Tout à disparu… Mes peurs, le fait que ma mère me manquait déjà affreusement, que les jumelles aussi, que je craignais ne pas me faire accepter, ne pas me faire d’amis, que je craignais qu’ici aussi on me demande d’être quelqu’un d’autre, tout ça, ça a complètement disparu… Ne restait que le gamin de 11 ans totalement émerveillé qui poussait avec les autres des cris impressionnés devant le château qui se dévoilait peu à peu alors qu’on avançait sur le lac dans des barques plus ou moins stable… D’ailleurs, j’ai accompli à ce moment l’une des choses que je voulais absolument faire à un moment ou un autre à l’école : Fait le plongeon dans le lac noir … Même si sur le coup ce n’était pas vraiment voulu, je m’étais juste levé d’un bond en voyant apparaître les fenêtres illuminées, j’ai voulu avancer un peu et… Plouf. Je me souviens juste du cri paniqué d’Hella qui était dans ma barque juste avant que le froid presque glacial de l’eau ne m’envahisse pour quelques secondes le temps qu’un sort ne m’arrache de là, et que je n’échoue sur la rive, totalement mort de rire. J’ai du tous les choquer un peu sur le coup mais entre nous, l’eau du lac de chez nous est largement plus froide et ça ne m’a jamais empêché d’aller y piquer une tête… Enfin le fait est qu’à partir de là toutes mes craintes se sont enfuies d’un seul coup, laissant uniquement ce désir grandissant en moi de faire d’autre chose dans ce gout là, de trouver des compagnons pour faire les 400 coups, d’apprendre plein de nouvelles choses… En bref de profiter à fond de cette nouvelle aventure, et le grand sourire trempé que j’affichais  sur l’estrade au moment où le choixpeau m’est tombé sur les yeux dissimulait à peine les tremblements de froid qui m’agitaient, mais suffisait largement à me réchauffer le cœur.



Un soupir épuisé m’échappe alors que je me laisse tomber en arrière et les bras en croix sur le lit qui m’accueillera tout le long de mon passage dans ces murs. A moitié sur le matelas, à moitié par terre j’offre au plafond sombre un large sourire qui ne veut plus quitter mes lèvres depuis quelques heures maintenant, écoutant d’une oreille distraite les paroles surexcitées de mes camarades de dortoir. Ils ont l’air tous plus ou moins sympa mais bon, j’peux pas vraiment dire je les connais juste depuis quelques instants et je suis totalement crevé, donc y a plein de trucs qui m’échappent. Un cri de guerre me heurte soudain et je me sens violement rebondir sur mon lit alors que quelqu’un d’autre s’enfonce sur le matelas après avoir sauté un grand coup dessus. J’éclate de rire et me retourne vivement attrapant un oreiller au passage et l’envoyant dans la figure du nouvel arrivé, provoquant immédiatement la première – mais pas la dernière – bataille d’oreiller de l’année avec de grands cris, des rires et des hurlements de douleurs simulés. C’est seulement quand un des préfets de notre maison débarque et hurle un bon coup pour nous calmer qu’on accepte enfin d’arrêter de maltraiter nos oreillers et qu’on se laisse tomber au milieu de la chambre, épuisés, les côtes douloureuses à force de rire et la chambre totalement en bordel. Alors que je tente de reprendre correctement mon souffle, une main se place soudain devant mon visage et instinctivement je la sers alors qu’une voix se présente. « Mortensen c’est ça ? » Je hoche la tête, une sourire un peu fier aux lèvres, « Magnifique plongeon tout à l’heure, très acrobatique… Je sens qu’on va pas s’ennuyer avec toi… » Je me redresse lentement sur les coudes et lui adresse cette fois un sourire frondeur, le sourire du gamin qu’on sait qu’il va forcément faire une connerie plus grosse que lui, le sourire que j’ai toujours avant de faire un truc stupide, ou dangereux, ou les deux en même temps. Le sourire que mes parents redoutent, qui les font fermer les yeux d’appréhension. Le sourire que mes amis finiront par attendre avec impatience parce qu’il sera toujours signe d’un amusement intense… Normalement. Je finis par lui lâcher la main, rétorquant enfin « Appelle moi Sirrush s’tu veux. » Je me redresse complètement en me remettant sur mes pieds, me dirigeant vers mon lit. « Et t’inquiète pas, avec moi, l’ennui tu vas rapidement oublier c’que ça veut dire. »
Je laisse les rires éclater une nouvelle fois derrière moi et grimpe finalement sur le matelas et lâche juste avant de fermer les rideaux, « Et maintenant le prince de la bataille d’oreiller – c’est moi – vous souhaite une bonne nuit. Foutez pas l’boxon ou j’viens vous étouffer pendant la nuit. » J’éclate d’un rire faussement machiavélique, me reçoit mon oreiller dans la figure et finit par réellement fermer le rideau sur un dernier gloussement. Je me fourre sous les couvertures me roulant presque en boule autour de mon oreiller et je ferme les yeux, prêt à laisser la fatigue avoir raison de moi… Et c’est à ce moment là que la peur revint. J’entends toujours quelques chuchotements mais ils se font de plus en plus faibles et, derrière les rideaux épais du lit, j’ai l’impression d’être seul au monde.  Je sers un peu plus le coussin contre moi, la respiration un peu sifflante et commence à me répéter mentalement la même phrase, sans cesse… « Tu n’es pas tout seul, personne t’as abandonné, tu n’es pas tout seul, personne t’as abandonné, tu n’es… » Les larmes s’accumulant sous mes paupières closes je me sens tellement stupide à ce moment là. Je suis dans un endroit génial et la seule chose que je souhaite pourtant c’est retourner à la maison, pour être sûr que tout le monde est toujours là. Que tout est comme avant. Doucement j’attrape ma baguette de saule et sans rouvrir les yeux je prononce un sort de silence qui enveloppe doucement le lit d’une bulle protectrice, conscient que mes nuits risquent d’être souvent bruyante. Dès que j’ai eu la baguette, c’est le premier sort que je suis allé apprendre en cachette, volant un des manuels d’un de mes cousins, pour être sûr de ne déranger personne à Poudlard. Je ne sais pas comment je fais à la maison pour que personne m’entende, mais je ne veux pas risquer qu’ici mes voisins sachent ce que je vis parfois la nuit.
J’espère juste que je ne jouerais pas les somnambules parce qu’ici contrairement à la maison, il n’y a pas d’armoire où je peux me cacher…


Ce fut ma première nuit… Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir ressassé mes terreurs, ou bien d’avoir pensé à tout ça avant de m’endormir mais j’ai ouvert le bal de mes nuits à Poudlard par une Terreur nocturne assez importante, en fait l’une des plus grosses que j’avais encore jamais faîtes à cette époque. Je m’en suis rendue compte pas en m’en souvenant ; je ne m’en souviens jamais de toute façon ; mais en me réveillant le lendemain matin avec les draps presque totalement défaits, trempés par la sueur qui m’avait échappé durant la crise et en étant moi-même moins reposé que quand je me lève normalement. Les traces de griffures plus ou moins importantes sur mes bras et mon cou. Plus les terreurs étaient importante, plus j’avais tendance à me blesser en me débattant contre le vide durant la nuit.
Dans tous les cas ce ne fut pas la dernière et elles revinrent assez souvent, s’aggravant au fil des années et des évènements qui me marquèrent. Pour le début de ma scolarité à Poudlard, j’avais trop de chose à découvrir pour réellement m’arrêter sur quelque chose dont j’avais de toute façon pris l’habitude. Je débutais les cours, je débutais les bêtises et tout un tas d’autre chose bien plus passionnante que ça. Je me faisais des amis aussi, un groupe d’amis avec qui je m’entendais vraiment bien, avec qui ont faisait tout et n’importe quoi et surtout ce qui se fait de pire dans le domaine de la connerie. Ils ne connaissent pas tout de moi, ils ne connaissent pas mes peurs ou quoi que ce soit d’autre dans ce gout là, mais ils sont malgré tout d’excellents amis. Dès ma première année j’ai commencé à accumuler les blâmes de la part des préfets, les points en moins et les retenues ainsi que les sermons des professeurs à cause de mon inattention en classe… en bref, je faisais tout doucement ma vie et ma réputation au sein de l’école.


Les cris d’encouragement des autres élèves résonnent dans le coin isolé du parc où on se trouve. On est à peine une petite dizaine mais même avec ce petit monde on fait un bruit de fous. Je lance un sourire provocateur et fait mine de rouler des muscles inexistants, narguant mon adversaire à la lèvre si joliment fendue – et par mes soins en plus – en face de moi. Je me suis découvert un petit côté tête brûlé que j’aime énormément je l’avoue et surtout parce que ça me met dans ce genre de situation en fait. Je sautille un peu sur place, le truc totalement inutile mais qui agace encore plus l’autre en plus de me défouler un peu plus moi-même. « Alors quoi abruti ? T’abandonne ? T’fais moins l’fier c’est ça ? » Le sourire suffisant que j’affiche l’enrage un peu plus et il se jette sur moi. Habitué au bagarre avec Plato et les autres j’encaisse sans broncher et l’entraine avec moi jusque dans l’herbe déjà bien malmené. On a jeté nos baguettes depuis un moment, de toute façon en première année on connait pas assez de sorts pour que ça soit utile dans un duel. On roule l’un sur l’autre échangeant une pluie de coup de poing et pied. Lui c’est qu’un gosse de la haute ; je sais même pas son nom et j’m’en fous ; un stupide sang pur, il a pas l’habitude de se servir de ses poings et même à 12 ans et quelques semaines je réussis à prendre le dessus sans trop de difficulté. Le fait qu’il ait 11 ans aide beaucoup aussi mais j’m’en fous, il avait qu’à tenir sa langue. Gonflé par les encouragements de mes amis je m’acharne un peu plus, ignorant la douleur qui me prend quand son poing atterri un peu trop haut sur ma pommette. J’aurai surement un coquard tiens. A cette pensée fugace mon sourire ensanglanté s’agrandit fièrement et je mords la main qui passait à portée, lui laissant une belle marque à son tour. S’il veut jouer à ça on sera deux. Je profite d’une faiblesse de sa part pour retourner la situation et réussis à le plaquer au sol, ma main agrippant son col et mon genou juste en dessous de ses côtes, lui coupant un peu la respiration. « Alors ? » « Alors quoi ? »Il me répond au moins aussi hargneux que moi. Je plisse les yeux et me rapproche un peu plus de son visage. « Tu vas l’dire ou t’as besoin d’un peu d’aide encore ? » Il sert les dents alors qu’une voix amicale surgit du groupe nous entourant, « Ouais Sirrush, aide le encore un peu il a pas l’air de savoir ! »Je relève légèrement les yeux et constate que les amis du sang pur hésite et se regarde avec gène, ne semblant pas savoir s’ils doivent le laisser se débrouiller ou bien l’aider à s’en tirer. « J’vois pas c’qu’il y a à dire ! C’est vrai que ton frangin à l’air d’un coincé d’service avec ses lunettes… » Mon regard se porte à nouveau sur l’autre abruti et je gronde légèrement, colérique. Il n’avait pas l’droit d’insulter Silas. J’suis l’seul à pouvoir lui dire que ses lunettes lui donne l’air d’un hibou constipé d’abord, lui il avait rien à lui dire. « Toute façon toute ta famille c’est rien qu’une famille de dégénéré, c’est mon père qui l’a dit ! On r’trouverai jamais des lunettes chez nous c’est juste parce que vous vous mélangez avec de la vermine que vous en avez bes… » Sa phrase se termine dans un grand cri de douleur alors que je laisse partir le poing que j’avais déjà armé quand il a commencé à ré insulté Silas et je siffle furieusement en appréciant à sa juste valeur le flot de sang qui lui sort du pif. « Sache enfoiré que ma famille elle vaut trente fois la tienne et qu’au moins nous… On a des dragons ! » Je termine victorieusement, appuyé par les cris de joie de mes amis. Il semble pas tout à fait d’accord avec ce que j’ai dit parce qu’il tente de retourner à nouveau la situation mais avant que j’ai pu en remettre une couche je me sens violement tiré par le col de ma chemise et je me fais alors subitement tiré en arrière alors que mon adversaire subit le même sort. « Je peux savoir… » Gronde la voix colérique d’un de nos professeurs, « Pourquoi j’ai reçu la visite paniqué d’une gamine de première année qui vient m’annoncer que deux petits idiots ont trouvé amusant de se taper dessus dans le parc de l’école ? Mmmh ? » Là ou l’autre abruti se contente de baisser le nez d’un air piteux, moi je me mets à hausser les épaules comme je peux, répondant naturellement.   « Bah… Sûrement parce qu’elle aimait pas le spectacle ? » J’entends quelques gloussements de rire étouffé autour de nous, vite réprimer par le regard noir de l’adulte. « Vous ne jouerez pas au petit malin encore bien longtemps Mr Mortensen, vous pouvez me croire. Et comme c’est déjà la quatrième fois ce mois ci que vous vous amusez à défigurer vos petits camarades, vous allez faire un tour dans le bureau de votre Oncle, je suis sûr qu’il va adorer. 20 points en moins à chacune de vos maisons. Et vous tous dispersez vous où je vous retire 5 points chacun ! » Il finit en commençant à nous tirer tous les deux vers l’intérieur du château. « Heyyy ! Je proteste ! les deux premières fois, c’même pas moi qu’est commencé ! » Je râle sans essayer de me débattre. Alors qu’on commence à franchir les grandes portes, je croise le regard de celui qui m’accompagnera sûrement en colle quelques soirs. A nouveau un sourire moqueur me vient et il répond par un regard mauvais. Cette histoire n’est pas finit, et s’il a besoin de comprendre à nouveau qu’on s’en prend pas aux miens comme ça, je lui prouverai sans aucuns soucis.


… Mon sang un peu trop chaud m’a toujours attiré bien des ennuis, mais très franchement je ne le voyais pas comme ça personnellement. C’était juste un défouloir, une manière comme une autre d’exorciser ce surplus d’énergie qui grondait tout le temps dans mes veines. Je ne prêtais pas réellement attention au conflit qui grondait dans l’ensemble du monde sorcier, trop jeune, trop insouciant, trop tête brûlé. Tout ce qui comptait dans l’histoire c’est qu’il était un abruti, et moi sûrement meilleur que lui. Cet état d’esprit allait me rester pendant un certain temps.
De toute façon, sans rire, est ce que c’était de me faute à moi si cette bande d’idiot n’a jamais compris qu’il ne fallait jamais insulter ma famille ? Et surtout pas Silas. Ooooh, non. Encore moins Silas.  Et puis entre nous, les professeurs n’ont jamais eu besoin de mes écarts de conduites pour me juger comme étant un mauvais élève, un trouble fête… Un cancre tout simplement. Loin de là.


Je laisse échapper le trentième – au moins – soupires de l’heure, me replaçant à nouveau sur mon siège, changeant ma plume de main avant de la remettre dans la droite pour prendre en note un nouvelle phrase du professeur. Je réussis à rester immobile exactement 5 minutes et 28 secondes, et le fait que je donne le compte exact est la preuve même que je n’ai pas réussie du tout à me concentrer sur le cours en question. Bien au contraire. Mais en même temps c’est pas de ma faute à moi si la théorie de Défense de troisième année est si… Inintéressante. Surtout au début de l’année. Les garçons de 13 ans comme moi, ils ont besoin de défouler, de courir, de crier… Pas de rester stupidement enfermer dans une salle qui pue le renfermer… ou l’après rasage du prof j’sais pas trop. Ca pue en tout cas. Distraitement j’observe l’extérieur de la salle par la fenêtre, rêvassant à ce que je pourrais faire une fois le cour finit. Je commence à mordiller ma plume en imaginant un peu toutes les activités qui s’offrent à moi. On est vendredi, je suis en troisième année… Oooh… J’pourrai peut être invité cette fille là… Comment elle s’appelle ? Aucune importance, mais elle à l’air sympa et tout. J’pourrais l’inviter à aller à Pré au lard… Sauf si elle m’en veut d’avoir foutue un râteau à sa copine. Je grimace légèrement et m’agite un peu plus, gêné. Qu’est ce que j’y peux si elle était devenue ennuyante ? C’était sympa de la draguer un peu, de s’amuser à lui faire des compliments et tout et tout, surtout que ça la faisait réagir à chaque fois mais… Là elle était vraiment devenue très très chiante, à toujours vouloir qu’on se voit et tout… C’était supe gênant je trouve… Du coup j’lui ai dit que j’avais plus envie de la voir… Et elle l’a mal pris, mais j’y peux rien, c’était la vérité ! Elle voulait quoi ? Que j’lui mente ? … Quoique, ça aurait sûrement était pire vu comme je suis douée pour mentir. J’m’imagine déjà tiens… « Ouiii, mais en fait on peut pas s’voiiiir parce que… Parce que… et bien un de mes professeurs, celui d’histoire de la magie !  M’a demandé de l’aide ! Oui ! Après la classe l’autre jour, absolument, pour… L’aider…a …. A…. Ecrire un livre sur la guerre des gobelins de 1814 ! Mais si tu sais, celle qui a fait des ravages à l’époque, elle trouve que je m’y connais super bien et elle veut que je l’aide… »
Je glousse légèrement en finissant ma tirade mentale, me disant quelque part que j’aurais sûrement était capable de sortir un truc pareil, c’est quand même… « AIHEU ! » Je proteste soudain en portant ma main à mon front, tiré de mes distractions mentales par une craie envoyé droit sur moi. Je rencontre le regard noir du prof’ et rentre légèrement la tête dans les épaules, conscient qu’il ne m’a pas à la bonne… Comme aucun des professeurs d’ailleurs. Du coup j’essaie à nouveau de me concentrer mais je recommence à m’agiter sur place, remuant nerveusement, fatigué par le double d’effort que je dois faire par rapport aux autres pour rester dans le truc. C’toujours la même chose de toute façon. Ca à l’air tellement facile pour eux de se concentrer, de suivre la leçon… Moi j’ai l’impression que je dois le faire beaucoup plus durement pour que ça marche… Quand ça marche. C’pas assez intéressant les cours faut croire. Trop chiant. C’comme les filles, c’trop chiant les filles. D’ailleurs quand on aura finit j’vais pas aller voir l’autre, j’vais plutôt aller trouver Silas pour l’ennuyer tiens. Ca c’est intéressant. Ou alors faut que je trouve cette fille qui lui tourne autour depuis quelques temps et que j’aille lui faire peur un peu, qu’elle arrête son manège. Ca aussi, ça l’embêterai assez je pense. Un sourire satisfait m’étire les lèvres et je ricane légèrement et cette fois c’est la brosse du tableau que je me prends sur le front. « Mais AIHEU putain ! Z’êtes un grand malade vous ! » « Mortensen, fermez là un peu, ça fait 5 minutes que vous ricanez dans votre coin. Oh et puis… Non, vous savez quoi ? Puisque vous êtes incapable de vous concentrer de toute façon, vous allez passer le reste de l’heure au coin. » J’écarquille brusquement les yeux, mes mains fermement accroché à mon bureau. Il est sérieux là ? « Z’êtes sérieux là ? » « Très sérieux. Qu’il me répond avec un ton froid et tout. Et d’un coup de baguette je me sens soulevé du sol et précipité dans un coin de la salle où je suis obligé de me rattraper pour pas me casser la figure. Je me retourne de moitié pour protester vivement contre son abus de pouvoir mais un sort me provoque comme une taloche vive sur l’arrière du crâne et le professeur, excédé de toujours devoir me reprendre à chaque cours lâche avec colère entre deux éclats de rire du reste de la classe. «Ca suffit Mortensen, pour une fois dans votre vie vous allez obéir à un ordre et rester dans votre foutu coin et sans bouger ! Si vous tentez de vous retourner une nouvelle fois, le sortilège agira à nouveau je vous préviens, s’il faut vous traiter comme le sale gosse que vous êtes, j’ai aucun problèmes avec ça bien au contraire ! » Un reniflement dédaigneux lui échappe et je le prends comme une attaque personnelle, tentant par réflexe de me retourner à nouveau pour lui faire savoir ma manière de penser…. Mais encore une fois je me prends une taloche qui m’arrache un couinement de protestation. « Comme quoi même les pires cancres peuvent se rendre utile, mh ? Vous servez à tester un de mes sorts, soyez heureux, vous ferez quelque chose de votre vie. » Il conclu, moqueur. Rageur, je siffle entre mes dents quelques mots histoire d’avoir le dernier. « C’est clair qu’a tester des sorts au moins aussi inutile que vous, ça me fait trop me sentir utile. C’est aussi chiant que ça la vie de prof’ où c’est juste vous qui la rendait aussi terne qu’elle a l’air ? » Les rires qui s’élèvent maintenant dans la pièce se retournent contre le professeur et je sens plus que je ne vois le sort de silence me frapper, m’empêchant de continuer. Face au mur, j’écoute avec satisfaction le prof tenter de les faire retourner au calme, laissant couler sur mes joues les larmes de colère, d’impuissance et de peine face aux paroles prononcés, face au dédain que j’y ai ressentis à mon égard. Qu’est ce que j’y peux, moi ? Qu’est ce que j’y peux…
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Dernière édition par Sirrush D. Mortensen le Mer 18 Sep - 16:01, édité 2 fois
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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mar 17 Sep - 16:30 (#)
You're not a sad story.



… Pas grand-chose en fait. Je n’y pouvais rien, absolument rien tout simplement parce que ce n’était, et ce n’est, toujours pas de ma faute. Mais ça, on ne l’a appris qu’aux vacances suivantes. En recevant mon bulletin pour la première partie de l’année une dispute terrible à éclaté entre mes parents face aux commentaires que mes professeurs y avaient noté. Des commentaires pires qu’horrible en fait. A de rares exceptions près, tous notaient sans exception quel affreux élève j’étais, combien j’étais inattentif, irrespectueux, que j’avais la bougeotte, que j’étais incapable de me concentrer que du coup je déconcentrais mes professeurs… Bref, c’était pas beau à lire du tout. Ils précisaient bien à la fin que si je continuais comme ça, je ne passerais pas en quatrième année et que mon comportement hors de la classe ne jouait absolument pas en ma faveur et ça pour mon père c’était inacceptable. J’étais une telle honte pour lui… Je les écoutais s’engueuler depuis le haut des escaliers ; j’avais un peu trop pris l’habitude d’espionner d’ici mais en même temps ça m’aidait pas mal à savoir ce qu’il se passait sur le domaine alors… Même si parfois j’avais d’énorme surprise… ; et je sursautais à chaque haussement de ton. Je crois que je pleurais aussi, paniqué à l’idée d’avoir déclenché ça, paniqué à l’idée que pour arrêter de se disputer ils décident de me laisser. C’était peut être totalement… Idiot comme peur, mais c’est la seule chose que j’arrivais à me dire alors. Au bout d’un moment ils se sont calmés, et je crois qu’ils sont arrivés à un accord même si maman avait accepté à reculons. Papa disait qu’il… Fallait frapper un grand coup pour que ça change. Intérieurement je me demandais si ça voulait dire qu’il allait me battre et… Entre nous… Sur le coup je me disais que si ça permettait qu’il me garde quand même, qu’il m’abandonne pas, j’étais prêt à tout accepter, même ça. Accepter n’importe quoi…
Mais ce n’était pas ça qu’il avait en tête.



Des larmes de frustration perlent à mes yeux et je renifle faiblement. Du haut de mes treize ans, j’essaie de ne pas les faire couler, parce que je suis trop grand pour ça, parce que je ne veux pas qu’on me voit pleurer. Sans vraiment que je le veuille, je commence à gigoter légèrement sur mon siège alors que mon regard se détourne du parchemin qui se trouve sur le pupitre devant moi pour se perdre à travers la fenêtre de la salle d’étude où je peux voir des flocons tourbillonner doucement à l’extérieur. Alors que je suis coincé ici. Ca fait une demi heure que j’essaie de me concentrer uniquement sur ce que je suis censé faire et mon esprit en a simplement marre et tente de trouver quelque chose de plus intéressant à faire. Alors que je commence à rêvasser sur ce que je pourrai faire si j’étais dehors sous la neige ; un dragon des neiges, ça doit être super cool à faire ! Plus qu’un stupide bonhomme en tout cas; la porte de la salle s’ouvre et une voix claque sèchement. « Sirrush ! » rapidement suivit d’un sifflement dans l’air et d’un coup sur mes doigts qui m’obligent à retourner ma totale attention vers mon père qui se tient devant moi, sa baguette à la main, les sourcils froncés et en colère. Les larmes s’accumulent de plus en plus, mais il ne détourne pas les yeux alors que je lutte pour ne pas frotter le dessus de mes mains qui devient de plus en plus rouge. Il n’a pas tapé fort ; il le fait simplement pour que je me concentre vraiment sur lui et que je ne dévie pas ; mais c’est déjà au moins la 10ième fois qu’il le fait, alors je commence sérieusement à le ressentir et à avoir du mal à bouger les doigts. « Qu’est ce que je t’ai dit plus tôt ? » Je me mords la lèvre en essayant de me remémorer avec exactitude ses mots qu’il m’a dit un peu avant, en m’enfermant ici, et alors que je me concentre la dessus, je dois mettre trop de temps selon lui à trouver la réponse, ou alors il pense que j’ai encore laissé mon esprit voguer puisque sa baguette se lève à nouveau, et je laisse échapper quelques mots précipitamment, craignant un nouveau coup. « Que je devais réussir à finir cet série d’exercice en moins d’une demi heure, sinon tu ne me libèrerais pas de toute la journée et je resterais attaché sur ma chaise jusqu’à ce que j’ai réussi. » En parlant, je remue à nouveau instinctivement pour tester les cordes magique qui me tiennent fermement le dos plaqué contre ma chaise depuis quelques heures maintenant, et j’échappe une grimace douloureuse en sentant mes muscles trop raide de rester ainsi immobile et contraints depuis trop longtemps. Je sais que c’est pour essayer de diminuer mon hyper activité, mais franchement je suis pas sûr que ça marche… Il dit que c’est quelque chose qu’on fait souvent dans les familles sangs purs pour des cas comme le mien, mais je doute un peu de leur méthode en fait. «Exactement. Et tu n’as pas avancé d’un millimètre. A partir de là, j’ai bien peur que tu ne participe pas au repas de ce soir, Sirrush. Un Elfe t’apportera un plateau, je te conseille de te repencher sur tes exercices ou tu ne sortiras pas d’ici avant d’aller te coucher. » « C’est pas juste ! » Je crache furieusement en colère, en le fusillant du regard. Il avait commencé à se détourner vers la porte mais quand je commence à parler il se retourne vers moi et m’observe avec un froncement de sourcils, agacé par mon haussement de voix. « Je te demande pardon Sirrush ? » « T’as bien compris ! C’est pas juste ! T’es nul d’abord, et j’te déteste, et t’as pas l’droit de me laisser enfermer ici alors que tout le monde va manger ensemble et c’est Noel et j’ai pas pu aller m’amuser avec les autres et.. » « Ca suffit. Tu n’as pas à me parler ainsi Sirrush Mortensen. Si tu es ici aujourd’hui c’est uniquement ta faute, est ce que tu as vu ton dernier bulletin ? Bien sur que non, tu t’en fiche de tes notes. Si tu t’impliquais un peu plus dans tes études, si tu n’étais pas aussi distrait, aussi remuant, je ne serais pas obligé de faire ça parce que contrairement à ce que tu as l’air de penser, ça ne me fait pas plaisir de te priver ainsi. Et ca ne fait pas plaisir aux autres de me laisser faire non plus, mais il faut bien tenter quelque chose ! » « Menteur ! Si t’aimais pas, tu le ferais pas sinon ! Et puis c’est pas ma faute, c’est les profs qui sont pas passionnant et… » Le nouveau coup sur mes doigts me fait couiner de surprise et je rentre ma tête dans mes épaules en le voyant me regarder avec encore plus de colère. Mais j’y peux rien… Il a pas le droit de dire que c’est de ma faute… C’est pas vrai… « Tu hausse encore une fois le ton face à moi Sirrush, tu me manque encore une fois de respect, et je te promets une punition à la hauteur de ta désobéissance. Solveig à du te parler de la cave, n’est ce pas ? » Mes yeux s’écarquillent lentement et j’acquiesce en déglutissant difficilement. Oui elle en avait parlé. Un peu. Toute seule dans la cave… Un frisson me parcours. Je ne veux pas… Pas être abandonné la bas. « Tu m’as bien compris ? » Sans relever les yeux j’hoche à nouveau la tête. « Oui Papa… » « Bien. » Et je l’entends retourner vers la porte, l’ouvrir et, avant qu’il n’en franchisse le seuil il lâche une dernière phrase, plus douce. « Travaille, Sirrush. » Et il s’éloigne. Et je laisse mes larmes couler en reniflant légèrement, les essuyant frénétiquement avant qu’elles ne puissent venir abimer le parchemin devant moi.
Et malgré tous mes efforts je ne réussis pas à finir complètement la feuille d’exercice imposée ; et je sais que ça va le décevoir, et ça fait encore plus couler mes larmes parce que je veux pas le décevoir, vraiment pas, au contraire !; l’esprit trop prit dans des réflexions toute autre alors que je lutte contre l’horrible sensation d’être laissé pour compte, tout seul, dans cette salle, alors que tout le reste de la famille doit s’amuser. Sans moi.


… Et ça n’a pas marché, évidement. Ca ne pouvait pas marcher, de toute façon et c’était un peu la tentative de la dernière chance pour mon père. La dernière chose qu’il se voyait faire, le dernier moyen pour lui de tenter de faire de moi quelqu’un d’un peu plus… Dans ses normes à lui. Je crois qu’à partir de ce moment là il a baissé les bras. Il a arrêté d’essayer, arrêté de… Tenter d’arracher ça de moi. Et… Je ne sais pas, c’est un peu étrange vu combien je me suis battu contre lui mais… Je crois que cet abandon m’a fait encore plus mal que toutes ses tentatives… Pour moi c’était comme si je n’avais plus d’importance pour lui. C’était idiot, bien sur, je m’en rends compte quelque part. Parce que contrairement à tout ce que je pouvais penser, mon père m’aime. Il me comprend juste pas… On ne se comprend juste pas. Et je ne sais pas si ce n’est pas pire en réalité.
Après ce Noël catastrophique, je ne lui ai plus adressé la parole pendant un long moment, je l’évitais, je changeais de pièce dès qu’il arrivait… Je crois que je le fuyais plus lui que je ne fuyais Silas, c’est dire.
Avant que je ne reprenne les cours cette année là, maman m’a amené dans le monde Moldu et m’a fait voir un spécialiste. Lui, il a rapidement diagnostiqué ce qui me pourrissait la vie depuis tellement longtemps maintenant : Trouble de l’attention accompagné d’une hyperactivité fortement marqué. Tout simplement. Pour tenter d’enrayer un peu le problème et m’aider à avoir une meilleure concentration en cours, on ma mis sous traitement. Le Ritalin que ça s’appelle. Il a rajouté qu’un accompagnement scolaire serait bénéfique, ou tout du moins prévenir les professeurs de ce qu’il se passe avec moi. Je me suis contenté de ricaner légèrement trop conscient que ceux-ci c’étaient déjà fait une idée très claire à mon sujet. Le monde sorcier n’a pas vraiment de facilité pour ce qui est de revoir ses opinions, malheureusement. Il m’a aussi prévenu qu’en grandissant, je risquais de conserver la maladie, même si les symptômes pouvaient diminuer… Et que j’avais aussi le risques de développer une addiction à quelque chose, et qu’il fallait faire attention. Maman à tout écouter avec attention et, pour une fois, moi aussi.
Après tout, j’avais enfin le nom de ce qui, pour moi, était le responsable de la plupart de mes problèmes…

J’ai donc commencé mon traitement peu après mes 14 ans… Mais pour être tout à honnête, je ne le prenais pas régulièrement. Il arrivait souvent que j’oublie de prendre mes cachets durant plusieurs jours et que, au bout d’un moment, je tente de rattraper le coup en faisant une surdose, déclenchant quelques effets secondaires liés au médicament. Dans tous les cas il est clair que ça m’a pas mal aidé à me gérer pour la suite de l’année et j’ai réussi à redresser suffisamment ma moyenne pour passer en quatrième année, au grand soulagement de tout le monde, moi le premier.

Les vacances d’été sont finalement arrivés et c’est cet été là qu’à frappé l’un des plus gros malheur que pouvait avoir notre famille. Déjà de base, j’étais moi-même un peu sur les nerfs, sans que je ne comprenne pourquoi Silas me semblait… Encore plus sur mon dos que d’habitude. Déjà que normalement, il l’est pas mal ( C’est d’ailleurs l’une des raisons qui fait que nos disputes sont tellement courantes… Et violentes. ) C’est comme si il voulait me garder enfermer pour toujours dans la maison, ou alors seulement sortir avec son autorisation et son accompagnement et ça me gonflait tellement… J’avais beau lui hurler dessus, il me répondait parfois de la même manière mais sans jamais céder, sans que je ne comprenne ce qu’il se passe… Et puis un jour il y eu l’accident. J’avais réussis à échapper à sa surveillance pour me faufiler dehors mais des cris de douleur m’avaient rapidement ramené vers la maison… Pour être honnête, j’ai pas vu grand-chose… Silas m’a intercepté avant que je ne puisse réellement comprendre l’ampleur du spectacle… J’ai juste vu… Un dragon e colère… Enormément. Et du sang, encore plus. Partout. J’avais l’impression de ne voir que ça, partout. Et croyez le ou non, mais ça m’avait largement suffit pour ne pas vouloir en voir plus que ça. Je garde encore en mémoire l’étreinte de Silas avant qu’il ne me laisse à la charge des adultes, je ne sais plus qui tout est assez trouble dans ma tête. Je sais juste qu’on m’a forcé à retourner à l’intérieur, qu’il est venu nous rejoindre un peu plus tard, blême, et que j’ai du résister à l’envie d’aller à nouveau me serrer contre lui – me souvenant de justesse que je le haïssais et qu’à peine quelques heures plus tôt on s’arrachait presque la gorge sous l’âpreté de nos insultes -  pour calmer les battements sourd de mon cœur, pour chasser la vision du rouge qui restait imprimé sur ma rétine, pour calmer la peur de perdre un membre de la famille. De perdre Rein’. De cette épreuve et des jours d’angoisses qui ont suivit je garde un… Grand malaise à la vue du sang, s’il ne s’agit pas du mien.
Doucement, on a recommencer à vivre, mais l’épreuve nous avait réellement ébranlé.



Je fais le zouave.  Comme d’habitude en fait. On est en plein dans la réserve, c’est l’été tout le monde est à la maison. Ou presque. Rein’ est à Sainte Mangouste…
Aujourd’hui, le programme est de s’occuper d’un groupe de jeunes Dragons. Vérifier leur bonne santé, les mesurer, faire attention qu’il n’y ait pas de maladies qui se sont déclarées. Ce genre de chose quoi, la routine quand des jeunes arrivent. Du coup, forcément, j’me suis directement intégré aux groupes. Papa dit que je suis trop jeune, mais de toute façon, dès que je parle de Dragon il râle alors, j’y fais même plus attention. Il me disputera ce soir, et puis c’est tout. Maman n’est pas forcément tranquille non plus en réalité, mais je sais qu’elle préfère m’avoir sous les yeux plutôt que de me voir vadrouiller Merlin seul sait où. Et puis, j’trouve que 14 ans c’est un bon âge pour ce genre de tâches personnellement. Et je suis toujours soigneux quand je m’occupe d’eux de toutes manières. Ca doit bien être les seuls moments ou je ne gigote pas dans tous les sens et que je suis réellement concentré sur ma tache en fait, quand je suis auprès des Dragons. J’ai même pas besoin de mes médicaments pour ça, d’alleurs. Enfin… Quand je suis en plein dans le travail, évidement. Mais là j’ai finit ma part de boulot, et du coup je m’ennuie. Du coup je joue avec les Dragons. Celui aux écailles cuivrées est un peu comme moi je crois, j’ai eu un mal fou à le faire tenir tranquille pour prendre sa taille, c’est donc naturellement que je me dirige vers lui, jetant un clin d’œil joueur à la dragonne qui me surveille de très près. « T’inquiète ma grande, je vais pas lui faire de mal à ton rejeton ! » Un souffle agacé lui échappe et je glousse, entamant avec joie un jeu de poursuite avec le dragonneau. Ce sera à celui qui rattrapera l’autre le plus rapidement et pour gagner un peu de temps, je zigzag entre les autres membres du groupes, éclatant de rire à chaque protestation blasées qu’ils me lancent. J’évite soigneusement le coin où je sais que se trouve Silas, n’ayant pas la moindre envie de me prendre la tête avec lui. « Sirrush, fait un peu attention ! » Je jette un coup d’œil à ma mère qui m’a attrapé par le col alors que je passais près d’elle et lui fait ma moue la plus innocente que je peux trouver. « Je fais rien de mal. Je teste sa réactivité ! » « Mais bien sur. Fait juste attention tu veux ? Je ne sais pas pourquoi les dragons que tu as bousculés et heurtés ne t’ont toujours pas transformé en torche vivante, mais j’aimerai bien que cela reste ainsi, tu veux ? » « Oui Mamaaaaan » « Sale gosse. » Se contente-t-elle de marmonner en me relâchant, levant les yeux au ciel d’un air blasé avant de retourner à son Dragon. Immédiatement je retourne à la recherche de mon compagnon de jeu et le trouve près de sa mère qui l’a visiblement récupéré, agacée par ses vadrouillages incessant. Le parallèle entre la réaction de ma mère et la sienne me fait glousser et je ne peux m’empêcher de me rapprocher à nouveau de lui, ignorant le grognement d’avertissement de la Dragonne. Je ne sais pas pourquoi mais les Dragons m’ont toujours très bien acceptés jusqu’à ce que leur patience soit atteintes et dépassées en fait. Mais là où d’autres se seraient depuis longtemps fait attaquer, moi je peux continuer à tirer sur la corde sans crainte. Sauf que là, je crois que je viens de tirer un peu trop fort et qu’elle m’a claqué entre les doigts puisque, après avoir fait une énième tentative pour passer outre la vigilance du majestueux animal, celui-ci, poussant un grognement de pur ennui, tend une patte et me la balance dessus, m’envoyant rouler un certain nombre de mètres plus loin. Hagard je reste allongé quelques secondes avant de me redresser et de lancer au gros balourd mon plus beau regard noir. « Dit donc espèce de Lézard dopé, tu pourrais faire attention un peu ! ‘Spèce de violente ! » Un grognement moqueur lui échappe et elle se retourne, lançant sa queue vers moi dans le but très clair de me faire à nouveau décoller. « …Etmerde… » Je ferme les yeux mais avant le choc j’entends la voix de ma mère s’écrier un grand coup. « EXPULSO ! » Et je me sens repoussé un peu plus loin alors que l’agressive queue ne fait que me frôler, m’arrachant tout de même un cri de douleur. De nouveau sur les fesses, je ne tente cependant pas de me relever, grimaçant très franchement en sentant la douleur s’étendre dans tout mon torse, saturant mes nerfs.  Sans faire attention aux pas qui se précipitent près de moi, je baisse les yeux vers l’origine du mal et grimace encore plus. Mes mains écartent les pans du teeshirt  déchiré et je ne peux que constater l’importante plaie qui me barre le torse de ma hanche gauche jusqu’à presque mon épaule droite. Je blêmi face au sang qui coule et m’oblige à respirer calmement. C’est mon sang. Ce n’est pas aussi grave que si c’était celui de quelqu’un d’autres, mais je ne peux pas m’empêcher de perdre un peu de mon calme. Les blessures quand on travaille ici, c’est monnaie courante et j’ai eu, et aurait, plus que mon lot mais là je crois que j’ai fait fort. Ma vision se trouble légèrement et j’ai le reflexe de presser mon haut contre mon torse, calmant un peu l’écoulement. Tout de suite après, des mains me saisissent et me redressent et j’adresse un regard dépité à ma mère, ouvrant déjà la bouche pour m’expliquer. « [/b]Tchut ! Tais toi ! Juste… Tais toi. Je ne veux pas entendre l’unes de tes explications rocambolesque pour l’instant espèce d’inconscient. [/b] Ma mâchoire claque quand je la referme et je fais la moue, boudeur. J’obéis pourtant, conscient de la peur dans ses yeux, conscient qu’elle a certainement revu la même scène qu’il s’est produit quelques semaines auparavant. Elle s’adresse ensuite aux autres qui se sont stoppés et qui nous observe avec inquiétude. « Je m’en occupe, je le renvois à la maison, et je vous rejoins. » Elle adresse un regard insistant à Silas qui avait déjà commencé à faire un pas vers nous, les sourcils froncés. Et quand elle se tourne à nouveau vers moi, c’est pour attraper les lambeaux de teeshirt, me les retirer complètement et les appliquer comme un bandage sur la blessure, le fixant d’un sort. Je me laisse faire docilement, ayant parfaitement conscience que je ne suis pas en posture pour faire une quelconque remarque. Le reste de l’action s’écoule comme une vieille routine ; c’est qu’il y a beaucoup de blessés l’air de rien dans ce métier du coup on prend rapidement des réflexes ; et au final je me retrouve tout seul dans la cuisine, un bandage sur le torse avec la certitude que je m’en sortirai avec une cicatrice plutôt importante une fois que cela serai guéri. Avec la certitude aussi de me payer l’engueulade du siècle quand tout le monde rentrerait ce soir… Mais ça à la rigueur, j’ai l’habitude. Soupirant, je saute de la table où j’ai été assis le temps des soins et échappe un cri de douleur en me rattrapant à celle-ci. Un brusque pic de douleur m’a traversé, manquant de me faire tomber. Je me retourne vers nos deux Elfes de Maison, ouvrant la bouche pour leur demander une potion anti douleur, mais j’ai à peine le temps de commencer ma phrase qu’ils disparaissent tout deux de mon champ de vision, me laissant les bras ballant, et le torse douloureux. « Ils ont reçu des consignes pour ne pas te donner de potions. Punition a dit maman… »  La voix fluette me fait me retourner vers l’entrée de la cuisine et je croise le regard claire de ma petite sœur que je reconnais tout de suite comme étant Hanna. Immédiatement, je me redresse et fais comme si ma blessure ne me faisait pas tant souffrir. Je ne veux pas lui faire peur… Elle craint les dragons, je le sais. D’autant plus depuis… Ca. « Vraiment ? » Je lâche en levant un peu le nez pour faire le fier. « De toute façon, j’ai pas mal. Je décrète directement en reniflant avec hauteur. Vu le regard amusé qu’elle me lance, elle ne me croit pas du tout. « Maman a dit aussi que c’était pour t’apprendre à être plus prudent, et que quand tu verrais la cicatrice plus tard, tu saurais qu’il faudra pas recommencer. » Elle hésite légèrement et se rapproche un peu timidement. « Tu vas vraiment avoir une cicatrice ? » « Oh surement ! Une énooorme même ! » Au vue de ses yeux soudainement écarquillés, je me rends compte que je n’aurai pas forcément du lui dire ça comme ça. Pas du tout même et je me rapproche rapidement d’elle alors que ses prunelles se remplissent de larmes et je l’attrape par les épaules, l’observant droit dans les yeux. « C’est pas aussi grave que ça en à l’air tu sais ? Les cicatrices c’est même super cool en fait, j’t’assure. Ca fait… Guerrier, tu vois ? Guerrier puissant qui a souvent combattu et tout ! » Elle me regarde toujours avec ses grands yeux brillant et je lui souris plus doucement. Des deux jumelles, Hannah est celle avec qui je m’entends le mieux et je sais qu’elle n’est pas forcément très sûre d’elle. « Tu sais pas mentir. » Elle murmure doucement. Et elle me connait également très bien. « Mais…C’est vrai que ça te donne un air de baroudeur et tout ! » « Haaa ! Tu vois j’te l’avais dit ! » Je crie joyeusement en me redressant et bombant le torse… Pour finalement échapper un petit couinement de douleur quand je tire sur la blessure, ce qui arrache un nouveau rire à ma petite sœur. « Et ce petit cri là, ça casse tout le mythe, ça fait fillette. » Et sur cette phrase, elle s’échappe de ma prise et s’enfuie en ricanant pendant que ses mots me montent au cerveau. Quand je comprends qu’elle m’a traité de fillette, je pousse un cri de guerre et court à sa poursuite dans toutes les pièces de la maison sous les yeux blasés des quelques adultes encore présent et...Bien trop habitué à mes agissements pour dire quoique ce soit. En fait, seul papa tente de faire quelque chose en haussant le ton d’un air autoritaire, mais on est déjà parti vers les étages et sa voix se perd sans qu’on y obéisse le moins du monde, préférant rire à gorge déployée…


… Comme quoi je n’apprends rien, n’est ce pas ? On pourrait le croire et c’est sûrement vrai quelque part, du moins en ce qui concerne les dragons. Je sais que je devrais me méfier, qu’après l’accident de Rein’ je devrais avoir peur quelque part. Qu’après mes propres blessures je devrais les craindre au moins un peu… Mais je n’y arrive pas. Et pourtant j’ai mon lot de blessures. Outre la cicatrice qui me barre toujours visiblement le torse, j’en ai une un peu plus petite qui prend l’arrière de mon flanc droit, parce que j’ai naïvement tourné le dos à un dragon blessé, qui n’avait plus toute sa tête sous la douleur. Si on examinait mes bras, on pourrait aussi constater la présence de marques représentant des brûlures faîtes à trop jouer avec le feu, si je peux me permettre l’expression. Il faut savoir que le feu d’un dragon ne guérit jamais réellement. Pas qu’il continue à brûler, mais plutôt qu’il laisse une marque indélébile sur la peau… Et si vous posez la main dessus, quelque part, vous pourrez constater que l’emplacement de la trace reste plus chaude que le reste de la peau. C’est assez classe en fait, quand on y pense. Une marque du même style me prend l’épaule gauche.
Après tout ça… Sérieusement, on doit me prendre pour un fou de ne pas partir en courant loin des énormes lézards qui peuplent mon chez moi et qui pourrait cramer la maison un jour où ils seraient un peu trop enrhumé… Mais je crois que je n’arriverais jamais à expliquer ce qui me lie à eux. C’est quelque chose de trop fort. Dès que j’ai pu comprendre ce qu’ils étaient, dès que j’ai été assez âgé pour les voir… J’ai compris. J’ai compris que quoique je ferais de ma vie, ce sera obligatoirement avec eux à mes côtés, je ne m’imagine réellement pas vivre sans eux. Ca me parait inconcevable, presque douloureux. C’est juste l’évidence même. Grand père m’a parlé du don d’ailleurs. Il m’a dit qu’il était clair que pour lui, je l’avais hérité et franchement, j’en suis extrêmement fier. Les dragons m’acceptent, et je les accepte totalement, peu importe les blessures que je pourrais récolter.
Peu importe les peines qu’ils pourront m’apporter, peu importe les révélations qu’ils m’obligeront à accepter.



Un cri, long, déchirant qui résonne sans aucun doute dans tout le domaine me vrille les oreilles et j’inspire profondément, resserrant mes bras autour de mon corps. Il fait froid. Il fait moche. Il pleut. J’ai  quinze ans, j’ai fini ma quatrième année et mon cœur se déchire doucement. Un long frisson me traverse de part en part et je ne sais pas si c’est dut à mon teeshirt trempé, à mon jeans lourd d’eau, ou à la peine que je ressens tout au fond de moi. Un nouveau cri, plus faible mais toujours plein de tristesse, de douleur. Mes mèches gorgées d’eau me tombent sur les yeux et je passe une main dans ma chevelure, ramenant le tout en arrière, dégageant ma vision. Je le regrette presque tant le spectacle que j’ai devant moi me brise le cœur. Mais je suis incapable de m’en détacher, incapable de détourner le regard. Je reste fixé sur lui. Fixé sur la majestueuse créature qui hurle toute sa peine à la face du monde. C’est un de nos dragons, il n’est ni trop vieux, ni trop jeune. Il semble en pleine santé. Et pourtant il est en train de mourir. Cela fait plusieurs jours qu’on l’entend crier sans pouvoir rien faire qu’attendre la fin. Parce qu’il n’y a rien à faire. Il ne meurt pas de maladie, il ne succombe pas à une blessure grave… Rien de tout ça. Il meurt de peine, il meurt de solitude. Il meurt d’être abandonné. Il vient d’une race de dragons qui, de sa naissance à sa mort, vit en groupe. Toujours en groupe, toujours en famille. Un peu comme nous. Ils s’entraident les uns les autres. Ils aident les petits à apprendre à chasser, peu importe si ce ne sont pas leur petits à eux, ils se protègent mutuellement. Ils affrontent le monde ensemble. Comme nous. Mais lui… Lui il a été rejeté. J’ai été demandé à Grand Père, je lui ai demandé pourquoi, pourquoi sa famille lui fait ça, pourquoi elle le rejette, pourquoi son clan ne le laisse plus approcher de leur territoire. Pourquoi ils sont si méchants avec lui. Il m’a juste regardé avec… Une infinie tristesse dans le regard, il m’a regardé et il a seulement dit ces quelques phrases.

« Parfois il n’y a pas d’explication Sirrush. Nous sommes éleveurs de Dragons, mais au fond ils restent des créatures méconnues, mystérieuses et encore pleines de secrets. Les Dragons sont comme nous gamins, pleins de secrets. Et comme les autres familles Sorcière ne nous connaissent pas réellement et se posent énormément de questions à notre sujet, c’est la même chose pour les Dragons. Il y a certainement une raison. Il y a certainement quelque chose qui a déclenché ce rejet… Simplement, nous ne la connaissons pas. Et nous ne pouvons rien faire, si ce n’est… Attendre. »

Mais je n’ai pas pu attendre, je n’ai pas pu rester simplement à la maison, me demandant quand ses cris s’éteindraient finalement alors je suis sorti sans réfléchir ; comme d’habitude ; vêtu de mes fringues d’intérieur absolument pas adapté au temps actuel et j’ai couru jusqu’ici. Je dois être couvert de boue, je suis tombé plusieurs fois. Peu importe, au moins je suis arrivé. J’ai perdu le décompte du temps que j’ai passé planter là à quelques mètres de lui. Les Dragons sont comme nous. Je passe ma main sur mon visage et grimace légèrement en comprenant que toute l’eau qui s’y trouve ne vient pas forcément des nuages au dessus de moi. J’essuie vivement mes yeux et me décide à bouger. Lentement, je m’approche de lui. A pas prudent. Je fais quelque chose de totalement stupide, de dangereux et de potentiellement mortel. On ne s’approche pas d’un dragon à l’agonie, c’est trop dangereux. Ils sont imprévisibles. Ils peuvent ne rien faire comme ils peuvent nous agresser.  Mais je le fais quand même. Il est allongé au sol, masse imposante dont les écailles vertes émeraude tranchent avec le reste. Il ressemble un peu à Drage, ma peluche trop vieille maintenant pour voler toute seule, et qui repose sur mon lit. Et la comparaison me sert un peu plus la gorge. Sa tête se relève et il entame un nouveau cri qui s’interrompt brusquement quand il me voit. On reste là, tous les deux, les yeux plongés l’un dans l’autre. Il y a juste tellement de chose qui passe à ce moment là entre nous que ça m’étourdit complètement. Je me suis figé, la respiration coupée, les larmes coulant toujours. Sa tête se repose sur le sol, mais son regard profond, intelligent, ne me quitte pas. Je reprends mon approche et arrive à portée de main. Ce n’est pas la première fois que je suis aussi proche d’un Dragon. Mais c’est la première fois que je le suis sans la surveillance d’un adulte, que je suis tout seul avec l’un d’entre eux. Je tends la main, et la pose avec douceur sur son cou. Il frémit et je sursaute mais ne recule pas. Ma deuxième main vient rejoindre la première et mes jambes cèdent finalement sous mon poids, je me laisse glisser auprès de lui et me presse contre le corps imposant. Sa tête bouge et vient se poser près de moi. Je ne sais pas si c’est pour me garder à l’œil ou autre chose, mais je me contente de murmurer, tentant de me faire le plus clair possible à travers mes larmes. Je murmure des trucs idiots, des trucs stupides, je veux juste qu’il ne se sente plus seul. Je veux juste qu’il ait quelqu’un auprès de lui au moment où il s’en ira. Un long gémissement fait vibrer son corps et je pose mon front contre lui, crispant mes mains sur les écailles rugueuses. Je ne murmure plus seulement pour lui maintenant, mais pour nous. L’estomac noué, la gorge serrée, je parle pour nous deux. Pour nous rassurer tous les deux. Les yeux clos, je laisse défiler mes angoisses dans ma tête, ce que je ne fais jamais, agissant comme si de rien n’était, comme si je ne me sentais pas perturbé par tout ça. Je compare sa vie à la mienne. Heureux, vivant dans un clan aimant et toujours présent. Rien qui ne suggère un changement comme celui là. Absolument rien. Et pourtant, j’ai peur. J’ai toujours eu peur. Je ne comprends pas pourquoi, on est heureux, on est toujours les uns auprès des autres alors… Alors pourquoi j’ai peur ? Dit moi Dragon, pourquoi j’ai peur ? Pourquoi j’ai peur qu’ils ne soient plus auprès de moi ? Pourquoi j’ai peur qu’ils s’en aillent ? Qu’ils me laissent ? M’abandonne… L’abandon… Je ne veux pas être abandonné. Je suis terrorisé à l’idée qu’un jour on m’abandonne, on se détourne de moi. Qu’on me laisse seul. J’ai si peur que ça me bloque. Je me sens tellement stupide de ne pas profiter du bonheur présent, tellement idiot de rester fixé sur ça, sur cette peur. J’ai l’impression de me faire mal tout seul à cause de ça. J’ai l’impression de me sentir menacé par tout le monde, même par les gens censés être proche de moi. Et je réagis… Je réagis mal, je réagis violement. Je fais du mal. Je me fais du mal. Je casse tout seul mon bonheur, par peur de ne plus être heureux… Mes pleurs m’étouffent, et je relève la tête, tentant de respirer au mieux, tentant de calmer mon angoisse perpétuelle, tentant de me calmer. Les yeux du dragon sont mi clos, il m’observe toujours. Je me rapproche encore et m’allonge contre lui, gardant mes yeux dans les siens. Un profond soupir lui échappe alors, il ouvre brièvement la gueule, laisse échapper une courte gerbe de flamme qui me frôle sans me faire de mal, et c’est fini. C’était comme un adieu, un remerciement peut être. Et c’est fini. Il est parti. Il est mort. Est-ce que je mourrai aussi si on me laissait tout seul ? C’est l’impression que j’ai, parfois, quand je m’isole, quand je me sens étouffer par mes pensées et que je vais mal. Que je me roule en boule dans un coin. J’ai l’impression de mourir. Tout seul. Toujours tout seul. Au moins, lui, je lui ai apporté un peu de compagnie, peut être un peu de bonheur avant qu’il ne parte.  
Je reste contre lui pendant… Pendant ce qui me semble être des heures. J’ai l’impression que tout cela à duré des heures. Peut être que c’était plus court, peut être plus long. J’en sais rien, je suis occupé à pleurer. Pleurer pour lui puisque personne ne le fera, pleurer pour moi parce que je me sens impuissant face à ce que je ressens. Pleurer, pleurer et encore pleurer. Je n’entends pas les bruits qui se rapprochent de moi, j’entends rien du tout. Je sens juste ces bras qui m’accrochent et je me débats immédiatement. Je ne veux pas partir, je ne veux pas le laisser, je ne veux pas l’abandonner. Il mérite pas ça, ils l’ont tous laissé, ils l’ont laissé mourir tout seul, je ne veux pas le laisser aussi, je refuse. Je cri, je proteste, je me débats avec violence. Je mords je crois, je griffe. La prise sur moi se ressert malgré tout et je me sens soulevé par quelqu’un de plus fort que moi. Les bras me tiennent fermement, sans me faire mal pourtant. Alors que moi je fais mal. Je fais toujours mal, toujours. J’agis toujours de la mauvaise manière, mais je sais pas comment agir autrement. Comment ne pas faire mal. Comment réussir à être heureux, sans tout gâcher à chaque fois.
On me sert contre un torse et je me débats plus faiblement, toujours pleurant. Mes mains trouvent un tissu, elles s’y accrochent instinctivement. J’enregistre à peine les voix qui retentissent autour de moi. « Remmène le à la maison, réchauffe le, on arrive… » « Si il ne se calme pas ? » « Je suis sur que tu sauras quoi faire jusqu’à ce que l’on revienne Silas, je te fais confiance. »  Je comprends qu’on veut me faire partir et je tente d’échapper à sa prise,  sans succès. « Nooon… Si’ je veux pas… Je veux rester avec lui… ‘doit pas rester seul… Laisse moi rester… » Je ne sais pas depuis combien de temps je ne l’avais pas appelé Si’, mais je n’arrive plus à penser clairement de toutes façons. « Il ne reste pas seul, ne t’inquiète pas. Ils restent avec lui, il n’est pas tout seul. » La voix grave me fait frémir légèrement et je m’apaise un peu, cessant enfin mes gigotement. La seconde d’après je me sens comme passer dans un très étroit tuyau, puis tout redevient comme avant et finalement, on se retrouve au chaud et je me rends compte alors que je tremble encore violement, que ma vision est trouble. J’ai mal au crâne, partout en fait. Je préfère fermer les yeux et j’enfouis ma tête contre le haut trempé de Silas. J’entends des éclats de voix et je crois reconnaitre les jumelles qui s’agitent autour de nous. « Tu l’as r’trouvé ! Il va bien ? Il est pas blessé ? le dragon l’a pas mangé hein ? » « Il est vivant au moins ? Il va s’en sortir ? Ils sont où les autres ? Ou vous l’avez trouvé ? Je gémis faiblement, tente de me redresser mais on m’en empêche et je sens qu’on bouge. « Du calme les filles. Ne criez pas. Il va aller bien, il n’est pas blessé et non, Hanna, il ne s’est pas fait manger par le dragon. On l’a retrouvé près du Dragon mourant… Maintenant allez à la cuisine aider Berit et Bodil à préparer des chocolats chaud. Les autres vont pas tarder à revenir et vu le déluge qu’il y a dehors ils auront besoin de se réchauffer. » Immédiatement après les pépiements s’estompent et tout devient de plus en plus vague. J’ai à peine conscience du fait qu’on me débarrasse de mes vêtements trempés, qu’on me met brièvement sous un jet d’eau chaude puis qu’on m’enroule dans une large serviette. Une sensation d’air chaud me sèche en partie alors que pour le reste on me frictionne puis on me porte à nouveau sans que je ne fasse un mouvement, amorphe. Je crois qu’on me glisse dans un lit et qu’on me recouvre d’une tonne de couverture. Quelqu’un s’assoit brièvement et pose sa main sur mon front, la retirant presque aussitôt. J’ai chaud. Trop chaud. Et froid aussi. Beaucoup. Je tente de me débarrasser de ce qui me recouvre, sans succès on me les remet à chaque fois. Epuisé, j’abandonne la bataille et entrouvre les yeux. Mon regard trouble se pose sur celui qui s’occupe de moi et je reconnais Silas. Il croise mon regard, le soutient un moment puis se détourne. Il va partir. Il va me laisser. Tout seul. Encore. A ce moment, j’ai totalement oublié que c’est moi qui l’ai violement rejeté, que c’est moi qui l’ai écarté de ma vie. Que c’est moi qui l’aie banni mentalement de ma famille, torturé par l’impression que j’ai toujours qu’à cause de lui je finirai tout seul. Préférant l’écarter de moi avant qu’il ne m’écarte. Ou quelque chose comme ça.  J’ai oublié ça à cet instant. Je ne vois que le fait qu’il va partir Tout ce que je vois c’est qu’il va partir et que ça fait mal. Plus mal que le regard déçu de papa, plus mal que les pics des professeurs, plus mal que tout. « Si’… Me laisse pas… S’teu plait… me laisse pas tout seul… » J’arrive plus à le voir, j’ai refermé les yeux trop fatigué pour les garder ouvert. Il est parti surement. Il aurait raison. Après ce que je lui ai dit. Il aurait raison et j’ai mal rien que d’y repenser.
Et pourtant je sens le matelas s’affaisser légèrement, une main se reposer plus doucement que la première fois sur mon front et je soupire faiblement, rassuré à un point inimaginable. « M’ci… » Je bouge un peu, ma main trouve son jean et s’y accroche alors que je me colle contre lui, profitant de sa chaleur qui me réchauffe plus que le tas de couvertures sur moi. Content que lui entre tous soit auprès de moi, je me laisse bercer par la main dans mes cheveux, par son odeur qui me trouble mais me rappelle aussi  les nuits où, plus jeune, je venais me réfugier dans son lit, terrorisé par les monstres qui hantent toujours mes rêves.

Je sais que quand j’irai mieux, quand j’aurai l’esprit plus clair, tout recommencera comme avant. Avec le dédain, la colère et la peur. Parce que c’est ça, la seule chose que je sais faire, la seule manière dont je sais agir.
En attendant, je profite du moment présent et je me sens… Heureux.

... A partir de cette période là… Tout à changé. C’était très étrange mais, avant je me contentais de le haïr sans réfléchir, de lui balancer des horreurs à la figure sans remords apparent et d’être heureux quand son visage se crispait de colère ou de peine. Les sentiments bizarre qui pouvaient me prendre, je les cachais, je n’y faisais pas attention, ils étaient automatiquement relégués à l’arrière sans me heurter plus de quelques secondes. Avant c’était simple, je ne réfléchissais pas, je ne faisais pas d’introspection… Avant c’était simple, mon regard ne errait pas sur lui sans que je ne m’en rende compte, et sans cette colère dans mes pupille presque dorées. Maintenant… Maintenant c’est devenu tellement plus compliqué. Depuis qu’il a prit soin de moi alors que j’étais malade comme un chien, totalement perdu et perturbé par la mort de ce dragon dans lequel je m’étais un peu trop retrouvé, depuis ce moment là je me suis mis à réfléchir. Les quelques jours qui ont suivit j’étais juste trop dans le coltar pour réellement y prêter attention, mais je sais qu’il était resté près de moi. Je l’ai senti, j’avais de la fièvre et je passais mon temps à dormir mais j’ai senti sa présence à travers celles des autres membres de la famille qui passaient s’assurer que j’allais bien. Je sentais sa main sur mon front qui testais sa température, je sentais sa patience quand il s’agissait de me faire boire quelques potions horrible pour que j’aille mieux… Je le sentais et ça m’a totalement chamboulé depuis.  
Quand je suis allé mieux, je n’ai pas réussis à retrouver le même rythme que celui que j’avais avant. Je… Je le détestais toujours. Je crois. Je le déteste toujours. Je réussissais toujours à l’insulter et à lui balancer des répliques vicieuses à la figure mais… Mais parfois j’en étais incapable, parfois on passait un peu de temps dans des moments étranges, calme mais… Etrange. Ce n’est pas normal n’est ce pas, de se sentir troublé par des gestes que peut faire un autre homme ? Des gestes anodins, des attitudes normales mais qui me troublaient. Ce n’est pas normal. Alors j’ai tenté de cadenasser ça, de me faire plus virulent sans y arriver réellement. A Poudlard je me suis montré encore plus brusque, plus brute avec ceux qui parlaient dans son dos, ou qui trainait simplement trop près de lui, incapable d’accepter leur présence mais refusant de comprendre pourquoi. Et puis il y a eu cette dispute… Je ne sais plus ce que j’avais fait, je ne m’en souviens plus, certainement encore une démonstration de mon agitation un peu trop grande, peut être que j’avais cassé quelque chose, peut être que, excédé, je lui avais mal répondu j’en sais rien mais il était en colère et il voulait me punir, encore. Une nouvelle façon peut être, ou alors un remixe d’une ancienne allez savoir. Mais il n’en a jamais eu le temps parce que Silas c’est interposé. Il s’est interposé, il s’est placé devant moi, il s’est dressé face à mon père sans faiblir et pendant quelques instants j’ai eu l’impression de… De revenir près de dix ans en arrière dans la cuisine quand j’avais fait tomber toute la réserve de gâteau et qu’il avait eu la même attitude. Mais j’ai rapidement chassé cette image parce que c’était loin d’être pareil. Plus de petit garçon ici, mais un jeune homme adulte dont la magie réagissait intensément à ses émotions et qui faisait front fièrement. Plus de petit garçon mais un jeune homme qu’intérieurement et sur le coup j’ai trouvé incroyablement beau. Et cette phrase m’a tellement choqué que je suis resté bloqué derrière lui sans réussir à réagir. Je les ai laissé se disputer, je l’ai laissé prendre ma défense, j’ai laissé mon père partir sans rien dire ; qu’est ce que j’aurai pu dire de toute façon, il ne m’écoute pas, il ne m’écoute jamais ; et je suis juste resté là, immobile et dégouté par moi-même. Quand Silas à quitté la pièce à son tour quand le silence de mort étendu sur le salon s’est encore alourdit je me suis contenté de le suivre du regard, sans prononcer une parole.
L’année à finit de s’écouler, mon père est rentré, on est resté en froid sans vraiment oser s’adresser la parole, incapable de savoir quoi se dire pour enfin réussir à se comprendre. Poudlard à continué, mon TDA aussi même s’il s’apaisait un peu quand je pensais à prendre mes cachets, et on est tous à nouveau rentré en Norvège, tous agglutiné autour de notre Oncle, tous prêt à passer un merveilleux été.
Merveilleux, ouais.



Les rires éclatent sans arrêts dans le petit groupe que l’on forme, à peine l’un d’entre eux s’éteins que tout de suite après, ça reprends pour une autre bêtise, une autre idiotie de l’un de nous. Bousculant amicalement Plato, je fais mine d’entamer une légère bagarre avec lui avant de me faire faussement réprimander par Hella, ce qui m’arrache un ricanement amusé et habitué. Mais, presque  sage je lui obéis et reprends ma place calmement dans notre troupeau, mon regard coulant brièvement sur l’un des plus âgés. Le deuxième en fait. Me rendant compte de ce que je fais, je le détourne vivement et m’exclame joyeusement sur les vacances qui risquent d’être génial, détournant vivement l’attention de ce regard trop appuyé. J’ai pourtant réussis à ne pas lui jeter un coup d’œil de tout le trajet...
J’ai seize ans depuis l’hiver dernier, et à cet âge là, mes parents ne peuvent plus m’interdire grand-chose, surtout mon père, surtout en ce qui concerne les dragons. « Cette fois je compte aller derrière le lac ! M’man m’a dit dans une lettre qu’un des groupes s’étaient installés là bas, et c’est tellement tout prêt que c’est limite une honte de pas aller voir exactement comment ils vivent ! J’peux pas laisser passer cette chance c’est juste impossible. » Mon excitation fait sourire et Plato se propose de m’accompagner, immédiatement suivit par Heidi et j’acquiesce joyeusement trop heureux de partir dans une mini randonnée façon aventure au beau milieu des lézards cracheurs de feu. J’entends parfaitement le soupire blasé de Silas et détourne ostensiblement le regard, faisant comme si j’avais rien entendu. Un cri de joie échappe alors aux jumelles et elles se précipitent vers l’avant pour se jeter dans les bras de nos parents et oncles et tantes présents. Un grand sourire me vient et je les suis, faisant exprès d’écraser Heidi entre moi et maman, juste pour l’ennuyer un peu. J’avais juste pas prévu son talon s’enfonçant vivement dans mon pied et m’arrachant un couinement de douleur qui la fait éclater de rire ; sale bête ; et qui apporte un regard blasé de la part de ma mère. Je fais le tour des présents et salue juste de quelque mots mon père, prétextant de devoir prendre ma place prêt du portoloin pour éviter de m’étendre d’avantage. Au moment où ma main se poste sur la casserole, j’ai l’espoir de passer enfin quelques mois d’été tranquille sans disputes d’aucunes sortes, même pas avec Silas, juste histoire de… Se reposer. Et quand le crochet agrippe mon nombril j’ai soudain l’étrange sentiment que mon souhait ne s’exaucera pas. Et quand on atterrit enfin sur le domaine Ingherneils je sais que ça n’arrivera pas, tout comme je sais que les choses seront différentes désormais. Blême, les yeux posés sur la silhouette frêle et qui a pourtant toujours parue si forte de ma Tante, la maman de Plato et Sol’… Vero… La belle Vero, la toujours joyeuse Vero’, toujours prête à rire à nos frasques, tellement heureuse d’attendre encore un enfant… Et sa silhouette qui ne bouge plus, qui ne bougera plus jamais. Qui ne s’extasiera plus jamais sur les sorts que lui montraient Plato et Solveig ;ils se battaient presque pour être le premier à lui montrer ; quand on rentrait des cours. Plus jamais. Mes jambes tremblent je le sens, alors que je n’arrive pas à quitter des yeux tout ce sang, tout ce rouge. Encore. Trop de sang. Il lui appartient. Il lui appartenait. Pourquoi… Pourquoi il n’y retourne juste pas, hein ? Pourquoi… Pourquoi il ne retourne pas dans son corps, pourquoi elle ne revient pas… ? La bile me monte dans la gorge et c’est l’acidité qui me fait revenir sur terre au moment où une main se pose doucement sur mon bras et m’oblige à me détourner. Je ne lutte pas, je n’ai pas envie de lutter, j’ai juste envie de m’effondrer dans un coin et de pleurer sans plus jamais m’arrêter. Parce qu’elle est morte. Et dire… Et dire qu’il y a encore deux semaines je me battais avec les jumeaux pour essayer de deviner le prénom du nouvel arrivant parce qu’elle refusait de nous le dire… Et il n’arrivera jamais.
Parce qu’elle nous à laissé. Elle à laissé les jumeaux, elle à laissé son mari… Elle nous a tous laissé.


… Bien évidement, l’été fut loin d’être merveilleux. On était tous hagards, incrédule. Oncle Kristoffer, le père des jumeaux, à très mal réagit à la mort de sa femme et une certaine rupture est né entre lui et Plato je crois. Même moi j’étais beaucoup plus calme que d’habitude, je passais la majeure partie du temps dans ma chambre. Incapable de supporter la mort de Veronika, et en même temps incapable de supporter les mots haineux des deux seuls hommes de la famille haïssant les dragons et qu’ils répétaient à longueur de temps. Je n’accuserai pas Veronika d’avoir fait une erreur, parce que ça serait insulté sa mémoire : malgré son manque de magie elle avait toujours su gérer les dragons  à son propre niveau c’en était vraiment impressionnant. Mais voilà, elle n’avait pas de magie. Elle ne pouvait pas réellement se défendre, elle n’aurait jamais pu. Alors non, je n’en veux pas au dragon. Pas vraiment. J’ai… Je… Je les admire toujours… Et je sais que papa ne comprends pas ça, pas après ce qu’il vient de se passer, alors je reste simplement à l’écart pour ne déclencher aucunes disputes, aucunes prise de tête.
Je ne garde qu’un souvenir très flou de cet été là. Les seuls choses dont je me souviens vraiment c’est que, quand je n’étais pas enfermé dans ma chambre, je tentais de faire bouger un peu les autres enfants pour les sortir de leur apathie. Je sais aussi que j’ai commencé à fumer après ça, à beaucoup fumer. Je continue d’ailleurs et je n’ai pas vraiment l’intention d’arrêter, ça m’aide un peu à canaliser, à évacuer… Un peu. Quand maman m’a vu faire, elle a essayé de me faire stopper mais au final, elle s’est dit qu’elle préférait encore que je sois accro au tabac, plutôt qu’a quelque chose de plus grave alors elle a laissé tomber. Et quand je n’étais pas occupé à vider mes paquets de cigarettes, je me bourrais de Ritalin pour être le plus calme possible, jusqu’à m’en rendre malade, m’en faire vomir, rester allongé à cause de maux de crâne effroyable, et d’autre effets secondaires très désagréables et douloureux, sans pour autant en parler à quiconque. Je n’ai jamais été aussi heureux de reprendre les cours que le premier Septembre de cette année là. De cet été, j’ai gardé ma dépendance à la nicotine, mon abus trop régulier certain jours de Ritalin et cette fois ci une sainte horreur du sang des autres. Et des Terreurs nocturnes encore plus renouvelée, encore plus nourrit.
Durant ma sixième année, le premier évènement le plus notable fut l’arrivée de cette peste de Kaliya. Cette fouineuse invétérée perverse aux remarques déplacées qui quelque part a su se faire une place auprès de moi… Même si elle me gonfle prodigieusement. Et le mot est faible. J’ai eu cependant beaucoup de mal à me faire à sa présence envahissante (elle signale que ma propre présence l’est tout autant que la sienne, si ce n’est plus. Saloperie. ), Surtout qu’elle ne m’aidait en rien face à Silas, bien au contraire… Elle faisait toujours des remarques extrêmement gênantes et c’est dans ce genre de moment que je remercie Merlin qu’ils ne soient capables de parler qu’avec leur sorcier.
Le deuxième évènement fut le fait que l’on ne rentrait pas chez nous cette année. Non, cette année là, on partait à Bélize, en camps de vacances, entrainement quelque chose dans ce gout là. Pour être honnête la guerre me passait bien au dessus de la tête. Je n’étais en Angleterre que durant les cours, le reste du temps j’étais en Norvège et on ne peut pas dire que la Norvège soit très proche du « front », donc on était quelque peu coupé de toutes ces histoires. La seule chose que je voyais là, c’est que je ne rentrais pas chez moi et quelque part j’en étais soulagé… Je craignais… Je craignais qu’en rentrant il n’arrive un nouveau malheur à l’un d’entre nous comme ça avait l’air d’être le cas depuis deux ans. Alors en étant dans ce camp… Quelque part on était à l’abri non ? Et ce tout en étant un peu tous ensembles, entre jeune. C’était juste… Une sorte de colonie de vacances façon sorcière en fait.
Durant ces quelques semaines, on peut dire que j’en ai profité : Baignades, ballades dans les bois, dans les ruines, visites des coins plus ou moins dangereux, fêtes jusqu’à pas d’heure où je finissais totalement pétés au bout de quelques minutes, découvertes de substances plus ou moins licites, dont une que j’ai ramené dans mes bagages, drague à tout va et surtout sous les yeux de Silas, inconsciement, comme si j’essayais de me prouver quelque chose… Ou de lui prouver quelque chose… Ou un truc dans ce gout là. Et ce jusqu’à la fin…



Un grognement m’échappe alors que j’enfonce encore plus profondément ma tête dans l’oreiller. La nuit d’avant, on a fait une énoooorme fiesta avec les autres pour fêter la fin des vacances, elle s’est terminée très tôt … Ou tard… Ou je sais pas, quelque chose comme ça et après on a été obligé par le personnel de tout ranger ; sois disant qu’on avait abimé le matériel et tout ; et ce sous les rires moqueurs de mon patronus, ce qui fait qu’au final j’ai pu aller me jeter sur mon lit qu’il y a peu de temps. Je crois que ma tête va exploser, j’aurais peut être pas du abuser autant que ça du Whisky pur feu en fait… Ouais mais en même temps… C’était drôle… Par contre, j’ai pas retenu le nom de la fille que je draguais là bas… Bwarf… Tant pis. Je laisse échapper un grognement plus prononcé alors qu’une pointe de douleur vient se loger à l’arrière de mon crâne et je tire un peu plus les couverture au dessus de moi, espérant que mon mal s’apaise tout seul… Sauf que ça le fait pas du tout, au contraire, ça s’aggrave.
Elle est bizarre cette gueule de bois quand même. Elle fluctue alors que je bouge même pas. Des fois elle s’efface, et puis des fois elle se fait encore plus forte. Montagne russe.  « …’ouge ! » Wait…  « Putain de merde BOUGE DE LA ! » Ma gueule de bois me parle ou je rêve ? « Ta putain de gueule de bois j’ai fait en sorte que ce soit moi qui me la récupère pour que t’ai l’esprit à peu près clair parce que là il est le temps de BOUGER BORDEL D’ABRUTI ! » Et ma gueule de bois est en train de m’insulter… Et… Attendez… « K’liya ? » Je tente vaguement, sans bouger de mon oreiller. « Miracle mesdames et messieurs, cette loque humaine PARLE ! Et maintenant elle va BOUGER ! Reconnecte ce qu’il te reste de cerveau merde ! Ca urge ! » Incrédule je me relève finalement un peu et pose des yeux troubles sur la silhouette imposante et nerveuse de l’Asian Golden Cat, près du lit, qui m’observe. « S’kisspass ? » « On est attaqué Sirrush. Par des Mangemorts. » Et il faut un moment pour que l’information atteigne mon cerveau embrumé.

Une fois habillé et cette fois complètement réveillé, je me suis jeté dehors, la peur au ventre. Au beau milieu de tout ce foutoir, des sorts, des cris, des pleurs et des rires moqueurs. Les mangemorts attaquaient, ils nous attaquaient nous, des élèves en vacances, censés se détendre, censé être protégé. Et moi qui n’en n’avait jusque là rien eu à faire, je me sens jeté de force dans une situation incompréhensible. « On n’a pas l’temps. » Et j’acquiesce à son murmure, m’élançant finalement dans la bataille, ma main se crispant sur mon bois de saule. Je sens sa surprise, et je lui jette un regard moqueur. « Quoi ? Tu croyais que j’allais aller me planquer ? » Elle ne répond rien mais je suis sûr que c’est ce qu’elle pense. Et bien non, il ne sera  pas dit qu’un Ingherneils se soit lâchement planqué dans un coin pendant que les autres se faisaient peut être massacré par un psychopathe masqué. Je sens l’adrénaline courir dans mes veines, cette sensation à laquelle je suis presque autant dépendant qu’à mes clopes, tant je recherche les situations dangereuses, tout le temps. On peut dire que là, j’ai trouvé le must du danger, et je ne peux pas empêcher un sourire tremblant, mêlant une joie un peu morbide de me battre ainsi à une peur sourde de ne pas réussir à trouver ma famille. « Et Silas. » Je sers la mâchoire mais je hoche la tête. Et Silas. Le moment était bien trop dramatique pour que je me voile la face, je ne m’en remettrais pas si Silas venait à mourir. Il n’a pas le droit de mourir. « S’il doit mourir un jour, ce sera à cause de moi et par personne d’autres. » Je claque malgré tout, laissant échapper un sortilège de désarmement qui vient sauver une gamine qui tentait de s’enfuir. Je roule moi-même en avant pour esquiver un cuisant et me relance dans la bataille. Ca sert de vivre avec des dragons et de devoir développer des putains de réflexes pour rester en vie. Mes yeux marron clair scrutent les combattants à la recherche de ceux que je connais, de ceux que j’aime. A la recherche de Silas… « T’étais pas… » « La ferme, on a pas l’temps tu t’souviens ? »Je lui claque, de mauvaise foi. Elle trouve le temps de ricaner, juste avant de s’interposer entre un sort de découpe et moi, nous arrachant tous les deux un hurlement de douleur, alors que je me sens vaciller, recherchant avec panique la présence de mon patronus qui respire lourdement. Le fils de… Je m’interromps sans finir, sentant la présence familière de mon Oncle, et je me retourne à moitié pour l’apercevoir en effet, combattant à mes côtés. Inspirant profondément, je me recentre sur la bataille décidé à ne plus me laisser avoir, décidé à protéger Kaliya qui s’est elle-même remise sur ses pattes. Je veux lui demander où est Silas, s’il l’a vu, où se trouvent les Jumelles et les autres aussi mais… J’ai trop peur de ce qu’il pourrait m’annoncer, alors je ne le fais pas. Je me contente de me battre avec désespoir. Je me contente de me jeter sous les sorts comme un idiot, comme l’abruti que je suis, espérant juste réussir à apercevoir sa silhouette. Sa silhouette Debout et bien vivante. Un bouclier apparait et je sens une main ferme se poser sur mon épaule. Le corps tremblant, mais la baguette sûre je jette un coup d’œil à mon Oncle, « Je te laisse gérer de ce côté, j’ai un truc à faire. » et j’hoche la tête à ses paroles, sans rien dire, lui hurlant juste mentalement de rester en vie.
La fierté que je ressens à l’idée qu’il me fasse confiance pour gérer me fait redoubler d’efforts et je me jure de combattre jusqu’au bout, jusqu’à tomber épuisé au sol s’il le faut. Jusqu’à ce que les mangemorts s’en aillent. Jusqu’à ce que je le trouve. Ou jusqu’à la mort.

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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mar 17 Sep - 18:55 (#)

    Que dire ?
    Ah oui, tu sais bien que je te hais GNOEaiiiime Haww

    Sérieux, j'adore ! Et OMAGAD, KALIYA TOO ! Elle est géniale mdr
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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Guest, Mar 17 Sep - 21:51 (#)
Re bienvenue !

La j'ai pas encore pu lire, j'avoue, mais je lirais plus tard XD
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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mar 17 Sep - 23:15 (#)
Re-Bienvenue Daengelo
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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mar 17 Sep - 23:18 (#)
Purée je suis fan de ta fiche, de ta façon d'écrire et de ton perso ! J'viendrais sûrement faire un tour sur ta fiche :D Daengelo 

Enfin Re-Bienvenue parmi nous ! Han! 

Ps: Nous aussi on t'aimeeeeee Hide 
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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mer 18 Sep - 2:13 (#)
La fiche de dingue RIP Vous faites un concours avec Silas ou quoi ? RIP

Re bienvenuuuue Haww Daengelo
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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Invité, Mer 18 Sep - 12:30 (#)
Rebienvenue Daengelo
Le Choixpeau Magique
pnj - we are all subjects to the fates
Le Choixpeau Magique
Répartition : 19/01/2013
Hiboux Envoyés : 2104
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Message Re: Sirrush ~ On s'assagit en vieillissant ils disent. Du coup je crois que moi je rajeunis :3
par Le Choixpeau Magique, Mer 18 Sep - 14:21 (#)
VALIDÉ
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Félicitations, tu es admis
chez les Gryffondor!

INGHERNEEEEEEILS Twisted N’oublie pas d’aller faire recenser ton patronus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Petit rappel, ton personnage n’est pas adulte donc son patronus a deux formes. Comme ton personnage est un élève, il peut aller demander une place dans l'un des dortoirs de sa maison [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], le récapitulatif des chambres est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Si ton personnage est préfet ou préfet en chef, fais en la demande [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. De même, s’il fait partie de l’équipe de quidditch de sa maison, c’est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Maintenant que ta fiche est validée, tu peux aller créer ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu le souhaite. Si jamais tu rencontres des problèmes dans la rédaction de tes rps, sache qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est mis à disposition. Il est aussi important de savoir que ton personnage peut faire gagner des points à sa maison pour la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pense donc bien à lire le sujet. Autre chose, ton rang te sera attribué au moment de la validation ou un peu après; inutile donc de venir le réclamer. Enfin, pour mieux t’intégrer, nous t’invitons à poster dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dès maintenant. Et au passage, si tu veux bien voter toutes les deux heures pour soutenir le forum, il suffit de cliquer ci-dessous
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