« Bah alors mon mignon, t’as jamais vu une fille avec de la poitrine pour être aussi abruti devant moi ? Aller arrête ça et lève un peu tes yeux vers mes pupilles. Tu me fatigues déjà alors que tu ne parles pas. Aberrant non ? Tu es fort, je dois l’avouer. Mais pas assez pour moi, alors laisse-moi t’expliquer quelque chose misérable crapaud. Tu n’as pas une vulgaire jeune fille devant toi, tu vois, je suis plutôt le genre de damoiselle à porter fièrement le nom de McLeod, et si je le porte si bien c’est malheureusement pour mieux pouvoir écraser les personnes aussi inutile que toi. Tu veux que je donne un sens à ta vie ? Vole me chercher à boire, tu seras le héros de ton balais l’espace d’une journée. Mais continue jeune pleutre, continue, joue avec moi. Si je te laisse faire c’est uniquement pour mieux pouvoir te rouler dessus à coup de « ferme là, et sort de mon espace vital je te prie » toujours tout en politesse, il parait que ça passe mieux. Mais si je te dis « ferme ta grande gueule de sang de bourbe » est-ce que tu penses que ça passe un peu mieux ? Ah, au vu de la rougeur de ton visage je dirais que sois tu es pris d’une violente constipation ou alors ta main a l’envie affolante de m’en mettre une. Tu vois cette joue ? Même le plus petit des insectes ne pourrait même pas l’atteindre. Alors toi, qu’est-ce que tu vas bien pouvoir me faire ? M’insulter ? J’en ris déjà. Me ridiculiser ? Tu as pris du retard, tu passes déjà pour un vulgaire bâtard. Me faire peur ? Laisse-moi me détruire les cordes vocales à rire de ta bêtise. Aller bouge, je n’ai heureusement pas ton temps. Bouffon. »

Mauvaise. Hautaine. Agressive. Une McLeod pure et dure, détestée et craint par pas mal de monde, Aloysia préfère ne pas se frotter à ces gens sans importance et préfère rester dans son coin, au calme à faire ce dont elle est la meilleure. Coudre. La couture c’est de la merde ? Tu as raison, celle de ta grand-maman ne fait pas un brin d’ombre à celle de la jeune McLeod. En effet, les tissus dont dispose Aloysia ne sont pas réellement normaux, la jeune magicienne n’hésite pas à leur donner vie. On raconte même que dans ses appartements, Aloysia aurait cousu une tapisserie entièrement vivante ! Et les dires sont vrais. Elle est douée. Comme chacun de ses frères et sœurs.  Tous doués en un art bien à eux, Aloysia fait de son mieux pour hisser sa famille au plus haut. La jeune femme aime être reconnue pour ses talents, et  elle n’hésite jamais  à mettre son nom en avant. La marque de fabrique des McLeod « Être bon, ne jamais êtes en dessous ». Jamais elle ne s’est rabaissée à vrai dire. Toujours à tenir tête, à être particulièrement mauvaise lorsqu’on la cherche de trop, et lorsqu’on cherche de trop près un des membres de sa famille. Cette dernière qui compte plus que tout pour elle, plus que la prunelle de ses yeux. Sa fratrie est son bonheur. Aloysia serait prête à tout pour venir en aide aux membres de sa famille, car rien n’est plus important qu’elle.

Brune aux yeux bleus et forte poitrine, Aloysia ne passe pas inaperçue dans les couloirs de l’école. Toujours la tête haute, le regard droit, ne jamais baisser les yeux, ne jamais flancher. C’est comme ça que ça marche, et que ça a toujours marché. Il faut montrer qui domine, avant de se faire soi-même dominer. Cependant Aloysia n’est pas toujours aussi méprisable avec tout le monde. Il lui arrive de temps à autre de sourire et de rire aussi. D’être à l’écoute des autres, aider son prochain dans des moments difficile. Il faut simplement bien connaître la demoiselle pour savoir tout cela. Et hormis le fait qu’elle puisse paraître très sévère et douée dans tout ce qu’elle touche, elle n’en reste pas moins une élève moyenne. Avec tout juste de bon résultat, Aloysia ne se fatigue pas trop, préfèrent se perdre dans sa couture ou dans les livres plutôt que de réviser. Même si cela ne l’empêche pas d’être reconnu et surtout connu par les autres élèves. Elle reste une McLeod et se montre toujours très désagréable avec les inconnus qui brise ou entrave sa sérénité. Car oui Aloysia adore le calme, le silence. Elle ne quitte jamais sa baguette de trente-trois centimètres, faite en boif d’If et possédant une chose assez rare, une larme de démon. Cette dernière est scellée pour qu’elle revienne toujours aux mains de sa propriétaire.  Finement ciselée par de nombreux symboles à peine visible à l’œil nu, elle ne répond qu'à Misha pour d'étranges raisons. Il arrive souvent qu’Aloysia retrouve Iggy. Petite boule de poils de cinq ans. En effet son chat ne la quitte presque jamais, même s’il est plutôt solitaire, il lui arrive très souvent venir se frotter à ses jambes, et se grimper sur son épaule. Avec tout ceci on en oublierait presque la beauté angélique de la demoiselle, et même son effroyable nom.

« Ou est-ce que j’ai encore foutu ce satané soutien-gorge ? » Bordel. Quelle idée de jeter ses affaires n’importe où dans la chambre lorsqu’on est fatiguée et que la seule envie que l’on ait c’est de dormir comme une grosse vieille larve. Tout en se déplaçant dans sa chambre entourée de sa couverture, Aloysia s’avança pour allumer la lumière, et par manque de luminosité, trébucha sur la quart de son bureau pour venir chuter au sol la tête la première sur ce dernier. « Putain de… » En relevant légèrement la tête Aloysia put apercevoir une petite boule de poils sous son lit, se rapprochant de cette dernière la jeune sorcière tendis la main vers celle-ci en attendant de voir sa réaction. Une léchouille, puis un ronronnement. Et tout en se redressant pour mieux observer la chose, Aloysia fut éclairée par un large éclair à travers la fenêtre, laissant alors s’afficher la carcasse du magnifique Serval qu’était son patronus. Tendant la main une seconde fois vers l’animal, la jeune McLeod sourit tout en le caressant. « Ce sera Theli mon minou ! » Joli petit minou en effet.

Theli et Aloysia s’entendent réellement à merveille. Tous deux étant assez feignasses sur les bords, mais aussi extrêmement curieux. En effet les deux bestioles adorent savoir tout sur tout, mais surtout sur les gens qui les entoures. Ils n’en perdent jamais une seule goûte, les ragots sont tellement importants pour pouvoir tuer sa proie plus facilement. Lorsqu’on en sait plus sur une personne, il nous est plus facile de l’abattre sans trop tarder. Theli est plutôt calme et discret. Il ne cherche jamais à se faire remarquer, mais adore venir tenir compagnie à Aloysia lorsque cette dernière s’exerce à sa passion qui est la couture. Theli inspire énormément Aloysia dans tout son travail.

De temps à autre, pour on ne sait quelle raison Theli le Serval prend la forme d’un tout autre félin. Un munchkin cat entièrement blanc aux yeux bleus perçant du nom de Vanna. Aloysia ne sait pas vraiment la raison du pourquoi et du comment, mais cela ne l’intrigue pas plus que ça. La petite taille de l’animal facilite les déplacements dirons nous.


ATTENTION: Les patronus sont apparus durant les vacances de Noël 1978 (nous sommes en 1979 dans le jeu), ni avant ni après.