« Maman, où est mon balai ? » questionna la jeune fille en retournant littéralement ses affaires entassées sur le chariot de prêt de la gare. Ses mouvements saccadés et ses doigts tremblants retranscrivaient bien le stress que Primrose ressentait en cet instant, transmettant ses sentiments à un Storm qui ne cessait de se retourner dans l'ample poche de veste où il se trouvait. « Calme toi, Prim'. Il ne doit pas être bien loin. » tenta de la rassurer sa génitrice avec un sourire confiant sur le visage. Sa progéniture avait toujours été ainsi aux rentrées des classes et elle avait fini par avoir l'habitude. « Remet ton chariot en ordre, je vais jeter un oeil dans la voiture. » déclara tranquillement Madame Fox en réprimant un rire lorsque la jolie blondinette poussa un bref grognement pour toute réponse. Le comportement quelque peu excessif de l'adolescente était tout aussi compréhensible qu'il en était risible -en toute gentillesse évidemment-. « S'il te plaît Prim', cesse de t'agiter. Tu me mets mal à l'aise. » gémit enfin le petit hérisson qui n'avait réussi à dormir de la nuit à cause de la jeune fille. La voix du patronus qui résonna dans sa tête sembla l'apaiser soudainement et, inspirant profondément, la Fox entreprit de ranger correctement le porte bagage, « Excuse-moi, Stormy. ». La route depuis Aberdeen avait été longue et la fatigue couplée au stress mettaient ses nerfs à vif. Essoufflée -certainement d'avoir couru-, la mère de Primrose débarqua de nouveau aux côtés de sa fille, le fameux balai dans les mains : « Tu vois, pas la peine de t'inquiéter pour si peu. » déclara-t-elle en reprenant son souffle. Soulagée, la blondinette laissa retomber la pression tout en repassant mentalement toutes les affaires dont elle avait besoin pour être certaine de n'avoir plus rien oublié. Reprenant leur marche jusqu'à la voie neuf trois quart, en hâtant un peu le pas face à l'horloge qui s'approchait rapidement de l'heure fatidique, il ne fallut que peu de temps à l'adolescente pour se stopper de nouveau. Les yeux écarquillés, au bord de craquer, elle se tourna brusquement vers sa mère : « Ma baguette ! ». Son interlocutrice sembla réfléchir un instant avant de lâcher un bref Oh en plongeant les mains dans son sac à main. « Et voilà. » souffla-t-elle en brandissant le bout de bois tandis que Primrose reprenait peu à peu quelques couleurs. « Tu es une vraie tête en l'air, pire que ton père. » ria Madame Fox tandis qu'elles traversaient enfin le mur qui les mena au Poudlard Express sur le point de partir en direction de l'école de sorcellerie. « J'espère que Papa pourra venir un jour. Je suis certaine qu'il adorerait voir tout ça. » lâcha la blondinette en observant le décor autour d'elle toujours aussi émerveillée après six ans, elle était persuadée que son paternel adorerait l'endroit. Malheureusement, comme tous les premiers Septembre, il était coincé à l'université pour préparer ses cours. Sa mère acquiesça en se pinçant les lèvres, elle savait que Prim' était déçue qu'il ne puisse pas les accompagner. « Tu es sûre de ne pas vouloir rentrer à la maison pour les vacances ? » le changement de sujet n'était pas très délicat mais l'adolescente ne sembla pas relever, se contentant de tirer la langue comme une enfant : « Tu comptes réellement me poser la question à chaque rentrée ? ». Résignée, sa mère soupira avant de la prendre dans ses bras : « Passe une bonne année ma chérie. Et n'oublie surtout pas de nous écrire ! ». Hissant sa malle à l'intérieur du train, Primrose envoya un baiser volant en direction de la femme qui se triturait les doigts : « Promis. »