Eros n'est pas un traumatisé, Eros n'a pas d'excuse. Même pas une histoire d'amour raté. Rien. Que des petites choses sans importances, jamais assez pour justifier cette peur, ce besoin, ce caractère dévorant qui détruira le tiens.

C'est la faute a personne, n'est ce pas ?

Pas à son Père. Pas à son regard ailleurs, à sa fierté trop haute. A ses exigences toujours un peu plus poussées. Fait si fait ça. Rend moi fière. Tais toi. C'est un Leroy Eros, et sa famille on ne la choisit pas. Il aurait put la détester, il aurait put la maudire, leur en vouloir de tant t'attente. Mais il s'en fichait déjà Eros, c'était faire l'aveugle pour continuer de construire, pour ne pas se perdre, oublier, s'abstenir. Grandir. Mais pas trop. Il voulait rester avec eux, tu aurais du le voir avec ce rire maladroit quand tous ils allez courir dans les grand couloirs de la trop grande baraque. Tu aurais du le voir avec ses yeux plein d'espoir, d'admiration pour les grands, avec cette envie d'être comme eux et eux seulement. Il ne voulait pas grandir Eros, ils ne voulait pas savoir le bien du mal, il voulait juste la chaleur de ces présences avenantes. Eros, il a juste fermer les yeux pour éliminer ses présences néfastes. Il a toujours préféré fuir, comme ça, il a jamais vraiment eut mal.

Pas à sa Mère. Bien sur qu'il n'a pas comprit Eros, bien sur qu'il était trop petit, trop petit pour comprendre que c'est la peur qui l'a bouffer, cette peur de l'échec, de tout recommencer, cette peur de ne rien pouvoir faire et de devoir constater. Elle ne voulait plus voir les coups de son mari, elle ne voulait plus sentir le gouffre se créer. Recréer les même scènes. Jamais. Alors elle a laissé Eros pour ne pas avoir a se rappeler Romain, elle n'a pas posé de baisé sur son front chaud de gamin. C'est pas grave Maman, c'est pas grave. Ne fait pas attention à moi, souris et tout ira mieux demain.  Promis, promis, je n'irais pas mal, alors s'il te plait. Sourit. Tu t'éloignes de plus en plus, tu disparais chaque journées. Je sais plus ou tu vas, pour tant chercher à effacer. Il parait que dans la famille on frappe pour  argumenter, alors pourquoi Maman j'ai cette impression que tous on cherche a fuir en s'empêchant d'avancer ? Ca vient peut être de là, ça vient peut être de toi si j'anticipe les mouvements, si je prévois les exils. Si je me protège en oubliant autrui. Mais t'es pas là, et le cœur s'enlise quand les autres s'en mêlent. C'est pas grave, moi aussi je t'oublierais, promis. Et il a fermer son cœur Eros, il a fait une croix sur sa mère c'est ça qu'elle voulait ? C'est ce qu'il a comprit.

Pas à Romain. Il pouvait pas prévoir Eros, que son père réagirait de la sorte. Il pouvais pas prévoir les coups, et encore moins les arrêter. Il aurait voulu pourtant. Alors il a fait comme il a put Eros, pour être là malgré tout, pour maintenir le contacte, pour conserver son modèle. C'était parler d'autres choses, l'emporter dans des jeux, c'était vouloir le garder avec lui un peu plus longtemps. Il l'avait comprit Eros que Romain partirait, il le savait depuis longtemps, ils en parlaient le soir. C'était pas vraiment leur fort la communication, alors on se débrouiller autrement, mais toujours on rester ensemble. Pas trop proche, mais toujours là. Je garde un œil sur toi.  Eros il se sentait fort quand Romain était là, quand il copiait les gestes pour apprendre à se battre, mais qu'il lui disait rien. Regarde Romain, comme j'essaie d'être fort, regarde, regarde, j'ai voulu lui tenir tête, t'as vu dis ? Que j'ai voulu te protéger ? Romain , j'suis désolé, si j'y suis pas arrivé. Tu me laisses, et je fais quoi moi ? T'es plus là, je deviens qui si c'est pas toi ? Il en voulait pas de ta lettre le paternel, et j'en voulais pas non plus tu sais, dans le fond. Mais je le voyais bien que t'en avais besoin, alors j'ai rien dit Romain, de toute façon, tu le savais déjà n'est ce pas ? Ca a toujours été comme ça. Il l'a rejoint Eros, trois ans après il entrait à Poudlard. Mais il avait déjà fait son chemin à lui. Il s'était un peu construit, certainement trop détruit. C'était une route que l'on doit tracer seul sans savoir comment s'y prendre, alors bien sur qu'il avait fait des conneries.

Pas à Cassiopée. Ni à cette gifle haineuse. Il avait la joue encore rougie de l'empreinte de ses doigts. Elle avait encore la tete remplit de ses mots maladroits. Il s'est excusé Eros, il a voulu sécher ses larmes, elle l'a maudit, insulté. Elle avait rien fait de travers, elle était belle, gentille, attentionné. Mais elle ne suffisait pas. Elle n'avait seulement pas eut de chance. Rien pour lui dire fait attention. Juste un manque de je t'aime peu être lorsqu'il lui prenait la main.  Elle n'aurait jamais put prévoir cette réaction là, ce sentiment d'insécurité. Ce besoin d'aller voir ailleurs pour construire un filet. C'était ses débuts dans le monde des grands, ses premiers écarts aussi. Les prémisses de cette machination grotesque dont il ne se sortira jamais. C'était pas sa faute a Cassiopée, si il avait le manque, si il ternissait les cœurs. Il ne voulait pas lui faire de mal, mais c'est a lui qu'il avait pensé. Et si tu me laisses, et si tu me quittes. Qu'est ce que je vais faire, au milieu de la foule. Qu'est ce que je vais faire si on ne m'aime plus. C'était de l'amour dont il avait besoin Eros, pas d'elle, ni de toutes les autres. C'était pas leurs fautes, il était comme ça Eros. A voir pour sa personne sur son terrain boueux.

Pas à Lily. Elle était là depuis trop longtemps, elle endurait trop de choses. Elle ne partait jamais. Au fond, il ne comprenait pas. Il n'arrivait pas a savoir comment elle faisait. Mais surtout, il ne voulait pas la laisser partir. C'était des chaines qu'il avait attachés a ses chevilles, des ailes brulés qu'il lui avait fabriqués. Des mots d'amour qu'il lui avait délivré. Fragments d'amours, poisson velours. Lily, c'est pas ta faute, il sait que tu lui donnes tout de toi. Il sait combien tu souffres quand il te sert dans ses bras. Lily, encore un peu, Lily, Lily, Lily. Il a besoin de ton sourire, de ses jeux avec toi, il a besoin de cet air gamin qu'il retrouve à tes cotés. Il a besoin de cette obsession maladive que tu lui portes. Il a besoin de toi Lily, pour se sentir en vie. Lily, Lily, ne le laisse pas. Toi qui es venu pour lui. Toi qui n'as jamais voulu ça. Toi qui rêves encore sans oser l'avouer. Il sait qu'il n'aurait jamais dut t'accrocher à son cœur, mais c'est le seul moyen de faire battre le sien. Avec toi il croit savoir faire, il croit savoir aimer. Lily, chut, ne pleure pas, Chut Lily. Promis, c'est pas ta faute. Quand il te regarde Lisy , il sait très bien que c'est lui. Que c'est sa faute ,rien que de sa faute. Qu'il n'a aucune excuse. Lily pardonne lui cette façon d'aimer, cette façon de te vouloir, cette façon de te tuer.