Iphigénie n’a jamais manqué d’argent. Son père, un politicien du monde moldu et sa mère, morte à sa naissance, la famille est pour elle un terme complètement abstrait. Élevée par une gouvernante qui s’est démenée toute sa vie à tenter d’être une mère pour elle et qu’elle ne manque pas d’amour, elle a tout de même failli à sa tâche et la jeune femme a toujours eu beaucoup de difficulté à s’attacher. Ou envisager de s’attacher à qui que ce soit. C’est une tête forte, farouche et sauvage, mais à la fois quelqu’un de sensible, elle a dansé avant même de savoir marcher. Sa vie c’est l’art. Et c’est sans doute dans chacun de ses mouvements que l’on peut retrouver cette infime touche. Pourtant, Iphigénie est aussi une sorcière. C’est avec une surprise et la peur au ventre qu’elle a reçu une lettre de Poudlard, lui annonçant qu’elle détenait un potentiel magique. Son père ne l’a jamais accepté, mais il n’a pas été capable de dire non à sa fille unique. Cette fille unique à qui, il n’était même pas capable de donner de l’amour. Le fait d’être une née moldue ne l’a jamais arrêtée. Elle n’a jamais paru blessée lorsqu’on lui a craché en pleine figure un « sang de bourbe ». Et elle s’est évertue à s’intégrer.

Elle aime Poudlard. Elle aime sa maison. Elle qui n’a jamais compris ce que voulait dire le mot famille, malgré de nombreuses recherches dans un dictionnaire, elle a l’impression de l’avoir trouvé, dans ce château. Intelligente, elle n’a jamais voulu mettre de côté son côté artistique. Et c’est sans doute son grand cœur qui l’a poussé à mettre tous ses efforts pour avoir les notes raisonnables pour entrer en cursus médecine. Son but ? Protéger sa famille de sang – les moldus – contre sa famille de cœur (les sorciers). Mais aussi de mettre sa bonté au service de l’humanité. Elle ne sait seulement plus ou placer ce vieux rêve, celui de devenir une danseuse étoile, qui l’a envahi toute son enfance. Jusqu’à temps que sa vie bascule.

À savoir : c'est une ébauche d'histoire du comment je vois Iphigénie, mais c'est très facilement négociable, tout comme son caractère. Je tiens seulement (beaucoup) au fait qu'elle soit artistique et qu'elle soit un peu compliquée à comprendre. Le pseudo est entièrement négociable, mais j'aime bien les trucs qui font un peu « vieillot ». Elle vient quand même d'une famille riche des moldus, donc. Et Emily Browning est elle aussi négociable (bien que je l'adooooore et que je la vois TELLEMENT dans ce rôle, mais je suis ouverte à toutes autres suggestions).

C’est lorsqu’il est entré dans une pièce mal éclairé, qui l’a vu se déhancher sur une musique mal jouée par un instrument trouvée dans la salle sur demande, avec une telle agilité, qu’il a pris conscience de l’existence d’Iphigénie. Et elle de même, lorsqu’elle a arrêté de danser et qu’elle a vu ce spectateur inconnu. La première chose qu’elle a faite ? Lui crier dessus. Lui reprocher d’avoir violé son intimité. Désarçonné, il n’a prononcé aucun mot, trop effrayé par cette fille qui semblait si fragile et si… Sauvage à la fois. Elle l’a bousculé et a quitté la pièce sans dire un mot de plus. On aurait pu croire que ça se serait arrêté là, tout simplement. Sauf que les deux ont pris conscience qu’ils étaient dans les mêmes cours, qu’ils se côtoyaient plutôt souvent, finalement. Jaeden trop introverti, ne tenta même pas de comprendre un minimum cette fille. Pourtant, à quelque part, pour la première fois sans doute de sa vie – ou la deuxième, il ne sait pas trop – le jeune homme a été touché par cette jeune femme. Par sa manière unique de danser. C’est sans doute le pourquoi que quelques jours plus tard – s’assurant de ne pas l’y trouver – il a décidé d’aller réparer l’appareil qui crachait avec difficulté sa musique. Sans très peu de conversation, leur relation a débuté ainsi. Pour une première fois, Jaeden ne s’est aucunement préoccupé de mettre en colère une personne de sexe féminin en colère. Comment on pouvait appeler ça ? Un coup de foudre ? Peut-être. Quelques petits gestes, des deux côtés, pour se rendre compte que l’autre existe, Jaeden la prit un peu comme un animal. Il l’apprivoise, tranquillement, aucunement pressé. Décidé à comprendre cette fille. Décidé à comprendre comment quelqu’un de si sauvage peut danser de manière si fragile, comme une poupée de porcelaine. Puis, décidé, un matin, il s’est assis à côté d’elle pendant un cours. Un regard surpris, mais rien d’autre. Ils effleurent des sujets. Lui, sa science.

Elle, elle tente de comprendre la science que lui parle Jaeden. Lui, qui a toujours cru que sa vie était faites pour être encadré dans une bibliothèque, il est abasourdit. Il ne comprend rien. Mais il est heureux et il sourit lorsqu’elle se trouve près d’elle. Iphigénie quant à elle, n’est aucunement prête à le faire entrer dans son monde. Elle a besoin qu’ils en restent à la surface. Elle ne comprend pas comment une personne provenant d’une famille reconnue pour être partisane des mangemorts peut la trouver si passionnante. C’est un coup de foudre, même si aucun ne s’en rende compte. Iphigénie aimerait bien le repoussé. Mais à chaque fois qu’elle prend cette décision, elle est incapable de cesser de lui adresser la parole. D’avoir ce petit remous lorsqu’elle le voit interloqué quand elle lui sourit et ce revirement de cœur, lorsqu’elle se rappelle qu’il est fiancé. Fiancé par sa famille. Que ce n’est même pas son choix, à lui. Aurait-elle la prétention de se dire qu’elle aurait aimé être son choix ? Non, pas encore. C’est bien sûr elle, tomber sur quelqu’un qui est déjà pris ; et qui est complètement aux antipodes d’elle. Et qui semble plus compliqué qu’elle-même. Une amitié qui débute et qui promet beaucoup. Beaucoup plus, peut-être, qu’une simple amitié.

À savoir : Juste pour vous dire, il y a beaucoup place à l'évolution du lien et je trouve que ça peut être assez intéressant de voir la différence de personnalité entre eux. Aussi, pour vous éclairez un peu plus, Jaeden est la version geek du sorcier, introverti et qui ne comprend rien aux filles - limite, en a peur - et qui limite beaucoup les contacts humains. Au plaisir de vous voiiiir, je vous aimes.