Rosemary n'en tenait plus d'arriver à King's Cross. Même si son coeur s'était serré en voyant Poudlard s'éloigner par la fenêtre du Poudlard Express, elle n'avait maintenant qu'une hâte : revoir ses parents (même si elle leur avait tout raconté de sa première année par les hiboux de l'école), revoir sa maison (même si elle y était revenue pendant les vacances de Noël), et revoir Charlie, son ami moldu. Elle ne pourrait rien lui dire bien sûr. Elle ne pourrait pas lui parler des quatre maison et de celle dans laquelle elle avait été envoyée. Elle ne pourrait pas lui décrire les drôles de fantômes qui hantaient l'école, ni lui montrer le sort qui faisait voler les objets, ni même lui raconter ses leçons d'Histoire de la Magie, mais peu importait. Elle voulait le revoir, rejouer à cache-cache avec lui, voir si depuis neuf mois, c'était toujours elle qui tenait le plus longtemps sans rire aux chatouilles. Lorsque le train s'arrêta enfin, Rosemary sauta sur le quai derrière sa grande soeur,qui avait fait tous les trajets avec elle.
Pourquoi tu es pas venu à mon anniversaire?
_Je t'ai dit, j'était en internat cette année." Rosemary détestait ça. Elle détestait mentir à son meilleur ami. La petite sorcière de onze ans était à deux doigts de se mettre à pleurer.
"Tu ne m'as même pas envoyé de cadeau!" Ce n'était pas dans le genre de Charlie de faire pleurer Rosemary, mais il était vraiment blessé.
"Je t'ai envoyé une carte..." Mais ce n'était pas suffisant. Charlie regardait toujours le bout de ses chaussures, l'air décu. Rosemary eut une idée."Tu as vu que c'était une carte magique?... Si tu frotte le papier sur tes cheveux, ils tiendront debout!
_C'est vrai?
_Vrai!" Ce n'était pas de la vraie magie, mais c'était un truc que Sofia lui faisait souvent avec un bout de parchemin pour la faire rire.
"Je ne m'en était pas rendu compte. J'essaierai. Merci!" Charlie avait retrouvé le sourire.

L'année suivante, Rosemary pensa à demander à ses parents d'acheter deux cadeaux pour Charlie pendant les vacances de fin d'année. Un pour Noël, et un pour son anniversaire. Lorsqu'elle revint l'été  suivant, elle avait douze ans,  ses cheveux noirs étaient un peu plus longs, et Charlie était un peu plus grand. Ils n'étaient plus les seuls à jouer à cache-cache, des amis de collège étaient avec eux: Lucy, Staefan, David et Chen. Rosemary ne les aimaient pas beaucoup. Ils posaient trop de questions. Un jour, il trouvèrent même sa baguette magique, qu'ils crurent fausse et s'amusèrent à se lancer pendant qu'elle courait après. Charlie faisait partie du jeu, jusqu'à ce qu'il se rende compte que Rosemary ne riait pas et lui rendit sa baguette. "Mais c'est qu'un bout de bois...
_C'est mon père qui me l'a faite!" Rosemary cramponnait sa baguette en sanglotant, blessée par son ami. Charlie s'excusa et ses amis en firent de même. Le lendemain, Lucy proposa même un nouveau jeu: chercher les plus belle branches de bois pour les graver comme les baguettes de son père. C'était Rosemary qui donnait les règles.

Les années passèrent, et chaque été, Rosemary devenait une sorcière plus accomplie, mais elle sentait ses amis moldus s'éloigner peu à peu d'elle. Un été, après ses B.U.S.E.s, Charlie se faisait désormais appelé Lie, et son amitié avec Lucy avait nettement évolué: elle était toujours assises sur ses genoux, les bras autour de son cou, l'embrassant entre chaque phrases. Sur un banc de Hyde Park, ils écoutaient la guitare de Staefan tout en discutant. Mais Rosemary n'écoutait ni l'un ni l'autre. Elle ne pouvait s'empêcher de remarquer les doigts de Charlie sur la peau dorée de Lucy, dans ses belles boucles blondes, sur ses petites mains délicates. Rosemary sentait quelque chose de brûlant dans sa poitrine, et de tremblant aussi, quelque chose de cassé. Elle avait de grandes mains, ses cheveux étaient lisses et ennuyeux, sombres, et sa peau pâle en hiver comme en été. "Mary?" Rosemary se rendit compte que c'était à elle que Charlie parlait. Elle aussi avait manifestement été rebaptisée cet été.  "Alors, qu'est-ce que tu voudras faire plus tard?
_Euh... On pourrait monter sur la colline? Voir les lumières de la ville?
_Oh oui! Quelle bonne idée! Ce sera tellement romantique!" Lucy était déjà sur les lèvres de Charlie. Rosemary se mordait les siennes. Elle aurait du tourner sa langue dans sa bouche avant de parler...
"Non," reprit Charlie après s'être détaché de sa petite-amie. "Je voulais dire qu'est-ce que tu voudras faire plus tard, dans la vie...
_Oh!" Lucy fut prise de cours. Depuis deux ans, Sofia était entrée en formation d'Auror pour le Ministère de la Magie, et Rosemary était à peu près sûre de vouloir suivre la voie de sa grande-soeur. Elle se débrouillait assez bien en Défense Contre les Forces du Mal pour ça... Mais il était naturellement hors de question d'en parler à ses amis.
"Policière."
Il y eut un silence. Chen se mit à pouffer de rire, puis Staefan, Lucy et Charlie le rejoignirent dans l'hilarité générale.
"Qu'est-ce que j'ai dit?
_Ne le prends pas mal, mais tu t'es vue? Toi, policière?
_C'est pas qu'on veut être méchants, mais chaque fois qu'on te faisait une blague, tu étais incapable de nous arrêter. On a un peu de mal à t'imaginer en train d'arrêter des criminels!" La gorge de Rosemary se noua et ses yeux s'embuèrent pendant qu'ils se moquaient d'elle. Puis elle n'y tint plus.
"C'EST PARCE QUE VOUS ÊTES MES AMIS!!!" hurla-t-elle en se redressant comme un ressort, les toisant tous en face de leur banc. Ils n'auraient jamais dit ça s'ils l'avaient vu à Poudlard. Cette année, elle avait reçu l'insigne de Préfet avec sa lettre de fournitures. Elle défendait toujours ses camarades et en troisième année, elle s'était même battue en duel avec un sixième année. Elle avait fini à l'Infirmerie, mais il ne l'avait plus jamais embêtée. Il avait du être surpris qu'elle contre-attaque. "Je suis capable de me battre," poursuivit-elle, "mais comment puis-je me défendre si vous êtes mes amis!!! Vous êtes censés m'aimer et m'aider, plutôt que de m'embêter et de vous moquer de moi!!!" Mais ils ne l'écoutaient pas. Lucy pointait son doigt dans le dos de Ruby, l'air surpris et émerveillé. "OH!!! Regardez! Une chouette!" Rosemary se retourna et se baissa machinalement. Les chouettes de Poudlard avaient la facheuse tendance de l'écorcher en se posant sur son épaule. Mais celle-ci n'était qu'une chouette normale, au beau plumage blanc brillant dans le crépuscule, et traversa le ciel pour aller se poser dans les branches d'un arbre du arc, un peu plus loin. Rosemary se redressa. "Mary...
_Quoi?" Elle espérait bien que leurs excuses allaient être à la hauteur.
"Tu as peur des chouettes?!!!" Et ils se remirent à rire de plus belle. Rosemary n'en pouvait plus. Charlie et sa petite amie, se moquant d'elle, c'était plus qu'elle ne pouvait endurer.

Elle était censée passé la nuit chez eux, mais elle eut tôt fait d'appeler le Magicobus de sa baguette une fois éloignée des regards, et rentra chez elle, laissant couler ses larmes sur le trajet.

Rosemary courait à toutes jambes dans le dédale de rues sombres, soutenant le rescapé sur son épaule, poursuivie de près par les mages noirs. Elle était parvenue à libérer le sorcier, mais avait perdu sa co-équipière et mentor du même coup. Elle l'avait vu s'échapper dans la direction opposée, mais elle ne pouvait plus la repérer, et elle pouvait entendre les mages noirs proches derrière elle.
"Il faut retrouver votre co-équipière.
_Je sais."répondit Rosemary. Les Aurors ne laissaient jamais personne en arrière. C'était trop bête. Elle avait remplie sa mission, presque réussi le test en situation, elle ne pouvait pas échouer maintenant! Pas si près du but!
Rosemary tendit sa baguette sur la serrure de la maison la plus proche, ouvrit la porte et y fit entrer le rescapé/examinateur. Après un Hominum Revelio informulé, Rosemary lança tous les sorts de sécurité et reverrouilla la porte derrière eux. Cela lui donnerait du temps pour envoyer son Patronus à la recherche de sa co-équipière. Rosemary se raidit. Un Patronus. Elle n'avait encore jamais réussi à en faire un corporel. Elle avait réussi à passer entre les mailles du filet aux A.S.P.I.C.s, mais aujourd'hui, elle n'avait pas le droit à l'erreur. Rosemary se débarrassa de sa peur, et se persuada qu'elle en était capable. Elle ferma les yeux, et se mit à la recherche de son plus beau souvenir...

Elle se rappela son père lui tendant sa première baguette. Grande, en spirale, de laquelle avaient immédiatement jailli une gerbe d'étincelles dorées. Elle se souvint sa satisfaction, après toutes ces années à avoir voulu une baguette magique comme sa soeur et son père. Elle se remémora sa fierté d'être enfin une sorcière. Elle se laissa envahir de l'allégresse de sentir enfin la magie la parcourir et prendre corps au bout de sa baguette...
"Spero Patronum."
Une légère volute de fumée d'argent sortit de sa baguette et s'évapora immédiatement... Rosemary ne perdit pas contenance. Elle ne manquait pas de souvenir heureux. Elle se souvint en sixième année de la nuit qu'elle avait passé avec Symon sur la tour d'Astronomie. Ils n'avaient fait que parler, toute la nuit, mais c'était la plus belle nuit qu'elle avait passé de toute sa vie. La lune se reflettait dans ses yeux et sur les dents blanches de son sourire, ses cheveux ondulaient sous la brise nocturne. Sa soeur lui avait dit de se méfier de lui, mais après cette nuit, après leurs confidences, leurs secrets et leurs espoirs échangés, Rosemary ne pouvait que lui faire confiance. Elle se souvenait de son coeur de nouveau gonfler d'espoir et d'amour après son été dévastateur, des étoiles qui brillaient encore au-dessus du soleil levant, de la main de Symon dans la sienne. "Spero Patronum" La vapeur argentée et bleue qui s'échappa de sa baguette s'éleva, s'entortilla en boucle en une forme floue, mais corporelle. Rosemary cru discerner un sabot, ou bien était-ce une patte? C'était encore insuffisant pour envoyer un message à sa co-équipière. Elle s'apprêta à se concentrer sur un nouveau souvenir, lorsque la porte s'ébranla sous un sortilège. Elle tint bon, mais les mages noirs étaient là. Elle devait faire vite, ou dire adieu à son rêve de jamais devenir Auror. Rosemary ferma les yeux, et se concentra sur sa soeur. Elle se visualisa son sourire, ses grands yeux bleus brillants d'amour et de tendresse, la douceur de ses longues boucles brunes sur son visage lorsqu'elle la prenait dans ses bras, son odeur de fleurs du printemps, fraîche et sucrée. Elle pouvait presque la sentir contre elle, sentir son coeur battant contre le sien... "Spero Patro..."

Rosemary ne finit jamais sa formule. La porte fut frappée d'un nouveau sortilège et sortit de ses gongs, laissant la voie libres aux mages noirs. Rosemary leur fit face, tenant férocement sa baguette, s'apprêtant à les combattre et à leur faire mordre la poussière une deuxième fois. Elle fit une gigantesque boucle de sa baguette, et les sorts dirigés vers elle, deux verts et un rouge, se transformèrent en oiseaux colorés. Sans attendre, elle dessina des méandres complexes et fit tomber la moitié du plafond sur ses assaillants. Il n'en restait que deux sur cinq. Les deux derniers se regardèrent, incertains.
"Ca suffit." L'examinateur derrière elle s'était relevé, abandonnant son rôle de rescapé. Les deux autres Aurors baissèrent leur baguettes et relevèrent leur masques de mages noirs. Le test était fini.
"Attendez, je pouvais encore...
_Tu nous a montré tout ce que tu pouvais encore faire. C'est à nous de décider si cela est suffisant pour être une bonne Auror."

Quelques jours plus tard, le hibou du Ministère arriva dans la cuisine, à l'heure du petit-déjeuner. Sa mère abandonna les oeufs et le bacon sur la poêle, sa soeur et son père au-dessus de chacune de ses épaules. Rosemary déroula le parchemin juste assez pour ne lire que la première phrase...

Chère Miss Ollivander,
Nous avons le regret de vous informer qu'au vu de..."

Rosemary n'eut pas la force de lire la suite. Elle lâcha le parchemin et sortit de la cuisine en courant, sortit de la maison à toute jambes jusqu'à ce que ses pieds plongent dans l'eau froide et salée de la crique toute proche. Le vent marin lui piquait les yeux qui se mirent à pleurer. Elle sentit bientôt deux bras tendres l'enlasser et un menton se poser sur son épaule, temps contre tempes. Le vent lui ramena des boucles noires qui n'étaient pas les siennes, et les vagues de l'océan tirèrent sur une cape qu'elle ne portait pas.
"Tu m'aimeras toujours, Sofia?...
_Toujours, Rosemary."

"Et ça n'a pas été trop dur?
_Ca a été un moment difficile, mais on s'en remet..." Rosemary relacha son t-shirt sur le creu de ses reins dans lequel poussait le tatouage magique d'un arbre, un érable. L'automne était à sa fin, et le jeune arbuste n'avait plus quelques feuilles rouges sur ses branches, le reste tapissant ses hanches. Lorsqu'elle se l'était fait faire, il était gigantesque, poussant jusqu'à ses épaules et sa nuque, mais dernièrement, il s'épanouissait de moins en moins, tout comme elle.
Rosemary se retourna pour faire de nouveau face au sorcier à qui elle l'avait montré, au comptoir. Whisky-Pur-Feu à portée de main, il avait repéré le serpent enlacé autour de son poignet, qui était immédiatement allé se mettre à l'abri autour de son cou. Lui aussi lui faisait part des siens. Il avait notamment des flammes sur sa clavicule, qui grandissaient sur son cou et son visage lorsqu'il se mettait en colère. Il disait valoriser la franchise et l'honnêteté, et ne voulait pas cacher aux sorciers lorsqu'ils étaient sur le point de passer un mauvais quart d'heure, ce qui avait fait rire Rosemary.
"Moi aussi j'en ai un dans le dos.
_Un Portoloin s'il-vous-plaît.
_Tout de suite!"
Rosemary sortit une bouteille de Porto pour préparer la commande tandis que le sorcier s'assit sur le comptoir et leva à son tour son t-shirt. Rosemary fut étonnée mais amusée, il se comportait déjà comme chez lui, ce qu'elle souhaitait pour ses clients. Au-dessus de sa ceinture se tenaient les ruines d'une abbaye. Un peu lugubre, mais le tatouage était magnifique, et Rosemary devait avouer qu'elle trouvait ça assez sexy. Elle servit le Portoloin à sa cliente et récupéra ses deux gallions.
"C'est où? demanda-t-elle au sorcier en rendant les six noises de monnaie.
"Bury St Edmund's... Et ça..." Il baissa légèrement sa ceinture, où étaient tatoués quinze squelettes sous l'abbaye. "Ce sont les sorcières et sorciers qui y ont été massacrés. L'une d'elle était mon ancêtre, Anne Wright." Il se rassit sur son tabouret et bu de son Whisky-Pur-Feu. Le sorcier, jusqu'alors souriant et complice, se renferma dans une expression dure et pleine de rancœur. "Son meurtrier, Matthew Hopkins, est mort impuni, est ses descendants vivent en paix aujourd'hui... Pourriture de Moldus." Rosemary le regarda avec pitié. Elle lui resservit un verre et posa sa main sur son épaule, lui souriant de manière sympatisante.
"On a tous des ancêtres qui ont été victimes de chasses aux sorcières...
_Et on a tous des parents qui ont épousés les enfants des enfants de ceux qui ont tué les parents de leur parents. Dans nos veines coule leur sang. C'est pas tordu? Ca me dégoute." Les flammes de sa clavicule touchaient sa mâchoire. Rosemary ne savait que dire. Un sorcier s'approchant du comptoir lui offrit une distraction salvatrice.
"Je vous sers...?
_Une Absincendio... Euh non, plutôt un Draconiforscotch s'il-vous-plaît."
En versant un fond de scotch dans un verre, Rosemary se dit que le sorcier tatoué n'avait pas tort. Elle se demandait si des ancêtres de sa grand-mère moldue avait été impliqués dans une chasse-aux-sorcières. Ou si certains de ses amis d'enfance avaient des arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grands-parents qui auraient pendus les siens. Cela ne changerait rien au fait qu'elle les détestait tout autant de toute façon...
"Au moins on a pas à vivre avec eux. Trois gallions, trois noises s'ils-vous-plaît... Merci.
_Mais nous devons toujours nous cacher d'eux. Le Code International du Secret Magique a signé leur suprémacie sur nous. Pourquoi devrions-nous nous nous cacher? Nous sommes meilleurs qu'eux. Ce sont eux qui devraient faire semblant de ne pas exister."
Rosemary se demanda ce que Sofia aurait à répondre à cela. Pour sa part, elle était d'accord avec le sorcier. Elle avait toujours pensé que ses amis d'enfance ne l'avaient pas méritée, que Charlie n'aurait jamais préféré Lucy s'il avait connu la vérité.
"Je ne sais pas comment mon grand-père à fait pour en épouser une." dit-elle agitant sa baguette vers des pintes de Bièraubeurre vides qui commencèrent à se laver toutes seules. "Je sais que j'en serais incapable!
_Tu es célibataire?
_Ca t'intéresse?" renvoya-t-elle au sorcier avec un sourire espiègle. Elle rangea sa baguette, et le sorcier la déshabilla des yeux. Rosemary le laissa faire.
"D'autres tatouages que je n'ai pas vu?"
Rosemary secoua ses mains, et des griffes d'encre apparurent sur ses ongles et le bout de ses doigts.
"Des griffes de lion. C'est le patronus de ma soeur.
_Et ton Patronus à toi?
_Je... n'en ai pas." avoua-t-elle, s'efforcant de ne pas montrer sa gêne.
"Moi non plus.
_C'est vrai?" demanda-t-elle, étonnée et agréablement surprise.
"Oui. Je n'ai pas besoin de Patronus pour me protéger de ce que les autres sorciers craignent.
_Qu'est-ce que tu veux dire?
_Il y a un autre tatouage que je ne t'ai pas montré non plus." D'un geste naturel et discret, la baguette du sorcier frôla la peau de son bras gauche. L'espace d'un instant, sa peau rougit, puis devint noir, puis rougit à nouveau avant de reprendre sa teinte naturelle. Mais Rosemary l'avait immédiatement reconnue, un crâne avec une langue de serpent. La Marque des Ténèbres. Rosemary sentit son sang se glacer, puis un frisson d'exitation l'envahir contre son gré.
"Tu pourrais en avoir un comme ça aussi, si tu voulais..."
Rosemary garda le silence, une part d'elle-même voulant le sortir immédiatement des Trois Balais pour le livrer à sa soeur, une autre souhaitant lui parler d'avantage...
"Ne me réponds pas tout de suite. Prends ton temps... Les moldus seront toujours là plus tard pour recevoir la monnaie de leur pièce."
Le sorcier vida son Whisky-Pur-Feu, et se leva, et posa un gallion sur le comptoir avant de s'en aller.
"Pour la conversation, et les jolis tatouages..."