« Pas besoin de parler, je lis dans tes yeux que tu as des ennuis. »
La cloche sonna, annonçant la fin des cours pour la journée. Comme la majeure partie des étudiants, j’aurais pu être heureuse d’être en week-end à la sortie du cours de Potions, mais non. Je ne suivis pas non plus les autres Serdaigle qui remontaient dans notre salle commune, mais pris plutôt le chemin de la Grande Porte afin de sortir du château, tracassée. Je n’avais pas vraiment suivi durant le cours et je m’en voulais, mais j’avais bien d’autres choses en tête.
L’air était chaud, rafraîchi cependant par une légère brise printanière et le soleil brillait, scintillant sur le lac du parc. Malgré cette belle journée, je serais bien restée étudier à la bibliothèque si mon frère ne m’avait pas demandé de le retrouver à l’extérieur du château. Un peu plus tôt dans la journée, il m’avait envoyé un hibou pour me dire de le rejoindre après les cours, ce que je trouvais quelque peu étrange. Nous avions beau entretenir une relation fusionnelle, nous ne nous voyions pas si souvent que cela. C’était donc en toute légitimité que la cause de ce rendez-vous me torturait l’esprit. J’espérais sincèrement qu’il n’avait pas d’ennui, même si, connaissant mon aîné, il s’en sortirait parfaitement bien tout seul.
M’asseyant sous un arbre face au lac, j’attendis patiemment sa venue. J’avais pour habitude d’être toujours en avance, j’avais donc quelques minutes pour moi avant qu’il n’arrive. J’aurais pu laisser courir mon imagination à des pensées divagantes, réciter mes cours ou encore me poser tout un tas de questions sur les rumeurs qui parlaient du Maître des Ténèbres, je n’en fis rien. Mon cerveau avait décidé de se focaliser sur Louis, cherchant encore et toujours ce dont quoi il voulait me parler. Plus j’essayais de trouver une raison à ce tête à tête, plus je retombais sur le même résultat : il avait des ennuis.
J’attrapai un petit bout de bois qui se trouvait là, puis gribouillai avec dans la terre, pensive. Je tenais à mon frère plus qu’à n’importe qui d’autre, il était comme une sorte de modèle pour moi et je ne voulais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. Ce fut donc dans un élan d'amour fraternel et de peur que, lorsqu'il arriva, je me jetai dans ses bras sans même prendre la peine d'attendre un quelconque signe de sa part.
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Re: « Pas besoin de parler, je lis dans tes yeux que tu as des ennuis. » ft. Louis N. Jaroslav & Iélenna Evans
Cela faisait plusieurs minutes que Louis faisait tourner la petite cuillère qui lui servait à touiller le café qui était apparu devant lui peu de temps après qu’il ait prit place sur la table des Serpentard pour étudier. La journée, la Grande Salle était aussi une salle de cours, de repos, de devoirs. Certains révisaient assidument, tendis que d’autres jouaient aux échecs. Le bulgare avait décidé de passer la fin de sa journée sans cours dans cette salle à se vider la tête et à la remplir de procédés de métamorphose de seconde et troisième génération. Les elfes de la cuisine située au dessous de la salle avaient du entendre son appel silencieux et lui avaient envoyé un café noir et quelques gâteaux. Louis attendait la fin des cours pour faire quelque chose qu’il n’avait pas vraiment envie de faire. Cela faisait quelques semaines que ses parents lui avaient annoncés ses fiançailles avec Iélénna et ils avaient décidés d’un commun accord qu’ils iraient ensemble annoncer la nouvelle à Mila, la petite sœur de Louis. Le brun appréhendait un peu la scène qui allait se produire d’ici une heure, car sa sœur et lui étaient comme les deux doigts de la main et se protégeaient continuellement. Il savait que si Mila n’aimait pas Iélénna du premier regard, les relations futures seraient très, très compliquées.
Il devait aller chercher Iélénna devant sa salle de potion à la fin du cours et un simple coup d’œil à la montre en argent qui trônait sur son poignet lui suffit à savoir qu’il était temps pour lui de remballer ses affaires. Etant dans la même classe, il espérait ne pas croiser sa sœur en rejoignant la blonde, car il voulait lui toucher deux mots avant de se rendre au parc pour leur rendez-vous. Arrivant dans le couloir du deuxième étage, il patienta calmement adossé contre le mur face à la porte. Boyan s’était posé sur son épaule et il sentait sa petite cage thoracique couverte de plume se lever et se rabaisser au fil de sa respiration. La porte s’ouvrit et par chance, ce fut Iélénna qui sorti la première. Il s’avança alors vers elle tendis qu’elle semblait le chercher du regard et, d’un commun coup d’œil, se dirigèrent vers les escaliers menant vers la cour arrière du troisième étage.
« On fait comme on a dit, tu te souviens ? » Demanda directement le brun alors qu’ils arrivaient au niveau de la fontaine au milieu de l’espace. Le vent était doux mais les nuages commençaient à s‘amonceler contre les montagnes à l‘est, prémices d’un automne glacial.
Ses relations avec la blonde n’avait pas vraiment évoluées depuis qu’ils savaient qu’ils étaient fiancés. Il ne se parlaient pas, sauf cas d’extrême urgence ou de protocole. Elle lui lança donc un regard courroucé, sans doute vexée qu’on la prenne ainsi pour une imbécile.
« Ne me prend pas pour une idiote, ce n’est pas compliqué à retenir. Tu descend la voir, tu lui parles, je te suis de loin, et quand tu me fais signe je descend et je me présente, histoire de rendre les choses officielles. »
Son ton était cassant, mais Louis n’en avait que faire, il ne l’appréciait pas vraiment pour le moment. Leur échange s’arrêta ainsi et ils descendirent en direction du lac et de ses berges. Là, le bulgare repéra sa sœur, assise au pied d’un arbre. Il jeta un coup d’œil à a blonde et commença à se diriger vers Mila, seul, le pas décidé. Lorsque la jeune fille se rendit compte de sa présence, elle se jeta dans ses bras et le serra contre elle comme si elle s’était inquiétée toute la journée. Un sourire naquit sur le visage du grand frère lorsqu’il répondit à cette étreinte. Ils ne se voyaient que rarement mais leur fusion était complète. Ils n’étaient rien l’un sans l’autre. C’est pourquoi il comprit qu’elle s’était inquiétée, car sa missive n’avait pas été claire sur le motif de leur rendez vous. Dans un premier temps, il tacha de la rassurer et de s’excuser pour l’inquiétude qu’il lui avait causé. Il enchaina ensuite en entrant directement dans le vif du sujet. Il n’était pas du genre à prendre des pincettes pour annoncer les choses et Mila était la mieux placée pour le savoir.
« Si je t’ai demandé de venir, c’est parce que papa et maman ont prit la décision de me fiancer. » A l’entente de ces mots, il vit la brune tressaillir. Il continua alors sur sa lancé. « Ils ont apparemment passé un accord avec une famille russe dont la fille étudie à Poudlard. Je n’ai donc pas eu mon mot à dire et tout est fait maintenant … » Il n’eut pas peur de laisser transparaitre un brin de déception et de tristesse dans sa voix, car sa sœur était la seule à le connaitre sans carapace. « C’est donc pour cela que je t’ai donné rendez-vous. Pour te l’annoncer et pour te la présenter. Elle s’appelle Iélénna et elle est à Serdaigle, dans ta classe. »
Il marqua un arrêt, scrutant la réaction de sa sœur. Il se tourna alors vers le parc et fit signe à Iélénna de venir vers eux. Il ne savait pas si Mila allait approuver ou non mais au moins, elle saurait exactement comment tout ceci c’était passé.
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Re: « Pas besoin de parler, je lis dans tes yeux que tu as des ennuis. » ft. Louis N. Jaroslav & Iélenna Evans
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Iélena & Louis & Mila Une histoire de famille.
Sitôt sorti des cours Louis m'avait attiré dans un coin, à croire qu'il m'avait guetté. Il m'avait entraîné vers le parc, tout en murmurant à l'oreille ses dernières instructions. Arrivé devant la fontaine du parc, il me regarda inquiet : - On fait comme on a dit, tu te souviens ?
Cet homme me prenait réellement pour une débile ou c'est moi qui délirais ? Excédée je me tournais vers lui. - Ne me prend pas pour une idiote, ce n’est pas compliqué à retenir. Tu descend la voir, tu lui parles, je te suis de loin, et quand tu me fais signe je descend et je me présente, histoire de rendre les choses officielles
Comme si c'était important. Les choses auraient sans doute dû mal à être plus officielles qu'elles ne l'étaient déjà mais Louis y tenait. Le protocole, encore et toujours lui. Je ne voyais pas comment le fait de me voir arriver après allait changer quelque chose. Mila comme Louis et moi n'avait d'autre choix que d'accepter que son frère m'épouse. Beurk. Mila était une grande fille, nous avions le même âge et si j'avais accepter d'être fiancée, elle ne pouvait qu'accepter que son frère le soit, je ne voyais même pas pourquoi elle aurait son mot à dire. Nous ne nous étions jamais beaucoup parlées mais la brunette m'avait fait l'effet d'une jeune femme sympathique.
Je les regardais parler elle et Louis. Mila lui avait sauté dans les bras des qu'il s'était dirigé vers elle, j'aurais aimé avoir un frère à enlacer moi aussi. Quelqu'un de présent dans ma vie. Mais l'ordre avat mit fin à tout ça. Ecoeurée je me tournais pour shooter dans l'herbe, c'était puérile mais ça me soulageait, m'aidait à évacuer ma frustration. Ce serait bête que j'arrive remontée comme un coucou face à eux, Louis me tuerait et Mila... ferait ce qu'elle voudrait je ne la connaissait pas suffisamment pour pouvoir prédire ses réactions.
D'un coup je m'aperçus que Louis et Mila étaient tournés vers moi, me guettant. Reconnaissant là le signal que je devais avancer, je me dirigeais vers eux. Cette sensation d'être observée, jugée au moindre de mes pas était des plus dérangeantes. Je sentais physiquement leurs regards sur moi. Soufflant un coup je redressai la tête et me dirigeait vers eux.
Je me postais à côté de Louis, essayant d'etre le plus naturelle possible, évitant de sourire exagérément ou de l'enlacer comme si nous étions des sœurs. Nous n'en étions pas, nous n'allions pas directement tomber dans les bras l'une de l'autre en nous jurant une amitié éternelle. Nous étions deux inconnues qui feraient tôt ou tard partie de la même famille. Mais même dans les familles il y avait parfois des moutons noirs. Autant dire que l'avenir était plus qu'incertain.
Pourtant je me plaçais face à elle, souriante, mais pas trop après tout je n'avais jamais demandé à être ici, et lui tendit la main.
- Coucou Mila, on dirait bien que l'on va être belle-soeur. J'espère qu'on parviendra à s'entendre.
Des mots creux, mais les plus sincères que j'avais, après tout dans cette situation autant tirer le meilleur parti possible des choses. On ne subissait pas son avenir, on le créait.
BY .TITANIUMWAY
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Re: « Pas besoin de parler, je lis dans tes yeux que tu as des ennuis. » ft. Louis N. Jaroslav & Iélenna Evans