Club d’Échecs Sorcier
Les inscriptions

Le club d'échecs. Dès que j'ai su qu'il existait, lors de mes premières années, je l'ai tout de suite intégré. La réflexion et les connaissances nécessaires pour cette pratique m'ont toujours passionnés, si bien que je m'y entraînais régulièrement, quitte à passer davantage de temps sur l'échiquier qu'en-dehors de la demeure familiale, ce que je continue à faire assez souvent d'ailleurs. J'ai toujours fais un effort socialement parlant – ce qui explique sûrement pourquoi les gens me voit comme quelqu'un d'assez ouvert, malgré ma tendance à me réfugier dans mes livres – mais le club reste l'un des seuls qui me pousse à m'investir sans que je n'ai besoin de me forcer à quoique ce soit. C'est aussi pour ça que j'ai vraiment été ravi d'apprendre que l'on me confiait la tâche de m'en charger cette année, à l'aide d'un autre préfet. Un sourire flotte sur mes lèvres à cette pensée, alors que j'accroche mon insigne sur ma chemise blanche, remettant ma cravate aux couleurs de ma maison en place avant de me glisser hors du dortoir, mon patronus lové dans mon cou.

Aujourd'hui, il s'agit des inscriptions, le club reprenant bientôt pour cette nouvelle année scolaire. Autant dire que j'ai hâte de pouvoir reprendre cette activité qui me tient à cœur, surtout si je dois plus ou moins la présider en compagnie d'un compagnon d'insigne. Mon ventre se noue cependant, par ce sombre automatisme lorsqu'il s'agit de responsabilités, toujours par peur de mal faire les choses. Je tente de ne pas y prêter attention cette fois-ci, me concentrant sur ma tâche et les escaliers que je dévale, mes pieds m’entraînant par habitude à cette même salle que je commence à connaître par cœur désormais. Je bifurque au quatrième étage, appréciant le calme des lieux en cette matinée de journée libre, espérant malgré tout que le club accueillera un minimum d'élèves intéressés. Je termine ma route vers la bibliothèque, me pressant près d'une salle normalement vide à côté de cette dernière, utilisée notamment au grès des étudiants pour leurs divers devoirs. Un panneau à l'entrée indique aux passants qu'il s'agit désormais de la salle d'échec, d'un italique soigné, bordé par différents pions animés qui s'agitent sur la feuille. Je l'observe quelques secondes à peine, le temps d'ouvrir la salle et de pénétrer à l'intérieur, longeant quelques tables étroites où plusieurs échiquiers sont soigneusement alignés. Cela pourrait nous permettre d'expliquer quelques bases aux nouveaux inscrits qui n'auraient aucune notion dans le domaine.

Je m'arrête derrière le bureau plus long que les autres, disposés perpendiculairement à ces derniers au fond de la salle, ramassant quelques parchemins vierges face à moi afin de faciliter les inscriptions. Je les dispose de façon à ce qu'ils soient accessibles à tous, m'occupant simplement d'un parchemin plus long, semblant plus usé que les autres, enchanté de façon à ce que chaque nom d'inscrit s'y note automatiquement. Mon camarade de tâche ne tarde pas à me rejoindre, un jeune serpentard aux cheveux longs que j'ai l'habitude de croiser au club. Je lui lance un sourire poli et amical, lui serrant la main d'une façon peut-être un peu trop conventionnelle que j'ai tendance à appliquer malgré l'âge des gens, puis le laisse prendre place à mes côtés, prêts à accueillir les futurs inscrits et à expliquer diverses règles ou informations en cas de besoin.

Club d'échecs version sorcier

Je lançais à moitié mon sac sur mon lit dans mon dortoir, Fubuki sur mes talons. Aujourd’hui, le club d’échecs reprenait de l’activité. Les échecs, ce n’était pas ce qu’on pouvait appeler une passion pour moi, mais j’aimais beaucoup y jouer. Et en ce moment, je pense que ça pouvait me faire beaucoup de bien d’oublier quelques minutes, peut-être heures, les doutes qui m’envahissaient depuis quelques mois. Autant ceux de Belize que mon manque de confiance en soi suite à ma nomination au poste de préfet. D’ailleurs, en sortant du dortoir, je passais mon pouce sur l’insigne qui ornait désormais mon torse, ne voulant toujours pas vraiment y croire. Je n’aurais jamais pensé pouvoir être préfet un jour, c’était autant une surprise qu’un… cadeau.


Je sortis de la salle commune des Aigles, pour me diriger vers la salle qui contenait, et ce jusqu’à la fin de l’année scolaire au moins, la salle du club d’échec. Je ne m’y étais inscrit qu’à partir de ma cinquième année à vrai dire. J’avais toujours beaucoup aimé y jouer, même si je n’en avais pas énormément l’occasion. Quand je jouais contre Mahélia, ma sœur, ça se terminait pratiquement toujours en baston avec les dernières pièces restantes. Quand à mes parents, vu le temps que je passais avec eux depuis mon arrivée à Poudlard… Bref. J’avais un petit sac à la main, qui contenait mes propres pièces d’échec version sorcier, à moi. C’était mon grand-père qui me les avait données quand j’étais petit, et à vrai dire je n’osais pas vraiment jouer avec d’autres pièces. Et elles refusaient pratiquement d’obéir à n’importe qui d’autre que moi. Et comme c’était pareil du côté de ma sœur… Voilà pourquoi ça finissait pratiquement toujours en boucherie.


Je n’avais jamais osé m’approcher du club avant ma cinquième année, sûrement à cause de ma timidité maladive. J’avais toujours peur de les déranger. Toujours. Ensuite… après avoir pris son courage à deux mains, ça allait mieux je pense. Je n’avais jamais été très impliqué, je l’avoue. Mais bon, c’était l’occasion ou jamais de prendre de bonnes résolutions. Mon loup du Canada trottinait toujours à mes côtés, ravi que j’aille un peu mieux depuis… deux jours, en fait. Depuis qu’on m’avait dit, en quelque sorte, qu’on pouvait me faire confiance. Je n’étais pas totalement rassuré, mais on pouvait faire pire. Vraiment. Je poussais timidement la porte du club d’échecs, au quatrième étage, juste à côté de la bibliothèque. Lâchant un petit regard à l’intérieur, j’y entrais rapidement, avant de parcourir la salle du regard. Et remarquant avec appréhension et peut-être un peu de peur de déranger aussi, que mis à part les deux organisateurs, j’étais le premier arrivé. Bon, au moins… je les connaissais. Sebastian Prince, mon « élève » Animagus, et qui, je pense, avait fini par devenir un ami, et Silas Mortensen, qui avait été nommé préfet de Serdaigle en même temps que moi.  


« Bonjour, Sebastian, Silas, » lançais-je à mi-voix, en m’approchant d’une longue table au fond de la salle. Un rapide regard aux parchemins et j’attrapais une des plumes qui traînait sur la table, pour inscrire mon nom sur l’un d’eux. « Je dois bien vous avouer que je ne suis pas fâché de voir des têtes connues, » avouais-je toujours d’une voix basse, comme si j’avais peur de briser le silence du lieu, alors que des voix dans le couloir me prouvaient pourtant que le silence n’était pas de mise ici. Et que je ne serais certainement pas plus longtemps le seul élève non organisateur dans cette pièce. « Oh, et encore félicitations à vous deux pour vos nominations en tant que préfets. »

Club d'échec version sorcier.

Tu vas te ridiculiser. Anastasia baissa la tête vers son patronus. Pour ne pas changer.  Elle frémit. C’est vrai, elle n’avait pas pensé à cette possibilité. Qu’allait-elle dire ? Ou plutôt faire. Cette question restait sans réponse. Je n’ai jamais eu de difficultés pour me faire comprendre par qui que ce soit. Hadès releva la tête et ricana moqueusement. Par moi, si. La jeune femme n’était pas décidée à se laisser faire. Elle n’était pas d’humeur à se laisser faire par son patronus. A part peut-être par les idiots, c’est vrai. Il était rare que la jeune femme ait de la répartie pour son patronus. Peut-être par respect. Ou était-ce pour autre chose ? La jolie Bulgare n’en savait rien. Peut-être par peur de nourrir un peu plus la haine que son patronus lui vouait. Voilà une bonne demi-heure qu’elle était devant cette porte. Elle n’avait vu personnes y entrer mais d’après ce qu’elle entendait, il y avait déjà des personnes dedans. Pas une seule voix féminine ne vint à ses oreilles ce qui l’effraya encore un peu plus. Elle aimait beaucoup les échecs version sorciers. Malheureusement, elle n’avait jamais pu jouer dans un club et avait dû apprendre toute seule. A Dumstrang, un tel club n’existait pas. Seul le Quidditch comptait réellement. Et la magie noire. Mais c’était un autre sujet qu’elle ne préférait pas aborder. Elle inspira profondément. Peut-être que de cette façon, elle trouverait enfin des gens avec qui elle pourrait partager ses passions, ses envies. Se faire des amis. Personne n’a envie d’être ami avec une idiote de muette pas fichue de lancer un sort à haute voix. Si elle avait pu, elle aurait probablement crié dans le couloir qu’elle était aussi douée que tous les autres. Il est vrai qu’elle ne pouvait lancer des sorts à haute voix comme les autres élèves mais elle pouvait faire encore mieux que ça. C’était une experte des sorts informulés et ce depuis ses douze ans. C’en était trop. Elle allait montrer à son patronus que malgré son mutisme, elle était capable de s’intégrer et d’intégrer un club tel que celui-ci. Elle posa doucement sa main sur la poignée de la porte. Cette dernière s’ouvrit et le cœur de la muette s’emballa. Elle ne connaissait personne ou presque. Simplement des hommes qu’elle avait parfois croisés dans la salle commune des Serdaigle. Elle ferma la porte derrière elle et esquissa un sourire gêné et timide. Quelqu’un connaissait-il la langue des signes ? Elle n’en était pas sûre. Elle inspira profondément et se saisit d’un parchemin et de sa plume à papote. Elle écrivit rapidement et montra le mot aux élèves présents.  Sur ce dernier, on pouvait lire : « Bonjour, je suis Anastasia. C’est ici pour les inscriptions au club d’échec ? » Elle soupira, tentant de garder ce sourire. Ce n'était pas facile. Elle n'était pourtant pas timide mais son handicap lui faisait défaut. Souvent. Beaucoup trop souvent à son goût.

Club d’Échecs Sorcier
Les inscriptions

Le club d'Echecs n'a jamais eu autant de succès que celui de Quidditch, ou bien même celui de duel que j'envisage de rejoindre également malgré mon appréhension constante. Pourtant, à peine ai-je le temps d'entâmer une conversation un peu superficielle et brève avec Sebastian que la porte de la salle s'entrouvre timidement, me faisant relever la tête. J'aperçois rapidement Arzhur se glisser à l'intérieur de la pièce, me soutirant un sourire léger. « Bonjour, Sebastian, Silas, » Lance-t-il d'une voix à peine audible. Je lui adresse un hochement de tête, répondant à ses salutations de façon polie et amicale. « Bonjour Arzhur » Le bleu a été nommé préfet en même temps que moi, si bien que je commence à le connaître, malgré l'année qui s'entâme à peine. Il faut également dire que nous nous croisions déjà au club, ou même à la bibliothèque que je fréquente régulièrement. « Trop régulièrement, dit plutôt » Siffle Sjel qui s'anime à nouveau dans mon cou, laissant apparaître sa tête pour observer le nouvel arrivant. Je lui lance un regard en coin, mais ne m'en formalise pas, trop habitué à l'entendre me réprimander un peu sur mes 'hobbies' trop sérieux à son goût. « Je dois bien vous avouer que je ne suis pas fâché de voir des têtes connues, » Un sourire étire à nouveau mes lèvres alors que je m'appuie légèrement sur la table, le regardant inscrire son nom qui apparaît à son tour sur le parchemin que j'ai sous les yeux. « Content de te revoir ici » Prononcé-je d'une voix plus claire et un peu plus forte que la sienne, sûrement plus à l'aise également, avant qu'il ne continue. « Oh, et encore félicitations à vous deux pour vos nominations en tant que préfets. » J'étire un peu plus mon sourire, regardant vaguement son insigne, jumeau du mien. « Je te les retourne dans ce cas » Si je ne suis pas à l'aise quant à ces responsabilités qui sont désormais sur mes épaules, malgré mon implication et mon amour du règlement, je sens parfaitement qu'il y a quelque chose de similaire chez Arzhur. Peut-être manque-t-il de confiance en lui, lui aussi ? Je serre brièvement le coin de la table entre mes doigts, puis me détache de cette dernière, retenant une grimace qui ne passerait pas vraiment inaperçue. Cette... Atélophobie – je me suis légèrement renseigné sur ce côté de ma personnalité, pour préférer 'l'oublier', trop mal à l'aise en l'étudiant – ne me permet pas réellement ce genre de chose, par simple peur de paraître ridicule ou autre dans ce goût-là. Ce qui explique sûrement mon attitude un peu trop correcte, mon sourire amical que je force parfois. « Monsieur Parfait » Ricane le serpent, m'attirant un bref soupir à son attention, que je camoufle dans un râclement de gorge. « Te vexe pas, c'est un peu ce dont tu as l'air. Même si tu ne l'es pas. » « Merci de ton soutien, Sjel » Le rire féminin et cristallin que soutire ma réplique ne semble pourtant pas moqueur, juste doux, raisonnant dans ma tête pendant de longues secondes. « Relaxe, ce n'est pas un reproche, tu t'en doutes. Je n'aime pas la perfection, de toute manière. Elle m'ennuie. Tu es bien mieux comme ça » La porte s'entrouvrant à nouveau m'extirpe de mes réflexions, et de celles de mon patronus par la même occasion, me faisant relever le regard une nouvelle fois. Le sourire du nouvel arrivant, qui n'est autre que Theodore, attire le mien. Je connais le serdaigle depuis des années, grâce à ce club d'ailleurs, et nous nous sommes énormément rapprochés. C'est un peu comme... Un frère. « En parlant de frère... C'est bien dommage que Sirrush n'aime pas les échecs. Cela aurait été mouvementé... Et intéressant. » Je retiens le bref regard noir qui me vient, me contentant de lui répondre de façon posée. « Heureusement qu'il n'aime pas, tu veux dire. Je le vois mal rester assit pendant un long moment, à ne rien faire d'autre que se concentrer sur ce jeu qui requière beaucoup trop de réflexion. » Je ne vois pas pourquoi elle aimerait le voir ici, d'ailleurs. Personnellement, ça me rassure plutôt de ne pas avoir à le gérer dans ce club. Même si... Enfin, peu importe. J'ignore le sifflement moqueur qui raisonne dans mon oreille droite, et repose mes yeux sur le bleu lorsqu'il prend la parole. « Silas. Seb. Vous allez bien? » Je hoche la tête, mettant de côté le sentiment trop étrange qui m'assaille encore une fois à cause de mes précédents songes. « Bonjour Theo. Très bien et toi ? Prêt à reprendre les échecs cette année ? » Ce n'est pas la plus propisce à l'amusement, ni à la concentration, avec les événements récents et ceux qui s'accumulent à l'extérieur du château... Mais je suis bien décidé à mettre ça de côté, au moins un peu, le temps du club. Après tout, nous en avons tous besoin désormais. Après avoir également salué Arzhur, Theodore attrape la plume à son tour, puis inscrit son nom, que j'observe apparaître sur mon propre parchemin. « Content que ce soit vous deux qui preniez le club en main, les gars. » Un nouveau sourire apparaît sur mes lèvres, que je lui lance, ravi de ses paroles tout comme d'être à la tête du club pour cette nouvelle année.

« Je me suis dit que vous voudriez peut-être de nouvelles têtes. » Je lance un regard en coin à Sebastian, à mes côtés, puis hoche la tête, enthousiaste. « Toujours. C'est un plaisir d'accueillir de nouveaux intéressés » Lui lancé-je avec un sourire un peu rassurant pour le mettre à l'aise, sachant à quel point ce genre de moment peut être un peu angoissant. « Je suis Walter, au passage. » Je me détache un peu de la table, un sourire amical aux lèvres, puis montre d'un mouvement de main le serpentard toujours à ma gauche. « Voici Sebastian, et moi c'est Silas. Si tu as quelconque question, n'hésite surtout pas, nous serons toujours ravi de t'apporter des réponses, ou bien même des informations en ce qui concerne le club. » Un popement non loin de moi me fait rater un battement de cœur, et je me tourne vers l'elfe de maison qui vient d'apparaître, les main croisées, toujours peu habitué à ce genre de chose malgré toutes ces années. Il nous salut de façon très basse, puis claque rapidement des doigts, faisant apparaître sur l'une des tables devant les quelques étagères pleines de livres contre le mur des carafes de ce qui semble être du jus de citrouille, et diverses choses, la moitié semblant provenir du repas de la matinée. Je hausse un sourcil, mais hoche néanmoins la tête en guise de remerciement, le laissant disparaître à nouveau. « Hm. Bon hé bien, si vous le désirez... » Rajouté-je en direction des trois élèves, faisant un mouvement ample pour désigner ce qui ressemble grossièrement à un buffet, ne sachant pas réellement de qui provient cet ordre. J'esquisse un bref sourire en coin, amusé, songeant qu'en ces temps sombres, certains n'ont pas oubliés que ce genre de petites choses deviennent importantes, comme ces moments passés loin de cette pression et de cette guerre. La porte s'ouvre à nouveau, sur une jeune femme cette fois-ci, une serdaigle si je ne me trompe pas. Elle s'avance, d'un sourire gêné. Je pose mon regard sur elle, tentant de paraître à nouveau un peu rassurant. Ce n'est qu'en la voyant sortir une plume à papote et un parchemin que je me détache de la table, la contournant pour m'avancer quelque peu. « Bonjour, je suis Anastasia. C’est ici pour les inscriptions au club d’échec ? » Muette. J'aurais dû m'en souvenir. J'entrouvre un peu les lèvres avant de hocher la tête, esquissant un sourire. « Oh, bien sûr. Je t'en prie » Je m'écarte quelque peu, la laissant aller s'inscrire, me demandant sans pouvoir m'en empêcher comment cela se passerait pour elle, si elle ne peut commander les pions. Fronçant légèrement les sourcils, je me promets d'y réfléchir plus tard, m'approchant un peu de la bleue. « Bonjour Anastasia, comme tu es nouvelle, je me présente. Je suis Silas Mortensen, préfet de la maison et donc gérant du club d'échecs, avec mon collègue serpentard que tu vois là-bas. » Je marque une courte pause, lançant un regard à Sebastian avant de reporter mon attention sur Anastasia. « Si tu as la moindre question, ou n'importe quoi de ce genre, n'hésite pas à m'en faire part. D'ailleurs..., Je baisse le regard vers le parchemin qu'elle tenait précédemment dans la main., Je connais le langage des signes, si ça peut t'aider... » Terminé-je, un sourire léger flottant sur mes lèvres. Entre mes nombreuses lectures, j'ai eu le temps de l'apprendre. Je ne le parle peut-être pas, mais au moins... Si elle tente de communiquer de cette façon, ce qui serait sûrement plus facile pour elle que d'écrire constamment sur un parchemin, je pourrais comprendre. Et même transmettre, au cas où... Je reprends ma place, lui lançant un dernier sourire encourageant, avant que la porte ne s'ouvre à nouveau, sur mon professeur d'Anatomie et Biologie Magique cette fois-ci. En tant que passionné de médicomagie, et très bon élève, voir mon professeur dans la salle m'attire un bref sourire, plus amusé qu'autre chose au vu de l'attitude qu'il adopte directement.

« Ah ! Au moins, il va mettre de l'ambiance... » « Peut-être un peu trop. » Lancé-je, sceptique, la tête quelque peu penchée. « Je compte sur vous pour ne pas avoir besoin de mon aide. » Je me doutais qu'il allait nous décocher une réplique de ce genre. Je me contente donc de hocher légèrement la tête, le laissant inscrire son nom alors que je lance un regard en direction des nouveaux. Le Professeur Faust peut mettre un peu mal à l'aise, pour ce qui est de mon cas, j'ai l'habitude, et je dois bien avouer que j'adore ses cours. Ce qui doit sûrement aider. « Bon les mômes, présentez vous ou pas, je m’en fou. Maintenant qui veut se prendre la raclée du centenaire ? Profitez-en je suis de bonne humeur aujourd’hui. » Je fais une légère moue, un bref sourire sur les lèvres malgré tout, espérant juste qu'il ne fasse pas fuir quelqu'un. Qui sait, j'ai beau le trouvé amusant, plutôt sympathique malgré son attitude, et surtout intelligent, il pourrait intimider certains. « Ca aurait été avec plaisir, Professeur, si je ne devais pas tenir mes responsabilités pour cette matinée. » Répondis-je doucement mais assurément, laissant les autres élèves, s'ils le souhaitent, défier le Professeur. Son niveau dépasse le mien, et sur le moment, je remercie mes dites responsabilités qui me permettent de ne pas me ridiculiser devant tout le monde en perdant face à lui. Le nouvel arrivant, ou plutôt la nouvelle arrivante, me coupe à nouveau dans mes réflexions – jugées ridicules par Sjel – bien que je ne fasse que les mettre de côté. Je reconnais l'une des élèves avec qui j'ai déjà vu Sirrush, qui me semble suivre le même cursus que moi, son prénom m'échappant pourtant. Après tout, ce n'est pas comme si ce dernier m'en parlait. Je secoue quelque peu la tête, me mordant la lèvre inférieure avant de la saluer, me reconcentrant sur le club. « Bonjour Ephyra, bienvenue au club » Terminé-je en un sourire, aperçevant son prénom sur le parchemin face à moi. Je la vois se diriger vers le Professeur, et en profite alors pour me lever, m'adressant à tout le monde. « Si certains débutent d'ailleurs dans le domaine, sachez que des groupes seront mit en place pour vous apprendre les bases, et certaines techniques que d'autres ont l'habitude de voir ou bien même d'utiliser. Vous pouvez également demander un parrain si vous le souhaitez, pour faciliter un peu l'échange et le jeu, que vous débutiez ou que vous soyez juste nouveau dans le club »