| written on these walls are the colors that I can't change ► antoinepar Invité, Dim 17 Nov - 1:28 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Antoine Benjamin Taylor FEAT. Chris Pine trente-deux ans ϟ auror ϟ malinois ϟ sang-mêléCARACTÈRE ET EVOLUTION
Une pile électrique, un casse-cou, un bavard... voilà comment Madame Taylor aurait décrit son jeune fils il y a de cela quelques (dizaines d') années. Toujours à courir par-ci, par-là, à raconter des histoires fantastiques et poser des milliers de questions. Il était quasiment impossible de le tenir en place, sauf si vous aviez de quoi abreuver sa curiosité sans limites pendant plusieurs heures. « Maman, pourquoi les fourmis marchent à la queue leu-leu ? Comment elles font pour porter des miettes et des feuilles ? Elles construisent des outils tu crois ? » Bien souvent, il allait ensuite chercher son grand-frère Maxime pour l'entraîner dans ses idées d'aventures. « Et si on disait qu'on était des capitaines fourmi ? Ce serait trop génial ! » Maxime levait les yeux au ciel, mais cédait tout le temps. Il ne pouvait rien refuser à son frère. Tout comme le reste de la famille d'ailleurs. Donc curieux, bavard, aventurier, et difficile à tenir en place, voilà à quoi ressemblait Antoine quand il allait encore à l'école primaire. Mais si vous demandiez à son entourage, vous remarqueriez que pas grand chose n'a changé finalement. Le Antoine-adulte a gardé les mêmes spécificités mais en les adaptant à son environnement changeant et aux attentes qu'on a eu de lui au fil des années (ou pas, comme nous le verrons après). Quand il était à Poudlard, le Antoine-adolescent a fait grand usage de son côté casse-cou et aventurier, ne laissant passer aucune chance de faire des farces aux élèves (et même aux professeurs) ou d'aller explorer les moindres recoins du château et de son parc. Il a aussi travaillé avec grand soin ses compétences naturelles de bavardage, mais pas toujours dans le mauvais sens du terme ! Car croyez-le ou non, mais lorsque Antoine sortait la fameuse excuse « Mais on parlait du cours ! », c'était le plus souvent sincère. Évidemment, même sa plus grande sincérité ne lui a pas fait éviter les heures de colles... ah, les profs. Car le jeune garçon n'avait pas perdu sa soif d'apprendre, et n'hésitait jamais à poser des questions. Beaucoup. Énormément. C'était parfois trop d'ailleurs, et au bout de quelques mois, le professeur de Sortilèges lui indiqua le chemin de la bibliothèque. « Pour toutes informations complémentaires, vous n'avez qu'à ouvrir un de ces livres, jeune homme. J'ai un cours à donner à présent, si vous le voulez bien. » Ce n'est pas que Antoine ne lisait pas, mais les seuls livres qu'il lisait étaient des histoires abracadabrantes, ou des récits épiques peuplés de héros admirables. Il fut plutôt content cependant de sa rencontre avec les encyclopédies et bestiaires de la bibliothèque cependant. Sa curiosité et son absence de timidité – et de courtoise aussi, hem – faisait que le Antoine-adolescent intervenait sans arrêt en cours, et sans demander la permission. Après quelques temps pourtant (comprenez quelques années), Antoine a appris à maîtriser la technique du lever de main pour demander la parole. L'adolescence a accru le côté hyperactif du jeune homme, et il ne se ménageait pas physiquement (frisant parfois l'idiotie). Féru de sport, il batailla un moment pour rentrer dans l'équipe de Quidditch de sa maison. Antoine n'était pas le meilleur en Quidditch, mais il compensait par son agilité et sa rapidité. Il n'eut pas tout de suite sa place dans l'équipe, mais il travailla longtemps et finit par dépasser ses concurrents au poste de poursuiveur. C'était le meilleur passe-temps possible et lui permettait de canaliser son énergie débordante. Sans parler de l'effet que ça avait auprès des filles... être joueur de Quidditch, ça donne toujours quelques points d'avance. Et oui, vous ne pensiez pas qu'un garçon aussi extraverti (ou plutôt dévergondé) et téméraire que Antoine serait resté indifférent à la puberté et ses incidences sociales ? Il développa une gamme complète de phrases et d'attitudes de drague, avec plus ou moins de succès. Il y eut des moments glorieux, comme des échecs mémorables. Et des sacrés râteaux. Mais au final, ça n'avait pas d'importance. Car Antoine est aussi un expert en sentiments. C'est un émotif. Il aime sa famille et ses amis de tout son cœur et serait prêt à tout pour eux. Aussi fanfaron et tête brûlée qu'il soit, lorsqu'on parle de ses proches, c'est tout de suite du sérieux. Mais parlons maintenant de la troisième évolution de Antoine. Le Antoine-adulte a pris quelques claques et a assimilé certaines leçons. Le Antoine-adulte a grandi. Il peut se tenir convenablement en société, a compris que la vie n'est pas qu'un vaste terrain de jeu, et a appris à prendre ses responsabilités. Il est aussi doté d'une culture générale assez impressionnante, ce qu'on ne devinerait pas en le voyant, et est loin d'être idiot. Ce n'est pas un génie, loin de là, mais il a des neurones en état satisfaisant. Il a su utiliser ses capacités d'apprentissage et sa grande curiosité à son avantage, et, en s'appuyant sur sa ténacité, est parvenu à devenir Auror. Il n'a pas peur de s'imposer ou de faire entendre ses idées mais sait garder sa place quand il le faut. Son métier le passionne, réclamant de l'ingéniosité, de l'agilité de corps et d'esprit, et surtout impliquant beaucoup de boulot sur le terrain. Des courses poursuites, des missions à droite à gauche. De l'adrénaline parfois. Cela peut aussi être ennuyeux à certains moments, et si au début Antoine s'en plaignait, il sait maintenant apprécier cette partie du métier d'Auror. Ennui signifie paix. Et si son corps réclame des sensations fortes, il sait simplement se diriger vers la salle de boxe la plus proche. En fait, Antoine a mûri. Et heureusement pour lui.
FAMILLE
Robert Cyril Taylor était un homme comme les autres. Né dans une ferme du Cheshire, il avait grandi entouré de sa famille et de leurs vaches. Se lever tôt et passer ses journées à aider son père, son grand-père, sa mère ou sa grand-mère était tout à fait normal pour lui. Deuxième d'une fratrie de cinq enfants, Robert envisagea tout naturellement de reprendre l'exploitation familiale avec sa sœur aînée, Anthea. Leurs frères et sœurs cadets espéraient ne pas avoir à passer leur vie coincés dans leur Cheschire natal. Ce qu'il firent d'ailleurs. Deux d'entre eux finirent par aller à l'université (avec plus ou moins de succès au final), et le dernier préféra travailler dans le garage de leur village, Aldford. Robert resta donc à la ferme sans trop se poser de questions. Il n'était pas vraiment un homme curieux de voir le monde, et fut donc très déstabilisé lorsqu'il alla participer au salon annuel de la vache à Londres, sur demande de son père qui en avait assez de le faire chaque année. Il prit donc la route accompagné de Anthea, et de leur vache la plus grosse et la plus belle : Daisy. Ils restèrent une semaine à Londres, et passèrent leurs soirées dans les pubs avec les autres fermiers. Robert fit de bonnes rencontres, et eut des réveils difficiles ; cependant, rien n'égala la dernière soirée qu'il passa dans la capitale. Alors qu'il entamait sa première bière, Robert fut présenté à une femme aussi splendide qu'incompréhensible : Charlotte. Une jeune française perdue en Angleterre, venue y faire il ne savait quoi – son anglais était très mauvais, mais apparemment elle travaillait dans ce pub. Et pas pour y faire serveuse, au vu de la façon qu'avaient les autres gars de la traiter. Robert sentit très vite quelque chose dans ses entrailles se serrer, et il regarda d'un air outré l'un des fermiers la tirer vers lui avec force. Ses yeux d'un bleu profond croisèrent ceux de Rob, et il ne put manquer l'expression de détresse qui vibrait derrière son air confiant et consentant. La mâchoire serrée, Robert tenta de contrôler la rage inattendue qui montait en lui. Ce qui fut très peu concluant : à peine l'homme avait-il touché la cuisse de Charlotte que Robert s'était levé et avait jeté son verre à terre. Toutes les têtes se tournèrent vers lui, mais il ne se débina pas – ce n'était pas le genre d'un garçon de ferme après tout. Il s'avança vers l'homme d'un air menaçant et tira Charlotte vers lui. Mais un homme de ferme contre un homme de ferme, ça ne finit jamais bien, évidemment. Robert finit la soirée dans la rue, avec un œil poché et une dent dans un sale état, mais avec la satisfaction de savoir que l'autre avait bien plus ramassé qui lui. Une flasque de whisky dans la main, assis sur le bord d'un trottoir, il rit. « Merci, Monsieur. » Il leva les yeux, et sourit à Charlotte. « Tu vas bien ? » Elle fronça les sourcils, comme pour se concentrer, puis acquiesça. « Oui. Je plus de travail. » Elle haussa les épaules et sourit, mais Robert ne fut pas dupé pour autant. Il se leva et s'approcha d'elle. Ces yeux, d'un bleu étourdissant... « Viens avec nous. On a une ferme, ma sœur et moi. » Elle plissa les yeux, et même si elle ne comprenait pas tout, elle déduit sûrement ce que Robert voulait dire. Elle hocha la tête. « Oui. Travail ici ? Ferme ? » Il rit. « Oui. Travail, là-bas. »
Trois ans plus tard, Robert l'épousait. Mademoiselle Charlotte devint Madame Charlotte Taylor. La ferme lui convenait. C'était une femme vaillante et volontaire, d'une bonté aveugle, au passé mystérieux. Elle ne voulait pas en parler, disait qu'elle ne voulait plus y penser. Que cette vie que Robert lui avait offerte était un cadeau du ciel. Le temps passa, et puis le premier enfant du couple vint à naître. Un garçon, du nom de Maxime. Puis vint le suivant, deux ans plus tard : Antoine. Robert avait tenu à ce que Charlotte choisisse des noms français, pour qu'ils se sentent un peu différents. Tous deux héritèrent des yeux bleus de leur mère et des cheveux clairs de leur père. Ce qu'ils ne savaient pas encore, c'est qu'ils avaient hérité autre chose de leur mère : la magie. Car Madame Taylor était une cracmol. Le vilain petit canard d'une famille sorcière française aux idées radicales, famille que Charlotte avait fui dès qu'elle en avait eu l'occasion. Ce n'était plus sa famille désormais. Sa famille était ici, dans cette ferme d'Aldford, Cheshire. a little something from you. Antoine n'a pas eu de grosse difficulté à produire son premier patronus. Bien sûr, la technique est compliquée à apprendre, mais il réussit assez vite, un peu comme la plupart de ses camarades. Il avait quinze ans à l'époque, et son souvenir était aussi simple qu'efficace : un soir de Noël de son enfance, quand toute sa famille était réunie, quand ses grands-parents étaient encore là avec eux. Un soir plein de magie tout à fait moldue, plein d'amour et d'émerveillement. Ce souvenir avait fait apparaître pour la première fois devant lui un patronus corporel prenant la forme d'un berger malinois, agile et énergique. Antoine avait ri de bon cœur en regardant la chien lui tourner autour en courant, et ils avaient fait la course pendant quelques secondes. Antoine aime beaucoup son patronus, et s'il avait été assez jeune pour être frappé par le sortilège rendant les patronus permanents, ça ne l'aurait pas dérangé plus que ça. En fait, dès qu'il le pourra, il espère bien pouvoir avoir son propre berger un jour. Mais pour cela il faudrait avoir une maison avec un jardin... et c'est pas encore gagné.[/b] You're not a sad story. 9 FEVRIER 1947
« C'est un garçon ! Vite Mr Taylor, prenez-le. »
Robert serra fort la main de sa femme avant de prendre le fragile bébé dans ses bras, assistant l'infirmière. Charlotte, exténuée, bataillait pour garder les yeux ouverts ; il ne fallait pas qu'elle s'endorme. Elle n'avait pas enduré tout ça pour rater les premières minutes de vie de son second fils. Charlotte ne voyait pas, ne comprenait pas ce qu'il se passa jusqu'à ce que Robert revienne vers lui après quelques secondes – ou minutes, elle n'aurait su le dire – avec le bébé. Il le déposa sur la poitrine de sa femme, qui sentit une larme de bonheur couler sur sa joue. « Mon bébé... » La main de Robert lui caressa doucement les cheveux. « Comment on l'appelle alors ? Antoine ou Benjamin ? » Elle sourit. Peu importait, c'était et ce serait toujours son bébé. « Antoine Benjamin. Antoine Benjamin Taylor. »
6 NOVEMBRE 1953
« JE NE COMPRENDS PAS CE QU'IL SE PASSE ! » Antoine, allongé sur le plancher du palier, observait dans le noir à travers les barreaux de l'escalier ce qu'il se passait au rez-de-chaussée de la vieille bâtisse qu'était leur maison. Son père était en colère. Il arrivait parfois à son père d'être fâché, mais Antoine ne l'avait jamais vu aussi furieux. Un frisson d'effroi lui parcouru le dos. Il n'aimait pas ça. Surtout que c'était à propos de Maxime, son grand-frère. Ce dernier était actuellement assis sur une chaise au milieu de la pièce, la tête baissée, tandis que Robert fulminait et que leur mère essayait de le calmer. « Robert, je t'en prie calme-toi... » Il frappa la table du poing. « Me calmer ? Comment veux-tu que je me calme ? Je n'aime pas quand des choses étranges arrivent, surtout quand cela concerne MON FILS. Tu peux comprendre ça ? Mon fils. » Il pointa Maxime du doigt. « Mon fils se comporte comme une espèce d'alien, et toi tu reste là comme si tout allait bien ! » Charlotte lui jeta un regard meurtrier et grogna presque. « Il n'est pas un alien. » Robert eut un rire sans joie et leva les mains. « Très bien ! Alors explique moi ça pour voir ! » Il prit dans ses mains la carafe d'eau qui avait fondu car Maxime l'avait fixée avec intensité durant le dîner, alors qu'il se faisait gronder au sujet de tout autre chose. « Ça, et toutes les autres fois ou ce genre de choses est arrivé ! Vas-y, je t'écoute ! » Il y eut un silence lourd pendant lequel les deux adultes se regardèrent avec défiance. Antoine, du haut de ses six ans, comprit que son père était en fait en colère après sa mère, et pas Maxime. Il aurait voulu descendre le prendre dans ses bras pour le réconforter. Mais il resta allongé là-haut, et vit sa mère prendre une grande inspiration. « Très bien, je vais t'expliquer. Mais tu devrais peut-être t’asseoir avant. »
14 MARS 1954
« Ça veut dire que moi aussi je suis un sorcier ? » Charlotte sourit à son fils. Ils étaient assis devant la grange, sur un petit banc de bois humide. Quelques minutes auparavant, alors qu'ils étaient en train de ramasser les œufs dans le poulailler, Antoine avait prouvé pour la première fois son appartenance au monde magique. D'une manière assez banale d'ailleurs : un œuf était tombé, et le jeune garçon avait arrêté sa chute il ne savait comment. Contrairement à Maxime, il avait fallu attendre ses huit ans pour que cela arrive. Antoine s'était convaincu qu'il n'était qu'un moldu comme les autres, mais il avait manifestement tort. « Oui Antoine. Comme ton frère. » Il la dévisagea, essayant de déchiffrer l'expression présente sur le visage de sa mère. Elle souriait. Mais dans ses yeux quelque chose semblait un peu éteint. « Et toi maman ? Tu es une sorcière ? » Elle eut un rire étranglé. Un rire jaune. Antoine n'aimait pas ça. « Non, mon chéri. Je n'ai pas eu cette chance. » Il aimait encore moins ça. Voir sa mère triste était la chose qu'il haïssait le plus au monde. Elle lui prit la main et lorsqu'elle lui sourit, cette fois, c'était sincère. Un regard plein d'amour et de fierté. Plein d'espoir. Sa mère. « C'est pour ça que je veux que tu en profites. Je veux que tu donnes le meilleur de toi-même, et que tu me promettes de ne jamais rien lâcher. D'accord ? » Antoine lui prit la main et lui sourit. Un sourire d'enfant, un sourire doux et aimant. Son sourire, son bébé. « Oui maman. » Elle le prit dans ses bras. « Je suis fière de toi. »
6 SEPTEMBRE 1957
Antoine écoutait avec attention les instructions de son professeur de potions, notant sur un parchemin les étapes qu'il devrait suivre pour préparer un filtre de sucrage. Ce n'était pas une potion très intéressante, mais il était tout de même content car c'était la toute première qu'ils avaient à préparer. « Vous travaillerez par deux pour cet exercice, alors rapprochez vous de votre voisin de gauche. Non, Maverick, j'ai dit votre voisin de gauche. » Antoine finit d'écrire sa phrase et sentit du mouvement à sa droite. Il mit un point final et leva la tête vers la fille qui rapprochait un à un ses bocaux et autres affaires. Des cheveux d'un brun foncé, et des yeux bleus d'une teinte plus claire que les siens ; il la reconnaissait, c'était une des filles de sa classe, une Gryffondor. Il n'avait pas encore eu l'occasion de lui parler, et d'ailleurs il ne se souvenait plus de son prénom... Quelque chose comme Lila... Lilia ? Non. Maeva ? Non. Elle ouvrit avec détermination son livre et lui fit un sourire rapide avant de parcourir la page du regard. Antoine ne la lâcha pas des yeux, en pleine réflexion. Samantha ? Ou bien Myrtha ? « Tu sais Antoine, tu ne m'aides pas beaucoup en restant planté là. Tu ne voudrais pas commencer à couper une courgelette par exemple ? » Antoine sourit et prit une courgelette dans une main, un couteau dans l'autre. « Comment tu connais mon prénom ? » La jeune fille renifla d'un air moqueur. « Je sais me servir de mes oreilles, moi ! » Antoine eut un petit rire, et se mit à couper la courgelette en fine tranches, en faisant attention de respecter les cinq secondes entre chaque nouvelle coupe. Le silence dura un peu, mais Antoine ne tint pas longtemps, curieux. « Et toi alors, comment tu t'appelles ? » Elle arrêta ce qu'elle était en train de faire et le regarda. « Sofia. »
29 MAI 1960
« Vous savez déjà ce que vous voudrez faire plus tard ? » Antoine était allongé dans l'herbe près du lac, et jouait avec des brins d'herbe sans y faire trop attention. Quelques camarades étaient avec lui, dont Sofia ; ils profitaient d'une heure de libre pour lézarder au soleil. Sofia et lui étaient devenus inséparables depuis ce cours de potion en début de première année, sans vraiment qu'ils ne sachent pourquoi. Ils ne se ressemblaient pas vraiment quand on les regardait : la première de la classe et le rigolo de service. Mais au final, ils étaient complémentaires, et s'étaient vite rendus compte qu'au fond, ils n'étaient pas si différents que ça. Curieux, soucieux de donner le meilleur d'eux-même et envieux de réussir. A deux ils étaient plus forts. « Je ne sais pas... j'aimerais bien devenir Auror. » Antoine leva les yeux en entendant Blaise rigoler. Il fronça les sourcils. « Qu'est-ce qui te fais rire ? » Le Serdaigle haussa les épaules. « Sofia, une Auror ! Tu l'imagines en train essayer d'arrêter un mage noir ? C'est drôle non ? » Antoine se redressa et lança un regard en biais à Sofia, qui, comme il s'y attendait, fulminait. Les joues rosies, elle semblait sur le point de gifler Blaise. « A ta place je ne rigolerais pas trop, elle est capable de te démolir en moins de deux mon gars. » Blaise eut soudain l'air mal à l'aise. « Désolé Sofia, je... plaisantais. » Sofia ne le crut pas, mais Antoine fut soulagé de la voir laisser tomber l'histoire en hochant simplement la tête. Il lui sourit. « Moi aussi je veux devenir un Auror. Je surveillerai tes arrières pendant que tu jetteras les méchants en prison. » Elle lui adressa un clin d’œil et le pointa du doigt. « C'est plutôt toi qui aurais besoin de ma protection ! »
- Scènes bonus:
12 JUILLET 1961
« Il faut qu'on fête ça ! » Antoine secoua les parchemins qu'il tenait à la main, comme si Sofia ne savait pas de quoi il parlait, et se mit à faire le tour de la table en réfléchissant à voix haute. « Qu'est-ce qu'on pourrait faire... le tour en tracteur c'est trop banal... la pêche c'est un peu toujours pareil et c'est pas vraiment approprié en fait... On a déjà perdu Rolande la dernière fois alors on va peut-être pas faire un lâcher de poules... ni de vaches d'ailleurs... quoi que ça pourrait être drôle ! » Sofia soupira, un sourire attendri sur le visage. « T'es bête Antoine ! » il fit mine de ne pas l'entendre. « Je sais ! On n'a qu'à aller au bal du village ! » Sofia leva les yeux au ciel. « Un bal ? Toi, aller au bal ? » Antoine prit un faux air offensé. « Mais oui Madame ! Un bal, parfaitement. » « Mais tu ne sais même pas danser ! » « Ma grâce naturelle fera parfaitement l'affaire. » Sofia pouffa de rire. « Rigole pas ! J'ai bien le droit de rêver non ? » Elle acquiesça et le regarda d'un air moqueur, avant de lever les bras en signe de reddition. « Très bien, va pour le bal ! Après tout, les BUSEs, on ne les a pas tous les jours, hein ? Et puis j'ai hâte de te voir te ridiculiser devant tous les habitants respectables de ton village. »
23 AOÛT 1965
Antoine était dans un sale pétrin. Alors qu'il faisait les courses de la rentrée avec Sofia (ils retournaient à Poudlard pour la huitième année, pour entamer le cursus Offensive), il venait de croiser Pénélope, une ex-petite amie, en plein milieu du Chemin de Traverse. Il s'était alors retrouvé coincé dans une conversation pleine de reproches et d'insultes plus ou moins sous-entendues. Il avait fini par réussir à s'en sortir à force de ténacité et avait rejoint son amie en courant presque. « C'est dans ces cas-là que j'ai besoin de ta protection So'. » Cette phrase à l'intention apaisante eut l'effet inverse de celui espéré : elle lui lança un regard meurtrier et avança d'un pas plus rapide qu'avant, et siffla sa réponse entre ses dents. « Tu peux toujours rêver. » Antoine se mordit la lèvre. « Sofia... Sofia, allez, fait pas la tête... » Elle continua d'avancer, et les gens dans la rue s'écartaient pour la laisser passer. La plupart lancèrent des regards désapprobateur à Antoine quand ils le virent la suivre avec insistance. « Sofi- » « Tu sais je l'aimais bien Pénélope. » Il fronça les sourcils, ne s'étant pas attendu à ça. « Quoi ? » « C'est une fille gentille et adorable, elle ne méritait pas ce que tu lui as fait ! » Antoine crut rêver. Quelle mouche la piquait ? « Et quand je pense que c'est la sœur d'un de tes amis... Franchement Antoine... » « Mais enfin- » « Maintenant elle a l'impression de ne plus rien valoir ! A cause de toi, tu t'en rends compte de ça ? » Elle s'était retournée vers lui et se frappa la tête pour ponctuer les derniers mots de sa phrase. Des gens se retournèrent vers eux, divertis. Antoine n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles. « Arrête ça Sofia. Tu sais très bien ce qu'il s'est passé. J'ai été honnête avec el- » Elle eut un petit rire strident. « Ha ! Honnête ! C'est la meilleure ! » Antoine se tira les cheveux, sentant l'énervement monter en lui. « Mais bordel Sofia, pourquoi tu réagis comme ça tout à coup ? Ça semblait pas te gêner il y a deux moi- » « Ça me gêne parce que tu te conduis comme un enfoiré ! » Il leva les main et serra les poings, excédé. « Sofia ! Arrête ! Tu gâches tout ! » « Moi ? Moi, je gâche tout ? » Il s'avança vers elle ; elle recula. « On est à ça de réaliser notre rêve, Sofia. A ça. » Elle fronça les sourcils. « N'essaye pas de changer de sujet. » Il la jaugea du regard pendant quelques secondes et s'avança encore un peu ; cette fois elle ne bougea pas. Ses yeux, ses oreilles, ses mains, tout en elle était concentré sur Antoine, il le savait. C'était le bon moment, il allait enfin savoir. « Je ne change pas le sujet. Pénélope ne va pas devenir Auror avec moi. » Un tic au coin de sa bouche, une grimace vite passée, et son expression colérique et peinée était de retour. Elle lui lança un regard haineux et tourna les talons ; Antoine sourit et la suivit. « Sofia ! S'il te plaît arrête de faire la gueule ! Franchement ! » « La ferme Antoine ! Tu... Tu vas me rendre folle ! Tu ne sais pas te comporter correctement, tu fais souffrir tout le monde et... » « Je t'aime Sofia. »
9 AVRIL 1970
Il sprinta le long du bâtiment, des gouttes de sueur perlant sur son front. La silhouette devant lui trébucha, et Antoine donna un coup de rein, accélérant encore un peu plus. Il ne sentait plus ses jambes, il n'avait même plus conscience de les contrôler. C'était ce qu'il se passait dans ce genre de situations où l'adrénaline est tout ce qui coule en vous, où les pensées n'ont pas leur place : tout n'est qu'acte et décisions instinctives. Il faut survivre, et remplir sa mission. Ou tout au moins remplir sa mission. Cela faisait une heure et demi qu'Antoine était rentré dans la pièce de simulation, et il n'avait même plus réellement conscience que c'était son examen qu'il était en train de passer. Tout ce qui importait était la mission ; et elle était à deux doigts d'être remplie. Ou plutôt à vingt mètres. Il ne restait plus que cet homme à attraper, et il aurait réussi. Quinze mètres. La silhouette tituba. Dix mètres. Antoine brandit sa baguette et lança un Stupéfix informulé ; l'homme fut projeté à terre en pleine course. En deux secondes il fut à ses côtés. Il lui prit le bras et leva les yeux vers le ciel virtuel. « Transplanage ! » Instantanément, l'environnement imaginaire s'effaça, et l'homme au sol se mit à bouger. Il grogna. « Mmf. Même avec les sorts de coussinage, ça fait pas du bien... » Antoine grimaça et l'aida à se relever. « Tu n'y es pas allé de main morte, gamin. » L'homme le regarda en haussant un sourcil, mais Antoine vit comme un sourire pointer au coin de sa bouche. « Désolé, Monsieur. » Il eut un rire rauque, comme celui d'un homme qui aurait trop fumé. « Ne t'excuse pas, je l'ai sûrement mérité ! » Antoine se senti obligé de rire avec lui, mais le cœur n'y était pas. Le retour à la réalité avait fait revenir le stress et l'appréhension. L'homme devant lui ferait partie du jury qui évaluerait sa performance, et dans quelques secondes son examinatrice allait rentrer dans la salle pour lui demander d'aller se changer et de rentrer chez- une porte s'ouvrit. Antoine se retourna. Une femme de petite taille et au visage féroce s'avança, lisant quelque chose sur un bout de parchemin qui voletait à ses côté. « Rien de cassé, Albert ? » « Non, j'en ai vu des pires ! » Il eut de nouveau son rire spécial, mais la femme ne semblait pas amusée. Elle hocha simplement la tête et porta son attention sur Antoine, qui sentit chaque muscle de son corps se tendre sous son regard perçant et calculateur. « Monsieur Taylor, votre prestation va maintenant être analysée. Les résultats de vos tests théoriques et pratiques vous seront envoyés dans trois jours, ainsi que la décision finale du jury. Je vous souhaite une bonne attente. » Elle hocha la tête dans sa direction et tourna les talons, accompagnée d'Albert. « Au revoir Monsieur Taylor, bonne chance. » Les mains sales, le visage couvert de sueur et de poussière, Antoine les regarda s'éloigner, certain qu'aucun son ne parviendrait à sortir de sa bouche lorsqu'il parlerait. « Au revoir. » J'espère.
12 AVRIL 1970
Antoine relut au moins trois fois sa lettre, pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Il était accepté. Il était maintenant officiellement un Auror du Ministère de la Magie. Il se mordit la lèvre, essayant de contenir sa joie, et se tourna vers Sofia. Ils avaient ouvert leur lettre en même temps, et Antoine espérait de tout son cœur que... Un sourire transcendant illumina le visage de Sofia lorsqu'elle vit l'expression affichée sur le visage de son petit ami. « On l'a fait ! On l'a fait ! » Antoine fut secoué d'un rire authentique, un rire sincère et incontrôlable, et bientôt Sofia se mit à rire de bon cœur elle aussi. Elle se précipita dans ses bras, et ils s'enlacèrent avec joie, le son de leurs rires résonnant dans leurs cœurs à battant à l’unisson.
17 JANVIER 1975
Antoine fronça les sourcils, penché sur une douzaine de parchemins étalés sur son bureau. Une affaire assez préoccupante, sur laquelle il avait passé plusieurs semaines déjà, avec ses collègues. Ils avaient beau chercher, chercher et re-chercher, ils ne trouvaient rien. Pas la moindre trace du sorcier qui avaient fait ça à ce jeune moldu. Rien, rien, rien, rien... Il avait passé au peigne fin tous les documents, était retourné plusieurs fois par lui-même sur les lieux où le garçon avait été retrouvé, avait refait des dizaines de fois le chemin qu'il avait supposément emprunté, avait interrogé et réinterrogé les témoins et même ceux qui n'avaient rien vu. Le manque d'indice avait fait qu'après trois semaines d'investigation, Antoine et ses collègues avaient été affectés à d'autres missions, d'autres investigations. La mort de ce garçon n'était pas une priorité (il avait été tué de façon moldue étrangement, et la police moldue était sur l'enquête), car avec les soucis actuels du monde sorcier, les Aurors étaient mobilisés ailleurs. La violence et la haine montaient petit à petit en puissance, sans que personne ne comprenne vraiment son origine ; et les meurtres comme ceux du petit Jason, aussi tristes soient-ils, ne comptaient pas beaucoup aux yeux du Ministère. Mais Antoine ne pouvait s'empêcher de ressortir les documents dès qu'il le pouvait. Il y avait sûrement quelque chose qu'ils avaient manqué, quelque chose, rien qu'un petit indice... Il avait été assez imprudent pour laisser une trace magique sur le garçon, il avait forcément fait une autre erreur... forcément... « Toine ? » Il sursauta légèrement, et se retourna vivement pour se retrouver nez à nez avec Sofia. La main tendue, elle semblait avoir été sur le point de lui toucher gentiment l'épaule ; elle changea d'avis et mit sa main dans sa poche. « Quoi ? » Elle cligna des yeux, comme mal à l'aise. « Tu rentres ? Il est déjà neuf heures du soir. » Il fronça les sourcils et chercha des yeux une horloge. Ah oui, en effet... il n'avait pas vu le temps passer. Il regarda ses documents, puis reposa les yeux sur Sofia. « Non, pas tout de suite. Je vais rester encore un peu. Il faut que je finisse ça. » Il fit un geste vague désignant le bazar de parchemins entassés sur son bureau. Sofia croisa les bras. « Tu fais ça tous les soir. Tu ne vas pas 'finir ça', comme tu dis. Tu ne peux pas. » Antoine tourna la tête et ferma les yeux, contrôlant son agacement. « Je finis ça et je rentre. » « Ne sois pas ridicule Antoine ! » Il frappa la table du poing. « Je dois finir ce dossier, Sofia ! Tu comprends ? » Il tourna lentement la tête vers elle. Sofia le regardait d'un air à la fois inquiet et exaspéré. Ils se défièrent pendant quelques secondes du regard, puis elle lâcha un long soupir. « Très bien, fais ce que tu veux. » Elle sortit sans dire un mot de plus. Antoine se frotta les yeux et soupira à son tour. Sofia ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas à quel point c'était important. Tout ce qu'elle voulait c'était aller se battre, sauver quelque otages, avoir une médaille, et puis rentrer à la maison en tenant Antoine par la main. Elle parlait parfois de bagues et de lune de miel, s'émerveillait devant les robes de mariée et l'emmenait toujours au rayon vêtements quand ils faisaient les courses, juste pour passer devant les habits de bébé. Elle voulait qu'il rentre avec elle le soir, qu'ils mangent ensemble en écoutant de la musique, puis qu'ils aillent tranquillement se coucher, ensemble. Ensemble. C'était ce qu'ils avaient toujours voulu être. Ensemble. Tout vivre ensemble, réaliser leur rêve ensemble, et c'était ce qu'ils avaient fait. Ils étaient devenus Aurors, avaient travaillé à deux de nombreuses fois. Sofia était une très bonne Auror. Intelligente, futée, redoutable combattante, elle sut vite se faire respecter parmi les siens. Et tout le monde l'aimait. Antoine par contre... Antoine avait fait bonne impression lui aussi, prenant des initiatives, faisant preuve d'un instinct excellent, et doué au combat. Mais très vite le boulot commença à prendre le pas sur sa vie. Il devint de plus en plus investi, au point de passer des nuits à travailler sur certains dossiers. Sofia le lui reprochait souvent, arguant qu'ils passaient déjà suffisamment de temps sur le terrain pour en plus rester au travail jusqu'à des heures pas possibles. Mais Antoine devait finir ce qu'il avait commencé. C'était presque vital. Il soupira, se sentant soudainement las. Il allait finir par perdre Sofia s'il continuait comme ça. Une voix le tira de ses pensées. « Rentre chez toi, gamin. » Albert, le vieil Auror. Il leva les yeux vers lui, le visage inexpressif. « Mange un bon steak. Passe du temps avec ta femme. Et dors aussi. » Antoine regarda d'un air désespéré ses documents. « Mais je dois- » « Je vais prendre ta relève, ok ? Je te préviens si je trouve un truc. On l'abandonnera pas, on attrapera ce salopard. Mais ne gâche pas ta vie à ton âge ok ? Tu veux pas finir comme moi, hein gamin ? » Il rit, de son rire rauque et pas vraiment joyeux. Albert était seul. Albert était âgé. Albert était un Auror exceptionnel, mais il était seul. Antoine baissa les yeux et hocha la tête. Il se leva et prit Albert dans ses bras, dans une étreinte rapide. « D'accord Albert. Merci. » Albert lui donna une tape sur l'épaule. « C'est normal, Taylor. Allez, va voir ta belle. »
3 MARS 1975
Antoine et Sofia marchaient côte à côte dans les couloirs du Ministère. Lundi matin, une nouvelle semaine qui commence. Ils avaient eu un week-end, un vrai, le premier depuis un long moment, et ils en avaient bien profité, ayant eu la chance de ne pas être interrompus pas une quelconque crise ou attaque de Mangemorts. Ressourcés, ils étaient prêts à affronter n'importe quoi – enfin, c'est ce qu'ils pensaient. Lorsqu'ils entrèrent dans leur département, rien d'inhabituel ne les intrigua : des gens qui allaient et venaient au pas de courses, des hiboux qui voletaient à droite à gauche, des notes de services et autres patronus qui apportaient des messages d'un peu partout. Ce qui était inhabituel, c'était Albert qui courait presque vers eux, les yeux fatigués et l'air excité. Sofia essaya d'échanger un regard avec Antoine, mais celui-ci ne lâchait pas Albert des yeux. Il savait ce qu'il allait lui annoncer. « Un autre enfant moldu, Taylor. Il en a tué un autre. On va attraper ce salaud. »
15 JUIN 1976
« Connaissez-vous cet homme, Madame Tourdesac ? » Antoine tendit à la dame la photo d'un jeune homme dont le visage avait été créé à partir de plusieurs témoignages recoupés. L'enquête avait mené Antoine et Albert jusqu'à Godric's Hollow, et depuis une semaine ils faisaient le tour des habitations pour poser des questions. Plusieurs personnes disaient que le portrait leur semblait familier mais aucun ne put se souvenir d'où ils le connaissaient ou donner un nom. Cette fois pourtant, Antoine avait un bon pressentiment. Madame Tourdesac fronça les sourcils, profondément concentrée. « Ce visage me dit quelque chose... » Antoine trépignait. Il se retint de poser dix questions à la fois, et se retint tout court de parler. Il ne fallait pas interrompre sa réflexion. « Je crois me souvenir... il me rappelle un peu cet enfant qui vivait non loin d'ici quand j'étais encore étudiante... pauvre petit... » Antoine se mordit la lèvre. « Il vivait avec sa mère je crois, le père était mort d'un accident... oui, une chute de balai. Tragique, tragique... » Elle fit une pause, semblant plongée dans ses pensées. Cette fois-ci Antoine ne put se retenir. « Et ? » « Oui, pardon. Elle s'est remariée, à un moldu. Un homme antipathique, je ne sais pas pourquoi elle l'a choisi... Il était un peu effrayant à vrai dire. Et puis la mère a emménagé chez lui, donc je n'ai jamais revu le petit. Mais j'ai son nom si vous voulez. » Antoine avait envie de secouer Madame Tourdesac pour oser lui poser une telle question, bien sûr qu'ils voulaient un nom! Mais il avait aussi envie de l'embrasser sur le moment, elle et sa mémoire d'éléphant. « Oui, allez-y. » Albert donna un coup de baguette sur sa plume à papotte miniature, lui commandant d'écrire en lettres capitales. « Edward Mayard. »
26 OCTOBRE 1976
Les sorts fusaient dans tous les sens, des explosions, des cris. Les Mangemorts, ces enfoirés, avaient prévu d'attaquer un convoi aérien du Ministère. Seulement voilà, c'était un convoi mis en place expressément pour provoquer une attaque des mages noirs ; et ceux-ci étaient tombés dans le piège. Antoine avait été affecté à cette mission avec une dizaine d'autres Aurors – mais pas Sofia, et ça il en était plutôt content, même si elle en avait été irritée. Pour l'instant, l'embuscade se déroulait plutôt bien pour Antoine et les siens ; l'effet de surprise leur avait donné un net avantage, et deux mangemorts avaient été démasqués, un avait été capturé. Le soucis était que le combat devenait plus compliqué, compte tenu du lieu et du fait que l'effet de surprise ne durait qu'un temps. Antoine esquiva un sort de justesse et répliqua en double avant de braquer son balai pour éviter un rai de lumière verte. Il eut à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'une pluie de sorts s'abattait sur lui – la plupart étaient facilement évitables car mal visés, mais c'était tout de même un sacré acharnement. Antoine fit accélérer son balai et se retourna en vitesse pour contrer lorsqu'un autre rai de lumière jaillit de sa droite : il eut juste le temps de lancer un Protego. Mais ça commençait à faire beaucoup, et Antoine fut content de voir un de ses collègues se lancer à la poursuite de l'un de ses assaillants. Il lança vite un sort sur celui qui avait fait pleuvoir sur lui des Avada Kedavra, mais l'autre le renvoya vers lui dans un éclat de rire. Antoine fronça les sourcils. D'ordinaire les Mangemorts étaient fous, mais ils ne s'en prenaient pas à lui en particulier. Pourtant celui-ci s'en prenait exclusivement à lui depuis le début. Avec un grognement, Antoine lui balança un, deux, trois, quatre informulés. « C'est quoi ton problème ? » Il rit de nouveau. Antoine lui jeta un nouveau sort, plus puissant. Le mangemort se protéga sans soucis, mais la force de la collision entre le sort et le bouclier fit basculer son capuchon, découvrant son visage dans le clair de lune. Antoine sentit son cerveau s'arrêter pendant une seconde. C'était Edward Mayard, le meurtrier qu'ils cherchaient partout depuis des mois. Il était là, sur son balai, le regardant en riant. « Content de me voir, Taylor ? » « Enfoiré ! » Ce soir là, deux mangemorts furent capturés, deux tués. Un auror perdit la vie, et deux autres souffrirent de blessures sérieuses. Edward Mayard s'en tira avec une griffure sur la joue avant de disparaître avec les autres. Antoine cassa la porte de son armoire et quelques unes de ses phalanges.
- Scène bonus:
24 FEVRIER 1977
« Récapitulons, récapitulons. » Antoine cligna des yeux et bougea quelques photos sur son bureau. Il secoua la tête, geste inconscient sensé faire disparaître le moindre signe de fatigue. « Premier enfant ; Hampstead, Londres. » Il pointa de sa baguette l'emplacement indiqué sur une carte, comme il l'avait déjà fait des dizaines de fois. « Deuxième enfant ; Riverside, Liverpool. » Une petite croix apparut sur la carte. « Troisième ; Lingfield, un village du Surrey. Et le quatrième à Trellech, au Pays-de-Galles... » Il observa la carte, réfléchissant avec insistance, sans prendre en compte le fait que son cerveau de fonctionnait plus à plein régime malgré les doses extravagantes de magicafé qu'il avalait. Quelqu'un passa derrière lui et vint s'asseoir à son bureau. Il fronça les sourcils, momentanément tiré de ses pensées, et se tourna vers la personne qui osait interrompre sa réflexio- « Sofia. » Elle le regardait simplement, le visage inexpressif. Antoine déglutit. « Bonjour Antoine. Tu as passé une bonne nuit ? » Question rhétorique, évidemment. Il était évident qu'il n'avait pas dormi. Il n'était pas rentré, et ne s'en était pas vraiment rendu compte. Antoine eut soudain envie de sauter par la fenêtre, ou au moins de se cacher sous son bureau. Car souvent, Sofia s'énervait, lui balançait quelques paroles rudes à la tête – il le méritait. Mais là c'était pire que tout : elle avait l'air résignée, et le regardait comme s'il était un simple collègue. Antoine eut l'impression qu'on lui avait retiré ses poumons. « Je pensais te prendre un magicafé quand je suis arrivée, mais je crois que t'as surtout besoin d'un grand verre d'eau. » Mystifié, il la regarda remplir un verre avec sa baguette et lui tendre. Il le prit sans broncher et la regarda se réchauffer les mains avec son café. Il but une gorgée, soucieux d'au moins suivre son conseil. Un de leurs collègues, Bill Parks, passa non loin d'eux. Grand, le teint mat et un sourire radieux, Bill était apprécié de tous. Sofia leva les yeux et lui sourit. « Bonjour Bill ! Tu vas bien ? » Il les salua tous deux avec bonne humeur, mais s'adressa en particulier à Sofia. « Bonjour ! Oui ça va, maintenant que je t'ai vue ! Merlin Sofia, tu es encore plus jolie que d'habitude aujourd'hui. » Antoine haussa un sourcil et regarda Sofia rougir légèrement. « Merci Bill ! Et toi tu es radieux, comme toujours. » Il éclata de rire et fila voir Merlin savait qui, faire Merlin savait quoi. Antoine ne bougea pas, fixant Sofia du regard. Elle but tranquillement son café en trifouillant un parchemin nonchalamment. Comme il ne disait rien, elle finit par soupirer et tourna les talons. Antoine renversa malencontreusement son magicafé sur la robe de Bill Parks quand il le revit ce jour là.
13 AOÛT 1977
« Si tu bouges d'un poil, enfoiré, j'te fais la peau ! T'as compris ? » Edward Mayard était dans un sale état ; la tête dans la boue, il peinait à respirer, et sa jambe cassée lui faisait souffrir le martyre. Antoine lui attrapa les mains et lui lia les poignets en faisant apparaître des cordes du bout de sa baguette. Edward est hors d'état de nuire, et ne peut plus bouger, il s'en est assuré en lui écrasant la jambe avec son genou gauche. Il souffre, et c'est tout ce qu'il mérite. « Tu te croyais plus malin que tout le monde, hein ? Et bah tu vois, t'avais tort. Regarde-toi maintenant. T'es à ma merci, mon vieux. » Pour ponctuer ses paroles, il accentua la pression sur la jambe d'Edward. Son cri de douleur fit naître un rire nerveux dans la gorge d'Antoine. Il se releva et enserra le bras du Mangemort avec fermeté. « Tu vas répondre de tes crimes, et crois-moi, tu vas les regretter. » Il se prépara à transplaner, se sentant comme dans un état second, comme si tout ceci n'était qu'un rêve. Il ne sentait plus son corps, ne ressentait pas de douleurs, même s'il savait que dans quelques heures il en baverait. Il l'avait attrapé, enfin. Enfin. Une voix faiblarde s'éleva alors. « Tu te crois fort... hein ?... Attends de voir... Attends de... le Seigneur d-des Ténèbres... tu verras... ça finira pas comme ça- » Avec un grognement de rage, Antoine transplana. Edward Mayard fut envoyé à Azkaban. Pendant le procès, il ne lâcha pas Antoine des yeux, le visage inexpressif. La seule fois où il sourit fut quand il vit Sofia lui toucher la main. Antoine sentit son sang se glacer.
- Scène bonus:
7 AVRIL 1978
Examen d'Auror, Candidat n°14. Antoine courait le long d'une allée, soutenu par la Candidate n°14, Rosemary Ollivander. C'était la deuxième fois qu'Antoine était examinateur, et il avait souhaité de tout son cœur que le sort joue en sa faveur. Rose est la petite sœur de Sofia, et Antoine l'avait toujours bien aimée. Seulement voilà : son rêve était de devenir Auror, comme sa sœur, mais Antoine n'était pas sûr qu'elle en était vraiment capable. Il l'avait encouragée, lui avait donné des conseils quand il le pouvait car il voulait qu'elle y arrive – et vous verriez à quel point Sofia et elle sont proches... Mais il doutait. Et c'est pourquoi il avait espéré de toutes ses forces de ne pas tomber sur elle pour l'examen. Seulement voilà, le sort en avait décidé autrement. Jusqu'ici, Rose s'en était plutôt bien tirée. Rien d'exceptionnel, mais elle avait réussi à secourir l'otage – lui-même – et essayait maintenant de le sécuriser. Seul hic, elle avait perdu sa coéquipière ; c'est le genre de choses qui arrive, malheureusement. Évidemment, elle devait la retrouver, ce qu'Antoine lui rappela. Elle finit par le faire rentrer dans une maison, et opéra un Hominum Revelio avant de fermer la porte et de sécuriser la zone avec des sortilèges. Antoine savait ce qu'elle avait en tête : envoyer un message à sa coéquipière, à l'aide d'un patronus. C'était la seule chose à faire. Il la regarda lever sa baguette, se concentrer et prononcer la formule. L'incroyable se produisit alors ; une fumée blanchâtre s'échappa de sa baguette magique et tournoya doucement au-dessus de la jeune femme qui annula le sortilège avec précipitation. Antoine fronça les sourcils : c'était rare pour un élève de son niveau de rater un patronus, mais il lui accorda le bénéfice du doute. Il arrivait parfois de devoir s'y reprendre à deux fois, par manque de concentration par exemple. Cet examen était l'un des plus stressants que Antoine ait jamais passé, alors il pouvait comprendre. Mais rater un patronus deux fois ? Trois fois? Rater un patronus trois fois alors que le temps presse et que des vies en dépendent ? Rose venait de perdre des minutes précieuses, et, bien entendu, leurs ennemis avaient gagné du terrain. D'ailleurs, ils étaient juste devant leur porte, porte qui vola tout à coup en éclats. Rose leva sa baguette avec dextérité, prête à en découdre, mais Antoine en avait assez vu. Il ne pouvait pas laisser passer ça. « Ça suffit. » Rose se tourna vers lui, paniquée. « Attendez, je pouvais encore... » Antoine hocha la tête, restant professionnel même si au fond de lui il était en colère. En colère contre Rose, qui avait commis une erreur aussi grave alors qu'elle était si près du but, en colère contre lui-même qui allait devoir agir en conséquence...« Tu nous a montré tout ce que tu pouvais encore faire. C'est à nous de décider si cela est suffisant pour être une bonne Auror. » Depuis ce jour, Rosemary et Antoine sont en froid, et Sofia a insulté Antoine de tous les noms d'oiseaux possibles et imaginables dans toutes les langues.
13 NOVEMBRE 1978
« Un sortilège qui mettrait fin à la guerre ? T'es sérieux ? » Antoine regarda Albert avec des yeux ronds, n'en croyant pas ses oreilles. Sofia en profita pour lui piquer une frite. Leur vieux collègue acquiesça et finit de mâcher avant de répondre. « Oui, apparemment les types des Mystères bossent dessus depuis des mois. Patrick m'a dit que le Ministère leur a pas mal mis la pression à ce sujet, et c'est pour ça qu'ils n'avaient plus trop de vie. » Antoine croisa le regard de Sofia, qui haussa un sourcil en sa direction, l'air de dire 'Ça me rappelle quelqu'un'. Depuis l'arrestation de Mayard, il avait fait des efforts et leur relation s'était améliorée, mais Sofia tenait à lui rappeler souvent ce qu'il avait fait, histoire de s'assurer qu'il ne retombe pas dans ses travers. « Et ça marche comment ? » Albert fut secoué d'un rire et manqua de s'étouffer. « Par les parties de Merlin, j'en sais foutre rien ! C'est un truc bon pour les vaudous des Mystères. Mais ils m'ont dit que le sort est presque au point. » Antoine et Sofia échangèrent un regard sceptique. « Et ils comptent en faire quoi ? » « Apparemment ils voudraient l'utiliser dès qu'il sera prêt, c'est à dire à Noël. » Un silence étrange s'installa entre eux tandis que Albert finissait son sandwich. « Ouais, je pense comme vous. Savent pas c'que c'est la guerre. Mais bon, on verra, on sait jamais. »
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23 AVRIL 1979
Antoine fut réveillé par un cri strident, une respiration haletante. Groggy, il tendit son bras dans la direction de Sofia, et sentit sa peau tremblante se calmer doucement sous le contact de sa main. « Shh. » Il s'approcha d'elle et passa son bras autour de son corps pour la serrer tout contre lui. « C'est horrible. Je ne dormirai plus jamais... cet étudiant... » Il la serra un peu plus et déposa un baiser sur ses cheveux, l'esprit embué par le sommeil. « Ça va aller, So'. » Elle fut agitée d'un tremblement. « Non Toine, non, chaque jour ça empire... cette guerre... elle ne finira jamais. » Antoine hocha la tête de droite à gauche, comme pour dire non. « Mais si. On gagnera. » Sofia ne répondit pas, et Antoine commença à retomber doucement dans les bras de Morphée. « Antoine. Épouse-moi. » Tiré de sa somnolence, Antoine fronça les sourcils. « D'accord. » Elle bougea, se retournant doucement pour lui faire face. Même dans la pénombre, Antoine comprit ce qu'impliquait l'expression impatiente sur son visage. Il rit, attendri. « Sofia Ollivander, soleil de ma vie, acceptes-tu de m'épouser ? » Elle éclata de rire et l'embrassa. « Oui ! Oui j'accepte ! »
15 JUIN 1979
23h07. Antoine sursauta, n'ayant pas vu le temps passer. Sur son bureau étaient étalés des articles de la Gazette aux titres funestes. « Un étudiant de Poudlard retrouvé mort », « Une famille de moldus assassinée dans le Sussex », « 7 sorciers disparus depuis six semaines »... Des parchemins recouverts de notes gisaient un peu partout, entre dossiers de Mangemorts et de suspects, ainsi que des carnets de ses collègues partis sur le terrain. « Merde, merde, merde. » Il donna quelques coups de baguette pour redonner un peu d'ordre et ranger les dossiers importants. Il attrapa sa cape et murmura les sorts de sécurité avant de sprinter jusqu'à l’ascenseur. Quand il arriva cinq minutes après, Sofia l'attendait, assise dans le canapé non loin de la cheminée. Il n'eut même pas le temps de faire un pas qu'elle parlait déjà, le fixant droit dans les yeux. « Tu recommences. »
27 AOÛT 1979
L'incendie du camp avait été une catastrophe, personne n'en était ressorti indemne. Antoine avait vécu des moments difficiles, mais rarement il n'avait vu les Aurors aussi agités. Des erreurs avaient été commises, des conseils de disciplines avaient eu lieu entre deux funérailles, les équipes de terrain étaient rentrées de partout dans le monde en renfort... C'était un vrai fouillis, un véritable désordre, un fatras d'angoisse, de deuil et de rage. La pression était à son maximum. Les sorciers commençaient à en vouloir aux Aurors, criant à l'incompétence et à l'inutilité. Antoine ne savait plus quel jour c'était, ni quand il avait dormi pour la dernière fois. Peut-être cette nuit, quand il avait somnolé entre deux réunions, oui, c'est cela. La folie. Même pour lui, c'était un peu trop. Bill Parks entra son bureau sans crier gare. « J'ai croisé Paul du courrier, il m'a donné un message pour toi. » Il s'avança vers son bureau et lui passa un petit rouleau de parchemin enroulé avec délicatesse. Un ruban rouge le nouait en son milieu. « Merci Bill. » Il le déroula sans ménagement, intrigué. Les messages officiels ou les ordres de mission n'étaient pas comme ça habituellement... et surtout, ils ne passaient jamais par le service Courrier, ils voletaient directement jusqu'à lui... L'écriture était soignée et penchée, un peu comme celle d'une femme. Sauf que ce n'était pas une femme. Le message tenait en une simple phrase : « Elle est belle quand elle sourit. EW. » Antoine sentit son cœur s'arrêter de battre.
29 AOÛT 1979
« Sofia, je vais partir demain. » Elle fronça les sourcils et croisa les bras. « Qu'est-ce que tu me racontes encore ? » « Je suis envoyé en mission. » Elle ouvrit la bouche, l'air abasourdie. « Mais... enfin, Antoine ! On se marie dans trois jours ! Qu'est-ce que tu me chantes ? » Il ferma les yeux. « Je sais... » Son regard perçant était maintenant furieux. « Dans trois jours ! Et tu veux partir ? » Il releva la tête avec force et plissa les yeux. « Je ne le veux pas ! » « Alors tu n'as qu'à dire non ! Ils te lèchent dans la main, depuis quand tu n'as pas choisi tes miss- » « Je n'ai pas le choix, Sofia ! C'est capital ! » Elle le pointa du doigt d'un air menaçant. « Non ! J'en ai marre que tu me ressortes les mêmes conneries à chaque fois ! Marre, marre, marre, tu m'entends ? » Antoine ouvrit la bouche pour répliquer, indigné. Il faisait ça pour elle, il fallait qu'il trouve qui avait écrit cette lettre, qu'il le trouve et qu'il le mette hors service. Mais Sofia ne l'entendrai pas. Sofia ne le croyait plus. « Non, tais-toi ! Ne me sers pas d'excuse bidon, ne me parle pas de ton devoir, et surtout ne me fais plus de promesses. » Le temps sembla se figer, alors qu'Antoine réalisait ce qui allait suivre. « Tu choisis maintenant, Antoine. C'est ton boulot, ou moi. » Il tiqua. « Sofia, je... » « NON ! Non, non non. Tu réponds. Tu choisis. Maintenant. » Il la regarda longuement dans les yeux, incapable de prononcer les mots. Incapable de s'y résoudre. Mais Sofia n'en eut pas besoin pour comprendre. Des larmes se formèrent aux coins de ses yeux, mais elle se prit vite en main et releva le menton comme elle le faisait toujours pour montrer sa résolution. « Très bien. Très bien. Parfait. Tu as fait ton choix. » Elle prit ses affaires et s'en alla.
AUJOURD'HUI
Sofia a démissionné peu après cette soirée maudite, et Antoine se noie encore plus qu'avant dans le travail, pour ne pas trop y penser. Il se dit que plus elle reste loin de lui, plus elle est en sécurité – ce n'est pas si mal après tout... enfin, il essaie de s'en convaincre. Il ne sais toujours pas qui lui a envoyé ce message au nom d'Edward Mayard ; ce qui est certain c'est qu'il ne peut l'avoir écrit lui-même, car il croupit toujours dans sa cellule d'Azkaban. Plus les jours passent et plus cette menace lui semble ridicule ; mais il ne veut pas essayer de recoller les morceaux tout de suite. La guerre est trop sérieuse pour penser à ses petits problèmes, et puis de toutes façons Sofia voudrait-elle l'écouter ? A quoi bon, s'il n'était pas capable d'être l'homme qu'elle méritait d'avoir ? Peut-être qu'il est destiné à finir comme Albert, marié à son travail... mais cet avenir l'effraie plutôt qu'autre chose. Affaire à suivre donc, le dossier n'est pas encore terminé.
Dernière édition par Antoine B. Taylor le Mer 20 Nov - 15:32, édité 24 fois |
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