Comme pour tout le monde, mon histoire commença avec du sang et des larmes, mais comme une minorité de personne, bien que plus importante qu'on ne nous le laisse croire, je ne suis pas rentrée à la maison, dans les bras d'une mère aimante, non. Je me suis retrouvée dans une boîte en carton, devant un hôpital. Je ne sais pas où je suis née, je ne sais pas quand je suis née, je ne sais pas si mes pouvoirs sont un héritage ou non. Mis à part mon pays natal, je ne sais rien de mes origines. On peut dire que j'ai eu une certaine chance dans mon malheur, puisque je n'ai pas hérité du prénom du jour, et qu'à quelques jours à peine j'ai réussi à faire bonne impression à la directrice de l'orphelinat qui décida de me baptiser Miyabi. Élégance. Si elle savait,... elle se retournerait dans sa tombe. Enfin je ne sais pas si elle est mort, mais il me semble bien oui, la dernière fois que je l'ai vu, elle n'était plus toute jeune. Plus du tout. Comme on dirait, à cet âge-là ce n'est plus un âge, mais un compte à rebours. Arhem... bref. Il n'y a pas trop de quoi s'éterniser des millions d'années sur mon enfance. En tout cas les 7 premières années de ma vie. Imaginez un orphelinat dans les années 60. Vous voyez à peu près "l'horreur". Et bien maintenant situez le au Japon, et donc ajouter discipline et rigueur à ce que vous imaginez déjà. Cela n'avait rien d'amusant pour personne. C'était sombre, triste, et mort. Je me demande ce que sont devenus les autres. Ceux qui n'ont pas eu ma chance. Enfin ma chance...

Les choses ont commencées à mal tourner quand j'avais 7 ans et que mes pouvoirs se sont manifestés comme ils le font chez n'importe quel jeune sorcier. Sauf que, encore une fois, j'étais dans un orphelinat moldu, au Japon. Personne ne savait pourquoi, mais tout le monde savait que c'était moi, même si ils ne pouvaient en aucun cas le prouver. Et bien sûr, après quelques punitions "classiques" comme l'isolement, ils passèrent aux châtiments corporels, ce qui n'arrangea rien aux faits car je finis par détruire ltout ce qui était fait de verre dans l'orphelinat à coup d'ultrasons. Un peu fort de café vous allez me dire? Avez-vous reçu des coups de fouets de paille dans le dos quand vous aviez sept ans et aucun semblant de vie? Non. Alors vous ne savez pas. Dans tous les cas, cet incident fit intervenir la brigade magique nippone qui sentait bien qu'il y avait anguille sous roche depuis peu dans cet orphelinat et je fus donc récupérée par le ministère. Ministère qui n'eut pas besoin de se demander très longtemps ce qu'il allait faire de moi, puisqu'il avait reçu il y a peu une demande d'adoption d'un couple de sorciers anglais. tant mieux pour eux, j'étais donc un souci en moins.

Je suis plutôt bien tombée. Les McKagan sont des très gentilles personnes, même si David n'est pas très souvent présent à cause de son job, mais Lucy, ma mère "de substitution" on va dire, s'occupait très bien de moi. Bien sûr qu'ils auraient préférés adopter un bébé, mais ils avaient largement eu pitié de la petite fille battue que j'étais. Et j'en suis bien contente. Ma première année en Angleterre fut très difficile pour moi, entre l'apprentissage de la langue, l'apprentissage du mode de vie anglais, l'apprentissage du droit à l'heure et tout ce qui m'étais plus ou moins inconnu. J'ai eu une peur terrible de faire des erreurs pendant des mois avant qu'ils ne réussissent à me faire comprendre que ce n'était pas grave. Qu'il fallait que j'en fasse pour grandir. Et que de toute façon faire des bêtises était tout à fait de mon âge. Chose que j'applique encore maintenant dix ans plus tard, mais ce n'est pas grave. Je rattrape. (Comment ça j'ai déjà dépassé le quota??)


Brefouille, j'ai donc passé 4 ans de ma vie à apprendre à être (à peu près) normale pour faire court. Puis à 11 ans, je fis donc mon arrivée à Poudlard. Ces six années furent assez mouvementées et mitigées. Ma première année se passa moyennement bien, même si l'idée de rejoindre l'école de magie me réjouissais au plus haut point, j'eus un peu de mal avec le fait d'être quasi seule étrangère, et le fait de ne pas savoir où me mettre dans cette guéguerre de sang (ce qui me passe dessus maintenant, mais à l'époque, le but était de s'intégrer). Mais bon je passai comme je pouvais entre les gouttes d'eau, me réfugiant dans les bouquins et attendant les vacances avec impatiente. Ma deuxième année fut catastrophique, elle commença dans la lignée de la première, jusqu'à ce que, influençable comme je l'étais, je tombai (amoureuse) sur un salopard plus âgé qui profita de ma naïveté. Pour des trucs pas bien méchants, mais tout de même. Non, ce ne fut pas le déclencheur de ma peur de la proximité sentimentale avec les mecs, c'était déjà un peu le cas avant, mais s'en fut clairement un facteur aggravant. Bref, après cette persécution je sombrais dans une dépression d'ados jusqu'à ma troisième année, où je formai enfin mon groupe d'amis proches. Restreint mais vrai. C'est avec eux que je commençai à être celle que je suis actuellement, et également à remplir mon dossier de retenues et punitions en tout genre, mais qui me passai par-dessus la jambe vue ce que j'avais déjà vécu. J'ai hurlé de rire à ma première punition (et au vu de pourquoi j'en avais une) et quand le professeur m'a demandé des explications, il est devenu tout blanc, ce qui m'a fait rire d'avantage. Bref. Je fus ainsi jusqu'en 6ème année, et évoluais de plus en plus vers ce que je suis aujourd'hui à la différence près que j'étais un vrai garçon manqué. Cette année, j'ai décidé de changé, grâce aux conseils avisés de ma meilleure amie, rare personne au courant de ma "phobie". Donc double défi pour moi cette année, ASPIC et assumer ma féminité. Courage, courage!

Notes aux BUSES: