Dix-neuf ans ϟ Cursus ordinaire ϟ Daim et Faucon ϟ Née-moldue
La noirceur de l’âme peut-être elle peinte par les tempêtes intérieures ? Peut-elle être mesurée grâce à toutes les choses qui tourmentent les pensées d’une personne ? Peut-être. Peut-être pas. Peut-être qu’une personne à l’esprit noir est fondamentalement mauvaise ; ou peut-être, alors, cette personne est simplement un être perdu au milieu d’une vie qu’elle ne comprend pas. Au fond, Zara n’est pas une personne mauvaise ; son âme est simplement teintée d’une vaste palette de gris, agitée des pires colères et d’un profond mal-être. Zara a mal, alors Zara frappe. Zara a l’impression d’être une victime, alors Zara se défend. Son corps semble réagir plus vite que son esprit ; ses pensées chargés de violence et d’adrénaline se bousculent dans sa boîte crânienne. Elle aimerait être différente, mais elle ne réussit pas à se faire meilleure. Impulsivité. Cynisme. Sarcasme. Ces mots semblent rythmer son être, peindre ce qu’elle est ; elle peut être comparée à une tornade, une tornade que tout le monde veut fuir. Une tornade qui effraie tout le monde. Au fond, Zara n’est pas sociable. Au fond, Zara a dû mal à se laisser approcher, comme si elle était une bête sauvage, une bête qu’il fallait encore apprivoiser. Une bête qui a peur de laisser les personnes être trop proches d’elle de peur de les blesser. Mais elle n’est pas méchante. Elle n’est pas mauvaise. Elle est simplement décalée, trop occupée à s’enfermer dans sa carapace pour se rendre compte que le monde extérieur n’est pas aussi hostile que sa propre âme. Zara est une marginale. Zara aime peindre. Zara peut recouvrir des murs entiers de ses arabesques d’acrylique ; c’est son moyen d’évacuer toute sa colère. Toute sa noirceur. Toutes ces choses qu’elle aimerait ne pas avoir dans son être. Tableaux impressionnants et imposants. Tableaux sombres et ténébreux, reflet de ce qu’elle peut ressentir, reflet de la tempête intérieure qui l’agite. Elle peint ses cauchemars et les pensées qui la hantent ; elle peint ces profondeurs marines qui semblent lui coller à la peau depuis qu’elle a failli se noyer un après-midi d’été. Au fond, elle est encore sous l’eau. Au fond, Zara est encore prise au piège. Au fond, Zara a encore du mal à respirer, et elle tente tant bien que mal de survivre en se battant. Guerrière. Violence. Elle peine à faire la différence entre ces choses-là. Le seul élément stable de sa vie est sa sœur jumelle. La seule personne sur cette Terre à qui elle serait absolument incapable de faire du mal. Elle la considère comme sa moitié, comme son pilier central ; cela est comme si toute sa vie était organisée autour d’elle, et ce depuis leur naissance le 21 juin 1960. Elle a l’impression de lui devoir la vie. Et, à vrai dire, elle lui doit réellement. C’est elle qui l’a sauvé de sa noyade. C’est elle qui lui a permis de sortir la tête de l’eau, de s’en sortir. C’est elle qui lui a offert la chance de n’avoir que la perte de l’ouïe d’une oreille pour simple séquelle ; alors, oui, elle doit la vie à sa sœur. Et pour cela, elle lui est fidèle, si fidèle qu’elle serait capable du pire si Hazael venait à lui demander. Et c’est pour cela, également, que son épouvantard représente de l’eau coulant lentement jusqu’à ses pieds. Il existe des cicatrices qui ne se referment jamais, à ce qu’on dit. Impulsive. Sarcastique. Violente. Cependant, Zara a cette capacité de s’adapter à toutes les épreuves ; elle est peut-être tout feu et toute flamme, elle détient la faculté de ne pas se laisser démonter face aux situations. Cela est peut-être une forme de désintérêt, mais qui s’en soucie réellement ; cela l’a aidé à accepter toute sa situation familiale, après tout. Deux mamans. Pas de papa. Un frère qui ne l’est pas réellement ; des parents sans pouvoir magique. Née-moldue. Voilà ce qu’elle est. Et, par-dessus tout, elle a eu la capacité mentale d’aller à Poudlard le menton haut et le regard fier de ses origines. Le regard fier de ce qu’elle est, d’où elle vient. Impulsive. Sarcastique. Violente. Colérique. Fière. Confiante. Tolérante. Tous ces adjectifs pourraient parler d’elle, mais au fond qui la connait réellement ? Elle n’est qu’un vaste océan. Un vaste océan dont personne n’a jamais eu le courage de vérifier l’étendue.
a little something from you.
Il est apparu. Aussi simplement que cela. Il est arrivé sans que Zara ne demande quoi que ce soit ; il est arrivé et il ne l’a jamais quitté. Elle ne sait pas s’il s’agit d’une bonne ou d’une mauvaise chose. Elle ne sait pas si elle était mieux avant qu’il ne débarque dans sa vie ou si cette présence l’aide à l’apaiser. Elle peut simplement affirmer que cela n’est pas toujours facile ; elle entend sa voix, après tout. Elle entend sa voix essayer de la calmer, essayer de la retenir dans ses impulsions. Le retenir comme si son patronus était un poids dans la balance de sa vie qui lui permettait de ne pas partir à la dérive. Elle lui hurle de partir, mais il reste. Elle lui hurle qu’elle le déteste, mais il continue de l’aimer. Elle lui hurle qu’elle aimerait entendre de nouveau, mais il lui fait comprendre que les sons lui parviennent toujours faiblement de l’autre oreille. Il lui montre le côté positif. Il lui montre que la vie a un sens. Il lui montre que tout ceci vaut la peine, que toutes ces choses sont juste des mauvaises étapes à passer. Alors, si Zara est persuadée d’être indifférente avec cette apparition, si Zara déverse toute sa colère contre Israel, si Zara est capable d’être réellement acide avec, elle est bien heureuse qu’il soit là. Bien heureuse qu’il soit là pour elle. Bien heureuse de ne plus être toute seule à être la proie de toutes ses pensées qui se bousculent.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Wild Hunger (mais Jilly c'est mieux on est d'accord), 19 ans et 9 mois. ϟ Où as-tu trouvé le forum? Je me suis endormie dans un bus. ϟ Personnage: C'est (très) compliqué. ϟ As-tu un autre compte sur BP? Ahahahahah. Nonjenevoispasdequoivousparlez. ϟ Présence: Trop. Beaucoup trop. ϟ Une remarque?
Dernière édition par Zara I. Thredson le Ven 29 Nov - 23:13, édité 4 fois
We're young and in love, heart attacks waiting to happen. So come a little closer, tell me it's all in our head. ○ Une histoire a-t-elle forcément un début ou une fin ? Sommes-nous réellement obligés de la commencer par le commencement ? Non, bien entendu que nous. Peut-être que le faire n’a strictement aucun sens, sur le fond ; peut-être n’est-ce pas l’ordre chronologique dans lequel se sont passés les évènements qui peuvent nous éclairer sur ce qu’ils sont, mais les évènements eux-mêmes. Mais cela est une chose commune de commencer par le début, semblerait-il. Zara est née un 21 juin avec sa sœur jumelle. On lui a souvent raconté qu’il s’agissait d’un jour ensoleillé ; autant à l’extérieur que dans le cœur de ses mères. Pas sa, mais ses. L’époque interdisait ce genre de choses, ce genre de situation ; pourtant, les deux jeunes femmes avaient été suffisamment marginales pour accepter de vivre recluses afin d’être heureuses jusqu’à la fin de leurs jours. C’était donc ainsi que sa vie commença. Recluse comme le reste de sa famille. Recluse avec ses mamans, avec sa sœur jumelle, avec son frère. Recluse dans un pré, habitant dans une caravane, à l’abri des regards et à l’abri de tous. Recluse avec le restant de sa famille, eux aussi assez particuliers, préférant pourtant vivre dans une maison. Zara ne s’est jamais réellement demandé si elle aurait souhaité une autre situation. Elle ne s’est jamais réellement dit que cela aurait pu être différent. A vrai dire, c’était ainsi, et elle se fichait bien des si futiles et sans importance. Petite, elle était turbulente et intrépide, mais pas suffisamment pour que cela soit un véritable problème ; on la retrouvait souvent perdu dans les prés, perdu dans les champs, à s’inventer des mondes imaginaires et à parler avec sa sœur jumelle de monstres inventés. Lorsque Hazael fût diagnostiquée du diabète, elle n’avait pas compris l’impact de la chose qu’aurait bien sur sa sœur. Pour elle, elle était simplement malade et, comme pour toutes les maladies, on pouvait la soigner. Dans son esprit de petite fille, cela n’allait pas durer. Elle se trompait. Elle se trompait parce qu’à cette époque, elle était encore innocente. Elle se trompait sur cela comme elle pouvait bien se tromper sur beaucoup d’autres choses. Elle grandit. Elle grandit sans réelle encombre, son côté turbulent s’accroissant et son mauvais caractère faisant surface ; pourtant, cela ne tâchait pas le tableau heureux de ses mères. Elle ne se rendait pas compte que cela n’était pas normal. Elle ne se rendait pas compte que deux femmes n’étaient pas censées être en couple, avoir des enfants. Elle ne se rendait pas compte que vivre dans une caravane et ne jamais réellement parler au reste du monde n’était pas ce que vivaient toutes les familles de cette Terre. Elle ne se rendait pas compte parce qu’elle ne connaissait pas. Elle ne connaissait pas le monde. Elle ne se connaissait pas réellement elle-même. On la laissait tout faire. Elle s’intéressa bien vite aux arts plastiques et développa un intérêt très marqué pour la peinture ; elle se mit également à explorer les environs de chez elle sans que personne ne s’inquiète réellement pour elle. Elle était débrouillarde, après tout. C’était sans doute là le problème. Un après-midi d’été. Zara avait dix ans. Dix petites années. Elle avait toujours refusé d’apprendre à nager et avait, un jour, décidée de le faire par elle-même sans l’aide des autres. Elle s’était glissée dans l’eau du lac avec assurance, quitter le rivage au fur et à mesure que ses orteils ne touchaient plus le fond. Et elle avait perdu pied. Et elle avait sombré. Ce jour-là, Zara s’était débattu pour vivre. Ce jour-là, Zara a également baissé les bras, se laissant doucement emportée dans les profondeurs sans caresser l’espoir de s’en sortir. L’eau dans ses poumons lui avait fait mal. Si mal que la douleur lui avait fait oublier qui elle était. Elle avait fermé les yeux sans jamais imaginer qu’elle puisse les rouvrir un jour. Elle avait fermé les yeux, et avait perdu connaissance. Cet épisode la hante encore. Cet épisode est encore dans ses rêves, parfois. A vrai dire, Zara est persuadée d’avoir laissé une partie d’elle-même au fond du lac. Sa sœur avait senti qu’elle n’allait pas bien ; sa sœur était venue dès que possible. Sa sœur l’avait sauvé. Peut-être légèrement trop tard ; si Zara avait été hospitalisée plus vite, peut-être que son tympan gauche ne se serait jamais infecté. Peut-être n’aurait-elle pas perdue complètement l’audition d’une oreille et légèrement celle de l’autre. Mais peu importe. Elle était en vie. Et elle était si reconnaissante envers sa sœur jumelle que cela dépassait les limites de l’entendement. Cependant, Zara ne s’en sortit pas mentalement. Elle changea. Changea beaucoup trop vite. La simple petite fille turbulente devint une jeune femme impulsive, terne, violente ; elle accusa la lettre de Poudlard lui annonçant qu’elle était sorcière avec une passivité déconcertante. Cela fait désormais huit ans qu’elle y est. Huit ans qu’elle étudie à Poudlard, sans réellement d’objectif, hormis celui de vivre en paix. Elle n’est qu’un fantôme, le fantôme d’elle-même. Elle participe sans réellement être là. Elle se mêle à la foule sans réellement y appartenir. Parce qu’au fond, elle est encore dans l’eau. Parce qu’au fond, elle est encore dans le lac en train de se noyer.
Dernière édition par Zara I. Thredson le Ven 29 Nov - 23:51, édité 4 fois
TWLOHA. Voilà, je t'aime encore plus rien que pour ton titre de mon association préférée ** Re bienvenuuue! Je trouve la nature du sang très interessante xD "Nature du Sang : Ggnfjxjndnx. " c'est un mélange de quoi?xD
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Le quatrième alors 
Je vais tester ce soir.
