Née dans le climat humide du sud de l'Angleterre, Karly est la petite derrière d'une famille de quatre frères. La relation entre ses frères et elle était loin d'être fusionnelle. Ils protégeaient leur petit sœur dans la cours de l'école, et elle couvrait leurs bêtises auprès de leurs parents. Rien de plus. La petite famille vécu pendant un petit moment entassée dans un T2 dans les faubourgs de Hastings. Début Octobre 1963, son père obtint une mutation dans une agence de Presse à Londres. L'organisation du déménagement prit un peu plus d'un mois, et début décembre, toute la famille se trouva installée dans une maison. Où chaque enfant avait sa chambre. Un soulagement pour leur parents. Au moins, les quatre monstres ne passeraient plus leur temps à réveiller et à faire pleurer la petite Karly à cause de leurs jeux beaucoup trop bruyant.

Karly grandi vite, et apprit à marcher très tôt. Elle gambadait dans toute la maison avant de savoir dire "papa" et "maman". A vrai dire, la petite fille ne prononça son premier mot qu'à l'âge de 1 ans, et ce fût "non". Malheureusement, plus les enfants grandissaient et plus la relation entre leurs parents devenait conflictuelle. Si il avait fallu compter les bris de vaisselle cassée, on aurait probablement pût remplir un semi-remorque. Leurs proches ne s'inquiétaient pas, Peter et Margaret était connu pour leur caractère de feu. Les disputes finiraient sans doute par se calmer.

12 Août 1971. Alors qu'elle rentrait de l'école en compagnie de ses frères avec son cartable sur le dos, Karly pensa très fort que son sac était beaucoup trop chargé pour ses maigres forces. A cette pensée, le poids sembla s'alléger soudainement. La petite n'y fit pas attention, et continua son chemin. Ce n'est que lorsqu'elle remarqua les regards mi-effrayés mi-admiratifs de ses frères qu'elle se dit que quelque chose clochait.
Son cartable lévitait. Elle avait à peine prit connaissance de ce phénomène que ses frères courraient déjà en direction de la maison, criant à qui voulait l'entendre que Karlyto, comme ils la surnommait souvent, faisait de la magie.

Après avoir passé plusieurs heures à raisonner ses pauvres petits, Margaret Morphon tenta tant bien que mal de convaincre Karly que ce n'était qu'un effet de son imagination. Ses frères, eux, s'étaient rapidement laissés convaincre. Mais la petite fille tenait bon, croyant dur comme fer que c'était elle qui avait produit cela.
A bout de force, et surtout à bout d'arguments, ses parents décidèrent de la faire suivre par un psychologue parce que « tu comprends Karly, c'est pour ton bien. »

Elle suivit cette thérapie pendant moins d'un mois, mais elle eut l'impression que cela dura des années. Ses frères s'amusaient maintenant à lui courir autour en chantonnant «  Karlyto la folle dingo ». Karly demanda alors à son père d'arrêter de l’emmener à ces rendez-vous. Il accepta. Quand la mère de Karly apprit cela, elle entra dans une colère monstre. Elle ne voulait pas que sa fille reste une cinglée.

Mais Peter tapa un grand coup sur la table en décrétant que jusqu'à preuve du contraire, c'était encore lui le chef de famille. Alors elle partie. Et deux mois plus tard, le divorce était proclamé et les enfants placés sous autorité paternelle. Margaret Morphon redevenait Stendhal.
Cela perturba beaucoup la petite Karly, qui à toujours été persuadée qu'elle avait été la cause du divorce et de la tristesse de ses parents.

Enfin... Son père ne resta pas triste très longtemps, puisque le 04 octobre 1972,  il se remaria avec Louisa Hopwarck. Chacun des enfants s'accordera à vous dire que c'était une garce. Une espèce de bimbo décolorée aux manières de princesse. Ce fût presque instinctivement que les trois frères se liguèrent pour lui mener la vie dure, sous couvert de leur petite sœur. 10 mois passèrent ainsi.

Mais le 1er Août 1973, alors qu'ils petit-déjeunaient tous dans la salle à manger, un choc fit trembler la baie vitrée. Son père se leva et s'avança doucement vers le panneau de verre, l'entrouvrant pour pouvoir y passer sa tête. Un boulet de canon blanc à plume pénétra dans la cuisine et se posa sur le plan de travail. C'était en fait une chouette effraie, à peine plus grosse qu'un melon. Alors que son père allait la remettre dehors, Karly se rapprocha précautionneusement de l'oiseau et remarqua une petite enveloppe de parchemin dans son bec. Elle tendit la main et récupéra doucement la lettre cacheté d'un P rouge en cire. Elle décacheta et commença à lire la lettre, avant que son père ne lui arrache des mains. Karly le regarda la parcourir des yeux, et fit ses sourcils se froncer.

Après plusieurs heures de discutions agitée, Karly réussi à convaincre son père de se rendre au Chaudron Baveur. Après tout, si cette école de sorcellerie appelé Poudlard n'existait pas, le Chemin de Traverse serait aussi une invention. Mais il s’avéra que le Chemin existait bel et bien. Et elle y découvrit des choses incroyables.

01 Septembre 73. Karly aurait juré qu'elle allait s'écraser contre le pilier de la voix 9 2/3. Mais non, elle se trouvait présentement devant une locomotive rutilante. Le Poudlard Express. Sa première année commençait.

Sa scolarité se passa dans une tranquillité relative, ponctuée par de légers incidents sans grand intérêt. Sauf... Pour le sort des Patronus.
Au départ, elle pensait que ce n'était qu'une simple farce des Serpentard ou d'un esprit farceur. Mais lorsque cela commença à prendre une forme minuscule... Un oiseau ? … Un canari. Et un panda roux.