BELLUM PATRONUM


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par Invité, Dim 24 Nov - 2:47 (#)

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"Samedi 24 novembre 1979, 10h34” Twan gardait les paupières fermées, longtemps après s’être réveillé. Il essayait de se convaincre qu’il était resté dans les jardins du Palais de l’Est, pendant la fête d’Holi, en train de lancer à sa mère et à sa grande-sœur des jets de pigments verts, jeunes, roses, et bleus de l’extrémité de sa baguette. Il entendait encore leurs cris et leurs rires, alors qu’il émergeait tranquillement de son lourd sommeil. Il sentit les étudiants de son dortoir bavarder et s’agiter autour de lui. Il s’assit sur son lit et laissa échapper un soupir rageur. Il sentit son patronus, qu’il n’avait toujours pas nommé, remonter sa colonne vertébrale, trottiner doucement sur son épaule droite, et laisser reposer sa tête sur sa clavicule, en laissant sa queue se balancer sur son dos. Alors, qu’il se passait les mains dans les cheveux en espérant pouvoir les démêler (il avait oublié de les nouer en une longue tresse avant de se coucher la veille), il sentit une profonde mélancolie s’échapper du reptile, avant de comprendre qu’il s’agissait de sa propre tristesse que le seps extériorisait en se laissant tomber. « Alors ça te manque, à toi aussi ? Désolé mon pote, il va falloir qu’on soit courageux tous les deux, on est ici pour notre sécurité… ».  
Il se décida enfin à se lever, sortit quelques vêtements d’une de ses valises et se dirigea vers les salles de bains, le seps toujours affaissé sur son épaule. Il en sortit l’esprit moins embrumé, mais le moral au fond des chaussettes. Il n’avait pas cours ce matin, et comptait en profiter. Il enfila sa cape, son écharpe en laine d’alpaga, attrapa son sac et entreprit de descendre la tour de Serdaigle. Sa sécurité. Il eut un petit rictus moqueur en y repensant. Si son père avait décidé de l’inscrire à Poudlard afin de l’éloigner des forces obscures, c’était raté ; l’atmosphère était encore tendue au château, après les incidents qui avaient eu lieu l’année passée, il entendait de ses propres oreilles certains élèves partager les opinions des mangemorts, comme on les appelait. Effet de mode, ou sérieux danger ? Il ne savait pas, il ne s’en souciait pas tellement, il n’en avait pas le temps. Et avec l’hiver qui approchait, le jeune homme se sentait encore moins d’humeur à folâtrer, comme semblait le faire un groupe de 4e années qu’il dépassait dans un couloir du troisième étage. Le reptile hissa faiblement dans leur direction. « Un Bloclang ne serait pas de trop… J’aimerais savoir comment ils feront pour rire, la langue collée au palais… »  
Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Il fronça les sourcils, ça n’était pas dans ses habitudes de penser ce genre de choses. Il avait plutôt tendance à ignorer les gens autour de lui, et à rester dans son petit monde. Il replia son bras droit sur sa poitrine afin de permettre au petit patronus de s’enrouler autour de son avant-bras. Peu de personnes avaient réussi à l’en faire sortir depuis qu’il était arrivé au château. Oui, il en avait fait, de belles rencontres en arrivant, mais peu. La nostalgie lui faisait broyer du noir, et il se plongeait dans ses livres, histoire de se concentrer sur quelque chose d’utile. Quand ce n’était pas les salles de classes abandonnées, pendant son temps libre ne fréquentait que la bibliothèque, la grande salle, et la salle commune des serdaigles. Il avait décidé ce matin de se rendre à la volière, afin d’envoyer de ses nouvelles à sa famille. Il franchit les immenses portes du château et au bout de quelques pas, il fut surpris par une bourrasque glaciale qui le laissa comme pétrifié pendant quelques instants, et força le reptile qui avant ça, flânait sur son poignet, à sillonner vers la poche de sa cape. «J’m’y ferai jamais à cette région...»  
Le climat chaud et sec de son pays natal lui manquait, hors il savait que le climat aurait été le cadet de ses soucis s’il se trouvait encore avec sa sœur, et ses parents. Il ne leur avait rien envoyé depuis la rentrée, et il voulait terriblement retrouver sa sœur et sa mère, en particulier. Il ne s’agissait pas d’un sentiment enfantin, il sentait juste qu’il ne pouvait pas les protéger, de là où il était. Sa grande-sœur lui avait pourtant écrit deux fois que tout allait bien, depuis Beauxbâtons. Et sa mère lui avait envoyé plusieurs lettres depuis l’Inde le suppliant de lui donner de ses nouvelles. Il aurait voulu lui répondre dès qu’il en avait eu l’occasion, mais les hiboux de l’école ne semblaient pas très disposés à faire un aussi long voyage. Tant pis. Il ferait toutes les lettres vers la France dans l’espoir que sa sœur pourra, elle, les envoyer. Il monta les escaliers verglacés de la Volière, et courut presque à l’intérieur, se réfugiant du vent cinglant. Une odeur de fiente de hiboux et le bruit perpétuel de bruissements d’ailes l’accueillit ; les rayons du soleil matinal filtraient à travers l’embouchure du haut de la tour.
Il était seul. Un socle de pierre se trouvait au centre de la tour, et Twan décida de s’y installer pour écrire, et sortit un rouleau de parchemin, une plume et un encrier de son sac à bandoulière. Le patronus se décida à sortir de sa poche afin de s’aventurer sur le sol couvert de paille et de fientes d’oiseau. Le regard des hiboux se dirigèrent presqu’instantanément dans sa direction, et l’élève laissa échapper un rire sarcastique. « Tu peux essayer de te promener ici, mais je ne donne pas cher de ta peau. »  
Le reptile lui lança un regard cuisant, offensé, ses pupilles allongées en fentes étroites, et à l’aide de ses pattes minuscules, grimpa sur sa jambe gauche et remonta se cacher sous son écharpe, s'enroulant autour de son cou, en serrant légèrement ses anneaux autour de sa gorge.  L’étudiant se concentra à nouveau sur sa lettre, appuyant sa tempe sur son poing, sans arriver à retranscrire ce qu’il ressentait sur papier. Il n’entendit même pas un autre élève entrer dans la volière.

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par Invité, Dim 24 Nov - 19:55 (#)
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Twan Rao & Ephyra Hopkins

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Assise dans la Salle Commune des Poufsouffles, Ephyra faisait danser sa plume sur le parchemin au rythme de ses aventures qu'elle contait aux membres de sa famille restés à Shindo. Malgré ses dix-huit ans, elle ne parvenait pas à se détacher de ses proches. Elle avait un besoin presque maladif d'avoir de leurs nouvelles, et de leur en donner, aussi. Ainsi avait-elle mis au point cette « Journée Épistolaire » comme elle se plaisait à l'appeler. Une fois par semaine, le samedi, elle rédigeait des lettres qu'elle envoyait ensuite aux trois principaux concernés. Une d'entre elles partait donc pour Shindo, à Falstone, afin que ses parents soient rassurés sur son état de santé — elle essayait de leur cacher ses nombreux séjours à l'infirmerie, histoire de ne pas les inquiéter de sa maladresse chronique. Une autre partait vers Maximilien, qui, depuis qu'il avait quitté Poudlard, trois ans auparavant, ses ASPIC en poche, parcourait le monde. C'était d'ailleurs assez difficile à vivre pour Ephyra, le savoir si loin d'elle, presque inatteignable, intouchable. Lors de son départ, elle avait eu beaucoup de mal à retenir ses larmes. Mais elle avait fait l'effort. Elle ne voulait pas l'empêcher de partir. Les hiboux qu'elle recevait de lui n'étaient pas très fréquents, mais toujours remplis de merveilleuses et longues histoires. La troisième lettre était destinée aux jumeaux, Andrew et Alexander. Ils étaient en général à Londres, hormis lorsque leur travail les emportait à l'étranger ou ailleurs en Grande-Bretagne. C'était ça aussi, d'être Auror. Elle aimait beaucoup les lettres des jumeaux. Ils lui en envoyaient assez souvent, et ils pensaient toujours à y joindre un petit quelque chose — souvent rose ou comestible, voir les deux à la fois. « Irrécupérable. ».

Alors qu'elle signait sa dernière et troisième lettre d'un « Ta petite sœur Ephyra que tu aimes beaucoup beaucoup » agrémenté de petites fleurs dessinées un petit peu trop vite, Frad s'étira et vint se placer sur son épaule, prêt à suivre le mouvement. Maintenant que l'étape de la rédaction était terminée, il savait parfaitement — le pouvoir de la routine — que, malgré le froid mordant qui régnait à l'extérieur, ils allaient se diriger vers la volière. Il savait qu'aussitôt arrivés dans l'antre de ces hiboux voyageurs, Ephyra allait se questionner sur leurs conditions de travail et allait se demander s'ils avaient assez de vacances. Il lui rappellerait alors que son père l'avait déjà un tantinet grondée lorsqu'elle avait envoyé une dizaine de chouettes de Poudlard se reposer à Shindo. Elle allait encore bouder en disant que c'était deux ans auparavant et qu'elle avait quand même un peu grandi depuis. Il allait se mettre à ricaner marmonnant un « Irrécupérable » routinier. Elle donnerait à Cunégonde, sa chouette, la missive pour Maximilien et, ladite Cunégonde, fort mécontente de devoir faire un si long vol, allait sans aucun doute lui pincer le doigt ou l'oreille presque jusqu'au sang, mais partirait quand même. Et lui, pauvre Franklin, allait devoir écouter Ephyra geindre le temps de se soigner d'un Episkey. La « Journée Épistolaire » était une journée minutée.

Le duo s'aventura dans le dédale de couloirs, prêt à endurer les quelques minutes de marche dans le froid du château. Certains plus prêts que d'autres — « Je t'avais dit de mettre l'autre cape, la chaude... » ; « En même temps, t'es une loutre, et les loutres, ça a pas froid. » ; « Irrécupérable. ». Ephyra se contenta d'hausser les épaules, avançant à un rythme soutenu histoire de se réchauffer un tant soit peu. Elle ne survivrait jamais à l'hiver. C'était du moins ce qu'elle se disait dès que les températures chutaient en-dessous de quinze degrés. Chaque année. Depuis qu'elle avait neuf ans. Elle avait préparé dans sa poche quelques friandises pour Cunégonde, histoire qu'elle accepte sans trop de violence l'idée de partir à la recherche de Maximilien. Mais Frad savait déjà que ça ne fonctionnerait pas. Parce que ça ne fonctionnait jamais, d'une. Mais aussi parce qu'Ephyra, dans sa grande maladresse, n'avait pas pris les friandises préférées de la chouette, mais les celles qui étaient rosées parce qu'elles étaient plus jolies. Un échec sur toute la ligne, évidemment.

Étrangement, ou plutôt, contrairement à son habitude, la Poufsouffle entra dans la volière sans vraiment faire de bruit. Très surprenant de sa part, mais, trop concentrée pour lutter contre le froid, elle n'avait pas particulièrement fait remarquer sa présence. Par contre, sans même bouger, une certaine personne se fit remarquer. C'est qu'elle avait le regard perçant quand elle le voulait, Ephyra. Elle connaissait bien cette silhouette, et la présence d'un serpent-qui-n'en-est-pas-un-parce-qu'il-a-des-toutes-petites-pattes-devant autour de son cou ne laissait pas de place au doute. C'était Twan et... Et... Comment s'appelait son Patronus déjà ? Elle chassa ce trouble de son esprit en moins de temps qu'il n'en fallait pour se poser la question, et se décida à se présenter à son camarade. En toute discrétion, évidemment.

« Oh ! Twan ! Qu'est-ce que tu fais là ? »

Alors qu'Ephyra trottinait vers le jeune homme, Frad, un peu ballotté sur son épaule, oscillait entre deux réactions bien distincte. Traiter son double humanoïde d'idiote — « D'après toi, pour quoi il est là ? Tricoter une écharpe à Pomfresh ? » — ou remercier la présence du Serdaigle qui lui permettait d'échapper à une routine trop bien huilée depuis plus d'un an. Il opta pour la troisième option : ne rien faire, ne rien dire, se contenter d'observer sa doublure faire et agir, tout en espérant que rien de désastreux ne se produise, ou que rien de plus stupide encore ne soit dit.

« Tu écris ? Tu écris à qui ? Oh, c'est peut-être personnel. C'est personnel ? Tu n'as pas trop froid ici ? Tu aurais dû écrire ta lettre avant, au chaud, dans la Salle Commune. C'est ce que je fais tout le temps. »

Et les espoirs de Frad furent déçus. Une nouvelle fois. Décidément, rien ne parviendrait à changer Ephyra. Elle resterait toujours aussi aveugle à ce qui se passait autour d'elle dés lors qu'on ne lui disait pas clairement « Ceci est une scène privée, prière de ne pas déranger ». Cette sale manie finirait par lui jouer des tours un de ces jours. Et il n'était pas sûr de vouloir assister à ça.
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Message Re: Send some feelings ♕ Ephyra & Twan
par Invité, Ven 6 Déc - 3:51 (#)

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«Oh ! Twan ! Qu'est-ce que tu fais là ?»  Le jeune homme détourna vivement la tête en direction de la jeune fille, haussa les sourcils, surpris, et son expression s'attendrit presque instantanément. Il pouvait les compter sur les doigts d'une main, les élèves qui connaissaient son prénom, dans le château. Et celle qui se trouvait devant lui, il la chérissait particulièrement. S'il avait tout d'abord essayé de la séduire, il s'était vite rendu compte que le bout de chou qu'était Ephyra n'était pas sensible à ses charmes. Qu'importe! Il avait trouvé en elle la petite soeur qu'il n'avait jamais eu. La jeune poufsouffle devait être la fille la plus innocente qu'il avait jamais rencontré, lui qui savait ce type de fille en voie d'extinction, au lieu d'être agacé par la naïveté de la jeune fille, ce trait de caractère ne cessait de le surprendre. Il abaissa son écharpe qui lui couvrait la partie inférieure du visage sous son menton. « Ephyra, c'est toi. »
Il avait encore la voix sourde du flemmard mal réveillé, mais peu importait. Il se redressa et s'approcha lentement d'elle un grand sourire aux lèvres, après une matinée aussi morne, elle semblait être le rayon de soleil dont il avait eu besoin. Il entoura les épaules fluettes de l'étudiante  et lui planta quatre baisers sous les pommettes, deux sur chaque joue. Twan touchait assez rarement ses amis; le contact physique était quelque chose de sacré pour lui, et ses principes lui interdisaient de trop s'attacher aux étudiants de la prestigieuse école, il avait tout de suite senti qu'Ephyra était une personne digne de confiance, et il ne se sentait pas le besoin d'avoir à lui cacher quoique ce soit. Elle lui rappelait une cousine de 7 ans; pétillante, curieuse, candide.
«Oui... C'est personnel. J'ai déjà écris deux lettres, Il sortit deux parchemins enroulés à la va-vite de son sac, une à mon oncle et ancien prof de théologie moldue et d'Histoire de la magie. Et une autre à ma soeur aussi. Je n'aime pas écrire dans la Salle commune. Il y a trop de monde, trop de bruit. J'aime bien la volière, malgré le froid, je me sens bien ici, ça me rappelle le pigeonnier qu'on avait à la maison. Je trouve la compagnie des oiseaux très apaisante. Mais ce petit bonhomme n'est pas de mon avis. Oh salut...  Frad, c'est ça?»
Il avait à peine remarqué le patronus d'Ephyra, une gazelle élancée, qui semblait flotter derrière elle. Il ignorait toujours s'il s'agissait d'une femelle ou d'un mâle... Ou si le patronus avait même un sexe. C'est qu'un an ou pas, il ne s'y faisait toujours pas à cette histoire. Le « petit bonhomme » en question sortit timidement sa tête de sous le châle qu'on avait rudement rabattu sur son crâne et fixa Ephyra et Frad, d'un air inquisiteur, les yeux des hiboux toujours sur lui.
«Enfin, ce n'est rien de secret. Tu peux y jeter un coup d'oeil si tu veux, et me donner ton avis... J'ai beaucoup de mal à dire à ma mère qu'elle me manque, et que je me sens pas à ma place ici.»
Il fourra ses mains dans les poches intérieures de sa cape et fixa d'un regard dur son écriture ronde et penchée, formant un paragraphe à peine entamé. Il prit le bout de papier  et le tendit à Ephyra.

Ma très chère maman.
Il m'est très difficile de vous écrire cette lettre. C'est à vous que j'ai promis il y a plusieurs années de cela de me comporter en adulte responsable après l'incident du concours. Mais il m'est impossible de vous cacher ma situation ici plus longtemps; Vous me manquez. Padmini me manque. Tout me manque.  Le palais me manque. Mes paons me manquent. Même la mauvaise humeur de Grand-mère me manque. C'est bientôt Noël et j'ai reçu une lettre de père m'annonçant que je le passerai ici, par souci de sécurité. Padmini m'a dit qu'elle essaiera de réserver une chambre dans un village voisin afin qu'on puisse le passer tous les deux et...


Il sortit de sous son écharpe sa crinière, et l'attacha en un catogan. Il jeta un coup d'oeil aux oiseaux au-dessus de lui et laissa échapper un soupir. Il ne lui restait plus qu'à trouver un hibou assez vaillant pour faire le voyage jusque dans le sud de la France. Il avança mollement vers l'entrée de la volière, et se mit à contempler les branches des arbres du parc balayées par le vent glacial. Il se rendit soudain compte qu'aujourd'hui était une des rares fois où il se permettait de parler autant en aussi peu de temps depuis son arrivée au château. Un sourire lui vint aux lèvres en pensant qu'Ephyra derrière lui devait lui avoir lancé un sortilège qu'il ne connaissait pas encore, pour le rendre aussi sociable, aussi rapidement.
« Et de toi alors? Tout va bien, côté famille? Et les cours, ça se passe, mademoiselle la "future infirmière"?» ajouta-t-il en riant.

© charney

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Message Re: Send some feelings ♕ Ephyra & Twan
par Invité, Lun 9 Déc - 16:27 (#)
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Twan Rao & Ephyra Hopkins

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D'aussi loin qu'elle se souvienne, dans sa famille, les contacts physiques n'étaient pas vraiment de mise. Non pas qu'ils fussent trop froids ou asociaux pour cela, mais plutôt que la tradition culturelle de la mère d'Ephyra n'appréciait guère le fait de toucher et être touché. Si l'on tenait à être véritablement précis, il ne s'agissait pas tant du contact physique, que de la notion de baiser. La Poufsouffle s'était avérée plutôt tactile dés son plus jeune âge, et ne trouvait rien de surprenant à enlacer quelqu'un qu'elle appréciait. Non. Il était plutôt question de tout ce qui pouvait avoir attrait à ce que les français, de l'autre côté de la Manche, appelaient « bise ». C'était quelque chose d'assez incongru pour la jeune fille, et elle n'avait à vrai dire, appris l'existence de ce genre de pratiques lorsqu'elle avait commencé à fréquenter Twan. Et elle était loin de s'y être habituée. Ce qui expliquait sans aucun doute l'espèce de glapissement qui vint terminé sa phrase.

« Tu as l'air encore endormi-ih. »

L'habitude allait venir, ne restait plus qu'à attendre que son palpitant cesse de s'emballer à chaque fois. « On y croit Era, on y croit... » ; « Avoue que c'est surprenant quand on ne s'y attend pas. » ; « Sauf que tu sais très bien que tu réagirais de la même façon en t'y attendant. Tu es désespérante. » ; « Et toi méchant... T'es de mauvaise humeur aujourd'hui hein... ». Le Patronus ne répliqua pas, semblant plutôt, en effet, d'humeur massacrante. Ce qu'il pouvait être lunatique lorsqu'il s'y mettait. Ephyra se contenta d'hausser les épaules tout en dévisageant Twan lorsque ce dernier lui expliqua que son oncle était aussi son ancien professeur. Un frisson lui parcourut l'échine. Elle se souvenait encore parfaitement des cours qu'elle avait reçu durant la majorité de sa vie en tant que soricère mineure, et qui lui avaient été infligés — « Infligés ? » ; « Tu les aurais vécus, tu comprendrais pourquoi l'utilisation de ce terme... » — par sa mère. Elle en gardait un souvenir impérissable, et pas forcément dans le bon sens. Etudier avec des membres de sa famille était toujours un tantinet dangereux, ou cela se passait incroyablement bien, ou c'était une catastrophe. Visiblement, pour Twan, ça c'était plutôt bien déroulé — « A moins qu'il ne lui écrive une lettre pour lui faire part de son ressentiment éternel. » ; « Aussi, qui sait ? ». Frad se contenta de ricaner, manifestement de nouveau de bonne humeur, à la retenue dont faisait preuve la Poufsouffle. Il savait qu'elle mourrait d'envie de demander plus de précisions à son camarade, mais, pour une fois, elle parvint à se retenir.

« Oui, Franklin Amadeus Darwin, dit Frad. Ou Fraddie aussi parfois. Mais j'utilise son nom entier que quand il est vraiment méchant. Il est sous sa forme d'Amadeus là. Il va repasser sous sa forme de Franklin bientôt, il reste jamais longtemps sous celle-là. On attend toujours voir si une troisième forme apparaît. C'est pour ça que j'ai prévu le coup, ça sera Darwin, son nom de troisième forme. On n'est jamais trop prudent ! »

Oui. D'une simple question par laquelle elle aurait pu répondre d'un simple « oui », Ephyra parvenait à faire un petit monologue. C'était ça aussi, la beauté de sa naïveté. Elle était persuadée que beaucoup d'informations futiles entourant une information principale ne pouvait être que bénéfique pour son interlocuteur. Il fallait avouer qu'étant elle-même capable d'écouter et de participer à plusieurs conversations à la fois — un talent mûrement entretenu depuis son plus jeune âge afin de pouvoir gérer les jumeaux et ses autres frères — elle ne comprenait pas qu'on ne puisse pas le faire. C'était totalement normal pour elle. Ainsi, surcharger son discours de petits détails insignifiants lui paraissait naturel. Derrière elle, Frad choisit ce moment pour changer de forme et s'afficher en tant que loutre, défiant du regard quiconque de ne serait-ce que penser quoi que ce soit d'ironique. « Espèce de parano... ».

« J'ai oublié comment il s'appelait le tien... C'est un garçon ? Coucou toi. Il est trop mignon ! »

Tout en se penchant vers l'avant, Ephyra s'avança vers l'animal qui ressemblait étonnamment à un serpent. Pour elle qui était une véritable phobique des reptiles du genre, celui-ci, de part ses toute petites pattes avant trouvait grâce à ses yeux. Puis c'était le Patronus de Twan, et elle adorait Twan. Son Patronus étant une partie de lui, elle ne pouvait que l'adorer tout autant. Sachant parfaitement que caresser l'animal de brume causerait des douleurs effroyables à son ami, elle se contenta de le regarder de loin, avec la candeur d'une enfant. Elle adorait les animaux après tout, et vétérinaire restait une option d'avenir qu'elle ne s'interdisait pas.

Lorsque le jeune homme commença à parler de sa mère, Ephyra se redressa tout aussi sec. La famille était un sujet sacré pour elle. Elle qui n'avait longtemps vécu que pour et par l'affection de ses frères, sa sœur et ses parents, dans la campagne perdu qu'était Falstone, ne pouvait que comprendre la tourmente que pouvait ressentir son aîné. Il n'était jamais simple de s'éloigner de ses proches. Il y avait toujours ce manque, cette absence qui se faisait ressentir. Elle s'imaginait à peine la déchirure de la séparation pour Twan, étant donné que sa famille était dans un autre pays, et non pas à quelques heures de train. Un léger sourire s'installa sur ses lèvres sans même qu'elle n'y fasse attention. Elle lut le début de paragraphe, celui qu'elle devait avoir interrompu avec son arrivée fracassante, avant de secouer la tête, attendrie. C'était vraiment bien un mec...

« Tu sais, les mères n'ont pas besoin de mots, ou de belles tournures de phrases. Elles le sentent. Ça vient avec le lot nausées matinales, vergetures, rétention d'eau... Puis, ce sont des femmes. Les femmes, on est des professionnelles pour comprendre sans mots. Mais tu le lui dis très bien là il me semble... Twan... Tu ne te sens pas bien ici ? Ça va passer, en général, c'est à cause de la météo, mais au printemps tu iras beaucoup mieux. Ils appellent ça le blues de Noël. »

Ephyra eut un large sourire, tentant de réconforter comme elle le pouvait son camarade. Elle était persuadée que la mère de Twan comprendrait sans grande difficulté ce que son fils tentait de lui dire. Les femmes étaient réputées pour ça. Comprendre sans parler. « Tu dois être l'exception alors. » ; « Hein ? » ; « Era, tu es sourde à tout sous-entendu. Il faut toujours tout t'expliquer en détails. » ; « Pff, tu exagères. Je suis aussi clairvoyante que toutes les autres porteuses du double chromosome X. ». Ce qui inquiétait un petit peu plus la Poufsouffle, était par contre le mal-être que laissait apparaître son ami dans sa lettre et ses propos. Elle n'était pas vraiment sûre de comment interpréter ces mots. Il ne se sentait pas à sa place ici ? Pourquoi ? Les gens étaient-ils méchants ? Mesquins ? Peut-être violents ? Elle savait d'expérience que certaines personnes n'étaient pas faites pour être foncièrement gentilles. Twan avait-il été confronté à ces mêmes sacripants ?

« Tu vas vraiment le passer ici ? Noël je veux dire. Parce que cette année mes parents ne seront pas à Shindo, donc je vais probablement rester à Poudlard aussi. C'est un peu bizarre au début, mais en fait, c'est pas si mal. Puis le repas est vraiment super bon pour le réveillon. »

Cette année, comme à peu prés tous les deux ans, les parents d'Ephyra retournaient en Corée du Sud. Ils y retrouvaient la famille de la mère de la Poufsouffle, échangeaient les nouvelles, mangeaient d'excellents plats, se faisaient dévisager en ville... Tout un rituel qu'ils avaient décidé d'épargner à leurs enfants. Même si Elvira, la benjamine, était maintenant âgée de treize ans, ils préféraient éviter de confronter Ephyra à cette branche familiale probablement trop différente de ce qu'elle connaissait. Merlin seul savait à quel point ce genre d'environnement pouvait être nocif pour la jeune fille.

« Oui, tout va bien ! On a encore perdu la trace de Maximilien, mais ça va. Maman pense qu'il doit être aux Bermudes et que les hiboux ont un peu du mal, même les Très-Longues-Distances. C'est un lieu fortement magique alors elle dit qu'on doit juste prendre notre mal en patience... »

La petite moue qui s'installa sur son visage marquait clairement sa déception. Elle qui avait été si proche de son frère aîné ne pouvait s'empêcher de regretter cette distance, ce fossé qui s'était créé par son absence. Elle secoua légèrement la tête, décidée à ne pas afficher sa tristesse pour le moment. Pas alors que Twan aussi traversait un de ces « Family Blues ». A eux-deux, ils finiraient par se pendre plutôt que de rire, et elle ne voulait pas cela. Non. Elle voulait rendre le sourire à son ami, et elle y arriverait. Probablement. Peut-être.

« Les cours sont franchement épuisants... Mais j'imagine que ça fait partie du lot. Je ne peux pas devenir infirmière du jour au lendemain, ça serait trop facile. Mais quand même... Ils nous ont fait disséquer un vampire... Un vampire ! »

Elle accentua ses propos d'un geste plutôt brusque de la main. Ce cours lui restait manifestement en travers de la gorge. « A t'entendre on dirait que tu as été traumatisée. » ; « Mais j'ai été traumatisée ! ». Et le jour où elle passerait l'éponge sur ces quelques heures ne semblait pas prêt d'arriver.
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Message Re: Send some feelings ♕ Ephyra & Twan
par Invité, Lun 23 Déc - 17:45 (#)

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«Tu as sûrement raison. Elle a toujours su me comprendre sans que j'ai à lui dire quoi que ce soit. Il n'y a qu'à elle que je peux confier certaines choses et elle me donne toujours de bons conseils. Je ne sais toujours pas si c'est de l'amour maternel, ou si c'est en fait une legilimens extrêmement puissante.»
Il s'était toujours demandé où sa mère avait trouvé la force de surmonter les épreuves qu'elle avait traversé. Quitter son pays, sa famille pour suivre l'homme qu'elle aimait dans un pays étranger, se faire rejeter par sa belle-famille, élever deux enfants qu'elle voyait de moins en moins souvent au fil des ans... Il eut un petit sourire triste en pensant à elle, avant de remarquer la loutre aux reflets argentés derrière Ephyra.
« Une gazelle.. Enfin, loutre qui s'appelle Fraddie? C'est mignon ça tiens.»
Il regardait la jeune fille et la loutre avec envie. Elle avait l'air de bien s'entendre avec son patronus, ou du moins d'en être très proche. Avec tout ce qui était arrivé l'année passée, il avait eu à peine le temps de s'habituer au Seps. Quand il en parlait à sa famille, il l'appelait « mon patronus », ou encore « mon ombre ». Se retrouver à vivre dans une école où tous les autres élèves se trouvaient dans la même situation le forçait à établir des liens avec le reptile. Le dit reptile décida à ce moment là de se montrer et sortit de sous l'écharpe en s'accrochant à quelques mèches de cheveux pour grimper derrière l'oreille du jeune homme et se cramponner de ses petites pattes sur sa pommette, lui donnant un aspect plus que bizarre. Twan fronçait les sourcils et essayait de paraître le plus détendu possible alors que le Seps prenait ses aises et faisait de l'escalade sur son crâne pendant qu'il parlait.


«Tu as de la chance de connaître toutes ses formes, de lui avoir trouvé un nom, de le connaître autant... Le mien, -aïe- je ne le connais que sous la forme qu'il a maintenant.
Et puis je ne lui ai pas encore trouvé de nom. Tout le monde semble avoir trouvé les noms très facilement, mais moi je bloque.»

Ça signifierait en fait pour le jeune homme qu'il serait là pour le reste de sa vie. Et il se souciait de la sécurité d'assez de personnes comme ça pour avoir en plus un serpent qui le suive partout où qu'il aille. Le patronus, déchiffrant ses pensées, lui enfonça ses minuscules griffes dans la joue, lui laissant trois points pas plus épais que la pointe d'une aiguille sous la pommette.
Il se sentit soudain pathétique. S'adapter rapidement à tout genre de situation avait toujours été son fort, et voilà qu'il se mettait à geindre et à se plaindre sur Poudlard, son patronus, le temps qu'il fait... Depuis quand était-il devenu aussi bavard, aussi râleur? Ephy devait avoir raison... Ça devait être ça, le blues de noël.


«J'avais entendu parler d'un problème de ce genre... Des harpies auraient sévi près de ces îles, massacrant tout ce qui les croiserait. Enfin... se rattrapa-t-il devant l'air inquiet d'Ephyra, Euh c'est un endroit... mystérieux, donc, c'est normal que.. Hum. Ce sera la deuxième fois de ma vie que je ne passerai pas Noël en Inde. La première fois, j'étais avec ma soeur et mes parents en Hollande, chez mes grand-parents maternels...
L'ambiance ici est différente. Je comprends bien ce qu'il s'est passé ici, mais tout le monde a l'air tendu, sur le qui-vive. J'ai entendu dire ce matin dans un couloir qu'un élève s'était fait attaqué hier, par un autre.. C'est complètement dingue.»

Jamais il n'aurait jamais vu ça à l'institut Trimūrti, pendant ses 6 ans d'études. Et il se rappela des assassinats et des attaques dont les membres de sa famille avaient été à la fois les victimes et les instigateurs et un frisson le parcourut. En voulant bien faire, son père l'avait expédié dans un Poudlard à l'atmosphère complètement pourrie.
«Je ne suis pas totalement à plaindre non plus. Ma grande-sœur ne va pas tarder à arriver, ce serait sympa qu'on se prenne une bièraubeurre tous les trois, histoire que tu la rencontres! Elle a étudié un moment la médecine avant de laisser tomber et de se réorienter. Côté dissection, tu pourras lui demander des conseils! »

En parlant, il s'était mis à marcher longuement le long des petites grottes dans lesquelles les hiboux se reposaient. Parler de sa sœur lui avait rappelé une foule de souvenirs; Le jour où il l'avait aidée à élever des Botrucs de Figuier en cachette, les heures passés rien que tous les deux pendant les réunions de famille.. Il pinça les lèvres, amer, et se pencha sur le socle afin de terminer d'écrire son billet.
« Elle en a vu des belles, elle aussi... Mais un vampire, tout de même!»

Une série de vibrations le fit frissonner, et il considéra la Volière un moment à la recherche de son origine, avant de sortir précipitamment d'une de ses poches une montre à Gousset en or de sa poche qui, dès qu'il la prit fredonna un mantra sacré.
« Ah... J'ai mis plus longtemps que prévu apparemment.»
Il sortit sa baguette de sous sa cape, et fit taire la montre en murmurant "Rōkanā", pointant la montre de sa baguette. Faisant à nouveau face aux Hiboux de l'école, il réussit à en attirer un vers lui et y accrocha les lettres adressées à sa sœur, à son oncle, et fixa un moment celle dédiée à sa mère, avant de la fixer elle aussi à la patte de l'oiseau.
« J'ai Divination dans un quart d'heure... Je ferai bien d'y arriver en avance, c'est un de mes cours préférés et j'ai plus ou moins envie de me mettre le professeur dans la poche!»

© charney

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par Invité, Lun 30 Déc - 15:51 (#)
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Twan Rao & Ephyra Hopkins

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Ephyra se contenta d'hocher la tête, voulant montrer à son camarade qu'elle comprenait parfaitement ce qu'il voulait dire, et ce, même si elle n'avait pas expérimenté ces mêmes difficultés avec Frad. Entre eux, ça avait été simple. Alors que Twan parlait, la Poufsouffle détaillait un peu plus son patronus qui semblait tenter d'escalader le crâne de son double, n'hésitant pas à passer sur son visage. Et ce fut donc un léger rire qui s'extirpa de ses lèvres lorsqu'elle entendit le jeune homme vocaliser sa douleur d'un aïe. Léger rire qui s'éteignit très rapidement lorsqu'elle sentit que son ami semblait assez perturbé de ne toujours pas avoir trouvé d'appellation pour son patronus. Avec le recul, c'était vrai qu'elle, avait très facilement trouvé un nom à Frad — « Et quel nom ! » ; « Pourquoi ? Tu n'aimes pas ? » ; « Si, si, mais tu aurais pu trouver plus simple. » ; « Ça aurait été moins joli... » ; « Irrécupérable. ». Mais elle était d'une nature particulièrement sociale, donc cela ne comptait pas vraiment. Rien qu'en cours de Médecine Magique, elle avait bien trouvé un surnom au cadavre de vampire qu'ils avaient dû disséquer après tout.

« Ce n'est pas très grave tu sais. Si tu ne lui as pas trouvé de nom, c'est peut-être aussi parce qu'il n'en veut pas. Ou parce qu'il n'est pas prêt à te laisser lui en donner. C'est vraiment bizarre tout ça. On n'aurait jamais dû voir nos Patronus. On n'aurait jamais dû pouvoir leur parler ou les toucher. Ce n'est pas de notre faute. C'est tellement bizarre... J'imagine que pour toi, ça a dû l'être encore plus, tu venais d'arriver à Poudlard lorsqu'ils ont raté le sort, non ? »

Elle n'aimait pas spécialement parler de Frad comme du résultat d'un sort raté. Elle avait toujours l'impression de dire qu'il était, lui aussi, particulièrement raté. Comme s'il était une erreur. Comme s'il ne devait pas exister. Elle détestait cette impression de renier son compagnon de vie. Elle était bien trop attachée à lui pour cela. Elle se souvenait encore de son apparition, du moment où un nuage de fumée s'était extirpé de sa poitrine avant de former, petit à petit, une loutre. Ephyra avait beau essayer de se rappeler, elle ne parvenait à se souvenir d'un seul instant où elle eut craint l'animal. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle soit confiante de nature. Peut-être parce que Frad n'avait pas eu l'air méchant — qui avait l'air méchant aux yeux d'Ephyra, là était la question. Peut-être avait-elle de suite senti qu'ils étaient liés, qu'ils partageaient quelque chose. Elle se souvenait aussi de l'apparition de sa seconde forme. Quoique, elle ne se rappelait pas exactement des circonstances de cette nouvelle apparition, mais elle avait encore la scène imprimée sur les pupilles. Elle, au sol, une gazelle élancée, splendide, flottant légèrement au-dessus d'elle. Ça avait été magique.

« Puis, pour ce qui est de sa forme, elle finira par apparaître. A un moment ou à un autre. Ne t'inquiète pas autant, tu verras. Tout se déroulera parfaitement. C'est juste qu'il faut parfois un peu plus de temps. Je vous fais confiance à tous les deux. »

Ephyra laissa un large sourire s'afficher sur son visage, captant le regard de Twan pour lui insuffler son optimisme quant à l'avenir de leur duo. Puis son visage se pencha vers le seps qui paraissait découvrir son environnement nouveau, et se méfier des volatiles un petit peu trop dangereux pour son intégrité physique. Alors que son camarade lui exprimait quelques connaissances qu'il avait vis-à-vis des Bermudes, elle sentit son sang quitter son visage et son estomac se remplir d'un vide particulièrement gênant. Dangereuses. Les Bermudes étaient dangereuses. Et Maximilien était là-bas. Dans un lieu dangereux. Il y avait une possibilité pour lui d'être blessé. Ou pire. Tué. Elle entrouvrit la bouche, plutôt perturbée par cette nouvelle déstabilisante. Puis, au final, oublia ce dont elle allait parler lorsque Twan exprima ses impressions quant à l'atmosphère qui régnait à Poudlard. Il avait bien raison. Les temps avaient changé, et il semblait que l'école de sorcellerie soit le lieu où tout cela ne devenait que plus visible.

« Oui... C'est un peu bizarre hein ? Depuis que les Patronus sont arrivés, on a l'impression que personne n'est bien à l'aise. Mais depuis Belize, c'est pire. Il y a eu des décès, donc ça a beaucoup marqué les esprits. Et je pense aussi que pour plusieurs d'entre nous... Enfin... La guerre, c'était loin. Je veux dire... A Poudlard, on était en sécurité. Et au final, les combats ont eu lieu si prés... »

Un frisson lui parcourut l'échine alors qu'elle revoyait les paysages qui étaient devenus, quelques mois auparavant, des scènes de la vie quotidienne. Une méchante blessure l'avait renvoyée chez elle trois jours avant l'attaque, mais elle ne pouvait que s'imaginer l'horreur que ces instants avaient pu créer. Il suffisait de voir les visages marqués de ses amis pour savoir à quel point ça avait été violent. Tess par exemple. Elles n'en avaient jamais parlé, et Ephyra supposait que son amie ne voulait simplement pas la perturber avec cela, mais il était aisé de remarquer son attitude, et les changements qui avaient été effectués. Quelque chose s'était passé là-bas. Quelque chose de grave. Et au fond, elle n'était pas très sûre de tout vouloir savoir. Parfois, l'ignorance permettait de continuer d'avancer du bon côté.

« Oh vraiment ? Ta sœur va venir pour te voir ? C'est super ! Elle va loger à Pré-au-Lard ? C'est génial, tu vas avoir un petit Noël en famille alors. Même si ce n'est que ta sœur, c'est déjà ça. Il faut toujours voir le positif. On voit trop souvent le négatif, surtout ces temps-ci, alors voyons le positif. Mais pour la Bièreaubeurre, pas de problème. Dés que vous avez du temps, vous me faites signe. Quoique... Tu es sûr que tu ne veux pas passer tout le temps possible seul avec elle ? Tu ne sais pas quand vous allez vous revoir ! »

Un grognement retentit dans sa boite crânienne, alors qu'elle prononçait ces derniers mots. Frad semblait ne pas trouver ses propos très judicieux, et pour cause. Mais il savait aussi qu'il n'y pouvait rien. Ephyra ne se rendait pas toujours compte qu'elle n'était pas très fine, et que certaines choses qu'elle disait, manquaient parfois de subtilité. C'était sans aucun doute ce qui venait de se produire. Encore une fois. « Princesse, tu vas lui relancer son blues de Noël là. » ; « Ah bon ? Pourquoi ? » ; « Parce que tu viens juste de lui rappeler que sa sœur va bientôt repartir ? Peut-être ? Je propose hein. ». La Poufsouffle eut la sagesse d'esprit de se sentir un peu dépitée. Elle ne voulait surtout pas rendre son camarade plus nostalgique qu'il ne l'était déjà.

« J'adore Monsieur Faust hein. Je l'adore. Il est vraiment très gentil... Mais je suis en Première Année, et je ne veux pas déjà voir l'intérieur d'un corps... »

Un gémissement dégoûté s'extirpa de ses lèvres. Oui. Voir l'intérieur d'un corps n'était pas franchement quelque chose qu'elle appréciait. Surtout pour un cours qu'elle n'avait commencé que depuis quelques mois. Et accompagnée d'un Serpentard qui semblait vouloir sa peau. Même si elle aimait bien le concept des maisons, et qu'elle était très fière des Poufsouffles, Ephyra devait avouer qu'elle avait parfois l'impression que les élèves accordaient trop d'attention à tout cela et évitaient de se mélanger. Pourquoi mettre tant de volonté à se diviser les uns les autres alors qu'au fond, ils pourraient tous être heureux ensembles.

« Tu fais Divination ? J'ai jamais essayé... C'est pas trop difficile ? Mes options c'était Soins aux Créatures Magiques, Arithmancie et Etude de Rune alors... Mais ça a l'air assez compliqué quand même... Non ? »

Elle ne comprenait rien à tout cela. Contrairement à ce que l'on pouvait penser lorsqu'on la rencontrait, Ephyra était une pure cartésienne. Elle avait besoin de raisonnements logiques et solides, répondant à des lois et des théories précises. La divination lui paraissait obscure, et elle ne savait pas comment quelqu'un pouvait penser lire quelque chose dans une boule de cristal où elle, ne voyait rien. Il devait falloir un don particulier pour cela. Un don, qu'elle était loin d'avoir.
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