19 ans ϟ Enseignement Magique, options Études des Runes et des Arts Occultes ϟ Sapajou brun & Méduse ϟ Sang-Pur
Eben… un murmure étouffé entre deux rafales de vent. Tu te retournes vers ton interlocutrice, ses cheveux aussi blonds que les blés s’entremêlent en fouettant son visage aussi fin et délicat que de la porcelaine. Tu l’observes un long moment, sans rien dire, comme à ton habitude, imprégnant ta mémoire de chaque seconde écoulée. Mémoire infinie, aucun détail ne t’échappe. Encore moins le doute qui ébranle la douce blonde. Ton regard s’assombrit, des éclairs zèbrent ton regard azur. Ton âme pourrait être aussi sombre que ton diminutif, passons la réputation guère folichonne de ton nom. Tu n’as rien d’un gamin lambda. Tu n’attires pas la sympathie de tes camarades, leur respect ressemble plus à de la crainte. Tu restes immobile, tu n’as jamais été doué pour réconforter tes pairs…la faute à une éducation purement conservatrice et traditionnelle. Gamin enfermé comme un jésuite dans un manoir de pierres sombres, humides et froides, entre un père autoritaire, quasi tortionnaire et une mère aussi bienveillante qu’absente, trop occupée à courir les boutiques pour se couvrir des toilettes et parures les plus en vogue. Tu gardes de ton enfance un amère souvenir, partagé entre la reconnaissance d’une éducation de valeurs, pouvant certes être remises en questions, et le dégoût de la violence de ces modèles. Enfant trop sensible ou trop lucide ? Ton meilleur plan de carrière fut surement d’enterrer au plus profond de tes entrailles ce cœur palpitant, préférant la Raison. Silence d’or. Détestant les langues bien pendues, surtout celles de ces chiennes minaudant mièvrement à chacun de tes battements de cils, tu gardes ta langue dans ta poche, aussi muet qu’une tombe. Rien ne semble pouvoir t’ébranler, un léger sourire narquois pour simple réponse à tes détracteurs réussit à faire disparaître leur espoir belliqueux de te voir trébucher de ton piédestal.
a little something from you.
« Le petit singe qui me suit partout n’est pas un singe. C’est bien plus que cela, davantage intelligent que les trois quarts des élèves de ce château, normal me direz-vous lorsqu’il s’agit du patronus de chair du rejeton Crabbe … Je les nommé Ouarzazat, maréchal de la 7ème compagnie du Tandoori. Je trouvais ça amusant plus jeune, lui aussi d’ailleurs vu qu’il refuse de se faire appeler par un autre patronyme que Maréchal Ourazazat. Il accepte que je le surnomme la Grande Zaza les jours de plein soleil … il est aussi acariâtre que moi, peut étonnant me direz-vous. Mon cher Maréchal Ouarzazat est un sapajou brun, un poil espiègle et voleur, il n’est pas rare de le voir s’amuser dans les cheveux de mes interlocuteurs, du moins mes (quelques) amis, la plupart du temps, il reste sagement sur mon épaule, à vos observer ou à vous faire des mimiques et autres grimaces. C’est sa façon à lui de vous faire comprendre qu’il se fout de votre gueule. Oui, le Maréchal Ouarzazat et un peu ce que j’aurais pu être si je n’étais pas né Crabbe : un sale connard, un branleur de première ... ou pas. Je le suis peut-être déjà, qui sait ?
Et puis ma Grande Zaza a disparût un jour, laissant place un une méduse immense de brume. J’ai d’abord eu un mouvement de recul, je crois que le gamin que je cachais au fond de moi ne voulait se retrouver seul et désarmé. Et puis j’ai été complètement subjugué par la beauté de la méduse qui évoluait dans les airs. Envoutante, Psyché, ma tendre et douce. J’ai remarqué qu’elle était capable de changer de forme, de taille suivant mes humeurs mais à chaque fois, je suis toujours autant impressionné par sa beauté et l’éclat qu’elle renvoie. Et elle se montre particulière efficace pour me défendre. »
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Yacinthe, 19 ans ϟ Où as-tu trouvé le forum? comme d'habitude, en fouinant. ϟ Personnage: PV ϟ Présence: quotidienne, mais cela dépendra de mon emplois du temps très versatile (vive la fac :paix: ) ϟ Une remarque? j'aime bien les BNs
Dernière édition par Ebenezer Crabbe le Dim 24 Fév - 15:26, édité 13 fois
This one moment when you know you're not a sad story.
Un bruissement d’ailes te tire de tes songes, tu ouvres les yeux, ceux-ci se perdent dans l’étude bleuâtre du ciel enchanté au dessus de toi. Ta mère trouvait qu’une chambre à ciel ouvert était une bonne idée pour son bambin. Son mari râla, Elle et ses idées farfelues … mais en un coup de poignet, le ciel était apparue en même temps que le sourire de la femme. Ciel de rêveur, tu te perdais dans les étoiles, flirtant avec la lune. L’éphèbe se redressa, du haut de ton mètre quatre-vingt, le monde te paraissait parfois petit. Une chouette hulotte s’était posée sur ton bureau où trainaient de ci de là quelques parchemins annotés d’une écriture méticuleuse et minuscule. Le petit singe, fidèle compagnon, s’amusait à démonter une montre de poche. Son regard s’assombrit lorsque tu caresses tendrement la tête du volatile. Oubliant la mécanique fébrile de l’objet, le singe s’empresse de grimper le long de ton dos pour se pelotonner contre ton coup. Esquissant un sourire, tu n’ oublis pas de lui grattouiller le menton. Un sourire traverse sa petite mine. La chouette mordille ton petit doigt, tu écartes légèrement ses plumes pour détacher l’enveloppe accroché à sa patte. L’oiseau s’est déjà envolé lorsque tu commences la lecture du parchemin. Des nouvelles de Phoenix … Le récit de ton ami t’obnubile, tu n’entends pas lorsque la cloche du dîner résonne. Le vieil elfe de famille ne tarde pas à faire frapper timidement à ta porte. Tu plies la lettre en quatre avant de l’enfouir au fond d’une poche de ton pantalon. Ton père n’aime pas attendre pour manger. Tu bouscules l’elfe resté derrière ta porte, tu marmonnes des mots d’excuses à la créature qui t’observe de ses grands yeux humides, elle se jette à tes pieds, baisant tes chaussures et se confondant en milles excuses. Pris entre l’amusement de la scène et la pitié, tu la repousses. Ce n’est rien Wattel. Dépêche-toi, Père ne s’est jamais montré d’une très grande patience lorsqu’il s’agit de nourriture … Tu esquisses un léger sourire, depuis quelques années, tu as vu le ventre de ton paternel s'arrondir. Lorsque tu arrives enfin dans la pièce sombre, la table est finement dressée, un énorme bouquet de pivoines roses trône au milieu de celle-ci. La fraicheur des fleurs jure sur l’atmosphère lourde et poussiéreuse de manoir. Ton père se tient debout face à une fenêtre encerclée de lourds rideaux de velours violets. Son regard semble absent, il ne se retourne même pas lorsque tu fais irruption dans la salle. Ta mère, quand à elle se tient à l’écart de son mari, attendant que son mari s’assoit pour le rejoindre. Les bonnes vieilles habitudes ne se perdent pas d’un claquement de doigts.
Quelques jours plus tard, te voilà à déambuler dans les couloirs étroits du Poudlard Express. Ceux-ci sont bondés, par des premières années principalement qui ne savent où se mettre entre les gros durs qui cherchent déjà à les humilier. Ton regard croise des visages connus, les saluant d’un simple mouvement de tête, tu ne t’attardes pas à faire preuve politesse, cela t’as toujours ennuyé et à vrai dire, cela aurait paru étonnant que tu daignes leurs demander des nouvelles, tu n’aurais reçue comme réponse que leurs mines déconfites et un entremêlement de pensées brouillées par le doute. Le Crabbe n’est pas aimable en temps normal. Tu t’arrêtes, faisant face à un compartiment qui semble vide, seule une valise trône dans le porte-bagage. Tu décides d’y entrer, le Maréchal en profite pour passer de ton épaule à la banquette de cuir. Après avoir placé tes affaires dans l’autre porte-bagage, tu t’assois près de la fenêtre et très vite, ta tête vient cogner contre la vitre froide au rythme de la mécanique du train contre les rails. Le ballotement ne te gène pas, il te rappelle les après midi passé avec Grand-père lorsqu’il t’emmenait sur son balai pour de longue escapade dans la campagne anglaise. Tes paupières sont de plus en plus lourdes, le Maréchal est déjà dans les bras de Morphée à entendre son souffle. Tes souvenirs se brouillent, autant que tes pensées. Le vague murmure de la McGonagall, à bout de souffle après une énième démonstration de ton talent d’emmerdeur notoire, face à des élèves désabusés t’enlève un léger sourire. La vie recommence enfin après quelques mois de coma estival.
Dernière édition par Ebenezer Crabbe le Mar 26 Fév - 10:44, édité 6 fois