53 ans ϟ Professeur d'histoire de la magie ϟ Marmotte, non permanent ϟ Né moldu
Steffen Wiesemann est un homme bien étrange qu'il serait presque impossible de déchiffrer totalement tellement il renferme de multiples faces cachées. Ne vous affolez pas, c'est loin d'être un méchant homme, au contraire, il est doux comme un agneau. Si vous le croisez dans un couloir, il vous saluera d'un signe de tête aimable et d'un léger sourire. Si vous êtes un professeur, il vous serrera la main pour les hommes, enlèvera son chapeau pour les dames. Il de belles manières qu'il ne compte pas perdre de si tôt. Du haut de ses 53 ans (enfin du haut, il est quand même relativement petit) il inspire un certain respect, de par son simple charisme. Sa démarche vous semblera singulière, il avance sans faire jamais aucun bruit. Ses pas ne résonnent jamais sur le marbre froid de l'école et de plus son port est altier et fier. Il toujours le dos bien droit, ce qui lui donne une image plutôt spéciale. Pourtant c'est cette allure qui fait de lui ce qu'il est et il est très fier de la manière dont il se présente. Il porte tout le temps un petit costume bien taillé, sa barbe est tantôt rasée de près, pour lui donner un petit air de jeunot, tantôt en broussaille, à la manière d'un vieux père Noël tout gentils et inoffensif. Allemand de naissance et exilé, il garde toujours un petit accent qui lui plait bien, dévoilant ses origines au grand jour. Les élèves rient de son accent, mais il rit avec eux, car il sait parfaitement que ce n'est pas méchant. De plus, vous ne le verrez jamais les yeux écarquillé. Il a toujours un air très endormi sur le visage, comme s'il venait de se réveiller d'un long sommeil d'ange. Mais jamais blasé, il prête toujours beaucoup d'attention au monde qui l'entoure, tout l'intéresse.
Mais au delà de son apparence se cache une personnalité plutôt ... hors du commun si j'ose dire. Car notre pauvre Steffen est narcoleptique. Vous ne savez pas ce que ça veut dire ? Eh bien, en gros, il s'endort n'importe où et n'importe quand, sans vraiment décider de quand ou comment. Si si, ça existe je vous assure ! Ça peut lui prendre en cours, au déjeuner, en ballade ou bien pendant un discours. Et en contre partie, il ne dort jamais la nuit. Un cycle du sommeil déréglé donc, mais qui amuse les élèves autant que le professeur. Bon bien sûr, ceux qui ne sont pas au courant sont au début un peu choqués de le voir s'effondrer en plein cours et dormir d'un coup comme un bébé. Mais ... on s'y fait, comme il le dit si bien lui même. Il prend toute cette situation avec une grande philosophie, un recul hors normes. Steffen, c'est la force tranquille, il ne s'énerve jamais. Ce ne sont pas des paroles en l'air, il ne s'est pas énervé depuis une vingtaine d'année, jamais vous n'arriverez à le mettre en colère. Doté d'un grand sens de l'humour et de la repartie, je met au défi un élève de le faire sortir hors de ses gonds. Il a vécu tellement de chose qu'à présent, les cours ne sont vraiment que des formalité. Cependant, il n'est pas rare de le voir perdu dans ses pensées, le sourire au lèvres, les paupières légèrement closes. Steffen a la fâcheuse tendance de tout ressasser, de revoir les évènements qu'il a vécu en boucle en se demandant comment les améliorer. Il ne vit pas dans le passé non, il est trop sage pour ne pas avoir compris qu'on ne pouvait pas changer ce qui a été fait. Même toute la magie du monde ne l'a pas permis.
Ainsi, Steffen est un homme charmant est cultivé avec qui il fait bon vivre. Coté particularité, il tient un journal intime depuis des décennies, depuis qu'il a dix ans exactement, dans lequel il retrace toutes ses journées, une espèce de vieux tic tenace. Il joue également du piano, sa mère, allemande, était pianiste de concert et elle lui a appris tout ce qu'elle savait. Il joue d'ailleurs très bien à présent, mais simplement pour lui même. Il adore débattre de toute sortes de sujet du monde magique ou bien moldu dont il est issu, avec ses collègue. C'est donc un homme intéressant et passionné que vous avez devant vous. Seulement il lui arrive trop souvent de passer dans le vide, de voir ses yeux s'éteindre pour s'endormir ou se replonger au coeur de ses souvenirs. C'est un homme adorable mais qui cache beaucoup trop de souvenirs douloureux pour être réellement satisfait de sa vie. Bon, n’exagérons rien, il connait sa chance d'enseigner à Poudlard, la meilleure école de sorcellerie de toute l'Angleterre, et il est sage, il sait qu'il a eu des privilèges du destin, comme il a eu les pires crasses durant son enfance. Mais, il n'est pas rare de le voir seul, assis dans un fauteuil, sourire au lèvres, contemplant l'horizon et se demandant comment sa vie aurait été s'il avait vécu autrement. Il ne se plaindra jamais, ce n'est pas son genre, il en a trop vu pour comprendre que se plaindre n’amenait jamais rien à rien. Steffen est quelqu'un de foncièrement bon, qui ne veut pas déranger les gens avec ses histoires parfois sordides, ainsi, il n'a jamais raconté à personne d'où il venait ni ce qu'il avait vécu ...
Vous serez donc les seuls à connaitre tout ceci.
a little something from you.
Steffen a 53, il est donc évident que son patronus n'est pas apparu à ses cotés car ce phénomère n'est s'est produit que chez les plus jeunes sorciers ou les jeunes adultes. Cependant, lorsque le professeur d'Histoire de la magie utilise le sort du patronus, on peut voir apparaître à ses cotés une marmotte. On dit que les patronus représentent leur sorcier, c'est ici, indubitablement vrai. La marmotte est un animal paresseux certes, mais surtout dormeur et pour un narcoleptique, il n'y a rien de mieux. Et puis, même si durant les trente premières années de sa vie, Steffen ne s'est pas ménagé, depuis qu'il enseigne il a quelques tendances paresseuses qu'on lui accorde sans mal après la vie qu'il a connu. Mais en ce qui concerne son lien avec son patronus, Steffen n'en a pas vraiment car sa marmotte n’apparaît pas en permanence à coté de lui. Parfois, Steffen se prend à rêver de comment pourrait être sa petite marmotte au quotidien, et il se dit qu'il aurait vraiment aimé naître trente ans plus tard ...
This one moment when you know you're not a sad story.
1er Septembre 1939
La guerre est déclarée.
Je l'ai lu dans le journal tout à l'heure en rentrant de l'école. Leni a dit que ce n'était que des rumeurs, et puis c'est vrai, il sait tout toujours mieux que tout le monde et puis son père est médecin alors il a raison. Alors au début, je l'ai cru, lui et le fait qu'il n'y aurait pas de guerre. Maman m'a raconté ce qu'il s'est passé il y a vingt ans, que c'était terrible et qu'il ne faut pas que ça se reproduise. J'ai été la voir, dans le salon. Elle était en train de jouer, elle s’entraîne pour le concerto pour la main gauche de Ravel. Tiens j'y pense, je me souviens qu'elle m'avait raconté que ce concerto avait été écrit pour un soldat qui avait perdu son bras droit sur le front pendant la première guerre mondiale ! La guerre ne fait pas que des mauvaises choses alors, il est beau ce concerto. Mais bon, je lui ai demandé si la guerre était déclarée. Elle est descendue du tabouret, m'a prise dans ses bras et m'a dit oui. Tout simplement, sans rien ajouté de plus. J'ai compris que c'était très grave, même à treize ans, je sais qu'on court à la catastrophe. La dernière fois, mes parents s'en sont tirés, mais cette fois j'ai peur. J'ai vraiment peur. Et puis il y a ces choses bizarre autour de moi qui surviennent. Des tas de lettres, depuis presque deux ans chaque semaine j'en reçois des quantités. A chaque fois, j'arrive à les cacher. Je ne sais pas comment c'est possible, je ne l'explique pas. Et puis, l'autre jour j'ai été capable de faire léviter des assiettes dans le dos de maman, sans m'en rendre compte. Quand elle s'est retournée, je les ai "lâchées". Elle bien du s'apercevoir que pendant pas longtemps, elles volaient dans l'air non ? ça fait des années qu'il m'arrive ces trucs étranges, je comprend pas. Je n'ai pas envie d'en parler à papa et maman, j'ai peur qu'ils ... aient peur de moi. J'espère que tout s'arrangera vite.
Je te tiendrai au courant.
3 Décembre 1940
Le pain commence à manquer pour beaucoup à l'extérieur de la ville. La soeur de papa qui vit à la campagne lui a envoyé une lettre dans laquelle elle disait que la nourriture se faisait rare et cher à présent. La situation se dégrade partout en Europe. Et maintenant, maman et papa ont décidé de cacher des amis juifs. Dans la cave, au sous sol. Personne ne connait l'existence de ce sous sol, c'est une bonne cachette. Je crois que c'est mauvaise idée ... mais ce sont des amis, on ne va pas les laisser se faire emmener on ne sait où juste parce qu'ils sont juifs. Papa a dit que c'était un devoir moral, qu'il ne pourrait pas se voir en face après s'il laissait ses amis mourir en ayant pu les aider. Je suis d'accord sur ce point, et je sais qu'ils connaissent les risques qu'on encourt. Mes parents sont intelligents. Ils ont essayé d'aller me faire vivre à la campagne, des centaines de fois, à tous les repas ils me supplient de partir. Il y a des programmes mis en place pour éviter aux enfants de peut-être subir les bombardements. La ville est de plus en plus insécurisée, les ennemis sont plus fréquents à nous larguer des bombes chaque semaine qui passe. Mais je ne veux pas quitter Berlin, c'est toute ma vie qui est ici, et mes parents, mes amis, ma maison. Tout ce que j'ai d’acquis est ici, je ne veux pas partir. Et même si je sais que, si on se fait attraper, on risque gros, je ne partirai pas. Je ne laisserai pas mes parents et mes amis seuls ici.
Je te tiendrai au courant.
19 Avril 1945
Je m'apprête à écrire ici le plus grand chapitre de ma vie. Alors écoute bien, cher journal.
Il s'en est passé des choses depuis la dernière fois que je t'ai écrit. Je crois bien que c’était il y a pile quatre ans... Oui c'est ça, le 19 Avril 1941, j'ai écrit les derniers mots de mon journal. Et dans la nuit qui suivait, j'étais réveillé par une porte défoncée dans l'entrée. La Gestapo qui débarquait chez nous, tuait mon père d'une balle dans la tête alors qu'il essayait de les empêcher d'entrer. Ils ont fouillé toute la maison, piétiné le cadavre de mon père, et au final, ils les ont trouvé. Nos amis juifs que nous cachions. Je me souviens avoir versé des larmes en les voyant sortir de la cave, le chef traînait la plus petite enfant de la famille par les cheveux. Elle avait 6 ans. J'avais quinze ans à cette époque, J'ai serré ma mère dans mes bras, je m'en souviens bien. Parce que je savais que c'était la fin pour nous.
Les soldats nous ont traîné dehors, on a pas protesté, on pouvait rien faire sans prendre le risque d'avoir une balle collée dans la tête. A ce moment, je crois bien que j'ai voulu utiliser mes pouvoirs pour tous nous sortir de là. J'aurais peut-être du, ça aurait peut-être mieux valu. Mais je ne contrôlais rien à l'époque, et même aujourd'hui, je suis un peu fébrile avec cette magie que je possède. Toujours est-il que je n'ai rien fait, la peur de blesser ma mère et mes amis, la peur de ces soldats, la peur de ce qui allait m'arriver. Je n'aurais rien pu faire.
La suite est floue, je me souviens de vague bâtiment en fer dans lesquels on nous parquait, j'ai passé des jours là-bas avec mes amis et ma mère, qui était devenue muette. La mort de son maris, de mon père. Je me souviens qu'il y avait ses doigts qui jouaient dans le vide, comme si elle avait un clavier en face d'elle. Elle avait les yeux dans le vague, elle ne me regardait pas, elle jouait toute seule, sur un clavier de piano invisible. Cette image de ses doigts remuant dans le vide m'a marquée. Je m'en rappelle encore nettement aujourd'hui, quatre ans après sa mort.
Après une ou deux semaines passées là à rien faire, à ruminer, à réfléchir à ce qu'on allait nous faire on nous a embarqué dans des wagons, comme des bêtes. On était beaucoup trop dans les wagons, on mourrait de chaud alors même qu'on sortait de l'hiver. J'ai bien cru mourir un millier de fois étouffé. Mais je tenais ma mère près de moi, et je ne la laissais pas. Jamais. Avec du recul, j'étais vraiment courageux pour mon age. Quinze ans et je n'avais qu'une idée en tête, sauver ma mère aller de l'avant, oublier le visage troué d'une balle de mon père. Alors je pleurais en silence dans ce wagon, et les mains de ma mère, devenue folle, pianotaient toujours dans le vide.
Et puis, nous sommes arrivés à Auschwitz. Tout le monde a entendu parler de la boucherie qui est survenue là-bas. Personne n'ignore combien de millier de victimes sont mortes là-bas, exterminées. Et je fais parti de cette éternité sordide. En écrivant ces lignes, des dizaines de souvenirs, de flash, tous plus sanglants les uns que les autres me reviennent en mémoire. Ma plume tremble contre le papier. Je ne sais pas si je pourrais finir. Mais je le dois, alors j'essaierai de vous faire part de mon expérience le mieux possible. Seulement je dois vous dire, que réaliser qu'on fait partie d'une éternité, et de celle ci en particulier, qu'on parlera de vous ans le livres, sans que vous le sachiez, tout cela est plus que bouleversant. Mais je vais reprendre mon récit, à toi cher journal qui m'a toujours si bien écouté.
C'était un mois après que la Gestapo découvre des juifs chez nous. De mon arrivée au camp, je ne me souviens que de quelques brides. Une grande file, ma mère devant moi. Des soldats lui posant des questions. Et ses doigts qui jouaient toujours dans le vide. J'essayais de parler aux soldats, leur dire qu'elle n'était pas folle, mais ils ne m'écoutaient pas, ils la placèrent dans une file composée d'enfants et de femmes, plus maigres les uns que les autres. Et je les ai vu avancer, j'ai entendu des cris, alors que j'appelais ma mère pour qu'elle se retourne. Mais elle ne s'est pas retournée. Je n'ai vu que son dos et ses mains, qui était crispées sur un piano invisible. Je ne l'ai jamais revu. Plus tard, j'ai compris que les gens qui allaient dans cette file mourraient, dans des douches à gaz. Que c'était de l’extermination, une abomination.
J'arrivais au bout de la queue, des soldats me posèrent des questions. Il voyait bien que j'étais jeune, quinze ans c'est pas énorme. J'allais donner mon véritable age, moi derrière moi, un homme, un quarantaine d'années certainement, me souffla de dire que j'étais majeur. Je déclarais avoir dix huit ans. Je voyais à leur air perplexe qu'ils ne me croyaient pas. Le soldat debout rigola en disant que si j'avais envie de vivre l'enfer, ça ne tenait qu'à moi, et ils me laissèrent passer. Du coté des rescapés qui travailleraient jusqu'à leur mort. L'homme derrière moi me suivi, et sans que je ne sache bien pourquoi, il me prit sous son aile. J'avais quinze ans, j'étais devenue un prisonnier d'Auschwitz, un prisonnier du camp de la mort, un prisonnier de l'enfer.
Les heures qui passèrent sont très flous, je me souviens qu'on m'a apposé la marque du camp de concentration au fer rouge, et que de toute ma vie je n'ai jamais autant hurlé. Même par la suite quand on m'a fouetté parce que j'étais tombé malade. On m'a donné un pyjama, un seul pour quatre ans. Et je ne me souviens absolument plus de la suite. Juste que l'homme était toujours là à coté de moi, sans que je sache pourquoi. Il me dit simplement son nom, Erik, et qu'il était enseignant Je me rappelle qu'à chaque fois que je voulais utiliser la magie pour m'échapper de là, il était là à me mettre une main sur l'épaule et à me dire d'attendre.
Ce que j'ai vécu pendant quatre ans était un quotidien de misère. Pire, l'enfer. Aucun droit, des animaux, pas des hommes. Je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour survivre. Certainement une bonne étoile un peu plus clémente que d'ordinaire. On travaillait toute la journée, quand on était fatigué, on mourrait tout simplement, et on mourrait seul, avec l'espoir de voir un jour la guerre se finir. Peut-être ces camps m'ont-ils endurci, je ne sais toujours pas comment j'ai survécu. La magie sans doute, qui me prêtait à certain moment, une force un peu plus grand que les autre, une vigilance plus endurcie ou ce genre de choses. Toujours est-il que j'étais là, moi le mioche qu'on croyait voir mourir dans le mois qui suivait son arrivée. J'étais là, et je me battais. Avec le recul, je me dis que j'avais une force de rage beaucoup trop forte pour une simple humain. Les sorciers sont-ils différents ? Peut-être, ce que je sais, c'est que je suis en vie, et c'est seulement grâce à moi. Erik avec qui j'avais noué un lien très fort était mort, trois jours avant que les soldats ne nous sauvent. Le 27 Janvier 1945, des troupes sont arrivés et nous ont sorti de là. C'était il y a presque trois mois. Trois mois que je suis sorti de cet enfer. Je ne m'en rend toujours pas compte.
Pourquoi je te raconte tout ça ? Pour que je m'en souvienne toute ma vie, tandis que les souvenirs sont encore frais de quatre années dans ma tête. Je veux me souvenirs toute ma vie, de toutes les atrocités que j'ai vécu. Les soldats qui m'ont ramené à Berlin n'ont pas cessé de nous le rappeler Ils nous disaient "You must remember of what you lived !" Ils étaient américains, un homme m'a traduit. Et je compte bien me rappeler toute ma vie de ce que j'ai vécu, le devoir de mémoire.
20 Avril 1945
Je me suis endormi sur mon journal hier soir. Exténué. Je n'ai pas encore fini, je compte de faire part de mes projets. Je pense tout d'abord enchaîner des petits boulots pour me payer un aller simple pour l'Angleterre, et je me paierai des cours d'anglais. On dit que c'est là-bas que se rassemblent les sorciers du monde entier. Je veux apprendre à maîtriser mes pouvoirs, et je veux connaitre l'histoire de la magie. Je ne resterai pas en Allemagne, ce pays de misère qui a été le témoin des plus sanglantes atrocités de l'histoire. Je ne suis pas fier d'être allemand à ce jour, mais j'espère que cela pourra changer. J'espère de tout coeur que mon pays se reconstruira, mais ce sera sans moi, car je suis persuadé qu'on m'attend autre part. Ainsi, je ferais tout pour quitter Berlin, et vivre autre part. Je me suis discrètement renseigné et je pense que je suivrai des cours de magie, le soir certainement. Il faut absolument que j'apprenne à contrôler mes pouvoirs, ils me seront très utiles par la suite, dans ce monde en reconstruction. Tu vas sûrement me trouver naïf cher journal, mais j'ai l'impression que l'avenir s'annonce radieux, l'horizon dégagé. Je suis naïf, mais j'ai besoin de rêvé, après quatre ans passé sans dormir.
Je te tiendrai au courant.
19 Juillet 1950
Et me voila à Londres ! Je t'avais dit que mon avenir s'annonçait radieux ! Moi qui pensais devoir économiser pendant dix ans avant de pouvoir déménager, en à peine quatre ans, j'ai récolté assez d'argent pour migrer dans cette ville. C'est une cité radieuse où il fait bon vivre. Les gens sont courtois, les rues sont belles. Certains endroits sont encore en construction, mais tout respire l'espoir. C'est incroyable comme les gens ont envie de croire à présent ! Beaucoup penseraient que je déprimerais, là maintenant, à la suite de mon expérience traumatisante dans les camps mais au contraire, la vie ne me semble que plus belle à présent ! Alors que tout était gris à Auschwitz, à présent les briques rouges des maisons, les étendards colorés des magasins, les femmes hautes en couleur, tout m'éblouie. Des gens se sont sacrifiés pour que je vive, des soldats, mais aussi mon père, Erik, et je ne vais pas les décevoir en gâchant ma vie. D'autre part, j'ai rencontré une communauté de sorcier qui ont promis de m'apprendre tout ce que je dois savoir sur l'histoire de la magie. Ils m'ont aussi souligné que mon accent anglais était absolument abominable. Je m'en souviendrai. En ce qui concerne l'histoire de la magie, je compte bien parfaire ces connaissances par la suite, toute cette histoire m'intéresse au plus haut point, car j'ai le sentiment d'en faire parti.
Encore autre chose, j'ai été voir un docteur pour ces étranges symptômes de fatigue soudaine. L'autre jour dans le train, je me suis même endormie subitement et j'ai failli louper la gare de Londres. On m'a dit que je souffrais de narcolepsie, d'inquiétants troubles du sommeil. Ce n'est pas grave mais sérieux, et il faut croire que je vivrai avec ça toute ma vie. Bon, je t'avouerai que passer toute ma vie en sachant que je risque de m'endormir à chaque instant, ce n'est pas vraiment le pied. mais que voulez vous, j'ai survécu à un camp de concentration, je devrais bien vaincre quelques crises d'insomnies et de fatigue. Le docteur dit que j'ai vécu avec cette maladie toute ma vie mais que chez moi, elle ne s'est manifestée qu'après les camps pour des raisons neurologiques et psychologiques. Ainsi ce serait lié. Peut-être le fait de ne quasiment pas dormir pendant quatre ans qui provoque ces symptômes à présent ...
M'enfin, je te tiendrai au courant.
7 Aout 1957 :
Je t'avais parlé du rendez vous qu'on m'avait donné à Poudlard il y a une semaine. J'y ai donc été hier, et je dois avouer que j'ai été plutôt surpris. D'une part qu'on me donne rendez vous là-bas, d'autre part que ce soir le directeur Albus Dumbledore qui me reçoive en personne. Je dois avouer que du haut de mes 31 ans j'étais plutôt intimidé. Il est plus grand que ce que je pensais. Vous me direz, je suis quand même petit moi... Toujours est-il que, sans que je sache vraiment pourquoi, il m'a fait visiter le château. Grand, beau, et chaleureux étonnement. Non pas que je croyais le château froid, mais vu son imposante apparence on aurait pu croire le contraire. Et puis finalement, nous sommes allés dans son bureau où il m'a expliqué ce qu'il attendait de moi. Il a commencé en disant qu'il connaissait mon histoire et qu'il voulait me donner une chance. Il a bien vu la marque sur mon poignet, celle du camp d'Auschwitz, il sait d'où je viens. Il sait également de source sûre que je suis devenu un véritable expert en matière d'histoire de la magie et ainsi, il veut que j'enseigne dans son école.
Je sais ce que tu te dis. D'abord je lui ai dit que je réfléchirai. Je dois prendre une décision dans la semaine mais je t'avoue que je suis un peu dans le doute. Je ne sais pas si j'ai l'âme d'un pédagogue, mais toujours est-il que l'histoire de la magie ma passionne. L'enseigner serait une chance énorme d'avoir enfin une vie stable et sans soucis financier. Et puis, ce serait tout de même une expérience intéressante, qui sait ça pourrait me plaire ! Je crois bien que je vais accepter. Avec ce poste, je pense que j'aurais fait honneur à ma famille, j'aurais réussi ma vie. L'avenir s'annonce dégagé. On dirait bien que depuis le 27 Janvier 1945, ma vie est plus belle chaque jour.
Je te tiendrai au courant.
4 Septembre 1957 :
Premier cours d'histoire de la magie. Eh bah je peux vous dire que c'est pas de la tarte d'enseigner à des élèves de cinquième années ! Bon, ça les a intéressé et tout se serait passé pour le mieux si je n'avais pas eu cette crise de narcolepsie ... J'avais tenté de la cacher à la direction, mais à présent ça ne risque plus de passer inaperçu ... Je pensais perdre mon poste, mais heureusement, le directeur m'a informé qu'il n'était nullement question de me remplacer. En plus, à ce qu'il parait les élèves adore mon accent allemand. Pas de ma faute si j'arrive pas à prononcer les "r" aussi bien que nos petits anglophones. Quoi qu'il en soit, je vais me bourrer de médicaments pour arrêter de m'endormir tout le temps, et je vais essayer tant bien que mal de rester éveiller. Donner des cours me motivent, et j'espère passionner ces élèves autant que je suis passionné par toute l'histoire de la magie. De plus les relations avec mes collègues sont pour le moment très bonnes, notre première rencontre s'est très bien passée ! Je n'ai pas essayé de cacher mon poignet, je sais qu'ils verront bien un jour ou l'autre cette marque de l'enfer que je porte. Mais je ne compte pas leur raconter quoi que ce soit. Je ne l'ai jamais fait après réflexion... Autrement, l'année s'annonce plutôt bonne.
Je te tiendrai au courant.
7 janvier 1979
Un phénomène des plus étranges vient de se produire à l'académie. Les patronus de chaque élèves sont apparus à leur cotés et sont à présent visible de tous. En vingt années que j'enseigne, je n'ai jamais vu ça. Les élèves ne sont pas censés savoir pourquoi tout cela arrive, mais les enseignants sont bien au courant, il s'agit d'un sortilège raté du ministère. En effet, l'influence de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom s'étend un peu plus chaque jour sur Londres et ses environs, et je crains de plus en plus pour la vie de moldu. Après tout, je suis un peu comme eux... Beaucoup ont déjà été assassiné par des mangemorts. J'ai entendu parler de la petite Notherfield qui a perdu un de ses amis moldu il y a quelques années, mais ce n'est qu'un cas parmi tant d'autres. Le ministère devait agir, mais il a complètement raté son sort. Les patronus vont considérablement changer la donne dans la guerre qui éclatera bientôt. Nous allons vivre une chapitre de l'histoire qui sera déterminant. Il faut croire que je serais encore témoin d'une époque d'éternité, comme il y a presque quarante ans. J'ai peur pour tous nos sorciers qui sont là, inconscients du danger, enivré par le bonheur d'avoir à l'heure coté un patronus comme compagnon. J'espère que tout se passera bien. Je l'espère sincèrement.
Je te tiendrai au courant.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Toujours Aude, toujours 15 ans ... 16 le 27 Avril ϟ Où as-tu trouvé le forum? J'y suis depuis un mois, je suis Lysander McLeod. Mais à part ça, je suis amie IRL avec la fonda, Lennon ^^ ϟ Personnage: Inventé ϟ As-tu un autre compte sur BP? Lysander McLeod ϟ Présence: Je suis en internat donc limitée évidemment, mais le WE et les vacances, je suis présente. ϟ Une remarque? Longue vie à BP ? Longue vie à BP !
Dernière édition par Steffen Wiesemann le Mer 27 Fév - 11:00, édité 9 fois
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Re: Steffen Wiesemann - Son sommeil est élastique, il est narcoleptique ♪
Oui dae je m'excuse d'ailleurs de la longueur de la fiche T.T disons que j'étais inspirée, et puis je pense que pour comprendre comment Steffen est maintenant, il faut bien comprendre son histoire, d'où la longueur j'espère que tu tiendras jusqu'au bout xDD
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Re: Steffen Wiesemann - Son sommeil est élastique, il est narcoleptique ♪
Félicitations, tu es admis au sein du personnel du château!
Les élèves seront gâtés avec un professeur qui a lui même vécu un des plus grands chapitres de l'histoire N’oublie pas d’aller faire recenser ton patronus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Petit rappel, ton personnage est adulte donc son patronus n'a qu'une seule forme et n'est pas constamment présent à ses côtés. Ton personnage n'a pas été touché par le sort. Maintenant que ta fiche est validée, tu peux aller créer ta [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si tu le souhaite. Si jamais tu rencontres des problèmes dans la rédaction de tes rps, sache qu’un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est mis à disposition. Il est aussi important de savoir que ton personnage peut attribuer des points aux maisons pour la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], pense donc bien à lire le sujet. Autre chose, vérifie qu'on t'as bien attribué ton rang, sinon c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qu'il faut aller. Enfin, pour mieux t’intégrer, nous t’invitons à poster dans le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dès maintenant. Et au passage, si tu veux bien voter toutes les deux heures pour soutenir le forum, il suffit de cliquer sur le petit hibou [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Re: Steffen Wiesemann - Son sommeil est élastique, il est narcoleptique ♪