J’arrivai un beau jour d’aout, il faisait très chaud. J’avais déjà deux sœurs ainées : Erin et Wallis. Et puis… évidemment des parents. Quelqu’un peut-il naitre sans parents ? Personne évidemment, car même si ceux-ci ont faillis à leurs taches en abandonnant le fruit de leur amour, ils sont quand même des parents !
Mais… ce n’était pas mon cas. Moi, j’avais une famille heureuse, aimante, et tout ce qu’il y avait de plus merveilleux. Et oui, j’étais un Diggory. Je faisais partie de cette famille où, régulièrement, tout le monde se réunissait et fêtait la famille heureuse et soudée que nous étions. On fêtait aussi les anniversaires, évidemment. Gare à celui qui oubliait une des dates, car Wallis lui fonçais dessus. Comme toute ma famille, on s’entraimait, et on était parfaitement heureux. Le jour où ma sœur la plus âgée parti de la maison, je n’avais pas bien compris pourquoi. J’étais encore très jeune. Je me souviens que j’avais essayé par tous les moyens de la retenir. Cela avait dû être très drôle. Mais.. rien de ce que j’y ai fait n’a empêché ma sœur de partir à Poudlard, malgré mes nombreuses protestations. L’année suivante, se fut ma seconde sœur qui parti, toute joyeuse, de la maison. J’avais, cette fois-ci, compris pourquoi, et attendait avec impatience ce jour où, à mon tour, je recevrai la lettre qui m’inviterait à me rendre à l’école des sorciers, et où je reverrai enfin mes deux sœurs.
Deux ans plus tard, mon tour arriva enfin. Je me souviens de ce jour comme d’un jour où je sautillais de joie, en voyant la lettre tant attendue depuis des années arriver. Je l’avais attrapée, et ramenée en vitesse à mon père et ma mère, j’avais sauté de joie toute la journée. Oui, j’étais très pressé de rejoindre mes sœurs.
J’arrivai à Poudlard très excité. Oui, bientôt, ce serait enfin mon tour. J’apprendrai la magie. Je me ferai des amis. Tout ça, s’étaient mes idéaux. Les idéaux d’un enfant de onze ans, à peine. Je n’avais pas encore découvert ma claustrophobie. Celle-ci arriva dans le train, pour la première fois. J’étais assis, dans un wagon, à côté d’autre enfants de mon âge, qui allaient eux aussi à Poudlard. Je les écoutais, souriant, quand soudain, l’air commença à me manquer. Les murs se rapprochaient, où du moins, j’en avais l’impression. Ils ne se rendaient compte de rien, moi, je n’osais pas hurler. Peut-être qu’ils ne voyaient rien ? J’interpellais l’un deux. Les murs. Je les lui fit remarquer. Mais, il éclata de rire en disant que tout était normal, et retourna à sa discute, me laissant seul, à observer les murs, qui, d’ailleurs, se rapprochaient de plus en plus. Je me recroquevillai, enfouissant mon visage entre mes genoux, je ne voulais plus rien voir, seulement l’obscurité. Je fermais les yeux un instant, me concentrant sur ma respiration entrecoupée, qui se calma d’ailleurs. Je restai comme ça jusqu’à l’arrêt complet du train. Dès que je le sentis, je me ruai à l’extérieur, bousculant tout le monde, pris une grande inspiration et… Et rien. Je remarquais que les murs du train n’avaient pas bougés. Ils étaient toujours à la même place, comme s’il ne s’était rien passé. Je ne savais pas encore que j’étais atteint de claustrophobie, et je le découvrais par la suite, quand je le demandais à mes deux sœurs ainées.