24.10.1966 – En fouillant dans ses souvenirs, c'est l'événement le plus lointain dont il se rappelle encore aujourd'hui. Âgé de six ans, Arzhur a été laissé seul chez lui, avec une voisine qui lui sert de baby-sitter pour la soirée. Ses parents sont partis assister à une pièce de théâtre de l'école, dans laquelle joue Mahélia, sa sœur. Lui, a refusé catégoriquement d'y assister, en boudant toute la journée pour ne pas avoir à y mettre les pieds. Ne voulant pas que leur fils décide de piquer une crise en plein milieu de la pièce, ils ont donc demandé à une de leurs amis de le garder le temps qu'ils reviennent. Le petit blond, très content d'avoir obtenu ce qu'il désire, a passé un très bon début de soirée. Déjà à cette époque, Arzhur n'a jamais été très contraignant, comme enfant. Sage, parfois un peu bavard, mais rarement capricieux. Sauf lorsque le sujet touche de près ou de loin à sa sœur. Dans ces cas-là, il peut devenir très rapidement énervant.
Il n'a pas râlé quand on lui a dit d'aller au lit, pas décider de faire ce qu'il veut lorsqu'on a éteint les lumières. Non, pour lui, ne pas avoir eu à aller voir sa sœur se pavaner sur une scène, c'est une victoire qu'il savoure encore. Même si au final, il aurait probablement dû y aller, même s'il n'en a pas envie. Il est réveillé en sursaut par des cris, des cris de douleurs. Il tremble, mais reste sous ses couvertures, qui lui donnent la sensation d'être protégé. Il a l'impression d'entendre ces cris pendant des heures, qu'ils ne s'arrêtent jamais. Des larmes silencieuses coulent sur ses jours, et une lumière verte illumine pendant quelques secondes la rue à l'extérieur de chez lui. Ses voisins, des sorciers eux aussi, ont été des personnes très investies dans la lutte contre les forces du mal, contre un certain groupe prônant la supériorité des sorciers, groupe qui commence tout juste à émerger et encore inconnu du grand public.
Une fois qu'il n'entend plus rien à l'extérieur de chez lui, il ose repousser les couvertures, et marche d'un pas mal assuré jusqu'à la fenêtre de sa chambre. Il lève les yeux vers le ciel et frissonne, un énorme serpent s'enroulant autour d'un crâne s'étant installé juste au-dessus de lui. Il reste là, silencieux pendant quelques secondes, avant de se sentir tiré en arrière, la dame qui le garde pour la nuit l'éloignant précipitamment de la fenêtre, aussi paniqué que lui.
Les envoyés du gouvernement sorcier français sont venus assez rapidement pour cacher les traces de magie, et lancer des sortilèges d'oubliette à ceux se rappelant des cris et des lumières vives venant de la maison des décédés. Arzhur n'a jamais vraiment oublié, gardant ce souvenir au fond de lui, évitant d'y penser, et n'en parlant sous aucun prétexte. C'est à cette époque qu'il décide d'essayer de devenir un Auror, sans réfléchir, sans se dire que ce n'est pas vraiment ce qu'il veut faire.

01.09.1971 – Quelques mois après l'incident, la famille Chevalier a déménagé à Londres, en Angleterre, dans le pays natal de la mère du jeune garçon. Bien que son père soit français, ses deux parents ont fait leurs études à Poudlard, et veulent que leurs deux enfants y aillent également. Lorsque c'est l'heure pour Arzhur de commencer ses études dans la prestigieuse école anglaise, sa sœur y est déjà depuis plusieurs années. Il a  parcouru encore et encore chacun des livres qu'il a acheté sur le Chemin de Traverse, ne quitte plus sa baguette magique, et est on ne peut plus impatient. Même si le stress est présent, il a vraiment hâte.
Quand, après s'être installé dans un compartiment à peu près vide, le Poudlard Express s'ébranle et commence son long trajet jusqu'en Ecosse, Arzhur n'a pas peur que ses parents lui manquent. Il sait qu'ils s'écriront assez souvent, et puis il y a tellement de choses à faire à Poudlard qu'il n'aura vraisemblablement pas le temps de s'ennuyer.
Le trajet semble passer rapidement, presque trop pour lui. Avant qu'il n'ait eu le temps de s'en rendre compte, Arzhur franchit les premières marches qui mènent à la Grande Salle, retenant son souffle. Il n'aurait pas craché sur une paire d'yeux en plus, pour pouvoir tout observer, tout remarquer, de l'architecture unique de l'école aux quelques fantômes qui franchissent les murs sans prévenir, les tableaux discutant sans retenue à propos des nouveaux élèves de cette année. Son cœur s'emballe dans sa poitrine. Il ne s'est pas encore mêlé aux autres, trop timide pour ça. Il a également peur que l'on se moque de son accent, encore typiquement français même s'il s'efforce de faire de son mieux pour le cacher. Les portes de la Grande Salle s'ouvre, et il peut entendre le bruit des conversations baisser progressivement, au fur et à mesure que les nouveaux élèves franchissent la porte et s'approchent de la table des professeurs, légèrement surélevée. Un tabouret est placé devant eux, et un vieux chapeau décrépi se tenant dessus. Arzhur, évidemment, sait parfaitement de ce qu'il s'agit. Le choixpeau magique. D'ailleurs, après quelques secondes de silence, il s'éveille, et se met à parler, à chanter. Quelques nouveaux élèves se mettent à parler entre eux, comme s'ils n'ont aucune idée de ce qu'ils se passent. Et puis, enfin, le professeur-adjoint prend la liste des élèves et se met à les appeler par leur nom. Le blond panique un peu, son nom de famille se trouvant dans le haut de la liste. On l'appelle assez rapidement, d'ailleurs. Il franchit d'un pas tremblant les quelques mètres qui le séparent du choixpeau, manque de trébucher, et finit par s'asseoir sur le tabouret. On lui met le choixpeau sur la tête, ce choixpeau trop grand qui lui tombe devant les yeux et le laisse seul avec la petite voix parlant à l'intérieur de sa tête.

06.03.1976 – Assis en tailleur sur son lit, dans son dortoir, il a tiré les rideaux de son baldaquin, et mit un sortilège de silence autour de son lit, comme d'habitude. Même s'il ne fait généralement pas de bruit, on ne sait jamais. Il est assez tard, il doit déjà dormir depuis longtemps. En cinquième année, cela fait deux ans et demi qu'Arzhur s'est mit en tête de devenir Animagus. Après un cours de métamorphose traitant de ses êtres. Au début, ç'a été sur un coup de tête. Il connaît l'existence des Animagi depuis des années, mais bizarrement ça ne lui est jamais venu à l'esprit d'en devenir un avant ce cours précis. Il a failli abandonner en voyant à quel point devenir Animagus lui même lui semblait être une épreuve insurmontable. Mais il a persévéré. Après tout, qui ne rêve pas de pouvoir changer de forme ? L'idée de pouvoir, le temps de quelques instants, abandonner forme humaine et tout ce que ça implique, les responsabilités, les études, juste pour quelques minutes, ça le fait rêver. Durant ses deux ans, il n'arrête pas de se demander en quoi il se changera. Il se dit qu'avoir des ailes, ce serait quelque chose d'incroyable, quand même. De voler, même s'il n'est pas sûr de comment ça marche. En fait, n'importe quel forme lui semble être un rêve. Il secoue la tête. Se reconcentre. Essaye de comprendre comment ça marche, de se sentir si calme qu'il en est presque immobile. Sa respiration est lente, apaisée. Il pourrait presque sentir la magie autour de lui. Et puis, il bouge. Ou plutôt, il sent tout son corps se modifier. Plus tard, lorsqu'il réessayerait, il pourrait être conscient de toutes les modifications s'effectuant dans son corps pour parvenir à ce résultat, mais sur le coup, sa première réaction est la panique. Il est si calme, depuis de longues, longues minutes, il ne s'y attendait pas. Il reste sans bouger sur son lit lorsque tout est fini. Et enfin, il s'en rend compte. Son corps est différent.  À vrai dire, ce n'est plus réellement son corps. Ses mains ont été remplacées par de longues et épaisses pattes. Il est recouvert de poils gris, sa vue s'est améliorée. Animagus. Lynx. Il a réussi.

En vrac, entre 1978 et 1981 –
Noël 1978 – Arrivée des Patronus. Arzhur, après s'être demandé ce qu'il allait faire de ce Patronus, s'est immédiatement bien entendu avec le loup gris se transformant parfois en renard polaire. Il est rapidement devenu l'un de ses plus proches amis et confidents.
Été 1979 – Dumbledore, dans l'espoir de garder les élèves en sécurité, loin du champ d'action des mangemorts, emmène toute l'école dans un camp de vacances, en Amérique Centrale. Zhur y passe deux mois très agréables, récupérant de l'année scolaire, se rapprochant d'un autre élève en l'aidant à devenir Animagus comme lui. Ces deux mois cependant, il n'en gardera pas un bon souvenir, étant éclipsé par l'attaque des mages noirs le 21 août 1979, faisant des dizaines de morts et le laissant profondément choqué, pendant plusieurs mois.
Noël 1979 – Son Patronus, qui n'avait pas repris sa forme de renard polaire depuis l'attaque, pour rester un loup gris protecteur, se métamorphose enfin à nouveau, marquant un nouveau départ pour le français.
21.06.1980 – A son vingtième anniversaire, Arzhur a eu la grande surprise de recevoir un hibou de la part d'une cousine inconnue de l'autre côté de la Manche. Il découvre ainsi les De Castellane, ses cousins français, sang-pur, et beaucoup trop riches pour lui.
01.09.1980 – Le Poudlard Express subit une attaque de la part des Woundeaters, le groupe d'élèves tourné vers la magie noire. Arzhur était dans l'un des premiers wagons, et n'a pas été trop blessé, mais en est ressorti une nouvelle fois très secoué. L'école lui semblant trop dangereux en ce moment, il envisageait sincèrement de finir ses études à Beauxbâttons. Cette idée lui passe rapidement, cependant, trop attaché à bon nombre de personnes dans cette école.
Automne 1980 – Suite à l'attaque du train, le chef du groupe des Woundeaters, un certain Lester Croupton, quitte l'école. Le meilleur ami d'Arzhur, Plum, décide de partir à sa suite, et ils correspondent encore par hibou, et le français en veuille toujours au sang-pur.
Janvier 1981 – La peste des Patronus se répand dans l'école, s'attaquant directement aux morceaux d'âme aux côtés des sorciers, bien que personne ne sache réellement comment ça marche à cette époque. Arzhur fait parmi des premiers touchés, et les longs mois de quarantaine qui ont suivi l'ont relativement fatigué et déprimé.
30.05.1981 – Arzhur se rend au bal des ombres de cette année, accompagné d'Alister, un Serdaigle qu'il aime beaucoup trop sans vraiment se l'avouer.
Été 1981 – Le français se rend sûr l'île d'Indrajala, au début au monastère pour récupérer de la peste des Patronus, et finit son séjour là-bas en tant que bénévole à l'hôpital de l'île.