Ils ne savaient pas. Personne ne savait comme ça pouvait être difficile. C'était passé depuis pourtant bien longtemps, mais ça me poursuivait toujours. Chaque jour. Cette peur, cette angoisse, qui ne partait pas, ne s'estompait pas, elle ne faisait probablement que grandir. Quand je regardais le lac du château, j'avais un frisson immense parcourant ma colonne vertébrale. Même chez-nous, je ne m'étais plus jamais approchée du lac depuis cette après-midi là, même si depuis ma naissance s'avait été mon endroit préféré. Il avait gâché, il avait tout gâché par sa jalousie et sans le vouloir il avait mit dans mon coeur cette haine éternelle qui elle non plus ne cessait jamais. Elle se déversait plus souvent sur les autres que sur lui pourtant. Tout le monde goûtait à cette jalousie qu'il m'avait si bien enseignée. Que ce soit la gryffondor qui s'était accaparé son amour ou bien le meilleur ami de celle-ci qui ne méritait que d'être blessé pour lui faire du mal à elle. J'étais forte, folle et furieuse. Un mur, une armée de glace à moi toute seule, une femme infaillible. Pourtant, quand j'étais seule parfois, il n'en était pas autant. Le masque tombant, révélant toute la fragilité qu'on m'avait apprit à cacher. Ce coeur qu'on m'avait apprit à renier, mais qui battait malgré tout avec une violence amoureuse contre laquelle il luttait de toutes ses forces. Après Magnus, je m'étais promis que c'était terminé. Mais il y avait eut Rueben en plus de Seth qui s'était mis à s'amuser à mon coeur. Trop. C'était trop. Ce soir, j'avais simplement envie de respirer, de me détendre, m'était-ce seulement possible. L'idée d'un bain chaud et caressant me tenta, mais aussitôt que je m'imaginais dans un bain, j'imaginais quelqu'un qui arrivait derrière moi. Une ombre ou un être vivant qui m'empêchait de sortir. Dans un bain, il y avait assez d'eau pour noyer quelqu'un, pour me noyer. Une douche, je me rabattrais sur une douche.
Je m'étais dirigée vers la salle de bain de préfet. J'avais eut le mot de passe par le préfet de serpentard. Un peu de chantage et quelques jolis sourires et le tour était joué pour que je sois en toute tranquillité. J'étais entrée dans la pièce luxueuse où de douces bougies étaient allumées. Cet endroit était chaud et réconfortant, pas comme le reste du château. Un peu de chaleur ne faisait pas de mal. Je m'étais lentement dévêtue avant de ne me diriger vers la douche. À la dernière seconde, je m'étais ravisée. Je m'étais retournée vers le grand bassin qui servait de bain. Je fermais mes yeux un moment, tentant de me rappeler le dernier bain que j'avais pu prendre. Cela remontait à plusieurs années auparavant, en fait, quand j'étais gamine. Les souvenirs que j'en avaient étaient bon, mais pas ceux que j'avais de ma dernière baignade forcée. J'ouvrais de nouveau mes yeux, tentant de prendre le contrôle sur cette peur infondée. Qui pourrait bien me faire du mal ici ? Magnus n'allait tout de même pas sortir d'un mur pour venir terminé ce qu'il avait commencé. J'arrivais à me convaincre. Attrapant ma baguette près de mes vêtements, juste au cas. Je m'approchais du bain, faisant couler l'eau d'un cou de baguette. Restant immobile devant le grand bassin qui se remplissait d'eau chaude. J'étais nerveuse, mais je savais que je me devais de vaincre cette peur idiote. Je ne pouvais me convaincre d'être si faible. Suffisait que quelqu'un découvre ce secret et je serais reléguée au rang de faiblarde de service. Hors de question. D'un autre coup de baguette, l'eau cessa de se déverser, il était suffisamment plein. Je poussais un long soupir avant de ne monter les escaliers pour ensuite les descendre et laisser l'eau entourer mes jambes. Mon front se plissait alors que je passais doucement mes mains à la surface de l'eau. Comme j'avais pu aimer l'eau pour ensuite la détester tout comme il en avait été de même pour ma relation avec mon frère. Je prenais doucement place dans la baignoire, assise sur le rebord. Je survivait, mais j'avais une peur infinie du moment où je devrais plonger ma tête sous l'eau. Plus tard. Je fermais mes yeux, tentant simplement de profiter de l'eau chaude qui enveloppait paisiblement mon corps jusqu'au cou. Soudainement, je ne sais pas ce qui se passait, je n'arrive toujours pas à me l'expliquer. Si c'était mon imagination ou encore un des fantômes du château. Je sentais une pression sur ma tête qui fut bientôt plongée dans l'eau. Les bougies s'éteignaient et j'étais prisonnière de l'eau. J'hurlais, mais personne ne m'entendait. Cela ne dura pas longtemps, mais ça me paru être une éternité. Quelqu'un entrait, les lumières s'allumaient et j’immergeais en un hoquet. Je me recroquevillais dans mon coin, retenant les larmes qui coulaient déjà sur mes joues, étouffant ses sanglots et cachant mon corps à la personne présente. Je ne savais pas si elle était responsable de tout cela, mais je n'aurait même pas la force de la tuer si tel était le cas. « … Bonsoir ? Ahem… désolé de m’inviter comme ça, je croyais qu’il n’y avait personne » Je mis un certain temps à reconnaître la voix de mon cousin. Lui, ne m'avait pas reconnu. Moi et le minuscule chat couché sur le rebord de bassin, inquiet. Ce n'est qu'en s'approchant de moi qu'il me reconnue. « Hmmm… je ne sais pas trop ce que tu as mais… parfois parler ça fait du bien, alors si tu veu- Maja ?! » J'avais difficilement ma salive. Il m'avait reconnue, c'était pire probablement. Comme ça, il pourrait s'en moquer avec Magnus, comme quand ils étaient gamins. Mon regard se lève vers lui, le suppliant de partir, de me laisser misérable ici, seule. Son regard croisait le mien et ils restaient l'un sur l'autre un bon moment. Je soutenais son regard pour ne pas être plus faible que je ne l'étais déjà. J'aurais voulu qu'il comprenne et qu'il parte. Il baissait finalement ses yeux, soupirant pour s'approcher et prendre place près de moi sur le rebord du bassin. Je ne disais rien, absolument rien, mais lui ressentit le besoin de parler à travers ce malaise. « Je… je sais pas quoi te dire… merde, je ne pensais pas que ce serait toi. C’est vraiment bizarre… toi qui pleure… c’est comme si je découvrais le père noël en train de tabasser un gamin, tu comprends ? C’est contre nature… » Continuait-il ne disant rien pour m'aider. Je ravalais un sanglot, sachant d'avance ce qu'il pouvait penser de moi comme le reste du monde le pensait. Il semble se rendre compte lui-même de son manque de délicatesse. Grognant doucement avant de ne se caler contre le mur. Je fixe droit devant moi, ne sachant plus que faire. Je devrais partir probablement, mais je suis incapable de bouger. Sa tête se tourne vers moi puis doucement, sa main était venue caresser mes cheveux trempées. Je n'avais pas osé bouger encore une fois, incertaine de son mouvement, de sa sincérité. « Il s’est passé un truc avec Mag ? … Ton fiancé a été méchant ? Tu t’es cassé un ongle ? … Écoute Maja, ont se connais pas trop mais… ont es cousins, non ? Ça doit vouloir dire un truc alors… tu veux bien que je te console ? T’as besoin d’un truc ? Un câlin ? » Oui. Oui j'aurais voulu le serrer dans mes bras, mais je n'y arrivais pas. Il m'aurait surement repoussée ou un truc comme ça. Je soupirais doucement sans le regarder.
« Tu ne peux pas comprendre Jordan, tu peux pas. »
Murmurais-je difficilement au travers de mes larmes. Luttant toujours contre cet amour qu'il m'offrait. J'avais suffisamment été jeté dans ma vie pour ne plus risquer que cela ne se reproduise de nouveau. Je me protégeais simplement de cet amour qu'il voulait m'offrir, mais qu'il n'hésiterait pas à reprendre la seconde d'après. Il ne pouvait pas comprendre. Il ne pouvait pas savoir comme tout cela m'avait marquée au fer rouge.
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Re: Laughin' like it works, bleeding like it don't hurt FT Maja
“ il a jeté son corps comme une encre, comme un morceau de sucre et il s'est dissous. ”
Je me sentais plus que vulnérable, mais misérable. Jordan aurait pu me sauté à pieds joins dessus que je n'aurais pas bougé, roulée en boule, sans défenses. Si je voulais toujours être forte et puissance, je n'en restais pas moins un être fragile qui n'assumait pas ce côté d'elle-même. Je ne voulais pas être cassable et qu'on soit désolée pour moi comme l'était mon cousin en ce moment. Je n'étais pas une victimes, j'avais choisis de ne pas être une victime, parce que je valais mieux que cela. Cettre phrase résonnait souvent dans ma tête, dite par la voix de ma mère. C'était sa façon à elle de me rendre forte et innateignable. D'enfuir ma douleur dans un labyrinthe où on s'y perdraot avant de ne retrouver ce que j'y avais enfui. Pourtant, ce soir, ce n'était pas bien loin. La peine était grande, si grande que je ne voyais même pas comment elle pouvait être évidente aux yeux de Jordan. Mon patronus me disait que ça allait bien, que ça allait bien allé. Je ne levais pas les yeux, mais je sentais qu'il allait se réfugier contre le ventre de la biquette prénommée Dum. Se blodissant doucement contre un autre patronus qui ne la mangerait pas toute ronde cette fois. Toutes les deux, nous tresaillient au souvenir de cette douleur incommensurable qu'Hoover et sa bête nous avaient infligés. Si mon patronus avait accepté l'amour de l'autre bête instinctivement, je n'arrivais pas à en faire autant. Mon coeur et ma tête avaient des discours contradictoires et je ne savais plus qui écouter. « Peut-être pas… mais je peux quand même écouter et te serrer dans mes bras ? … » Je ne comprenait pas ce qui le poussait à vouloir m'aider aujourd'hui. Ne me détestait-il pas comme mon frère ? N'était-il pas là le jour de ma condamnation ? À hurler qu'on me mette au bucher, pas comme les sorcières de Salem, mais bien sous l'eau, mes poumons se vidant d'oxygène pour se remplir d'eau. Je fixais devant moi, perdu dans ses souvenirs horrible alors que mon cousin glissait l'une de ses mains contre ma chevelure mouillée. Je n'eus aucun mouvement de recul. Je fermais simplement mes yeux pour ne pas pleurer d'avantage. Sa main glissait jusqu'à ma nuque, puis mon épaule. Je le laissais faire. Je ne me battais plus, j'étais perdue dans un tunnel d'ombres et de peur. J'étais à terre et je ne pouvais plus me relevée toute seule. Lorsque sa main fut sur mon épaule, il me fit doucement basculer contre lui. Mon corps s'entrechoquant contre le sien, mêlé d'un frison et d'un sanglot. Il me serre alors doucement contre lui. Je l'aurais bien serré aussi, parce que quelque part, même si je ne suis pas du tout à l'aise dans la situation, il me fait du bien mon cousin. Je crois que c'est les premiers gestes gentils que nous ayons jamais eut l'un envers l'autre. Pourtant, je n'ai plus de force pour le serrer. Je les ait toutes perdues en me battant contre cette force invsible qui voulait que mon passé me ratrappe brutalement. Il me cajole doucement, caressant mes cheveux trempés pour tenter de calmer ma respiration encore saccagée par les pleurs. Il se raclait la gorge comme pour attirer mon attention, je relevais doucement mes yeux vers lui, c'était le mieux que je ne puisse faire. « Alors… tu veux terminer ton bain ? Tu veux que… je vienne avec toi ? Bon, je garderais mon caleçon hein ! Je ne suis pas non plus un pervers, peu importe ce qu’on raconte à mon sujet, mais voilà… si tu restes comme ça… tu vas attraper froid, voire pire. On ne veut pas ça, hein ? » Étant gamine, je n'ai pas souvenir d'avoir pris mon bain avec qui que ce soit. C'était un moment prévilégé entre la princesse que j'étais, en probablement que je suis encore, et ma mère. Jordan et Magnus on probablement déjà partagés une baignoire, mais pas moi. Au point où j'en suis, je n'en ait rien à foutre de me retrouver complètement nue dans une baignoire contre mon cousin malgré notre âge trop avancé pour que ce soit mignon. J'ai juste besoin de sa chaleur, de son reconfort. Qu'il me dise que Magnus ne me déteste pas complètement, que je n'ai pas gâché ma vie, qu'il ne me reste pas plus personne au monde. Que je vaut encore la peine. Je n'étais pas dans mon état normal, j'étais affreusement faible. Il se reculait doucement de moi, mes bras retombant, la peur qu'il parte envahissant mes yeux, mais il vient me rassurer. « Là… je vais seulement retirer quelques vêtements d’accord ? Parce qu’avec mes fringues, j’ai un peu peur de couler. » J'hoche simplement la tête, sans le regarder se départir de ses vêtements. Il revient alors vers moi, sa main glissant dans mes cheveux alors que ma tête se laisse déjà aller contre lui. Les Sznjerdmann, quand ils se mettent à être tendre, quand même... Il souriait tendrement et quelque part, ça me faisiat du bien. « Bon, je vais t’aider à retourner dans l’eau okay ? … Je vais même t’aider et te laver les cheveux, ça va toujours mieux après que quelqu’un nous ait lavé les cheveux, non ? Viens… doucement… » J'hochais doucement de la tête, collaborant, m'accrochant à lui, à sa main sur mon bras alors qu'il passe le pas de la baignoire. Je me relève doucement, chancelante et peu assurée alors que je le suis jusque dans l'eau qui s'est refroidie. Je prennais doucement place sur le banc de la baignoire, ne lâchant pas Jordan, parce que l'eau, c'était l'une de mes plus grandes peur et que je ne m'y sentais pas du tout comme dans mon élément.
« J'ai froid... » Murmurait-elle doucement plus lui expliquer que ses bras qui tremblaient et ses frissons sur ses bras n'étaient pas dus à de la peur, mais bien à l'eau du bain rendue trop froide. Elle retenait ses dents de claquer ensemble.
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Re: Laughin' like it works, bleeding like it don't hurt FT Maja