Je ne suis pas moldu. Mes parents le sont, mes frères et soeurs aussi, je n'ai aucun ancêtre doté de la moindre forme de pouvoir. Moi je le suis, je suis un sorcier, un magicien, un mage, tout ce que vous voudrez. Adopté? Je le suis peut-être, ça expliquerait beaucoup de choses, mais ne changerait rien, mes parents sont mes parents, ils m'ont élevé et peu m'importe si ce sont eux qui m'ont mis au monde ou deux autres personnes m'ayant abandonné et refilé à d'autres. Je suis né le 31 janvier, cadeau d'anniversaire pour mon plus grand frère, Maxence, âgé de trente ans maintenant. Nous avons vécu dans un village moldu au sud de l'Angleterre, ce qui m'a forcé à me cacher quand j'ai compris que j'étais spécial. Une fois, un voisin m'a aperçu pendant que je m'entraînais à faire voleter une brindille, l'imaginant crachant des étincelles, une baguette magique, en gros. Heureusement elle était très âgée (au moins 85 ans) et s'est approchée de moi tandis que je laissais retomber la brindille avec précipitation, m'a regardé un long moment et m'a déclaré : "Très beau lancé, jeune homme, tu devrais faire jongleur au cirque". Soulagé, j'ai réalisé que j'étais vraiment différent et la chance que j'avais eut en tombant sur cette vieille femme, du coup j'ai arrêté de m'entraîner dehors et me suis enfermé dans ma chambre, parfois tellement longtemps que mes parents avaient peur que j'aie disparu. D'ailleurs, parlons-en de mes parents, la peur qu'ils ont eu quand je leur ai avoué que je pensais être un sorcier... Ils m'ont pris pour un fou, pensaient que j'avais un problème, ne voulaient pas me croire, jusqu'au jour où je leur au montré. Il leur a fallu du temps pour accepter mais ils ne m'ont jamais repoussé, ni eux ni mes frères/soeurs, ils étaient plus curieux et intrigués que dégoûtés, bien que jaloux par moments. Jaloux surtout le jour où j'ai reçut ma lettre d'admission à Poudlard. Ils m'ont suivis pour aller chercher mes fournitures scolaires, accompagnés d'un sorcier du village qui s'est dévoilé à moi quand il a vu le hibou m'apporter ma lettre. ils ont admiré ma baguette, m'ont aidé à choisir mes articles, ma plume, se sont émerveillés devant tout ce qu'ils voyaient, déçus d'être trop âgés que pour avoir une chance d'être eux aussi dotés de pouvoirs. Ils ne se sont même pas moqués du fait que je devrais porter une robe... UNE ROBE! Franchement, c'aurait été un de mes frères, je l'aurais pas raté mais non, eux se sont contenus, m'ont dit à quel point j'avais de la chance. Et oui, j'ai de la chance d'avoir une famille tolérante comme eux. Le jour où je suis parti pour Poudlard, toute ma famille était là pour me dire au revoir. Je n'avais pas encore mon Patronus à cette époque mais un chat, un énorme matou qui passait son temps à se lécher, dormir et râler. Vous comprenez donc comment j'étais heureux de m'en débarrasser, moi qui suis toujours de bonne humeur, un sourire aux lèvres. Je l'ai refilé à ma soeur Nina dès que j'en ai eu l'occasion après l'apparition de Zarya, il y a deux ans. Je suppose que vous imaginez ma surprise quand ce caméléon est apparu devant moi, étant donné que vous avez vécu la même chose avec vos propres Patronus, mais le plus étrange fut la première fois qu'elle m'a parlé, dans ma tête. J'étais à table et elle sur mon épaule, blottie contre mon cou. J'allais manger je ne sais plus quoi quand elle m'a dit, de sa voix rauque et aiguë, que ça faisait grossir. Me demandant d'où ça venait, j'ai regardé partout avant qu'elle ne me dise qu'il s'agissait d'elle. Depuis, elle se prend pour ma nutritionniste, ce qui est on ne peut plus agaçant, si vous voulez mon avis...