Chapitre I : " j'étais un enfant, ce monstre que les adultes font avec leurs regrets. "

Durant toute sa vie, Ezeckiah avait apprit deux choses essentielles :  la première  était que peu importait les décisions que l'on prenait, elles avaient toute une incidence plus ou moins importante sur la vie. La deuxième était que quoi que l'on fasse, il arrivait un moment où l'on franchissait nécessairement le point de non retour et qu'une fois projeté derrière la ligne tout ce que l'on pouvait faire c'était espérer que la chute ne soit pas trop douloureuse.
dès le départ, ce besoin irrépressible de hurler au monde entier l'avait prit. c'était comme si la seule trace de son existence sur cette planète résidait dans l'écho de sa voix qui se répercuterait encore et encore jusqu'au seuil du jugement dernier. Il ne savait pas pourquoi cette envie viscérale lui brûlait le ventre constamment sans qu'il ne puisse l'étouffer. "Pourquoi est ce que je dois aller là bas?" demanda la voix fluette du garçon, les yeux empreint d'une impatience peu dissimulée. La jeune femme le regarda et lui caressa les cheveux, soucieuse. " C'est juste pour ton bien Ezeckiah." Le garçonnet ne savait pas ce que signifiait "pour son bien" tout ce qu'il savait c'était que depuis quelques temps, il n'arrivait pas à se contrôler, ses accès des colère revenaient de plus en plus souvent. Depuis que ses parents, avaient décidé de lui offrir un petit frère il y avait déjà un an de cela, l'enfant s'était mit à  se renfermer sur lui même. Les seuls instants qu'il s'octroyait à s'ouvrir à sa famille finissait en crises de nerfs répétées qui le dépassait complètement et qui était bien trop violentes pour un gamin de 6 ans. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayer de le soulager maintes et maintes fois... Mais il faut dire que Caden et Jade Brown étaient très jeunes lorsqu'ils avaient du faire face à l'arriver du petit Ezeckiah. Peut-être était-ce cette maturité bien trop fragile qui avait contribuer à rendre le jeune garçon instable dès sa plus tendre enfance. Pourtant , ses parents n'avaient jamais renié leur fils, ils lui avait tout donné, Tout.... Et peut-être un peu trop. Ezeckiah n'était pas un garçon méchant. Malgré ses crises de colères, sa jalousie maladive et ses caprices, il restait très respectueux de toutes ces notions que ses parents lui inculquait. Ezeckiah était un enfant bien entouré, ses grands parents étaient toujours là pour lui, ils étaient son socle, ceux vers qui se réfugier lorsque ses parents déchantaient de son comportement. Pourtant il aimait ses parents, c'est juste qu'il avait pensé être seul à être aimé en retour, en quoi était-ce difficile à admettre et surtout pourquoi voulaient-ils le remplacer par un autre garçon? Alors il s'était retrouvé là, dans cette salle blanche, assis sur sa chaise, balançant ses pieds dans le vide. "Calme toi Ezeckiah, le docteur va bientôt nous voir." L'enfant fit la mou, il ne connaissait pas cet endroit, ses parents lui avait dit "St mangouste" mais ce n'était que des mots.... tout comme "guérisseurs, psychomages et médicomages". C'est alors qu'il vit une femme arriver, elle l'emmena faire le tour des locaux tandis qu'un homme s'occupait de parler à ses parents. " C'est quoi ça?" demanda le garçon, curieux en prenant un instrument de médecine magique entre ses petits doigts. La medicomage se mit à sourire " ceci est un stéthoscope mon grand." " ça sert à quoi?". La femme prit l'instrument dans ses main, plaça les deux embout dans les oreilles de l'enfant et mit l'autre au niveau de son coeur en souriant "ça sert a écouter. tu entend." incroyablement calme, le garçonnet releva ses yeux éclatant vers la jeune femme "oui! c'est quoi?" "ceci, c'est ton cœur." impressionné, Ezeckiah ne parla plus. Il se mit à écouter, c'était comme entendre la vie dans son torse, cette sensation étrange lui donna pendant un cours instant une sensation de plénitude. La médicomage observa l'enfant, elle savait qu'a l'heure actuelle, ses parents s'entretenaient avec le docteur en psychomagie concernant les troubles de turbulence de leur enfant. Pourtant à cet instant précis elle n'avait pas l'impression que celui-ci pouvait se montrer colérique tant il était calme et intéressé. Elle passa le reste du temps à lui montrer toute sorte de choses se rapportant à la médecine magique, Ezeckiah se laissa porté par ce monde en sentant pendant quelques heure sa jalousie se restreindre dans son âme.
Plus tard lorsqu'il rejoignit ses parents, la réalité le frappa en plein visage. La médicomage demanda alors à parler aux parents, il ne savait pas ce qu'elle leur dit mais lorsqu'ils revinrent de ce vague entretien, ses parents semblaient plus sereins. Le psychomage avait proposé aux parents d'Ezeckiah de le faire écrire dans un journal intime une fois par jour afin de le canaliser, la médicomage quant à elle leur avait proposé de l'aider a s'attacher à un intérêt qui l'aiderait à adoucir un peu ses crises... elle leur raconta à quel point le petit semblait obnubiler par la science magique. Bien qu'Ezeckiah brûlait encore de fureur et que ses accès de violences ne cessèrent jamais, quelquefois il réussissait à se réfugier derrière des murs construit uniquement pour lui.

Chapitre II : " Dans la vie, il y a deux catégories  d'hommes, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."

Ce ne fut pas facile. Cela ne l'était jamais. Même s'il avait grandit et apprit à placer sa famille au centre de son univers, Ezeckiah n'avait jamais réussit à apprivoiser le monstre de révolte dissimulé sous sa peau qui le poussait parfois à sortir de ses gongs et à contrôler les choses de manière violente. A vrai dire, il était plus facile pour lui de régler le conflit avec les poings plutôt qu'avec les mots. "Excuse toi de suite!" cria le gryffondor en tenant par le cou un serpentard contre le mur pendant qu'un autre garçon ramassait les livres que le serpentard s'était amusé a faire volé pour humilié celui-ci d'être né moldu. " excuse toi MAINTENANT!" le serpentard ricana, ça en fut trop pour Ezeckiah qui prit par une pulsion assassine asséna un coup de poing sur le nez du serpentard. Instantanément, le sang coula le long des narines de sa victime ce qui rassasia le jeune homme : "Tu m'as cassé le nez !" " tu as de la chance que je ne t'ai pas brisé la nuque. Aller casse toi maintenant " . Il aurait des ennuis, il le savait. Cette vermine ne pourrait s'empêcher d'aller tout balancer à son directeur de maison, mais il s'en fichait. Il n'avait jamais compris d'ou venait cette haine envers les né moldus et encore moins qu'il n'y ait personne capable de régler  le compte à tout ces enfoirés qui bafouillaient le monde avec ce genre de propos malsains concernant une classification de race par le sang. Lui même étant sang pur, il était le premier à se fichait complètement de ce genre de conneries. Bien au contraire, cela suscitait chez lui de la colère et de l'abnégation incontrôlable.
Ezeckiah passa ses années a Poudlard avec un seul but en tête : intégrer le cursus de médecine magique. c'était la seule chose capable de le canaliser comme cette fois où gosse il avait découvert ce monde. Lors de ses 16 ans, l'incident avec sa cousine le marqua énormément. Cet accident lui ouvrit les yeux sur la vie humaine... Les erreurs se payaient toujours mais lui voulait passer sa vie à soigner les gens, guérir la maladie, sauver des vies. Ce n'est donc sans difficultés qu'il réussit à intégrer le cursus de médecine magique.
" Vous auriez tellement les capacité d'y arriver Mr Brown, si seulement vous saviez mettre plus a profit votre esprit plutôt que vos poings et que votre travail n'était pas aussi illusoire.". Ezeckiah était allé voir son professeur de potion après la fin du cours pour lui demander des explications concernant la note qu'il avait eu et qu'il jugeait inapproprié vu le travail qu'il avait fournit. Cette parole résonna dans son oreille comme un poignard sur le flanc. Il ne savait trop si c'était la vérité de ces propos qui le dérangeait ou l'injustice de telles paroles alors qu'il avait donné tout ce qu'il pouvait dans ce projet mais quoiqu'il en soit, il ne sut se maîtriser plus face à une telle frustration : " Mais vous êtes qui pour me dire de telles choses? Vous êtes qu'une espèce de prof minable qui enseigne parce que vous savez rien faire d'autre! j'en ai rien a foutre de vos conseils à la con! Allez au diable!". Le jeune homme Claqua alors la porte du bureau du professeur et quelques heures plus tard, un avertissement de plus venait s'ajouter aux autres. Il faisait pourtant tout ce qu'il pouvait, et d'ailleurs il ne comprenait pas pourquoi il existait autant de règles aussi stupides qu'inutiles. On le craignait. On craignait ses réactions excessives, tout comme on craignait la force de ses poings. Bagarreur et insoumis, le garçon n'arrivait pas à ôter le voile de ses yeux et son impulsivité le menait souvent à des situations difficiles à appréhender et faisait de lui la bête noire des couloirs aussi bien pour les professeurs que pour les élèves si bien que peu de personnes croyaient en lui.
Evidemment, la répétition de sa colère, de son soulèvement contre le règlement et contre une structure qu'il estimait trop stricte lui valu un renvoiement. Ce fut une douche froide, la remise en question existentielle qu'il lui fallait. Ce fut là qu'il partit loin.

chapitre III : " l'expérience n'a aucune valeur éthique, elle n'est que le nom que les Hommes donnent à leurs erreurs."