27 mai 1949. Londres. Par une belle nuit de printemps, Madame Devon, née Aberline, sorcière d'origine moldue, met au monde un petit garçon qu'elle et son mari, nomment aussitôt Keyne, un prénom rare mais qu'ils trouvent joli tous les deux. Ils avaient un peu réfléchi auparavant du prénom à donner à leur futur enfant mais sans plus, juste comme ça. Ils avaient envisagé en fait un prénom de fille, un prénom de garçon c'est tout, pas plus, et n'avaient pas voulu savoir le sexe de l'enfant que Anna, la mère de Keyne attendait. Le petit bonhomme aurait d'ailleurs dû naître quelques jours plus tard, mais l'accouchement avait été déclaré car le père de Keyne devait partir en mission importante durant quelques jours, il ne pouvait faire autrement et tenait absolument à être là pour l'accouchement de sa femme.

La famille Devon était très unie, et la naissance de Keyne les unit encore plus, si cela est possible. Ce qui est en tout cas sûr et certain, c'est que les parents de Keyne, sans pourrir gâter leur enfant, tâchèrent de lui offrir la meilleure des enfances possibles, espérant que lui aussi sera Sorcier, tout comme eux et non pas Cracmol. Mais si tel était le cas, ils ne maudiraient pas pour autant leur enfant. Mais Keyne ne fut pas un Cracmol, bien au contraire. Très tôt, dès qu'il sut lire et même avant, il se passionna pour les Livres de Magie présents chez eux et il n'hésitait pas à interroger son père sur le Métier qu'il faisait. Son père ne pouvait pas répondre à toutes les questions de son fils mais faisait en sorte de répondre à un maximum. Les dons de Magie de Keyne apparurent quand le garçon eut 5 ans d'ailleurs. En effet, un jour où un camarade l'embêtait à l'école, alors que celui-ci allait le taper, Keyne vit que son camarade ne pouvait pas le toucher, comme si un bouclier s'était formé autour de lui, comme si une bulle magique invisible était là pour le protéger. Le camarade n'avait en effet pas pu franchir une certaine limite et n'avait donc pas pu atteindre Keyne. Cependant, Keyne était loin d'être la tête de turc, mais ce gamin qui lui en avait voulu, en voulait en fait à tout le monde, tour à tour.

Se faisant facilement des amis quand il était à l'école normale, Keyne fut d'une certaine façon un peu déçu de devoir quitter ce cursus scolaire là mais le fait d'aller à Poudlard dont il avait grandement entendu parler fut une compensation de cette déception, et ses parents très satisfaits qu'il aille à Poudlard, tout comme eux l'avaient fait. Le jeune garçon fut réparti à Serdaigle, il avait soif d'apprendre, il fut donc très bon élève jusqu'à fin de ses études, même si un peu avant ses 14 ans, en pleine année scolaire, en plein dans sa 3ème année, il dût rentrer quelques jours en urgence chez lui car son père venait de décéder en mission. Keyne assista bien sûr à son enterrement auquel il pleura et à partir de ce jour-là, Keyne se jura de tout faire pour devenir lui aussi un Auror, afin de marcher sur les traces de son père.

Keyne finit donc ses études à Poudlard dans les mêmes conditions, soit avec toujours de bonnes notes, et cela même si la mort de son père l'avait beaucoup affecté, mais c'était justement le fait de désirer se montrer digne de celui qu'il avait perdu, qui lui donnait la force d'aller de l'avant, de continuer, de ne pas se laisser abattre.

D'autres années passèrent encore. Il fut temps d'aborder les études secondaires, Keyne désirait devenir Auror plus que jamais. Il mit toutes les chances de son côté, même s'il connut durant ses années, sa première amourette avec une fille de son âge, voulant devenir Médicomage, une fille qui avait été à Poufsouffle, qu'il avait peu connu avant. Leur idylle dura 6 mois environ mais un jour, Keyne la vit dans les bras d'un autre, il ne put le supporter et rompit aussitôt. Il se consacra encore plus à ses études, finit par devenir Auror, enfin ! Il connut quelques autres amourettes, sans plus, qui ne donnèrent pas de suite proprement dite. Désormais, de ce côté-là, Keyne ne bâtit plus de châteaux en Espagne et se dit que si un jour, une femme est digne de le faire craquer, son coeur le lui dira. Il préfère pour le moment se consacrer à sa carrière professionnelle, à sa mère même s'il ne vit bien sûr pas avec elle, et attendre patiemment pour le reste.