Ambroise Paré. Lady Montaigu. Deux scientifiques qui ont marqué le temps. Incroyables et inoubliables. Les idoles de deux jeunes amants. Deux jeunes amoureux de la médecine. Ils ne se connaissaient pas encore, ils étaient trop plongés dans leurs bouquins ou dans leurs laboratoire. Personne ne leur parlait, personne ne les voyait. Elle, elle avait des amies, une ou deux. Parfois elles s’amusaient mais elle ne restait pas longtemps avec elles. Lui, il était du genre à envoyer le monde paître. Il se prenait pour un être supérieur. Il excellait dans tous les domaines. Pourquoi? Parce qu’être le numéro 1 était son principal objectif. Et un jour, ils se sont rencontrés. C’était banal, une rencontre comme on peut en voir une partout. Il avait besoin d’un livre à la bibliothèque, elle l’avait déjà pris. Il était allait lui réclamer (car c’était lui qui passait d’abord) et avant même de lui crier dessus, il était tombé sous son charme. Derrière ses grosses lunettes, il avait vu ses yeux et il les avait aimés sur le coup. C’était un coup de foudre pour lui. Pour elle c’était juste un garçon comme un autre. Mais au fil du temps, elle apprit à le connaître, elle se rendait compte à quel point il était … parfait. C’était un beau petit couple. Ils ne passaient pas leur temps à se bécoter ou quoi que ce soit, mais ils s’aimaient et c’était ce qui leur importaient. Puis, une fois leurs études achevées à Poudlard, ils sont restés ensemble. Il l’a demandé en mariage et elle a dit oui. C’était intime et privé, pas une grande cérémonie, juste ce qu’il fallait. Et elle est tombée enceinte. Il n’était pas d’accord car ça allait les empêcher de faire leur travail mais elle s’en moquait. Il abdiqua et une petite fille allait naître. C’était toi. Ils te nommèrent Ambroise pour ce scientifique qui participa à l’amélioration de la médecine, Lady pour cette princesse qui aida au traitement de la variole. Leur nom, ils l’avaient changé pour Montaigu car ainsi ils rendaient véritablement hommage à cette dame. Fous? Oui, on aurait pu dire cela. Trop obsédés par leur amour des sciences, ils en oublièrent leur principal rôle : être parent. Un soir, quelques mois après ta naissance, ils travaillaient. Ils étaient beaucoup trop préoccupés par leurs affaires, ils s’étaient bien trop enfermés dans leur bureau qu’ils ne t’entendirent pas pleurer à chaudes larmes. Tu avais faim. Tu avais froid. La fenêtre était entre ouverte (encore une irresponsabilité de leur part) si bien que la voisine t’entendit. Elle vint sonner, mais personne ne répondait. Alors elle a appeler la police, de peur qu’il soit arriver quelque chose à tes parents. La police arriva et ils découvrirent à quel point ils étaient de mauvais parents. On t’emmena loin d’eux. Elle pleura. Il savait que c’était ce qui était mieux car il savait qu’ils n’étaient pas fait pour ça. Leurs coeurs étaient à la science et non à un petit être aussi dérangeant et inutile que tu étais. On te plaça dans un foyer au chaud. Un orphelinat où tu grandis jusqu’à tes 10 ans. Tu t’étais fais des amis et ta vie te convenait même si tes parents te manquaient. Tu ne savais pas pourquoi tu n’étais pas avec eux, personne ne te l’avais dis et on ne te le dira jamais. Tu t’inventais des histoires alors et ça aussi tu aimais. Et un jour, tu reçus une lettre d’une école. Une école de magie. La directrice n’était guère surprise. Dans son orphelinat, il était courant qu’un ou deux enfants partent pour Poudlard. La première fois elle avait eu affreusement peur mais elle s’y était habituée au fil du temps. Tu étais alors partie pour cette école, curieuse et angoissée de ce qui allait t’arriver. Rapidement, tu pris tes marques. Tu te trouvas de nouveaux amis, tu travaillais admirablement bien et surtout, tu ne jurais que par le quidditch. Voler. C’était ton occupation favorite. Quand ça n’allait pas, tu volais. Quand tu t’ennuyais, tu volais. Rien n’était mieux que ça. Mais un jour, tu n’avais pas prêté garde aux prévisions météo. Il y avait de l’orage. Ca ne t’avait pas alerté.  Tu restais haut dans le ciel. Tu n’aurais pas dû. Un éclair à toucher ton balais. Le reste, c’était noir. Tu ne sais comment tu as survécu. Tu ne sais comment tu as d’abord pu survivre à cet éclair, puis à cette chute. Mais il fallait que tu payes le prix d’être encore en vie. Paralysée. Impossible de bouger les jambes.  Une douleur continuelle dans le bas de ton corps même si tu ne ressentais rien quand on te touchait. C’était la définition même de l’enfer. Alors tu te rendis rapidement compte à quel point tu ne supportais personne. Là, sur ton fauteuil et impossible d’aller t’enfuir dans le ciel, tu te rendais compte que tu n’arrivais plus à être avec des gens. Tu les jalousais. Alors tu t’étais enfermée. Tu avais étudié. Tu t’étais jurée de ne plus jamais faire d’erreurs, de ne plus jamais échouer dans ce que tu ferais que tout irais mieux maintenant. Puis, était arrivé Hippocrate, que tu surnommes souvent Hippo. Oui, il ne faut pas nier que ta fascination pour la médecine est dans tes gènes. C’était ton patronus. Tu pensais au départ ne pas pouvoir le supporter mais il est devenu quelqu’un de si important pour toi que tu ne peux pas le nier : il fait parti de toi et tu ne pourras jamais t’en séparer. Quand bien même tu le pourrais tu ne le voudrais pas. Tu t’es trop attachée à lui. Alors, cette épidémie qui git dans le monde désormais t’effraies. Et si tu perdais Hippo? Et si on te l’arrachais? Tu ne pourrais pas le supporter, tu le sais. Il faut donc que tu prennes soin de ne pas approcher tes malades. Ton asociabilité s’agrandit donc et tu évites de plus en plus les gens, de peur d’être malade. Pour l’instant tu n’as rien, mais il faut que ça le reste….