Dix-sept ans. ϟ Cursus primaire, en tutorat pendant trois ans pour rattraper son retard. ϟ Un Kiwi/Chien Loup Tchécoslovaque du nom de Freki, l’un des loups d’Odin. ϟ Officiellement née moldue, officieusement sang-mêlé.
Ses parents sont extrêmement croyants. – A été adoptée par une famille de moldu. – Elle souffre de bipolarité : ses changements d’humeur sont beaucoup plus fréquents et beaucoup plus marqués qu’une personne dite « normale ». – Lors de ses crises, elle crie, pleure et se fait du mal sans le vouloir. – Lorsqu’elle était jeune, les accidents magiques dus à ses sautes d’humeur, ont été beaucoup plus graves et plus importants que ceux d’un jeune sorcier dit « normal » à cause de sa bipolarité. – Elle suit un traitement depuis cinq ans maintenant. – Lorsqu’elle a reçu la lettre pour Poudlard, cela a confirmé les doutes qu’avaient ses parents et ils ont changé de pays pour ne plus se faire harceler par les hiboux. - Elle a été suivie par un psychologue de 10 ans à 13 ans car ses parents la pensent possédée et la sorcellerie n’arrange en rien les choses. – Ceux-ci l’ont fait interner dans un asile moldu de ses treize ans à ses quatorze ans « pour ton bien ma chérie… ». Ils ont fait croire à ses amis et aux proches de la famille qu’elle était partie guérir une mauvaise grippe chez ses grands-parents en Floride. – Au bout d’une année, elle est sortie car l’asile a mystérieusement pris feu. Ses parents ont bien compris que c’était de sa faute et qu’ils devaient accepter l’aide que leur proposait Hogwarts : lui apprendre à gérer ses pouvoirs. - Elle n’est plus la même depuis. Elle ne parle que très peu. Certains la croit muette tant elle est silencieuse. – Elle est très mince et mange le strict minimum. – Sa santé n’a jamais été très bonne. – Souffre d’hypersensibilité. Son cerveau fonctionne trop vite. Elle « perçoit » des sons, des images, des sensations qu'elle a du mal à interpréter. Ceux-ci la plonge dans l'angoisse. Et elle commence à construire des interprétations, des théories délirantes permettant de « justifier » ce que les autres, forcément, ne perçoivent pas. Tout cela reste dans sa tête, de peur de se faire interner une nouvelle fois. On peut apparenter ceci à de la schizophrénie. – Beaucoup la juge sans vraiment la connaître. – Passionnée d’écriture depuis sa tendre enfance. Elle s’amusait à inventer des contes et des histoires. – Elle tenait un journal intime mais ses parents lui ont interdit de le continuer pensant que ça n’arrangeait en rien son état. –
Charlie est une jeune fille délicate, sensible et réservée ce qui fait d’elle une jeune femme attachante. C’est une personne forte, méfiante et jalouse. Elle ne parle pas souvent. Elle ne parle jamais. Certains pensent qu’elle est muette et très secrète. Compliquée, impatiente et impulsive, son comportement est contradictoire, elle est très difficile à cerner. Elle a souvent l’air triste. Intelligente, logique, rusée, mature et observatrice, elle a don pour les études. Instable, susceptible, émotive et peureuse, il est très difficile de l’approcher et de se lier d’amitié avec elle.
a little something from you.
Freki est un petit kiwi tout mimi. Freki tient son nom de l’un des loups d’Odin car sa deuxième forme est celle d’un chien tchécoslovaque. Lui et moi, nous nous ressemblons. Il est instable tout comme moi. Il se transforme en Freki le Kiwi sans prévenir tout comme il peut se transforme en Freki le loup… C’est assez perturbant puis on s’y habitue doucement. Il m’aime bien, je crois. C’est mon seul ami ici. Les autres élèves ne m’apprécient pas, je crois qu’ils me trouvent étrange. Je suis pourtant une gentille fille, assidue et drôle. Freki est le seul à vraiment me comprendre. Il sait ce que je ressens lorsque je pleure tard la nuit, lorsque je fais une crise. Je me sens bien, il me rassure. Freki n’est pas très sociable, tout comme moi. En effet, il a du mal à approcher les autres patronus. Ce n'est par peur mais plutôt par méfiance. Freki est très prudent. Il n'aime pas que l'on empiète sur son territoire ou que l'on m'approche de trop près. Si il y a bien une chose qu'il ne supporte c'est lorsque l'on me fait du mal. Il est très protecteur.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: Je suis Jean-Pervers et j'ai seize ans. ϟ Où as-tu trouvé le forum? Je suis l'ancienne Alhena. ϟ Personnage: Inventé. ϟ As-tu un autre compte sur BP? Pas encore. ϟ Présence: Autant que possible. ϟ Une remarque? Vous m'avez manqué bande de nouille. Je vous laisse avec le smiley qui m'a rendu célèbre :
Dernière édition par S. Charlie Evenwell le Dim 31 Mar - 16:25, édité 7 fois
Personne ne me connaît. Moi-même, je ne sais pas qui je suis réellement. Je ne sais rien. Je ne sais plus rien. J’ai tout oublié. Comme si l’on m’avait asséné un coup violent sur le sommet du crâne. Comme si j’avais perdu la mémoire. Comme si je n’avais jamais rien su. Je retiens ma respiration. Mon cœur s’arrête de battre. Je pense que c’est la fin. En réalité, ce n’est que le commencement. Mes souvenirs d’enfance sont vagues. Comme si l’on avait voulu me les effacer. Je ne me souviens de cette musique jouée au piano. J’entends des éclats de rire, j’entrevois des sourires. Est-ce cela… le bonheur ? Recroquevillée sur mon lit, je me bats, je me débats, je péris. Mes parents appellent cela la vie. J’appelle ça l’enfer. Mes pensées, je les garde pour moi. Hors-de-question de blasphémer dans cette maison. C’est un pêché. Quelque chose que je ne peux me permettre. Lorsque ma mère me regarde, lorsqu’elle plonge son regard bleu azur dans le mien, des frissons me parcourent. Tant de sentiments dans un seul regard. Je vois les larmes couler le long de ses joues. J’approche doucement ma main de son visage mais, elle recule. Je m’excuse. Elle fond en sanglots. Je m’excuse encore et encore. Je crie. Je suis désolée maman ! Elle ne m’entend pas. Elle s’éloigne. Elle ferme la porte et me laisse seule. Je tremble. Mon corps ne réagit plus. La solitude m’entrave le cœur. Je suis forte alors je ne dis rien. Je souffre en silence. Je m’excuse encore et encore, les bras autour de mes genoux, la tête entre ceux-ci. Je suis désolée maman, tellement désolée. Peut-être ont-ils raison : je suis bizarre. Pourtant, je ne cherche pas à être quelqu’un d’autre : tout ce que je veux, c’est être moi-même. Mais ce n’est pas bien de choisir qui l’on veut être. Il faut se laisser modeler par la société. C’est ce que mon père pense. Je ne le crois pas. Je ne veux pas le croire. Depuis que nous avons quitté Londres pour s’installer à Phoenix, il me voit différemment. Je ne crois pas qu’il m’aime. Il doit me détester. Mes parents doivent me détester de leur infliger tant de choses. Je suis un fléau. Un lourd fardeau qu’ils portent depuis onze ans. Je suis malade, ce n’est pas de ma faute. Je n’ai pas demandé à être comme cela. Voilà une année que je suis suivie par un psychologue. Ca n’a rien arrangé. Je suis toujours la même. Cela fait longtemps que je n’avais pas écrit. Mon père me l’a interdit : il pense que cela me fatigue trop et qu’après, je ne suis plus moi-même. L’écriture était la seule chose qui me permettait de m’évader de ma chambre pour visiter des lieux, des endroits que je ne verrais jamais de mes propres yeux. Ma vie, je la vis à travers des photos. Mes rêves ne resteront que des rêves. L’angoisse est ma seule amie. Depuis que nous sommes arrivés à Phoenix, il y a deux semaines, je ne suis pas sortie. Jamais. Je n’ai pas le droit de regarder par la fenêtre. Je suis le secret de cette demeure. Un secret qui mes parents refusent de révéler. « Elle est très malade, sa santé ne lui permet pas de pouvoir rester dehors trop longtemps… Nous voulons la préserver. » C’est ce que mes parents ont dit aux voisins, ce midi, lors du repas. Moi, je n’avais pas faim alors je suis restée sous ma couette. A l’abri des regards, comme à mon habitude. J’ai l’impression de brûler de l’intérieur. Un feu ardent que je n’arrive pas à éteindre. Alors je pleure, je crie, j’espère, je me noie. Je ne veux plus de cette vie là. Sauvez-moi. S’il vous plaît. Je veux apprendre à marcher dans la rue, droite et fière comme toutes ces filles pleines d’assurance. Je veux respirer l’air frais de l’extérieur. Sentir le vent s’engouffrer dans mes poumons. Sentir mes cheveux se soulever. Pester car je suis décoiffée.
S’il vous plaît. Aidez-moi. I wanna feel something.
Ce matin, ma mère est venue me réveiller, le sourire aux lèvres. Sourire que je ne lui connaissais pas. Pour la première fois depuis longtemps, je me suis sentie vivante. Elle avait l’air heureuse. Mon père, quant à lui, abhorrait le même visage renfrogné et inquiet qu’à son habitude. Lorsque maman a plongé son regard bleu azur dans le mien, j’ai compris qu’il se passait quelque chose : les yeux sont le reflet de l’âme. La sienne était noircie par la terreur, rongée par la peur. Nous n’allions pas nous promener comme elle l’avait annoncé en venant me réveiller. J’étais si naïve. J’ai préféré croire en mes parents plutôt que de faire confiance à cette voix qui me murmurait inlassablement : « Ils vont t’abandonner. Comme le petit poucet. » Je ne voulais pas être seule.
Ce matin, je suis montée dans la voiture en sachant pertinemment que ce serait la dernière fois que je caresserais les sièges du bout des doigts. Ce matin, j’ai ouvert ma fenêtre en sachant pertinemment que ce serait la dernière fois que je sentirais le vent fouetter mon visage. Cette après-midi, j’ai embrassé ma mère sur le front en étant persuadée que ce serait la dernière fois que mes lèvres toucheraient sa peau.
Alors, cher Journal, je te l’annonce : ce soir, je ne dormirais pas chez moi. »
J’ai peur. Je ne m’habituerais jamais à cette chambre. Aussi blanche que de la neige fraichement tombée. Le sol, les murs, tout est impeccable. Pas un gramme de poussière. Le ménage est fait tous les jours. Je ne parle pas. J’évite. Je suis folle. C’est pour cela que je suis là. Je suis folle. C’est pour cela que mes parents ne veulent plus de moi. Ils ne m’aiment plus. Ils ne me supportent plus. Je suis désolée, papa, maman, je vous aime… Vous ne m’entendez pas. Je me parle à moi-même. Ca n’a pas d’importance. Plus rien n’a d’importance. Pourquoi suis-je là ? Je n’ai rien fait, je le jure, je n’ai rien fait… Pardon, je ne voulais pas mettre le feu à ma chambre. Je ne l’ai pas fait exprès. Je ne contrôle plus rien. Ce n’est pas de ma faute ! Ce n’est pas de ma faute ! POURQUOI ?! Recroquevillée sur mon lit, je mords mon bras, j’essaie de me réveiller mais ce n’est pas un cauchemar. C’est la réalité. Ce n’est pas un rêve dont je vais me réveiller en pleurant. Je pleure, je pleure, je ne m’arrête plus. Les larmes coulent le long de mes joues, tombent sur mes draps, j’ai mal, je souffre, ma respiration se fait de plus en irrégulière. Je n’ai que treize ans. J’ai froid. J’ai mal, j’ai mal, je souffre, sauvez-moi, je n’en peux plus. Un mois que je suis ici. C’est pour ton bien ma chérie… Alors pourquoi ai-je tant mal, maman ? J’essaie de me reprendre. J’ai envie de crier mais rien ne sort. Les mots restent bloqués dans ma gorge. Ici, je n’ai le droit de rien. Tout tourne dans ma tête. Je frappe mon oreiller. Encore une fois. Je le prends, je l’envoie à l’autre bout de la chambre. Je ne veux plus être enfermée. S’il vous plaît… Qu’est-ce qu’il se passe ? J’ai entendu mes parents la semaine dernière. Ils sont venus me rendre visite mais ils n’ont pas osé rentrer. Je leur fait peur, je le sais, je l’ai vu, je l’ai sentit. Ils ne m’ont pas parlé. J’ai entendu ma mère crier son désespoir, mon père essayait de la calmer. Ils n’ont pas parlé de ces phénomènes. Je suis une sorcière mais, personne ne veut me croire ! Mes parents m’ont dit de ne pas le dire. Ils veulent que je sorte rapidement. Oui. Alors je ne le dis pas. Parfois, des objets disparaissaient, d’autres apparaissent, parfois un feu se déclare… J’ai peur que ce soit de ma faute. Quand je suis énervée, je ne contrôle plus rien. Pardon, pardon, pardon… J’aimerais vraiment sortir d’ici. Je suis normale. Je ne suis pas folle, je le sais. Tout ce qui se passe est réel… n’est-ce pas ?
Des cris résonnent dans le bâtiment. Une infirmière est venue me chercher, paniquée. Un feu s’est déclenché au sous-sol. L’installation électrique a pris un coup, il n’y a plus de courant. Elle ne m’a pas laissé le temps de prendre une veste. Je suis dehors, en compagnie d’autres patients. Des anorexiques, des alcooliques. Je suis la seule qui soit réellement folle. Ils agissent envers moi comme si j’étais une pestiférée. Je ne suis pas folle, vous savez. C’est vous qui ne me croyaient pas, c’est tout. Le vent caresse mon visage, mes cheveux frisés et emmêlés sont emportés par les courants d’airs, volant à leur gré, fouettant mes joues. La fumée envahit mes poumons. Il y a des infirmiers avec nous, pour nous surveiller, surtout nous, les suicidaires. Mes parents ont été prévenus. Ils ont décidé de me ramener à la maison. Je ne sais pas pourquoi. Il est trois heures du matin, ils ne devraient pas tarder. Voilà une heure que le bâtiment prend feu. Je crois que des personnes sont déjà mortes. Ils ont sauté par la fenêtre. Des frissons me parcourent. J’ai tué des gens. Tout ça, c’est de ma faute. Je commence à paniquer. Et s’ils l’apprenaient ? J’étais énervée, ce soir. J’ai crié. Je voulais vraiment sortir, j’ai prié pour que quelque chose se passe… J’ai mis le feu au sous-sol, à la centrale électrique. Depuis que je suis ici, ma situation ne s’arrange pas, bien au contraire. Je joue avec mon tee-shirt, le tripotant avec mes longs doigts. On m’observe. Je suis fine, de moyenne taille, les cheveux châtains et décoiffés. Certains disent que je ne suis pas seulement différente par ma folie. Non, ils pensent que je suis aussi différente par ma façon de me comporter. Depuis que je suis arrivée, des choses étranges se passent, des choses inexplicables. Comme cet incendie. Je les entends chuchoter. Je sais qu’ils ont hâte que je m’en aille, que je ne revienne plus jamais. Je ne les ai jamais aimés. J’aimerais tous les voir mourir, les voir brûler dans cet incendie. Ils ne méritent que ça… la mort.
Nous sommes retournés à Londres il y a trois ans de cela après… l’incident de l’hôpital psychiatrique. Mes parents ont finalement accepté que nous propose Hogwarts, l’école de magie : m’apprendre à gérer mes pouvoirs. De mes 13 ans à mes 16 ans, j’ai été en tutorat pour rattraper le retard que j’avais pris sur l’étude de la magie. Mes parents ont eu du mal à s’y faire mais je crois que c’est un soulagement pour eux : ils n’ont plus à avoir peur d’exploser lorsque je m’énerve. Hogwarts, me voilà. J’espère que les élèves ne trouveront pas cela drôle qu’une jeune femme arrive ainsi, en plein milieu d’année sans que personne ne la connaisse… Je n’ai pas envie de susciter l’attention. Non, je n’en ai pas envie.
Dernière édition par S. Charlie Evenwell le Sam 30 Mar - 13:45, édité 8 fois