Le réveil sonne et d'un bond je me lève. Je devrais y être habitué pourtant, c'est le même réveil qui sonne depuis des années, un vieux truc que mon père à rafistolé comme il a pu avec des objets qu'il trouvait de ci de là à la plaque ou dans les rues. Le genre de choses que personnes ne voulait et qui nous était parfois utile pour réparer les choses. Mon père a toujours été ce genre d'homme qui pense que tout lui est acquis car il sais travailler de ses mains. Électricien dans les puits de mines de notre district il a appris à bricoler avec mon grand père, ce qui lui permet aujourd'hui de réparer un appareil avec un simple morceau de bois ou de carton. Mais peu importe mon réveil, ce qui est à retenir est que je dois me lever. L'aube pointe à peine le bout de son nez que je suis debout à me préparer. Nous n'avons pas de salle de bain alors je me contente d'une bassine d'eau froide et d'un linge humide que j'ai frictionné contre du gros savon noir pour faire ma toilette. C'est rustique, mais c'est ainsi quand on viens de la veine du district douze. Nom étrange pour ce lieu, je vous l'accorde, mais, il a été instauré il y a bien longtemps de cela, à une époque dont je ne peux me souvenir. Il est temps pour moi de quitter mon domicile et de me mettre au travail. J'enfile rapidement ma paire de boots, une chemise qui me servira de veste et je sors dans la brume du petit matin. Nous somme le district le plus pauvre de Panem et n'avons pas vraiment d’électricité. Enfin, disons plutôt que nous sommes censé en avoir de partout dans le district, mais que nous pouvons nous estimez d'avoir deux à trois heures de lumière le soir venu alors autant ne pas compter sur des réverbères pour éc1aire cette rue boueuse sur laquelle aboutis le pas de ma porte. Je devrais donc me contenter de la lumière de la lune est des étoiles encore présente. Oui, il fait nuit et alors que tout le district dors, je suis dans les rues, marchant à vive allure vers la grand place du district. Je ne vous l'ai peut être pas dit, mais je suis apprenti boulanger. J'aime beaucoup pétrir la pâte et créer des choses qui donnent l'eau à la bouche. Bien sur, peu de personnes peuvent se payer du pain de boulanger dans le district, mais cela me plaît malgré tout et puis, le boulanger me laisse ramener une partie du pain invendu ou impropre à la vente à ma famille. Il faut dire que nous n'avons pas énormément d'argent, mes parents ont beau travailler tous les deux, nous avons tout juste de quoi subsister et il nous faut toujours faire attention à ce que nous dépensons. Raison pour laquelle nous faisons beaucoup de commerce avec la plaque. Certes c'est illégale, mais ça nous dépanne pas mal.
Vous vous demandaient certainement pourquoi c'est moi qui suis apprenti boulanger et non pas le fils du boulanger lui même. Et bien je vais vous l'expliquer. Le boulanger avait trois fils autrefois. Malheureusement pour lui, les deux plus âgés n'avaient aucune envie de devenir boulanger et étaient devenu respectivement professeur et pacificateur. Quant au troisième de diraient vous...Le troisième est l'un des martyres de notre district. Oui je les appellent martyr, ces pauvres gamins qui sont emmenés de force dans une arène pour s'y battre jusqu'à ce que mort s'en suive. Les Hunger Games ont pris sont fils Peeta, il y a sept ans de cela. C'était lors des soixante-quatorzièmes jeux de la faim qui avaient vu pour gagnante Erika Strombs, une rouquine du cinq qui avait réussi à faire son chemin dans les jeux par sa ruse et son adresse. N'ayant plus d'enfants apte à reprendre l'entreprise familiale, il se mit après quelques mois de deuil à la recherche d'un nouvel apprenti. J’eus la chance d'être choisi. J'avoue que cela avait toujours été un rêve pour moi que d'être boulanger. Non seulement pour moi, mais en honneur de ma grand mère Fergin Laenne. Une femme que j'ai aimé plus que je n'ai jamais aimé quiconque et qui avait la passion de la pâtisserie. Elle avait passé sa vie à troquer à la plaque pour échanger des choses et faire des gâteaux. D'ailleurs ses tartes se vendaient mieux que celles du boulanger. Celui ci vous dira que c’était parce qu'elle les faisaient moins cher, moi je dit que c'était parce qu'elles étaient meilleures. Si vous aviez vu la joie sur le visage de cette vieille lorsque, dégoulinant de sueur j'étais parvenu au seuil de notre petite maisonnette pour lui annoncer que j'étais le nouvel apprentis du boulanger. Elle en avais pleurer de joie et ce soir là fut un soir de fête pour nous, car cela signifier que je pourrai être utile à ma famille.
Quatre heure du matin. Je suis devant un large établi de bois, pétrissant avec force de la pâte à pain tandis que le boulanger amené d'autres sacs de farines. J'ai tenté de les soulever mais ça m'est encore difficile aussi le fait il pour le plus gros, me laissant le reste par la suite. Il sais a quel point j'aime sentir cette sensation de pâte douce et farineuse se former et se transformer sous mes mains, cela lui plaît de me voir sourire de la sourire. C'est un homme gentil, bien qu'un peu bourru. Sa femme lui a fait vivre un vrai calvaire durant des années de par sa méchanceté et sa sévérité. Mais sa morts l'année dernière l'avait comme libérer. Il osé maintenant sourire jovialement et aider quand il le pouvait les plus démunies. Sa femme ne l'aurait jamais permis, elle qui se penser reine borgne dans ce royaume d'aveugles.
Six heures du matin, la première fournée de pain viens de sortir du four. Je m'en sors de mieux de mieux en mieux selon Monsieur Mellark. Je ne fais plus brûler de pain et arrive à les sortir du four sans me blesser. Il est vrai qu'au tout début, j'étais vraiment nul aux fourneaux, je faisait bêtises sur bêtises, je me brûlais, je faisait tomber du pain dans le feu. Mais après quelques semaines je m'étais amélioré et aujourd'hui, bien que cela fasse bientôt sept ans que je travaille pour lui, il aime toujours à m'encourager. Oui, cela peux vous paraître étrange, mais voyaient vous, je suis né en fin d'année, ce qui fait que je fête mon anniversaire assez tard. Aussi l'année de mon embauche était en fait l'année ou je fêterai mes onze ans. J'ai toujours vécu avec ce décalage d'avoir un an de moins que mes camarades durant une partie de l'année, j'aimais beaucoup cela, j'avais l'impression d'être plus intelligent car dans leur classe avec un an de moins qu'eux. Mais je n'ai pas le temps rêvasser pour l'instant, il me faut finir mon travail. Je place les premières fournées de pains et de baguettes dans l'échoppe, sors les quelques gâteaux que nous faisons et les décors avec habileté. Je ne suis pas un artiste comme son fils, mais il paraît que je me débrouille pas trop mal, et puis, mamie m'as beaucoup appris, alors j'aime à m'appliquer, car chaque jour elle passait devant la vitrine pour observer mes créations et s'en extasié. Tout cela c'est pour elle, que je le fais.
Mais le temps passe vite et j'ai a peine le temps de finir de cuir deux autres fournées que le matin s'annonce en grande pompe. Aujourd'hui, 'n'est pas un jour ordinaire. Nous somme au début du mois d’Août et la moisson des quatre-vingt et unième Hunger Games commence aujourd'hui. Si vous me demander si j'ai peur, si j'ai le trac, je ne pourrai vous répondre que oui. Qui ne l'aurai pas après tout ? Chaque année, les tributs pour les jeux sont tirés au sort parmi la population des 12-18 ans de tout les districts du pays. C'est ce que nous appelons la moisson. Elle se déroule quelques jours à peine avant les Jeux, toute la population de chaque District se rassemble sur la place principale afin d'entendre le tirage au sort. Les tributs potentiel sont séparés et alignés, par âge et par sexe. Un envoyé du capitole est chargé du tirage au sort qui, jusque là m'avait épargné. Cette année serait mon avant dernière. J'aurai dix huit ans à la fin de l'année et il ne me restera que l'année prochaine. Mais cela ne me laisserai plus que cinq ans de peur pour ma jeune sœur. Elle fera sa première moisson cette année et autant, vous dire que nous avons du lui faire boire une tisane pour qu'elle puisse s'endormir. J'étais dans le même état lors de ma première moisson, j'ai même failli me faire dessus lorsque la présentatrice a tirer le nom du garçon qui de toute évidence n'était pas moi. Il me faut pourtant rentrer chez moi pour me préparer avec ma famille. Ma sœur m'attend pour la rassurer, je suis celui sur qui elle compte pour cette première moisson et je ne peux décemment pas la décevoir. Je quitte donc la boulangerie sur les coups de onze heure et cours jusqu'à notre maison du district douze.
Lorsque j'arrive chez nous, Polynn est apprêtée. Elle porte une jolie robe bleu a carreaux rouge. Maman lui avais confectionné spécialement pour ce jour ci. Ses longs cheveux châtain étaient attaché dans une jolie coiffure qui faisait partir deux tresses de ses tempes pour se relier derrière son crane, laissant ses long cheveux tomber délicatement jusqu'au bas de son dos. Elle semble extrêmement stressé, tortillant nerveusement une de ses mèches autour de son doigts. A peine ai je passé le pas de la porte je vois un large sourire apparaître sur son visage alors qu'elle viens se jeter dans mes bras. Ma mère nous réprimande un peu car j'ai encore de la farine sur moi et je vais tacher la robe de ma sœur. Après quelques rires et et baiser sur le haut de son front, je me vois me faire emmener dans ce qui nous sert de salle de bain, c'est à dire la cuisine. Ma mère y a mis une large bassine d'eau chaude qui a déjà servi à ma sœur. Je ne vais pas chipoter là dessus, après tout, on a toujours fonctionné comme ça. Une fois dans la bassine, je me nettoie de fond en comble passant la brosse sur les mes pieds et mes pieds afin d'enlever les peaux morte, lavant même mes cheveux. Mon père aimerai que je me les coupent. Pour lui les cheveux long sont pour les filles et il pense que je fais sauvage avec cette tignasse rousse qui me tombe sur les épaules, mais je n'en ai cure. Je les sèche rapidement, puis les attachent en une queue de cheval bien serrée avant de passer une chemise vert pomme à rayure blanche et orange pale ainsi qu'un pantalon qui commence à être un peu vieux, mais qui me va encore. Nous sommes prêt pour notre moisson.
Il est midi, nous mangeons tous ensemble un peu du pain frais que j'ai ramené de la boulangerie. La façon du boulanger de me souhaiter bonne chance à moi et à la petite sourie comme il l'appelle. Ce surnom lui viens de son rire, si doux et cristallin qu'on a l'impression d'entendre rire une souris. Nous essayons de ne pas paraître trop tendu, bien que je vois sur le visage de mes parents qu'ils sont inquiets, autant pour moi que ma sœurs. Elle est si frêle et douce qu'elle ne survivrai pas ne serait ce que dix minutes aux bain de sang, alors forcement...nous prions tous pour qu'elle ne deviennent pas une tributs. Le repas passé, je me devais de faire mon rituel. Cela peu paraître risible, mais je refusait d'aller à la moisson avant de l'avoir fait. Cette année, toute ma famille viens avec moi. Nous mimes quelques instant avant d'arriver au lieu de mon rituel. Le cimetière du district douze/. Nous avons lentement franchi les différentes allées avant de nous retrouver devant une petite croix de bois, peinte de divers fleurs que j'avais moi même fait il y a deux ans de cela. Oui, nous sommes sur la tombe de ma grand mère, Fergin Laenne. Je lui parle, lui raconte ma vie, ma journée, embrasse ce morceau de bois, lui fait mes adieux. Mais parents détestent cela, plus particulièrement ma mère qui vois là ma mort à chaque fois. Pourtant, ils comprennent que je veuille dire au revoir a ma grand mère au cas ou je deviendrais le nouveau tributs du district douze.
La cloche sonne au loin, douce musique qui signale à nous, pauvres enfants de Panem, qu'il est temps pour nous de nous avancer vers la place. Nos parents ne peuvent venir avec nous, alors je prend la main de Polynn et l’emmène avec moi vers la place. Au fur et à mesure que nous nous approchons je la sens trembler de plus en plus. J’entends sa respiration haleter, retenir ses larmes du mieux qu'elle peux alors que nous sommes maintenant dans un flot humain de frères et de sœurs, se tenant avec force les mains, comme pour se retenir, empêcher ceux qu'ils aiment de partir vers la mort. Nous ne sommes pas mieux. Malheureusement, il nous faut nous séparer, nous sommes garçon et fille et avons une certaine différence d'age...Je l'amenepleurs au bureau des jeunes filles ou l'on pique son doigt pour obtenir une goutte de son sang avant qu'une de ses camarades l’emmène auprès des autres jeunes filles de douze ans. Je passe pour ma part chez les garçons, subit le même rituel et fini dans le fond près des garçons de dix sept. doucement, nous nous agglutinons, tous les enfants du districts, alors que nos parents restent dans le fond de la place.
La tension est à son comble. J'essaye de distinguer au loin ma sœur, mais sans réel succès. Jusqu’à ce que le son d'une voix suraiguë me fasse sursauter. C'était Mirilidia Yowien, la présentatrice de notre district. Elle avait remplacé cette pauvre Effie Trinket il y a trois ans, quand le capitole l'avait jugée trop âgée et plus assez mode pour être sa représentante. Elle ressemble pourtant beaucoup à l'ancienne si ce n'est ses origines asiatique. Cette année elle arbore d'ailleurs une robe rose fushia sur des escarpins de vingt centimètres transparents et une perruque Mauve outrancière qui lui faisait une frange sous les yeux et qui tombé jusqu'à ses cuisses. Je n'aimais pas son style, mais après tout, je ne la voyais qu'une fois l'an, alors je n'allais pas m'en plaindre non plus. La cérémonie commençant comme chaque année par ses salutations, suivi du film de Panem nous retraçant l'épopée des Hunger Games, nous montrant certaines victoires et certaines morts jusqu'à ce que l’écran se teigne de noir.
« Bien, comme le veux l'usage, les dames d'abord ! »
C'était chaque année la même rengaine, les mêmes mots qui se répétaient encore et encore. Sa main aux ongles démesurément long couleur vert pommes plongent dans la boule de verre ou sont placé les noms des jeunes filles jusqu'à en tirer un papier, qu'elle déplie soigneusement avant de lire a haute voix le nom cité...
« Polynn Laenne ! »
Mon sang se glace, ma tête se vide, mes os me semblent n’être plus que coton alors que je sens une main me prendre le bras comme pour me maintenir. Non...ce n'est pas possible, c'était sa première moisson, elle n'a jamais pris de tesserae....elle devait être sauve...Je me sens comme sur un nuage, je ne comprend plus trop ce qui se passe alors que je vois sa petite silhouette s'avancer lentement sur l'estrade. Ses épaules sont prises de soubresaut. Elle pleure toutes les larmes de son corps alors que cette figure de cirque de présentatrice plonge sa main dans le bol de verre des garçon tirant un nom que je n'entend même pas. Le jeune homme s'avance dans l'allée semblant tout aussi choqué que ma petite sœur qui ne cesse de pleurer quand d'un geste qui ne semble pas venir de moi, je sors du rang hurlant bien fort
« JE ME PORTE VOLONTAIRE ! »
Et là, le temps s’arrête. Chacun autour de moi, me regarde avec incompréhension. Je ne connais pas ce garçon, je ne l'ai jamais vu, jamais parlé et pourtant je me porte volontaire. Mirilidia semble des plus heureuse de ce dénouement qui met un peu de piment dans notre district trop morne à ses yeux alors que l'on pousse le garçon dans la foule pour me laisser avancer vers l'estrade. Contrairement à ma sœur , j'y vais d'un pas long et rapide, montant sur l'estrade à tout allure pour venir la prendre dans mes bras la serrant au plus fort, comme si cela la protégerait de l’arène. Au loin, je vois mes parents en pleurs tous les deux...ils n'ont que deux enfants et ils partent ensemble....
« Quel est ton nom, mon jeune Ami ? »
« Je suis Kaiwan Laenne ! Le frère de Polynn et je vous jure qu'elle reviendra ici vivante ! »
On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent.
Un silence de mort s'était abattu sur l’entièreté du district alors que je prononçais ces mots qui étaient à n'en pas douter extrêmement fort pour eux. Oui, j'avais fait en quelques secondes le choix de mourir, d'offrir ma vie afin d'offrir la victoire et surtout une vie à ma petite sœur. Certain me penseront fou, ou diront que ce geste ne servira à rien car nous mourrons tout deux dans l’arène. Mais une personne cher à mon cœur, m'a toujours dit de faire ce qui me semblait juste... Mirilidia nous présenta donc comme les nouveaux tributs de cette quatre-vingt et unième édition des Hunger Games et nous poussa prestement vers l’intérieur du palais. En cet instant précis, alors que l'ombre froide du bâtiment m'engloutissais en son sein, me coupant de la lumière, je compris réellement que ma vie venait de prendre fin. Les portes à peine fermée derrière nous, ma sœur et moi fument séparé l'un de l'autre. Elle poussa des cris de désaccord, mais je lui expliquai rapidement que c'était pour faire nos adieu à nos parents, et que c'était ainsi que cela devait se passer. Cela eu l'air de la calmer, bien que cela ne me fasse encore plus mal au ventre de la voir s'éloigner de moi entouré de ces hommes à l'armure blanche. Deux pacificateurs me conduisirent tout comme ma sœur à l'étage du bâtiment avant de me laisser seul dans une pièce dont ils gardaient la porte. Pour la première fois de ma vie, je me retrouvais dans ce que j'appellerai le luxe. Le sol était recouvert de tapis ou mes pieds s'enfoncer s'enfoncer tant ils étaient moelleux, un canapé d'un tissus assez doux et duveteux dans les tons rouge ou bordeaux peut être, les murs sont recouvert d'immense bibliothèques emplie de livre poussiéreux. Dans un coin de la pièce un vieux bureau de bois sur lequel est posé une pile de papier, une plume et un petit pot d'encre. Sans chercher plus loin, je m'installe devant ce secrétaire et empoigne la plume d'un geste vif. Je n'ai jamais eu une belle écriture vous savaient, aussi m'appliquais je dans l'écriture de chacun de mes mots. Je savais que je n'aurai qu'une heure pour faire mes adieux à ma famille, mais j'avais besoin d’écrire ces quelques mots. Rapidement la porte s'ouvrit sur un homme massif, à la corpulence lourde et à la barbe quelque peu folle. Mon père venait d'entrer dans la pièce. Je voyais à son regard qu'il ne savait si il était en colère, inquiet ou triste. D'un geste instinctif je me levé de ma chaise et me dirigeais vers lui pour le serrer dans mes bras, avoir une dernière fois ce contact humain avec celui qui m'avais tant appris, mais je ne récoltais qu'une gifle qui fit étonnamment mal, ma peau me brûlant assez fortement alors que je sentais les larmes me monter aux yeux. Mais je n’eus pas le temps de poser de question qu'il me serrer au creux de ses bras. Je sentais au picotement de sa barbe contre ma peau qu'il était pris d'un sanglot. Je n'avais plus vue mon père pleurait depuis l'enterrement de ma grand mère, sa mère avec qui il avait toujours été très lié. En cet instant, les mots étaient inutiles. Je savais qu'il m'aimait. Il savait que j'éprouvais le même sentiment d'amour intense pour lui...autant ne pas gâcher cet instant par des mots. Pourtant, il me lâcha lentement, ses yeux d'un gris de roche se posant sur moi alors qu'il sortait doucement un objet de sa poche. Quand je le vis, je ne pue retenir un sanglot de plus. C'était le collier de ma grand mère. Elle y tenait plus qu'a sa vie elle même, car il avait été le tout premier cadeau que mon grand père lui eu fait. C'était pourtant un collier assez simple, une chaînette dorée avec un pendentif ovale bleu sur lequel était une femme de profil. Elle m'avait dit que c'était un camé et que c'était rare, mais je n'y avais pas prêté plus d'attention car c'était le trésor de ma grand mère.
« Porte le dans l’arène...Il vous protégera toi et ta sœur... »
il aurai voulu en dire plus, mais déjà notre temps était écoulé et les pacificateurs le pressait pour le faire sortir de la pièce. Jeu a peine le temps de lui répéter que je l'aimais avant que la porte ne se referme me laissant à ma solitude...Je n'avais pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. J'avais choisi d'être là et il me fa1lait finir ma lettre. Je me dépêchais de retourner m'asseoir et continuer mon écrit d'une main quelque peu tremblotante quand la porte s’ouvrit de nouveau sur ma mère. Son visage été rouge et bouffi. Elle n'avait pas cesser de pleurer depuis le moissonnage de Polynn...Que pouvais je dire à cette femme qui fut si douce avec moi ? Nous tombâmes dans les bras l'un de l'autre et je fus fort. Je le fut comme jamais je ne l'ai été car, je parvins à garder mes larmes, à lui dire tout ce que j'avais à lui dire, à la rassurer, à lui promettre que ma sœur rentrerait. Elle que je voulais qu'elle se souvienne de moi en tant que garçon courageux et aimant plutôt qu'en chair à canon pour le capitole. Je lui demandais aussi de me faire enterrer auprès de ma grand mère. Mais le temps file trop rapidement, telle des gouttelettes d'eau tombant du ciel pour s’écraser au sol. Elle devait me laisser et encore une fois je lui répéter que je l'aimais et la supplier de demander à Scott Johnson de venir me voir. Elle m'envoya un baiser. Le dernier baiser que je recevrai de ma mère. Je ne pue retenir mes larmes quand elle fut partie, mais je fini pourtant ma lettre quand le boulanger entra dans la pièce. Celle ci ne lui était pas inconnu, c'était celle ou il avait fait ses adieux à son fils. Et aujourd'hui, il avait l'impression que tout cela se répéter. Je ne pue que m'excuser auprès de lui de l'abandonner ainsi, mais je me devais de la sauver, il fallait que ma petite sœur vive. Bien entendu il compris mon geste et m'embrassa bien fort sur la joue. C'était la première fois que cela m'arriver. Cet homme au gros ventre et aux joues rouge potelet était bien plus sensible qu'il ne le laissais penser. Il m'indiqua qu'il passerai voir ma sœur aussi, qu'il avait des sucreries pour elle et me dit qu'il me regretterai, mais que tant qu'il lui restera un souffle de vie, il s’arrangerait pour que tous se souviennent de mon courage. Était ce que je voulais ? Devenir une célébrité dans mon district par ma mort héroïque ? Je n'avais pas encore vu la chose sous cet angle, cela ne m'avais pas même traversé l'esprit car après tout, je ne voulais que sauver ma sœur. Si j'avais été fille, cela aurait été plus simple, j'aurai répété le geste héroïque de cette fille dont me parler ma grand mère Katnip ou quelque chose dans ce genre qui s’était portée volontaire pour sa sœur. Elle était d'ailleurs devenue pharmacienne mais semblait toujours porté un masque de douleur et de tristesse. Mon dernier visiteur venais de faire son entrée. Scott Johnson. Un garçon de deux ans mon aîné, plus petit que moi, des cheveux blond coupé court, un regard bleu céruléen, un sourire d'une candeur sans nom... Je l'avais toujours vu le sourire aux lèvre, le rire facile, tel un grand enfant. Pourtant en cet instant il semblait grave, gêné...Jamais il ne serait venu si je n'en avais pas fait la demande, je le sais parfaitement, car nous ne sommes que deux inconnu qui se voyaient de loin durant les cours. Pourtant il est venu...Il a accepté d'accomplir la dernière volonté d'un condamné à mort et pour cela je lui en serait à jamais reconnaissant.
« Ta mère m'as dit...que tu voulais me voir avant de partir pour le capitole alors...Je...c'était très courageux ce que tu...as fait... »
Je ne pu retenir un sourire amusé alors que je m'approchais lentement de lui, mes joues rougissant doucement. Je n'avais jamais pensé avoir à faire ça de ma vie. Mais, j'allais mourir dans cette arène et je ne voulais pas laisser de regret derrière moi.
« Ce que je vais te dire...va sûrement te choquer...mais je sais que je mourrai dans ces jeux et je veux que tu le sache...Je t'aime. Je t'aime depuis que j'ai quatorze ans, je sais que tu es un garçon mais c'est comme ça... »
Bien entendu, son virage vira au pourpre sous cette déclaration plus que mal faite, mais je n'avais pas vraiment le temps de peaufiné la chose. Il se contenta donc de faire un petit oui de la tête, signifiant qu'il avait compris ce que je lui avais dit. Je ne demandais rien de plus. Je ne voulais pas d'amour réciproque, je savais cela impossible, une fin digne d'un roman à l'eau de rose ? Encore moins. Le plus important quand on sens la mort approcher, c'est d’être en paix avec soit même. Lentement je lui tendis la lettre écrite plus tôt. Et lui demandais de la donner à mes parents en leur donnant l'instruction de ne la lire qu’après ma mort. Une fois de plus il acquiesça alors que la porte s'ouvrait sur mes geôlier. Il était temps pour lui de quitter ma prison pour rejoindre la vie. Mais chose surprenante il m’attrapas par le col et posa un très léger baiser sur mes lèvres
« Je..suis pas gay mais...enfin voilà... »
Sur ces paroles il quitta la pièce en trombe alors que de nouveau j'étais seul. Mes doigts effleurèrent lentement la courbe de mes lèvres. Je venais d'avoir mon premier baiser, par le garçon que j'aimais qui plus ai...en cet seconde précise, un ruban de joie entouré mon cœur. Bien vite déchiré lamentablement par ces soldats tout de blanc vêtu qui venaient me chercher. Les adieux étaient fini, il était temps pour nous de rejoindre la gare.
Je retrouvais donc ma sœur dans le hall d'entrée du palais de justice. Elle avait les yeux rouge, et le nez qui coulait un peu. Elle avait sûrement du pleurer encore plus que moi. Rapidement je vis dans la pomme de sa main une petit carré de tissus abîmé par le temps... Je retins un sourire en le voyant. Mes parents lui avait donné son doudou, un petit carré de tissus dont elle ne s'est séparé qu'il y a deux ou trois ans pour ses nuit. Mirilidia était elle aussi, toujours aussi pimpante et semblant surexcité par la situation. C'était la première fois qu'il y avais un frère et une sœur pour tribut d'une même édition. Tout le monde parleraient du district douze maintenant. J'avoue que sur le coup, je ne compris pas l'engouement, mais je laissais filer l'idée. Cela devait être une excentricité capitoline et je ne voulais rien en savoir. Accompagné de notre « bonbon humain » nous avons passé la porte latérale du palais de justice, grimpant dans un de ces véhicules motorisé qu'on ne voyait que les jours de moisson. Personne dans le district n'avait les moyens de se payer ce genre de luxe aussi, monter dans cet engin était tout une aventure pour nous deux qui avions marché toute notre vie. Le mieux que nous ayons jamais eu était une vieille brouette dans laquelle notre père nous transportaient lorsque nous étions tout petit. C'était plus un jeu qu'un moyen de locomotion pour nous, mais peu importe. L'automobile vrombit et le paysage se mit à défiler lentement. Je cru voir au loin nos parent nous faire des signes d'adieux, des envoient de baiser...Et encore une fois je dut déglutir fortement pour ne pas pleurer. Autant pleurer dans le bureau m'étais autorisé, autant je n'avais plus le droit a aucune faiblesse de ma part devant ma sœur. J'étais son pilier désormais, la seule chose qui la raccrocherai à la vie il ne nous fallu pas longtemps pour arriver à une gare qui me semblait bien peuplé tout à coup. Elle ne desservait aucun train durant toute l'année. Les sorties de district nous étaient interdis et nous n'avions pas l'utilité d'un train, alors elle était toujours déserte. Pourtant aujourd'hui, il y avait foule de personne sur le quai avec des appareil photos. Ils nous prenaient en photo a travers la vitre, de la voiture semblaient se presser autour tel une nué de mouche sur un morceau de viande. Lentement la voiture stoppa sa course et on nous fit sortir, nous offrant en pâture à cette horde de journaliste qui ne cessaient de nous mitrailler de leur flash incessant. Alors que Mirilidia nous amené vers l'estrade qui permettrait de grimper dans le train j'entendais des questions des journalistes à notre encontre, mais nous n'y prêtions pas attention, trop occupé à monter dans cette coque de fer qui nous mèneraient vers ma mort, vers les quatre-vingt et unième jeux de la faim.