Nom: Ingherneils, le premier de sa génération à avoir foulé le sol de Poudlard. Prénom: Johan Lyall. 'Dieu est miséricordieux' et 'Loup'. Bien qu'il aime beaucoup son premier prénom, il aime tout simplement encore plus le deuxième. C'est plus un surnom qu'autre chose, et la plupart du corps enseignant l'appelle encore Johan. Âge et Date de Naissance: 23 ans, il est né le sept septembre 1957. Il déteste sa date de naissance qui, pour une petite semaine, lui a fait raté un an à Poudlard. Mais d'un côté, il était secrètement heureux de pouvoir passer une année de plus avec sa famille avant de se retrouver seul dans l'école de magie. Nature du sang: Sang-mêlé, ce sang si particulier qui coule dans les veines des personnes qu'il aime le plus au monde. Situation familiale: Lyall est un Ingherneils. Ce simple fait signifie que sa famille, en plus d'être nombreuse, signifie tout pour lui. Il est l'aîné de sa génération, et de ce fait il considère tous ceux nés après lui comme ses petits frères et sœurs. Patronus: Lyall est ce que l'on appelle un Polymorphomage, son Patronus n'a pas de limite de formes. Bien qu'il apparaisse plus souvent sous la forme d'un loup du Mexique, sa forme dépend uniquement des émotions de Skygge – 'ombre' en norvégien – et de son sorcier. Miroir du Rised: Lyall se voit debout, entouré de toute sa famille. Veronika est encore en vie, Joakim peut encore utiliser ses deux bras, et personne ne semble montrer de brûlures ou de cicatrices. Il est un peu plus âgé, et tient un œuf de dragon dans les bras, ce qu'il n'a jamais pu faire à cause de sa dyspraxie. Epouvantard: La solitude. Il a toujours vécu dans les cris, le brouhaha, le bruit. Le silence n'était pas quelque chose de souvent présent dans la demeure des Ingherneils. Quand il se retrouve face à un épouvantard, il voit son double assis, seul à la longue table de la salle à manger des Ingherneils. Il sait qu'il est le seul habitant de la maison. Aucun bruit n'est audible. Pas même un cri de dragon. Cette vision à tendance à le paralyser de terreur et à lui provoquer des crises d'angoisse. Composition de la baguette magique: La baguette magique de Lyall est composé d'un ventricule de cœur de dragon et d'un bois en chêne blanc. Très souple, elle mesure 32 cm. Bien qu'il soit réticent à l'idée qu'il ait fallu prendre le cœur d'un dragon pour la mettre dans sa baguette, il aime bien le fait que le chêne blanc est réputé pour avoir été la baguette de Merlin. Etudes Suivies: Lyall est en neuvième année, en deuxième de zoologie magique. Il était auparavant en quatrième année de cursus ordinaire, mais il a choisi de se réorienter dans ce cursus l'an dernier. Il aurait tout simplement pu quitter l'école pour devenir éleveur de dragons à temps plein, mais il ne se voyait pas commencer à travailler tout de suite. Il voulait rester près de sa génération, pour garder un œil sur toute sa famille. Trop protecteur ? Peut-être. Il a choisi en options Droit et Histoire de la Magie. Animal de compagnie: King Ragnar, le hibou de la famille. Et un vieux chat obèse qu'il avait appelé Fjær, plume en norvégien. Oui, il s'est trompé sur son nom, et alors.
De loin, Lyall peut se montrer aussi imposant qu'accueillant. Grand, il a hérité de la taille de son paternel, mais pas de sa stature. Mince, on peut même le qualifier de maigre. Il a toujours un sourire sur le visage, et ne montre jamais aucune froideur tant que l'on ne le cherche pas. Il n'est pas rare de le voir aider les plus jeunes à trouver leur chemin dans le château bien qu'il ne soit pas préfet, parce qu'il adore aider son prochain. Il n'a pas besoin de récompense ou d'une raison, c'est en lui. Rassurant, il sait s'y prendre avec les enfants et a une patience à toute épreuve. Il est très dur à énerver, d'ailleurs la seule chose qui arrive à le mettre hors de ses gonds et quand on s'en prend aux siens, à ceux qu'il aime. Loyal jusqu'au bout des ongles, quand il aime quelqu'un, c'est pour la vie. Il n'est pas du genre à tourner le dos à un ami pour des futilités, et il déteste les disputes. Il passe son temps à essayer de régler les choses, de faire en sorte que tout aille bien.
Contenu
On ne peut pas se targuer de connaître Lyall si l'on n'a pas connaissance de la famille d'où il vient, les Ingherneils. Effectivement, il fait partie d'un tout, sans eux, il n'est rien. On ne peut pas le décrire sans mentionner cette célèbre famille éleveuse de dragons. L'aîné de la famille, il les aime tous sans exception et ferait n'importe quoi pour leur bonheur. Il les fait passer avant lui-même, et n'a aucun problème avec ça. C'est comme ça qu'il pense, qu'il a été élevé et qu'il a grandit. Pour lui, le plus grand bonheur est de pouvoir voir sa famille tous les jours, de partager la même école, la même passion. Il se plaît à croire que leur famille est spéciale, et pas seulement à cause des dragons. Il se plaît à croire que leurs cœurs battent à l'unisson, qu'ils sont unis par quelque chose de bien plus important que les liens du sang. Ils sont son univers. Lyall incarne parfaitement l'esprit des siens. Il faut aussi savoir que Lyall est atteint de dyspraxie. De son point de vue, ça lui pourrit la vie et il n'a peut-être pas tort. La dyspraxie l'empêche d'exécuter des mouvements de manière automatique, ou qu'il aurait répété plusieurs fois. Il est obligé de penser à chaque mouvement qu'il doit faire et il y consacre pratiquement toute son attention. Il n'a donc quasiment aucuns réflexes et plusieurs choses dites faciles de la vie courante lui sont impossibles – il a d'ailleurs interdiction de mettre la table chez lui pour éviter de casser toute la vaisselle. On lui dit qu'il est chanceux, mais il ne supporte pas ce terme. Il n'a été diagnostiqué qu'à Poudlard, la famille Ingherneils ne comprenant pas vraiment pourquoi le développement de Lyall semblait prendre plus de temps qu'il ne devrait, mais ils ne l'ont jamais fait consulté. À vrai dire, sa maladresse, son retard à l'écrit et sur l'enseignement en général ont souvent été mis sur le compte d'une certaine paresse ou de la mauvaise volonté. Ses difficultés à Poudlard l'ont amené à faire un test avec l'infirmière en charge, qui ont démontré son trouble. Il est toujours suivi pour essayer de combler ses lacunes, mais il a pris la décision de cacher sa dyspraxie à ses camarades, ne voulant pas de traitement de faveur ou de pitié. Il a donc du mal à écrire et est assez lent à cet exercice, ce qui lui a fait prendre un peu de retard dans ses premières années. Il a comme tous les enfants fait quelques dessins, mais son problème de coordination l'en a tenu éloigné depuis qu'il sait que ce qu'il dessine est moche. Dans un autre registre, il a mis longtemps avant de pouvoir s'habiller seul, bien qu'il ait réussi avant Poudlard. Par contre, il n'a jamais réussi à faire un nœud de cravate correct, et celle-ci finit bien souvent par pendre autour de son cou, ou accrochée à son bras. Aussi, il n'est jamais remonté sur un balai depuis le premier cours de vol. Après avoir finir à l'infirmerie, il a développé une peur des balais volants et de la chute inévitable qu'ils entraînaient. Maintenant que cela est dit, on peut mieux cerner le norvégien. Il est d'un naturel gentil et ne supporte pas les conflits, de petite ou grande envergure. Il préfère les résoudre que les créer et il n'aurait jamais l'idée de faire volontairement du mal à quelqu'un d'autre. La guerre l'inquiète beaucoup, même s'il est du côté de l'Ordre du Phénix il préférerait que tout le monde vive joyeusement les uns avec les autres. Il n'a pas spécialement envie de prendre part au conflit mais serait prêt à le faire s'il le fallait, même si de son avis il ne serait pas d'une grande utilité. Pour l'instant, il ne fait que soutenir l'Ordre de loin, sans oser s'y intéresser plus. Tout ce qu'il veut, c'est que sa famille, et que tout le monde aille bien. Pas forcément ceux qu'il connaît, ceux qu'il aime. Tout le monde. Son empathie est aussi grande que ça, et c'est souvent un problème. Il est très protecteur, depuis tout petit. Premier né de la nouvelle génération des Ingherneils, il a vu tous ses frères, cousins et cousines grandir même s'il ne se souvient pas de la naissance de chacun d'entre eux. Il a toujours joué le rôle du grand frère pour eux, naturellement. Toujours à s'occuper d'eux, à veiller sur eux, à essayer de leur lire des histoires. Il faisait tout pour qu'ils ne manquent de rien, tous autant qu'ils étaient. Une fois à Poudlard, perdu et seul dans cette masse d'élèves inconnus, il était soudainement devenu très timide et ne parlait pas beaucoup. Son oncle l'aidait beaucoup, mais ça ne lui suffisait pas. Il voulait passer les journées à jouer avec eux, à entendre leur respiration rassurante quand ils dormaient. Il ne voulait pas travailler, agiter un bout de bois qui ne comprenait rien à ce qu'il lui disait, il ne voulait pas être forcé à écrire, à faire sa cravate. C'était trop difficile pour lui. L'arrivée de Silas, l'année d'après, a rendu les mois passés à Poudlard beaucoup plus vivables et supportables. Celle de Solveig encore un an après rendit les choses encore mieux, et enfin celle de Joakim, Sirrush, Hella et Plato deux ans après acheva de faire en sorte qu'il se sentait beaucoup mieux, presque comme à la maison. Néanmoins, mis à part l'absence de sa famille lors des premières années, Lyall aime beaucoup Poudlard et ses camarades. Amical, souriant, il n'a eu aucun mal à se faire des connaissances et amis. Il faut dire que son nom est connu aussi, et beaucoup d'entre eux lui posaient énormément de questions sur les dragons. Un peu timide mais pas peu fier de pouvoir les côtoyer ainsi, il s'efforçait toujours de répondre à la moindre de leurs questions. Il y a aussi ceux qui appréciaient Lyall parce qu'il a un caractère adorable, et très facile à vivre. Il parle beaucoup, mais pas trop, et laisse toujours la parole aux autres. Il a par contre tendance à beaucoup trop parler de sa famille et des dragons, ce qui peut parfois attirer l'agacement de certains élèves. Mais il est comme ça, il les aime tellement, ils sont le centre de son univers et il a besoin d'en parler souvent. D'ailleurs, sa maladresse n'est pas juste causée par son trouble. Il lui arrive très souvent de parler sans avoir vraiment réfléchi à ce qu'il va dire, ce qui peut rendre certaines situations très gênantes. Mais on lui pardonne bien vite, parce qu'il est difficile de rester très longtemps énervé contre Lyall. S'il fait une bourde, il passe les dix prochaines minutes à s'excuser, et repensera sûrement à son erreur pour le reste de la semaine. Naturellement angoissé et inquiet à propos de tout, il se rappelle bien plus facilement de ses erreurs commises il y a des années que de ses bonnes actions. Il s'excuse tout le temps, persuadé de déranger les autres et que ce qu'il a à dire n'est pas intéressant. Il a un grand besoin de se faire rappeler qu'on l'aime et que l'on tient à lui, qu'il n'est pas inutile. Il n'a aucune confiance en lui, et sa dyspraxie n'aide pas du tout. Persuadé d'être plus idiot que la normale à cause de ses difficultés à l'écrit et son manque de concentration, les moqueries qu'ils recevaient étant plus jeune étaient méritées dans sa tête. Il a tendance à se rabaisser, et peut citer beaucoup plus facilement ses défauts que ses qualités. Pourtant, malgré tout ça, il n'est pas pessimiste. Quand il ne s'agit pas de lui, il est même très optimiste à propos d'à peu près tout. Tout ne peut que bien tourner, sinon à quoi bon vivre ? Borné et têtu, il reste convaincu que chacun possède de la bonté en eux et qu'il suffit juste de la voir ou de la faire ressortir chez les autres. Il est aussi très persévérant, et quand il veut quelque chose, il a du mal à s'arrêter avant de l'obtenir. Et quand il s'attache à quelqu'un, c'est pour longtemps, même si cette personne ne l'aime pas particulièrement. Il peut être agaçant de ce point de vue là, mais n'en a pas spécialement conscience. En tout cas, pas quand il est attaché à quelqu'un. Mais son besoin qu'on lui rappelle souvent que l'on tient à lui le fera se détourner des personnes qui ne prennent pas le temps de le dire. Lyall est aussi quelqu'un d'imprévisible. Bien plus calme que Sirrush évidemment, mais il n'est pas mal dans son genre. Il peut parler d'un sujet, et changer totalement de sujet sur une phrase, sans prévenir. Il peut avoir les yeux dans le vide depuis une demi-heure dans sa salle commune, et sur un coup de tête se lever et aller explorer le château. C'est son côté un peu chien fou, à toujours courir partout. Très réactif, il aurait certainement pu avoir des réflexes exceptionnels s'il n'était pas aussi maladroit. Rigoureux, le norvégien compense son manque de talent scolaire par un travail acharné. Il peut passer des heures à réviser un contrôle où à faire un devoir pour avoir la meilleure note possible. Il essaye de compenser son manque de rapidité à l'écrit en allant droit au but dans ses copies, ne développant souvent pas assez. Mais fait ce qu'il peut, et c'est souvent plus que suffisant. Il a de très bonnes notes en théorie, c'est en pratique qu'il perd des points. Il a du mal à faire des sortilèges corrects. Prononcer le bon sortilège, faire le bon mouvement dans le bon timing est quasiment impossible pour le norvégien. Même si son oncle à tenu le cours de Sortilèges pendant des années et qu'il l'a aidé du mieux qu'il le pouvait, Lyall est rarement capable de faire un sort correct. Ce n'est absolument pas instinctif pour lui et n'a donc jamais pris le réflexe d'utiliser sa magie, malgré le fait qu'il vienne d'une immense famille de sorciers. De toute façon, il compte bien travailler toute sa vie avec les dragons, et les sortilèges ne font pas grand-chose à part les énerver. Les Ingherneils ne gardent pas les espèces les plus dangereuses dans leur domaine, même si des accidents étaient déjà arrivés... bien trop nombreux. Si Lyall en veut parfois encore aux dragons pour les tragédies qu'ils avaient créées dans sa famille, il leur pardonne à chaque fois. Parce qu'ils sont bien trop intéressants et magiques, mythologiques, incroyables pour qu'il leur tourne le dos une bonne fois pour tous. Et puis, ils faisaient partie de lui presque autant que chacun des Ingherneils. Il n'a pas le don, mais ça ne l'empêche pas de s'approcher au plus près de ces bêtes et d'être très rarement attaqué. Il ne dégage aucune énergie négative, que de la bonté et de la bonne volonté. Ça se ressent, et à moins qu'une femelle tente de protéger son œuf, il n'y aucune raison que le jeune norvégien se fasse attaquer. Une dernière chose à savoir sur Lyall, il n'est pas naturellement roux. De base, il est brun, le faisant ressembler bien plus à son père qu'actuellement. Seulement il adore faire des folies capillaires, et le long de sa scolarité ses cheveux sont passés autant par le blond platine que le noir corbeau. Il a déjà testé les couleurs moins naturelles comme le rouge ou le bleu, mais sa mère s'y est totalement opposée. Il s'est donc rabattu sur le roux, couleur qu'il trouve qui lui va le mieux.
27.12.1978 – « J'ai trois hypothèses à tout ça. La première nécessite de croire à l'existence des univers parallèles. » « Les univers parallèles, rien que ça ? » « Eh, je t'ai déjà demandé de ne pas m'interrompre. Okay, alors. Moi, je crois que chacun de tes gestes peut créer un univers parallèle. Chacune de tes décisions, de tes actions. Et selon le chemin que tu choisis, tu pourrais être une toute autre personne. Il y a une infinité de possibilités. Et quelque chose aurait fait que je serais apparu, moi, avec à l'intérieur de moi une fraction d'une infinité de Lyall. Donc c'est pour ça que je n'ai pas deux formes précises comme tout le monde. » « C'est n'importe quoi, Skygge. Balance la deuxième hypothèse. » « C'est parfaitement plausible, d'abord. Mais attends. La deuxième, c'est que je suis comme ça uniquement grâce à l'amour que tu portes à ta famille. Tu as déjà entendu parler des Patronus qui changent de forme pour prendre celle de celui de l'être aimé ? Et bien c'est le même principe. Tu n'a pas un Patronus stable, parce que tu aimes ta famille infiniment plus que toi-même. C'est comme si je ne pouvais pas me fixer, parce que tes émotions sont bien trop liées à ce que les Ingherneils ressentent. Tu les aimes tous tellement fort que ton souvenir heureux ne peut pas être une seule personne, un seul souvenir. Pour faire apparaître ton Patronus, le plus fort souvenir dont tu te souvenais était de penser à un jour presque banal en famille, n'est-ce pas ? C'est le même principe. Tu le dis toi-même, tu n'es rien sans ta famille. Ils sont ceux qui te permettent de vivre. Ils sont aussi vitaux à ta survie que ta respiration. La diversité des membres de ta famille, et pourtant l'amour aussi fort que tu portes à chacun d'eux te permets d'avoir un Patronus instable. » « ... » « Alors ? Alors ? » « Je... J'aime bien. C'est quoi la troisième ? » « T'aimes bien c'est tout ? J'me suis cassé la tête pour rien on dirait... La troisième... C'est juste un hasard. C'est comme ça parce que c'est comme ça, et voilà. On y peut rien. » « … T'es nul, Skygge. » Lyall lève les yeux au ciel alors que son Patronus trotte à ses côtés. Le fin et élancé loup du Mexique est pour l'instant calme, malgré son esprit qui part dans tous les sens. Le norvégien a déjà remarqué que quand Skygge n'avait aucune émotion particulière, il restait sous cette forme canine. Il n'a aucune idée de ce que pourrait être son véritable Patronus, malgré une multitude de souvenirs heureux dans sa vie, il n'a jamais eu un assez bon niveau en Sortilèges pour lancer ce sort. D'ailleurs, il se considère bien trop médiocre dans cette matière, malgré son caractère travailleur. Tant pis, il assume que le loup du Mexique est la forme qu'il aurait eu. Contrairement aux autres membres de sa famille, Skygge pouvait prendre n'importe quelle forme. Apparemment, les autres enfants magiques ont également des Patronus, mais n'étant pas encore retourné à Poudlard, on ne peut être sûr de rien. Lyall essaye de ne pas trop y réfléchir. Il tient actuellement un petit carnet, où il note les changements de forme de Skygge pour essayer d'y voir plus clair. Il ne semble pas y avoir de paterne visible, mais quand le Patronus est content, joyeux, il aime prendre la forme d'un panda roux adorable. Et quand il veut jouer, ça passe du chiot au chaton, mais aussi un petit écureuil roux. Enfin, ça ne fait que quelques jours, alors Skygge a probablement encore beaucoup de choses à montrer. Le sorcier hausse les épaules avant de rentrer la tête dans son manteau. Il tient à la main un grand seau rempli de viande pour les dragons, qu'il est censé nourrir. La nuit est quasi perpétuel en Norvège, pendant cette période de l'année. Lyall aime autant quand la lune remplace l'astre solaire à midi que quand celui-ci ne quitte presque pas le ciel pendant l'été. C'est une particularité de son pays qu'il adore. Parmi d'autres, évidemment. Alors que le norvégien se rapproche de l'enclos, son Patronus change d'enveloppe physique pour prendre celle d'un petit lynx, ramenant les oreilles en arrière. Prudence. Le mot résonne dans l'esprit du Patronus. Lyall le note mentalement, avant de reprendre sa route. Son père Enok est parti quelques minutes avant lui et son fils est censé le rejoindre. Au loin, le sorcier observe les dragons. Comme à chaque fois, son cœur bat un peu plus vite alors que l'adrénaline prend place dans son corps. Il est fasciné par ces créatures mythiques et il a beau avoir grandi avec, il ne s'en est jamais lassé. Il sait qu'ils sont dangereux, qu'il faut faire attention. Il se rapproche de l'endroit où ils se reposent la plupart du temps, à petit pas. Il sait que, contrairement à Sirrush et Jonas, il ne possède pas le don de son père qui lui permet de se faire respecter par les dragons sans vraiment essayer. Il les a déjà touché, passé du temps avec eux, mais il a avec lui leur nourriture, et ce serait vraiment bête qu'ils le confondent avec. Skygge reste silencieux, bien moins passionné par les dragons que son sorcier. Celui-ci s'approche un peu, et sort un morceau de viande du seau. Ses gants l'empêchent de sentir le froid, mais il ne peut pas s'empêcher de frissonner. Il lance un morceau du côté d'un des dominants, qui le happe au vol sans le lâcher des yeux. Lyall fait bien attention à ne pas le regarder dans les yeux, mais aussi à ne montrer aucun signe de peur. Puis, alors qu'il prenait un deuxième morceau, son regard tombe sur quelque chose de rond, à deux mètres de lui. Merde.Un Œuf. Ce n'est pourtant pas la période ? Il se mordit la lèvre, sans trop savoir quoi faire. Une mère dragonne qui voulait protéger sa progéniture était bien trop dangereuse pour qu'il continue de s'approcher. Il est sur le point d'appeler son père quand un grondement lui parvint du côté des bêtes. « P'pa ! » Appelle-t-il malgré tout, reculant lentement. Mais alors qu'Enok relève la tête, l'une des créatures à côté fait de même, et fonce vers lui, s'arrêtant à quelques mètres pour l'impressionner, peut-être essayer de le brûler. La peur parcoure violemment les veines de l'adolescent, et son Patronus se jette devant lui pour le protéger. Sans crier gare, c'est un énorme ours qui remplace le lynx juste devant lui. Son apparition semble surprendre le dragon qui fait un pas vers l'arrière, alors que l'ours pousse l'un de ses cris caractéristiques. Surpris, Lyall tombe à la renverse dans la neige, les yeux écarquillés. Protection. Les quelques secondes que Skygge a réussi à gagner fut le temps nécessaire pour Enok de les rejoindre, et il s'occupe maintenant de la dragonne. Quelques minutes plus tard, Skygge revient vers son sorcier, sous une forme d'ocelot, apparemment. Fuite. La peur écarquille ses prunelles sombres, et il saute sur son sorcier, changeant immédiatement de forme pour se réfugier dans son cou, en tant que hérisson. Il se roula en boule entre son gros manteau et son cou, tremblotant. « J'ai eu trop peuuuuur. » Effroi.
On lui a dit qu'il est un polymorphomage. Après quelques mois, ils ont réussi à trouver un mot pour décrire cet état. Très rares, les Patronus qui peuvent prendre n'importe quelle forme ne courent pas les couloirs de Poudlard, ni d'aucune autre école magique. Il n'y a aucune cause connue, mais Lyall s'en fiche. Il aime son Patronus comme il est, il aime même beaucoup cette particularité qui fait de Skygge un ami encore plus unique. Il s'est attaché à lui, un peu trop. Un peu trop, parce que maintenant, la quarantaine est en place suite à l'épidémie qui touche les Patronus. Un peu trop, parce qu'il semble que Lyall commence développer les premiers symptômes.
Pseudo et âge: Emrys, 16 ans. Où as-tu trouvé le forum ? dans ma poche Personnage: pv ingherneiiils As-tu un autre compte sur BP ? pasqu'un Présence: tous les jours tout le temps Une remarque ?
Dernière édition par J. Lyall Ingherneils le Dim 6 Sep - 17:01, édité 5 fois
Invité
Invité
Re: Sleeping on a dragon's hoard with dragonish thoughts in his heart, he had become a dragon himself – Lyall
Du haut de ses trois ans, Johan Lyall Ingherneils se tient debout sur la pointe des pieds, ses petites mains accrochées au barreau du berceau. Un bébé dormait paisiblement à l'intérieur, et le petit norvégien n'arrive pas à détourner le regard. Un sourire aux lèvres, il veille sur Solveig, pendant qu'elle fait sa sieste. Avant qu'elle n'arrive, il était le seul enfant de la maison. Bien que ça ne le dérangeait pas, il a été très content de voir arriver une nouvelle vie. Depuis, il est rare qu'il quitte son chevet bien longtemps, tant que sa mère Rosa Ingherneils ne vient pas le récupérer pour lui demander de la laisser tranquille. Il ne la dérange pas, de toute façon non ? Il la regarde, juste. Il veut qu'elle aille bien. Déjà tout petit, il est très protecteur envers ceux qui vivent sous le même toit que lui. Silencieux, il reste encore là pendant quelques minutes, avant que des pas derrière lui le fasse se retourner. « Johan ? Tu es encore là ? » Le garçonnet lâche les barreaux qu'il tenaient encore dans ses mains. Il hoche simplement la tête, avant que Gina Mortensen ne le prenne dans ses bras pour le soulever du sol. « Tu ne veux pas la laisser dormir ? » Chuchote-t-elle en lui replaçant quelques mèches de cheveux. Il la regarde d'un air interrogateur, avant d'articuler, difficilement. « Je veux que ma sœur dorme bien. »
1964
Les sourcils froncés, Johan essaye de tracer les lettres qui sont représentées en face de lui. Il tient un stylo moldu, ses essais à la plume étant catastrophique. On va bientôt l'appeler pour manger, mais il n'y fait pas attention. Ça fait déjà quelques mois qu'il a commencé l'écriture, quand il n'est pas en train de courir partout pour essayer de voir son frère, et tous ses nouveaux cousins et cousines. Ils sont presque tous nés en même temps d'ailleurs, et ça ne peut que réjouir le petit norvégien. Mais il s'oblige à travailler encore un peu. Il a énormément de mal à écrire, à moins de se concentrer énormément, ses lettres ne ressemblent pas à grand-chose. Et pour lire, c'est aussi compliqué. Il a besoin de toute sa concentration, et à six ans, il n'en a pas énormément. Le bout de sa langue pointant alors qu'il essaye d'écrire son prénom. Il se retient de soupirer. Il a envie d'aller voir Joakim, de lui raconter des histoires sur les dragons. Il ne peut pas lire les livres de contes comme le font les adultes, mais il peut essayer de se rappeler ce qu'ils disent. Il fronce le nez, avant de lâcher son stylo. À force de se crisper dessus, ça lui fait mal. Il secoue sa main en poussant un petit gémissement d'impuissance. Il ne comprend pas pourquoi c'est si compliqué. Il observe parfois Orion écrire, et sa plume glisse sans difficulté sur le parchemin. Il est plus grand, d'accord, mais... Johan sait, quelque part, que ça ne devrait pas être aussi difficile. Il se retourne, et saute de la chaise où il était assis jusqu'au sol. Bah, ça peut attendre de toute façon. Il a envie d'aller voir les dragons. Ces créatures si fantastiques. Il dévale les escaliers qui mènent au salon, et cherche son père. Il l'emmène, parfois, pour les observer de loin. Johan s'arrête au pied des escaliers, clignant des yeux. Son père n'est nulle part, mais sa mère est là. Il se rapproche en gambadant, un sourire aux lèvres. Rosa Ingherneils berce Joakim dans ses bras. Johan a envie de le prendre dans ses bras, de faire comme le grand frère qu'il est supposé être. Mais il sait qu'il ne peut pas. Il sait qu'il fait presque tout tomber quand il arrête de se concentrer. Et il n'est pas question qu'il fasse tomber son frère. Mais tant pis, il grimpe sur une chaise juste à côté et se met en tailleur, les yeux pétillants. Comme les adultes ont l'habitude de le faire, il approche la main du visage de son frère pour lui frôler la joue. Il relève son regard fier vers sa mère, qui hoche la tête en riant. Il a totalement oublié les dragons, maintenant.
1966
Lyall trépigne d'impatience. Ça fait quelques mois maintenant qu'il demande à ses frères et sœurs de cœur de l'appeler par son surnom, bien que les adultes l'appellent encore et toujours Johan. Il tient par la main Sirrush, qu'il doit surveiller pendant que ses parents ne sont pas là. Le petit norvégien gigote déjà dans tous les sens, même s'il se fatigue très vite. Lyall essaye le plus possible de le tenir occupé, mais lui-même est assez excité. Il sait que Gina et Gabriel sont partis pour aller 'adopter' un enfant. Il n'a pas tout compris, mais il semble qu'il vient d'une famille moldue et qu'il n'est pas compris par les siens. Enfin, c'est ce que Lyall a retenu. Tout ce qu'il sait en fait, c'est que sa famille va encore s'agrandir, et que son cœur bondit de joie à cette idée. Il meurt d'envie de voir son nouveau cousin, frère, ami, franchir le pas de la porte de leur maison. Mais en tant que grand frère, il doit aussi veiller sur les plus jeunes. Il les occupe, leur raconte des histoires sur les dragons, essaye de leur donner à manger malgré ses problèmes de coordination. Malgré ses huit ans, Lyall a encore du mal à s'habiller seul. Ses chaussures ne comportent pas de lacets, étant dans l'incapacité de les faire. Il sait qu'il y a un problème, que ce n'est pas normal, mais tant pis. Il n'y arrive pas, il n'y arrive pas. C'est tout. Ça le rend un peu triste, quand même. La veille, il avait essayé de mettre la table pour faire plaisir aux adultes, montrer qu'il est grand désormais. Tout ce qu'il a réussi à faire, c'est casser une assiette et un verre. Il a toujours des éraflures sur ses mains, d'ailleurs. La vaisselle n'a rien, étant donné qu'Orion l'a réparé magiquement. Mais quand même. Il s'est rarement senti aussi inutile. Il sait qu'il y a quelque chose de bizarre avec ses mains. D'après les plus vieux, quand ils pensaient à quelque chose, leurs membres pouvaient s'actionner par réflexe. Comme pour l'écriture. Pas Lyall. Il doit penser à chaque mouvement, chaque petit geste. Il doit penser aux boucles des lettres, aux mouvements de ses doigts. Il secoue la tête. Sirrush se met à se plaindre à ses côtés, alors il se baisse et se met à parler des créatures mythiques qui vivent à une centaine de mètres de leur maison. Comme d'habitude, les yeux du plus jeune s'illuminent. Lyall sourit. Pendant son récit, la porte d'entrée s'ouvre, et l'aîné se tourne vivement vers les adultes, et l'enfant qui les accompagnait. Gina Mortensen le tient contre lui, de manière protectrice. Pas de doutes dans l'esprit de Lyall, il fait partie de la famille désormais. Il sourit de toutes ses dents, passant sa main libre dans les cheveux de Sirrush qui semble fasciné par le nouvel arrivant. Les Mortensen nous expliquent qui il est, pourquoi il est là. Silas.... Silas Mortensen. Il ne semble pas vraiment à l'aise. De l'avis de Lyall, ça ne doit pas être simple de s'intégrer dans une nouvelle famille, mais il allait tout faire pour faire en sorte que tout se passe bien. Sirrush tire sur sa main pour aller vers Silas, et son cousin le lâche, un peu surpris. « Moi c’est Sirrush ! Et lui, c’est Venn ! J’te l’donne, il est à toi maintenant ! » Il tend vers son nouveau frère sa peluche dragon, avant de l'entraîner vers les autres enfants. Lyall se retient d'éclater de rire, tant la scène le rend heureux. Il est vraiment, vraiment content. Quand Silas se rapproche de lui, il l'enserre immédiatement de ses bras, un peu gêné par Sirrush qui ne veut pas le quitter. « Bienvenue chez nous, Silas. » Murmure-t-il maladroitement, mais avec tout l'amour que son petit cœur d'Ingherneils peut contenir.
17 juillet 1969
Lyall écarquille les yeux et se rapproche instinctivement de sa mère alors qu'ils venaient d'arriver sur le chemin de traverse. Il n'a jamais vu autant de personnes rassemblées au même endroit. Parfois, il se rendait à la ville la plus proche avec ses parents, ses oncles ou ses tantes par transplanage pour aller acheter à manger, ou des livres, ou n'importe quoi. Mais c'est une ville isolée de Norvège, rien à voir avec ce qu'il a désormais sous les yeux. Tant de gens au même endroit, comment ça peut être possible. Il a toujours grandi avec uniquement sa famille autour de lui, et les dragons. Il n'a jamais adressé la parole aux commerçants pour leur demander autre chose que ce qu'il a à acheter. « Ne t'en fais pas, Jo. Tout va bien se passer. » Lyall relève la tête vers sa mère, les yeux humides. Il hoche la tête. Il fait confiance à Rosa. Si elle dit que tout ira bien, tout ira bien. Il se passe le revers de la main sur les yeux, pour les débarrasser des larmes qui commencent à s'y installer, et inspire profondément. Tout ira bien. Tout ira bien. Il emboîte le pas à sa mère. Orion et Anita sont là également. Silas, Solveig, Joakim et Sirrush nous accompagne. Silas et Solveig, parce qu'ils sont âgés et seront les prochains à rentrer à Poudlard. Joakim et Sirrush, parce qu'ils ont tapé du pied plus fort que les autres pour venir. Lesdits autres sont restés en Norvège, où ils doivent sûrement déjà préparer leurs questions pour quand leurs aînés rentreront. Ils s'arrêtent d'abord à Fleury et Bott, mais n'y restent pas longtemps. Juste le temps de prendre les livres. Lyall ne s'y intéresse pas énormément, parce que les livres le frustrent. Il adore les histoires, il aime apprendre. Mais même à onze ans, presque douze, il a du mal à lire. Joakim fut plus difficile à convaincre de quitter la boutique, et Lyall se demande si son jeune frère ne lirait pas ses bouquins avant lui. Lui, il essayera sûrement. Sans abandonner, mais en mettant beaucoup de temps. Il est très persévérant, peut-être un peu trop. Tant pis. Orion porte le sac de livres, tandis qu'Anita tient la main de Sirrush. Celui-ci essaye de s'échapper dès que la vigilance se relâche un petit peu, voulant voir à peu près tout. Lyall est beaucoup plus timide, n'osant pas s'aventurer loin du giron familial. Les autres sorciers l'effrayent, parce qu'il ne les connaît pas. Il n'a décidément pas l'habitude de connaître les gens. Si la maison des Ingherneils est très bruyante, une fois que l'on s'aventure au dehors, le silence est reposant, surtout en hiver. Ponctué par les cris de dragons certes, mais ce n'est pas un brouhaha incessant de paroles incompréhensibles. Mais le jeune norvégien se calme immédiatement quand il rentre dans l'animalerie. Ses parents lui ont promis d'y aller. Il adore les animaux, plus que tout. Et s'il n'a jamais eu le droit de porter un œuf de dragon à cause de sa maladresse, il fait énormément attention lorsqu'il s'agit d'un être vivant, d'un cœur qui bat. Lyall se dirige immédiatement vers les chatons. Il adore les chats. Ils sont adorables, et si jamais il les lâche, c'est ceux qui risquent le moins de se faire mal. Il reste plusieurs longues minutes à les observer, incapable d'en choisir un seul. Ils sont tous si mignons ! Il jette un regard de chien battu vers Rosa. « Deux ? » Piaille-t-il d'un ton suppliant. « Un seul, Jo. » Répond-elle d'un ton doux, mais sans appel. Il fronce les sourcils et se retourne vers les chatons. Finalement, il fait son choix. Il se rapproche de la cage d'un petit chaton. Un norvégien, gris. Il sourit, et demande à ce qu'on lui permette de le prendre. Rosa se poste à côté de lui, attentive. Lyall ne lui en veut pas, il lui en est même reconnaissant. Lui non plus n'a pas confiance en ses capacités motrices. « Fjær. » Murmure-t-il, baptisant son chaton.
1er septembre 1969
Il ne veut plus. Ses mains sont crispées sur le chariot qu'il pousse, sa valise posée dessus. Il est paralysé par la peur. Tout bouge trop vite autour de lui, il y a trop de bruit. Il sait qu'il doit entrer dans le train, et si aller à Poudlard est tout ce qu'il demande depuis un an, râlant contre sa date d'anniversaire, il n'a plus aucune envie d'y aller désormais. Il veut rester en Norvège, avec sa famille. Il ne veut pas aller travailler avec des inconnus. Tout ira bien, essaye-t-il de se répéter. Mais il n'y croit pas cette fois. Lyall sait qu'il ne reverra pas sa famille avant Noël, même si Orion est à l'école. Noël, c'est tellement loin. Tellement loin. « Johan, tu vas rater le départ... » Lyall relève la tête vers son père. Celui-ci lui sourit, une main sur son épaule. Enok Ingherneils avait du vivre la même chose, quand il est parti étudier en premier... « J'ai pas envie... J'veux pas vous quitter... » Gémit l'enfant, tournant la tête vers le train. Il est à quelques pas de la porte de l'un des wagons, mais il secoue la tête. Il n'a plus envie, il n'a plus envie. Dans une semaine, il va avoir douze ans, mais il ne se sent absolument pas grand, désormais. Il veut être assez jeune pour pouvoir rester chez lui. Sa mère s'accroupit en face de lui, avec cet air doux qui la caractérise. Rien que cela réussit à faire sourire timidement son fils. « Jo, tu ne nous quittes pas. Jamais. Nous penserons toujours à toi, et nous t'écrirons très souvent. Toutes les semaines, si tu le veux. Nous te raconterons tout. Et je suis sûre que tu vas beaucoup t'amuser, à Poudlard. » Elle continue de lui parler, alors que l'heure du départ se rapproche dangereusement. Finalement, Lyall hoche la tête et décide d'être courageux. Il pose le pied sur la marche qui mène au train, tandis que son père l'aide à monter sa valise jusqu'à son compartiment. Il en choisit un vide pour l'instant, ouvrant immédiatement la fenêtre pour pouvoir parler à sa famille. « Vous m'écrirez hein ? Tous les jours ! » Crie-t-il alors que le train s'ébranle, l'emmenant vers sa nouvelle demeure pour le reste de l'année. Il n'entend pas la réponse de sa mère, mais les suit du regard alors qu'il s'éloigne de plus en plus, avant que le train ne prenne un virage. Malgré tous les efforts du jeune homme pour essayer de les voir à nouveau, il sait qu'il vient tout juste de les quitter pour les quatre plus longs moi de sa vie. Il s'interdit de pleurer. Mais une larme coule tout de même sur sa joue, alors qu'il se rassoit, résigné, sur sa banquette.
12 septembre 1969
Sa main est tendue au-dessus de son balai, un peu tremblante. Chaque autre élève autour de lui attendait ce premier cours de vol avec énormément d'impatience, mais Lyall n'est pas aussi enthousiaste. Il est même extrêmement stressé, et angoissé. Il sait qu'il a des problèmes de coordination. Les professeurs ont commencé à le remarquer, d'ailleurs. Ce n'est pas normal, mais il fait avec, comment pourrait-il faire autrement. Seulement, cette fois il ne peut pas s'échapper par une pirouette, ou par le travail. « Debout. » Articule-t-il, sans aucune confiance en lui. Le balai ne bouge pas d'un pouce, alors que d'autres l'ont déjà en main. Ce n'est peut-être pas une mauvaise chose. Si l'on voit qu'il est incapable de faire venir magiquement son balai jusque dans sa main, peut-être qu'on le dispenserait de vol. Voler ne l'intéresse pas le moins du monde, ça lui fait extrêmement peur. Sur un balai, en tout cas. Sur un dragon, ça doit être totalement autre chose... Et voler sur un dragon, ça, il a envie de le faire. Malheureusement, ce n'est pas très conseillé, même pour les Ingherneils. Lyall jette des regards inquiets autour de lui, essayant de voir si d'autres élèves ont du mal aussi. C'est avec soulagement qu'il se rend compte qu'un peu moins de la moitié d'entre eux n'ont pas réussi à attirer magiquement le balai. Il déglutit. « Debout. » Répéta-t-il, timidement. « Pas comme ça, Ingherneils. » Il sursaute. Il n'a pas vu le professeur approcher. Celui-ci semble avoir l'habitude des premières années, mais tout de même. Il attrape le poignet de Lyall, je replaçant correctement au-dessus de l'objet magique. « Avec plus de fermeté. Comme ça : debout ! » Le balai se plaque immédiatement contre la paume du jeune norvégien, qui ne dit rien. Il devra voler, comme tout le monde. Il ne veut pas. Après que le professeur ait corrigé la position de chacun des élèves, il donne un coup de sifflet. Il a tout expliqué, mais ça ne rassure pas le moins du monde Lyall. Il regard les autres élèves s'élever, pas très haut, avant de donner un petit coup de talon dans le sol, espérant qu'il soit incapable de s'élever. Il pousse un petit cri alors qu'il sent ses pieds se décoller de la terre ferme, et se crispe immédiatement sur le manche de son balai. Il essaye de ramener ses jambes sur un support, n'importe quoi. Il entend le prof lui crier quelque chose, mais il ne peut pas voler, contrôler ses mouvements et écouter. Des larmes coulent sur ses joues, la peur le paralyse. Il essaye de tourner, mais ses mains refusent de lui obéir alors qu'il s'élève de plus en plus haut, atteignant les trois mètres de hauteur. Il se sent glisser. Il est incapable de comprendre quel mouvement faire pour se redresser, il n'arrive pas à penser ce qu'il doit faire. Il est dans l'incapacité d'utiliser n'importe quel réflexe, et il n'arrive pas à se redresser. Il pousse un cri de terreur alors qu'il tombe, le balai magique se trouvant juste au-dessus de lui désormais. C'est la chute, et son dos frappe brutalement le sol humide et herbeux du parc de Poudlard. La première et dernière fois qu'il est monté sur un balai.
février 1972
Lyall, entouré de ses amis de troisième année, ne fait attention à rien autour de lui. Il est focalisé sur ses pas et le bruit de la neige qui crisse sous ses pas. Il adore cette neige, il adore ce bruit. Il lui rappelle la Norvège. Aujourd'hui, il se rend à pré-au-lard. Il n'a le droit de s'y rendre que depuis le début de cette année, et il aime beaucoup le village sorcier. Il passe une main dans ses cheveux désormais noir corbeau. C'est sa première teinture, et il doit avouer qu'il aime beaucoup le rendement. Il ne l'a pas encore dit à ses parents, parce qu'il n'est pas sûr de vouloir voir leur réaction. C'est l'un des avantages de Poudlard, au final. Si sa famille lui manque énormément, il leur envoie des lettres chaque semaine pour tout leur raconter. Et puis l'année prochaine, d'autres Ingherneils rejoindraient l'école. Silas et Solveig sont déjà présents, et Lyall ne peut pas attendre de voir d'autres de ses cousins et son frère venir ici à Poudlard. D'ailleurs, il avait un deuxième frère, Jonas. Mais il n'a que deux ans pour l'instant, et Lyall ne l'a pas beaucoup vu. À chaque fois qu'il revient en Norvège, Jonas a énormément grandi de toute façon. Il est un peu déçu de ne pas pouvoir voir grandir et veiller sur son frère comme il l'a fait avec Joakim. Tant pis. Il jette un regard autour de lui, pour voir que ses amis sont partis en bataille de boule de neige. Il en esquive une qui file dans sa direction, et donne un coup de pied dans un tas de poudreuse à côté de lui. Mais sa maladresse légendaire frappe à nouveau, et son deuxième pied glisse. Il se retrouve face contre neige, et en avale un peu au passage. Il tousse brutalement, entendant les rires à côté de lui. Il ne peut pas s'empêcher de rire, lui aussi. Il se redresse, pour jeter manuellement cette fois de la neige sur les autres élèves. Puis, ça se termine en course poursuite jusqu'au village sorcier. Alors que les autres se décident de foncer vers Zonko, Lyall préfère passer par Honeydukes avant de les rejoindre. « J'ai des trucs à acheter pour ma famille. » Souffle-t-il. Il a envie d'acheter une tablette de chocolat spécial pour chacun des membres qui composent les Ingherneils. Il est peut-être loin d'eux, mais ça, il peut le faire. En espérant que le chocolat tienne la route jusqu'en Norvège.
juillet 1974
Lyall est assis dehors, en tailleur dans le domaine des Ingherneils. Il est en face des dragons, mais scrute le ciel. Il vient de terminer sa cinquième année, déjà. Et maintenant, il attend le résultat de ses BUSEs. Il sait qu'il n'a pas été parfait. Sa lenteur à l'écrit le pénalise lors des sujets, et ses sorts sont rarement ce qu'il veut qu'ils soient. Mais il espère au moins avoir réussi. Il aura passé une épreuve s'il a au moins Acceptable, mais... Pour pouvoir continuer les cours, il faut qu'il obtienne au moins un Effort Exceptionnel, mais il n'est pas sûr d'avoir réussi ça. Et qu'est-ce qui se passera s'il n'a aucun EE ? Est-ce qu'il sera exclu ? Cette pensée n'arrête pas de tourner dans sa tête, il est plus qu'effrayé. Maintenant que la majorité de sa famille est à Poudlard, il a tout sauf envie de repartir de l'école de magie. Et puis, même s'il n'est pas le meilleur sorcier de sa génération, il aime apprendre et travailler. Il adorerait être éleveur de dragons comme son père, évidemment, mais... pas tout de suite. Pas à bientôt dix-sept ans. Il va bientôt être majeur, tiens. Mais bon, il s'en fiche. Il pourra utiliser la magie en dehors de l'école, mais pour ce qu'il s'en sert. Il pourra passer son examen de transplanage, mais il n'est même pas sûr d'aller s'y inscrire. Il n'a absolument pas envie de se faire désartibuler, et avec son niveau de concentration et d'adresse qui doit stagner dans le négatif, il ne réussira probablement pas un transplanage correct avant une dizaine d'années. Enfin, c'est ce qu'il se dit. Il soupire en ramenant ses jambes contre sa poitrine, stressé comme jamais. Il se poste tous les jours ici, attendant que le hibou de l'école amène ses résultats. Quand il ne s'occupe pas de Jonas, bien sûr. Et puis, il s'amuse encore avec son énorme fratrie, mais... il est stressé. Il baisse les yeux pour observer Enok, qui s'occupe des dragons au loin. Lyall reconnaît également la silhouette de Sirrush et Heidi. Ou Hannah. Il ne les a jamais confondu, mais à cette distance,impossible de voir clairement. Il soupire de nouveau, et renverse la tête en arrière. Et pousse un petit cri en voyant un large hibou s'approcher de la demeure des Ingherneils. Il bondit sur ses pieds, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Il a peur, mais il est aussi impatient. Le hibou s'approche, trop lentement au goût de Lyall, et finit par se poser sur l'herbe à côté de lui, tendant une patte. Lyall s'accroupit, et se calme avant d'essayer de retirer le nœud de la patte de l'oiseau. Il met une bonne minute à réussir, jurant et pestant contre ses mains. Il inspire et expire, essayant de se calmer, et s'attaque au sceau de la lettre. Ses doigts se plient et se déplient, et il fronce les sourcils pour se concentrer. Pas assez rapide, pas assez rapide... « Alleeeez, bordel... » Jure-t-il. Finalement, il y arrive et pousse un cri de victoire, retirant la lettre de l'enveloppe. Il l'ouvre, et la lit lentement, aussi vite que ses capacités le lui permettent.
Résultats à l'examen du Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire de Johan Lyall Ingherneils.
- Botanique : A - Sortilèges et Enchantements : D - Défense Contre les Forces du Mal : D - Potions : T - Métamorphose : A - Histoire de la Magie : O - Vol sur Balai : // - Astronomie : O - Etudes des Moldus : EE - Soins aux Créatures Magiques : O
Lyall écarquille les yeux. Il lui fallait cinq BUSEs minimum pour réussir son examen. Et sur neuf passées, il en avait eu... six. Et cinq notes au dessus de l'Effort Exceptionnel. Il reste là à relire son parchemin pendant une bonne dizaine de minutes, avant de le ranger dans sa poche. Il se retourna vers les dragons, et éclate de rire tant il est soulagé. « J'AI EU MES BUUUUUUSES ! » Hurle-t-il en se mettant à courir vers Sirrush, Heidi et son père, qui viennent de quitter l'enclos des dragons.
avril 1975
Cinq mois. Ce n'était pas si sérieux au départ, mais Lyall sent désormais qu'il a des sentiments pour cette fille, depuis de longs mois. Et c'est réciproque, évidemment. Il ne la connaît pas énormément, mais ils sont amis depuis quelques années maintenant. Et quand elle lui a avoué l'aimer, il n'a pas su quoi dire. Cela fait donc normalement cinq mois qu'ils sortent ensemble, comme deux élèves de dix-sept ans un peu beaucoup maladroits, pas sûrs d'eux. Mais Lyall l'aime. C'est certain, dans sa tête. Et pas un béguin d'adolescent comme il a déjà pu avoir, non. C'est bien plus fort cette fois. Sauf qu'elle lui a envoyé un hibou, ce matin, disant qu'elle souhaite lui parler. Depuis, Lyall stresse. Énormément. Parce qu'il tient à elle, et il a déjà entendu les histoires qui disent que ce genre de message, ce n'est pas bon. Il passe une main maladroite dans ses cheveux désormais blond platine, assis au bord du Lac. Le calamar laisse entr'apercevoir ses tentacules à la surface de l'eau, et si le norvégien avait été de meilleure humeur, il se serait probablement amusé à lui lancer quelque chose, peut-être de la nourriture. Il aime beaucoup le calamar, d'ailleurs. « Lyall ? » Le dénommé sursaute, bondit sur ses pieds et se retourne. Il sourit à sa petite amie, timidement. « Salut... tu vas bien ? Tu voulais me dire quelque chose? » Demande-t-il à brûle pourpoint, enfonçant les mains dans ses poches. « Oui... Ecoute, je sens que ça devient... vraiment sérieux, entre toi et moi. Mais... je n'ai pas l'intention d'aller vivre en Norvège. J'ai des études, et... » Lyall fronce les sourcils, espérant avoir mal compris. Si les deux élèves ne sont pas très vieux, ils sont en tout cas assez sûr de leurs sentiments pour parler de l'avenir, souvent. Mais le norvégien sait qu'il vivra pour toujours dans son pays natal, en tant qu'éleveur de dragons. Il a peur de comprendre. « Qu'est-ce que tu veux dire ? » « Je te demande juste de ne pas... Je n'ai aucune intention de devenir éleveuse de dragons. C'est eux... ou moi. » Lyall en a le souffle coupé, comme s'il venait de se prendre un énorme coup de poing dans la poitrine. Elle ou eux ? Elle avait perdu la tête ? Il toussote, espérant sincèrement que ce soit une blague. Mais elle garde ses yeux plantés dans les siens, sûre d'elle. « Tu me demandes ça, à dix-sept ans à peine ? » « Tu es majeur, il serait temps d'y penser... » Il reste interdit et silencieux pendant une longue minute, ses pensées filant à toute vitesse dans sa tête. Il l'aime, et pour l'instant il veut passer sa vie avec elle. Mais certainement pas... certainement pas sans sa famille. Sans sa famille, il n'est plus rien. Mais d'un côté, il ne veut pas renoncer à elle, il l'aime vraiment. À contre cœur, il fait son choix. « Je suis désolé... mais ce sera toujours eux. » Apparemment, ce n'est pas la réponse attendue. Il voit ses yeux devenir incroyablement froid, et il a compris. Il a compris qu'alors, elle ne veut plus rien avoir à faire avec lui. Il n'avait jamais vu qu'elle ne peut supporter les dragons à ce point. Il reste là,sans bouger, seul à côté du lac, les yeux posés sur la silhouette qui s'éloigne. Il soupire, et se laisse retomber dans l'herbe. Sur le dos, il aurait pu rester longtemps comme ça, déprimé. Mais le calamar ne semble pas de cet avis, et commence à l'arroser en frappant le lac avec ses énormes nageoires. Comme pour le réconforter. Et ça marche.
vacances de Noël 1976
« Comment va-t-il ? » Sans savoir pourquoi, il repense à l'histoire du Norvégien à Crêtes qui avait perdu sa maman, histoire que Joakim adorait. Lyall jaillit de la chaise où il a passé la moitié de la nuit au moment où le guérisseur sort de la salle des soins d'urgence. Même s'il aurait voulu dormir, il n'aurait pas pu. Il est bien trop inquiet pour son frère, comme toute la famille qui est présente dans l'espace qui leur est dédié. Cette nuit, il s'est réveillé en sursaut en entendu le cri caractéristique du dragon crachant du feu. Une terreur immense, comme il n'en a encore jamais connue, s'est répandue dans tout son corps, et il s'est levé en quelques secondes. Ne prenant pas la peine de se changer, il sortait de sa chambre en rencontrant d'autres membres de la famille qui avaient entendu le cri. Et ensemble, ils avaient vu Joakim. Blessé, brûlé, inconscient. Lyall avait cru, pendant de longues minutes, qu'il était mort. Les adultes étaient allé vérifier son état, et le grand frère n'osait pas faire un pas de plus en direction de son petit frère. Heureusement, il vivait encore et ils ont directement été prévenir Ste-Mangouste, qui s'est chargé de rapatrier le norvégien dans leur clinique, en soins intensifs. Lyall n'a pas pu fermer l'oeil depuis, bien trop effrayé par ce qui peut arriver. Il ne veut pas perdre Joakim, il l'aime trop, beaucoup trop. Il serre les poings, les yeux rougis par la fatigue, le stress et les larmes qu'il a versé sans réussir à les stopper tout au long de la nuit. « Votre frère vivra, monsieur Ingherneils. Mais... » Sans attendre la suite, Lyall pousse un long soupir de soulagement et un petit rire nerveux le parcouru. Son frère est en vie. Son frère est en vie, il vivra, il n'est pas mort. Le soulagement envahi tout son corps, avant de se rappeler le "mais" prononcé par le guérisseur. Il se reprend, inspirant à fond. « Mais...? » L'homme en face de lui regarde le dossier qu'il tient à la main. Lyall jette un regard derrière lui, à ses parents qui n'osent pas dire un mot, à ses cousins et cousines qui semblent attendre le verdict du médecin comme si c'était le leur qu'il allait prononcer. « Il ne pourra plus jamais se servir de son bras droit. » Il n'entendit pas la suite. Il parlait de brûlures à il ne sait quel degré, et qu'il ne pourrait pas sortir de l'hôpital avant quelques mois, mais ça n'a pas beaucoup d'importance. Il veut le voir, il veut voir Joakim. Il secoue la tête, et passe derrière le guérisseur sans qu'il ne puisse l'en empêcher. La vision de son frère, tellement mal en point, le bras recouvert sous des pansements, inconscient, ne cessera jamais de le hanter vraiment.
début de l'été 1978
Lyall saute hors du Poudlard Express, riant aux pitreries de Sirrush. Il ne devrait pas l'encourager, mais tant pis. Il lui ébouriffe les cheveux quand le plus jeune passe à sa portée, et aide les autres Ingherneils à faire descendre leurs valises jusqu'à la terre ferme. Il porte même la valise d'Aksel en plus de la sienne, un peu trop protecteur envers le petit dernier arrivé à Poudlard. C'est le bébé actuel, jusqu'à ce que Jonas arrive à son tour en tout cas. Il dépose les valises juste pour pouvoir se jeter au cou de ses parents, saluant ses oncles et tantes présents de la même façon. Il lui ont tellement manqué, depuis les vacances de Pâques ! Ça devrait sincèrement être interdit, surtout quand on est une famille aussi soudée que les Ingherneils. Lyall se demande encore comment il a pu survivre seul, sa première année... Il y avait Orion, bien sûr, mais ce n'était pas pareil. D'un côté, il n'a jamais eu l'habitude d'être le plus jeune quelque part. Il a toujours ce besoin de protéger les autres, de faire en sorte qu'ils aillent bien. Et ça lui manquait, de veiller sur ses frères et sœurs lors de sa première année. Et même après, au moins jusqu'à ce que la majorité des leurs n'étaient pas encore là. Mais il est heureux maintenant, entouré d'autant de membres de sa famille dans un endroit où il peut étudier et veiller sur eux. Il aime beaucoup apprendre, même s'il ne le montre pas. Il n'aime pas lire, à cause de sa dyspraxie. Du coup, il ne va jamais à la bibliothèque, même s'il aimerait bien. Bref. Il continue d'écouter sa famille parler, parfois tous en même temps, et encore une fois il se rend compte à quel point cette ambiance lui a manqué. Il pose la main en même temps qu'eux sur l'énorme casserole qui leur sert de portoloin pour cette fois. La sensation est désagréable, comme toujours, mais il arrive à passer outre, parce qu'il sait qu'il va passer deux mois avec sa famille, deux mois où le soleil ne se couchera pas plus d'une heure par jour, deux mois de rire et de bonne humeur. Enfin, ça aurait du se passer comme ça. Ses pieds touchent brutalement le sol, et il sait que quelque chose ne va pas. Comme lors de l'accident de Joakim, il le sait. Des cris. Jonas. Il reconnaît sa voix. Il y a quelques secondes, il riait et se sentait infiniment bien, maintenant une terreur sans nom s'est emparée de son corps. Incapable de bouger, il reste sans voix alors que son petit frère pleure. Ça ne lui est jamais arrivé. Mais il n'arrive pas à détourner les yeux de Veronika. Sa tante. Son adorable tante, qui lui lisait des histoire quand il était petit. Celle qui est moldue, qui adore les dragons et l'univers dans lequel son mari Kristoffer l'a initié. Celle qui est partie sous les yeux de son petit frère à cause de ces dragons qu'elle aimait tant. Les heures avaient passé. Lyall est assis seul, dans le domaine des Ingherneils. Pour la première fois, il tourne le dos aux dragons. Il sait qu'il ne pourra pas leur en vouloir longtemps, mais pour l'instant, il avait l'impression que l'on vient de lui arracher une partie de son âme. Aucun rire, aucun cri ne sort de la maison familiale. Les jambes ramenées contre son torse, il pose le front contre ses genoux, et pleure. Les larmes coulent vite, nombreuses. Il n'arrive pas à les arrêter. La tristesse est énorme,et il n'arrive pas à la contenir. Il reste de longues minutes ainsi, à pleurer en silence, sans qu'il ne sache d'où lui viennent toutes ces larmes. Finalement, il se relève d'un bon et se retourne vers l'enclos des dragons, les poings serrés. Colère. Il inspire à fond plusieurs fois. « Quand est-ce que vous comprendrez que nous sommes votre famille ! » Il hurle, d'une voix infiniment triste et colérique. Pourquoi les attaquaient-ils... Ils s'occupent d'eux, les Ingherneils les aiment, mais ils restent... si indomptables. Sa voix est comme brisée, et avec ce cri toute son énergie disparaît, dispersée au vent. Il se relaisse tomber dans l'herbe, cette fois sur le dos. Il ne bouge plus aucun muscle, laisse son regard se perdre dans le ciel. Il se sent fatigué. Il a l'impression qu'il y a un vide dans son cœur. Et il se demande s'il pourra un jour être comblé de nouveau.
vacances de Noël 1978
Dans un bâillement, Lyall s'étire en jetant un regard à la chose qui le suit depuis une semaine. Il l'a baptisé Skygge, et il lui a déjà sauvé la vie une fois. Même si dans l'immédiat, il ne semble pas si utile. Le panda roux fait actuellement des roulades sur le lit de son sorcier, poussant des petits cris joyeux. Le norvégien sourit, avant de jeter un coup d'oeil au carnet qu'il tient devant lui. Il note chacune des formes que prend celui qui se décrit comm étant son Patronus, son âme. Ceux qu'ils considèrent comme ses frères et sœurs ont également un Patronus, arrivé à quelques heures ou jours d'intervalle. Mais ils n'ont que deux formes, pas une de plus. Pour Skygge, il semble que ce soit... plus compliqué. Néanmoins, il y a quelques limites au pouvoir particulier du Patronus, et Lyall les note toutes dans son carnet, sur une autre page. Il ne peut se transformer qu'en un animal à la fois – on ne sait jamais – et uniquement en animal normal. Il lui a fait essayer de se changer en dragon, en phénix où encore en licorne, mais il y est incapable. S'il se concentre bien, il peut changer de forme à volonté, mais d'habitude c'est uniquement sous ses émotions, ou celles de son sorcier. « Tu réfléchis beaucoup trooooop on s'en fiche. C'est cool ! Et puis je suis vivant ! C'est trop bien. J'avais pas conscience de pas exister mais la vie c'est bieeen. » Lyall hausse un sourcil et se retourne vers son parchemin. Il ne sait pas s'il doit marquer que Skygge parle souvent comme s'il est sous une quelconque substance illicite ou non. Comme c'est censé être son âme, il ne sait pas si c'est une information à communiquer... on ne sait jamais. « Mais non on s'en fiche pas ! C'est bizarre, quand même. Déjà que vous soyez là... » Mais c'est rassurant, il l'avoue. Lui qui déteste la solitude et le silence, il aime bien avoir un bruit de fond. Même si c'est un loup, panda roux, écureuil, chaton, cheval, oiseau qui parle. Ça fait déjà une semaine, et il commence... à s'y faire. C'est bizarre à dire, mais il s'y fait. Et puis, il l'aime bien. Ils ont le même mode de pensée, et le Patronus peut même prendre une forme de petit singe qui devient pour le coup plus agile que son sorcier. Ce qui est assez pratique. Et tant qu'à être obligé de cohabiter entre eux, autant faire en sorte que ce soit agréable... Le ministère anglais a communiqué il y a quelques jours que c'est de sa faute, qu'ils ont tenté d'utiliser un sortilège qui bannirait le seigneur des ténèbres de ce monde. Est-ce qu'un tel sort peut exister, d'abord ? C'est pas un peu trop facile ? Lyall soupire, se lève de sa chaise et se jette sur son lit, manquant de peu d'écraser Skygge. « Eeeeh ! » Le sorcier se retourne et attrape son Patronus, le levant au dessus de sa tête pour l'observer. Il est vraiment adorable. « Mon âme serait aussi chou que ça ? » Le panda roux cligne des yeux, se transforme en serpent entièrement blanc pour s'enrouler autour de son bras et arriver jusqu'à sa poitrine, changeant de nouveau pour devenir un lapin nain, blanc lui aussi. « Tu devrais avoir plus confiance en toi, Lyall Ingherneils. »
fin août 1979
Lyall se réveille en sursaut, et il a l'impression de revivre cette nuit. Il fait nuit, mais tout le monde s'agite autour de lui. Il entend des cris, il voit des flammes et sent l'odeur du brûlé. Joakim. Le dragon. L'accident. Encore à moitié endormi, le Norvégien essaye de se dépêtrer de ses couvertures, mais ne réussit qu'à tomber par terre. Quand l'un de ses camarades de cabanon vient l'aider, il ne comprend toujours pas ce qui se passe. « Qu'est y a ? » Bégaye-t-il en essayant de mettre la main sur ses vêtements. Il sent qu'il faut qu'il se dépêche. Mais il ne peut pas se dépêcher, il ne peut pas. « Je sais pas, y a le feu partout. Faut qu'on sorte de là ! » « Avant de se faire brûler vif. » Feule Skygge. Le Patronus est transformé en guépard, probablement à cause de son instinct lui hurlant de s'enfuir à toute allure sans attendre personne. Mais il ne peut pas. À cause du lien invisible qui le lit à Lyall. Celui-ci attrape une chemise, moins compliquée à enfiler qu'un pull, et saute dans un pantalon. Ses chaussures spéciales sans lacets sont déjà prêtes, et il ne peut qu'en être content. Il ne comprend rien, il ne sait pas ce qui se passe, mais il a peur. Énormément peur. Où sont mes frères, ma famille. Qu'est-ce qui se passe, bordel. Il sort de son cabanon à la suite des autres, les yeux rougis par la fumée. Il se retient de tousser, et il sent que si Skygge aurait pu partir se cacher loin, n'importe où, il l'aurait fait. Mais il ne peut pas le blâmer. Il est dans le même cas. Sauf que... Sauf que. Il se tourne vers le ciel. La Marque des Ténèbres. Il frissonne, manque de hurler, et se retourne frénétiquement. Il doit les trouver. Il ne s'estimera pas sauvé tant qu'il ne sera pas avec eux. Il ne supporterait pas une autre catastrophe. Et avec ces flammes, et la Marque des Ténèbres flottant dans le ciel au-dessus de sa tête, il ne fait aucun doute que les risques qu'il arrive quelque chose sont... énormes. Il sursaute alors qu'un sortilège le frôle et explose à quelques mètres derrière lui. Déclic. « COURS ! » Hurle Skygge dans sa tête, et le mot rebond comme un écho contre les parois de sa tête. Il n'entend plus que ça. Cours, cours, cours. Ses jambes s'activent, une, puis l'autre. Courir. Dérouler le pied, bouger les bras pour garder l'équilibre. Regarder devant soi, jusqu'à ce que le mouvement devienne automatique. Il a oublié sa baguette avec le reste de ses affaires dans son cabanon, mais il s'en fiche. Elle ne lui aurait pas été utile de toute façon, avec son talent pour la magie. Ces vacances étaient censés être reposantes, censées les protéger de ce genre de trucs, non ? « Skygge... » Il sent que le guépard tire sur son lien, il est beaucoup plus rapide, même à petites foulées. « Skygge, arrête-toi ! » Il court encore quelques mètres, avant que son pied ne se prenne dans une sorte de racine, et il s'écrase face contre terre, son nez heurtant douloureusement le sol. Son Patronus ne s'arrête pas à temps, tirant trop violemment sur le lien qu'il possède avec son sorcier. La douleur parcourt le corps du rouquin – encore une teinture – et il pousse un hurlement de douleur. Il essaye de se remettre debout, les membres tremblants et l'impression que l'on venait de le poignarder à une centaine de reprises. « Ly, pardon, pardon.... » Il sent que son Patronus se rapproche, et saute dans son t-shirt pour y rester, tremblant. Ça pique. Le hérisson. Il se relève, il serre les dents. Mais il se remet à courir, tournant la tête dans tous les sens pour espérer apercevoir l'une des têtes brunes des Ingherneils.
1er septembre 1980
La douleur ne semble pas vouloir quitter son corps. Il gémit, essaye d'ouvrir les yeux, mais ses paupières lui semblent infiniment lourdes. Il sent l'herbe et les graviers sous ses doigts meurtris, sous sa joue trop sensible actuellement. Il arrive à peine à bouger les doigts sans ressentir de vive douleur. « Lyall... » Skygge... Il est là, dans sa tête. Instantanément, il est rassuré. Même s'il souffre énormément, son Patronus est là. Et... il est le seul ? À être là ? Il se souvient, il était avec Hella, dans le compartiment en face de celui de Sirrush et de sa bande de Gryffondor... Orion, aussi... « Lyall, t'es... t'es vivant hein ? Enfin j'imagine que oui, je suis vivant aussi, mais réponds... réponds-moi, Lyall... » Il sent quelque chose qui le pousse, et il ouvre les yeux. Il avait l'impression d'être sourd, il n'entendait plus rien hormis son Patronus dans sa tête. « J'suis là... » Son Patronus sursaute, et manque de lui sauter dessus. « Lyall ! » Son ouïe revient progressivement, et c'est douloureux. Ses yeux se posent sur des choses qu'il refuse de croire. Un wagon, cabossé, explosé, renversé. Lyall inspire, expire, calmement. Il essaye de se remettre debout, mais il retourne s'écraser contre le sol, ses membres ne sont pas assez fort pour le soutenir. Il voit trouble. Et l'odeur, l'odeur... L'odeur du sang. Sa respiration s'accélère, sa poitrine se soulève douloureusement. Il a l'impression que tout en lui est cassé. Il entend des gens crier à côté de lui, des gens qui essayent d'en sauver d'autres. Lyall referme les yeux, comme si cela pouvait l'empêcher de voir la réalité. Mais soudain, il les rouvre. Sa famille. Il faut qu'il les trouve. Il faut qu'il s'assure qu'ils aillent bien. Tant pis s'il n'est pas assez fort pour ça, il doit le faire. Encore une fois. Il a beaucoup trop peur pour eux, ces derniers temps. Beaucoup trop. « Non, ne bouge pas. J'ai vu Hella, plus loin. Sirrush est dans le coin, il respire. Orion, aussi... Vous n'êtes pas loin les uns les autres... » « T'es un génie... Y a d'autres wagons ? » « Non... vous êtes le seul. » Lyall déglutit. Il a peur. Il sait que Solveig était dans l'arrière du train, Jonas et Joakim probablement à l'avant... Il n'eut pas le temps de se demander ce qui a pu leur arriver. Quelqu'un s'approche de lui, criant à une autre personne qu'il a trouvé quelqu'un de vivant. Il essaye de secouer Lyall pour le réveiller, mais la douleur est trop forte. Et le norvégien s'évanouit de nouveau.
février 1981
Lyall est obligé de changer de dortoir en urgence. Il n'a pas le temps d'aller chercher des affaires, on le fera pour lui. L'épidémie qui frappe le château depuis deux mois environ semblait avoir épargné le norvégien. Il est affreusement stressé par les membres de sa famille qui sont coincés dans l'aile de quarantaine aménagée pour éviter que la maladie se répande. Mais apparemment, cette quarantaine ne marche pas si bien que ça. Parce que Lyall et Skygge viennent de se faire diagnostiquer comme étant malades. Le sorcier jette un regard angoissé à son Patronus, qui de nouveau est parti se loger contre son cou, ses épines s'enfonçant un peu dans sa peau. Il a peur, et Lyall aussi. Il espère sincèrement que c'est une erreur. Les médicomages essayent de l'emmener le plus vite possible vers la zone de quarantaine en hurlant aux élèves encore non contaminés de ne pas s'approcher. La terreur que le norvégien lit dans leurs yeux lui donne envie de se cacher six pieds sous terre, et d'attendre que tout soit calme pour ressortir. Il a l'impression d'être une espèce de monstre contagieux alors qu'il se dirige vers l'endroit qui terrifie chaque élève saint actuellement. Il va entrer en quarantaine. Ne plus pouvoir sortir. Ne plus pouvoir envoyer de lettres à ses parents pour les tenir au courant. Ne plus se dire que Skygge ne risque rien. Parce qu'il a peur pour son Patronus. Il est bien trop attaché au polymorphe pour vouloir qu'il soit mal en point. Il l'aide de temps de manières différentes, au quotidien avec sa dyspraxie, dans le silence qu'il ne supporte pas, dans... presque tout, désormais. Il a changé la vie de son sorcier d'une manière si positive qu'il ne veut pas l'imaginer sans lui. Parce que c'est ce qui court sur toutes les lèvres à présent. Les Patronus commencent à mourir. C'est ce qui arrive. La rumeur s'était propagée comme une traînée de poudre, et personne ne saurait dire d'où elle vient à la base. Truc l'a entendu de Machin qui avait écouter Bidule en parler au détour d'un couloir... Et au final, personne n'avait de preuve. Mais tout le monde a peur. Et Lyall est d'autant plus effrayé qu'il se dirige droit vers la zone des malades. Il ne veut pas. Il veut faire demi-tour. Il a l'impression que son cœur est au bord de ses lèvres, qu'il risque de vomir à tout moment. Et ce ne serait pas à cause d'un foutu symptôme. « J'ai peur, Ly.... J'ai horriblement peur... » Il ferme douloureusement les yeux quelques secondes en continuant sa route. Il les rouvre immédiatement en manquant de tomber face contre terre. Il veut pouvoir réconforter son Patronus comme lui le fait depuis deux ans. Il le veut plus que tout. Mais rien ne vient à son esprit, rien du tout... « Je suis désolé, Sky... » Les seuls mots qu'il arrive à prononcer dans un moment pareil sonnent pitoyablement mal, dans sa tête. « Eh, même si je disparais, je t'interdis de te dénigrer comme tu le faisais si souvent.... Avant. » Peur. « Dis pas ça ! On trouvera un moyen, je ne te laisserais pas mourir, Skygge ! » Il prend le petit hérisson dans ses mains, qui prit une forme de chaton, qui semble tout frêle et faible à ce moment. Il le presse contre son torse, contre son cœur. Non, il ne le laissera pas mourir. Il s'en fait la promesse.
Dernière édition par J. Lyall Ingherneils le Dim 6 Sep - 17:09, édité 6 fois
Nam So Hyun
admin - the universe is full of intentions
Répartition : 19/01/2014 Hiboux Envoyés : 1391
Re: Sleeping on a dragon's hoard with dragonish thoughts in his heart, he had become a dragon himself – Lyall
Re bienvenuuuuuuuuuue C'est quand même bizarre que ce soit moi qui te souhaite la bienvenue mais bon Enfin un polymorphomage, je te respecte et je t'aime, trop de style cette particularité Il faudra qu'on se trouve un lien
Invité
Invité
Re: Sleeping on a dragon's hoard with dragonish thoughts in his heart, he had become a dragon himself – Lyall
rebienvenue à la maison Matt fiuerhiufnerhifuhr comme d'habitude ce personnage va tout déchirer itout j'en suis sûre j'ai hâte de voir pis Ingherneils de toute façon hein !
Joteeeem
Invité
Invité
Re: Sleeping on a dragon's hoard with dragonish thoughts in his heart, he had become a dragon himself – Lyall