21 ans ϟ Offensive magique ϟ Ours et corbeau ϟ sang-mêlé
Nom: Ingherneils, un nom bien connu dans le monde sorcier puisqu'il s'agit d'une famille célèbre d'éleveurs de dragons. Il ne sait pas s'il en est fier, peut-être l'a-t-il été un jour, mais les choses ont bien changé depuis. Malheureusement. Prénom: Sven, Bjorn. Deux prénoms qui rappellent ses origines norvégiennes. Il n'a pourtant jamais cherché à en savoir la signification, il ne pense pas que cela puisse avoir le moindre impact sur sa personnalité. Âge et Date de Naissance: Il est né le 16 mars 1960, ce qui lui fait 21 ans. Il pense être né quelques minutes après sa jumelle Solveig, mais la vérité est tout autre. Nature du sang: Sang-mêlé. Son père est un sorcier tandis que sa mère est - était - une moldue. Il n'en a pas honte, il est même très fier d'avoir du sang moldu dans les veines. Situation familiale: Un père dont il a honte, une mère décédée, une fausse sœur jumelle qu'il chérit plus que tout, un oncle qu'il hait au plus haut point, un autre qu'il admire, d'autres dont il est moins proche. Des cousins, des cousines. Patronus: Jord - Ours brun et corbeau. Elle est têtue, envahissante et particulièrement féministe quand elle s'y met. Elle vit sa vie dans son coin, sans vraiment se soucier de l'avis de Sven. Miroir du Rised: Il verrait surement sa mère. Une main posée sur sa joue. Sa mère en train de le rassurer et de lui promettre qu'ils se reverraient un jour. Composition de la baguette magique: Elle est en bois de cèdre, un bois qui se marie dangereusement avec les tendances colériques de Sven. Elle mesure 31.7 centimètres et renferme une ventricule de cœur de dragon. Epouvantard: Il prendrait probablement la forme d'un dragon, c'est pourquoi Sven redoute de se retrouver un jour face à face avec un épouvantard. Il n'assume pas être effrayé par ce à quoi sa famille semble être si attachée. Etudes Suivies: Offensive magique. Et il ne regrette pas sa choix. Animal de compagnie: Il n'en a pas. Son patronus lui est amplement suffisant.
Caractère
On dit de Sven qu'il est colérique, profondément et terriblement colérique, et il y a une part de vérité dans cette affirmation. Il s'énerve assez facilement, certes, mais plus encore quand il s'agit de certains sujets, ou de certaines personnes. Touchez à sa sœur et vous êtes mort. Touchez à une personne qui lui est chère et vous êtes mort, aussi simplement que cela. Il n'a aucune limite quand il s'agit de protéger les gens qu'il aime. Aucune limite, aucune crainte, il pourrait mettre sa vie en danger sans se poser la moindre question si cela veut dire les garder en sécurité. Il ne fait pas de concessions Sven, pour lui tout est noir ou tout est blanc. Il ne saurait d'ailleurs envisager les choses autrement. Il est réfléchi pourtant, et il regrette toujours de s'être énervé trop rapidement, ou d'avoir agi sous le coup de la colère. Il déteste ne pas contrôler les choses, et plus particulièrement ses actions, et c'est le cas la plupart du temps. Il parle trop vite, bouge trop vite, agit trop vite, juge trop vite. Il n'aime pas que les choses traînent, et a du mal à supporter les esprits trop lents. Rares sont les choses qu'il supporte pour être honnête. Il se vexe assez rapidement et peut se montrer ridiculement susceptible quand il s'y met. Toutefois, c'est un défaut qu'il essaye de maîtriser tant bien que mal. Comme la plupart de ses défauts d'ailleurs. Il a profondément peur de devenir comme son père, profondément peur de se montrer trop narcissique ou trop envahissant et c'est pour cette raison d'ailleurs que l'on peut parfois le trouver légèrement en retrait par rapport aux autres. Quelque part, il sait qu'il ne parvient pas à se maîtriser complètement, et quelque part, il pense qu'en restant parfois à l'écart, ça peut l'aider à ne pas se faire détester. Au fond, Sven est particulièrement sensible au regard des autres mais tente de se cacher derrière ses airs de je je-m’en-foutiste professionnel. Il peut se montrer désinvolte et plutôt vulgaire sans que cela ne le dérange. Il n'est pas excessivement souriant, et trouve d'ailleurs ce genre de comportement assez fatiguant. Il se lasse vite, il a constamment besoin de changements et d'actions sans quoi il devient vraiment insupportable. Mais surtout, Sven ne pardonne pas. Sa confiance, il ne la donne qu'une fois alors mieux vaut ne pas le trahir. Quand il est vexé, il a tendance à agir de façon assez extrême et préfère s'isoler du monde entier pour ne pas blesser les gens. Les blesser, comme lui est profondément blessé depuis la mort de sa mère. En réalité, il n'a jamais réussi à faire son deuil. Alors il fait le fier, il fait le fort. Mais au fond, il est brisé. Simplement et irrémédiablement brisé.
a little something from you.
Jord est apparue il y a maintenant presque deux ans, et Sven n'est pas vraiment certain d'avoir eu le temps de s'habituer à sa présence. Il faut dire qu'un ours, c'est plutôt envahissant. Et quand en plus de cela il s'agit d'une femelle, c'est particulièrement chiant et embêtant. Jord ne sait pas se taire. Elle papote, elle papote, elle papote à longueur de journées sans jamais réussir à se la fermer et cela a tendance à rendre Sven complètement fou. Il met d'ailleurs une bonne partie de sa mauvaise humeur sur le compte de la bête. Ses paroles sont une grande partie du temps complètement insignifiantes, parfois, il se demande si l'expression parler pour ne rien dire n'a pas été inventée pour elle. Il a du mal à vivre avec Jord constamment dans son esprit. Elle le déconcentre à longueur de journées et il est incapable de finir convenablement quelque chose sans risquer de se prendre des remarques assez blessantes de la part de Jord. C'est une femme, une vraie. Et elle peut se montrer très féministe quand elle s'y met. Il lui est d'ailleurs déjà arrivé de frapper Sven parce qu'il s'était mal comporté avec une fille. Elle se fout de sa gueule quand il se prend des râteaux. Et elle n'hésite pas non plus à lui foutre la honte quand elle en a l'occasion. Elle n'en fait qu'à sa tête aussi, et vit sa vit sans se soucier de Sven. Si elle veut aller quelque part, elle y va simplement, et lui est obligé de la suivre pour ne pas briser leur lien. Oui, elle est particulièrement chiante, mais Sven n'est pas certain de parvenir à imaginer sa vie sans son patronus désormais. Il ne sait pas s'il aime vraiment sa présence, il sait juste qu'elle a été là à un moment important de sa vie, et quelque part, un lien a fini par se créer entre les deux. Un lien pas très clair, certes, mais Sven espère avoir encore du temps pour le déterminer.
Tell me who you really are.
ϟ pseudo et âge: star cluster et 21 ans ϟ Où as-tu trouvé le forum? it's been 84 years ϟ Personnage: PV de la famille Ingherneils ϟ As-tu un autre compte sur BP? Roshario Brown, Basile Dawkins Lestrange, Shiloh Dawkins et Syeira Devereaux ϟ Présence: ϟ Une remarque?
Dernière édition par Sven B. Ingherneils le Lun 4 Mai - 22:26, édité 8 fois
“The trick, kiddo,” his mom replies slowly. “Is finding someone who complements you instead of completes you. You need to be complete on your own." ✻✻✻ Il raconte la même histoire pour la énième fois, et je ne l'entends que d'une oreille inattentive. Je l'entends, je ne suis pas sûr de vraiment l'écouter, à quoi bon ? Je connais déjà les moindres détails par cœur, les moindres changements d'intonations dans sa voix par cœur, je les connais par cœur à force de l'avoir écouté inlassablement raconter la même histoire, et ce, d'aussi loin que mes souvenirs puissent remonter. Suis-je le seul à en avoir marre, d'ailleurs ? Je baille volontairement sans vraiment en avoir envie, et je regrette un instant de l'avoir fait un peu trop tôt parce qu'il n'a pas eu le temps de me voir. Alors je soupire, appuie mon menton contre la paume de ma main et fixe les doigts de mon autre main qui viennent de se mettre à pianoter nerveusement sur la table. Je mettrais ma main au feu qu'il est en train de saouler tout le monde. Pourquoi ressent-il toujours ce besoin de s'afficher de cette façon ? Il me fait honte, terriblement honte, et dans ces moments là, je regrette vraiment de l'avoir pour père. Machinalement, mon regard fait le tour de la table jusqu'à croiser celui de ma mère. Je lui souris, et elle me sourit à son tour. Parfois, je me demande ce qu'elle a bien pu lui trouver, à Kristoffer. Il est d'un narcissisme révoltant, et il n'y a rien, absolument rien dans son attitude profondément exécrable qui peut compenser ce terrible défaut. Elle n'a rien à voir avec lui, ma mère. Elle est douce, elle. Elle est attentionnée, souriante, et ne dirait jamais rien de travers sans le regretter aussitôt. Kristoffer ne mérite pas l'amour de Veronika. Il pourrait vivre un millier de vies qu'il ne mériterait toujours pas l'amour de ma mère. Je ne comprends pas ce qu'elle fait avec lui, je ne comprendrai sans doute jamais, tout ce que je comprendre c'est que quand je les vois, je me dis que l'amour, ça ne devrait pas être ça. Je regarde toujours ma mère quand mes yeux se baissent alors instinctivement vers le ventre de cette dernière. Si la table ne me gênait pas, je pourrais voir d'ici la boule qui y a pris place et mon sourire s'agrandit soudainement. Je vais bientôt avoir un petit frère, ou une petite sœur, et cette idée me rend terriblement heureux. J'espère qu'il ou elle tiendra de ma mère. Je regrette de ne pas avoir pris plus de ses qualités, et quand je me regarde, je regrette également de ressembler plus à mon père qu'à elle. Je ne suis pas doux. Je ne suis pas attentionné ou particulièrement souriant. Et plus les années passent, plus j'ai l'impression de devenir comme lui. Et ça me fait terriblement peur. Mon regard se pose cette fois-ci sur Solveig, assise à côté de ma mère. Elle a de la chance, elle. Parce que quand je la regarde, je ne peux m'empêcher de voir Veronika. Et plus elle grandit, plus elle devient comme elle. Douce, attentionnée, souriante. Je l'aime vraiment, Solveig. Je ferais n'importe quoi pour la protéger ou simplement la rendre heureuse ; après tout, n'est-ce pas à cela que sert un jumeau ? Je la fixe pendant plusieurs secondes quand elle s'en rend finalement compte et tourne le visage vers moi à son tour. Elle me sourit également, et je grimace, l'air de dire 'va-t-il un jour finir par se la fermer ?' Mais je comprends par son regard qu'elle n'est pas du même avis que moi. Comment le pourrait-elle ? Au fond, elle est comme ma mère. Elle réussit toujours à excuser les comportements les plus déplacés alors que moi, je ne fais jamais de concessions. Je l'envie Solveig, mais je l'aime vraiment. Et je sais que sans elle je n'aurais jamais su trouver ma propre balance ; celle qui me permet de ne pas être entièrement comme mon mon père, sans pour autant réussir à passer outre son comportement que je n'arrive qu'à mépriser. Elle est comme notre mère, et c'est sûrement pour cette raison que je l'aime plus que tout. Elle n'essaye pas de me changer, Solveig. Elle m'aide simplement à devenir une meilleure version de moi-même. Alors je remballe ma grimace, et je lui souris. Aussi simplement que cela.
Rip my heart out through my back then hold it between your teeth. I’ll be so thankful. I’ll be so fucking thankful. ✻✻✻ C'est un élan de colère qui traverse mon corps tout entier quand je comprends qu'il a recommencé. Mon poing s'écrase contre le premier objet solide qui me tombe dessus, mais je ne sens aucune douleur, seulement de la colère. De la colère mélangée à une haine profonde, une haine qui ne m'a jamais quittée depuis la première fois que j'ai pu voir ce dont il était capable. Depuis la première fois que j'ai réellement pris conscience de l'étendue de sa cruauté. Je le déteste. Je pourrais le tuer. Je suis sur le point de faire une connerie. Je ne me souviens pas avoir donné l'ordre à mes jambes de se précipiter vers l'endroit où il se trouve, je ne m'en rends compte qu'une fois avoir traversé notre grande maison. Je ne m'en rends compte qu'une fois avoir dévalé précipitamment les escaliers. Je ne m'en rends compte qu'une fois avoir défoncé la porte du salon. Je ne m'en rends compte qu'une fois avoir déboulé à l'intérieur, mes poings serrés, mon sang bouillonnant dans mes veines, et je hurle, sans même m'en rendre compte. « FAIS LES SORTIR MAINTENANT. » Je me plante brutalement devant lui, et me rends compte que sous la précipitation, j'ai oublié ma propre baguette. Mais je n'en aurai pas besoin. Je pourrais le tuer à mains nues. Là, sans réfléchir. Et il ne ferait plus jamais de mal à qui que ce soit. « JE T'AI DIT DE LES FAIRE SORTIR. » Je ne me rends pas compte tout de suite que j'ai perdu tout contrôle de mes faits et gestes, je m'en fiche, en réalité. Je veux qu'il paie. Je veux que quelqu'un le punisse. Je veux qu'il s'en aille et ne remette plus jamais les pieds ici. Je veux qu'il meure, aussi simplement que cela. Mes mains attrapent alors violemment le col de sa chemise et je parviens à le tirer de son fauteuil pour le coller contre le mur. Il me dégoûte profondément. Avec son air supérieur et son éducation méprisable. Il ne vaut rien, à mes yeux. Si ça ne tenait qu'à moi, il finirait en ragoût pour les dragons. Il me dégoûte, et je pourrais tout à fait lui cracher littéralement ma haine à la figure. Mais au lieu de cela, c'est mon poing qui vient s'écraser sur son visage. Et cette fois, la douleur, je la sens. Elle m'électrocute, presque. Elle me fait du bien. Je pourrais recommencer. J'ai envie de recommencer. Mais sans que je ne m'en rende compte, il sort sa baguette et me repousse violemment à l'aide d'un sort. Il a réussi à me mettre hors de moi et c'est un élan meurtrier qui me relève alors que je suis déjà prêt à me lancer sur lui une seconde fois. Je me fiche qu'il ait une baguette. Je me fiche qu'il soit un puissant sorcier qui pourrait me maîtriser en deux secondes. Je me fiche de tout ça, je veux simplement qu'il arrête de s'en prendre à ma sœur. A son fils. Je lui hurle une nouvelle fois de les laisser sortir, mais ma phrase est à peine terminée que je sens une douleur naître dans ma gorge, et je comprends qu'il m'a contraint au silence de façon magique. Cela ne peut pas l'aider, pourtant. Il en faudra bien plus pour asservir la bête que je suis, bien plus pour étouffer la colère qui me ronge et qui pourrait littéralement tuer un homme. « Ils sortiront quand je le déciderai. » Dit-il, d'un air si calme qu'il réussit à m'arracher un frisson. « Je te conseille fortement d'apprendre à maîtriser tes émotions, jeune homme. » Je veux crier, mais ne parviens à produire aucun son. Alors je fais un pas vers lui, mais c'est la voix de mon oncle qui nous interrompt. « Tu peux nous laisser, Sven. » Je me retourne et croise son regard, un nouveau frisson me traverse quand je vois l'éclat meurtrier qui ronge mes iris se refléter dans ses propres yeux. L'espace d'un instant, j'ai honte de mon propre comportement mais le sourire compatissant qu'Orion me lance efface presque aussitôt ce sentiment. Peut-être a-t-il compris que je n'avais pas eu le choix. Peut-être a-t-il compris que j'avais fait ce que n'importe quel digne sorcier aurait fait. Peut-être. Il n'empêche que je déteste me voir perdre mes moyens de cette façon. Et je déteste que Gabriel parvienne à me mettre dans des états pareils. Je ne dis rien – je n'aurais de toute façon pas pu – et fait simplement demi-tour pour quitter la pièce, sachant pertinemment que mon oncle saurait gérer la situation à partir de maintenant. Je n'ai jamais su ce qu'il lui a dit. Je sais juste que quelques minutes plus tard, ma sœur et Sirrush ont pu quitter la cave. Et je sais également que ma colère finira par se déverser à nouveau sur Gabriel. Encore et encore. Jusqu'à ce fameux jour.
I will never mourn anyone as loudly as I have mourned you. ✻✻✻ Mon regard se perd dans l'étendue bleue qui s'allonge sous mes yeux. L'espace d'un instant, je me surprends à imaginer ce que serait ma vie si j'étais né dans une famille différente. Ma mère serait encore en vie, très certainement. Et je n'ai pas besoin de réfléchir plus à la question pour comprendre que finalement, c'est la seule chose qui m'importe vraiment. Ma mère serait encore en vie, si j'étais né dans une famille différente. L'espace d'un instant, je me surprends à tous les maudire. Eux, et leur passion pour ces bêtes indomptables. Eux, qui ont ôté la vie à la seule personne que j'aimais suffisamment pour accepter de supporter ce quotidien, ce mode de vie. Et désormais, elle n'est plus là. Je les déteste car désormais, elle n'est plus là, et si elle n'est plus là, c'est entièrement leur faute. Mon instinct pourtant, me pousse à aller de l'avant. Pour Solveig, pour Sirrush, pour tous ceux qui comptent à mes yeux et qui ne méritent pas d'être tenu responsable de cet accident. Je sais, au fond, que c'est injuste de le faire. Mais à quoi bon ? Ma mère n'est plus là. Et même si je ne suis pas seul à traverser cette épreuve, même si Solveig quelque part, a besoin de moi plus que jamais, je ne parviens tout simplement pas à faire abstraction de cette tristesse qui me hante, de ce vide qui m'engloutit. J'ai besoin de ma mère, aussi simplement que cela. Ma mère, et personne d'autre. Certainement pas eux. C'est leur faute si elle n'est plus là. C'est leur faute si je ne peux plus voir son visage ou entendre son rire. Je me sens pris d'un élan soudain de panique à l'idée d'oublier ses traits, sa voix ou son odeur. J'ai peur d'oublier. Je ne veux pas oublier, je ne veux pas l'oublier. Je sens une larme couler le long de ma joue alors que le soleil disparaît un peu plus à l'horizon. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est ni du temps que j'ai passé assis sur cette falaise à fixer les paysages norvégiens. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas rentrer. Je ne supporte plus les regards compatissants que je subis à longueur de journée ou les paroles réconfortantes que j'entends sans interruption. Qu'en savent-ils, de toute façon ? Ils n'ont pas perdu leur mère, eux. Rien de ce qu'ils pourront dire ou faire ne changera quelque chose au fait que la mienne soit morte. Pour toujours. Mes poings se resserrent un peu plus et je sens Jord bouger à mes côtés. Mon regard se pose sur elle un court instant et je me sens soudainement reconnaissant envers elle d'avoir accepté pour une fois de laisser son propre ego de côté. Le silence qui a pris place dans mon esprit est quelque part, la seule chose dont j'ai besoin. Du silence. Et du temps aussi, peut-être. Du temps pour faire mon deuil, du temps pour m'habituer à l'absence éternelle de ma mère, du temps pour réfléchir. Du silence pour réfléchir. Du silence pour laisser le souvenir de la voix de ma mère bercer mon esprit. C'est tout ce dont j'ai besoin, et pour une fois, Jord l'accepte tout simplement. Elle est la seule présence – passive – que j'arrive à supporter. Les contacts humains les plus simples me sont devenus étrangers, les échanges humains les plus simples me sont devenus étrangers. Je suis moi-même, quelque-part, devenu un étranger. Étranger à ce monde dans lequel je n'ai plus ma place. Étranger dans une famille que je n'arrive plus à aimer comme j'ai pu le faire un jour. Sa présence est la seule chose qui m'est familière. Sa présence est la seule chose qui m'est refusée. Et pour cela, je ne suis finalement plus qu'un étranger.
A boy will break the world in half for the love of a pretty girl. Time and time again, you will find history has written sonnets for the girls behind the might of kings. The gods come crashing down. This is a war you can’t win. Girls like her are meant for more than kingdoms crumbled to dust. For a girl of flames, you would burn the sky. What will you do when she drowns? ✻✻✻ Elle est si belle, maman. Elle est si belle avec ses longs cheveux bruns, ses yeux en amande et ses airs de princesse perdue. Je regrette maman, que tu ne sois plus là. Je regrette maman, car seule toi saurais m'expliquer pourquoi mes mains deviennent moites quand je la vois, pourquoi mon cœur bat si fort, quand je la vois. Elle est si belle maman, et je regrette que tu ne sois plus là pour voir comment elle réussit à me mettre dans tous mes états. Je ne la connais pas, pourtant. Je sais juste qu'elle s'appelle Zahra, et je sais juste que j'ai besoin d'en savoir plus. « Ne la reluque pas trop quand même, tu finirais par te faire virer si papa te voyait. » Je sursaute presque, et j'ai simplement le temps de voir la jeune femme quitter la boutique quand sa – fausse jumelle – apparaît devant moi. « Tu dis n'importe quoi, Jo. » Puis je me remets à balayer, tandis que son regard continue de me scanner. Je sais que ses sourcils se sont froncés et qu'un air outré à pris place sur son visage sans même avoir besoin de relever les yeux vers elle. Je le sais, parce que c'est ce qui se passe à chaque fois que j'ose l'appeler Jo. Elle n'aime pas qu'on l'appelle Jo, moi, je fais exprès de l'appeler comme ça. Je l'appelle Jo parce que ça l'énerve. Je l'appelle Jo parce que parfois, c'est plutôt nécessaire de la faire redescendre sur terre. Je souris, mais elle reste silencieuse. Alors je me rapproche d'elle et profite du fait que le magasin soit momentanément vide pour prendre place sur le comptoir à ses côtés. Elle sourit à son tour mais personne ne prend la parole, et ce n'est finalement pas plus mal. C'est grâce à elle que j'ai pu obtenir ce petit job dans une des très nombreuses boutiques de balai appartenant à sa famille. Ce n'est pas grand chose, mais ça me permet de prendre un peu plus de distance avec ma famille et pour cela, je lui en suis reconnaissant. Au moins, je peux passer l'été loin de la Norvège, loin de ce pays qui me rappelle sans cesse que je n'ai plus de mère, et presque plus de famille. Tout cela, Jo le sait. Elle n'a pas été d'une très grande aide pourtant, parfois j'ai l'étrange impression qu'elle ne sait pas vraiment y faire avec les autres. Mais ça me va. Parce que quelque-part son attitude un peu désinvolte, je la perçois comme une bouffée d'air frais au beau milieu de tous ces regards éternellement compatissants. Je n'ai plus besoin, au final, qu'on me dise que tout irait bien. Je n'ai plus besoin, au final, qu'on me dise que mes blessures finiraient par cicatriser. J'ai depuis longtemps compris que tout cela n'était que des mensonges, des mensonges ne servant qu'à apaiser leur conscience horriblement alourdis par les événements, ou leur culpabilité aussi grande que les meurtriers qu'ils élèvent. Tout ça, Jo semble l'avoir compris. Et quelque-part, je suis soulagé de pouvoir avoir une amie comme elle à cet instant précis. Je sens alors mon cœur se pincer en repensant à la Norvège, et à Solveig que j'ai laissé derrière moi. Je me demande comment elle va. Je me demande comment va Sirrush. Je me demande s'il a recommencé à les punir comme il en avait eu un jour l'habitude. Autrefois, cette simple pensée m'aurait sûrement mis hors de moi, mais plus maintenant. J'ai comme l'impression de ne plus pouvoir les aider. Comment le pourrais-je ? Ils ont fait leur choix. Ils ont choisi de vivre parmi des monstres et en accepter les conséquences, comment pourrais-je les aider ? Je me demande seulement si j'en ai vraiment envie. J'hésite un instant, et cette simple seconde d'hésitation me confirme que je ne suis pas certain d'en avoir envie. Car j'ai fait mon choix, moi aussi. Et au fond, ce n'est plus qu'une question de temps avant que je me détache complètement et définitivement de ce monde que je maudis plus que tout. Jo et moi discutons un court instant avant qu'elle ne se relève et m'annonce qu'elle doit partir. Elle le fait presque aussitôt, sans se retourner, et je me remets donc au travail puisque après tout, c'est bien pour cela que je suis ici. Je ne sais pas exactement combien de temps s'est écoulé depuis qu'elle est partie, ni même combien de clients ont fait des achats ou demandé des conseils quand soudainement, la cloche de la porte d'entrée retentit à nouveau. Elle m'a surpris, parce que cela fait sûrement plusieurs heures que personne n'est passée. Je ne sais pas si je suis content qu'on me sorte de mon ennui, ou embêté à l'idée de devoir me rendre utile mais je m'avance tout de même sans broncher jusqu'à l'entrée du magasin, et je m'arrête. Elle est là. Zahra. Je l'observe un instant puis sourit, et sans même m'en rendre compte, j'engage la conversation avec elle. Elle a l'air un peu gêné, je ne sais pas trop pourquoi, mais ça ne suffit pas à me couper dans mon élan. Alors sans réfléchir, je l'invite à sortir un soir. Elle me regarde, refuse. Et la dernière chose dont je me souviens, c'est Jord qui se fout royalement de ma gueule.
I’m not heartless. I just learned how to use my heart less. ✻✻✻ Jord change une nouvelle fois de direction, sans se soucier de mon avis, sans se soucier de savoir si oui ou non j'ai envie de me rendre de ce côté là du château. Elle dévie simplement et je soupire. Je n'ai pas le choix, je suis obligé de la suivre. Je n'ai jamais le choix, je suis toujours obligé de la suivre. Si je ne le fais pas, ce n'est définitivement pas elle qui le ferait, et l'expérience a fini par m'apprendre qu'un ours supporte bien plus aisément la douleur qu'un pauvre humain. Je garde mes mains dans mes poches, et ne dit rien. Je n'ai pas envie de râler, je n'ai pas envie de réveiller son mauvais caractère et qu'elle commence à me saouler. Je suis bien plus tranquille quand elle se tait, je suis bien plus tranquille quand elle n'encombre pas mon esprit de pensées qui sont pour moi, la plupart du temps, plutôt insignifiantes. Mais peut-être aurais-je du réfléchir avant de penser cela. « Bien vu. Je n'arrive pas à croire qu'après plus de deux ans tu arrives encore à te faire avoir en pensant des trucs pareils. » Constate-t-elle simplement, et je lève les yeux au ciel. Parfois, je me dis que si elle était humaine, elle serait le stéréotype même de la première de classe qui lève tout le temps la main et qui connaît toutes les réponses à toutes les questions. C'est lourd, vraiment lourd. Surtout quand on doit constamment partager son esprit avec ça. Pas étonnant que la plupart des élèves aient virés fous. Du moins, c'est comme ça que j'interprète la peste des patronus. Des sorciers qui ont finalement complètement perdu l'esprit à force de devoir supporter un patronus pour la plupart, assez insupportable. Je ne comprends pas d'ailleurs, pourquoi je ne suis pas malade. Ça m'étonne, même. Si j'avais du parier, j'aurais mis ma main à couper que j'aurais pu être le premier à devenir dingue. Étrangement, ce n'est pas le cas, et tout cela reste un véritable mystère pour moi. « Et elle veut aller où mama bear ? » Je demande, sans cacher mon exaspération la plus profonde. Elle ne répond pas, elle se contente simplement d'avancer, et je suis condamné à la suivre. Quand on passe les portes du château pourtant, je commence à m'inquiéter. Je veux vraiment rester dehors, je ne me sens pas de devoir supporter le moindre élève à cet instant précis. Elle suit le cours de mes pensées, mais n'y prête aucune attention, elle continue simplement d'avancer, et je continue simplement de la suivre. Jusqu'à rejoindre cet endroit. « Putain Jord tu fais vraiment chier. » Je pousse plusieurs jurons mais elle ne s'arrête pas, je la soupçonne au contraire d'accélérer la cadence. J'ai compris depuis plusieurs secondes maintenant, où exactement elle cherche à me traîner. D'habitude, elle aurait très certainement cherché à me reprendre face à tant de vulgarités, mais elle doit sûrement être beaucoup trop occupée à savourer sa victoire pour se formaliser de ce genre de détails. On arrive à destination, et je me retrouve soudainement plongé dans une masse d'élèves, de professeurs, et de médicomages que j'aurais pourtant voulu éviter. Et que j'ai d'ailleurs réussi à éviter jusqu'à présent. Mais elle a gagné, ce stupide ours a gagné. Stupide ours. Stupide quarantaine. Stupide feu de camp.
copyright little wolf.
Dernière édition par Sven B. Ingherneils le Lun 4 Mai - 21:44, édité 8 fois
EDIT: JFKLDFJDSLKFDSFDSKLFDSFSD FJKLSDFDJSL FJDKLSFD je t'aime voilà. bébés. feels. bye. et ton titre. et je meurs. et et et. max. binvenue bon courage ton fiche.
Dernière édition par Zahra N. Shafiq le Lun 4 Mai - 12:16, édité 1 fois
EDIT: JFKLDFJDSLKFDSFDSKLFDSFSD FJKLSDFDJSL FJDKLSFD je t'aime voilà. bébés. feels. bye. et ton titre. et je meurs. et et et. max. binvenue bon courage ton fiche.
merci.
(tu mérites que sven soit aussi asshole avec zahra que lip avec rosh )
Michaela S. Brown a écrit:
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édit: qu'est-ce qu'elle a notre façon de dire bienvenue, t'es pas contente? édit 2:
REBIENVENUE A LA MAISON. T'es trop belle comme ça. Viens on va se bang bang. Dans les prés. Oké.
deal.
Solveig B. Ingherneils a écrit:
ET JE REPOSTE JUST BECAUSE BROTP FEELS ET VOILA j'attends ça depuis forever jotem