| COMME UN POISON DANS L'EAU.par Invité, Jeu 2 Mai - 1:02 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Lorcàn Oslo Blackstone FEAT. simone nobili 17 ans et demi ϟ Cursus primaire ϟ Chauve-souris et Hirondelle ϟ Sang PurLes murmures entravent les rires cristallins. Les mâchoires se crispent. Les gorges se nouent. L’œillade est prudente. Le souffle est feutré. Les songes se heurtent à tes pas. À ton élégance éreintée. À ton regard las, rétif. Et l'attention s'amarre à ta peau blême. À tes lèvres vermeilles. Et à ta mâchoire saillante. Tu attises le doute. Tu nourris la crainte. Tu es insondable. Versatile. Complexe. Déroutant. Tu n'es que le pathétique reflet de ce que tu as toujours haï.Tu n'es que le fils de, tu n'es que l'enfant qui. Tu n'es qu'un nom. Un nom qui pèse chaque jour un peu plus sur tes épaules. Blackstone. Vous vivez reclus dans le manoir familial, emprisonné depuis des siècles au cœur des vastes forêts brumeuses de la côte nordique du territoire anglais. Ton apparence porte d'ailleurs si bien les stigmates du paysage morose de la région, que le moindre rayon de soleil te brûle l'épiderme. Ta famille obéit aux aspirations du patriarche, Desmond Blackstone, un vieil homme amer qui semble se complaire parfaitement dans la haine qu'il voue aux moldus. Une haine que tu revêts d'ailleurs toi aussi, aujourd'hui, sans pour autant savoir l'expliquer. C'est comme ça, diraient-ils. Les Blackstone prônent la pureté du sang et usent des mariages arrangés pour faire perdurer cette idéologie. De ce fait, et même avec tout l'amour de ton père, ta mère n'a jamais aimé le mari qui lui fut destiné, ni même les enfants qu'ils eurent ensemble. Ton unique source d'affection, tu l'as eu grâce à la tendresse de ta nourrice, dont la beauté probante entache encore aujourd'hui l'intérêt que tu peux porter pour les sorcières de ton âge. Tu fus également mis sous la tutelle d'un vieux gobelin aigri et peu bavard, que tu as cela dit profondément admiré pour la passion sans limites qu'il vouait à l'Histoire de la magie et aux potions. Uniques matières, d'ailleurs, dans lesquelles tu peux aujourd'hui te vanter d'exceller -avec le vol sur balais-. Tu admires également ton père, mangemort, qui, contrairement à ton oncle avec ses fils, se montre particulièrement attentionné et consciencieux à ton égard, te protégeant tant bien que mal de l'influence néfaste du patriarche de la famille. C'est ton modèle, et par tous les moyens tu tentes d'attiser sa fierté, cultivant ainsi les diktats de votre famille au péril de tes convictions naissantes. Au fil des années, tu es par conséquent devenu de plus en plus individualiste, violent, colérique, agressif et irrespectueux. Le tout, cela dit, sans pour autant réussir à te montrer cruel. Car quoiqu'il soit dit, quoiqu'il soit pensé, tu es quelqu'un doté d'une empathie insoupçonnée. Une empathie qui te raccroche difficilement à qui tu es réellement. Et qui te permet d'être encore capable de faire preuve de courage, de générosité, de tendresse et d'honnêteté. Des qualités qu'illustre parfaitement la droiture de ta baguette -qui frôle d'ailleurs les trente centimètres-, ainsi que le ventricule de cœur de Magyar à pointes qui la compose et le bois de peuplier dans laquelle elle fut jadis taillée. Par ailleurs, ton épouvantard se matérialise en un intense rayon lumineux, conséquence de ta porphyrie.
a little something from you. Elles apparaissent tel le reflet de son enchevêtrement. Elles virevoltent au dessus de lui comme des vautours affamée, l'une le jour, l'autre la nuit, lui rappelant sans cesse les deux facettes d'une existence qu'il n'a pas choisi de mener. L'hirondelle, symbole de la liberté, du bonheur, de l'enthousiasme, de la chance et de la pureté. Et son versant bâtard, la chauve-souris, aussi frêle et vulnérable que la pipistrelle, dont la symbolique se dessine autour de la mort, du diable -du fait de ses ailes similaires-, mais également de la renaissance. Son patronus offre deux visions opposées de sa personnalité, et illustre parfaitement bien la complexité qui le menotte. Ce qu'il considère comme une tare. Une faiblesse. Et qu'il renie avec une brutalité béante en donnant corps et âme pour le repousser. Quitte d'ailleurs à s'en rendre malade, et à en payer les conséquences. This one moment when you know you're not a sad story. Il n’était rien de plus que cette noirceur qui tapissait les murs de la demeure. Rien de plus que cette odeur amère qui embaumait le grenier. Il n’était pas plus présent que le vase de porcelaine qui habillait le coin de la cheminée. Ni plus remarquable que la rose rouge qui sommeillait sur sa commode. Il n’était que cette sinistre silhouette qui habitait les lieux. Que cette ombre vivace qui fuyait le jour. Il n’était que le fils de. Il n’était que l’enfant qui. Il n’était qu’un nom. Qu’une entité abstraite. Qu’un visage parmi tant d'autre. Qu’un corps sans vie. Il n’était que cette mélodie qui serpentait le long des couloirs. Que ce souffle qui chatouillait les boiseries. Que cette vieille bouteille de vin rouge qui croupissait au fond de la cave. Il n’était que ce jeune homme appuyé contre la fenêtre de sa chambre. Il n’était que ce regard perdu dans le vide. Il n’était que cette pensée noire qui s’égarait dans son esprit. Il n’était que le reflet de lui-même. Le reflet de quelqu’un qui ne savait plus comment voir le monde. Ni comment le découvrir. Ni comment l’apprécier. Il ne faisait qu’être là. Statique. Inerte. Comme les deux énormes statues de bronze qui gardaient l’entrée du manoir. Comme l’immense Peuplier qui profilait au milieu du Jardin. Comme les galets blancs qui ornaient l’aquarium du séjour. Et il ne faisait que rêver. Rêver d’un ailleurs. Rêver d’un quelconque univers. D’une quelconque planète. Là où peut-être il pourrait s’échapper. Ne serait-ce que quelques secondes. Que quelques minutes. Jusqu’à ce que la réalité reprenne le dessus. Jusqu’à ce qu’elle le noie dans ses illusions. Jusqu’à ce qu’elle l’emporte dans son tourbillon. Jusqu’à ce qu’elle l’étouffe avec ses mensonges. Jusqu’à ce qu’elle lui redonne cet étrange goût de doute. D'incertitude. Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que d’après nos actes.
La mort n’attend pas notre bon vouloir. Le coup est sec, soudain, vif, et d'une violence cinglante. Si bien que tu ne rétorques rien, et qu'il quitte le bureau, te laissant seul face à l'obscurité de la pièce, seul face à son odeur putride, seul face cette douleur qui grignote goulument ton minois empourpré d'une vive couleur vermeille. C'était ta dernière chance. Tu es sans filet, sans protection. Tu n'as plus rien. Plus rien si ce n'est ce pincement au cœur qui torture chaque parcelle de ton enveloppe comme un poison amer. T'es un raté, Lorcàn. Et putain, c'que ça peut faire mal. Tu slalomes entre les charpentes en bois, tu enjambes les petits reliefs, tu te glisses dans la pénombres. Tu avances d'un pas hâtif, mais néanmoins prudent. Tu frissonnes, il fait déjà nuit. Un vent coulis caresse ta joue, et une silhouette se dessine, là, assise sur le rebord d'une poutre. Tu esquisses un sourire en coin, plissant tes prunelles ébènes pour distinguer la personne. C'est bien lui. Tu déglutis, et continue à avancer, silencieux, empruntant un tournant pour mieux te glisser dans son dos. Et pour mieux lui susurrer un salut malicieux au creux de l'oreille. Castiel. La première fois, il était juste là, sagement assis devant toi, droit comme un piquet, et entrain de prendre soigneusement la dictée, laissant ainsi tes pupilles s'éprendre de sa nuque si délicate, et de sa peau aussi blême que la brume. C'était il y a plus d'un an et demi, et aujourd'hui regardez vous. Tu appuie ton torse contre la poutre qui vous sépare et attends qu'il te face front, gardant de surcroît tes mains solidement encrées au fond des poches de ton pantalon. Il se tourne. Vos regards s'entremêlent. Et ton cœur tressaille douloureusement. Tu ne peux que te taire et t'abandonner à tout ça. Quitte à en pâtir et à le regretter après. Dis rien. Tu passes sous cette dite poutre et le rejoins sans un mot, passant tes doigts sur sa mâchoire juvénile et épousant ses lèves au creux des tiennes. Corps à corps. Faisant ainsi vaciller ton palpitant comme un ivrogne saoul jusqu'à ce que votre rendez-vous clandestin prenne fin.
Comme un poison dans l'eau. Vas-y, cache-toi derrière ta baguette, tantouze. Tu te redresses, essuyant frénétiquement ta lèvre ensanglantée et plaquant ton avant-bras sur ta cage thoracique endolorie. Ton souffle est haletant, saccadé. Tu déglutis, serrant ta mâchoire et figeant tes prunelles dans son regard offusqué, prêt à te laisser balayer par un second sort. Quitte à t'en casser une ou deux côtes. La douleur ? Tu en as fait une habitude. Il y a eu les sortilèges de ton père, ses coups, les gifles de ta mère, ses éternels reproches, puis cette relation irascible que tu partages avec ton patronus et qui te déchire chaque un peu plus. Il arme sa baguette et entrouvre ses fines lèvres ternes. Mais son élan est coupé par une silhouette qui se glisse entre vous deux. Raphaël. Tes sourcils se froncent. Pas lui. N'importe qui, mais pas lui. Il confisque un instant la baguette de ton assaillant et se tourne vers lui, te jugeant de haut avec cette suffisance qui vous caractérise si bien, vous, les Blackstone. Te fais pas d'idées, Lorcàn, j'aurais aimé n'arriver que cinq minutes plus tard. Comme si ça allait t'étonner. Tu soupires. Puis leur tourne le dos, et te frayes un chemin entre les étudiants, crispant une nouvelle fois ta mâchoire pour condamner la douleur et faire mine de ne rien ressentir. Tu te tiens droit. La gorge nouée. Les poings serrés et les prunelles brumeuses. Et putain tu avances. Même avec le souffle coupé, tu avances. T'éloignant le plus loin possible de lui, de eux. Et tentant, sûrement en vain, de ne pas jurer de leur arracher les tripes.
Tu ne peux pas le nier. Blackstone. Tu ouvres l'une de tes paupières, lourdement, et fige ton regard sur sa bedaine dodue, puis sur sa mâchoire boursouflée et enfin sur son minois joufflu. Tu soupires et te redresse péniblement, faisant craquer tes phalanges avec une hâte éreintée, presque mécanique. Il se racle la gorge sèchement et tapote le bout de la baguette incurvée sur le coin de ton pupitre poussiéreux. Tu fronces les sourcils, nageant dans l'incompréhension la plus totale. Votre devoir, s'il vous plait. Tu ne te souviens même pas avoir entendu dire qu'il fallait rédiger un parchemin. Je l'ai oublié au dortoir. Le sexagénaire grisonnant siffle d'exaspération et s'éloigne de ton rang. Évidemment. Puis ôte ses lunettes rondelettes et triture nerveusement l'arrête de son nez. Je vais vous demander de sortir Blackstone. Un rictus s'affiche en commissure de tes lèvres vermeilles. Incapable de te regarder en face. Tss. Tu rassembles tes affaires, las, empoignant ton cartable et l'amarrant à ton épaule comme un sac de pomme de terre, puis quitte la salle de cours, faisant grincer, leste, l'immense porte en bois brute. Ton patronus te suit gaiement à travers les couloirs du château, virevoltant frénétiquement autour de toi comme un papillon fraîchement sorti de sa chrysalide. Tu l'observes, silencieusement, te laissant presque bercer par la brume lumineuse qui s'échappe d'entre ses plumes satinées. Putain. Si seulement tu pouvais voler comme ça, toi aussi.
Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Léo, 17 ans. ϟ Où as-tu trouvé le forum? Bazzart. ϟ Personnage: Inventé. ϟ As-tu un autre compte sur BP? Non. ϟ Présence: 2/7 (internat). ϟ Une remarque? Prout.
Dernière édition par O. Lorcàn Blackstone le Dim 12 Mai - 18:27, édité 20 fois |
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