BELLUM PATRONUM


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I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
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par Invité, Mer 13 Mai - 17:22 (#)
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Lily Charlotte Emilie de Breteuil
FEAT. Lily James
19 ans ϟ Communication magique ϟ Ecureuil gris ϟ Sang pure


Nom: De Breteuil. Plus exactement, Le Tonnelier de Breteuil. Famille française vieille depuis quelques générations déjà, les De Breteuil font partis de la noblesse française et ont été annoblis en 1572 par le roi sorcier de France. Les De Breteuil ont toujours eu la particularité d'être proche des rois à n'importe quelles époques et ont très souvent vu leur nom être renommé en France. On notera aussi qu'Emilie Du Châtelet (née De Breteuil), femme de lettre et de science, maîtresse de Voltaire pendant des années est une des ancêtres illustrement connue de cette famille. Mais Charlie bien qu'elle ait vécu la majeure partie de sa vie en France, possède aussi des parents anglais de part sa mère, Astrid. Ainsi Charlotte est aussi liée à la famille Bishop chez qui elle vit actuellement. Prénom: Lily Charlotte Emilie. Prénoms classiques mais sophistiqués malgré tout. Un compromis a cependant été fait lors de la naissance: un prénom serait d'origine anglaise et les deux autres seraient français. C'est donc pour premier prénom Lily qui a été choisi, en rapport avec la fleur elle-même et au fait que cet enfant aux traits purs. Charlotte, prénom courant dans la noblesse française  fut le deuxième choisi et celui auquel Charlotte décida qu'il devienne le plus courant. Il provient du prénom de son grand-père décédé qui se prénommait Charles. Par esprit de contradiction et parce que Charlotte n'a jamais réllement aimé se faire appeler de la sorte, elle se fait connaître à Poudlard sous son surnom, Charlie. Enfin, Emilie est le prénom de son ancêtre, Emilie du Châtelet, femme importante dans la noblesse française, femme de lettre, sans doute une des premières féministes à se montrer indépendante et libre de corps et d'esprit. Ancêtre qui a d'ailleurs énormément de valeurs auprès de Charlie qui a nommé son patronus en hommage à l'amant de celui-ci, Voltaire. Âge et Date de Naissance: 19 ans, née un 19 avril à Sainte Mangouste. Charlie possède la nationalité anglaise étant donné qu'elle est née sur le sol anglais dans l'hôpital la plus réputée du pays. Elle n'a cependant pas fait toute sa vie dans ce pays et c'est à l'âge de 4 ans qu'elle retourna en France près de la famille de son père. Nature du sang: Sang-pur. Les Bishop et les De Breteuil sont purs ce qui fait que Charlie a donc aussi le sang pur. Cependant aucune des deux familles n'a jamais réellement été extrémiste ou raciste. C'est donc dans un climat de tolérance, notamment à cause des idées de son père, mais aussi du climat sociale de la France, beaucoup plus ouvert que Charlie a été élevée. Situation familiale: Il y en a qui restent, d'autres qui partent pour ne jamais revenir. C'est notamment le cas de sa mère à Charlie. Astrid. Cette déception à n'en plus finir. Astrid a donné la vie à Charlie et pourtant, ne sait jamais réellement comportée comme une mère ou alors dans la plus tendre enfance de Charlotte. La mort de sa soeur jumelle, Liz, suite à la naissance d'Ezster, a fait qu'Astrid n'est jamais réellement redevenue elle-même et c'est lorsque Charlie avait 10 ans que celle-ci a décidé de partir, sans aucune explication. Charlie ne parle plus de sa mère depuis ce jour. Tristan, son père, a été son pillier pendant toutes ces années. C'est notamment lui qui lui a passé sa passion pour la photographie qu'elle soit magique ou sorcière mais aussi son goût du voyage. Prenant soin l'un de l'autre, il est finalement décédé pendant les vacances d'été 1979 suite à un accident de voiture. C'est aujourd'hui chez les Bishop qu'aujourd'hui se trouve Charlie. En tant que famille maternelle c'est aujourd'hii un certain retour aux sources dont a besoin la jeune femme. BIen qu'elle les connaissait déjà, elle devient de plus en plus proche de ses cousins etcousines qu'elle ne l'aurait espéré et faire partit d'une famille à nouvelle, pas forcément si parfaite que ça, mais une famille malgré tout, c'est tout ce qu'elle demandait dans le fond. Patronus: C'est sous la forme d'un écureuil gris, qu'apparait le plus fréquemment le patronus de Charlie.  Il lui arrive de prendre quelque fois l'apparence d'un papillon lune qui fait étrangement écho avec les changements de comportement de la blonde... Et c'est par le prénom Voltaire qu'elle a décidé de le nommer.Miroir du Rised: Si elle devait se retrouver devant ce miroir, ce serait une petite fille qui changearait n'aurait pas vraiment d'ethnie, ni de couleur qui lui dirait dans le language des signes "Merci". Cette petite fille est en fait la personnalisation de l'objectif personnel de Charlie qui souhaite se donner corps et âme dans la charité et notamment, s'occuper des enfants les plus délaissés du monde qu'ils soeint, sorciers, moldus, blanc, noirs, sang-purs, sang-mêlés ou né-moldu. Composition de la baguette magique: La baguette de Charlie n'a pas été réalisée par Olivander bien qu'elle aurait pu tout à fait s'autoriser à en acheter une de cet illustre fabricant. Mais c'est son homologue fançais qui a reçu l'honneur de recevoir la petite Charlotte âgée à l'époque de 11 ans dans sa boutique. C'est finalement pour une baguette en bois de Charme avec une écaille de sirène à l'intérieur et d'une longueur de 15 cm qu'elle a opté. On eut dit des propriétaires de bois de Charme qu'ils sont habités d'une passion pure et certaine et qu'ils arrivent toujours à leur objectif. Quand on connait Charlotte on ne sait que trop bien que ce diction est vrai... Cette baguette produit aussi une magie dîte "belle", particulièrement élégante et rafinée, à l'image de sa propriétaire. Epouvantard: Elle s'est toujours dit que c'était une peur totalement stupide en réalité, mais elle n'a jamais pu s'empêcher d'avoir peur des hauteurs. Ainsi son épouvantard prend la forme d'une échelle qui représente sa peur des hauteurs. Etudes Suivies: Il y à présent deux années que la jeune fille a fait son choix. Au tout début, il s'agissait d'un choix aléatoire, plus porté sur ses affinités sans qu'elle n'est réellement de but. Puis, au début de cette année 1981 c'est finalement un choix beaucoup plus clair qui s'est imposé à Charlie. Si elle a pris la communication magique comme cursus, il vallait de soit qu'elle souhaitait faire quelque chose de positif et qui se rapprochait de ce que son père avait entreprit, lui qui avait commencé à vendre certaines de ses photographies dans le but de reverser l'argent à des associations. Et finalement, son envie de charité, son envie de faire quelque chose de bien pour les autres l'a emporté. C'est cependant vers les langues qu'elle se tourne, en parlant près de trois parfaitement, c'est donc ambassadrice et porte parole pour des associations sorcières que Charlie souhaite s'orienter comme métier et carrière. Animal de compagnie: C'est son chien Bartiméus qu'elle a laissé en France, le coeur déchiré de ne pas pouvoir le prendre avec elle à Poudlard. Hormis ce gros chien absolument laid et parfois agressif, Charlie ne possède pas d'animal de compagnie.

Caractère
Charlotte c’est celle qui veut vivre. Charlotte c’est celle qui hurle qu’elle est vivante parce que c’est le cas. Elle respire, elle sent son cœur battre, elle sent l’effort dans ses muscles lorsqu’elle se tape un sprint, elle sent le vent dans ses cheveux tantôt chocolat, tantôt blonds. Elle sent la vie couler en elle. Et elle sait qu’elle n’a plus réellement une minute à perdre. Parce qu’elle a déjà trop perdu. Parce qu’elle a failli y passer aussi. Parce que finalement, la vie est bien trop courte pour qu’elle s’arrête de le hurler à plein poumons. Et elle rayonne Charlie. Elle rayonne d’amour, de chaleur, de bonheur. Elle rayonne parce qu’elle est heureuse, heureuse et en pleine métamorphose, en plein changement. C’est sans doute la première chose que vous remarquerez chez elle, cette aura de joie, de bonheur, et de douceur aussi. Cette aura qui hypnotiserait presque, qui apaiserait presque. Elle rayonne, rit, sourit, parle encore et encore et ne veut pas perdre une minute de plus de sa vie. Charlotte, elle veut vivre à tous prix et elle veut faire quelque chose de sa vie aussi. Sans doute est-ce le fait qu’elle revient de loin, sans doute est-ce le fait qu’elle se soit finalement décidée à laisser tomber tous ces carcans de la bonne société sorcière, toutes ces règles, toutes cette bienséance si caractéristique de la société et de la noblesse française. Parce qu’elle en a peut-être un peu marre de faire semblant d’aimer quelque chose, de mentir, de faire son hypocrite. Parce que Charlie recherche aujourd’hui l’authenticité et la vérité. Elle ne veut plus de mensonges, plus de silence. Elle ne veut que la vérité, que la sincérité. Alors elle bouscule les gens, les pousse à sortir de leur retranchement, parfois un peu maladroitement, souvent avec beaucoup d’aisance parce que ça n’est pas pour rien qu’elle est dans le cursus de communication magique. Elle a décidé qu’elle débarquerait dans la vie des autres et chamboulerait tout. Parce qu’elle-même n’a plus réellement de repère et qu’elle n’a plus envie de ces environnements sécurisés et où tout lui est servi sur un plateau d’argent. Elle recherche l’insécurité, elle recherche ce qu’elle n’avait pas avant : la témérité des jeunes années, l’envie de se surpasser, l’envie peut-être, d’être, pour une fois dans sa vie, inconsciente et non plus réfléchie. Elle recherche la vie, la vraie, pas celle des châteaux ou des soirées mondaines. Bien sûr, elle sait qu’elle ne peut pas totalement s’écarter de son monde où elle a passé entièrement toute sa vie. Elle ne peut pas renier l’ascendance noble de son sang, ni ses obligations. Elle ne peut pas être totalement irréfléchie, impétueuse et impatiente, comme il lui arrive de plus en plus souvent de l’être. Mais en tant qu’héritière de sa maison, la dernière d’ailleurs,  elle a la possibilité de faire ce qu’elle veut, la possibilité au final, d’être libre de corps et d’esprit. Parce qu’elle y tient à sa liberté chérie. Elle y tient et elle voudrait l’étendre aux autres. Convaincue et de plus en plus réagissant à son environnement, elle a décidé qu’elle voulait accomplir quelque chose pour les autres. Pas pour elle, parce qu’elle a déjà pratiquement tout ce qu’elle veut. Plutôt pour ceux qui n’ont pas forcément toutes les libertés qu’elle possède déjà. Et encore, elle estime qu’en tant que femme, elle ne possède pas non plus toutes les libertés qu’elle voudrait. Toujours est-il que c’est une femme engagée, déterminée, pour ne pas dire têtue, et sûre d’elle qui se lance dans un combat de tous les jours, qui veut repousser les limites, ses limites et celle des autres, qui fait preuve d’un courage doux, pas violent parce qu’elle reste réfléchie et pas forcément très violente sauf si elle y est contrainte. Parce qu’elle est une battante Charlie, une battante qui a décidé qu’elle continuerait de se battre mais pour les autres et qui, si il le faut, prendrait les coups pour les autres. Protectrice, aimante, généreuse, même gentille, elle garde ces valeurs nobles et anciennes que lui a inculquées son père. Mais depuis un certain temps, elle a décidé qu’il était temps d’affronter l’extérieur, de voir autre chose, de sortir de tout ça. Alors elle se mélange, elle se sociabilise d’avantage et se découvre passionnée, engagée, téméraire même là où avant, elle était beaucoup plus réservée et timide. Elle se rend compte que même-si elle connait beaucoup de choses de par son éducation élitiste, elle a encore beaucoup d’autres choses à savoir et à découvrir et elle se découvre de plus en plus curieuse, et avec cette envie de toucher à tout, de tout découvrir. Et cette envie grossie au fur et à mesure, devient presque totalement obsédante. Si elle était déjà très autodidacte dans ses études, aimait toucher à tout et en apprendre encore et encore ; c’est aujourd’hui hors de ce cercle intellectuel qu’elle se laisse entrainer. Elle se laisse aller dans d’autres mondes, pas forcément beaux, pas forcément parfaits et elle fait preuve de cette ouverture d’esprit qu’elle a acquise à force de voyager avec son père, à force de voir la misère de certain et le bonheur des autres. Elle ne juge pas, se contente d’observer et d’en déduire certaines choses, de prendre les bonnes et les mauvaises choses et de les garder précieusement dans son cerveau en constant éveil. Eveil qu’elle compte bien continuer. Et cette ouverture d’esprit, ses multiples talents tel que le fait de parler plusieurs langues, de danser, de savoir coudre ou jouer un instrument de musique mais aussi de pouvoir tenir une conversation avec n’importe qui dans n’importe quel domaine, témoigne de son intelligence qu’elle a entretenu avec les années et avec cette éducation, encore une fois élitiste, mais aussi de cette curiosité grandissante et enivrante au fur et à mesure du temps. Parce que Charlie, même si aujourd’hui, elle dérive un peu de ce qu’elle a toujours connu, reste malgré tout particulièrement attachée à ses études qu’elle cherche à réussir le mieux possible pour arriver à son but ultime. Ainsi, même-s’il lui arrive de passer son temps en soirée dernièrement, elle rendra toujours un travail impeccable et en temps et en heure car elle reste ponctuelle, précise et peut-être un peu perfectionniste sur les bords et prendra le temps qu’il faut pour réussir ce qu’elle veut. D’ailleurs, c’est le genre de fille qui réussit tout ce qu’elle veut parce qu’elle fait preuve d’acharnement et aussi parce qu’elle reste talentueuse dans tout ce qu’elle entreprend. Estimant qu’elle doit avoir un avis plus ou moins tranché sur tout, elle s’ouvre et s’attache d’autant plus à en apprendre d’avantage sur les choses et les gens ce qui fait qu’elle est particulièrement observatrice, intuitive et empathique. Si elle a peur ? Peur de quoi ? De vivre ? Elle a décidé qu’elle n’avait plus besoin d’avoir peur, qu’elle ne devait plus avoir peur et qu’elle devait se lancer les yeux fermés dans cette aventure qu’est la vie. Elle a décidé qu’elle avait toute sa vieillesse pour avoir peur de mourir. Elle a décidé qu’elle mettait de côté sa conscience l’espace de quelques temps pour faire, pour une fois, ce qu’elle a réellement envie, pour n’être que passion, sensations et authenticité. Pour ne faire que ce qu’elle veut et non pas ce qu’on attend d’elle. Parce que c’est ça aussi Charlie, c’est la capacité d’envoyer tout chier avec classe et dignité. C’est la capacité à dire stop quand elle use trop sa corde de patience et de bonté. C’est aussi le fait d’être de ce calme légendaire…. Calme qui finit, quand elle est à bout, par sortir le feu, la puissance de la vie hors d’elle, et de parfois, faire des dégâts sans réellement s’en rendre compte, mais toujours avec cette certaine douceur, avec cette classe naturelle. Finalement, elle n’attend que ça Charlie, de pouvoir s’affirmer, de pouvoir enfin être elle-même, d’atteindre ces objectifs avec sa passion dévorante et son ambition un peu surréaliste. De pourvoir éclore, telle une fleur dans un doux matin de printemps.   


a little something from you.

C’était le premier Noël où il avait fait irruption dans sa vie. Le premier Noël où sa vie, d’une certaine manière, avait changé. Elle se souvenait de cette soirée-là comme si c’était hier et à chaque fois qu’elle y repensait, un sourire heureux et même amusé se dessinait sur ses lèvres. Parce qu’il n’avait forcément, pas fait une entrée comme les autres celui-là. Elle se souvenait que ce soir-là, ils avaient décidés qu’ils ne seraient que tous les deux, elle et lui, père et fille. Sans doute parce qu’ils avaient besoin de se retrouver. Ca avait été un simple repas pour une fois. Pas quelque chose de grandiose comme ils le faisaient quand il y avait du monde. C’était cette fois-ci, quelque chose de simple et d’élégant, quelque chose qui leur correspondait à tous les deux. Elle avait encore le goût des toasts qu’ils avaient fait –et manger en même temps-, le goût du champagne aux bulles pétillantes. Elle sentait encore la dinde qu’ils avaient farcie et qui chauffait encore dans le four. Et puis il y avait eu l’échange de cadeau avant minuit. Tristan avait offert à Charlotte un médaillon familial. Emue pas le geste, elle avait décidé qu’elle le garderait sans doute, toujours autour de son cou et il ornait à présent, alors que la table ne ressemblait plus réellement à rien et que son père était partit se coucher, fatigué sans doute de sa dernière journée de travail. Elle se retrouvait seule dans le salon avec son verre de champagne, sa robe mousseline bleu ciel et ornée d’étoiles argentée, ses chaussures à talons éparpillée négligemment sur le sol alors que ses pieds se posaient sur la table basse. Elle s’étira et vint un instant fermer les yeux, savourant le silence de la maison, savourant le fait qu’elle était un peu tranquille pour une fois pendant ces fêtes de Noël, même-si elle savait que forcément, ils finiraient par aller voir les Bishop en fin de semaine pour passer la suite des fêtes avec eux. Elle se détendait au fur et à mesure alors que le calme se faisait en elle et qu’elle appréciait ce petit moment avant d’aller se coucher. Mais un bruit à côté d’elle lui fit froncer les sourcils sans qu’elle daigne pour autant, ouvrir les yeux. Sans doute le chat qui se retournait dans son panier…. « Tu dors ? » « Mmh… Non papa qu’est-ce qu’il y a ? » répondit-elle pensant qu’il s’agissait-là de son père. Et puis, elle réalisa que cette voix n’était pas celle grave et chaude de Tristan de Betreuil. Cette voix n’avait strictement rien à voir avec celle de son père et c’est alors que Charlie décida de rouvrir les yeux pour regarder autour d’elle avant de voir avec effarement quelque chose sous forme brumeuse argentée qui se transformait à toutes vitesses en animaux plus ou moins grands et de toutes sortes. La surprise se lisait sur son visage fin et régulier alors qu’elle entendit de nouveau cette voix : « Il faut que tu choisisses, je vais pas rester tout le temps sous une forme indéfinie comme ça ! C’est un peu épuisant. » « Que je choisi… Quoi ? » Et Charlie comprit que cette voix était belle et bien celle de cette chose qui continuait à faire la roulette avec les apparences, changeant aléatoirement sans que Charlotte ne puisse toutes les distinguées correctement. « Choisis un animal ! » « Mais euh… Je sais pas moi… » Elle regardait la forme brumeuse totalement dépitée et perdue. Ca n’avait pas de sens. Qu’est ce que c’était exactement hein ? Il semblait être totalement familier à elle sans qu’elle ne l’ait jamais vu de sa vie. Il n’avait rien d’humain et pourtant, elle se sentait étrangement rassurée avec lui. Comme-ci elle le connaissait depuis toujours. « Je peux peux me transformer comme je veux Charlotte. Je crois que c’est pas quelque chose de commun mais… Il faut vraiment que tu choisisses la forme que tu veux que je prenne le plus souvent. » Elle continua de le regarder un instant puis répondit : « D’accord mais… je n’ai aucune idée de quel animal je veux. » « Bah, on va faire autrement alors ! Tu te caches les yeux et je continue de faire la roulette avec les apparences et puis tu finis par dire stop. » « D’accord… » Une moue dubitative apparut alors sur le visage de Charlie, mais pas moins amusée s’exécuta, posa ses mains sur ses yeux et entendit : « C’est quand tu veux. » Elle laissa passer un peu de temps puis, hésitante, finit par se décider : « Euh… Stop ? » « Et le gagnan est… » Elle rouvrit les yeux et son regard chocolat tomba alors sur un écureuil au pelage gris comme un ciel nuageux. « Non mais t’aurais pu choisir autre chose ! » s’indigna l’écureuil. « Mais c’est toi qui m’a demandé de le faire au pif ! » « T’aurais quand même pu choisir autre chose ! » « Bah tu peux te changer en autre chose vu que tu en as la possibilité. Et puis, je te trouve mignon, moi, en écureuil. Tu prends pas beaucoup de place au moins. » « Bah… Je vais faire avec oui si tu m’aimes bien comme ça. » Le silence retomba et Charlie regarda, intriguée le petit animal à la queue touffue. Elle ne comprenait toujours pas de ce qu’il était. Elle bougea alors, et se rapprocha de l’écureuil, levant sa main pour, hésitante, le toucher. Il était parfaitement fait de chair et d’os alors que quelques secondes avant, il se changeait sous forme brumeuse. Voyant le manège de Charlotte, l’écureuil se transforma alors en hérisson alors qu’elle continuait de le toucher, la faisant reculer de surprise. « Ahahaha t’as eu peur ! » Charlotte eut une moue quelque peu enfantine et lui demanda finalement : « T’es quoi au juste ? » « Bah toi. » « Comment ça moi ? » « Bah je suis toi. Pas en humain comme tu l’es mais en animal. Je suis une partie de toi. » Charlie resta silencieuse un instant, jugeant le hérisson qui lui faisait fasse et qui faisait un certain écho avec la méfiance dont Charlotte faisait preuve. « Je vais pas te manger tu sais. » « Je sais. » Nouveau silence. Elle avait une multitude de questions et elle se retenait de les poser, se demandant si c’était le bon moment ou pas ou si cette apparition sortie du néant n’allait pas disparaitre tout à coup comme elle était arrivée. Elle entendit le hérisson soupirer dans sa tête, puis, il se changea en petit singe s’approchant de Charlie et le visage expressif de curiosité : « Allez, balance tes questions, tu en meurs d’envie ! » Elle ne se le fit pas redire deux fois : « Tu dis que tu es une partie de moi, ça veut dire que tu sais ce que je pense, tu connais tout mon passé et tu as les mêmes connaissances que moi ? » « Oui. » « Mais tu es donc une fille ou un garçon ? Enfin t’as un sexe ? » « Bah… Je suis un garçon… Je sais pas vraiment ce que ça veut dire pour toi. Si ça se trouve t’es un garçon refoulé ! » « Et donc tu aimes tout ce que j’aime ? » « Ca… je sais pas vraiment vu que théoriquement je viens de t’apparaitre depuis près de cinq minutes. Mais je pense que oui si je suis toi… » Elle vit le singe se gratter la tête, pensif. Le silence retomba dans la pièce. Soudainement, une idée traversa l’esprit de Charlie alors que le patronus se transforma cette fois-ci de nouveau en écureuil : « Tu as un nom ? » « En fait, je suis ton patronus mais si tu veux me nommer autrement que Patronus, moi ça me va. » Charlie fronça les sourcils, réfléchissant. « T’as une préférence ? » « Pas spécialement… Enfin tant que c’est pas un prénom chiant et long et vieux et moche. Mais tu peux m’appeler comme tu veux, je suis pas raciste, j’aime tous les genre, toutes les origines et …. » « Voltaire. Je vais t’appeler Voltaire. » « Attend, Voltaire comme LE Voltaire ? Comme Voltaire qui a été l’amant d’Emilie, qui est accessoirement ton ancêtre ? » « Lui-même. Ca te dérange ? » lui demanda-t-elle, un sourire sur les lèvres. « Bah… Moi je trouve ça cool Voltaire. Bon, je suis par contre, je suis pas chiant comme lui mais t’as raison, si Emilie avait son Voltaire, toi aussi tu peux bien avoir le tien. » Charlie se mit à rire doucement, attendrie par l’animal qui semblait ne pas tenir en place et courrait partout sur la table basse. La blonde finit par s’arrêter de rire et son regard se porta dans le vide. Elle se posait encore plein de questions sur ce patronus et ce qu’il était réellement et elle n’aimait pas rester sans réponse. Qui disait patronus, disait aussi protecteur non ? mais était-il seulement capable de mourir ? Devait-il tout le temps rester avec elle ? Etait-elle seulement la seule à avoir cet animal ? Le silence s’éternisa alors que ces questions défilaient dans l’esprit de Charlie, quand finalement l’écureuil gris lui demanda doucement et d’un air malicieux : « Diiiis… Est-ce que ça te dit de vérifier la théorie selon laquelle j’aime tout ce que aime ? » Charlotte le regarda longuement et après quelques instants de réflexion sourit, amusée alors que la patronus prenait cette fois, la forme attendrissante d’un ourson. « Allez viens, je vais te montrer la cuisine. » « Coool ! Et dis moi ? Tu sais faire des churros ? Et tu peux me cuisiner des trucs sucrés ? Et t’as quoi comme fruit et…. »

Voltaire c’est un patronus un peu particulier, le genre qui vous mettra tout de suite à l’image de sa propriétaire. Tout d’abord, ce qu’il faut savoir de ce patronus c’est qu’il n’a pas réellement de forme si on regarde bien. Il est ce qu’on appelle polymorphomage, c’est-à-dire qu’il peut changer d’apparence comme ça lui chante. Généralement, c’est sous la forme d’un écureuil gris qu’on le retrouve parce que sa propriétaire l’a totalement choisi au hasard, après un loto improvisé. Il lui arrive de prendre, quand l’occasion se présente, la forme d’un papillon de lune. Mais la plupart du temps, Voltaire réagit à son environnement et se transforme en fonction de ses émotions mais aussi de ceux de Charlie. Tout aussi expressif que la jeune femme, il est du genre particulièrement bavard et superactif, imbibé sans doute de la curiosité de la française. Il recherche constamment à interagir avec les autres. Particulièrement frustré de ne pas pouvoir parler comme Charlie le peut, il compense en se transformant et en essayant de communiquer avec patronus et sorciers ce qui donne parfois des situations amusantes, voir grotesque. Personnage édulcoré, il est un compagnon particulièrement joyeux et riant de tout…. Peut-être aussi un peu maladroit malheureusement. C’est une relation particulièrement fusionnelle qui s’est installée dés le début entre Charlotte et Voltaire. Décidée à le nommer de la sorte pour faire hommage à une de ses ancêtres, amante de cet illustre homme français, c’est rapidement qu’ils sont devenus proches. Il leur arrive sans doute de se disputer parce que bon, Voltaire, c’est un peu une catastrophe de temps en temps, mais ni Charlie, ni Voltaire ne souhaitent rester fâchés bien longtemps. Enfin, ce qu’on peut dire de Voltaire c’est qu’il est aussi expressif que sa compagne, et représente parfois le côté empathique de la jeune femme mais peut se révéler être tout aussi impétueux et téméraire que le devient Charlie.


Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Guimauve (ou sinon Nana), 20 ans  Han!
ϟ Où as-tu trouvé le forum?Houuuu là  lol Je m'en souviens plus
ϟ Personnage: Inventée
ϟ As-tu un autre compte sur BP? J'en avais fut un temps  siffle
ϟ Présence: Tout les jours comme vous le savez bien  Daengelo
ϟ Une remarque? Vous m'avez manqué Potté 


Dernière édition par L. Charlie De Breteuil le Dim 17 Mai - 11:37, édité 5 fois
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Mer 13 Mai - 17:23 (#)
You're not a sad story.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Eté 1973, Charlie 10 ans. ✻✻✻ Elle se souvient du bois du violoncelle qu’elle possédait entre ses mains. Elle se souvient de la peur qui lui brouillait le ventre. Elle se souvenait qu’elle avait envie d’être partout sauf ici. Pourtant, il le fallait bien. Elle devait bien passer devant tout le monde. Elle avait travaillé si dur pour ça. Elle avait presque rendu fou ses parents à force d’insister et de toujours jouer le même morceau. Et le grand jour était arrivé. Elle devait faire sa représentation devant tout le monde comme toutes les autres petites filles qui étaient passé avant elle. Sauf qu’elle se demandait : qu’est ce qui changerait de sa représentation à elle par rapport à celle des autres ? Elle était âgée elle aussi de 10 ans comme toutes les petites filles, elle avait elle aussi un violoncelle qu’elle avait du mal à porter, elle jouait elle aussi plutôt bien de cette instrument si particulier. Qu’est ce qui ferait la différence exactement ? Elle pouvait très bien se dérober, dire qu’elle ne se sentait pas bien. Mais… elle ne pouvait pas. Elle devait faire cette représentation. Parce qu’elle savait qu’elle serait fière d’elle quand elle aurait fini. Parce qu’elle savait, malgré ses protestations en temps habituel pour la forme, qu’elle en avait besoin. La brunette vient poser sa petite main sur le lourd rideau pourpre et l’écarta légèrement pour regarder la scène. Une autre petite fille était en train de passer. Elle dansait, elle. Le regard de Lily se pose sur l’audience. Elle ne voit pas tout le monde, mais elle voit suffisamment de gens pour se rendre compte qu’il est bien là, assis droit sur sa chaise, l’air… noble et bien élevé. Une moue apparait sur son visage alors que Lily se dit qu’Hector Flint devrait desserrer sa cravate. On aurait dit qu’il était en train d’étouffer. Elle aurait dû aller le voir avant de se cacher en coulisse. Mais toutes pensées vers l’anglais furent interrompues lorsqu’elle sentit une main géante se poser sur son épaule. Délaissant le rideau qui retomba là où il était à l’origine, Lily se retourna et vit que Tristan, son père, un sourire aux lèvres se tenait devant elle. Le simple fait de le voir, ici, avec elle, avait le don de la rassurer et le cœur au bord des lèvres, des soudaines larmes enfantines montant à ses yeux, Lily se retrouva dans ses bras. Elle sentit les bras de son père se refermer sur elle et un petit silence s’installa entre eux. Ils profitaient chacun de ce petit instant de bonheur volé. Et puis, la petite voix de Lily se leva dans les airs, fébrile : « Je suis contente que tu sois là papa. » Elle n’avait pas besoin de dire ce qui la tracassait, tout dans l’inclinaison de sa voix faisait qu’elle transpirait la peur et l’anxiété. Se détachant de son père, celui-ci se baissa à sa hauteur et vint effacer doucement les deux larmes solitaires qui coulaient le long de ses joues. Un sourire aux lèvres, Tristan finit par dire : « Tu vas être formidable, comme toujours ma chérie. » Des applaudissements retentirent et Lily s’agita. C’était bientôt à son tour. Tremblante, elle se propulsa une nouvelle fois dans les bras de son père et le serra de sa force de gamine, respira son odeur rassurante et au fur et à mesure qu’elle inspirait et expirait doucement, sentit les battements de son cœur devenir plus régulier. Elle pouvait le faire. Il n’avait pas tort. Elle y arrivait bien toute seule, il n’y avait aucune raison que ce ne soit pas le cas aujourd’hui. Il fallait qu’elle bouge. Alors, respirant une dernière fois l’odeur de son père, prenant le courage qu’il lui cédait bien volontiers, elle se détacha de lui, prit son violoncelle et se plaça près de l’entrée de la scène. Elle entendit son nom et s’élança, sans attendre, sans même réfléchir, décidée à ne pas avoir peur pour la première fois de sa vie.
Comme l’avait prédit Tristan De Breteuil, elle avait été formidable. Pas une seule fausse note, pas un seul mauvais pas. Sans doute devait-elle remercier son acharnement constant ses derniers temps. Mais Lily en sortant de scène, émue par les applaudissements et fière d’avoir réussi comme il fallait se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Il y avait une place vide dans un coin. Une place qui n’aurait, justement pas dû l’être. Mais Lily n’en fit rien, sans doute que sa mère avait eu un contre temps. Astrid de Breteuil avait beaucoup de contre temps en ce moment. Si bien, que Lily ne voyait plus tellement celle-ci. Elle n’avait pas osé demander à son père ce qui n’allait pas, mais elle avait remarqué qu’il y avait quelque chose qui clochait dans la façon dont Tristan se comportait. Après le spectacle, Lily retrouva Hector et sans rien lui demander, aussi pour relâcher la pression qu’elle s’était mise, vint lui desserrer sa cravate. Un sourire aux lèvres elle lui murmura malicieuse : « T’avais vraiment l’air de manquer d’air du haut de la scène. Pense à la desserrer un peu de temps en temps. Tu as besoin de respirer tu sais. » Les parents restèrent ensemble un moment et Lily profita de ce temps pour le passer avec Hector. Mais elle devait l’avouer : elle n’était pas dans son assiette, tracassée par cette absence qui n’avait pas lieu d’être, tracassée par son père dont elle ne remarquait que trop bien le visage fermé qui cachait une profonde angoisse. Ils finirent cependant par se quitter. Le trajet jusqu’au château des De Breteuil fut un peu long et Lily s’endormit dans la voiture. En temps normal, ils ne prenaient pas la voiture mais depuis que Tristan faisait des affaires avec des moldus, il se devait de paraitre un minimum « normal » à leurs yeux. Alors il avait appris à conduire sous les hurlements de rire de Lily en le voyant si décontenancer, mais fort heureusement, Tristan s’en sortait comme un chef. La voiture s’engagea dans l’allée majestueuse et si parfaite du château pour s’arrêter finalement. Lily fut réveillée par son père et sortant de la voiture, se précipita dans l’édifice ancestral. Ouvrant la porte d’entrée à la volée, elle se mit à courir, s’écriant : « Maman ! C’était trop cool ! J’ai tout réussi ! » Mais arrivée dans le salon, Lily se rendit compte que sa mère n’était pas là. S’arrêtant, dubitative, elle se dit alors que celle-ci devait surement être dans une autre pièce du château. Alors, elle reprit sa course. Mais plus elle cherchait, plus elle se rendait compte que des éléments manquaient. Les affaires d’Astrid n’étaient plus là. C’est finalement Tristan qui arrêta Lily dans sa course folle. La prenant par le bras, il se glissa une nouvelle fois à sa hauteur, cette fois-ci, totalement à genou à elle. Et puis elle croisa son regard. Le cœur de Lily se serra et elle crut un instant en voyant ce visage si triste, ces yeux remplis de larmes que quelque chose de grave s’était passé. « Papa qu’est ce que… » Et puis son regard se posa sur un morceau de papier qu’il tenait dans sa main et elle comprit. Elle comprit qu’Astrid ne reviendrait pas. Elle comprit aussi que Tristan tentait de lui dire avec les bons mots, mais qu’il se perdait dans ses sentiments qui semblaient le submerger. Il n’arrivait pas à parler et soudain, éclata en sanglot devant elle. Elle avait mal au cœur de le voir comme ça. Elle avait si mal au cœur. Alors, ne sachant pas quoi faire d’autre, elle s’accrocha à son cou pour lui faire un câlin, tentant d’apaiser ce qui s’apparentait à un chagrin d’amour. Le berçant doucement du haut de ses dix ans, elle lui glissa alors : « C’est pas grave papa. On est plus que tous les deux maintenant. On est bien tous les deux non ? » Et pour toute réponse, se furent les bras de Tristan qui la serrèrent et les pleurent qui redoublèrent.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Eté 1979, Charlie 17 ans ✻✻✻ Elle finit de mettre ses boucles d’oreilles, laisse tomber ses cheveux châtains sur ses épaules un peu trop découvertes pour l’occasion. Une dernière vérification de sa tenue qui n’avait strictement rien à voir avec ses longues robes de soirée habituelle. Un débardeur bleu laissait voir le début d’une poitrine plus ou moins avantageuse. Un short en jean montraient des cuisses légèrement musclées à cause de la danse classique qui avait achevé de sculpter son corps au fil des années tant dis que des talons un peu trop haut finissaient de la grandir et de lui donner une silhouette élancée. Charlie de Breteuil n’avait pas spécialement l’habitude de se retrouver dans ce genre de tenue, mais du haut de ses dix-huit ans, elle avait envie, pour une fois, de sortir de ses soirées mondaines traditionnelles. En cette période de vacances scolaire en plus, elle savait que la plupart de ses amis de diverses origines et de sang pas forcément pur se trouvaient chez eux. Et ce soir-là, elle avait été invitée pour une de leur fête. Décidée à sortir de son style relativement classique, elle avait fait la veille les magasins avec une amie, sortant donc ces vêtements particulièrement courts. Mais Charlie, dans un esprit sans doute de curiosité s’était dit, pourquoi pas. Après tout, elle n’était pas indisposée par son corps et c’était une manière de l’assumer entièrement. Elle était donc prête à s’en aller mais décida de passer une veste autour de ses épaules. Elle savait que ses amis l’attendaient à l’autre bout de l’allée et elle ne voulait pas les faire attendre, alors elle sortir de sa chambre et descendit les escaliers pour se retrouver dans l’entrée de la demeure qui n’avait pas réellement changé après toutes ses années. « A toute à l’heure papa ! » Elle entendit quelqu’un se précipiter alors qu’elle commençait à ouvrir la porte et la voix de Tristan s’exclama : « Non mais tu crois aller où comme ça ? » Charlie se tourna étonnée vers son père qui avait les sourcils froncés : « Bah je t’ai dis que je sortais ce soir… » « Et je t’ai dis non il me semble bien. » Charlie fronça les sourcils à son tour alors qu’elle sentit Voltaire lui monter dessus pour se diriger jusqu’à son épaule et s’y nicher. En effet, il lui avait dit non mais n’avait pas dit pourquoi. La brune croisa les bras, soudainement sur la défensive avant de lui demander : « Je peux au moins savoir pourquoi je n’ai pas le droit ? » « Parce que je te le demande. » « Ca n’est pas une raison. » Ils se faisaient face, chacun défiant l’autre du regard, elle, ne comprenant pas ce qui n’allait pas, lui, bloqué dans son rôle de père qui avait sans doute envie de passer un peu de temps avec sa fille. « Je n’ai pas besoin de raison pour interdire à ma fille de sortir, surtout dans cette tenue. Alors tu m’écoutes et tu restes ici. » Ils se toisèrent du regard un long moment et puis finalement, Charlie céda, se déplaçant pour retourner dans sa chambre, dépitée. Elle n’avait en plus aucun moyen de dire aux autres qu’elle ne pouvait pas venir à cause de son père. C’était malgré tout injuste. Elle n’avait pas envie de passer du temps avec son père, elle voulait retrouver ses amis. Quel mal à ça ? Mais alors qu’elle se dirigeait dans sa chambre, elle sentit quelqu’un lui tirer la mange. S’arrêtant, elle baissa la tête vers Chaplin, l’elfe de maison qui était libre mais qui avait décidé de rester au service de la famille malgré tout. « Miss Lotte, je peux le distraire en attendant si vous tenez réellement à sortir ? » Charlie regarda surprise, l’elfe de maison, pourtant si sérieux d’habitude. « Moi je dis FOOOONCE ! » Et Charlie ne se laissa pas d’avantage la réflexion.
La musique battait son plein dans la maison tout ce qu’il y a de plus modeste où Charlie se trouvait à présent. Riant avec une amie, elle vit cependant une autre arriver et lui dire d’un air blasé : « Charlie, ton père est là… Et il n’a pas l’air très content. » « … il manquait plus que ça. » soupira la brune qui se leva et se dirigea vers l’entrée animée. Et en effet, il se trouvait bien là. « Il n’a pas l’air très content. » Et Charlie, comme Voltaire savait que ça n’était qu’un euphémisme. Sans plus de discussion, la brune saisit sa veste sur le portemanteau et sortit derrière son père. Ils se dirigèrent vers la voiture et Charlie monta sur le siège passager à côté de son père qui prenait le volant. Elle savait qu’elle aurait pu conduire, mais elle soupçonnait fortement qu’il pense qu’elle avait bu. Or, elle n’en avait pas eu l’occasion… Ils partirent alors dans ce silence tendu. Charlie regardait par la fenêtre. Le silence commençait à devenir insoutenable. Il mourrait d’envie de parler mais elle le soupçonnait d’avoir peur de faire exploser sa colère au volant. Sauf que Charlie étouffait dans ce silence et elle finit par lui dire : « Ne punis pas Chaplin, c’est moi qui lui ait demandé. » Mensonge mais elle n’avait réellement pas envie que la faute retourne sur Chaplin alors que c’était elle qui avait désobéit. « Je sais que tu mens, Chaplin m’a avoué que c’était lui qui t’avais fait sortir en douce. » Silence. « Papa… » « Je t’avais dis non. Qu’est ce que tu ne comprends pas dans ce mot » « Tu n’as pas donné de raison ! Et puis merde ! J’ai bien le droit de sortir avec mes amis non ? » « Surveille ton langage Charlotte. Je n’ai pas forcément à te donner de raison pour t’interdir quelque chose… » « Tu m’as interdit de sortir parce que monsieur se retrouve tout seul chez lui et qu’il déprime parce qu’il n’arrive pas à se trouver une autre femme que celle qui l’a laissé huit ans auparavant. » Et elle sut qu’elle était allée trop loin. Ni Tristan, ni elle-même ne parlaient de ce qui s’était passé. Ni l’un ni l’autre n’avait essayé de savoir où celle-ci se trouvait. Et Charlie savait parfaitement que son père souffrait encore énormément de son départ. Elle avait sans doute un peu trop tiré sur la corde mais était arrivée à bout de patience devant le visage trop calme de son père, concentré à conduire. La voiture s’arrêta alors à un carrefour et le silence s’étendit dans l’habitacle. Charlie soupira et ferma un instant les yeux. La voiture redémarra et s’engagea dans l’allée alors que Charlie commença à dire : « Papa, je suis dé… » Mais elle ne put jamais prononcer la suite de sa phrase. Elle ne put jamais s’excuser de son insolence auprès de son père et ne le fera plus que sur sa tombe pas loin d’une semaine plus tard.
Dans la nuit noire, sans lune, une voiture en percuta une autre au moment même où Charlie De Breteuil tentait de s’excuser auprès de son père. La première voiture se vit avoir une course folle, perdant le contrôle de véhicule, Tristan ne put jamais faire en sorte de minimiser les dégâts et avant qu’il ne puisse réellement faire quelque chose, la voiture où il se trouvait avec sa fille se retourna et se retrouva à faire des tonneaux le long du fossé. Puis, tout s’arrêta. Plus haut, on entendit la seconde voiture, celle qui avait percuté, faire crisser ses pneus et prendre la fuite. Puis, dans la nuit noire sans lune, se fut le silence qui prit place. Le silence et la mort.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Eté 1979, Charlie 17 ans ✻✻✻ Son regard se promène sur les rosiers du jardin si parfaitement taillé du jardin français dans lequel elle se trouvait. Elle se rappelait qu’il avait bien aimé s’occuper de son jardin. Oh bien sûr, Tristan de Breteuil était d’autant plus passionné par son objectif mais le peu qu’il passait chez lui, dans ce château qui était maintenant la possession de Charlotte, il le passait dans son jardin. Elle pouvait peut-être en couper. Il les aurait sans doute les avoir sur sa tombe. Même-si elles allaient faner relativement vite. Charlotte sent la pression de Voltaire contre son cou alors qu’il échange ce qui semblait être un câlin. Il ne parlait plus beaucoup depuis l’accident et son silence était aussi évocateur du chagrin qui saisissait la jeune femme depuis qu’elle s’était réveillée dans la chambre d’hôpital et qu’elle avait appris la mort de son père et qu’on n’avait pas retrouvé le fugitif. Charlotte la mort dans l’âme, se baissa au niveau du rosier et vint couper une tige le plus proprement possible avec sa baguette magique et en fit de même pour une deuxième. Entendant quelqu’un arriver à sa hauteur, elle eut le temps de se relever pour se retrouver face à Klaus le visage fermé et l’air grave. « C’est l’heure ? » Sa voix n’est qu’un murmure et Charlie voit le jeune homme acquiescer. Elle prend alors son bras et ils finirent par sortir du jardin, elles deux roses à la main. Ils arrivèrent au cimetière une poignée de seconde plus tard après transplanage. Charlotte qui n’aimait pas se moyen de transport, ou tout du moins avait, depuis l’accident, peur de tout transport qui pouvait l’emmener quelque part, resta un instant blême, les yeux fermer avant de se décider à regarder autour d’elle. Elle avait choisi le cimetière où la plupart des de Breteuil étaient enterrés. La tombe de la grande Emilie du Châtelet se trouvait à quelques mètres mais Charlie, la passa sans la regarder, elle qui, d’habitude venait s’y recueillir silencieusement et solennellement. L’heure n’était pas à ce recueillement-là. Continuant dans l’allée, elle arriva bientôt au niveau d’un groupe de personne qui se trouvait être le cortège. Charlie reconnut pratiquement tout le monde, beaucoup de gens de différentes ethnies qu’ils avaient rencontrés dans leurs différents voyages. Les Bishop étaient aussi présents. Lâchant le bras de Klaus, elle se dirigea vers les invités et passa dans leur bras tour à tour. Puis, arriva les Bishop avec qui elle passa un peu plus de temps. Ezster avait bien grandit, Charlie savait que certaines choses avaient changé dans sa vie dernièrement et les deux filles au visage étrangement similaire se serrèrent longuement dans les bras. Alister arriva ensuite et Charlie resta un moment dans les bras du jeune homme, lui glissant qu’elle était contente de le voir. Mais leur étreinte vu coupée par Voltaire et Miklos. Le raton laveur s’était approché de l’écureuil et lui tendait un biscuit que l’écureuil tenta de prendre et en mangea un morceau pour finalement, laisser tomber le cookie et s’exclamer dans la tête de la jeune femme alors que la phrase était pour le raton laveur qui ne pouvait pas le comprendre : « C’est trop mignooooon ! bouhouuuu » avant de se jeter sur Miklos pour le serrer de sa force d’écureuil. Charlie eut un sourire en voyant cette scène et se dirigea ensuite vers son oncle et sa tante. Après quelques échanges de paroles qui concernaient une demande pour qu’elle vienne les rejoindre et ne se retrouve pas seule en France que Charlotte déclina poliment, elle se positionna en face du cercueil. Et puis la cérémonie commença.
La plupart des invités commençaient déjà à partir et Charlotte, toujours ses roses à la main s’avança devant la tombe fraichement recouverte. Après quelques minutes de silence, les larmes aux yeux, la brune déposa les deux roses sur la terre fraiche avant de se relever et de partir à son tour. Les invités étaient tous finalement, rentrés chez eux, Charlotte avait laissé Klaus repartir pour l’Angleterre sans un mot, ne formulant pas la détresse qui l’habitait. Elle redoutait d’être seule. Elle redoutait de se trouver face à son chagrin et son deuil qui ne faisait que commencer. Mais elle n’avait rien formulé bien qu’il lui ait demandé plusieurs fois s’il voulait qu’il restât. Elle traversa une nouvelle fois le jardin, ses escarpins noirs claquants sur le sol, elle finit par se retrouver devant la porte de massive qu’elle avait cent fois passée en se disant toujours que son père serait là. La porte fermée, Charlie se laissa aller contre celle-ci, fermant les yeux. Le silence. Il n’y avait plus que le silence dans cette maison trop grande. Elle sentait un poids énorme au niveau de son cœur, une gêne qu’elle n’arrivait pas à ignorer. Les larmes menaçaient de couler. Si elle pleurait, elle n’allait plus s’arrêter. Se mordant la lèvre, la brune ne se retint pas d’avantage et les larmes commencèrent à couler. Sa poitrine se souleva doucement et Charlie se retrouva à pleurer, glissant le long de la porte et pour se retrouver assise sur le sol. La brune ouvrit finalement les yeux et entre les larmes qui brouillaient sa vision s’aperçut que son violoncelle trainait dans le couloir, là où elle l’avait laissé quelques jours plus tôt. Elle le regarda longuement, continuant à pleurer. Et puis, une vague de colère la saisit. Elle n’avait plus envie de jouer. Elle n’avait plus envie de danser. Pourquoi faire ? Pour qui ? La seule personne pour qui elle le faisait se retrouvait six pieds sous terre. Il n’y avait plus de raisons valables et il n’y en aurait plus jamais. Se levant elle se dirigea à toutes vitesses vers le violoncelle et d’une violence dont elle n’avait encore, jamais fait preuve, le prit et le balança à travers la pièce. Il retomba au sol dans un bruit sourd sans pour autant que cela ne le détruise. « Miss Lotte ? » Charlie sursauta et se tourna vers l’elfe de maison qui la regardait. Essuyant les larmes sur son visage, la brune finit par dire : « Laisse Chaplin, je rangerais mon bazar plus tard… Tu peux t’en aller si tu veux. » Et sans attendre la réponse, la jeune femme monta les escaliers, délaissant le violoncelle abîmé.



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Eté 1980 Charlie 18 ans ✻✻✻ Encore une nuit où elle n’avait pas fermé l’œil correctement. Ca ne pouvait plus continuer comme ça. Elle ne dormait plus correctement depuis l’accident et ça faisait aujourd’hui, jour pour jour, un an que ça durait. Elle avait tout essayé mais n’avait jamais voulu tester les potions pour s’en dormir et en ce matin de décembre 1980, la brune décida que ça devait cesser. S’habillant totalement n’importe comment, nouant ses cheveux dans un chignon totalement décousu, elle sortit de sa chambre silencieuse pour se diriger vers le hall d’entrée. Enfilant ses vieilles converses, elle entendit Chaplin qui était arrivé plutôt ce matin, venir vers elle. « Vous allez quelque part Miss Lotte ? » Charlie enfila sa veste tout en répondant : « Je reviens. Si Klaus se réveille dit-lui que je reviens rapidement. » L’elfe de maison retourna à son occupation et Charlie se dirigea vers les clefs de la maison, saisissant celui où ses clefs de voiture à elle se trouvaient. Depuis l’accident, elle n’avait jamais reprit ce moyen de transport. Sa voiture à elle, celle de son père ayant été  totalement détruite pendant l’accident, était restée dans l’allée. C’est Chaplin qui se chargeait de veiller à son entretien à la demande de la jeune femme bien qu’elle ne l’utilisait plus. Sauf qu’aujourd’hui, elle avait besoin d’une voiture. Prenant sur elle, elle finit par sortir du château et de se diriger vers celle-ci. Ouvrant la portière, la brune s’arrêta un instant devant. Soufflant pour se calmer, elle finit par s’asseoir sur le siège conducteur, attacha sa ceinture et démarra avant de rouler jusqu’à la ville pour rentrer dans un refuge pour animaux abandonnés. Passant la porte, tremblante et blême, elle se dirigea vers le gérant : « Bonjour, euh… Je voudrais vous prendre un chien. » « Vous avez une préférence ? » « Non pas vraiment je… Est-ce que je voir ce que vous avez ? » L’homme se déplaça et l’invita à rentrer dans la réserve où les animaux étaient enfermés. Charlie resta un moment à regarder chaque bête quand son intérêt se porta sur un énorme chien dont elle n’arrivait pas à déterminer la race derrière des barreaux et qui puait atrocement. « Vous en faîtes quoi de celui-là ? » « Beeeh, personne n’en veut de c’lui là. Il est trop laid et trop gros et particulièrement agressif… Je vais finir par le piquer si ça continue. Ca se remplit rapidement ici, vous savez ma p’tite dame. » Charlie regarda longuement le chien alors que l’homme continuait : « Mais pour vous, il faudrait plutôt truc plus petit vous croyez pas… » « Combien pour lui ? » Il la regarda alors totalement étonné. Charlie ne le quitta pas un seul instant des yeux, sérieuse. « Mais il va vous bouffer ce chien… » « Je vous garantit que non. Combien ? » « Je vous le fais gratuit, mais s’il vous arrive quelque chose à cause de ce monstre, je ne me porte pas garant. » « Vous pouvez au moins m’aider à le mettre dans la voiture ? » L’homme maugréa légèrement mais accepta malgré tout et quelques longues minutes plus tard, le chien qui grognait férocement se retrouvait dans son coffre. Charlie n’avait rien montré de son trouble et à l’instant même où elle referma le coffre de sa voiture, elle se demandait sérieuse si c’était une bonne idée tout ça… Surtout que le chien lui faisait vraiment peur. Mais elle ne dit rien, se disant que l’homme s’était déjà donné assez de mal comme ça pour elle et elle ne voulait certainement pas que le chien se fasse piqué. Elle finit par rentrer dans la voiture et démarra. Le chien faisait un bouquant pas possible, on aurait dit qu’il était totalement fou… la panique commença à monter chez Charlotte qui se demandait réellement ce qu’elle était en train de faire à rouler dans une voiture alors qu’elle en avait peur et à se coltiner volontairement un chien affreux et qui menaçait de la bouffer ou de lui provoquer un accident.
Elle roulait maintenant depuis un petit moment quand elle se retrouva exactement à l’endroit où elle avait eu l’accident avec son père. C’est tremblante qu’elle se rendait compte qu’elle faisait une crise de panique. Freinant sec, elle se rangea sur le bas-côté plus loin et sortit de la voiture à toute vitesse, avec cette impression qu’elle allait vomir. Blanche comme un linge, il lui fallut plusieurs minutes pour reprendre ses esprits. Finalement, après quelques instants, elle regarda la voiture où elle entendait le chien gronder et grogner comme un fou. Elle ne pouvait pas reprendre la voiture. Elle en était tout simplement incapable, paralysée par la peur. Elle ne pouvait pourtant pas laisser le chien comme ça… Finalement, après quelques minutes de réflexion à se calmer, la jeune femme se dirigea de nouveau vers la voiture mais rentra cette fois-ci au niveau des sièges arrière pour jeter un coup d’œil au chien toujours grognant. Sortant sa baguette magique, elle la pointa sur le paquet de croquettes qu’elle avait acheté en même temps que le chien, n’en ayant pas chez elle de toute évidence. D’un sortilège informulé, la jeune femme souhaitait simplement cisaillé le paquet pour que les croquettes tombent sur la moquette du coffre pour pouvoir laisser de la nourriture au chien. Sauf que sous la peur, le stress et autres, elle le fit carrément exploser et se retrouva propulsée en arrière et se prit le frein à main dans les reins. Grimaçant de douleur mais entendant le chien s’agiter d’avantage, elle décida de sortir de la voiture, non sans carrément se retrouver au sol à cause de cette peur totalement irrationnelle qui la saisissait. Refermant la portière, elle finit par verrouiller la voiture. Elle espérait que ça suffirait le temps qu’elle puisse trouver une autre solution que de prendre la voiture et trouverait un moyen de rendre le chien. Elle décida alors qu’elle devait marcher un peu. S’éloignant de la voiture, le cœur battant, les habits totalement sales et les larmes aux yeux de se retrouver dans cette situation totalement invraisemblable, Charlotte entendit plusieurs mètres plus loin quelqu’un arriver vers elle. N’y faisait d’abord pas attention, une voix d’homme finit par lui dire, la faisant sursauter : « Tu as besoin d’aide peut-être ? » Elle tourna la tête vers l’individu et s’arrêta soudainement devant le garçon plus âgé qu’elle de toute évidence qui venait de faire son apparition. Grand, blond, quelque chose de rassurant dans le regard ou peut-être était-ce l’arrogance dont il faisait preuve. « Tu comptes l’abandonner sur le coin de la route ce chien ? » « Hum... Je… Non, c’est juste que j’ai… Je ne peux pas conduire, il me… Il y a… » Elle s’interrompit, se demandant ce qu’elle comptait bien dire à ce garçon qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Après un léger silence, elle finit par demander : « Tu venais à pied ? Ca fait une sacrée traite jusqu’à la ville… Si tu veux je n’habite pas très loin, tu pourrais m’aider en… Conduisant comme ça tu pourras gagner un peu de temps sur le chemin ? Enfin, si ça ne te dérange pas. » « T’as une maison dans les bois où quoi ? Parce que la seule habitation qu’il y a de plus proche est un château appartenant à des bourges. » Charlie soutint un instant son regard. Des bourges. Il avait une inclinaison dans la voix qui laissait entendre qu’il avait un certain mépris de ce genre de personne de toute évidence. Mais la brune ne se laissa pas démonté et finit par lui répondre, le regardant droit dans les yeux : « Tu acceptes ou pas ? » « Oui, j’accepte Princesse. » Elle tiqua légèrement devant l’appellation mais finit par se détourner de lui et se dirigea vers la voiture où le chien fou semblait s’être calmé. Charlie lança les clefs au jeune homme et rentra sur le côté passager, non sans se retrouver étrangement raide et le souffle court. Ils finirent par prendre la route et pendant un instant le silence prit place dans l’habitacle. La brune, étouffant, finit par ouvrir la fenêtre et ce fut ce moment-là où il choisit de parler : « Tu m’as l’air bien nerveuse… Si ça peut te rassurer j’ai mon permis depuis un moment. » Elle ne le regarda, ne répondit rien et se pencha un peu plus vers la fenêtre pour s’imprégner de l’air frais qui lui faisait du bien. « Il m’a l’air sacrément gros ce chien. T’as pas peur de te faire bouffer ? Il a quoi de si spécial ce chien pour que tu veuilles le garder ? » « Il est perdu lui aussi. » répondit-elle dans un murmure qui dépassa sa pensée mais qui ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Il eut au moins la délicatesse de ne pas le relever et passa immédiatement à autre chose : « Si tu veux te changer les idées, enfin si tu es encore vivante après avoir fait sorti ce chien de ce coffre, il y a une fête qui est organisée en ville. Ca se passe dans la maison des Desbreaux. » « Tourne à droite. » « Bon, c’est pas la fête du siècle mais quand même…. C’est ma dernière soirée ici avant de rentrer en Angleterre. » « J’ai quelque chose d’autre de prévu ce soir. Mais merci beaucoup…. Voilà c’est ici. » Il s’arrêtèrent au bout de l’allée qui menaient au château. Elle ne souhaitait pas le laisser aller plus loin pour l’instant et en ouvrant la porte, elle entendit : « Eh bah dis donc…. Je l’avais jamais vu d’aussi près ce château… C’est tes patrons qui t’ont demandé de prendre ce chien ? Parce qu’à leur place j’aurais vraiment de quoi flipper qu’on vienne squatter chez moi si j’avais un truc pareil. » Elle haussa les épaules, mais n’en fut pas moins surprise qu’il pense qu’elle était la servante. Et puis, elle s’apperçut un instant dans le miroir : totalement décoiffée, pas maquillée, le teint blême, les joues creuses à cause des kilos qu’elle avait perdu depuis ces derniers mois, sans oublier ses vêtements dépareillés…. Charlie n’avait plus rien de la fille aux robes longues et elle ne faisait clairement pas penser à la maîtresse des lieux. Mais elle décida de ne pas relever et sortit de la voiture. Il lui rendit ses clefs et elle le remercia, lui souriant poliment : « Merci. » « Eh bien… Si tu changes d’avis… Tu sais où me trouver ! » Et elle le laissa alors partir jusqu’à ce qu’il sorte totalement de son champs de vision.
Elle avait passé le reste de la journée à continuer de trier les photos de son défunt père qui se trouvait dans l’atelier qu’elle n’avait pas rouvert depuis la mort de celui-ci. Elle entendait de temps en temps Chaplin se plaindre que le chien qu’elle avait acheté et à qui elle n’avait pas encore donné de prénom se mettait à déterrer les rosiers du jardin, ce à quoi répondait Charlie : « Laisse-le faire Chap’, il n’a pas vu de rosier depuis un bon moment, tu peux me croire. » Un sourire malicieux sur les lèvres. Bon, il était vrai que c’était un peu dommage de voir les rosiers soudainement déterrés, mais d’un côté, cette initiative avait de quoi remonter le morale de Charlotte qui se trouvait plus gaie depuis un certain temps maintenant. C’est finalement en fin d’après-midi que la brune décida d’aller se préparer pour la soirée qu’elle avait elle-même organisée. Il allait y avoir du monde, beaucoup de gens qu’elle connaissait et Klaus était notamment, exceptionnellement là aussi. D’ailleurs, il avait l’air totalement décontenancé de voir qu’elle ne disait strictement rien au chien. Elle le soupçonnait de se demander si elle ne devenait pas folle à cause du chagrin qu’elle tentait de cacher mais qui ne devait surement pas lui échapper. Mais la brune, guidée par une force invisible, savait ce qu’elle faisait. Finalement, c’est vers vingt heures qu’elle descendit dans le salon, habillée d’une simple robe noire. Se dirigeant vers le Serpentard, elle lui offrit un sourire et lui dit : « Je t’annonce officiellement qu’on a une demi-heure de retard mais je doute que notre arrivée se fasse réellement remarquée. Après tout, c’est l’œuvre de mon père qu’on fête ce soir.» Pas le moins du monde stressée pour son retard, ils finirent par arriver à destination. Déposant leurs vestes à l’entrée, c’est finalement dans un grand hall qu’ils retrouvèrent. Un certain monde se dandinait déjà autour des différences photos exposées, photos venant des quatre coins du monde. Charlie n’avait sélectionnées que les meilleurs et garder celles qui la concernaient, ne les jugeant pas intéressantes pour l’utilisation que ces photos exposées en auraient par la suite. Se déplaçant au bras de son ami d’enfance, la brune remarqua après plusieurs minutes que plus de monde d’ordinaire la regardait. Intriguée, elle regarda un instant Klaus avant de lui demander : « J’ai quelque chose en travers des dents ou…. » Et elle s’interrompit, incapable de parler d’avantage devant ce qu’elle venait de remarquer. Une série de photos au format assez petit mais quand même, étaient exposés en plein milieu de l’exposition. La personne qui avait fait ses photos avaient décidé de prendre pour modèle une jeune fille, encore adolescente à vrai dire, à la dérobée dans des poses qui la rendait particulièrement naturelle. Et cette jeune fille n’était autre qu’elle. Elle, âgée de 16 ans. « Comment… » Mais elle jeta un coup d’œil à côté d’elle et eut la réponse à la question qu’elle se posait. La seule personne qui avait eu accès aux photos n’était autre que Klaus. Même Chaplin n’avait pas le droit de rentrer dans ce qu’elle considérait être un sanctuaire. L’émotion la gagna et elle comprit beaucoup mieux les regards qu’on lui lançait. Sur ces photos, elle n’avait strictement de la jeune femme en deuil qu’elle était maintenant depuis trop longtemps. Sur ces photos, elle dégageait quelque chose de fort, quelque chose qui ressemblait étrangement à de la joie, de l’innocence mais aussi quelque chose de sauvage qu’elle n’avait jamais remarqué auparavant. Quelque chose que son père, en prenant ces photos au moment où elle ne le savait pas, avait su capter. Plus Charlie regardait ces photos, plus quelque chose se débloqua en elle. Elle en avait soudainement assez de montrer ce visage triste et préoccupé. Elle en avait assez d’être restée bloquée à cet accident. Elle avait envie de plus. Elle avait envie de redevenir celle qu’elle était… Non mieux, de devenir quelqu’un d’autre. Celle, au final, qu’elle avait toujours eu envie d’être. Alors, dans un silence religieux, les larmes aux yeux malgré tout devant le geste qui n’avait strictement rien de naturel venant de Klaus Flint, elle se fit la promesse solennelle qu’elle exécuterait, à partir de ce jour, cette envie. Et c’est alors sans prévenir qu’elle se tourna vers le jeune homme, passa ses bras autour de son cou et avec impétuosité et malice posa ses lèvres sur les siennes pour venir l’embrasser. Surprise parce qu’elle était en train de faire, Charlie décida que ça n’avait strictement aucune importance et qu’elle commençait, par ce geste qui aurait à l’avenir une portée bien plus conséquente sur ses sentiments vis-à-vis du jeune homme, était le premier qu’elle ferait pour devenir celle qu’elle souhaitait être et non plus celle qu’on souhaitait qu’elle soit. Elle finit par se détacher de lui, le souffle court et les joues rouges avant de se mettre légèrement à rire. « Merci. » Finalement, elle lui prit la main et énigmatique mais pas moins soudainement joyeuse et agitée lui dit en l’entrainant vers la sortie : « Je pense qu’ils peuvent se passer de notre présence…. De toute façon, j’ai envie d’aller ailleurs. Allez, suis-moi ! »
Elle ne lui avait toujours rien dit sur l’endroit où il se rendait. Elle ne savait pas réellement si, au fond, c’était une bonne idée de se rendre là-bas bien qu’elle ne doutait pas une seule seconde qu’elle allait s’y plaire. Non, ce qui la préoccupait était plutôt Klaus, bien silencieux alors qu’elle venait juste de l’embrasser. Geste qu’elle ne regrettait, étonnamment, absolument pas mais elle ne savait absolument pas ce qu’il pensait en cet instant précis… Pas plus qu’elle n’arrivait réellement à démêler ses propres pensées. Toujours était-il qu’elle avait envie de se changer les idées et surtout, commencer cette nouvelle année marquée par le triste sort de son père autrement que par des larmes, de la tristesse et le deuil. Qu’est ce qu’il aurait souhaité après tout Tristan ? Qu’elle le pleure ou qu’elle vive ? Il lui semblait que la réponse la plus logique était bel et bien la deuxième et son premier geste en embrassant Klaus parmi les larmes qui avaient pourtant inondés ses yeux chocolat marquait le début de sa lente transformation. Ils étaient à présent devant cette maison pas forcément très grande mais décidément très animée pour le coup. Des jeunes plus ou moins de leur âge riaient, buvaient, dansaient. Vivaient. Charlie se retrouva un instant hésitante. Si ça se trouvait, le mec qu’elle avait rencontré plutôt n’était même pas là… Ou serait trop bourré pour la reconnaitre. « Mais bouge tes fesses Lily Charlotte Emilie Le Tonnelier de Breteuil ! » S’exclama l’écureuil gris, la faisait sursauter au passage parce que Voltaire n’avait plus réellement parlé sauf à quelques exceptions près depuis l’accident. Souriant, elle s’exclama alors plus pour son écureuil que pour toute autre personne autour : « Il était temps que tu te réveilles Voltaire. Ca fait plaisir de t’entendre de nouveau. » « Oui moi aussi ! Attend faut que je prenne une apparence qui fera que personne ne te posera de questions…. » et l’écureuil se transforma en fourmis. Se tournant vers Klaus, elle vint défaire sa cravate pour la mettre autour de son propre cou et ouvrir le premier bouton de sa chemise avant de lui dire : « Voilà, t’as l’air plus décontracté comme ça. Désolée d’avance mais je crois qu’il va falloir que tu caches ton patronus… Si tu veux rentrer parce que ça ne t’intéresse pas, tu peux je ne t’en voudrais pas. » Elle lui sourit doucement, puis, malicieuse le lâcha et se dirigea à reculons vers la maison tout en achevant : « Tu risques de rater des choses intéressantes ceci dit mais à toi de voir ! » Elle finit par rentrer dans la maison. Un peu perdue aux premiers abords, elle finit par se diriger vers l’endroit où un groupe de musique donnait un mini-concert. Sentant Klaus derrière elle, elle eut un sourire bien malgré elle à cette idée et, s’arrêtant, chercha quelqu’un dans la foule. Il se trouvait près de ce qui ressemblait à un bar totalement improvisé. Se dirigeant vers lui, elle finit par arriver à sa hauteur avant de l’interpeller : « Je crois que je t’ai trouvé donc. » Elle le vit se tourner vers elle. « En effet… Et à ce que je vois tu as volé une robe de ta patronne. » Riant, elle finit par lui dire en présentant Klaus : « Je me suis permise de venir accompagnée… Voici Klaus. Klaus voici… ? » « Andrew. » « Moi c’est Charlie. » « C’est pas ton vrai prénom Charlie hein ? » Pour toute réponse, la brune lui offrit un sourire avant de se tourner vers le comptoir pour se servir totalement au hasard d’une boisson alcoolisée.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Eté 1973, Charlie 19 ans. ✻✻✻ Elle avait tout fait pour quitter la France. Suite à l’épisode de la soirée qui s’était très bien terminée bien qu’un peu trop alcoolisée sans doute, elle avait décidé qu’il était temps pour elle d’avoir un nouveau départ, de sortir un peu de ce château qui même s’il renfermait de très bon souvenir, lui évoquait aussi tout ce qui s’était passé durant cette dernière année. Elle n’avait pas perdu de temps et dés le lendemain avait envoyé un hibou aux Bishop pour avoir leur avis mais surtout, pour savoir s’ils étaient d’accord qu’elle vienne. En soit, Charlotte aurait très bien pu se passer de leur avis et parfaitement se débrouiller. Ca n’était pas les moyens de transports qui manquaient pour se rendre en Angleterre après tout. Mais la jeune femme avait décidé qu’il était malgré tout important de les impliquer. Elle ne leur avait pas beaucoup parlé l’année dernière et une envie de rattraper le temps perdu mais aussi, une envie de se retrouver un peu en famille. Parce que ça lui manquait dans le fond, elle qui se retrouvait à présent toute seule dans ce bien grand château. La réponse n’avait pas tardé et c’est avec plus ou moins de joie qu’on l’accueillait à bras ouverts. Elle savait sans doute que la mère d’Eszter et Alister ne devait pas être particulièrement ravie sans pour autant lui être hostile mais elle ne pouvait renier une partie de sa famille et Charlotte se retrouvait donc autorisée à partir pour l’Angleterre. Elle avait ensuite fait toutes les démarches pour pouvoir changer d’école et non plus aller à Beauxbâtons mais bel et bien se rendre à Poudlard. Après de multiples lettres échangées c’est finalement une réponse positive qui lui est parvenue bien que quelque peu en retard malgré tout. C’est donc en cette rentrée 1980 que Charlotte se retrouvait dans le Poudlard Express, cette même année aussi où celui-ci dérailla pour des raisons mystérieuses et qui fit que Charlotte, comble de l’ironie, s’était retrouvée dans le wagon suspendu dans le vide. Si cette rentrée particulièrement chaotique marqua les esprits du fait de son nombre de morts, il en fut de même pour la française qui se retrouvait étrangement près d’un an en arrière dans cette voiture qui les menait tout droit vers la mort. Finalement, l’année continua malgré tout et c’est Charlie, qui, sans doute parce qu’elle ne connaissait pas grand monde dans ce train bien qu’elle soit peinée et bouleversée de cet état de guerre, qui se montra là pour les autres comme elle l’aurait fait d’ordinaire. Puis, arriva le Grand Fléau des patronus. Nouvelles sources d’inquiétude bien que Charlie ne fut a priori pas touchée. Elle tenta une nouvelle fois de se montrer là pour ses amis et de les aider du mieux qu’elle pouvait, passant le plus clair de son temps dans la salle des visites. Prenant ses marques au fur et à mesure, la jeune femme qui avait changé de couleur de cheveux se retrouvait malgré tout conquise par cet illustre château qui avait accueillis sa mère quelques années plus tôt…
✻✻✻
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Dernière édition par L. Charlie De Breteuil le Dim 17 Mai - 9:43, édité 6 fois
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Mer 13 Mai - 20:44 (#)
Ton ancienne fiche est archivée du coup. Daengelo
Rebienvenue à la maison. hihi Haww
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Mer 13 Mai - 21:02 (#)
rebienvenue Haww Hug
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Mer 13 Mai - 21:05 (#)
Rebienvenue hihi
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Mer 13 Mai - 21:21 (#)
Rebienvenue encore une fois hihi
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Mer 13 Mai - 23:23 (#)
Merci beaucoup Micha Daengelo

Merci à tous hihi Chou Daengelo
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Mer 13 Mai - 23:28 (#)
Re Bienvenue Han! :hugs:
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Jeu 14 Mai - 10:33 (#)
rebienvenue again du coup RIP hihi Chou
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Jeu 14 Mai - 11:12 (#)
Genre maintenant je ne preums plus. Déception.

Rebienvenue Cousine(souslemauvaiscompte) Chou Hug
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Jeu 14 Mai - 14:01 (#)
Rebienvenuuuuuue Han!
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Jeu 14 Mai - 20:18 (#)
Rebienvenue ! RIP
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Jeu 14 Mai - 22:15 (#)
re bienvenue Brille
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Ven 15 Mai - 10:01 (#)
rebienvenuuuuuue Brille lien.
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
par Invité, Dim 17 Mai - 9:46 (#)
Merci à vous tous Chou Brille

Et Philip avec plaisir HOHOHOHOHOHOHOHOHHO (et tu gardes tes persos cette fois wuuuuut)
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Message Re: I will find you in a burning sky where the ashes rain in your mind ▬Charlie
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