Nom: Ledoux. Des accents français, des effluves de lavande, quelques notes de musique. Si le patronyme promet milles et unes douceurs, soyez méfiants de ses détenteurs.
Prénom: Cassandra, Victoire
Âge et Date de Naissance: 31 ans, née le 15 juin 1950
Nature du sang: Très mêlé. Un père moldu et une mère née-moldue.
Situation familiale: Benjamine d'une fratrie de six enfants, Cassandra a grandi dans un foyer dénué d'amour parental. Enfant non désirée par une prostituée et un toxicomane, la violence était son lot quotidien. Il ne lui reste aujourd'hui que sa mère, malade, un fiancé qu'elle est sur le point d'épouser, et un amant qu'elle n'oubliera jamais
Patronus: une girafe
Miroir du Rised: Une vie heureuse. Etrange non? Elle a déjà tout, pourtant dans le miroir l'homme qui porte le costume nuptial n'est pas blond aux yeux bleus, mais brun à l'iris mordoré
Composition de la baguette magique: 27,8 centimètres de bois d'auln renfermant du ventricule de Dragon
Epouvantard: Son père qui écrase encore et toujours le bout incandescent de ses cigarettes sur sa peau
Etudes Suivies: Cycle Secondaire, parcours Enseignement Magique, cursus Enseignement
Animal de compagnie: Aucun
Caractère
douce ღ calme ღ généreuse ღ aimante ღ câline ღ passionnée&passionante ღ discrète ღ bilingue mais conserve un accent français ღ maternelle ღ protectrice ღ cultivée ღ respectueuse de ses élèves ღ charismatique ღ charmeuse ღ incorruptible ღ élégante ღ rieuse ღ tolérante
sauvage ღ mesquine ღ peut se montrer cruelle ღ rusée ღ froide ღ mystérieuse ღ silencieuse ღ susceptible ღ rancunière ღ addictive ღ sans limite ღ irrationnelle parfois ღ lunatique ღ torturée ღ martyr ღ étrange ღ têtue ღ électrique ღ je-m-en-foutiste ღ curieuse ღ cynique ღ sarcastique ღ ironique ღ pauvre
Deux personnalités, deux mondes, deux visions des choses. Binaire. D’abord douce et sereine, jamais Cassandra n’élève la voix. Elle aspire à la tranquillité et à l’apaisement de l’âme. Dans sa classe, le respect est de mise sans qu’elle n’hausse le ton. Une autorité naturelle, sûrement, un calme olympien, certainement. Cette patience et ce silence sont aussi le moyen le plus sûr de rester à l’abri des regards indiscrets. Car quand il s’agit de s’appesantir sur son passé, Cassandre préfère tout autant se murer dans un mutisme inquiétant. Mais cette douceur n’est que le masque indifférent qu’elle accorde à ceux qui ne comptent pas. Sous l’air désabusé, la braise crépite et calcine son être tout entier. Car dans la passion, la demi-mesure n’existe pas. A chacun son talon d’Achilles, et quand on vient se frotter à la belle endormie, sachez qu’il n’est pas rare de la voir imploser. Parfois acerbe, parfois virulente, parfois même assassine, elle sait attaquer pour mieux se défendre. Et dans ces moments délicats, le mieux à faire est encore de la laisser seule.
a little something from you.
You're not a sad story.
Je m’appelle Cassandra Victoire Ledoux, mais mon second prénom n’est qu’un leurre : ma seule victoire trône fièrement entre déception et désillusion. Enfant bâtarde du désenchantement et de la déconvenue, on m’a toujours interdit de croire dans cette vaste ineptie qu’est la vie. La foi, je l’ai perdue depuis bien longtemps. J’ai cru bêtement pouvoir m’extraire aux Parques et à leurs fils fatalistes, mais cette fuite en avant n’a mené qu’à la dégradation insolente de mon corps et à la déchéance violente de mon âme : jamais mutilation ne fut plus douloureuse que celle de l’amour. Passionné, passionnant. Destructeur. Naïvement, j’ai cru m’en échapper, mais plus je brûlais d’amour, et plus je sombrais, irrémédiablement, et aveuglément. On ne fait rien d’autre en amour que tomber, s’écrouler, s’abîmer. Ne dit-on pas que l’on tombe amoureux ? On ne s’envole pas d’amour, on s’enchaîne jusqu’à l’épuisement, attendant la chute, l’effondrement incontestable d’une âme en peine. Toujours plus violent, toujours plus létal. Ce puits sans fond de sentiments grisants et de chair écorchée vive a achevé de me détruire. Je pensais être immunisée, mais lorsque je regarde dans ses pupilles mordorées, je me délecte d’y voir mon avenir tout entier. Il est loin le temps de la déchéance et du débordement, de la quiétude et du je-m’en-foutisme … Bien vite remplacés par l’amour et la passion, ma vie ne se résume qu’à cela.
La violence de ton inaction. C’est la plus belle d’entre tous. Ses cheveux de blé et ses yeux bleus la font ressembler à un ange. Ses cils sont si longs que je me demande à chaque battement pourquoi ils ne s’entremêlent pas. Une sorcière. Elle ne le sait pas encore, mais son calvaire ne fait que débuter. Son père ne l’a pas supporté. Il a promis de sévir, et je sais qu’il le fera.
J’ai beau supplier, m’agenouiller, me lamenter, il ne cesse jamais. Il lève le poing avec vivacité et l’abat violemment. J’ai honte. Tellement honte de le laisser faire ça. Mais je suis si faible, une plume à côté de sa main de plomb. Et quand ce ne sont pas mes os qui craquent sous l’assaut brutal de ses jointures, je sais que mes enfants le subissent. Egoïstement, je ferme les yeux. Parce que ça fait moins mal, de ne pas regarder. Quand les pleurs retentissent, j’envoie Alice, la plus âgée, et elle console ses sœurs comme je n’ai jamais su le faire. Parce que je n’ai de mère que le statu.
Souvenirs d'Helen Ledoux
L'enfer est pavé... De brûlure de cigarettes 15 juin 1961 – J’ai reçu une jolie lettre aujourd’hui. De celles que l’on ne reçoit qu’une seule fois. De celles que l’on n’oublie pas. Salvatrice, libératrice, c’est mon billet de sortie. Mon entrée à l’Académie de Beauxbâtons, celle qui me fera m’échapper à ses coups. Tant attendue, tant espérée, je la tiens dans mes mains, tremblantes, comme s’il s’agissait du plus précieux des métaux. Mon cœur tambourine, s’extasie, implose, et je me sens vivante.
Jamais. Je m’en fais la promesse. Jamais je ne mènerai le semblant de vie qu’ont eut mes parents.
25 février 1964 – J’ai menti. Je n’avais fait qu’une seule promesse. Je ne l’ai pas tenu. Ma parole ne vaut dès lors plus rien. Je l’offre à quiconque la désire, mais je me rétracte sans honte, raflant au passage la confiance des quelques badauds qui me l’avaient naïvement accordée.
6 juin 1965 – Et les étoiles dansent sous mes yeux vitreux. Et j’ai le cœur qui a mal au cœur. Je ne sais plus si les larmes brûlent ou glacent, mais elles font mal. Elles sont la cendre sur ma peau fiévreuse, la glace dans mon âme en peine. Et plus le venin envahi mes veines, plus mon corps s’écroule, s’anesthésie de toute brutalité. Promesse vite oubliée, je sais qu’à chaque rail dégusté, je me rapproche un peu plus de l’horreur.
3 septembre 1966 – Il est mort. Je me perds entre soulagement et anéantissement. Je ne sais même pas si je souffre. Une chose est sûre, je n’aurai plus mal. Plus jamais. Je ne laisserai plus un homme être assez proche de moi pour me faire souffrir.
Journal de Cassandra
Épiphanie Mes professeurs se désolaient un à un.
Sauf un. Il s’appelait Henri Belami. Arrivé au bout de sa trop longue carrière, le vieux sage n'étaient pas de ceux que l'on appréciait vraiment. Aigri, parfois vil et cruel, sa langue acerbe ne faisait pas l'unanimité parmi les élèves, pas plus que parmi les enseignants. Et pourtant,
pour une raison qui m’a toujours échappé, le vieillard m’avait pris d’affection. Un beau jour où je me trouvais dans les toilettes des filles, un rail de coke sur le lavabo, penchée au dessus prête à le respirer à plein poumons, il entra sans même frapper…
Journal de Cassandra
« Professeur, ce sont les toilettes des filles », murmurai-je avec un petit sourire au coin des lèvres. Du haut de mes seize ans, pour qui me prenais-je alors ? Je ne pris même pas la peine de cacher la drogue, je me contentai de le fixer d’un œil brillant. S’il disait quoi ce que soit, je criais au viol, et alors qu’arriverait-il au vieux professeur indiscret ? Je n’osais l’imaginer, mais m’en réjouissais déjà. A ma grande surprise cependant, Henri se contenta de m’observer, avant de murmurer de sa voix cassée et grave. « En effet, Cassandra, mais je m’octroie le droit d’y entrer. » J'avais cette désagréable sensation qu'il n'était pas là pour me punir, mais pour me parler de moi. Et par dessus tout, parler de mon passé était la chose que je haïssais. « J’ai parlé avec les autres professeurs, et j’ai remarqué que la seule matière dans la quelle tu avais des notes excellentes était la mienne. » Je le regardai, muette. Pourquoi s’était-il intéressé aux notes que j’avais dans les autres matières que la sienne ? Pourquoi ce professeur plaçait-il autant d’espoirs en moi ? « Et alors ? . » Bref. Insolent. Mes yeux trahissait mon impatience. «Je crois que nous allons faire des grandes choses, Cassie» «Ne m’appelez pas comme ça. »Personne ne m’appelait comme ca, je ne le tolérais pas. Personne n’était assez proche de moi pour avoir ce droit. Je ne voulais être proche de personne, je ne voulais ni ami ni famille, je n’aimais personne, et on me le rendait bien.
Et pourtant, cette conversation avec mon professeur changea ma vie.
Je n’appris que plus tard, plusieurs mois après sa mort, qu’Henri avait eu une fille. Les addictions avaient eut raison d’elle, jusqu’à cette dernière seringue qui l’avait emmené bien plus haut qu’au septième ciel. S'il n'était pas parvenu à sauver sa fille, il s'était fait un devoir de me prendre sous son aile. Je compris qu’il fallait faire quelque chose de cette vie, aussi courte puisse-t-elle être. Ainsi, cette année, ma dernière, je me mis à travailler, juste assez pour continuer mes études supérieures. Je continuais cependant à me droguer, à boire, à coucher dans tous les lits, hommes et femmes je n’avais aucun favori… Mais quand j’avais un peu de temps, je révisais, et alors que mes notes remontaient légèrement, celles en sortilèges explosaient les compteurs, j’étais ce que les professeurs appelaient : un miracle.
Journal de Cassandra
Et doucement je m'éveille Botanique | Piètre |
Sortilèges et Enchantements | Optimal |
Défense contre les Forces du Mal | Optimal |
Potions | Optimal |
Métamorphose | Efforts Exceptionnels |
Histoire de la Magie | Acceptable |
Astronomie | Acceptable |
Arithmacie | Optimal |
Runes | Efforts Exceptionnels |
Bulletin de notes de Cassandra aux ASPICs
Je n'ai jamais su garder une plante verte vivante plus de deux heures, de toutes façons.
Journal de Cassandra
25 Août 1978 - Une dernière promesse. Mais celle-ci, je m’y tiens. Je ne peux plus mener cette vie. Je passerai mon diplôme d’enseignante de Sortilèges Appliqués à la fin de l’année, je ne peux plus me vautrer dans l’adrénaline et les bonbons multicolores. J’abandonne seringue, rail et brandy. Mes plus fidèles amis, loyaux, et toujours à mes côtés. Il est temps de se débarrasser des mauvaises habitudes. Elles son tenaces, mais j’y arriverais.
Journal de Cassandra
Miss Cassandra Ledoux,
Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre candidature au sein de l’Ecole de Magie et de Sorcellerie de Poudlard a été retenue. Suite à votre entretien concluant, nous sommes ravis de vous compter parmi le corps enseignant dès le premier septembre prochain, date à la quel les cours débutent. Des appartements vous seront alloués à partir de cette date.
Nous vous enverrons dans les plus brefs délais votre nouvel emploi du temps,
Veuillez agréer, Miss, l’expression de nos sentiments distingués,
La direction de Poudlard
Passionnants et passionnés Je lui avais donné la clé de mon appartement en même temps que celle de mon cœur. Grave erreur. Lust me fit sombrer dans des abysses jusqu’alors inexplorées. Les affres de l’amour, les dédalles du mensonge et de la trahison, les méandres de la débauche et de la rage. Il n’y avait pas de demi-mesure. On s’aimait et on se haïssait à la fois. C’était intense, c’était violent. Mais ça me rendait vivante. Et plus je m’enfonçais dans cette relation dévastatrice, plus je me rendais responsable des pires pêchers. Je couchais avec l’un de mes étudiants, bien plus jeune et surtout, bien plus irresponsable que moi, et je ne parvenais pas à me convaincre d’arrêter.
Ce fut la relation la plus passionnelle, la plus fusionnelle mais aussi la plus destructrice que j’eu jamais partagée avec un homme. Entre deux disputes haineuses, nous partagions une bulle de paradis, un Walhalla jusqu’alors inespéré, un Nirvana inattendu. Je n’ai jamais autant rit, ni autant pleuré pour quelqu’un. Inévitablement, Lust était devenu mon tout.
Journal de Cassandra
«
Pour le moment, ce n'est pas le problème. Tu es Mme Whitaker à présent, voilà qui en est un. Enfin a priori. »
C’était bien plus qu’un problème. Sous l’emprise d’un alcool trop fort et de l’euphorie de l’amour, nous nous étions mariés. Pis encore, nous n’en gardions pas le moindre souvenir, si ce ne fut cet anneau d’or blanc qui trônait fièrement à mon annulaire gauche. Et ciel qu’il me paraissait lourd.
Lust à Cassandra, mars 1980
—
Maman ? ma voix tremblait sous l’assaut de mes sanglots.
—
Cassandra, c’est toi ? Où est-ce que tu es ? —
A Paris. —
Mais qu’est-ce que tu fabriques en France ? Qu’est-ce qu’il y a ? —
C’est fini, maman. Lust… il…A l’autre bout du fil, le silence.
—
On se détruisait, maman. On ne pouvait plus. —
Je sais, chérie. C’était la première fois depuis des années que ma mère me donnait un surnom affectif.
—
Mais il te faisait vivre aussi, n’est-ce pas ? —
Oh maman… C’est si dur. Je redevenais une petite fille, celle qui n’aspirait qu’à se lover dans les bras de sa mère.
—
Tu es sûre de toi ? —
Non. —
Il reviendra. —
Il a quelqu’un d’autre. —
Il reviendra, répéta ma mère d’une voix étrangement douce.
Mais je n’étais pas certaine de voir qu’il revienne. Peut être que notre histoire était en train de s’achever définitivement. Peut être que nous étions en train de mettre un point final à cette idylle qui nous avait transcendés depuis le début. Ou peut être que ce n’était qu’une parenthèse.
Cassandra à sa mère, d'une cabine téléphonique à Paris, été 1980
Une parenthèse Mon passé me rattrapait et je me lançai dans une fuite en avant pour oublier cette année en ruine que je laissais derrière moi. A Paris, je fis la rencontre d’un homme, Alan. Trente cinq ans, architecte magique, on lui devait en l’occurrence la banque sorcière de Paris. Il était beau à s’en damner, romantique à n’en plus pouvoir, et très vite notre idylle débuta dans un amour que je pensais sincère… J’avais vite oublié Lust, sans avoir recourt à un seul sortilège d’amnésie. Notre été sembla se dérouler dans une atmosphère détendue et douce. Nous voyagions dans tout le pays, il me fit rencontrer ses parents, je lui fis croire que les miens étaient décédés.
Je revins à la rentrée suivante. A mon doigt brillait de mille feux la pierre précieuse que m’avait offerte mon nouvel aspirant, preuve de son amour. Alan était à l’image de ses sentiments : parfait. Mais moi qui m’étais toujours vautrée dans l'imperfection et l'incertitude, je me trouvais bien fade et sombre à côté de lui, si solaire. C’était décidé, nous nous marierons cette année. Pourtant, au milieu des préparatifs, des essayages et des projets d'enfants, une petite voix, maligne et pourtant bien présente, me soufflait à l'oreille que quelque chose n'allait pas, et que mon coeur brisé n'avait pas retrouvé sa forme d'antan, malgré les baisers et caresses que m'octroyait mon fiancé. Un bout de mon âme ne lui appartenait pas, et résidait douloureusement dans les mains de mon ancien amant.
Journal de Cassandra
Tell me who you really are.