Dolores, âge de l'enfance, âge de la candeur.

Petite demoiselle aux nattes blondes tombant sur les épaules qui était assise avec sa mère sur banc. Elle regardait avec amour sa mère, une belle femme blonde, une grande sorcière de sang-pur. Devant elles, un photographe qui essayait de capter le regard de l'enfant. La mère de la petite Dolores prit le visage de porcelaine et lui sourit. Elle le tourna vers le photographe et lui intima du regard de ne pas bouger. La petite blonde obéit à sa mère et fit son plus beau sourire au photographe. Le déclic retentit. Dolores sauta du banc et se précipita à l'intérieur du grand manoir des Malefoy, une grande bâtisse qui possédait un magnifique parc, terrain de jeu préféré de ces jeunes futurs sorciers, futurs dirigeants du monde magique. La mère de Dolores suivit la petite du regard et se demanda quelle genre de sorcière elle serait. La petite Dolores retrouva sa cousine, sa préférée, et les deux petites filles partirent main dans la main vers la salle à manger où les adultes discutaient politique. Les deux petites regardaient avec de grands yeux ces grands qui semblaient avoir tout compris du monde, qui avaient toujours raison. Dolores avait bien compris que les sang-mêlés et surtout les sang-de-bourbe étaient à l'origine de plein de problème dans le monde Magique. Le père de Dolores vit sa fille et la prit dans ses bras l'arrachant à la douce compagnie de la cousine. Il l'emmena vers un portrait d'un homme blond, il semblait strict, sa posture était roide et majestueuse. Il murmura à sa fille : « Regarde Dolores, cet homme, ton ancêtre, fut un un personnage très important du Ministère de la Mahie anglaise. Toi aussi, un jour, tu seras une personne importante. Car tu es une sang-pure, une belle Malefoy. » Le père embrassa sa fille sur le front et reposa l'enfant par terre.



Dolores, âge de l'enfance, les valeurs commencent à s'ancrer.

Les voitures circulaient à toute vitesse dans cette rue. Dolores, à peine plus grande qu'à l'épisode précédent, tenait fermement la main de son père. La mère se plaignait, ils auraient tout de même pu transplanter sur le parvis de la maison des Black où ils étaient invités. Seulement, le père Malefoy avait insisté pour montrer toutes les horreurs que les Moldus avaient créé. Dolores avait encore du mal à voir où le mal était, mais comme son tendre papa le disait, alors c'était vrai. Ils arrivèrent enfin à la demeure des Black. La mère de Dolores commença à se plaindre doucement de l'idée de son mari. Les adultes se dirigèrent pour parler des affaires "ne concernant pas les enfants". Dolores et sa fratrie se dépêchèrent de rejoindre la pièce de l'arbre généalogique. Dolores aimait beaucoup cette pièce, il y avait quelque chose de majestueux, de Grand dans cette pièce. La jeune enfant s'amusait, comme à chaque fois, à chercher ses parents, ses oncles, ses tantes, ses cousins et cousines. Parfois son doigt fin s'arrêtait sur un portrait brûlé. Il n'y avait plus rien, rien. Cette personne avait été effacée, tout simplement, si cruellement. La mère de Dolores rejoignit les enfants absorbés par l'arbre généalogique, elle regarda les quelques portraits brûlés, et elle dit de sa voix autoritaire : « Ce sont des traîtres à leur sang, ils ont trahi nos valeurs, ils se sont mêlés à eux, ils ont déshonoré notre Sang. » Dolores et tous les petits Sang-Pur subissaient depuis leur plus jeune âge cet ancrage des valeurs de leur sang. Mais au final, c'est que plus tard qu'ils se feront un avis dessus.



Dolores, âge de la fin de l'enfance, l'âge de commencer une nouvelle vie.

Elle l'avait reçue la veille, sa fameuse lettre pour Pourdlard. Son fameux sésame. C'était une évidence pour la famille Malefoy que la jeune Dolores reçoive cette lettre mais cela n'empêchait pas cette joie, cette effervescence qui agitait Dolores et ses deux parents. D'ailleurs, la famille était partie acheté les fournitures pour la future petite étudiante. Les livres, le chaudrons, les robes de sorciers, toujours neufs. Puis vint le moment de choisir la baguette, Dolores était particulièrement excitée, elle avait tellement hâte de connaître sa baguette. Elle ne tenait pas en place ce qui lui valut un regard noir de la part de sa mère. Ollivander lui dir essayer quelques baguettes avant qu'elle tombe sur Bois de Vigne et Ventricule de Dragon. Dolores était particulièrement heureuse, elle avait la certitude qu'avec elle, elle deviendrait une grande sorcière.



Dolores, âge de la scolarité, moment de la répartition.

Elle semblait si frêle, si petite dans sa robe de sorcière parfaitement taillée. Pourtant elle était impressionnée par le nombre d'enfants. Par le nombre de sorciers et sorcières. La jeune fille chercha du regard des cousins, plus ou moins éloignés, et elle les trouva au niveau de la table des Serpentards. Elle leur fit un timide signe de la main. Elle attendit patiemment, regardant les autres se faire applaudir. Puis vint son tour, elle marcha fière, droite et majestueuse. Elle souriait, légèrement pour ne pas paraître trop assurée. Le Choixpeau fut posée sur sa tête blonde et elle entendit une voix. Elle sursauta légèrement. Le Choixpeau susurra : « Oh, une petite Malefoy, pleine de talent. Il n'y a pas de surprise, ce sera Serpentard pour toi. » Dolores sourit. Elle marchait dans les pas de son père, de sa mère, de ses Ancêtres.



Dolores, beaucoup plus tard, âge d'être mère.

Il était là, avec elle. Dolores tenait dans ses bras son premier fils, un petit Black. Son mari lui tenait l'épaule et avait un sourire béat sur le visage. C'était leur premier fils, le fruit de leur amour, et surtout, aux yeux des autres, un petit Sang-Pur promis à grand avenir. Elle caressa la tête du petit James. Elle regarda son mari et murmura : « Tu restes avec moi, promis ? » Son mari acquiesça. Elle lui sera la main. Elle ne voulait pas qu'il parte, elle voulait qu'il reste. Il formait vraiment une famille.



Dolores, quelques années après, une autre naissance.

C'était à l'hôpital St-Mangouste. C'était elle, sa première fille. Son trésor, son vœu le plus cher. Même si l'enfant ne pleurait pas, même si la grossesse avait été plus pénible, elle aimait cette enfant de tout son cœur. Une heure. Deux heures. Elle était seule avec les infirmières et sa fille. Elle regardait tendrement cet petit être lové au-près d'elle. Son mari arriva. Il vint l'embrasser tendrement, comme au premier jour. Cet amour était toujours aussi beau, car Dolores le cultivait intelligemment. Ses deux autres fils déboulèrent, deux autres têtes blondes, qui vinrent rejoindre leur mère et admiraient leur première sœur.  Dolores l'aimait tellement, mais elle s'était promis, ce jour-là, qu'elle ne ferait pas de différence.

Dolores, maintenant.
La mère se tenait droite, ses enfants étaient déjà partis, ils n'étaient à la maison. Ils n'étaient plus auprès d'elle.  Ils avaient grandi et s'étaient envolés. Certains avaient chuté, oubliant que le sol était si proche, James avait péri. Il n'était plus là et Dolores en souffrait, toute la petite famille en souffrait. Matthew n'était pas là pour la soutenir, il était loin d d'elle, petit oiseau enfermé dans la grande prison des sorciers.  Dolores prit la lettre envoyée par le directeur de Poudlard indiquant que la place de professeur d'Enchantement était libre. Elle serra le papier, froissant la lettre manuscrite, elle regarda son mari, assis dans un fauteuil en cuir rouge, fatigué. Elle s'avança vers lui, lui embrassa tendrement les lèvres. Elle prit ses doigts, et murmura :  « Sois prudent en mon absence. » Dolores se redressa, fit quelques pas et jeta la lettre dans la cheminé. Le papier se consuma, rapidement. Les flammes léchaient avec avidité le papier. La sang-pure claqua ses mains et un Elfe de Maison arriva. L'elfe déposa humblement la cape de voyage de Dolores sur l'autre fauteuil et repartit dans un claquement. La femme blonde se vêtit de la cape, défroissa les plis de sa robe puis quitta le salon. Elle traversa lentement les couloirs de la maison d'oxford, regardant rapidement les portraits de quelques illustres ancêtres Black ou Malefoy. Dolores arriva sur le perron de la maison, elle regarda une dernière fois derrière elle puis transplana. Elle arriva à la gare de Londres, elle se dépêcha de prendre le train qui la mènerait à Poudlard. Arrivé au château de son enfance, là où ses deux filles arriveraient pour la rentrée dans quelques heures, elle salua le directeur qui l'emmena rencontrer ses futurs collègues. Elle les salua froidement et regarda le ciel, il était d'un beau bleu.