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I. L'ENFANT DES RUES

La mère de Casey était une brave moldue des rues. Une petite gitane, manipulant les touristes pour se remplir la panse. Mais, les femmes des rues n’ont pas beaucoup de chance. Ayant été abusé par un passant quelques années plus tôt, elle avait mis au monde deux magnifiques filles du nom de Casey et Cameron dans une petite caravane qu’elle nommait sa « maison », un soir d’hivers. Mais, pauvre qu’elle était, garder ces deux enfants étaient un suicide. Plusieurs lui conseillèrent de les donner, ou même les tuer pour leur éviter une existence triste et dure parmi eux. Mais, jamais elle n’a accepté de les abandonner. Les enfants grandirent donc dans les ruelles des gitans, travaillant avant même de savoir marcher. Au début, les bébés étaient un moyen de faire craquer les touristes. Qui n’aurait pas pitié d’une mère se battant corps et âme pour nourrir ses deux pauvres enfants ? Mais, en grandissant, les petites en questions ont bien vite appris par elle-même pour rapporter plus d’argent. Casey était sans doute la plus douée des deux. Ou même, la plus douée de tous les enfants gitans du quartier. A cinq ans seulement, la gamine savait voler les portefeuilles des riches touristes en leur souriant de toutes ses dents. Voler, manipuler, marchander. Non pas que la jeune fille est un mauvais fond. Il fallait seulement nourrir la famille, et, à cinq ans, comme à quarante, les ventres criaient. Donc, elle jouait la comédie, connaissant des plans B, C ou même Z. Si elle se faisait prendre, la tête d’ange, l’enfant innocent ou l’envie généreuse lui donnait raison.

« Dieu du ciel ! Que fait donc cet enfant. Rendez-moi mon portefeuille immédiatement ! A qui donc appartient cette enfant du diable ?! » S’exclamaient les plus intelligents.

« Oh, que le ciel me pardonne monsieur, elle ne désirait point vous offenser ! Voyons, excuse-toi mon enfant. » S’accourrait sa mère, à chaque scène, jouant le rôle à merveille. La jeune fille, alors, prenait un air triste, faisant des yeux de chien.

« Excusez-moi monsieur. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma Maman. Je voulais seulement lui acheter un peu de bon pain, venant de la boulangerie d’en face. Veuillez m’excuser, vous faire du mal n’étais pas mon intention. » Répondait-elle d’une douceur extrême.
Suivant le jeu de rôle, la victime donnait entre un et dix livres pour le bon pain de l’anniversaire journalier de sa Maman. Alors, si mentir, voler et manipuler était récompensé, Casey ne différencia plus le jeu de la réalité. Pourtant, aussi peste qu’elle pouvait être, la belle restait souriante, douce et drôle. Malgré le malheur dans lequel elle vivait, la vue qu’elle avait sur les riches hôtels d’en face, jamais, au non jamais Casey ne perdit son sourire.

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LA DECOUVERTE

A dix ans, bien qu’elle ait physiquement changée, elle n’avait toujours pas perdue son sourire. Il s’était peut-être développé, voir… transformé. Il ne donnait plus cette innocence si longtemps redouté des touristes. Non, il avait un brin d’arrogance, de secret. Un sourire qui cachait quelque chose que seule la jeune fille savait. Pourtant, sa réputation ne fût qu’augmenter, son salaire aussi. L’enfant capable de miracle auparavant avait affiné ses techniques tout en développant un don pour l’improvisation. Mais, sous ses airs de fille sûre d’elle, Casey cachait ses problèmes. Comment se faisait-il qu’elle pouvait soulever ou déplacer des objets par le simple mental ? Comment pouvait-elle briser une glace sans la toucher sous l’émotion de la colère ? Casey se sentait différente, mais n’osait pas en parler. La différence n’est pas bonne, n’était pas apprécier. Se faire expédier de chez elle était la dernière chose à faire. Un soir, alors que sa mère travaillait tard, Cameron, sa jumelle, vint se confier à la jeune fille. Elle lui raconta plusieurs évènements étranges qui lui étaient arrivés. Elles étaient pareilles. Différents des autres. Etranges et dotées de « truc » surnaturels.
Peu à peu, elles réussirent à convaincre leur mère que quelque chose n’allait pas. Mais, celle-ci ne voulait rien entendre. Ces enfants, qui étaient sortis de son ventre, qu’elle avait nourrit et élevé étaient parfaitement normales.

Le jour de son anniversaire, elle décida de faire un tour en centre ville. Elle fêtait ses onze ans et avait décidé d’offrir un joli cadeau à sa sœur. Un bijoux. Il fallait offrir quelque chose de spécial, d'unique. Même si sa soeur s'était quelque peu éloignée d'elle, leur différence les avait rapproché. En chemin pour le marché afin de marchander un bijou de seconde main, le facteur l’arrêta et lui adressa deux lettres. Elles étaient destinées à Cameron et à Casey. Des lettres. La première qu’elle reçue en onze ans. Elle ne prit pas la peine de rentrer pour l’ouvrir et déchira d'un seul coup le dessus.

« Poudlard, école de magie.

Chère Ms. O’Wayson,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d’ores et déjà d’une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, Chère Mademoiselle Casey O’Wayson, en l’expression de nos sentiments les plus distingués.
Minerva McGonagall
Directrice adjointe. »

De quoi parlaient-ils ? Tout cela devait être une mauvaise blague. Magie ? Donc elle était une sorte de…sorcière ? Envoyer un hibou ? Elle n’attendit pas plus longtemps pour courir chez elle et demander à sa mère. Une école de magie. Cela serait peut-être utile pour l’aider à contrôler ses émotions. Il fallut un moment à la famille pour accepter que les deux jeunes filles avaient des pouvoirs. Mais, il était important de savoir jusqu'où elles pouvaient allées, et il fallait pouvoir contrôler ses dérapages presque constants.

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L'ECOLE POUDLARD

Sept belles années. Sept années d’études, de travail. Et pourtant l’admission n’a pas été facile. Casey était en retard, elle ne connaissait pas le monde des sorciers, pas leurs habitudes leurs manières. D’ailleurs, elle fut surprise des différences de « sangs ». Elle n’avait rien de pur, et ne connaissait même pas son père. Elle n’était pas riche, pas vantarde. Tout simplement sorcière. Alors, forcément, il lui fallait de la volonté pour se faire intégrer. Mais, son simple caractère lui a suffit pour clouer les becs de ceux qui osaient l’ouvrir. Dès le début, elle se fit respecté et traiter en comme une sorcière à part entière. Étrangement, elle était l’exception à la règle et réussit à mettre les sorciers les plus impressionnants de son côté.
La première année était constituée d’étude et de travail de soi. Elle avait une image à donner qu’il ne fallait pas négliger. Elle est devenue arrogante et égocentrique. Comme elle avait appris à le faire, la jeune fille manipulait les gens pour pouvoir se défendre, pour impressionner. Cependant, cela ne l’a rendait pas amicale pour autant. Que ce soit avec ceux de sa maison, comme avec les autres.

Des amis, mademoiselle n'en avait pas. Camarade de jeux, de travail, certes, mais amis jamais. Au fil de ces sept années, Casey est devenue quelqu'un d'intouchable de hautin et espiègle au yeux de tous. Elle avait le meilleur et ne laissait personne en profiter. Son caractère est surement du au fait qu'elle n'a pas eu le privilège d'être ceux qui l'impressionnent. Un sang-pur. Non, elle, était née dans l'ignorance et la méprise de toute magie. C'est pourquoi, Casey était aujourd'hui une excellente élève. Pas un seul échec, pas une mauvaise note. Elle devait prouver aux autres -aussi bien qu'à elle- qu'elle valait tout aussi bien qu'eux.
Mais bonne note ne veut pas dire bon comportement. Ne négligent pas ses études, la jeune fille se permettait toute effraction du règlement, comme bon lui semblait. Au début, c'est bien elle qui rabaissa sa maison. Mais au fil des années, l'expérience et la discrétion devinrent ses alliés, sans compter tout les points qu'elle recevait grâce à son niveau scolaire.

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L'ANIMAL

Alors qu'elle s'en sortait très bien dans son quotidien, un phénomène étrange est venu la perturber. Un soir, en sortant du bâtiment, elle sentait une présence à travers le brouillard. Quelqu'un, ou plutôt quelque chose la suivait, la regardait. Il se transforma vite en une chouette effraie. Kaksïen.
Il était de taille moyenne, et comme Casey, avait une présence plutôt imposante. La jeune fille fut d'abord désorienté. Pourquoi le suivait-il partout? Elle essaya de s'en détacher, ne voulant pas de sa présence. Mais chaque fois qu'elle s'éloignait, elle ressentait un mal intérieur fou, comme si on lui arrachait le coeur, sans toucher la peau. Elle comprit l'erreur du gouvernement. Mais, pourquoi cela l'avait-il toucher? Elle venait de faire ses 18 ans, et son premier sort avait été jeté il y a fort longtemps de cela. Alors pourquoi elle? Et pourquoi cet animal là? L’entente entre les deux là n'a pas été facile. Et à vrai dire, elle ne l'ait toujours pas.

Casey était sérieusement en train de dévié vers le mal, lorsque Kaks' est apparue. Oui, elle déviait, je n'ai pas honte de le dire, car de toute façon, la jeune fille le niera. Kaksïen l'a surement remise sur le droit chemin, bien que rien ne soit encore joué. Jamais de regret, jamais de remord, toujours cette envie folle de briser les règles ou de n'en faire qu'à sa tête. L'oiseau la culpabilise bien souvent, ce qui a peu à peu fait changer Cay'. Elle déteste avoir la conscience lourde, c'est pourquoi on pouvait parfois penser qu'elle avait un bon fond. Mais, il ne faut pas mélanger. Ceci n'est que par pur égoïsme. Mademoiselle n'aime pas avoir une tête lourde, cela l'empêche de se concentrer.

Elle est entrée, récemment, en première année d'offensive magique car la jeune femme est très intéressée par le pouvoir et la puissance, bien qu'elle ne sache pas quoi faire plus tard. Accompagné de Kaks', elle espère aller loin, même si leur relation sont très souvent tendu. Voir tout le temps. Le temps nous dira où l'avenir la conduit.