Le 1 novembre 1963

Mme Malefoy mis au monde une petite fille après un long travail d'une quinzaine d'heure. Le bébé aurait dû naitre le 31 octobre, mais finalement c'est le jour de Samhain qu'elle poussa son premier. Cela fut vu comme un présage d'une magie forte. La naissance d'une fille était parfaite dans la famille qui accueillait déjà deux garçons, l'héritier et un deuxième fils. Un troisième fils n'importerait rien tandis qu'une fille serait l'occasion de faire de nouvelle alliance.

Le 13 janvier 1970

« On va jouer à cache-cache d'accord ? »
« Cache-cache ? »
J'observais mon frère. Il y a 13 ans et il est tellement plus grand que moi. J'aime quand on joue tous les trois.
« Oui, moi je compte jusqu'à 100 pendant ce temps toi et Hadrian vous allez vous cacher. Ensuite je dois vous retrouver d'accord ? »
J'hochais la tête. Le principe n'était pas compliqué. Il ferma les yeux et Hadrian courut dans le couloir. Je sortis de la pièce, sans courir c'était interdit. J'allais me cacher sous le bureau dans une pièce à côté et j'attendis. Nous étions en début d'après midi. Je restais là retenant ma respiration à chaque fois que quelqu'un s'approchait de la pièce. J'attendis tous l'après midi jusqu'à ce qu'un elfe de maison ouvre le placard.
« Jeune maîtresse c'est l'heure de manger.
Chuuut ! Je joue et mes frères ne doivent pas me trouver sinon j'ai perdu. Je ne peux pas aller manger. »
L'elfe me regarda un instant avant de disparaître. Quelques secondes plus tard elle revint.
« Les jeunes maîtres ont perdu, il faut venir manger maintenant petite maîtresse. »
Je sortis de ma cachette et rejoignis la table. En me hissant sur ma chaise je manquais de renverser mon assiette. Toute la famille était déjà là.
« Domitille où étais-tu ? »
La voix de père était plus forte que d'habitude, ce n'était pas très agréable.
« Je m'étais cachée comme Aurelius me l'a demandé. Et vous savez quoi père, j'ai gagné. Il ne m'a pas retrouvé. »
A ces mots ma mère lança un regard à mon frère et celui-ci baissa les yeux.
«Maintenant que tout le monde est là, mangeons. »

Le 5 avril 1971

Nous étions invités au bal chez des amis de mes parents. Il y avait beaucoup de monde et de bruit. Je n'aime pas beaucoup les fêtes. Je restais avec Mère, de toute façon elle n'aimait pas que je m'éloigne toute seule ou que je parle au gens. Je créais des problèmes avait-elle dit. C'était peut-être vrai, je ne comprenais pas trop les gens.
Aurelius nous rejoint et demanda la permission de me prendre avec lui.
« Tu vois le groupe de filles là-bas. Il faut que tu ailles les voir, que tu sois gentille avec elle. Comme ça je pourrais venir te chercher et parler à Kendra. »
J'hochais la tête et me dirigeait vers le groupe de fille.
« Bonjour.
- Bonjour
- On peut faire quelque chose pour toi.
- Mon frère veut que je viennes vous parler, il veut parler à Kendra . »
Les filles autour de moi gloussent un instant et regarde mon frère. Une jeune fille blonde rougit un peu.
« Tu es devenu toute rouge, remarquais-je innocemment. »
Cela renforça la rougeur et les rires autour de moi. Aurelius se rapprocha et posa une main sur mon épaule.
« Bonjour mesdemoiselles. »
Et voilà encore des rires, je ne comprenais pas.
« Bonjour, alors comme ça tu voulais parler à Kendra. »
C'est une fille blonde qui se penchait vers lui en papillonnant du regard. Mon frère s'était tendu . Sa main se resserra sur mon épaule.
« Tu me fais mal. 
- Qu'est-ce que tu as été dire ? »
Sa voix grondait. La jeune fille tout rouge de tout à l'air posa sa main sur la sienne et écartera les doigts.
« Ta sœur est toute mignonne, pas la peine de te fâcher. Elle a juste dit que tu voulais me parler. »
Quand il me relâcha je rejoignis mère en massant mon épaule. Je ne revis mon frère qu'au moment de rentrer.
« Idiote, qu'est ce qui t'a pris de raconter à Kendra que je voulais lui parler devant tout le monde
- J'ai fait ce que tu m'as dit, j'étais été leur parler pour que tu puisses lui parler. C'est ce que tu as fait, non ? »
- Laisse tomber tu es trop bête pour comprendre. »
C'était la phrase préférée de mes frères tu es trop bête pour comprendre. Pourtant mon précepteur disait que j'étais une de ses élèves les plus brillantes. Je retenais très bien toutes mes leçons. Chaque rejoignit sa chambre, Mère m'accompagnait à la mienne. Père ne me jeta pas un regard, il ne regardait jamais.

Le 11 août 1973

Je regardais la petite porte. Elle se trouvait dans un coin perdu du manoir et permettais de sortir. J'avais déjà des gens le faire. Je n'avais jamais le droit de sortir en dehors du jardin protégé. Mais dehors il y avait toutes les créatures dont parlait mes livres. Si je pouvais visiter la forêt je pourrais rencontrer une licorne, elles aimaient bien les jeunes filles pures. Je fixais la porte, mon dernier obstacle entre moi et la nature et soudain elle s'ouvrit. Prudemment je sortis et alla directement vers la forêt. Victor le centaure m'avait rejoint. Il me protégerait si quoi que se soit devait arriver. Nous nous enfoncions doucement dans la forêt, j’identifiais plusieurs cris d'animaux. Des bruits de pas se rapprochait de nous. J'allais enfin rencontrer de nouvelles créatures.
*Crac*
Père apparut soudainement et m'attrapa contre lui. Avant de nous faire disparaître tout aussi brutalement.
A peine de retour au manoir qu'il me gifla. Je le regardai sans comprendre j'avais si mal. Il se mit à crier mais je ne comprenais rien. J'avais mal, mal à la joue, mal aux oreilles et mal à la gorge. Je n’aperçus pas qu'au cri de mon père s'était mêlé le mien, ni de tous les objets qui s'envolaient avant de s'écraser plus loin. Tout ce que je savais c'est que j'avais peur, j'avais mal.
Père avait fait venir le médecin de famille sans que je m'en rends compte et celui-ci m'endormit.

Le lendemain fut comme tous les autres jours. Sauf sur un point Père me regardait, il avait un regard que je n'avais encore jamais vu. Comme celui qu'il avait quand l'un de mes frère faisait quelque chose de bien. Il m'annonçait que bientôt j'aurais un fiancé, que j'allais faire honneur au nom de la famille Malefoy. J'allais pouvoir faire quelque chose de bien pour ma famille, j'étais tellement heureuse.

1 septembre 1975

Il y avait vraiment beaucoup de monde à la gare. Heureusement Père m'avait placé devant lui et les gens se poussaient pour le laisser passer. Je n'aimais pas toucher les gens. Mes frères prirent nos valises et les installèrent dans le compartiments. Je resterais avec eux pour faire le trajet. Ils s'assureraient qu'il  ne m'arrive rien et qu'aucun Sang de bourbe n'ait l'idée de venir me parler. J'étais une Malefoy et apparemment il fallait mériter ma compagnie. J'allais à Poudlard, j'allais pouvoir apprendre tellement de choses. Je rendis son salut à Mère alors le train quittait Londres.