| FELIX + tricks and treats.par Invité, Dim 26 Juil - 18:12 ( #) | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Felix Alistair Tenebrae FEAT. Niclas Gillis 21 ans ϟ Offensive Magique (sortilèges poussés) ϟ Paon bleu / Entelle ϟ Sang-MêléNom: Il répond au nom de Tenebrae, comme l'obscurité qui engloutit les derniers éclats du jour. Un nom ancien de nobles gens français, réputés sang-pur depuis l'antiquité romaine, qui s'illustrèrent dans biens des champs de compétences. D'autant de prodiges qui ornent les tapisseries du salon sur lesquelles Felix aurait bien aimé voir son portrait brodé. Du côté de sa mère, il est membre de la lignée des Fabularis, des personnages bien différents dont la beauté et l'attrait pour la renommée ont eu vite fait de faire le tour de la Ville Lumière. Deux siècles à occuper postes au ministère, stations de radio ou planches de théâtre, sans jamais perdre de leur radiance. Une famille respectable si l'on occulte le terrible sort qui frappe chacun de ses membres : on dit que la folie tape à leur porte toutes leurs vies, attendant le moment propice pour les faire tomber dans le puits de la psychose. Prénom: Il est Felix. Felix la chance, Felix le chanceux, Felix le bienheureux. Felix comme l'enfant de la bonne nouvelle, l'espoir naissant des maux à venir. Cinq lettres aux consonances latines qui ne manquent pas d'une certaine originalité. Certains le surnomment parfois Felicis, en rapport à la potion homonyme. Quelque fois, il aimerait vraiment voir toutes ses tentatives couronnées de succès. Ses parents l'ont aussi affublé du prénom Alistair, probablement en hommage à un ancêtre si illustre que ce nom lui est parfaitement étranger. A vrai dire, lui-même oublie bien souvent qu'il possède un second prénom et ne s'en formalise pas. Âge et Date de Naissance: C'est par un matin de 11 mai 1960 que l'amour de ses parents se concrétise, dans une de leurs maisons de vacances, à Yggdrasières, un village sorcier sur le littoral vendéen. Vingt-et-un ans qu'il partage le même air, et pourtant rien n'est plus pareil depuis. Nature du sang: Une question délicate que le jeune homme préfère savamment ignorer. Pas plus tard que quatre ans plus tôt, il se pensait sang-pur jusqu'au bout des ongles. Il avait entendu les rumeurs selon lesquels les Fabularis seraient des hybrides et il avait vu la ferveur avec laquelle ces suspicions avaient été radicalement repoussées. Pourtant, au cours d'une crise de démence, sa mère finit par dévoiler le pot-aux-roses. Son arrière grand-mère maternelle avait bel et bien été une vélane. Une histoire complexe, un avertissement, une malédiction. Il est sang-mêlé mais continue donc de prétendre le contraire. Situation familiale: Compliquée. Sa mère, Nerissa, travaillait au Département de Magie Internationale. Femme intelligente, cultivée mais surtout séduisante, elle usait de biens de stratagèmes pour obtenir ce qu'elle convoitait ; jusqu'à ce qu'elle ne soit prise de confusions et que de piètre mère elle devint véritable fardeau. Désormais cruelle, morose et aigrie, elle vivra ses derniers jours derrière les portes d'un sanatorium. Son père, Eryx, occupe toujours le poste d'inventeur au sein du Comité des Sortilèges Expérimentaux. Aujourd'hui seul véritable membre de sa famille, il s'est officieusement séparé de Nerissa alors que Felix n'avait que cinq ans, se contentant d'offrir de rondelettes sommes de gallions chaque mois. Lorsque sa mère a été internée, Felix a voulu habiter avec lui, mais il ne pouvait supporter la manière dont il le regardait, comme guettant les prémices d'une fureur incontrôlable. Finalement, il valait mieux que le jeune sorcier se fasse son propre nid - à grands renforts d'une lâche générosité. Patronus: La manifestation du patronus de Felix est un paon, nommé Phaeris. Un volatile hautain mais relativement silencieux, préférant quelques paroles sages à une discussion de simple courtoisie. Réfléchi et discipliné, il lui arrive également de partager avec Felix quelques rares moments de malice, caractérisés par une seconde apparence, celle d'un entelle tout aussi prétentieux mais au combien plus farceur. Il change régulièrement de forme, passant de l'une à l'autre en fonction de l'humeur du sorcier si bien qu'il lui est désormais d'affirmer que l'entelle fut effectivement le premier animal de son compagnon. Miroir du Rised: S'il se regardait dans le reflet du réflecteur de rêves, il se verrait sûrement dans une maison, au bord de l'eau. Les rides naissantes autour des yeux et au niveau du plis du front, mais toujours la même lueur d'intensité dans le regard. Dans le creux de la main, celle de l'être aimé. Le temps a passé mais il a échappé au destin tragique qui l'attendait. Composition de la baguette magique: Achetée en France avant d’entrer en première année à Beauxbâtons, sa baguette se compose d'un cœur en écaille de sirène, signe de charisme et d'impétuosité, puis de bois de chêne rouge, pour l'adaptabilité et inventivité. Longue de près de 34,3 cm, elle comporte une poignée gravée de motifs difficilement descriptibles. Puissante alliée, il a cependant fallu gagner sa fidélité, lui prouver qu'il la méritait. Elle tend à pousser son possesseur vers le meilleur de lui-même, sinon quoi elle retournerait dans ses travers capricieux. Epouvantard: La camisole de force lui maintient les bras collés le long du torse et il hurle. Non, ce n'est pas sa voix que l'on entend, mais l'élan rauque d'une rage teintée de désespoir. Ses yeux injectés de sang ne renvoient plus que férocité et maladie. Seul dans cette cellule d'isolement, il frappe sa tête contre les murs, espérant qu'on vienne abréger ses souffrances que même les guérisseurs ne peuvent endiguer. Felix a laissé place à la Bête, et pourtant, il est la proie. Etudes Suivies: Pour lui, hors de question d'emprunter le même chemin que sa mère vers la Justice Magique et les sciences politiques. Une opportunité qu'il a tout de suite refusée. La découverte de ses capacités en sortilèges et enchantements, ainsi que la possibilité qu'il pourrait parvenir à vaincre le mal qui l'incombe suffit à la motiver dans la voie de l' Offensive Magique et plus particulièrement les sortilèges poussés. Il entrera l’année prochaine en onzième année. Animal de compagnie: Loin de considérer Phaeris comme un vulgaire animal de compagnie, il ne s'est jamais laissé aller à l'émotion devant une animalerie magique. Il ne possède pas non plus de hibou personnel, utilisant ceux de l'école lorsque le besoin s'en fait sentir. Caractère A n’en pas douter, bon nombre de mères aimeraient se vanter de compter Felix Alistair Tenebrae comme leur gendre. Comment leurs filles pourraient-elles se montrer insensibles aux lignes de ce visage si lisse ? Un garçon bien élevé dit-on, avec des manières à la française. Un charmant jeune homme qui sait faire naître, par la parole, la beauté des choses les plus banales. Un don rare de subjuguer ceux qui le rencontrent, de les faire emprunter les sillons que lui-même a tracé pour eux. Charismatique mais parfois manipulateur, c’est avec une fausse gentillesse qu’il attire ceux qui se dressent sur son chemin, pour mieux les éliminer en suite. Il est obstiné mais non capricieux ; non, il est trop mesuré pour cela. En ça, il ressemble beaucoup à sa mère. Malgré lui, il doit composer avec ces traits si particuliers. Même s'il ne possède aucun pouvoir, c’est comme s’il était né pour appâter, leurrer puis écraser. Peut-être les qualités essentielles d’un homme d’affaires, mais aucune d’un homme respectable. Felix aimerait s’affranchir autant que possible de cette femme hystérique qui lui servait de mère, peut-être pour échapper au même sort. Une fureur qui l’a maltraité toute sa vie, d’abord sous les traits d’une malédiction, puis sous la main de sa mère, avant de naître dans son propre reflet. S’il a toujours grandi dans le faste d’un manoir aux hauts-plafonds, de manger avec de l’argenterie fine ou de se vêtir de pièces de haute couture, il dut néanmoins se construire seul, loin d’un quelconque exemple paternel. Autonome très tôt, le jeune sorcier devenait de plus en plus indépendant tandis que sa mère exigeait davantage son aide à mesure que les crises se firent plus intenses. Une enfance difficile qui a forgé l’armure d’un jeune homme plein d’ambitions. Les choses devinrent plus faciles à Beauxbâtons, loin de l’emprise de folie. La magie lui offrait sa compagnie et l’espoir de pouvoir faire changer les choses. C’est elle qui parvenait à allumer l’étincelle dans ses yeux bleus arctiques. Plus de savoir, plus de pouvoir et le rêve fou, que peut-être, avait-il hérité un peu de cet homme qui se fait appeler « père » dans ces rares cartes postales. Et en effet, Felix avait reçu quelques-uns de ses bons traits, à l’instar de son inépuisable inventivité, de son insatiable soif de savoirs, mais aussi de son obstination, parfois maladive, jusqu’à la réussite. La labeur, du moins intellectuelle, ne l’a jamais effrayé, quand bien même son indéfectible – et parfois agaçante – fausse perfection. Tenebrae est un petit miroir avec un cadre sculpté menaçant de se briser à chacune de ses crises d’anxiété. Il ne peut y échapper. Un fatalisme qu’il sait dissimuler à ses rares mais très précieux amis, qu’il se plaît à appeler, non sans un sourire en coin, ses compagnons de route. a little something from you. Felix s’est promis de ne jamais oublier ce jour-là de décembre 1978. Quelques mois seulement après avoir intégré l’une des plus prestigieuses écoles de magie d’Europe, certes après Beauxbâtons, il fut témoin de l’accomplissement de l’Histoire. Deux yeux noirs d’une profondeur infinie. Deux boules de fumée pleine d’une intelligence rare. Un visage noir cerclé de fourrure blanche. Un singe se trouvait là où quelques instants plus tôt ne gisait que le dallage froid. C’est dans cette petite boule de poil que Felix trouva son propre reflet. Il approcha lentement la main, comme un enfant ne peut s’empêcher de toucher ce qu’il ne connaît pas. La peau de leurs doigts finit par se découvrir en un geste trop synchrone pour être réel. Dans ce couloir du troisième étage, aucun son n’osait franchir la barrière de la stupéfaction. « Hey toi, je m’appelle.. » commença le jeune homme à voix haute, pas vraiment certain de ce qu’il était en train de faire, « … Felix. » finit-il néanmoins par énoncer. Le macaque pencha alors la tête sur le côté et lui répondit d’une voix mentale si claire qu’elle fit raisonner sa tête entière. « Je sais qui tu es. » Son ton était fier, mais pas si rabaissant qu’on ne pourrait le croire. « Je suis Phaeris. » Il sembla rouler des yeux avant d’ajouter en un demi-sourire bien trop humain : « Macaque toi-même, Tenebrae ! Je suis un patronus. » Le blond ne savait pas vraiment comme digérer cette information et songea qu’il devait encore être en train de rêver. Bientôt, il ouvrirait les yeux et… « Non, non. Je serai toujours là. » Le patronus leva l’index, comme pour ajouter quelque chose, et l’instant d’après, le singe avait laissé place à un paon. « Sous une forme, ou une autre. » Le volatile leva le menton, avec cette même arrogance qui caractérisait jadis les nobles moldus. Felix avait trouvé en Phaeris, le seul compagnon à qu’il ne pouvait dissimuler de secrets. Et en ça, leur relation lui était bénéfique. Mais n’était-ce pas là une forme d’égocentrisme que de ne faire entièrement confiance qu’en cette partie cachée de soi-même ? Quoiqu’il en soit, ils étaient liés à tout jamais, dans la joie et dans l’aliénation. You're not a sad story. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La Vie en Rose. La Belle Époque, à Paris. Les foules se pressent pour rejoindre les bals populaires, on danse sur quelques airs fredonnés tandis que les travailleurs moldus essuient la suie sur leurs bleus de travail. Canotiers et robes de dentelles s’arrachent dans les boutiques de mode sorcière, à qui la vie semble également sourire en ces temps de réussite. C’est bien connu, quand les affaires vont bien, tout va bien. Les Fabularis ne faisaient d’ailleurs pas exception à la règle. Diners mondains et discussions littéraires animaient régulièrement les salons privés de leur manoir. On y échangeait poliment autour d’une tasse de thé au sujet d’actualités parfois épineuses, mais toujours avec le ton doucereux de ceux qui savent s’enquérir de telles mondanités. Entre rires de courtoisie et flatteries sucrées, l’on se laissait volontiers aller à quelques remarques sur ces scélérats d’impurs qui, estiment-ils toujours, souillent la société magique de la répugnance moldue. Aussi maniérés soient-ils, tout à chacun possédait son avis sur les acides idéaux de celui qu’on appelait outre-manche Salazar Serpentard. Et Madame de Fabularis, comme elle aimait se faire appeler, avait très vite compris que se ranger du côté de l’élite de ce monde, les bien-nés sang-purs, ne pouvait que servir ses désirs de démesure. Malheureusement pour elle, nombreux se bousculaient déjà au portillon de la gloire de la cité à la Tour Eiffel. Ambitieuse mais surtout prévoyante, elle avait réussi à arranger le mariage de son fils Hyppolite avec la charmante fille d’un couple haut placé au Ministère de la Magie français. Une opportunité, qu’il ne devait pas manquer. Seulement le jeune homme, lui si pragmatique, se révélait rêveur et totalement insouciant. Lorsqu’il entrait dans une pièce, on ne pouvait ignorer l’ombre de béatitude sur son visage qu’il s’efforçait de faire disparaître en un clin d’œil. Mais jamais assez vite pour que cela ne passe inaperçu. Les yeux gonflés et le teint pâle, ses escapades nocturnes épuisaient irrémédiablement son corps sans que sa tête ne s’en rende compte. Des semaines déjà qu’il se rendait dans ce bar de moldu, sur la bute de Montmartre. Tous les soirs, il suivait la plèbe qui se frayait un chemin entre artistes ratés et poètes ivrognes, refrénant ses hauts-le-cœur jusqu’à que son souffle ne soit coupé net. Les quelques notes sur un vieux piano annonçait les prémices d’une tessiture incroyable. Un timbre puissant, une rythmique envoûtante et des cheveux dorés jusqu’à des souliers polis. Malina Canary hypnotisait bien des hommes de sa voix incroyable. De tous les sortilèges qu’Hyppolite connaissait, aucun ne se révélait aussi puissant que son charme. A cette illustre inconnue, il avait déjà promis le ciel étoilé, toute sa fortune, mais un soir, il lui avait offert son cœur. Et contre toute attente, et lui confia son secret en retour. Elle était une vélane. Une fois la marée de hauts-de-forme passée, le couple se retrouvait alors dans les loges, entre miroirs et vieilles ampoules, roucoulant leur amour naissant. Mais sa famille eut vent de cette relation contre-nature. Prise d’une rage furieuse mêlée de déception, Madame de Fabularis se jura de les séparer avant que quelqu’un d’autre n’ait vent d’un tel déshonneur. Nombreuses furent ses tentatives mais rien n’y fit : son unique héritier se révélait sous le charme de cette créature. Elle convint donc de demander de l’aide à un Jeteur de Sorts, un sorcier expérimenté à l’usage de magies obscures, à qui elle raconta ses mésaventures. Il finit par trouver la solution à leur problème : les vélanes s’enlaidissant sous la colère, il leur fallait trouver un moyen pour que Malina devienne si hideuse que même Hyppolite ne pourrait supporter sa vue. La femme, prête à verser une fortune afin que le méfait soit accompli, ne voulut en savoir plus. Une bien sombre malédiction fut donc jetée sur la pauvre chanteuse. Sort d’une terrible magie noire, il la condamna à la folie de l’hystérie avec peut-être plus de force que le Mage Noir ne l’avait anticipé. Hyppolite, témoin de la scène, fit son possible pour contenir le mal pendant des années, loin de l’influence nocive de ses parents. Devenu le rebut de sa famille, il lui passa néanmoins l’alliance autour du doigt et tous deux eurent trois enfants. Mais dans leur naïf bonheur, ils ignoraient que le maléfice avait également frappé leurs descendants, scellant ainsi irrémédiablement le sort de leur lignée. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'âge d'or. 1964, à Paris. Sa voix tinte comme le bruit des couverts en argent sur les assiettes de porcelaine. Au repas ce soir, canard aux pêches et son flan de courges. Le plat est bon et les invités s’enivrent déjà devant la saveur de ce vin rouge de région. Le ministère français sait comment recevoir ses homologues, c’est certain. Talons et robe de créateur composent la tenue d’apparat de Nerissa Tenebrae, organisatrice de cet événement. Ici, autour de mets raffinés, on discute politique du monde mais aussi mondanités, nouveautés sportives ou on fait semblant de s’intéresser aux travaux de chacun. Français, Anglais, Russe et Gobelin sont les principales langues qui alimentent le bouillon culturel de ce repas au sommet. Elle est sur ce terrain de chasse comme chez elle, maniant les palabres diplomatiques avec une dextérité certaine. Ses gentillesses n’en sont pas, elle calcule, méticuleuse, attendant de jouer les coups qui la mèneront vers la victoire. Car pour Nerissa, il en a toujours été ainsi. La fin justifie les moyens et si les sentiments doivent entrer en ligne de mire, la petite voix dans sa tête lui susurre déjà de ne plus les laisser dominer sa vie. Tandis qu’elle fait mine de replacer ses boucles blondes élaborées, elle jette une œillade vers son mari, face à elle. Eryx ne semble guère très à l’aise, derrière ses lunettes à monture écaillée. Non sensible aux rires polis des autres interlocuteurs, il a la tête ailleurs. Probablement dans son vulgaire atelier, là où s’évertue à inventer des sorts ridicules, sans jamais y parvenir. Une telle perte de temps. Lui qui était si prometteur quand ils s’étaient mariés. Bien sûr, il s’agissait d’une union arrangée mais Nerissa ne pouvait nier qu’il y avait eu des sentiments. Des idylles, elle en avait connu, avec des hommes plus beaux, plus riches, plus importants encore. Mais le jeune Tenebrae avait des yeux bruns plein de rêves, et même si ses paroles confuses ne flattèrent jamais sa beauté à sa juste valeur, sa maladroite gentillesse avait suffi à conquérir les monts escarpés de son cœur. Le soir de leur lune de miel, elle s’en souvient encore malgré l’amertume qu’elle éprouve désormais, il lui avait joué un air au piano. Ce soir-là, ses doigts avaient parcouru les touches du piano comme ils avaient dansé sur la peau de son dos. Elle soupire. Nerissa n’a guère le temps de se pencher sur de telles futilités passées. La voilà qui discute politique moldue en compagnie de l’ambassadeur italien. Avec ses manières directes et sa dérangeante audace, elle ne peut s’empêcher de lui sourire, comme si le rictus gardait le venin dans ses crocs. Puis sa fourchette tombe. La fourbe lui a échappé des mains. Sa gestuelle, d’ordinaire si souple, s’était violemment cassée. Contrariée, elle assiste impuissamment au tremblement frénétiques de ses doigts ; impossible de les calmer. Tandis qu’elle s’éclaircit la voix, Nerissa maintient ses poings contre le pli de sa robe, et d’un sourire factice, son préféré, invite tous les convives à reprendre leurs mondanités. Sauf qu’Eryx a tout vu, et son pied martèle le sol nerveusement. Il ne dit rien mais sa posture suggère la défensive. Il est sur le qui-vive, prêt à quitter la pièce à grandes enjambées ; prêt à fuir cette femme qu’il craint ne plus reconnaître. Depuis quand les choses sont-elles ainsi ? Il aimerait dire depuis toujours. Il aurait aimé dire qu’il se doutait que derrière les séduisants iris de la mère de son fils se cachait déjà quelque chose d’insidieusement mauvais. Sauf que lui-même s’est laissé prendre au jeu ; et tous deux sont en train de (se) perdre. La malédiction gagne toujours, reine du contrôle ou pas. Échec et mat. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le sang bleu. 1978, à Poudlard. Les manches noires de sa nouvelle cape caressaient le cuir rigide de sa valise. Sa baguette tapotait contre elle quatre fois, tandis qu’il énonça, à demi-mot, le mot de passe. « Roi de Cœur ». Le dessus de la mallette bondit alors en arrière, dévoilant de grandes piles d’affaires rentrées-là par l’usage de magie. Son bagage enchanté contenait tout ce qu’il avait jugé nécessaire d’emporter. Felix n’avait jamais été quelqu’un de très chargé, souvent, il se contentait de l’essentiel, quand ce n’était pas inconsciemment du meilleur. Peut-être était-ce parce qu’il s’était perdu dans le dédale d’escaliers mouvants mais le jeune homme éprouvait le besoin de s’asseoir sur son nouveau lit en fouillant dans son propre passé. Poudlard était désormais sa nouvelle maison et c’est non sans nostalgie qu’il parcourait ces objets qui le rattachait encore aux ruines de son ancien foyer. Ecartant le gramophone ensorcelé et ses lunettes de soleil, son bras se fraya un chemin jusqu’à un vieux t-shirt qu’il colla contre son nez. Il était difficile de mettre des noms sur cette tambouille d’odeurs si familière. Il sentait la colère d’un enfant abandonné, le désespoir d’une mère brisée mais aussi la douceur sucrée de temps passés, quand sa naïveté n’était pas encore écorchée. Felix ne regrettait pas sa décision. Faire interner sa mère avait été la bonne décision. Il s’efforçait de croire qu’il ne l’avait pas abandonnée comme son père l’avait fait avant lui ; qu’il n’avait pas fui vers cette école de magie si loin de chez lui. Mais par-dessus tout, le sorcier se répétait qu’il ne devait pas commettre les mêmes erreurs que sa génitrice, qu’il ne pouvait se permettre une chute dans le même ravin. Il prit une grande inspiration, reprit le contrôle de ce visage bien trop émotif et chassa ces idées sombres de son esprit trop embrouillé. Vouloir tout le temps garder la face n’était pourtant pas une très bonne habitude. Felix finit par se laisser tomber sur le dos, se perdant quelques minutes dans la contemplation des tentures monochromes qui habillaient le sommet du baldaquin. Ce n’était pas si différent de Beauxbâtons, en réalité. Machinalement, il remit le t-shirt en vrac et attrapa un manuel de Sortilège et Enchantements, Achievements in Spells, qu’il suspendit, bras tendu, devant ses yeux las. Une nouvelle l’année l’attendait, dans une région où il n’avait jamais mis les pieds, avec des personnes qu’il apprendrait à connaître. En somme, une renaissance en compagnie de son cursus d’Offensive Magique. Pourtant, il ne pouvait perdre de vue la menace qui étranglait ses cris tous les matins. Il allait devoir inventer une excuse, pour ses futurs colocataires. Révéler à quiconque sa lutte contre la malédiction reviendrait à avouer que sa famille n’est pas aussi pure qu’elle pourrait le faire croire, qu’elle ne serait qu’un ramassis de menteurs. Un déshonneur que Felix Tenebrae est prêt à emporter avec lui dans sa tombe, qu’importent ses propres convictions sur l’importance du sang. Tell me who you really are. ϟ pseudo et âge: Gasmask, 19 ans. ϟ Où as-tu trouvé le forum? Par Ground Zero. ϟ Personnage: Inventé. ϟ As-tu un autre compte sur BP? Pas de schizophrénie. ϟ Présence: Très présent pendant les vacances, moins en période scolaire. ϟ Une remarque? L'INDE !
Dernière édition par Felix Tenebrae le Jeu 30 Juil - 16:27, édité 59 fois |
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