Franz a six ans. Et il court dans le manoir après sa soeur pour lui glisser une araignée dans les cheveux. Elle est gentille et mignonne cette petite bestiole et il veut que sa soeur fasse sa connaissance, or, cette dernière refuse. Et il lui court après. Adélaïde, c'est sa petite soeur, sa soeur jumelle. Il a un léger sourire amusé sur les lèvres. Il sait qu'elle n'aime pas les araignées, mais il essaie encore. Il tient prudemment cette dernière dans sa main, il n'a pas envie de l'écraser sans le faire exprès. Elle court se réfugier dans sa chambre, il le sait et il la suit. Elle ferme la porte et Franz arrête de courir. Il regarde derrière lui au cas où son père serait là. Il sait qu'il n'a pas le droit de courir dans le manoir. Mais, il n'est pas là, alors il tape à la porte. " Adé... Adélaïde  ? Ouvres s'il te plait. Promis, je n'ai plus l'arai...." " Non." Il pousse un soupire et essaie d'ouvrir la porte. Il entre dans la chambre de sa soeur. Elle est assise sur son lit et le regarde avec cet air suspicieux. Elle sait comment il est. Franz se dirige vers la fenêtre qui est ouverte en ce jour de juin et il dépose l'araignée qui s'empresse de filer. " Pourquoi tu la laisses partir ?" Franz regarde le soleil dehors et les environs. Le manoir est bien situé et on peut voir la colline et les champs aux alentours. La Bavière est vraiment une belle région. Il se retourne et se dirige vers sa petite soeur. " Parce que ce n'est plus drôle." C'est à ce moment qu'il entendit la porte d'entrée se refermer. Il fit un sourire à sa soeur et sort de la chambre tout courant pour aller voir ses parents qui venaient tout juste de rentrer. Franz Bastian Heinrich Von Sachsenheim. Un sorcier au sang-pur, voilà ce qu'il est. Enfin, pour le moment ce n'est qu'un enfant comme les autres et il sait que son sang n'est pas aussi pur qu'il devrait l'être, mais ce n'est pas important. Il a deux grands-frères, Amadeus qui a huit ans et Julian qui en a dix. Son père passe devant lui et lui pose une main sur la tête sans prendre le temps de s'attarder, mais sa mère le prend dans ses bras et il se laisse enivrer par cette affection. Il sait que papa est dur et que maman est plus douce. Il sait que papa agit pour le bien de la famille. Il a toute une armada de cousins et cousines avec qui il joue assez souvent, mais étant donné que les jumeaux sont les plus jeunes de la famille, ce n'est pas amusant. Mais, Franz s'en fiche. Il aime sa soeur, ses frères, ses cousins et cousines et ses parents. Il aime sa famille et admire ses deux grands-frères. Il est souvent avec sa mère quand cette dernière est au manoir. Elle est belle sa maman, elle est gentille et elle est douce. Il sait que c'est une Lestrange et il voit ses oncles et tantes de temps a autres, mais ils vivent en Angleterre et eux en Allemagne. Il sait que maman est triste quand elle en parle, alors il évite le sujet. Il préfère quand elle sourit, parce qu'elle est belle sa maman.

Le bonheur ne dure qu'un temps. Il se souvient parfaitement de ce jour. Il a huit ans. Son père entre au manoir et appelle tout le monde. Franz est inquiet, il regarde Julian, Amadeus et Adé , mais personne ne semble comprendre. Il leur annonce que leur maman est à l'hôpital et qu'il faut qu'ils s'y rendent tout de suite. Il sent la main de sa soeur dans la sienne et la serre fort. Il a peur. Il ne comprend pas. Pourquoi maman est à l'hôpital ? Et il ne tarde pas à comprendre. Il entre dans cette chambre blanche et il voit sa maman allongée sur un lit. Il a envie de pleurer, mais ne le fait pas. Il suit Julian et Amadeus quand ces derniers s'approchent de leur mère. Elle ne réagit pas, elle dort, mais elle a des bandages partout. Il ne sait pas qui a fait mal à sa maman, mais il ne voit presque plus sa peau. Il sent la main de son père sur son épaule et lève les yeux vers lui. Franz ne comprends pas ce qui se passe et suit son père quand ce dernier l'emmène avec sa soeur dans le couloir. " Qui c'est qui a fait du mal a maman ?" " Les moldus." La réponse est claire et il sent la colère de son père. Franz ne comprends pas comment ils ont réussi à faire du mal a leur maman, alors que c'est la meilleure sorcière du monde. Il baisse les yeux et ne réponds rien. Quand il demande quand elle sortira de l'hôpital, son père lui répondit qu'il ne savait pas, mais que ce n'était pas pour tout de suite. Franz se tourne vers sa soeur et lui prend la main pour la rassurer et être rassuré également. Ils rendaient assez souvent visite a leur mère, mais cette dernière n'était plus la même. Elle criait souvent, parce qu'elle avait mal, parce qu'elle avait peur. Même si elle se montrait toujours douce, Franz savait que ce n'était plus la même maman qu'avant. Elle ne souriait plus comme avant. Et il voyait l'impact que cet accident avait sur sa famille. Julian, son frère aîné n'avait jamais aimé les moldus et c'était de pire en pire. Franz leur en voulait aussi, parce qu'ils avaient abimés sa maman, ils l'avaient changée. Elle resta quelques mois à l'hôpital et Franz allait lui rendre visite assez régulièrement. Cela lui fendait le coeur de voir que sa maman n'était plus vraiment la même, mais elle suivait un traitement. Elle devait prendre pleins de médicaments. Et quand elle les prenait, elle ne criait plus. Puis, un jour, alors qu'il était en train de jouer avec Leni dans sa chambre, il entendit la voix de sa maman venant du rez-de-chaussée. Un immense sourire se dessina sur ses lèvres. Elle était enfin de retour.

Il a neuf ans. Et c'est un sorcier. Il a vu le sourire en coin de son frère Julian et l'accolade de son frère Amadeus lui ont fait plaisir. Sa mère lui a fait un câlin en lui disant qu'elle était fière de lui. Et son père lui a simplement fait un signe de la tête. Cela c'est passé dans la salle d'étude. Franz était en train de finir ses leçons, mais il s'ennuyait. Adélaïde était en train de réciter sa leçon et leur professeur ne lui prêtait plus aucune attention. Le chat de sa soeur entra dans la pièce par la fenêtre qui donnait sur le jardin. Il se demanda ce qui se passerait si comme par magie son chat devenait rose. Il ferma les yeux et le souhaita bien fort. Il n'était pas convaincu que cela marcherait, mais quand il entendit le cri de surprise de sa soeur, il ouvrit les yeux et se retourna. Le chat n'était plus blanc, mais rose bonbon. Il se mit à rire. Tellement fort que cela attira l'attention de tout le monde. Il avait enfin démonté des aptitudes à la magie. Et avant Adé. Il la regarda avec un sourire amusé sur les lèvres. Seulement, plus le temps passait et plus il était inquiet pour Adélaïde. Elle n'avait toujours pas montré de signes de la magie et il n'avait vraiment pas, mais vraiment pas envie d'être séparé de sa moitié. Ils étaient tellement proches qu'il ne supporterait pas d'être à Poudlard sans elle. Il le savait et il espérait que cela arrive et plutôt vite. Mais, les jours, les semaines et les mois passèrent sans que cela pointe le bout de son nez. Il ne lui restait plus que quelques mois avant d'être à Poudlard avec le reste de la famille, seulement, il était peiné pour sa soeur. Bien qu'il soit complètement exciter a l'idée d'y être, une partie de lui refusait de laisser sa soeur derrière lui. Il se refusait à cette éventualité. La discussion a table tournait de plus en plus autour de ce sujet et il voyait que cela mettait sa soeur mal à l'aise. Surtout que leur père avait toujours dit qu'il ne supporterait pas d'avoir un enfant cracmol... Alors qu'il avalait goulûment la dernière cuisse de poulet, Julian lui fit une remarque sur l'aspect de cette dernière. Adelaïde s'exclama alors, en disant que cela venait d'elle. Franz la regarda tout en recrachant sa cuisse dans son assiette. Effectivement, elle était verte et poilue. Vraiment dégoutant. Il aurait souhaité qu'elle démontre sa magie autrement, mais il était tellement soulagé de voir qu'il n'allait pas être séparé d'elle qu'il ne lui en tenait pas rigueur. Ils allèrent ensemble faire leur achat pour la rentrée en compagnie de leur mère. Franz était exciter comme un enfant de six ans à qui l'ont faisait croire que c'était Noël avant l'heure. Ils firent le tour des boutiques et il eut même le droit d'avoir un rat. Amadeus le mit en garde cependant, il devait y faire attention et ne pas oublier de prendre soin de cet animal. Franz adorait son rat. Il le nomma Edgard, sans trop savoir pourquoi. Ils finirent cette magnifique journée par l'achat de leur baguette. Il savait qu'un sorcier digne de ce nom avait une baguette digne de ce nom. Il en essaya plusieurs avant que le vieil homme lui tende une baguette en bois de cornouiller. Et là, il sut que c'était cette baguette et pas une autre. Il se retourna vers sa mère avec un sourire victorieux sur ses lèvres. Sa soeur mit un peu plus de temps pour choisir, mais une fois les deux enfants équipés comme il faut, ils quittèrent la boutique pour rentrer chez eux.

Puis, septembre arriva assez vite. Les deux enfants rejoignaient le reste de leur famille pour se rendre à Londres pour leur départ a Poudlard. Il en avait tellement entendu parler qu'il avait hâte de voir cet endroit de ses propres yeux. Le voyage se fit doucement. Il partageait le même wagon que ses frères, cousins et cousines. Même ceux du côté de la famille Lestranges, ceux qu'il ne voyait que rarement. Ils étaient en famille et il se sentait bien. La discussion s'orienta vers les maisons possibles où les jumeaux pourraient être envoyés. Franz cria haut et fort qu'il ne voulait pas être a Poufsouffle. Il souhaitait être à Serdaigle ou bien à Serpentard comme ses frères, mais cela n'avait pas vraiment d'importance au final. Il resta avec Adélaïde quand ils débarquèrent a Pré-au-Lard. Ils prirent une barque pour se rendre à Poudlard et il entendait les autres enfants s'extasier sur la beauté du lieu. C'est vrai que c'est joli, mais il voulait voir le château. Une fois le château en vue, Franz pris la main de sa soeur dans la sienne avec un léger sourire. " Regardes comme c'est beau. C'est notre deuxième maison Adé." " Dis... Tu crois qu'on va pouvoir rester ensemble ?" " Je sais pas, mais on est là tous les deux et c'est tout ce qui compte." Il savait que Poudlard sans elle aurait été différent. Il détestait être loin de sa soeur et l'idée qu'il ne puisse  pas être dans la même maison qu'elle l'angoissait un peu. Le château était à la hauteur de ses attentes et c'est avec les yeux brillants qu'il entra dans la Grande Salle. Du regard, il chercha ses frères du côté de la table des Serpentard et son cousin qui se trouvait chez les Serdaigle. Tout de suite rassuré, il eut un léger sourire aux lèvres et trépignait d'impatience. Lorsqu'enfin le nom de sa soeur fut prononcé, il la laissa partir, sachant que son tour allait arriver ensuite. Elle fut répartie dans sa maison et il croisa son regard quand ce fut enfin son tour. Il alla s'asseoir sur le tabouret et l'ont posa le vieux chapeau sur sa tête. Ce dernier fit la liste de ses qualités et pris quelques secondes de réflexion avant d'annoncer son choix a voix haute. Il s'empressa de rejoindre la table où se trouvaient ses nouveaux camarades.

La scolarité de Franz se passait bien, c'était un bon élève, un peu trop sérieux par moment et pas assez par d'autres. Il s'épanouissait dans sa maison et s'était fait de nouveaux amis. Il évitait les nés-moldus parce qu'il n'arrivait toujours pas à leur pardonner ce qu'ils avaient fait à sa mère. Son frère aîné, Julian avait arrêté ses études au plus grand dam de son père. Leur relation était tendue, mais il aimait profondément son frère qu'il n'osait rien lui dire. Ce dernier rejoignit le rang des mangemorts comme les autres avant lui. Il savait que son tour allait venir, mais cela ne lui posait pas vraiment de problème. Si c'était comme ça que les choses devaient se passer, elles se passeront ainsi. Il rentrait chaque année pour les vacances, profiter un peu du manoir et de la présence de sa mère. Même si elle allait beaucoup mieux, elle n'était plus la même.

Puis, il y a deux ans, un nouveau drame frappa la famille allemande. Eurydice, sa cousine était morte durant l'attaque du camp de Belize au Honduras. Une bonne partie de la famille y était présente pour passer les vacances imposées par le Ministre et l'école. Lorsque la nouvelle tomba, toute la famille fut anéantie. Il aimait beaucoup Eurydice, parce qu'elle était jolie et gentille et qu'elle adorait passer du temps avec lui et sa soeur. Mais, elle n'était plus là. Le jour de l'enterrement, il remarqua a quel point Orpheus était abattu. A ses côtés se tenait celui qui aurait dû être son mari, lui aussi totalement triste. Il se fit la promesse qu'il ne laisserait jamais personne s'en prendre à sa soeur. Elle était sa moitié et il savait qu'il n'arriverait pas à vivre sans elle. La famille mit longtemps à s'en remettre et encore aujourd'hui, quand le prénom d'Eurydice apparaissait au détour d'une conversation, on pouvait voir un éclat de tristesse dans le regard de chacun. Le pire c'était pour Cythère, puisqu'elle lui ressemblait beaucoup. Franz ne pouvait donc pas comprendre a quel point elle souffrait de cela. Orpheus décida de prendre la marque à ce moment-là et il rejoignit donc Julian, Amadeus et Cythère parmi les mangemorts.

Alors que les choses reprenaient doucement leur cours, un nouvel incident arriva. L'attaque du Poudlard express en début d'année. Franz n'arrivait pas vraiment à comprendre ce qui se passait. Il se doutait bien de quelques choses, mais il était tellement paniqué parce qu'il ne retrouvait pas Adelaïde qu'il ne songeait à rien d'autre. Le wagon dans lequel il se trouvait avec ses amis, fut celui qui dérailla et qui termina dans un champ. Il ne se souvenait pas de grand-chose. Quand il se réveilla, il était à l'infirmerie de Poudlard. Il avait atrocement mal au poignet et à la tête, mais rien n'indiquait qu'il était vraiment blessé. Sa soeur se tenait à côté de lui et elle semblait aller bien, hormis quelques coupures sans doute dû à l'explosion des vitres du wagon dans lequel elle se trouvait. Il eut un sourire. " L'année prochaine, tu resteras avec moi... Je t'ai cherché partout Adé... J'ai eu si... peur... que je..." Il ne termina pas sa phrase et sombra de nouveau dans les pommes. Il eut du mal à s'en remettre et la frayeur causée par la peur de perdre sa soeur avait éveillé en lui un sentiment d'insécurité. Néron, son patronus, faisait tout pour essayer de l'apaiser. Et cela marchait à merveilles. Heureusement que le loup noir était à ses côtés. Il doutait même une seconde des mangemorts, parce qu'il savait a présent que l'attaque avait été orchestré par eux. Enfin par les élèves. Qui, personne ne le savait, mais il avait quelques doutes concernant les membres de sa famille, mais il se taisait. Il y avait eu des morts, mais c'était pas mal de nés-moldus ce qui le satisfaisait pleinement. Hélas, il y avait aussi eu des pertes parmi les autres dont quelques enfants venant de famille au sang-pur comme les Dyggory. Il y songea encore pendant quelques semaines, puis la vie reprit son court tout doucement. Le drame était encore présent dans toutes les mémoires, mais la vie reprenait ses droits lentement. Hélas, leur répit fut de courte durée. Une épidémie faisait rage à travers le monde. Elle touchait les patronus et leur sorcier. Franz fut parmi les premiers cas, mais il refusait de se rendre dans la zone de quarantaine. Il attendit le dernier moment pour s'y rendre, quand il ne fut plus en état de camoufler la maladie. Il y rejoignit une bonne partie de sa famille. Il perdit Néron quelques semaines après son entrée et il ressentit alors un grand vide en lui. Il lui fallut attendre un mois complet avant que ce dernier revienne. Fort heureusement, il n'y eut pas de changement. Néron restait le même et il ne pouvait pas rêver de meilleures choses.

L'année touchait à son terme et il décida de partir en Zoologie magique à la rentrée en septembre. Il avait toujours adoré les animaux. Mais, avant cela, il décida de partir en Inde pour se ressourcer un peu dans un vieux Monastère en compagnie de Lenore, sa cousine. Fort heureusement, ses parents lui ont menti sur le confort et sur les activités qu'elle y ferait. Il eut une crise de fou rire quand il aperçut sa tête lors de leur arrivée la-bas. Les vacances dans ce lieu n'allaient peut-être pas être si ennuyantes que cela avec Lenore dans les parages...