La famille Shacklebolt allait s'agrandir. Dans très peu de temps, ils n'allaient plus être trois, mais quatre. Adriel allait avoir une sœur, mais à un an, il ne pouvait guère réalisait ce qui allait se passer. Il se contentait seulement de gazouiller, et de ramper partout dans la maison. Ses parents n'avaient pas voulu se cacher à la campagne, ils pensaient qu'en essayant de se rendre le moins discret possible ils allaient passer inaperçu. Chose qui fut tout à fait exacte pendant de nombreuses années. Ils voulaient construire leur vie de famille à Brighton, près de la mer du Nord. Ce n'était pas Londres, et ça leur plaisait. Ils s'y rendaient bien trop souvent pour y travailler. Oui, tout deux avaient de hauts postes au Ministère de la Magie. Lui, Monsieur Shacklebolt, était un auror, toujours parti en mission. Elle, sa femme, était un magenmagot très important. Mais surtout, ils faisaient partie de l'Ordre du Pheonix. L'enfant qui allait naître dans peu de temps avait de quoi être fier, une famille de sorciers, avec des principes, et une âme de combattant. Le nourrisson allait s'appeler Phyllis Jeanne Shcklebolt, et elle allait être une fille pleinement gâtée par ses parents. À cet instant, même si les jours étaient souvent sombres dans le monde des sorciers, la famille était loin de se douter que leur avenir allaient basculer des années après.




Non plus deux, mais quatre enfants, Phyllis avait eu une sœur plus âgée de deux, et venait d'avoir un petit frère il y a peu de temps. Bien qu'elle n'ait jamais vraiment aimé montrer ses sentiments, elle débordait d'amour pour celui-ci. Enfin, tout autant pour Adriel qu'elle considérait comme son meilleur ami, comme pour Adèle, mais c'était différent, lui s'était un bébé, alors qu'eux, ils étaient grands. Elle s'imaginait déjà lui apprendre lui Quidditch, après lui avoir montré comme monter sur un balai. Elle voulait lui apprendre l'art de la magie, mais plus les côtés de la sournoiserie, comme, comment rendre dingue son voisin de table. Elle venait de faire son entrée à Poudlard, et elle avait appris tant de choses. Elle voulait tout lui apprendre, et en apprendre d'avantage. Mais surtout, elle voulait intégrer l'équipe de Quidditch. C'était son rêve. Elle en faisait avant, avec son père, mais elle voulait le pratiquer véritablement.
Phyl trouvait que les moldus étaient plutôt stupides, et surtout elle voyait en eux de l'ennui mortel. Rien d'amusant, ni de divertissant. Elle se demandait bien comment ils pouvaient se contenter de si peu, alors que l'absolu était juste à côté d'eux. À l'école, elle voulait montrer qu'elle était plus intelligente, et plus douée que eux tous, mais elle en avait l'interdiction. Dans un premier temps, ses parents ne pensaient pas que les moldus était faibles à côté d'eux, ils étaient tout simplement différents. Mais surtout, c'était commettre un crime. Jamais un sorcier ne devait pratiquer la magie devant un être sans pouvoir magique. C'était plutôt tentant pour Phyllis, mais elle savait que si elle ne respectait pas cette règle, elle pouvait dire adieu à sa magie. Il n'y avait pas plus simple comme moyen de dissuasion. Certains sorciers n'ont jamais eu le talent de respecter les règles, et Phyl le vit de ses propres yeux alors qu'elle n'avait que onze ans. Il faisait beau, et toute la famille était partie se promener sur la plage en compagnie d'oncle Sam. C'était l'une des premières grandes sorties de Louison, et ils étaient heureux de pouvoir partager un magnifique moment sans que la magie soit au rendez-vous. Ils en avaient même oublié de faire attention au danger. Cela faisait plus de douze ans qu'ils vivaient ici, et rien ne leur étaient arrivés jusqu'à présent. Seulement, les mauvaises choses arrivent toujours quand on s'y attend le moins. Les mangemorts en ont que faire de la vie des uns et des autres. Tout ce qui les inspire, c'est le pouvoir, et rendre service à leur maître. Tuer les parents de quatre enfants sous le regard de moldus, ou sous les yeux de leurs propres progénitures n'en est rien pour eux. Ils auraient jeté le même sort à leur oncle s'ils avaient remarqué sa présence un peu plus loin en compagnie de ses neveux. La pitié n'a jamais été dans leurs principes. Ils étaient repartis dans leurs téléportations en laissant deux corps glacés et immobiles sur le sable, laissant pleurer leurs proches.



Cela fait dix ans que la mort a emporté les parents de Phyl, et elle revoit cette scène chaque nuit. Comment oublier une histoire aussi tragique. Son oncle avait pris la décision de prendre les quatre enfants sous son aile. Ce n'était pas tous les jours facile, un fils criant vengeance, une fille s'attirant sans cesse des ennuis, une autre qui ne prononce pas le moindre mot, et un dernier qui va bientôt rentrer à l'école de Poudlard. Non, il n'avait pas vu sa vie comme ça, mais ils les aimaient et les considérés comme ses propres enfants. Alors quand il apprit les bonnes nouvelles des uns, il était au paradis, et semblait même bien plus heureux qu'eux. Et quand les mauvaises tombaient, tout s'effondrait, presque incapable de réconforter qui que ce soit. Oncle Sam était un modèle pour tous les enfants Shacklebolt. Il leur donner envie d'apprendre d'avantage, de se battre pour avoir ce qu'ils désirent, et surtout ne jamais se laisser marcher sur les pieds. Seule Adèle n'avait pas un caractère fort, et dominateur. Phyl, au contraire n'en manquait pas une pour rappeler qu'elle était là, et surtout elle aimait rendre les autres fous. Elle était parfois insolente, d'autre fois blagueuse, mais pas aux goûts des autres, mais jamais elle ne montrait de faiblesse. Elle aimait avoir le contrôle sur tout, mais quand Azul fit son apparition, ça l'avait déstabilisé. En vingt ans, elle n'avait jamais connu ça. Elle se demandait qui pouvoir bien jeter un sort pareil, et qui voulait jouer avec ses nerfs. Elle n'aimait pas qu'il soit tout le temps derrière elle, encombrant tout l'espace. Elle aimait attirer l'intention, mais s'en était trop. Elle n'était pas la seule, beaucoup avaient leurs patronus près tout, quasiment tout le monde même. C'est seulement quand Azul terrorisa un élève, jusqu'au point de ne plus vouloir descendre d'un arbre qu'elle comprit qu'il n'était pas si différent d'elle, et que bien au contraire, ils se ressemblaient bien plus qu'elle ne voulait le croire.