| JULES - A sky full of lighgterspar Invité, Lun 17 Aoû - 17:57 ( #) | Jules Avalon Maxwell ft. Holland Roden sang-mêlé 22 ans célibataire hétérosexuelle offensive magique - douzième année husky & cheval pur-sang arabe tendance pro-ordre crédit tumblr | |
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] À propos Nom: Maxwell. Cette famille n'est pas particulièrement connue dans le monde magique, mais ils y sont bien présents depuis bien des générations. Principalement commerçants ou dans le milieu de la médecine magique, ils excellent dans leurs domaines respectifs, quels qu'ils soient. Prénom: Jules Avalon. Loin d'être un diminutif, Jules est le prénom choisi par ses parents après qu'ils aient eu un coup de coeur immédiat en l'entendant. Avalon est le prénom de sa défunte arrière-grand-mère, sorcière puissante et propriétaire d'une boutique de baguettes magiques à Paris, en France. Âge et Date de Naissance: 15 août 1959 à Sainte-Mangouste, à Londres. Jules est née durant l'une des journées les plus chaudes de l'été 1959, et a fait patienter sa mère durant plus de 22 heures de dur labeur. Nature du sang: Sang-mêlé. Et les Maxwell n'ont jamais eu honte de ce statut. Situation familiale: La famille Maxwell a toujours été une famille extensive, particulièrement nombreuse. Jules compte un frère et une soeur aînés, et une soeur plus jeune qu'elle. Elle compte aussi sept cousins et cousines et sept oncles et tantes. Patronus: Lors de la matérialisation des patronus, Jules s'est retrouvée avec un cheval pur-sang à ses côtés. Malheureusement, après la peste l'ayant touché, il n'en prend plus réellement la forme. Il reste bien souvent sous sa seconde forme, celle du husky. Nox est attachant et particulièrement aimant, mais donne trop souvent l'impression d'avoir une âme qui lui est propre. Miroir du Rised: Jules rêve de devenir Auror, c'est son plus grand désir, et elle sait qu'elle se donnera les moyens d'y arriver. Epouvantard: Une pleine lune. Les soirs de pleine lune sont la phobie de Jules. Elle a déjà eu l'occasion de rencontrer un loup-garou, et ce dernier a tué une de ses amies. Depuis ce jour, il s'agit de sa plus grande peur. Composition de la baguette magique: Mesurant 26 centimètres, la baguette de Jules a été faite à partir d'un bois de cèdre centenaire, et elle contient du crin de Licorne. Il s'agit d'une baguette souple, bien qu'épaisse. Etudes Suivies: Jules est étudiante dans la filière Offensive Magique, dans le sous-cursus Offensive, et suit les cours optionnels de Legilimencie et Métamorphose. Elle est actuellement en douzième année. Animal de compagnie: Jules avait un chat, à son entrée à Poudlard. Il s'appelait Dante, mais est décédé durant l'été 1980. | Caractère La caractéristique principale de Jules, c’est son calme. Lorsqu’un problème quelconque surgit, elle est bien souvent celle qui viendra tempérer les esprits, et qui tentera de pacifier la situation. Ses intentions sont pures et bienfaitrices. Elle est toujours très sereine, très pacifique, et ne s’énerve que rarement. Quand c’est le cas, elle évite que cela n’arrive en présence d’autres personnes. Elle s’isole. Près du Lac de Poudlard, c’est son endroit préféré. Elle déteste perdre son sang froid, mais c’est ce qu’il se passe quand on essaie de toujours se contenir. On empile les problèmes, les nerfs se tassent et se crispent petit à petit, puis on explose. De pair avec son calme, sa douceur est reconnue. Elle sourit bien souvent, et beaucoup se doutent que c’est pour cacher une autre facette d’elle-même, puisque quelqu’un de toujours souriant, de toujours heureux, ça n’existe pas : cela cache forcément autre chose. Quelque chose de sombre. Quelque chose de très sombre. Jules est une jeune fille particulièrement généreuse, de part ses origines. En effet, la famille Maxwell fait partie de plusieurs associations donatrices et accueille ou participe à des œuvres de charité. Cette générosité, ancrée dans la famille depuis toujours, a déteint sur elle assez durement, puisqu’elle serait capable de tout donner aux plus méritants. Elle est toujours prête à donner, adore Noël pour cet esprit de cadeaux à offrir, et ne cherche jamais à recevoir quoi que ce soit en retour. Elle pourrait donner son être tout entier à ses amis et sa famille, sans compter, sans espérer recevoir en retour. Une extrême particulièrement inquiétante, puisque cela fait aussi d’elle quelqu’un de très naïf quand cela touche à ses amis. Elle accorde sa confiance trop facilement, et s’est faite marcher sur les pieds à de nombreuses reprises déjà. Malheureusement pour elle, il lui est difficile de changer cette partie d’elle-même. Autre chose la caractérise, elle est très organisée, voire maniaque. Elle déteste la poussière, la fait tous les deux jours, aime que ses vêtements soient rangés par couleur et par type, ainsi que par saisons. Elle organise ses cours aussi dans un ordre précis, aime qu’il n’y ait aucune rature sur ses feuilles, les classe par couleur, fait des fiches de révision et a un emploi du temps et des répertoires pour un maximum de choses. Elle aime avoir le contrôle de tout ce qu’elle fait, de quand elle le fera, etc… Et le pire, c’est que si vous déplacez quelque chose lui appartenant sans le remettre où vous l’avez trouvé, elle n’hésitera pas à vous faire comprendre que ce que vous avez fait ne lui plaît pas. Dans la même optique, Jules est une grande perfectionniste. Lorsqu’elle décide de faire quelque chose, elle le fait jusqu’au bout, et aussi bien qu’elle le peut. Elève plutôt douée dans les études, elle est dotée d’une intelligence normale, mais ce qui rend ses bulletins si satisfaisants, c’est probablement sa curiosité quasi-inépuisable. La jeune fille a de l’intérêt pour tout. Rien de ce qu’elle peut apprendre de nouveau ne l’ennuie, et sa soif de savoir et d’apprendre reste ce qui la qualifiait quand elle était petite. Ainsi, ce qu’elle apprend en cours, elle l’enregistre facilement, mais elle prend surtout le temps de se rendre à la bibliothèque pour trouver des éléments complémentaires aux leçons, et en savoir toujours plus sur absolument tous les sujets. Rêveuse et romantique, elle aime s’asseoir quelque part, et rêver d’un monde meilleur, où les guerres ne seraient plus, où la paix règnerait, et où elle aurait trouvé un équilibre parfait dans sa petite vie. La maladresse est présente chez elle, et elle ne peut s’empêcher de faire tomber des choses, bousculer des gens, se tordre la cheville dans une fissure du carrelage, et autres situations malchanceuses. Mais cela en devient presque mignon quand il s’agit d’elle. Elle irait presque s’excuser à la fissure d’avoir marché sur elle. Jules est impulsive. Elle a du mal à réfléchir avant de prendre une décision, du mal à penser avant d’agir, et énormément de mal à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, ce qui fait aussi quelqu’un de très honnête. Elle passera rarement par quatre chemins afin de dire ce qu’elle pense au fond. A cause la vie professionnelle particulièrement active de ses deux parents, Jules a appris à devenir indépendante et débrouillarde, voire même plutôt aventureuse. Si vous demandez à ses amis un mot pour la décrire, la majorité dirait « autoritaire ». Ce n’est pas forcément péjoratif, mais ça l’est lorsqu’elle veut avoir le contrôle sur un maximum de choses, lorsqu’elle décide de s’auto-nommer celle qui décide ou est en charge, ou lorsqu’elle veut que les choses soient faites comme elle le veut, et surtout pas d’une manière différente. Elle a, de toute manière, l’esprit d’une leader, de celle qui peut entraîner et gérer un groupe. Aucun doute là-dessus, elle sera, plus tard, dans son futur métier, celle qui sera en charge, qui décidera et dirigera une équipe, voire même toute une entreprise. Concrètement, elle aime que les choses aillent dans son sens, et pas dans un autre. Elle aime être toute seule, se tirer d’affaire sans personne pour l’aider, assumer ses propres actes sans qu’on vienne la sauver, et être maître d’elle-même, de ce qu’elle a décidé, de ce qu’elle fait, et de ce qu’elle entreprendra. Curieuse au possible, elle aime tout savoir, être au courant d’un maximum de choses, et mettre les gens au courant de ce qu’elle fait. Ce sont un peu les atouts d’un journaliste, et c’est ce qu’elle a toujours voulu faire, jusqu’au jour où elle découvrit à quel point être en duel et défendre ses idéaux était ce qu’elle souhaitait réellement faire. | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Patronus Il était tôt, le soleil n’avait pas encore apparu, mais il donnait déjà de magnifiques couleurs rosées et orangées au ciel matinal. Jules venait d’être réveillée par de lourds coups contre son plancher, comme si plusieurs lourds objets venaient de tomber au sol. Ces bruits l’avaient tiré de son sommeil, mais alors que ses yeux piquaient, que son esprit était encore embrumé et qu’elle se redressait sur son lit afin de s’asseoir, une ombre lui fit sursauter, lui coupant complètement le voix, alors que sa première réaction avait été de crier. Cette ombre n’avait rien d’humain, elle était bien trop grande, bien trop volumineuse. De ses mains tremblantes, Jules attrapa le câble reliant sa lampe de chevet à la prise, et enclencha l’interrupteur. Lorsque la lumière finit d’aveugler ses yeux encore endormis, et que ceux-ci s’adaptèrent à la luminosité de sa chambre, ils s’écarquillèrent, étonnés par ce qu’ils pouvaient voir. La peur ne l’envahit pas, car ce qui se tenait dans sa chambre semblait complètement fou. Il s’agissait d’un animal, un cheval pour être précis, un pur-sang. « Comment un cheval a t-il pu entrer dans le manoir ? », se chuchota t-elle à elle-même. « Je suis en train de me poser la même question, mais il semblerait que ce soit de ta faute, ma chère. », lui lança ce dernier. « Et il parle ?! Non, je dois rêver… », continua t-elle avant de se pincer, « Ouch ! » Ses yeux s’arrondirent un peu plus après avoir réalisé qu’elle n’était aucunement piégée dans un rêve. « Je suis ton patronus, je suis en toi. Enfin maintenant, je suis à côté de toi. », s’amusait-il. Doucement, Jules se glissa en dehors de son lit, sans un mot, et sortit de sa chambre sans mouvement brusque, afin de ne pas affoler l’animal. Alors qu’elle marchait dans le couloir pour se rendre dans les chambres de ses frères et sœurs, elle se rendit compte qu’elle était suivie par le cheval, et qu’il finit par réveiller tous les habitants de la maison, à cause de ses lourds sabots. Alors que tout le monde sortait de leurs chambres, Jules se rendit compte que ses frères et sœurs étaient eux aussi accompagnés par un animal qui les suivait partout. Seuls ses parents n’avaient pas de compagnons. Ce fut plus tard que l’on appris que tous les sorciers nés avant 1954 n’avaient pas été touchés par cet étrange phénomène. C’était incompréhensible à l’époque… Aujourd’hui, Nox est le meilleur ami de la jeune fille, ainsi que son meilleur allié. Il est une facette d’elle-même qu’elle apprécie, et dont elle ne se séparera plus jamais. La Peste l’ayant touché, l’animal ne prend plus vraiment la forme du cheval, mais plus souvent la forme du husky, ce qui, certes triste, mais bienvenu, vu la taille de sa forme initiale. |
Pseudo et âge: Windust/26 ans. Où as-tu trouvé le forum ? Jadis... Je jouais une Diggory. Personnage: Inventé. As-tu un autre compte sur BP ? Non. Présence: Environ 3/4 jours dans la semaine. Une remarque ? |
Histoire Happiness can be found even in the darkest of times [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ALL I WANT FOR CHRISTMAS IS YOU ▬ Décembre 1968
« Tatie ! » La petite Jules a toujours été la première à accueillir sa tante lorsque celle-ci venait au manoir familial. Cette année, elle en était sûre, Noël aillait être génial ; Tante Phoebe voyageait beaucoup et visitait peu la famille. Malgré leurs jeunes âges, les enfants Maxwell comprenaient parfaitement que les relations entre leur père et sa belle-soeur n'étaient pas au beau fixe. Voyant arriver sa chère tante, Jules bondit au cou de la jeune femme qui riait : « Salut petite fripouille ! » La jeune femme faisait virevolter l'enfant pour lui rendre le salut. Grant, la père, apparut à ce moment-là dans l'encadrement de la porte, accompagné de son épouse et mère de ses enfants, Liv : « A peine arrivée, tu pousses déjà les enfants au crime, ma chère soeur ? » A cette remarque,Phoebe arrêta déposa sa nièce à terre. S'attendant à des remontrances de son père, la gamine se tint sur le côté, tête baissée. Mais la situation se tourna étrangement en sa faveur par l'intervention de sa mère : « Au crime ? Grant, voyons, cela fait longtemps que les enfants et ta soeur ne se sont pas vus. Tu ne voudrais pas laisser ces histoires de "bonnes manières" de côté le temps de quelque jours ? » Son intervention surprit l'enfant qui y vit comme une bénédiction. Le principal intéressé se tourna vers sa femme pour ensuite repartir. Une fois ce dernier ayant quitté la pièce, Phoebe s'approcha de sa soeur, afin de la prendre dans ses bras : « Je suis bien contente d'avoir quelqu'un d'autre que mes nièces et neveux de mon côté dans cette maison... » Malgré les rares occasions où Tante Phoebe venait à la maison, sa mère et sa tante s'entendaient à merveille. Malgré son jeune âge, Jules pouvait voir cette complicité entre les deux femmes qu'elle aimait et admirait. Et elle en était bien contente.
Plus tard dans la soirée, alors que Jules devait être au lit, elle se faufila discrètement jusqu'à la chambre d'amis où devait séjourner Phoebe. Elle frappa par petits coups, jusqu'à ce que la porte s'entrouvre. Le sourire malicieux de la femme apparut dans l’embrasure : « Tu sais que le Père Noël ne t'apportera rien si tu n'es pas au lit... » La réaction de la gamine ne se fit pas attendre : « Le Père Noël est la plus stupide invention moldue que j'ai jamais entendu, et je sais que quelqu'un a oublié de descendre mon dernier cadeau... » Le sourire de Phoebe s'élargit, avant qu'elle ne décide d'inviter l'enfant à entrer. Jules s'introduit et s'assit sur le lit, patientant qu'on lui apporte son fameux présent. C'est alors que la tante prit un paquet cadeau, qu'elle présenta à sa petite nièce. L'excitation de l'enfant grandissait au fur et à mesure qu'elle imaginait quel objet pouvait bien être enveloppé dans ce magnifique papier cadeau.« Dis, me le donner maintenant ? », s'impatientait-elle. « Pas ce soir petite fripouille, l'ouverture des cadeaux se fait demain, et tu le sais bien... », lui répondit sa tante, d'une voix pleine de remontrances. L'enfant baissa la tête, se remémorant rapidement que la magie de Noël était sacrée dans cette famille, et qu'elle n'aurait aucun cadeau ce soir. Lorsque sa tante eut le dos tourné, Jules en profita pour s'exprimer : « Tu sais, j'aurais voulu que tu sois ma maman. » Phoebe fronça immédiatement les sourcils à cette remarque, puis vint s'asseoir aux côtés de la petite, qui n'hésita pas à continuer : « C'est pas que j'aime pas Maman mais, c'est à cause de Papa. Il veut tout le temps que je sois bonne partout... » L'expression durcie de Phoebe s'adoucit lentement, alors qu'elle lui répondit : « Moi je pense que tu es dans la bonne famille. Tu as ton Papa et ta Maman qui veillent sur to, et qui t'aiment plus que tout au mondei. Si j'étais ta maman, je ne pourrais pas m'occuper de toi, à cause de mon travail, et tu le sais bien. » Jules regarda sa tante dans les yeux, persuadée d'y avoir vu une lueur de désespoir, mais elle eut l'intelligence de ne pas le relever à haute voix.
I BELIEVE ▬ Août 1970
Jules patientait religieusement que son père finisse de parcourir la lettre que la jeune fille avait reçu de Poudlard. Bien qu'elle l'ait lue la première, elle n'avait d'autre choix que de transmettre cette information au père de la famille. Cette docilité et cette obligation de tout transmettre pouvaient sembler étranges, voire même inquiétantes lorsque l'on n'y ait pas habitué, mais tout a toujours fonctionné de cette manière dans la famille. Le père de famille était le chef de famille, et rien ne devait se passer sans que celui-ci ne soit au courant. Chaque enfant et ses actes et propos représentaient la famille Maxwell, et tout devait être calculé et aussi parfait que possible afin de conserver le peu de réputation qu'ils avaient. Elle avait conscience de la responsabilité qu'elle avait entre les mains, elle avait été éduquée de cette manière. Rendre compte de tout à son père lui semblait parfaitement normal. Et c'était la même chose pour tous les enfants Maxwell. Ce dernier leva finalement le nez et planta son regard bleu sur sa fille : « J'espère que tu réalises que cette place à Poudlard est précieuse. Bien sûr, tous les jeunes sorciers y vont, mais cela veut dire que c'est le début de ta scolarité, et que tu dois le prendre sérieusement. Grâce à l'obtention de tes diplômes, qui je l'espère seront obtenus avec des résultats optimaux, tu pourras faire un métier que tu aimes, et dans lequel tu devras exceller. » Jules esquissa un léger sourire et inclina sa tête pour lui faire comprendre qu'elle l'avait entendu, et qu'elle prenait en compte ses dires. « Tu vas manquer à ton vieux père, Jules. » La fillette contourna le bureau de son père afin de l'étreindre tendrement. Les démonstrations d'affections n'étaient pas habituelles dans cette famille, mais ce genre de paroles venant de son père ne l'étaient pas non plus, ce qui la toucha au plus profond d'elle-même. Après quelques instants, Grant reprit la parole : « J'ai conscience que je t'ai beaucoup demandé durant ton enfance, que je t'ai souvent rabâché que tu devais faire bonne figure pour la famille. Mais sache que tu es une enfant modèle, et que je suis sûr qu'un avenir brillant t'attend. » C'était tout, mais c'était bien suffisant.
Elle l'avait attendue longtemps, cette reconnaissance, ces mots d'amour. Se plier à toutes les contraintes n'était finalement pas un mal. C'était même pour un bien. C'était si bon d'être enfin reconnue par son propre père qui ne cessait de lui rappeler qu'elle devait être excellente partout. Ses sacrifices et ses efforts ont fini par payer. Enfin. Toutes ces relations qu'elle avait sacrifié jusque-là : des amis et amies qu'elle s'était refusés parce qu'ils ne semblaient pas dignes de sa famille, ou sa petite soeur qu'elle avait snobé pensant qu'elle valait moins qu'elle. Peut-être qu'aux yeux de tous, elle ne faisait pas les bons choix. Mais elle était convaincue que tout le chemin qu'elle avait parcouru jusque-là, elle l'avait pour sa famille. Et elle ne regrettait rien. Même à un si jeune âge, elle était parfaitement consciente de ce qu'elle faisait, et de pourquoi elle le faisait.
HURT ▬ Septembre 1980
Comment en était-on arrivé là ? Jules avait pourtant rassuré Leyna, sa petite soeur, que cette rentrée à Poudlard se passerait bien, et qu'elles s'amuseraient comme jamais, tout en continuant à obtenir d'excellents résultats. Elle lui avait promis qu'elles passeraient une année de folie, et qu'elles continueraient de se voir quotidiennement. Que tout aillait bien se passer. Comment en était-on arrivé là ? Comment un groupe de sorciers frustrés avaient-ils pu attaquer un train tout entier d'étudiants et autres jeunes élèves innocents ? Toutes ces questions se bousculaient dans l'esprit de la jeune fille, qui restait sans voix sur un champ de ruines qui se trouvait près de sa chère école. Le regard vide, elle ne prêtait pas attention à l'agitation qui l'entourait, même pas à la blessure qui l'élançait. « Jules... Jules ... Jules! » Elle se réveilla finalement de sa transe, et tombait nez à nez avec Carrie qui la secouait de toutes ses forces. « Bon sang, Jules ! J'essaye depuis tout à l'heure d'attirer ton attention, mais tu ne me répondais pas. T'as vu quelqu'un pour ton épaule ? » Elle l'aimait Carrie. Cela n'avait pas toujours été le cas. Elles s'étaient longtemps détestées, à cause d'une compétition qui se tramait silencieusement depuis toujours entre elles ; c'était à celle qui avait les plus beaux cheveux, les meilleurs résultats, le plus d'amis, le plus de reconnaissance de leur père, à celle qui excellait le plus à Poudlard, et probablement à celle qui se faisait le plus aimer de ses frères et soeurs et cousins et cousines. Mais aujourd'hui, depuis qu'elles avaient grandi, rien de tout cela n'avait plus d'importance. Elles étaient proches, se conseillaient mutuellement et s'aidaient sans arrières pensées. Jules sentit la main chaude de sa soeur lui prendre le visage afin de la forcer à diriger son regard vers elle : « Par Merlin, dis-moi ce qui se passe ! » Les larmes que la jeune fille avait jusqu'à retenu se mirent à couler abondamment. Mais elle resta calme cependant, afin d'articuler : « Leyna... Elle est dans les décombres. » Cette simple phrase fit froid dans le dos. Carrie mit un instant pour assimiler la nouvelle, avant de se reprendre en main, et de s'adresser à sa benjamine : « Viens, on va la retrouver. Ensembles. » Les spasmes qui parcouraient le corps de la jeune étudiante s'intensifièrent à mesure qu'elle comprenait que sa petite soeur n'était peut-être plus en vie, parce qu'elle n'avait pas réagi avant. « Elle est morte ! Elle doit être morte. Carrie, j'ai dû tuer Leyna en ne la sortant pas de là en premier. J'ai voulu sortir d'abord... » Elle imaginait déjà les remontrances de son père, les cris de douleur de sa mère, le regard accusateur de son frère, mais elle prit son courage à deux mains, et suivit son aînée vers les débris de train. Alors qu'elles ne s'y attendaient pas, leur petite soeur sortit d'elle-même des décombres. Elle était pleine de sang, elle était noire des débris, mais elle était vivante. Les deux jeunes filles se jetèrent sur elle afin de l'aider à sortir de là, avant de l'étreindre de toutes leurs forces. Elles allaient bien. Toutes les trois. Elles s'en étaient sorties, et elles vaincraient.
Dernière édition par Jules A. Maxwell le Mer 9 Sep - 15:17, édité 13 fois |
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