BELLUM PATRONUM


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the flesh was in my bones (Duncàn)
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par Invité, Sam 19 Sep - 9:11 (#)
Duncàn Faol
Aymslowe
ft. Amadeus Serafini
sang-pur
Vingt ans
Destiné à être fiancé
Bisexuel renfermé
Deuxième année de Sport Magique
Lycaon et hermine
Pro-mangemort
mibba
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À propos
Nom: Aymslowe, bien qu'il ait une légère aversion pour ce nom de famille qu'il ne considère pas comme le sien. Prénom: Duncàn, signifiant "guerrier", et Faol, à l’étymologie plus sauvage tel que "loup". Il les apprécie assez, restes d'un père décédé bien trop tôt. Âge et Date de Naissance: Vingt ans, il est né un 29 Octobre, fête des Narcisse, alors que la nuit tombait. Nature du sang: Sang-pur, et rien ne pourra lui retirer du crâne qu'il s'agit là d'une supériorité certaine. Pro-mangemort aux valeurs fermes et droites, Duncàn n'en n'est pas pour autant un jeune engagé à la langue trop pendue et au regard dédaigneux. Mais son appréciation des sang-mêlés, et autres natures primales - excepté les moldus, pour lesquels il n'a qu'un mépris avéré et assumé - est proche du seuil le plus critique.  Situation familiale: Duncàn a intégré la famille des Aymslowe suite au deuxième mariage de sa mère, une chose qu'il n'a jamais pu accepter. Son père étant décédé, cette union ne lui faisait que confirmer son absence désormais éternelle, son départ visiblement déjà oublié de la part de sa mère. Il ne respecte en aucun cas son beau-père, image façonnée pour remplacer un vide qui ne se comblera plus jamais. Suite à cette union, Duncàn a adopté le nom de famille de cet homme qu'il n'apprécie guère, se retrouvant pris dans la vie particulière des Aymslowe. Une vie qui ne lui sied pas vraiment, d'ailleurs. En-dehors de son frère et de sa soeur, Duncàn ne se sent pas intégré dans cette famille qui n'est pas la sienne. Qui ne le sera jamais. Mais, pour éviter quelconque conflit inutile, il garde la face et suit un minimum les traditions de la famille, tel que la compétition entre les deux branches qu'il n'arrive pas bien à saisir. Mais s'il y a bien une chose qu'il n'arrivera jamais à faire, c'est accepter la présence de Danaëlle, fruit de l'union entre sa mère et son beau-père. Patronus: La forme principal de son patronus n'est autre qu'un lycaon, animal sauvage réputé pour son sens de la famille et de sa vie communautaire. C'est sans surprise que cet animal, très soudé avec ceux de sa meute, vient représenter le jeune homme. En effet, il n'y a rien de plus important pour ce dernier que la famille, la vraie. Extrêmement protecteur envers son frère et sa soeur, son patronus en a hérité les gènes et est devenu un véritable garde du corps. Néanmoins, lorsque Duncàn se retrouve seul ou bien en plein vol, son patronus prend délibérément la forme d'une hermine. Pelage changeant, petite taille, fourrure délicate. Pourtant, malgré son aspect pelucheux, l'hermine reste l'un des prédateurs de son gabarit les plus redoutables de par sa technique de chasse : une ruse constamment mise en place en groupe, consistant à hypnotiser une proie afin de pouvoir faire tomber un adversaire bien plus gros qu'elle. Puisqu'il se juge être une simple partie de son sorcier, le patronus s'est lui-même nommé Faolan, à l'image de son second prénom. Miroir du Rised: Si le jeune sorcier se retrouvait devant le miroir du Rised, il ne pourrait certainement plus jamais s'en défaire. L'image qui se refléterait devant lui ne serait autre que la représentation de son père, un sourire aux lèvres, habillé de sa tenue de Quidditch que Duncàn conserve encore après toutes ces années. Sa main serait posée sur l'épaule du brun, en un geste distinctif, presque respectueux, alors que lui-même arborerait la même tenue légendaire. Epouvantard: Des pierres tombales. Des pierres qui n'ont rien des tombes communes que l'on peut rencontrer dans un cimetière, malgré leurs aspects aussi froids et tristes. L'une d'elle est toujours sombre, bien trop pour que l'on puisse la déchiffrer. Sombre, fissurée, humide, elle ressemble à une pierre tombale à l'abandon. Les lettres gravées dans la pierre sont recouvertes d'une couche de mousse noire. Mais Duncàn n'a aucunement besoin de les voir pour savoir de quelle tombe il s'agit : celle de son père, aussi abandonnée qu'il a le sentiment de l'être. Aussi abandonnée et oubliée que les souvenirs de son père peuvent l'être du côté de sa mère, à ses yeux. Les deux autres pierres tombales semblent neuves, à peine entamées par la météo capricieuse : celles de son frère et de sa soeur. Composition de la baguette magique: Bois de vigne, choisissant constamment un sorcier aux objectifs élevés et aux profondeurs cachés, légèrement courbée, rigide, et ventricule de dragon.  Etudes Suivies: Sport Magique, dans l'objectif rêvé de suivre les traces de son père disparu en tant que joueur de Quidditch célèbre. Une ambition trop élevée, mais pourtant bien consciente et assumée. Animal de compagnie: Une chouette hulotte répondant au nom de Scáth.
Caractère
Ambitieux. L'ambition est le trait de caractère ressortant le plus chez Duncàn. La tête pleine d'idéaux et d'objectifs, il ne cesse de voir toujours plus haut, toujours plus loin. Aussi qualité que défaut, le brun s'y retrouve vite submergé, enfoui dans des envies qui ne pourront, en théorie, jamais se réaliser. Et pourtant. Pourtant, pour le jeune Aymslowe, rien n'est plus vrai que le futur qu'il s'imagine atteindre, que ces ambitions trop grandes pour un sorcier de son âge. Au plus profond de lui, il sait que ce ne sont que des illusions, de cruelles images inaccessibles qui ne pourront jamais se produire. Mais c'est cette force d'esprit, cette volonté de voir ce jour arrivé, qui font de lui ce qu'il est : Un sorcier bien trop ambitieux, et rempli d'espoir, pour son bien. L'ambition la plus forte, mais également la plus improbable, qui l'assaille ? Trouver le moyen de vaincre la mort. Ou du moins, lui reprendre ce qu'elle lui a volé il y a bien des années.

Calme. C'est ce que l'on voit immédiatement de lui. Loin des impulsions soudaines, des agitations ou des turbulences relativement fréquentes chez la plupart des sorciers de son âge, Duncàn reste serein. La colère l'envahit, parfois, mais il ne le montre jamais, préférant l'enterrer dans un coin de son être. La colère d'avoir perdu son père, la colère de voir sa mère s'être remariée, la colère d'avoir une demi-sœur née de cette union. La colère de faire partie des Aymslowe contre son gré. Mais jamais il ne la montrera, jamais il ne la laissera s'exprimer, si bien qu'il semble être dénué de toute haine ravageuse et brûlante. C'est pour cela qu'il est vite caractérisé par ce calme, cette maturité qu'il dégage. Il n'en reste pas moins quelqu'un qui affrontera toujours ses ennuis, du moment qu'ils en valent la peine à ses yeux.

Cynique. Bien qu'il ne le montre aucunement, Duncàn est quelqu'un de relativement cynique. Loin d'échapper à ses idées particulières et personnelles, le brun y retrouve un goût prononcé pour le contraire de l'éthique, l'opposé de la moral. Mais son caractère l'empêche presque de s'exprimer, étouffant cette contrainte sociale par une sociabilité contraire et à toute épreuve. Son respect trop calculé de la norme et des lois, hormis lorsque les situations l'exigent ou le lui permettent, en serait presque horripilant.

Diplomate. Si Duncàn a réussit à développer cette capacité qui ne le quitte que rarement, c'est bien grâce à sa certaine sociabilité. Il n'est pas le sorcier le plus adorateur de la popularité et de ses bénéfices, mais il n'en reste pas moins quelqu'un de bien intégré. Pourtant, contrairement à ce que l'on pourrait croire le concernant, cette sociabilité ne révèle en rien un côté nécessitant cette place dans la société qu'il s'est attribué. En réalité, elle découlerait davantage de son côté trop arriviste, déterminé à obtenir ce qu'il souhaite par tous les moyens. Il sait quoi dire, et comment, afin de se mettre ceux qu'il désire dans sa poche. Et s'il se confronte à un mur, alors le brun n'en abandonne pas l'idée pour autant : Rusé et terriblement stratège, il saura abusé de sa patience innée et de son goût pour l'observation pour atteindre son but.

Sportif. S'il devait hurler au monde entier sa faiblesse et sa plus grande force à la fois, ce serait vers le sport que son coeur se tournerait. Lorsqu'il était enfant, Duncàn se souvient encore de cette fierté, cet orgueil de pouvoir affirmer que son père n'était autre qu'un joueur de Quidditch célèbre et réputé. Il l'admirait, l'adulait presque. A sa mort, ce fut comme une évidence pour le jeune sorcier : il devait suivre ses traces. Si son père ne le pouvait plus, alors il le ferait pour lui, il deviendrait lui. C'est ce côté trop prononcé qui affecte son caractère, qui le modèle parfois un peu trop à l'image de ce qu'était son père. Et à trop vouloir faire renaître les morts à travers soi, on s'oublie.

Protecteur. Depuis que son père n'est plus, Duncàn a effectivement hérité de certains traits qu'il assimilait à cette figure paternelle désormais disparue à jamais. Des traits tel que cette protection, voir même sur-protection, envers sa famille. Duncàn en est presque devenu un père de substitution, étouffant un peu trop son frère et sa sœur sous la paranoïa de les perdre eux aussi. Pourtant, s'il emploie lui-même le terme de famille, il ne fait en rien référence aux Aymslowe. Ne se considérant pas comme tel, cela est parfois source de conflit avec sa fratrie qui, quant à elle, accepte bien plus cette situation. Le brun, lui, n'a jamais réussit à assimiler le fait qu'il avait un « nouveau père », ainsi qu'une nouvelle famille. C'est bien pour cela qu'il lui arrive fréquemment de contacter la famille de son véritable père, et ce même si cela lui vaut bon nombre d'ennuis avec sa mère. Mère qu'il ne veut pourtant pas décevoir et peiné plus que nécessaire, ce qui le pousse à faire l'effort d'être en apparence un véritable Aymslowe. Mais à l'intérieur des fondations de cette famille, il n'y a pas plus marginal que Duncàn.

Insatisfait. Rien n'est jamais assez bien, rien n'est jamais suffisant. Eternel insatisfait, Duncàn est en réalité trop enfermé dans le passé pour réussir à s'ouvrir sur le présent et l'accepter tel qu'il est. L'absence de son père rend soudainement les choses trop amères, trop… Incomplètes. Il n'en a pas vraiment conscience, mais cette incapacité à avancer concernant la mort de son père qui le rend ainsi. Insatisfait… Et alors mal dans sa peau, sans même le montrer ou s'en rendre vraiment compte. Tout ce qu'il ressent, c'est que quelque chose ne va pas. Que quelque chose manque à sa vie, jusqu'à la rendre souvent fade.

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Patronus
Si Faolan, le patronus du jeune brun, lui est en tout point similaire, le sorcier ne s'entend pourtant qu'avec une seule et unique forme de ce dernier. Un lycaon, une hermine, deux animaux qui ne semblent en aucun cas avoir de similitude… Et c'est effectivement vrai. Les deux formes n'ont pas grand-chose en commun, si bien que leurs caractères s'en retrouvent être de parfaits opposés. Deux parties du jeune homme qui s'entrechoquent, s’entre tuent parfois. Deux personnalités qu'il est désormais obligé de côtoyer chaque jour de sa vie. S'il apprécie l'une d'elle et s'y associe sans aucune difficulté, ce n'est absolument pas le cas de la deuxième. En effet, lycaon extrêmement protecteur et paranoïaque, Duncàn n'a plus à se sentir seul dans un cas comme celui-ci. Il sait, ou plutôt il sent, que Faolan subit les mêmes émotions que lui, les mêmes changements de cours de pensées sans que rien ne le prédestinent. Les mêmes peines. Sur le coeur du canidé pèsent de nombreuses choses restées si longtemps secrète dans la vie du jeune sorcier. La mort de son père, cette souffrance constante et cette colère étouffée qu'elle a engendrée. Cette peur de revivre ça une nouvelle fois, d'être projeté encore et encore dans le passé. D'être à nouveau privé de ceux qui comptent pour lui. Sous forme de lycaon, le patronus est plus qu'observateur, attentif à la moindre chose se déroulant autour de lui. Constamment sur ses gardes, cela n'en reste pas moins éprouvant pour Duncàn que de ressentir cette pression supplémentaire, s'additionnant à la sienne pour n'y laisser qu'une mer de flamme engloutissant tout sur son passage. Lucidité, logique, sérénité. C'est pourquoi, lorsque le jeune homme se retrouve seul, Faolan prend immédiatement l'apparence d'une hermine de petite taille. Pourtant, l'hermine et son sorcier ont énormément de mal à trouver un terrain d'entente. Etant presque la conscience, la logique irréfutable de Duncàn, l'hermine ne peut s'empêcher de le rappeler continuellement à l'ordre, de lui prouver que ses pensées ne sont qu'un ramassis de stupidités sans nom. Malheureusement pour Duncàn, cela vaut également pour son ambition de vaincre la mort, de vaincre ses frontières pour y retrouver ce qu'on lui a enlevé. C'est ce point-là en particulier qui provoque cette certaine aversion chez le sorcier pour la boule de poil irritante. Comme si cette voix, cette petite voix négative et briseuse d'espoir, s'était métamorphosée. Etait devenue réelle, coincée dans le corps d'une hermine aux yeux perçants. Mais s'il refuse autant ses commentaires, ce n'est que pour la seule et unique raison qu'il sait que son patronus a raison.
Lycaon. Compréhension certaine, communication aisée. ▬ « Je sais ce que tu ressens. » « Qui d'autre le pourrait, Faolan. »
Hermine. Désaccord particulier, communication absente.« Essaie de ne pas être stupide, pour une fois. Essaie de ne pas ressembler au bas peuple, Duncàn. » « Si je devais définir le bas peuple, j'écrirais ton nom. »
Pseudo et âge: HOHOHOHOHOHOHOHOHHO On m'appelle Amy et j'ai bientôt 23 ans Où as-tu trouvé le forum ? J'ai trébuché dessus Personnage: Membre de la famille Aymslowe Igor As-tu un autre compte sur BP ? Moi des doubles comptes ? JAMAIS wuuuuut Mais j'ai pu en avoir six ou sept avant de fuguer et de revenir Présence: Dès que possible gérardrpz Une remarque ? Vous m'avez manqué. Potté


Dernière édition par Duncàn F. Aymslowe le Mer 30 Sep - 19:17, édité 15 fois
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 9:12 (#)
Histoire
Happiness can be found even in the darkest of times
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No time for goodbye he said as he faded away, don't put your life in someone's hands their bound to steal it away. Don't hide your mistakes 'cause they'll find you, burn you.
L'odeur de citrouille dans l'air, les guirlandes effrayantes et les lanternes envoûtantes : Halloween approche. Le quartier s'est habillé de ses plus belles couleurs, faites de noir et d'orange, alors que les décorations les plus simples s'animent à chaque passage d'un voisin. Les têtes réduites servent de sonnette, les chats noirs remplissent les ruelles et, affublées d'un sortilège, les citrouilles flottent dans les airs habillées de lumière.
Halloween. Halloween, sa fête préférée. Assis contre sa fenêtre pleine de buée, son doigt enfantin y dessine grossièrement un fantôme alors qu'il admire les décorations au-dehors. Pourtant, ce n'est pas un sourire joyeux et rieur qui illumine son visage, mais plutôt une moue triste et remplie d'impatience. « Duncàn, où te caches-tu ? » Sa mère. Il n'a aucune envie de retourner dans le salon, là où quelque chose manque, là où il n'est pas. Alors il ne répond pas, gardant le silence contre cette vitre qu'il ose entrouvrir, dans l'espoir d'entendre le crac sonore d'une transplanation. « Duncàn, enfin, tout le monde t'attend ! » La voix est juste derrière lui, et il l'entend de façon néanmoins lointaine lui affirmer qu'il allait prendre froid ainsi. Mais il s'en fiche, tout ce qu'il compte, c'est son retour. Une main féminine vient fermer la fenêtre, puis se pose sur son épaule pour l'obliger à se tourner vers le sourire mi-amusé, mi-désabusé qui orne le visage de sa mère. « Tu sais que tu peux l'attendre en bas, n'est-ce pas ? » Fait-elle délicatement, mais de manière à lui faire doucement comprendre qu'elle en avait assez de lui courir après. Le petit garçon, en simple réponse, hausse les épaules et se tourne à nouveau vers la rue éclairée. Halloween… Et pourtant, ce n'est pas elle que l'on fête ce soir. Non… C'est son anniversaire. Mais il n'est pas là. Il est en retard, comme toujours. Mais il l'attend, là, contre sa vitre, le froid aux joues. Comme toujours. « Je ne le verrais pas arriver, d'en bas » Fait-il comme si c'était une évidence, comme s'il n'y avait que ça à dire dans une discussion pareille. De toute manière, il tient toujours la même avec elle le jour de son anniversaire. Les secondes défilent et, alors que sa mère tentait encore de le ramener à la raison, une silhouette apparaît au bout de la rue. Se redressant immédiatement, un large sourire se dépose sur les lèvres enfantines et rosées du garçon avant qu'il ne saute sur ses pieds. « LE VOILA ! » Se met-il à hurler, se fichant bien de son attitude à cet instant. Sans attendre l'accord inexistant de sa mère, Duncàn court, court et court encore plus vite pour dévaler les marches, traverser le hall et se ruer sur la porte d'entrée. « Hey attention à mes cheveux un peu ! » Râle la pauvre tête réduite prisonnière du pas de la porte, lorsque le père du petit garçon désormais surexcité y passe sa main. Un léger rire masculin résonne, et c'est tout ce qu'il faut à Duncàn pour se jeter sur son père, tirant son manteau en le harcelant de questions. « C'était comment, aujourd'hui ? Vous vous êtes entraînés ? Il y avait beaucoup de monde ? Est-ce que les journalistes étaient là ? Il est quand le match ? Pèèère… Est-ce que tu m'emmèneras avec toi ? »
S'en suit alors le schéma habituel : Lui n'arrêtant pas de poser tout un tas de questions, son père amusé mais épuisé répondant à chacune d'entre elles, sa mère excédée tentant de l'arrêter, et son petit frère que Duncàn aime toujours entraîner avec lui dans ce harcèlement de père à peine rentré.
Halloween est sa fête préférée, oui. Mais il y en a une autre qu'il préfère plus que tout : celle où son père, souvent absent, est enfin là.

L'admiration qu'il a pour cette figure paternelle est grande, très grande. Peut-être trop. Ses yeux d'enfants ne voient que lui, sa carrière de joueur de Quidditch et sa renommée. Lui et ce qu'il peut lui apprendre, lui et ces moments qu'ils passent ensemble, peut-être rares mais inestimables. Ce n'est qu'un gosse, un gosse ayant besoin d'admirer quelqu'un, d'avoir un modèle. Et pour lui, c'est son père. Il n'a que sept ans, et il ne connaît pas grand-chose du Quidditch, mais il a besoin de l'entendre lui expliquer, lui raconter. Même s'il n'est pas à la maison, le petit garçon passe son temps devant les postes de radio à écouter les matchs de Quidditch, à encourager l'équipe de son père et à s'époumoner à travers le salon lorsque celle-ci ne gagne pas. Il essaie de parcourir les livres de tactiques, porte la tenue dix fois trop grande de son père lorsqu'il n'en a pas besoin, et passe son temps à grandir son admiration pour lui. Il crie ? Ce n'est rien, c'est normal pour une famille d'avoir des problèmes. Puis, il a peut-être un problème qui fait qu'il n'entend pas bien. Il ne parle pas beaucoup de lui ? Duncàn s'en fiche, c'est de son père qu'il veut parler, même si parfois il aimerait lui dire ce qu'il s'est passé dans sa journée. Il le fuit parfois ? Non, c'est faux, il est juste très occupé et fatigué. Pour lui, son père est l'homme qu'il devrait être plus tard, celui qu'il espère un jour être au moins de moitié. Cet homme qui n'aurait pas à se faire critiquer par ses voisins ou par la presse. Duncàn s'en fiche de toute manière, il n'écoute jamais rien. Ils sont tous jaloux, c'est ça la vérité. Du moins… C'est sa vérité.

Une vérité qu'il n'aurait peut-être jamais dû acquérir. Peut-être que tout aurait été plus simple…
Baliverne. Qui peut réagir bien à une annonce pareille ? A un chamboulement aussi violent, aussi destructif ? L'été est arrivé, les par-terres sont en fleurs et les nuages gris de lointains souvenirs, et pourtant… Il est loin de faire beau aux yeux de Duncàn. Il pleut, il vente, si fort. Un vrai déluge, une vraie tornade. Elle emporte tout sur son passage, détruit son petit monde parfait et sa famille si solide. Ses repères et son chez lui. Il ne reste plus rien, rien qui ne vaille quelque chose à ses yeux. Tout semble pareil, les meubles, les murs, sa chambre. En réalité, tout est pareil, et c'est ce qui le dérange. Sans qu'il ne comprenne vraiment, il a l'impression que quelque chose cloche désormais. Que plus rien n'a le droit d'être comme ça. Plus rien n'a le droit d'être debout. Plus personne n'a le droit de sourire. Plus personne n'a le droit de rire. Comment le monde peut-il encore tourner ? Pourquoi tout ne s'est pas tout simplement arrêté comme ça devrait ? Parce que ce n'est pas possible, tout ne peut pas continuer comme si de rien n'était, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?
C'est impensable. Inimaginable. Et pourtant… Pourtant la vie suit son cours. Pourquoi ? C'est l'une de ces choses que l'on ne pense pas réelle. L'une de ces choses qui ne peut pas nous arriver, alors qu'en réalité elle a bien plus de chance de nous voir nous écrouler plutôt que de nous épargner. A ses yeux, rien n'est vrai, tout ressemble à un cauchemar qui n'a aucun sens. L'un de ces cauchemars où, une fois réveillé,  il appellerait son père peu importe l'âge qu'il a, peu importe ce que dira sa mère. Lorsqu'il se réveillera, il lui en parlera, et il lui promettra que jamais, jamais ça n'arrivera. Lorsqu'il se réveillera...
Sauf qu'il ne s'est jamais réveillé. L'enterrement a eut lieu, les pleurs aussi. Sauf chez lui. Déconnecté de la réalité, il a vu sa mère refaire la décoration, retirer quelques photographies, faire disparaître les coupes de Quidditch. Déconnecté de la réalité, il a simplement attendu son retour, ne réagissant pas aux paroles de sa mère ou d'aucun de ses proches. Il l'a vu parler de détruire le repère de son père, plein d'objets de Quidditch et de matériel d'entraînement. Il l'a vu le faire, et tout remplacer par une chambre de bébé pour celui qui allait bientôt naître. Il l'a aussi vu pleurer, plusieurs fois. Mais toujours rien chez lui… Pourquoi pleurerait-il, alors qu'il allait revenir ?
Assit à sa fenêtre, c'est une nouvelle fois la même histoire. Les décorations d'Halloween, le gâteau aux citrouilles l'attendant dans le salon, son frère et sa mère autour de la table accompagnés de ses oncles, tantes et autres cousins du genre. Et lui, le visage à travers la vitre entrouverte, à la recherche d'un craquement sonore. « Duncàn, honey... » « Mère, je t'ai déjà dit que je ne le verrais pas arriver d'en bas. » C'est la première fois qu'il lui répond directement, comme s'il avait peur de ce qu'elle pourrait lui dire. Mais pourquoi a-t-il peur ? Il sait qu'elle mentirait de toute façon. Un soupir las, brisé, résonne dans sa chambre aux posters animés de Quidditch, si nombreux depuis… Le début de ce cauchemar. « Oui, il va arriver et on va pouvoir manger le gâteau. Tu crois qu'ils ont eut un entraînement aujourd'hui ? Il met du temps. » Et elle n'a pas le courage, pas du tout. Elle n'a pas le courage de lui redire, de lui réexpliquer à nouveau que non, cette fois, son père ne viendrait pas. Qu'il ne reviendrait plus. Enfant perdu, sans repères, à la famille décomposée et à l'enfance putréfiée… Enfant qui ne saura plus jamais où aller pour le retrouver.

Son corps frêle flotte toujours dans cette tenue dix fois trop grande pour lui. Pourtant, il n'arrive pas à se résoudre et la garde dans son placard. Il ne sait même pas lui-même si cela relate plus du manque qui l'envahit, ou de l'espoir de pouvoir un jour la porter convenablement pour une occasion en or. Une occasion qui l'enverrait droit vers un terrain de Quidditch, un terrain mondialement réputé où il pourrait faire honneur aux couleurs de son père. Puis, il y a encore cet espoir, celui de le voir revenir. Celui d'entendre ce craquement sonore qu'il espère toujours percevoir de par sa fenêtre une fois la nuit tombée. Il sait que ce n'est pas possible, il n'est ni naïf ni idiot… Et pourtant. Pourtant, il espère encore et toujours, comme s'il ne pouvait avancer, aller au-delà de cette perte tragique certes, mais affreusement banale. Il espère, de plus en plus fort. Mais en attendant cette figure paternelle qui ne viendra jamais, Duncàn s'est promis de prendre soin de sa famille. De son frère et de sa sœur plus jeune que lui, pour leur donner le droit d'avoir un peu de ce qu'il aimait obtenir lorsqu'il était encore là. Maintenant, c'est en quelque sorte son rôle. S'occuper d'eux, s'inquiéter pour eux, les protéger. Il commence à en prendre l'habitude, à comprendre comment agir ou réfléchir à travers tout ça, toute cette inquiétude et cette protection qui grandit en lui pour sa famille. Il s'occupe de sa petite sœur comme si c'était bien plus qu'un devoir, il passe du temps avec son frère peu importe si ce dernier est d'accord avec ça ou non. Il s'oublie lui-même dans ce rôle trop grand pour lui, trop ambitieux pour son âge. Il oublie son enfance, la met de côté pour la leur. Mais plus il le fait, plus il sent l'inquiétude monter en lui : et s'il les perdait, eux aussi ? S'ils partaient ? Il ne sait pas exactement ce qu'est la mort, à part quelque chose qui lui a retiré son père pour une durée indéterminée, mais il sait qu'il n'a pas envie de la voir revenir dans sa vie. Elle a déjà causé bien trop de dégâts, a fait bien trop de mal. Elle l'a figé dans le passé, arrêté dans l'espace temps sans qu'il ne voit ce dernier défiler. Comme si rien n'avait d'importance désormais, rien à part sa famille qu'il doit à tout prix garder près de lui. Figé à un endroit perdu, un endroit où son père n'est déjà plus, mais duquel il n'arrive pas à se détacher. Pourtant, c'est cette dame habillée de noire qui a fait naître en lui cette ambition si grande, si difficile à porter parfois. Surtout lorsque l'on a que neuf ans à peine. Une ambition qui lui donne envie de dépasser ses limites, d'aller au-delà de ce qu'il a pu croire ou vouloir auparavant. Désormais, il sait qu'il va se consacrer à la chose qui lui semble être la plus censée au monde : le Quidditch. Ce sport était tout pour son père, il en était devenu quelqu'un de respectable, d'admirable. Son adoration pour lui passait par cette figure, ce modèle… Alors rien ne lui semble aussi logique que de reprendre le flambeau et le rendre fier, peu importe où il se trouve depuis. Et puis… Qui ferait vivre ses souvenirs s'il ne le fait pas ? Sa mère ? Sûrement que non. Il ne sait pas comment est le mariage, encore moins celui de ses parents, mais il sait qu'elle a déjà décroché les nombreuses photographies de son père. Une seule demeure encore et toujours déposée dans l'entrée, le représentant dans sa tenue de Quidditch une coupe à la main. De plus, il a cru entendre parler d'un homme. Oui, un homme, un autre que son père dans la vie de sa mère. Et ça, il n'arrive pas à le supporter, prétextant tout et n'importe quoi pour devenir un garçon horriblement boudeur et froid envers sa mère. Il hait déjà cet homme, peu importe qui il est. Un certain Aymslowe, à ce que les murmures lui ont dit.

Il n'aurait jamais dû lui demander. Jamais. Peut-être que s'il ne l'avait pas fait, sa mère ne lui aurait pas avoué. Sa mère ne lui aurait pas dit que tout était la stricte vérité. Cet homme, ce Aymslowe pour qui, selon Duncàn, les photos et souvenirs de son père ont disparu et ne cessent de disparaître. Il n'aurait jamais dû lui en parler… C'est de sa faute s'ils ont aujourd'hui chez lui. Chez eux. Il ne veut pas changer de famille, pourquoi le devrait-il ? Il en a déjà une. Il ne veut pas faire partie de ces gens, il ne les connaît même pas et ils n'ont rien à faire ici. Rien à faire dans sa vie, ou celle de son frère, de sa sœur ou bien même de sa mère. Une trahison, voilà ce que c'est. Les chamboulements de la vie du petit garçon sont loin d'être bien accueillit, le rendant un peu plus renfermé, un peu plus distant. Prisonnier du passé, Duncàn vit toujours dans son ancienne famille, aux côtés du fantôme de son père aux traits bien moins tirés que ce qu'ils n'étaient, au sourire bien moins las et forcé que s'il semblait. Et bien qu'il en ait parfois conscience, il ne veut en aucun cas 'y extraire, se résoudre à effacer tout ça. En réalité, même s'il le voulait, il savait déjà que ce n'était pas possible. Mais tout ce qu'il veut, lui, c'est retrouver sa famille d'avant. Son petit quotidien qui lui manque désormais. Il lui arrive encore de s'asseoir à la fenêtre, à l'attendre. Mais personne ne vient, à part les voisins passant dans la ruelle adjacente. A son âge, il pourrait faire une crise, se rouler par-terre en tapant des poings et des pieds, ou tout simplement crier et protester contre cette nouvelle vie… Mais rien. Strictement rien, hormis cette légère froideur et cette lassitude au sein des Aymslowe. S'il y a une seule personne devant laquelle il se retrouve plus glacial que froid, plus agressif que las, c'est bien lui. Son beau-père. Du moins… Son futur beau-père pour l'instant. Celui qui est là pour prendre la place de son père sans que personne ne lui en ait donné l'autorisation. Sa mère n'est visiblement plus assez censée pour ne pas le laisser faire. Il a bien tenté de lui expliquer, de lui dire que ce n'était pas obligatoire pour elle de trouver quelqu'un d'autre puisqu'il y avait encore son père. Mais à chaque fois qu'il ose prononcer ce genre de chose, il voit sa mère passer par tous les états possibles : tristesse, colère, pitié, puis tristesse à nouveau. Du moins, ça ressemble à de la tristesse. Est-ce que ça en est vraiment ? Il commence à en douter, vu comment elle semble bien avec cet intrus. Le pire ? C'est qu'il n'est même pas sans enfant, ramenant lui-même son fils. Et puis quoi encore ? Est-ce qu'il doit s'habituer au fait que plus rien ne sera jamais comme avant, alors ? Que ce soit ses parents, ou bien sa fratrie ? Non, Duncàn est bien loin d'accepter tout ça. Peu importe le caractère certain de cette famille, peu importe cette force qui semble le relier contre son gré aux autres. Peu importe. Tout ce qu'il sait, lui, c'est qu'il n'en fera jamais partie. Jamais. Contrairement à ce qu'on essaie de lui faire faire ou croire, contrairement à ce qu'il commence à montrer. Contrairement à ce que tout le monde pense, comme si, pour lui, il n'était qu'en attente du retour de son père. Comme s'il n'attendait que la disparition de cette famille. Là où tout redeviendra comme avant.

Danaëlle. Danaëlle. Un prénom qu'il aime détester, une arrivée joyeuse qui est bien tout le contraire pour lui. Danaëlle. Voilà autre chose, maintenant. Ca n'a pas suffit à sa mère de remplacer son père, de remplacer toute leur famille pour ces Aymslowe avec qui il est désormais officiellement lié. Non. Il a fallut qu'elle annonce l'arrivée d'une petite sœur. Une sœur… Comme si elle allait vraiment être sa sœur. Elle ne sera qu'une Aymslowe, rien de plus. Pire, elle sera une Aymslowe liée à lui par le sang. Et ça, ça il ne le supporte pas. Les années passent, et il n'a pourtant jamais changé d'avis concernant cette famille. Il essaie de faire au mieux pour ne pas paraître trop froid, trop éloigné d'eux, mais plus le temps passe… Plus il se prend à vouloir les fuir. Il n'a jamais aimé déclencher des conflits pour rien, et il sait que celui-ci serait voué à l'échec : il se retrouverait seul contre tous. Alors il fait profil bas, prenant sur lui, écrasant s'il le faut ses poumons pour éviter les mots qui se bousculent parfois à ses lèvres de sortir. Au départ, il se demandait pourquoi il se donnait un mal pareil pour sembler les accepter, alors que eux n'en faisaient jamais pour lui à ses yeux. Puis, il a bien vite compris : pour sa sœur et son frère. Sa vraie fratrie. Pour eux, avoir une nouvelle stabilité familiale et un véritable endroit où s'épanouir sont plus que nécessaire, plus que bénéfique. Alors… S'il se met tout le monde à dos, n'a-t-il pas un risque de les perdre ? Ce risque, il ne veut en aucun cas le prendre. Puis... Il perdrait du crédit, il irait au-delà de son tempérament calme, bien trop pour être naturel, et il laisserait ainsi beaucoup trop de chance que l'on atteigne la stricte vérité sur lui et ses songes. Et sa mère… Sa mère. Il lui en veut tellement, et pourtant, elle reste sa mère. Son seul parent encore là. Après ce qu'il a vécu, il ne veut pas avoir à enterrer une nouvelle figure familiale en courant vainement après. Parce que oui, rien ne le raisonne : il continue toujours d'espérer, d'y croire. Et parfois, c'est dur d'y croire. Mais il se force, il y pense de plus en plus fort et y réfléchit de plus en plus souvent. Parce qu'après tout… Si la mort ne semble pas vouloir lui rendre son père, peut-être peut-il lui-même aller le chercher ? C'est à Poudlard, lors de ses premiers cours, qu'il a découvert l'existence de plusieurs théories et autres légendes à ce sujet. Au-delà des fantômes pour qui il a néanmoins une grande sympathie – il ne cesse de vouloir revenir en arrière et faire en sorte que son père revienne ainsi – Duncàn s'est pris d'affection pour ces contes à dormir debout. Un vrai moldu en quête d'un peu de magie, bien que la comparaison lui plairait guère, lui qui ne voit les moldus qu'à travers ses yeux de fier sang-pur un peu trop calculateur.

C'est en grandissant, et en faisant de nombreuses recherches sur le sujet, qu'il a appris l'existence d'une légende concernant une certaine pierre de résurrection. Une pierre qui ferait partie de ces reliques de la mort. Une légende qui lui a bien tapé dans l'oeil, puisqu'il s'est mis en tête de les trouver et de s'emparer de cette pierre, peu importe les moyens. Son réconfort ? Cette pierre semble si introuvable qu'il est presque certain de mettre la main dessus si elle existe vraiment. Une ambition stupide ? Possible. Grande ? Il n'y a pas à en douter. Pourtant, elle est bien loin de se tarir avec le temps, de ternir dans un coin de son crâne. Plus le temps passe, plus Duncàn y pense. Et si cela ne fonctionne pas, alors il sait de source sûre qu'un objet mystérieux se trouverait dans le département des mystères. Un objet relié à la mort. Si seulement il était simple d'entrer en contact avec elles, ou ceux qu'elle a pu enlever. Ces histoires moldus de ouija et autres stupidités du genre ne l'affectent pas, les jugeant aussi ridicules et sans intérêts que ceux les ayant inventés. Peut-être devrait-il laisser tomber, peut-être s'obstine-t-il pour rien. Ces phrases lui sont déjà passés dans la tête un nombre incalculable de fois. Et en grandissant, il leur a donné du crédit, ouvrant un peu plus les yeux sur le présent au lieu de les laisser fermé sur un passé lointain. Mais il n'arrive pas à se raisonner, il n'arrive pas à arrêter d'espérer, de chercher. Parce qu'au fond, il a enfin un but, un vrai. Un objectif qui l'anime bien au-delà de toutes ces passions et ses ambitions dans la vie. Bien au-delà du Quidditch, même, à en devenir obsessionnel.

Il l'est tellement devenu qu'à l'arrivée des patronus, c'est un loup fort aux yeux clairs qui est apparu devant lui. Un loup au caractère tellement défini qu'il ne resta de brume qu'un court instant. Comme s'il existait déjà, comme s'il n'avait plus qu'à prendre forme. Et en réalité, c'était le cas. Les souvenirs de son père, bien souvent altérés malgré ce qu'il croit, étaient si clairs dans son crâne et dans son coeur, que le patronus n'eut qu'à y puiser pour pouvoir exister. Contrairement à la plupart de ses camarades, cette apparition n'avait rien d'étrange ou même de mauvais : au contraire, il retrouvait presque un morceau de son père. Même caractère, même comportement, même centres d'intérêts. Son pelage était fait d'un noir corbeau magnifique et d'une longue tâche grisâtre le long de la patte avant gauche. Un loup majestueux, imposant, charismatique… Et extrêmement proche de lui. Duncàn en arrivait même parfois à échanger des anecdotes avec lui, des souvenirs qui lui revenaient au fil du temps passé avec ce patronus. C'était presque une renaissance, et durant les années que cela a duré, le jeune brun cru avoir réussit… Il cru avoir trouvé quelque chose pour le faire revenir, et rien que pour lui.
Puis, il y a eut la quarantaine. Il s'est mis à avoir de la fièvre, à ne plus pouvoir tenir debout ou même sur un balai, à avoir des vertiges. Le patronus, lui, n'allait guère mieux, au contraire. Et plus le temps passait, plus cela se dégradait. L'inquiétude de Duncàn fut si grande qu'il en oublia le reste, s'enfermant dans son dortoir à double tour pour que rien ni personne lui retire ce qu'il avait si durement fait naître. Les médicomage durent user de sortilèges pour l'en extirper, l'amenant droit en quarantaine dans un stade presque terminal : son stress trop accru n'avait fait que rendre encore plus fort ce qui le rongeait de l'intérieur. Ce qui rongeait son patronus… A la salle de soin, il eut plusieurs hallucinations concernant son père. Son patronus disparaissait peu à peu, alors qu'il tendait la main vers cette image floue et difforme de cette figure paternelle. Et lorsque tout s'arrêta, lorsqu'il ne lui resta plus rien d'autres que les souvenirs encore une fois, il cru devenir fou.

C'est pourquoi, face à cette nouvelle forme de patronus, Duncàn se retrouve si réfractaire. C'est pourquoi, comme à chaque fois qu'il revêtit sa deuxième forme – celle qui était censée habiter ses souvenirs et ses besoins les plus profonds – le sorcier passe son temps à l'ignorer, ne posant que des yeux froids sur sa silhouette lorsqu'il en est obligé. Dans son dortoir, les rideaux tirés, il n'arrive pas à dormir. Cette hermine trône royalement sur son deuxième oreiller, le narguant de son ronflement presque trop doux pour que cela en soit vraiment un. Il la méprise. Il la méprise si fort, cette vérité. Celle, face à lui, qui lui prouve que ce n'était autre qu'une forme de patronus comme une autre. Que ce loup disparu ne reviendrait de toute manière jamais. Qu'encore une fois… Il venait de perdre son père, ou ses vestiges. Une boule se forme dans sa gorge, alors qu'il songe désespérément à toutes les misères que le château a pu vivre ces derniers temps. L'écroulement des gradins, le confinement, les attaques, l'accident du train, Indrajala et son inondation, l'attaque de Godric's Hollow… En réalité, Duncàn n'en est pas vraiment peiné. Pas du tout, même. Et pour cause, il est parfaitement rangé du côté noir dans cette guerre sans merci, peu importe les apparences. Mais… Il en vient à se demander si tout ça n'est pas trop dangereux pour son coeur de paranoïaque. Dans les épisodes les plus angoissants, il lui arrive de s'inquiéter tellement pour sa fratrie qu'il s'en provoque des crises de panique -seuls moments où son calme légendaire disparaît pour n'être que ravage et angoisse- où tout lui semble annoncer la mort, proche ou présente, de l'un d'entre eux. A chaque fois qu'il se produit quelque chose, il a l'impression de revivre encore et encore ce même cauchemar en boucle. De revivre la perte de son père, l'annonce horrible qu'il dû entendre, et l'enterrement qui lui semble soudainement réel dans ces conditions. Comme si, l'espace de quelques minutes – voir quelques heures – il prenait conscience de ce qu'il se produisait. De ce qu'il s'était produit, à l'époque, pour revenir brutalement dans le présent. Pour s'éloigner de ses rêves et de ce passé dont il ne peut se détacher. Comme s'il ouvrait enfin les yeux, et que le monde qu'il observait était soudainement trop noir pour voir autre chose que des ténèbres, à perte de vue.
Mais, peut-être est-ce lui qui se le créé, se le provoque. Peut-être est-ce lui, son propre enfer.


Dernière édition par Duncàn F. Aymslowe le Sam 10 Oct - 5:10, édité 16 fois
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 9:12 (#)
rhthgsdghtytj

Edit: Preuuuuuuuuums HawwHaww OMG

DQSIJGIQLSKGJFFGSQ BrillebaveSilversautesurBrao ( Hot Hot BED (C'estpasMeganhein Hen ! /PAN ))

Je suis tellement, tellement, tellement contente que tu revienne, et avec Duncàn en plus quoi, c'est juste le rêve bave LechoixduPVestparfaitetceluidel'avatarencoreplus hihi
J'ai trop hâte de lire ce que tu vas nous préparer Brille Jesuistropcontentet'imaginemêmepasàquelpoint *____*

Rebienvenue à la maison, tu nous avais vraiment manqué ici. Brille mikloslegrostas


Dernière édition par Megan C. Aymslowe le Sam 19 Sep - 9:16, édité 1 fois
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 9:12 (#)
deuz wuuuuut


AMYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY ChouChouBrilleHan!Twisted
Je suis tellement content que tu sois revenue et en plus avec mon grand frère Chou
Re Bienvenue à la maison Twisted
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 10:14 (#)
hhhhhhhhhh (re) bienvenue!
Gaspard Ulliel!
Les Aysmlowe sont définitivement tous beaux hihi
Lien Han!
Et bon courage pour la suite!
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 10:29 (#)
Je seconde Horus hihi

Re-Bienvenue parmi le forum alors! Bon courage pour la fichette!
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 10:36 (#)
AMYCHOUUUU SilversautesurBrao Je suis tellement tellement content que tu sois revenue, le forum était trop vide sans toi Potté Alors re bienvenue à la maison, et j'ai hâte d'en savoir plus sur ton personnage taggletesamoi (Et je viendrai probablement te demander un lien dans un futur proche hihi)
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 10:38 (#)
Amy Brille Ca fait énormément plaisir de te revoir Brille En plus avec Gaspard dead et puis très bon choix de famille hihi mais tes goûts ont toujours été très bons hihi

Rebienvenue chez toi Hug Chou
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 11:16 (#)
AMIUFYTDYDSIOJFKDSFGDOMLKGJFHGIGJOKLSSQFJHGJSDHUIDOJLKSQFDS Chou Chou Chou
BINVENUE BON COURAGE TON FICHE HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
bon.
sang-pur.
pro-mangemy.
où est-ce que je signe le contrat de mariage.
fjdlkfjsfkldsjfklds rebienvenue mon Amy, je suis teeeeellement contente que tu reviennes Potté Potté Potté en plus si on fait ce qu'on a dit, ça nous promet des rps de jfgdsklfjdskl dead et j'ai déjà des idées de base pour le lien donc faudra qu'on en parle hihi
BREF JE T'AIME REBIENVENUE (again) CHEZ TOI Twisted Robert47cm ALBERT Perv ! braonsebaisse héhé heh Hot DAENGELO poke roger monpauvreslipou
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 11:53 (#)
Re BIIEEEEEENVEEEENUUUE Han! Han! Han!
J'étais trop fnmvfhnvx Han!
Dommage qu'on soit cousins Perv !

Fallait bien que tu craque un jour pour un Aymslowe Robert47cm undemespréférésenplus HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
Fais ta fiche wuuuuut je veux lire Robert47cm
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 11:59 (#)
AMYYYYYYYYYYYYYY Han! RUUN Brille the flesh was in my bones (Duncàn) 1094600113
Ravis de voir que tu es de retour parmi nous Daengelo
Bon choix de perso et de famille Hug re bienvenue chez toi GAGA
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 13:24 (#)
AMYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY NONPASAUBAAAIN the flesh was in my bones (Duncàn) 2895445845 RUUN Bon retour dans ta maison, ça fait troptroptrop plaisir que tu sois re-là Brille Chou
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 14:10 (#)
Bon retour parmi nous et bonne chance pour ta fiche ! Haww
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 14:24 (#)
Bon, rebienvenue, si j'ai bien compris! lol
Et bonne rédaction! the flesh was in my bones (Duncàn) 1094600113
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
par Invité, Sam 19 Sep - 14:55 (#)
AMYYYYY Chou Han! Hug Je l'ai déjà dit, mais je le répète, je suis trop, trop, trop contente de de revoir ici huhfoijvbiv Brille

Re-bienvenuuuuue Chou

Sang pur, pro-mangemort, sport magique .. HOHOHOHOHOHOHOHOHHO
/me lui jette Ri dessus pour un lien Yeah!

Bon courage pour ta fiche Potté J'ai hâte de voir ce que tu vas nous faire Chou Yaaa
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Message Re: the flesh was in my bones (Duncàn)
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